Chapitre 5 - Inflation Et Chomage

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 4

Chapitre 5 : Les déséquilibres économiques

La croissance économique est soumise à des fluctuations et des cycles. Certains déséquilibres
économiques et monétaires peuvent être persistants. L’inflation et le chômage constituent les
principaux maux des pays.
1. Le chômage
Le chômage est une situation de déséquilibre sur le marché du travail. Le travail représente
l’ensemble des capacités physiques et intellectuelles que les hommes mettent en œuvre pour
produire les biens et services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins.

A°/- Le marché du travail


Le marché du travail est défini comme le lieu de rencontre entre l’offre de travail et la
demande de travail. L’offre de travail émane des ménages et dépend de la population active
et de la durée du travail. On entend par population active, l’ensemble des personnes qui
exercent un emploi ainsi que celles n’ayant pas d’emploi, désireuses d’en occuper un et menant
une recherche active pour cela. La population active comprend donc les actifs occupés et les
chômeurs. La durée de travail est le temps qu’accomplit un salarié dans le cadre de la
production des biens et services. On distingue la durée légale du travail définie par les textes
de la loi, et la durée effective du travail qui tient compte de l’absentéisme, du chômage
technique et des heures complémentaires. L’offre de travail dépend aussi de la qualité du facteur
travail que les économistes mesurent par la productivité du travail. La productivité du travail
est le rapport entre un volume de production réalisé et le volume de travail nécessaire à cette
production. La demande de travail est exprimée par les entreprises.

B°/- Définition du chômage


Selon le BIT (Bureau International du Travail), pour être considéré comme chômeur, trois
conditions sont nécessaires :
• être sans travail, c’est-à-dire n’avoir pas travaillé ne serait-ce qu’une heure au cours de la
semaine de référence ;• être disponible pour travailler dans un emploi salarié ou non ;
• être à la recherche d’un travail.
Le chômage est donc la situation des personnes qui sont sans emploi, à la recherche d’un
emploi, et disponible pour occuper un emploi.
C°/- Les conceptions théoriques du chômage
a) Le chômage classique ou chômage volontaire
Pour l’analyse classique et néoclassique, le chômage est lié à la volonté délibérer des agents
économiques de ne pas travailler soit parce qu’il trouve la rémunération insuffisante soit parce
qu’ils sont à la recherche d’un travail mieux rémunéré. L’hypothèse qui sous-tend l’analyse
classique et keynésienne du chômage est la flexibilité des prix. En effet, en cas d’offre de travail
excédentaire, les salaires doivent s’ajuster automatiquement à la baisse pour résorber l’écart
entre l’offre et la demande de travail.
b) Le chômage keynésien ou chômage involontaire
Dans l’analyse keynésienne, une économie peut être durablement en situation de sous-emploi
si lademande globale est inférieure à l’offre globale. Dans ce cas, les entreprises sont désireuses
de produire plus, mais ne le font pas par suite d’une insuffisance de la demande. L’équilibre
ainsi réalisé est régressif et contribue à créer du chômage (on parle de chômage involontaire).
C’est donc un chômage qui émane du ralentissement de l’activité économique.

D°/- Les différents types de chômage


a) Le chômage frictionnel
Le chômage frictionnel est un chômage de courte durée qui correspond au temps nécessaire
pour passer d’un emploi à un autre.
b) Le chômage conjoncturel
Le chômage conjoncturel est lié au ralentissement de l’activité économique
c) Le chômage structurel
Le chômage structurel est celui qui est lié aux modifications des structures de l’économie
telles que le déclin d’activités traditionnelles, l’internationalisation des économies, la
tertiarisation des activités etc.
c) Le chômage partiel
Le chômage partiel correspond à une réduction forcée du temps du travail décidée par
l’entreprise pour un temps limité notamment en cas de réduction passagère de l’activité.
e) Le chômage technique
Le chômage technique concerne un arrêt partiel ou total du travail qui résulte des causes
externes à l’entreprise.
2. L’inflation
A°/- Définition de l’inflation
L’inflation peut être définie comme une hausse soutenue et durable du niveau général des prix
de l’ensemble des biens et services dans une économie. Elle exclut les hausses localisées et
passagères et suppose que l’augmentation des prix se transmette à toute l’économie et se
reproduise à la période suivante.

B°/- Les sources de l’inflation


On distingue trois sources de l’inflation : l’inflation par les coûts, l’inflation par la demande et
l’inflation monétaire. L’inflation par les coûts provient d’une hausse des coûts de production.
L’inflation par la demande résulte d’un excès de demande par rapport l’offre conduisant à
une hausse du prix sur un marché. L’inflation monétaire découle d’un excès de création
monétaire c’est-à-dire la mise en circulation d’une quantité importante de monnaie.

C°/- Les conséquences de l’inflation


La première conséquence de l’inflation est l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, c’est-à-
dire la quantité des biens et services qu’ils peuvent acheter diminue avec l’inflation. L’inflation
érode l’épargne liquide des ménages et favorise les emprunteurs pour lesquels la charge de
remboursement s’amoindrit. Ainsi, l’inflation favorise les agents structurellement endettés
comme l’Etat et les entreprises. L’inflation contribue aussi à la détérioration des échanges
extérieurs. En effet, en cas d’inflation, les produits nationaux sont plus chers que les produits
importés ; ce qui réduit les exportations au détriment des importations. Enfin, l’inflation
favorise dans certains contextes l’accroissement des inégalités. En effet, l’inflation pénalise les
titulaires des revenus fixes (les retraités par exemple) ainsi que les agents fortement exposés à
la concurrence internationale contrairement aux agents qui sont donc les secteurs abrités de la
concurrence internationale. Les salariés les plus qualifiés sont également plus préservés que les
autres.

D°/- Les instruments de lutte contre l’inflation


Les pouvoirs publics disposent de plusieurs instruments de lutte contre l’inflation à savoir les
politiques monétaires restrictives, les politiques budgétaires et fiscales, le contrôle des prix, la
politique des revenus, la politique de la concurrence.
a) Les politiques monétaires restrictives
La lutte contre l’inflation passe par un ralentissement de la croissance de la masse monétaire.
Initialement, la Banque Centrale fixait un taux de croissance de la masse monétaire et donc des
crédits. Cette politique s’est révélée inefficace du fait de sa rigidité car limitant la concurrence
entre les établissements de crédits. La politique monétaire s’est donc orientée sur la politique
des taux d’intérêt directeurs : la hausse des taux d’intérêt directeurs aboutit in fine à une
diminution de crédits et donc de la masse monétaire. Pour être efficace, la politique monétaire
doit être crédible auprès des agents. Ils doivent considérer que les autorités monétaires ne
changeront pas d’objectif en cours de route. C’est pourquoi les Etats ont rendu les Banques
Centrales indépendantes du pouvoir politique.
b) Les politiques budgétaires et fiscales
La réduction du déficit budgétaire, qui peut se traduire par la baisse des dépenses publiques et
la hausse des impôts, permet d’agir directement sur le niveau de la demande globale. Le recours
à l’emprunt sur les marchés financiers plutôt de que financement monétaire pour couvrir le
déficit permet également de résorber les tensions inflationnistes.
c) Le contrôle des prix
Cet instrument permet de stopper momentanément l’augmentation des prix. Cependant, il agit
sur les symptômes et pas sur les causes. La sortie du blocage des prix peut être l’occasion des
phénomènes de redémarrage de l’inflation.
d) La politique des revenus
Cette politique vise à fixer les normes de progression des revenus compatibles avec la stabilité
des prix.
e) La politique de la concurrence
La politique de la concurrence vise à lutter contre les entraves à la concurrence en vue de limiter
les marges de manœuvre en matière des prix. Elle repose sur le démantèlement des monopoles,
notamment dans les services publics en réseaux (téléphonie, électricité, gaz, transports.

Vous aimerez peut-être aussi