Philosophie de La Sante 2019 Ok

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 131

UNIVERSITE ADVENTISTE DE LUKANGA

« UNILUK »
CAMPUS WALLACE
B.P. 180 BUTEMBO, NORD-KIVU
République Démocratique du Congo

SANT 3120

Philosophie de la santé,
Hygiène et Lutte contre
les IST/SIDA
Notes de cours transversal à l’intention des étudiants des filières
non médicales englobant des informations générales sur les principes de
santé, hygiène, assainissement, lutte contre VIH-SIDA et santé de la
reproduction et enfin, la prévention de la maladie à virus Ebola

par

Prof. Dr. Thaddée KATEMBO KAMBERE


Spécialité : Santé Publique/Soins de santé préventifs

10ème Version, Lukanga


Année Académique 2018-2019
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 2

Pensé d’inspiration introductive du cours

En abordant la vie, on peut considérer quatre domaines fondamentaux, tous qui sont
des dons de Dieu. Il nous a donné un corps, des capacités, du temps et des biens
matériels. De plus nous devons prendre soin du monde qui nous entoure, et sur lequel
Dieu nous établis maîtres. S’agissant de la gestion du corps, les enfants de Dieu sont
les gérants d’eux-mêmes. Nous devons aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre
âme, de toute notre force et de tout notre esprit (Luc 10 :27)

Verset clé du message adventiste de la santé

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en
vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-
mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans
votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu ». ( 1 Corinthiens
6 :19-20)

La santé dans la mission de l’Eglise Adventiste du 7è Jour

« Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues,
prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute
infirmité. » (Matthieu 9 :35)

Chant thème du cours : HL 457 - Pauvre buveur!


1 3
Pauvre buveur, quelle est donc ta folie! Viens parmi nous, qui t'aimons comme
Le désespoir te suit à chaque pas; un frère;
Tu veux briser la chaine qui te lie, Nous t'aiderons à regarder à Lui,
Et cependant, elle ne tombe pas. Jusqu'au moment où Sa Pure Lumière
2 Comme un soleil éclora dans ta nuit.
Ne songe pas à la rompre toi-même, 4
Car ce serait vainement te meurtrir; Crie à celui que jamais les esclaves
Dans son Amour et sa bonté suprême, Les plus tremblants n'implorèrent en
C'est Dieu, Lui seul, Qui peut te vain:
secourir. Sur les débris de tes lourdes entraves
Alors luira la liberté sans fin.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 3

UNIVERSITE ADVENTISTE DE LUKANGA

SYLLABUS DU COURS DE PHILOSOPHIE DE LA SANTÉ

I. INFORMATIONS SUR LE COURS ET LE FACILITATEUR

1.1. Informations sur le cours :


 Sigle et intitule officiel: SANT 3120 Philosophie de la santé, hygiène et
IST/SIDA
 Nombre des crédits/heures :
Cr HT HP TOT CI CT Cr ETCS
4 60h - 60h 40h 100h 2
4 crédits (60h) dont 30h de philosophie adventiste de la santé + 15 h
d’hygiène et 15h de VIH /SIDA
 Promotion : Deuxième Graduat (Tous)
 Semestre : I
 Année Académique : 2018-2019

1.2. Facilitateur :
-Noms : KATEMBO KAMBERE Thaddée
-Gradué en Nutrition et Diététique : ISTM-BUKAVU (1989-1993)
-Licencié en Santé Publique/Orientation planification et gestion des programmes de
santé : ISTM BUKAVU(1998-2001)
- Certificat en On-line instruction ; Inter-American Education Center (Actuellement
Herbert Fletcher University), 2009
- Docteur en santé publique /Orientation soins de santé préventifs : Adventist
University of the Philippines (2009-2012)
- Grade : Professeur
Contacts: Campus UNILUK, Maison 9, Tel : 0997917930 ; Courriel
kathaddee@gmail.com; Skype : kakathaddee

II. MISSION ET VISION DE L’UNIVERSITE ADVENTISTE DE LUKANGA

Vision
« Former pour lřexcellence au service en inculquant un sens dřintégrité,
dřinitiative , de persévérance, dřadaptabilité et de confiance en Dieu. » (IIPAC)
Mission
« Sřappliquer a développer et fournir une éducation chrétienne holistique de
qualité équilibrée du point de vue physique, intellectuel, moral, social, spirituel et
professionnel aux jeunes gens et filles en leur transmettant des aptitudes utiles
pour le service de Dieu et de lřhumanité.

III. DESCRITPION DU COURS

3.1. Objectif institutionnel


Dans le programme des cours à lřUniversité Adventiste de Lukanga, le
présent cours destiné aux filières non médicales est conçu pour permettre une
acquisition dřune philosophie et des principes fondamentaux de la véritable santé et
tempérance chrétienne en matière de : bonne alimentation, exercices physiques, air
pur, usage de lřeau, abstinence des toxiques. Il englobe en son sein trois cours :
Philosophie de la santé, hygiène y compris la prévention de la maladie à virus Ebola
et lutte contre les IST/SIDA. Bref, tirer profit des facteurs naturels offerts par
Dieu pour favoriser un état de bonne santé.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 4

3.2. Objectifs éducationnels


a) Objectif global
A la fin de ce cours, lřétudiant qui lřaura suivi activement sera à mesure de
comprendre les principes fondamentaux favorisant une bonne santé en vue dřopérer
un changement de comportement dans sa propre vie et acquérir des connaissances
qui lui permettront dřappuyer lřamélioration de la santé de la population, même à
travers son futur domaine professionnel. Bref nous voulons une intégration des
principes de santé dans le quotidien de chaque apprenant.
b) Objectifs spécifiques
Spécifiquement, dans les différents chapitres présentés, il faudra acquérir des
connaissances de base sur :
1. Certains concepts clés en santé ;
2. Les principales fonctions physiologiques chez la personne en bonne santé
ainsi que les principes dřhygiène y associés ;
3. Les facteurs déterminant la santé ainsi que les principes de prévention de la
maladie y compris les mesures dřassainissement de base;
4. Les principes fondamentaux dřune bonne nutrition et dřune bonne
alimentation pour lřamélioration de la santé ;
5. Les autres facteurs décisifs qui sont des bienfaits de la nature offerts par Dieu
pour notre santé;
6. La santé reproductive, la santé familiale et la lutte contre les IST/VIH-SIDA ;
7. Les principes de prévention du stress

IV. CONTENU DU COURS


Séances Matières à traiter en classe Travaux pratiques
1 séance 0. Introduction générale
ère 1.
1ère séance I. Fondements bibliques et historiques du II. Lectures bibliques
message adventiste de la santé
1ére séanceIII. Eléments de physiologie humaine et hygiène IV.
2 ème séanceV. Eléments de physiologie humaine et hygiène VI.
2 ème séance Les déterminants de la santé et de la maladie
3ème séance La maladie à virus Ebola
4 ème Séance
VII. Philosophie de la nutrition humaine VIII. Quelques calculs
5 ème Séance
IX. Philosophie de la santé de la reproduction et X.
lutte contre les IST/VIH-SIDA
5ème SéanceXI. Principes généraux de lutte contre le stress
XII. Exercice physique
et repas modèle

V. EXIGENCES ET GRILLE DE PONDERATION DU COURS


- Présence régulière au cours et participation au débat: 10%
- interrogations (chaque matin à partir du 2è jour): 25%
- TP de séminaire de santé dans une église (étudiants de théologie) : 10%
- Séance dřexercice physique : 15%
- Examen finale : 40%

VI. OUTILS DE TRAVAIL


-Lire dřavance la matière de la prochaine séance
- Disposer dřune bible en version physique
- Tenue de sport
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 5

VII. INTEGRATION DES CROYANCES ET VALEURS CHRETIENNES


- Fondements bibliques de la santé
- Croyance sur la gestion chrétienne de la vie (doctrine 21) et lřéthique
chrétienne (doctrine 22).
- La vie de Daniel et ses compagnons à Babylone
- La tempérance et lřabstinence chrétiennes

VIII. BIBLIOGRAPHIE
Aguilar I., Femme et mère, Ed. vie et santé, Dammarie les Lys, France, 1984.
Aguilar I. et Galbes H., Guide de la vie familiale, Vol.3, E.S. et vie et santé,
Dammarie les Lys, Framce, 1999.
Bachiocchi S, Le vin dans la Bible, une étude Biblique sur l’usage des boissons
alcooliques, B.P., Michigan, USA, 1991.
Badina E., Philosophie de la Santé, cours inédit, UAAC, 1986.
Pierre, B. et Pierre, G.., Dictionnaire médical pour les régions tropicales, BERPS,
Kangu-Mayumbe, 1989.
Blanc C., Les affections oculaires in Manuel de lřéquipe de santé, éd. St. Paul, Issy
les Moulinaux, 1979 pp.553-557.
Byamungu N., Microbiologie, aspects généraux, sanitaires et alimentaires, cours
inédit, ISTM-Bukavu, 2000.
Comité de rédaction, Ce que croient les adventistes … 27 vérités bibliques
fondamentales, Vie et santé, Dammarie les Lys, France, 1990.
De Clerk M., Symptômes, diagnostic, traitement, Manuel à lřusage des infirmiers de
centres de santé, MEDIASPAUL, Kin,1998
Dufour A. & al, Cessez de fumer, Pourquoi ? Comment ?, SDT, France, 1975.
Encylopaedia Universalis, la clé de la connaissance, vol…, 3è publication
revue, France, Mai 1968
Le Garnier Delamare , Dictionnaire des termes de médicine, 25e Ed, Maloine, Paris,
1999.
Hatcher R.A. & al, Eléments de la technologie de la contraception, Manuel à
lřintentiondu personnel clinique, Ecole de santé publique, Université Johns
Hopkins, octobre 2000.
Henry M., Biologie humaine en Afrique 3e , ( Physiologie / Hygiène ), FN, NEA, 1984.
Jammal A et al, Dictionnaire d’épidémiologie, Maloine, Paris, 1988.
Manuel d'église 2015
Manderscheid, J-C. (1994). Modèles et principes en éducation pour la santé. Revue
française de pédagogie. 107, 81-96.
Marie, R.T., Minot, N. & Smith, L. (2004). Patterns and determinants of fruit and
vegetable consumption in sub-saharan Africa. Background paper for the Joint
FAO/WHO Workshop on Fruit and Vegetables for Health. Kobe, Japan.
MC Henry C., Les membres de l’église et le VIH / SIDA in Revue Adventiste, DAOI,
Mars- Avril, 2001.
Melgosa J., Les adolescents et leurs parents, nouveau style de vie, Editorial Safeliz,
2000
MUMBERE C., Cours de santé maternelle et infantile, inédit, UNILUK, 2003
Munyashongore C., Nutrition appliquée, cours inédit, ISTM Ŕ Bukavu, 2001.
Mvula M.T., Santé maternelle et infantile, cours inédit, ISTM Ŕ Bukavu, 2001.
Neson R.E, Bientôt maman, mode de vie et hygiène de la femme enceinte, I.A.
Yaoundé,SD
Pamplona Ŕ Roger G, Croquez la vie ! Des aliments qui guérissent et qui préviennent,
E.S, 2000.
Pamplona Ŕ Roger G, Guide des plantes médicinales, Bibliothèque Education et
anté, vol 1, E.S. , Novembre 2001.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 6

Pamplona Ŕ Roger G , SIDA : Angoisse et réalité in Numéro spécial, Pacific Press


Publishing Association, 1998.
OMS (2003). Régime alimentaire, nutrition et prévention des maladies
chroniques.Rapport dřun Groupe dřétude de lřOMS. Série de Rapports
techniques, N° 916, Rapport dřune Consultation OMS/FAO dřexperts
ONUSIDA, Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, Options
stratégiques, octobre, 1999
Ralph J. D, SIDA: L’Eglise Adventiste du 7e jour réagit in Revue Adventiste DAOI,
Mai Ŕ Juin, 2001.
Reader's Digest Canada, Know your options, the definitive guide to choosing the
best medical treatments, Montreal, 2004
Tetz M, Le SIDA : Une réalité inconcevable in Revue Adventiste, DAOI, Mai Ŕ Juin,
2001.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 7

AVANT-PROPOS

Philosophie de la santé, ou mieux, Philosophie Adventiste de la


Santé, tel est lřintitulé de ce cours qui nřest quřune compilation
dřinformations jugées essentielles et utiles pour les étudiants de lřUniversité
Adventiste de Lukanga, évoluant dans les filières non médicales. Il sřagit
présentement des étudiants des facultés de théologie, de sciences
économiques, de psychologie et sciences de lřéducation, de lettres et enfin des
sciences agronomiques.
Avant que le Ministère de lřESU en RDC nřajoute lřenseignement sur
lřhygiène et le VIH/SIDA parmi les cours transversaux (pour toutes les
filières), les Universités Adventistes ont toujours inclus cette matière dans
son programme, car les enseignements de santé font partie intégrante de la
mission évangélique de lřEglise Adventiste du 7è Jour pour lřintérêt individuel
et collectif.
En matière de santé, beaucoup de fausses informations sont
popularisées depuis les temps les plus anciens jusquřà nos jours. Il sřagirait
dřune formation incomplète si lřont privait les étudiants des filières non
médicales des informations de base sur la santé. Cependant, sřagissant dřun
cadre largement hétérogène, il est contraignant de recourir à un langage
moins technique.
Peu importe la filière, chaque participant trouvera sa part dans cette
compilation. Le futur pasteur par exemple, appelé à devenir responsable de
toute une communauté, a lřobligation dřacquérir des informations de base
relatives à la santé. Il devra argumenter scientifiquement sur la relation
étroite entre le corps et lřesprit et ainsi aider les fidèles à comprendre que « le
temple du Saint-Esprit » qui est notre corps, nécessite une bonne santé. Pour
y arriver, il faut un respect de certains principes. Le pasteur sera appelé à
participer activement dans la prise des décisions de résolution des problèmes
de santé publique comme leader dřopinion local. Pour ceux qui sont déjà
malades, le pasteur a un rôle à jouer dans leur prise en charge psycho-
spirituelle. Enfin, la religion constitue également un facteur culturel
incontournable comme déterminant sociodémographique dans le
comportement sanitaire dřune communauté. Pour le futur éducateur ainsi
que lřhomme des lettres, lřaccomplissement de leur devoir ne sera fidèle que
lorsquřils se sentiront aussi responsables de la santé des jeunes êtres
humains leur confiés. Ils retiendront toujours quřéduquer, cřest « développer
une âme saine dans un corps sain » Les principes dřhygiène et les facteurs
influençant les foyers de contamination concernent aussi bien les milieux
scolaires comme tout autre lieu de concentration et promiscuité humaines. Il
faut que le futur gestionnaire (des finances, des ressources humaines et du
matériel) comprenne bien les principes fondamentaux de la santé comme
facteur de progrès socio-économique. Les pays dits riches sont aussi ceux
ayant réduit leur taux de mortalité infantile et maternel. Pour réussir, il faut
que tous les programmes de santé soient soutenus par les décideurs politico-
administratifs. Lorsque ces derniers sont informés de la santé comme un don
précieux et incomparable, ils comprendront facilement que lorsque la
prévention nřest pas assurée dans sa globalité, le coût de soins de santé
augmente et la production économique en soufre. Mais aussi certains
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 8

secteurs économiques comme lřindustrie du tabac sont plus nuisibles que


rentables économiquement. Nous nřavons pas besoin de démontrer le rôle des
futurs agronomes dans lřamélioration de la sécurité alimentaire, facteur
incontournable dans lřamélioration de lřétat nutritionnel et sanitaire.
Nul ne peut prétendre épuiser tous les aspects de la santé dans une
seule compilation. Ces notes sont préparées en vue de fournir des notions
relatives à la philosophie adventiste et scientifique de la santé en termes de
principes généraux de santé et de maladie, de la physiologie humaine, de
lřhygiène, de la nutrition comme le plus grand facteur de santé, mais aussi
quelques aspects de santé reproductive et de santé mentale.
Somme toute, philosophie comme « application de la raison aux
différents objets sur lesquels elle peut s’exercer » et santé comme « état
de complet bien-être tridimensionnel (physique, mental et social) », ce
cours se veut véhiculer des valeurs chrétiennes et des croyances bibliques
fondamentales pour que nous puissions « glorifier Dieu dans notre corps et
dans notre esprit qui appartiennent à Dieu.» Voilà pourquoi nos
principales références sont, en plus des ouvrages scientifiques ordinaires, la
bible et les écrits de l'Esprit de prophétie.

Prof. Dr. Thaddée KATEMBO KAMBERE


©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 9

0. INTRODUCTION GENERALE

Philosopher, comme « raisonner ou discuter sur quelque sujet que


ce soit », exige des objectifs clairement définis. Il est impérieux donc, avant
de philosopher sur la santé, de préciser les objectifs de ce cours pour ne pas
divaguer et se perdre dans le vaste océan des sciences de la santé. Mais
également, il convient de préciser le sens de certains concepts clés
introduisant la présente matière.

1°- La philosophie

Au fil de lřhistoire, la définition du concept philosophie a subi une


importante évolution. Au départ, la philosophie a été la première tentative
humaine dřétudier lřunivers et les êtres vivants quřil contient. Il nřest donc pas
surprenant que les philosophes de lřantiquité aient été en même temps les
scientifiques de lřépoque. Ce nřest que beaucoup dřannées plus tard, lorsque
le volume des connaissances humaines a dépassé les capacités mentales dřun
seul individu et que les philosophes ont pu lever lřétat dřincertitude qui
régnait dans certains domaines que la science est devenue une entité
séparée.
Au 18e S, la philosophie a été définie comme « l’ensemble de
considérations tendant à ramener une branche de connaissances ou
d’activité humaine à un petit nombre de principes généraux.» Dans ce
contexte, on parle de philosophie de l’histoire, du droit, des beaux-arts, des
sciences. Cřest par rapport à cette dernière définition quřil faudra comprendre
le sens de la philosophie dans ce cours de « philosophie de la santé», qui
est en principe une philosophie adventiste de la santé.
Pourquoi le message de santé préoccupe-t-il sérieusement l'église
adventiste du 7ème Jour ? Nous présentons trois raisons majeures.
Premièrement, à l'exemple du Christ qui "enseignait, prêchait et guérissait
toute maladie et toute infirmité" (Matthieu 9 :35 = Mission de l’Eglise), l'église
doit poursuivre la même mission avec la même vision. Deuxièmement, notre
corps est le temple du Saint Esprit (1 Corinthiens 6 :19-20). Troisièmement
enfin, ce message a été révélé à Ellen White par quatre visions de santé
pendant la période de grande ignorance ; ainsi, pour l'église adventiste, "le
ministère de la santé est la main droite de l'évangile".

2°- La santé

Etymologiquement, la santé (sanitas de sanus qui signifie sain) est


définie par LAROUSSE comme étant lřétat de celui qui est sain, qui se porte
bien. Cette étymologie a tendance à se limiter à lřaspect physique de la santé.
Le dictionnaire des termes de médecine (Le Garnier Delamare, 1999) ajoute
que la santé est le fonctionnement harmonieux du corps et de lřesprit.
La définition de la santé a varié selon quřil sřagisse du modèle biomédical,
biopsychosocial ou dynamique.
 Pour le modèle biomédical : la santé peut être définie par lřabsence de
maladie et dřinfirmités. « La santé cřest la vie dans le silence des
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 10

organes. » (Leriche). Il sřagit du modèle négative qui indique ce que la


santé nřest pas et non ce quřelle est.
 Pour le modèle biopsychosocial : la santé est définie comme un état
de complet bien-être physique, mental et social (OMS). Cřest un modèle
positive qui indique ce quřest la santé mais dřune manière statique.
 Pour le modèle dynamique, la santé est en rapport avec capacité
dřadaptation permanente à son environnement.
Pour lřOMS dans sa conférence internationale en 1946, la santé est « un
état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou dřinfirmité » (Constitution de lřOMS,
adoptée en 1948). Bien que cette définition résolve la préoccupation que la
santé nřest pas simplement lřabsence de maladie, elle a, entre autres limites,
lřinsuffisance de présenter la santé comme un concept statique à atteindre
par les individus, un état idéal et non réaliste.
Le bien-être est pour sa part défini comme la sensation agréable du corps
et de lřesprit procurée par la satisfaction de tous les besoins (fondamentaux).
 Le bien-être physique implique le bon fonctionnement du corps, qui
doit être au mieux de ses possibilités. Il ne suffit pas que notre corps présente
une absence de maladie ou dřinfirmité ; il faut aussi quřil ne souffre dřaucune
carence cachée, quřil se soit développé et construit au maximum de ses
possibilités.
 Le bien-être mental concerne le fonctionnement et lřéquilibre de la vie
psychique. De même que pour le corps, lřabsence dřune maladie mentale ne
suffit pas. Il faut également que lřaspect psychologique de notre être jouisse
dřun bon fonctionnement (intelligence, mémoire, capacités dřapprentissage,…)
et que notre monde psychique soit équilibré de façon à permettre à chacun de
trouver une certaine forme de bonheur. La santé mentale est habituellement
vue comme l’aptitude du psychisme à fonctionner de façon harmonieuse,
agréable, efficace et à faire face avec souplesse aux situations difficiles en
étant capable de retrouver son équilibre.
 Le bien-être social dans la santé touche notre famille, la communauté
dans laquelle nous vivons, et même notre pays tout entier. Les relations entre
les personnes doivent être aussi harmonieuses dans une communauté que
les relations entre les cellules dřun même corps. La Bible partage ce point de
vue du bien-être social : «S’il est possible, autant que cela dépend de vous,
soyez en paix avec tous les hommes ». (Rom 12 :18).
 Le bien-être spirituel, bien que nřétant pas repris dans la définition de
lřOMS, est de plus en plus accepté par les professionnels de la santé comme
une dimension importante de la santé. Elle résulte de nos relations avec
Dieu, lřétude de la parole de Dieu, le chant, etc.
Une définition plus étendue est celle du Biologiste et Philosophe René
Dubos (1968) qui a écrit que « la santé est une qualité de vie incluant de la
part de lřindividu, le bien-être social, émotionnel, mental, spirituel et
biologique, résultant de l’adaptation à l’environnement ». Cřest cette vision qui
doit faire notre compréhension moderne de la santé comme un concept
complexe qui est mieux représenté par les cinq dimensions physiques et
psychologiques suivantes :
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 11

(1) La santé physique : le fonctionnement du corps dřune manière


appropriée, de maintenir lřimmunité à la maladie et de croiser les
besoins énergétiques
(2) La santé intellectuelle : lřusage des habiletés intellectuelles pour
apprendre et sřadapter aux changements dans son environnement
(3) La santé émotionnelle : la capacité dřexprimer ou de supprimer
facilement ses émotions dřune façon appropriée
(4) La santé sociale : Lřhabileté dřinteraction avec les gens dřune manière
acceptable et soutenir les relations avec les membres de la famille, les
amis et les collègues
(5) La santé spirituelle : les croyances culturelles donnant un sens à la vie
humaine, fondées sur la foi par une religion organisée, la
compréhension de la nature ou de la science, ou en accord avec la
vision humanistique de la vie (Grodner, Roth et Walkingshaw, 2012).
(6) Une sixième dimension est ajouté par Naidoo et Willis (2009), la santé
sexuelle : cřest lřacceptation et lřhabileté dřaccomplir une expression
satisfaisante de la sexualité par une personne.
En outre, le même auteur Réné Dubos (1979) centre sa définition sur le
concept dřadaptation de lřindividu à son milieu. Il a ainsi défini la santé
comme « une potentialité, une aptitude de l’individu ou du groupe social à se
modifier sans cesse, non seulement pour mieux fonctionner dans le présent,
mais aussi pour se préparer à l’avenir. »
Une autre définition, reflétant un aspect fonctionnel et relatif, stipule
que « la santé est la capacité de bien fonctionner ou lřétat de capacité
optimale dřun individu en regard de lřaccomplissement efficace des rôles et
des tâches pour lesquels il a été socialisé. La santé consiste en la capacité de
lřindividu de maintenir un état dřéquilibre approprié à son âge et à ses
besoins sociaux, dans lequel cet individu est raisonnablement indemne de
profonds inconforts, insatisfactions, maladies ou incapacités, et de se
comporter dřune façon qui assure la survie de son espèce. »
Pour se résumer Manderscheid (1994) dit que la santé est :
 la capacité qu'a le sujet de mettre en valeur sans les dilapider, des
ressources physiques, intellectuelles et affectives,
 pour s'adapter constamment à un milieu agressif et changeant,
 de sorte à pouvoir vivre de façon autonome et socialement intégrée,
 aussi efficacement, aussi pleinement et aussi longtemps que possible,
 dans des situations successives proches de l'équilibre, où la gêne et la
souffrance physique et mentale sont minimes ou tout au moins
supportables,
 et où le plaisir de vivre est suffisant pour rendre l'existence acceptable,
sinon agréable.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 12

Chapitre 1

FONDEMENTS BIBLIQUES ET HISTORIQUE DU MESSAGE


ADVENTISTE DE LA SANTE (ADVENTIST HEALTH MESSAGE)

Texte biblique de base : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et
que l`Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu`un détruit le temple de Dieu, Dieu le
détruira; car le temple de Dieu est saint, et c`est ce que vous êtes » (1 Corinthiens
3 :16-17).

1.1. CE QUE DIT LA BIBLE DE LA SANTE

Lřintention de Dieu est que les hommes et les femmes jouissent dřune
santé optimale pour renforcer leur relation avec leur Créateur et ses autres
créatures. Peu importe la catégorie de la loi que Dieu a donné à son peuple, le
principe était unique : « Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui,
seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand
tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et
quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront
comme des fronteaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta
maison et sur tes portes.» (Deutéronome 6:6-9).
Le message de la santé dans l’ancien testament focalise sur la
prévention de la maladie par l’obéissance à la loi de Dieu, quřil sřagisse de la
loi sanitaire ou morale car la vie est intimement liée à la santé. Moïse a donné
la loi de Dieu relative à la santé au peuple dřIsraël tel que nous pouvons lire
les textes ci-après : Lévitique 11-15; 18 et Nombres 31:21-24. Les chercheurs
en santé publique sont impressionnés de constater que les préoccupations
actuelles de la santé publique avaient déjà été enseignées par Moïse il ya des
siècles et ont été inclus dans les codes de santé de lřancien testament.
Dans le nouveau testament par contre, Jésus arrive alors que les gens
souffraient déjà de beaucoup des maladies graves et incurables. Il faudra
noter aussi quřil nřy avait pas encore dřhôpitaux. Jésus semble donc focaliser
ses interventions de santé plus sur les soins curatifs que préventifs.

1º Santé du corps et notre salut


Le chrétien en tant quřindividu est, tout comme lřéglise, un temple où le
Saint-Esprit fait sa demeure. Le texte de 1 corinthiens 6 :19-20 peut être
considéré comme le verset clé du message adventiste de la santé. « Ne savez-
vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous
avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car
vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et
dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu ».
En considérant ce verset, les adventistes du 7è jour mettent en
pratique des principes dřhygiène pour protéger lřesprit, poste de commande
du corps et sanctuaire de lřEsprit du christ. Particulièrement, plus de cent
cinquante recherches sont déjà réalisés sur les adventistes et cités même par
lřOMS (Organisation Mondiale de la Santé) que ces derniers, un groupe
composé de personnes de différentes races et cultures, jouissent dřune
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 13

meilleure santé par rapport au reste de la population face aux principales


maladies contemporaines comme les maladies cardio-vasculaires et les
cancers.
En plus, dans sa mission évangélique, lřEglise imite le modèle de Jésus
Christ lorsquřil était sur cette terre. Il a accompli celle-ci en trois dimensions
selon Matthieu 9 :35 « Jésus parcourait toutes les villes et les villages,
enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et
guérissant toute maladie et toute infirmité ». La même idée est reprise dans
Matthieu 4 :23. En commentant lřœuvre du Christ, Ellen White dit : « Durant
son ministère, Jésus passa plus de temps à guérir les malades qu'à prêcher »
(The Ministry of Healing, p.19).
Beaucoup dřautres passages bibliques indiquent que notre créateur se
préoccupe tant de notre santé. Nous citons :
 3 Jean 2 : « Bien- aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et
sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme »
 Romains 12 :1 « je vous exhorte donc, frères, par les compassions de
Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à
Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable ».
IL est utile de comprendre que ce corps à offrir à Dieu doit jouir dřune
bonne santé dans la mesure du possible.
 Proverbes 4 :20-22 « Mon fils, soit attentif à mes paroles, prête l’oreille à
mes discours. Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ; garde-les dans le
fond de ton cœur ; car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, c’est la
santé pour tout leur corps. »
 Proverbes 3 :7-8 « Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l’Eternel,
et détourne-toi du mal : ce sera la santé pour tes os. »

2º L’obéissance comme facteur de bonne de santé


Les lois de Dieu, incluant celles de la santé, ne sont pas arbitraires.
Elles ont été conçues par notre Créateur pour nous permettre de jouir
pleinement de la vie, car Satan, lřennemi, cherche à nous ravir la santé.
 Exode 15 :26 « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, si tu
fais ce qui est droit, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, si tu
observes toutes ces lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont
j’ai frappé les Egyptiens, car je suis l’Eternel qui te guérit. »
 Deutéronome 28 :15, 21-22, 27,35, 61 indique au contraire le
résultat de la désobéissance.
 Lire aussi Esaïe 58 :7-11 ; Exode 23 :25. Particulièrement,
lřobéissance au 5 ème commandement (Exode 20 :12) quant à lui est
associée à la longévité qui est lřobjectif ultime visé par la bonne
santé.

1.2. LES VISIONS D’ELLEN G. WHITE SUR LA SANTE

Il convient dřabord de noter que LřEglise Adventiste du 7ème Jour est


venue sur scène dans la deuxième moitié du 19ème siècle, avant les grandes
découvertes microbiologiques, et pendant la période dite de grande
ignorance sur les principes dřhygiène et de santé. Cřétait la période de forte
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 14

croissance démographique, dřignorance des règles élémentaires dřhygiène


individuelle et dřassainissement du milieu, de recours aux méthodes
dangereuses dans le traitement des maladies comme la variolisation et
lřusage des substances très toxiques, le tabac y compris, comme
médicaments.
Cřest dans un tel contexte de plusieurs problèmes de santé liés au mode
de vie pendant la période 1830-1875, couplés avec lřignorance de lřétiologie
des maladies, que la jeune Eglise Adventiste du 7ème Jour verra le jour.
Cřétait vraiment un besoin de coupler le message évangélique avec le message
de santé (Adventist Health Message-AHM). Mais lřEglise nřavait ni médecin ni
hôpitaux et Dieu va utiliser un autre moyen pour apporter ce message à son
peuple, en accordant quatre visions de santé à sa servante, Ellen White.
1.2.1.Première vision sur la santé en Automne 1848
Elle portait sur le tabac, le café et le thé. Ellen White a vu dans une
vision que ce nřétait pas seulement le tabac qui était nuisible, mais aussi le
thé et le café de même. Elle cessa avec lřusage du thé et du café comme
boissons.
Contenu de la vision: Les effets néfastes du tabac (Ŗun poison lent,
insidieux et le plus malsainŗ), du thé et du café. Cependant, aucun dřeffort
spécial nřavait été fourni dans les publications de la dénomination pour
inciter les adventistes à cesser de fumer jusquřà la dernière partie de 1853.
1.2.2. Deuxième vision sur la santé : 12 Février 1854
Elle sřest concentrée sur lřadultère, la propreté (hygiène), le contrôle de
lřappétit et les mariages précoces.
1.2.3. Troisième vision sur la santé (Première vision majeure et
complète) du 6 Juin 1863). Elle sřest concentrée sur 10 principes de santé
qui ont donné naissance à lřactuel NEWSTART ou encore CELEBRATIONS
par la suite.
1.2.4. Quatrième vision sur la santé (dite seconde vision majeure)
du 25 Décembre 1865. Dans cette vision, lřaccent était mis sur la création
des institutions de santé devant assurer les soins curatifs et préventifs y
compris lřéducation sanitaire.

TP en Groupe pour les étudiants de Théologie seulement


Développer ces quatre visions de santé sur 3 pages maximum.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 15

Chapitre 2

ELEMENTS DE PHYSIOLOGIE HUMAINE ET HYGIENE

« Tout programme d’éducation devrait débuter par l’enseignement de la physiologie et


de l’hygiène » (Ellen White ).
Texte de base : Je te loue de ce je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres
sont admirables, et mon âme le reconnait bien. » ( Psaumes 139 :14).

Il est difficile de comprendre les principes généraux de bonne santé ou


de maladie sans être informé sur la physiologie du corps humain. Dans ce
chapitre, nous synthétisons les principales fonctions physiologiques du corps
humain avec leurs normes. Comprendre lřanormale ou le pathologique sera
ainsi plus facile. Mais aussi cřest à travers la physiologie quřon admire encore
les merveilles dans la manière dont Dieu a créé et organisé le corps humain.

2.1. DEFINITIONS

1°- La physiologie : cřest la science qui étudie le fonctionnement normal des


êtres vivants sains, de leurs organes, de leurs tissus et de leurs cellules. Elle
sřapplique alors à plusieurs fonctions.
2°- La physiopathologie : elle concerne le fonctionnement de lřorganisme
perturbé par la maladie.
3°- L’anatomie : cřest une science qui étudie la forme et la structure des
organes et leur disposition dans lřorganisme normal. Lřanatomopathologie
concerne les organes malades.
4°-L’hygiène : ensemble des moyens pour préserver et améliorer la santé.
Sur le plan étymologique, hygiène, du grec « hugieinos ou hugiéia = bon pour
la santé ou tout simplement sain ou sanitaire ». Dans lřancienne religion
grecque, Hygeia (une personne assise nourrissant un serpent à partir dřun
bol), déesse grecque de la santé et de la propreté, était la personnification de
la bonne santé.
5°-L’assainissement :
 Assainissement = rendre saines les conditions de vie.
 Lřassainissement est lřensemble des mesures destinées à combattre les
facteurs de lřenvironnement influençant défavorablement la santé. Cřest
lřensemble des mesures à prendre pour rendre salubre (sain) le milieu où
nous vivons. Lřassainissement nřest autre que lřenseignement de lřhygiène
du milieu où vivent les gens, cřest finalement lřhygiène du milieu elle-même
et fait partie de lřhygiène publique. Un comité dřexperts de lřOMS a défini
l’assainissement comme l’action visant à l’amélioration de toutes les
conditions qui dans le milieu physique de la vie humaine influent ou sont
susceptibles d’influer défavorablement sur le bien-être physique, mentale,
social et moral. Cřest donc lřhygiène du milieu.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 16

2.2. RECOMMANDATIONS D’ELLEN G.WHITE SUR L’IMPORTANCE DE


L’ETUDE DE LA PHYSIOLOGIE ET HYGIENE

Puisque lřesprit et lřâme sřexpriment par le corps, lřactivité mentale et


spirituelle dépend dans une grande mesure de la force physique. En
conséquence, tout ce qui contribue à améliorer la santé concourt au
développement dřun esprit fort et dřun caractère bien équilibré. Sans la santé,
personne ne peut arriver à comprendre et à remplir convenablement ses
obligations envers soi-même, ses semblables et son Créateur. Il importe donc
de prendre le plus grand soin possible de sa santé. Tout programme
d’éducation devrait débuter par l’enseignement de la physiologie et de
l’hygiène.
Bien que la physiologie soit aujourdřhui si universellement comprise, on
peut constater une indifférence alarmante touchant les principes de la santé.
Même parmi ceux qui les connaissent, il y en a peu qui les pratiquent. On
obéit aux inclinations et aux impulsions aussi aveuglement que si la vie
dépendait de la chance plutôt que de lois précieuses et immuables.
Beaucoup ont contracté des habitudes vicieuses à cause des conditions
morbides résultant de la négligence des lois de la santé. Ils se sont ainsi
privés de toute espérance pour ce monde et celui à venir. En étudiant la
physiologie, les élèves doivent être amenés à comprendre la valeur de lřénergie
physiologique, et à se rendre compte de quelle manière elle peut être
conservée et augmentée pour contribuer le plus possible au succès dans la
lutte pour la vie.
Il faut donc apprendre très tôt aux enfants, dřune manière simple et
pratique, les rudiments de la physiologie et de lřhygiène. Toutes les écoles
devraient enseigner la physiologie et lřhygiène et, dans la mesure du possible,
posséder ce qui est nécessaire pour lřillustration de cet enseignement.
Il y a certaines questions qui ne sont généralement pas comprises dans
lřenseignement de la physiologie et qui doivent absolument être étudiées ;
elles sont bien plus importantes pour lřélève que les questions techniques
ordinairement étudiées sous le titre de physiologie. Le principe fondamental
de toute éducation dans cette branche consiste à convaincre la jeunesse que
les lois de la nature sont des lois de Dieu au même titre que les préceptes du
Décalogue. Les lois qui gouvernent notre organisme physique ont été inscrites
par Dieu sur chaque nerf, sur chaque muscle et sur chaque fibre du corps.
Toute violation de ces lois, que ce soit par négligence ou volontairement, est
un péché contre le Créateur.
Il est donc urgent que ces lois soient enseignées dřune manière
approfondie. Les principes de lřhygiène appliqués à lřalimentation, à lřexercice,
au soin des enfants, au traitement des malades devraient attirer davantage
notre attention.
Il importe dřinsister sur lřinfluence de lřesprit sur le corps et du corps
sur lřesprit. La puissance électrique du cerveau, renforcée par lřactivité
mentale, vivifie le système tout entier et constitue un élément de grande
valeur pour résister à la maladie. Il existe dans les Ecritures, touchant la
physiologie, une vérité à laquelle nous devrions prêter attention : « Un cœur
joyeux est un bon remède » (Proverbes 17 :22).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 17

Chantons un cœur joyeux

Un cœur joyeux est un bon remède.


Un cœur joyeux est un médicament.
« Il y a de la joie (la joie), la joie (la joie)
Dans mon cœur » 2x

La jeunesse a besoin de comprendre le sens profond de cette déclaration


biblique : Dieu « est la source de la vie » (Psaumes 36 :10). Non seulement il
est le Créateur de toutes choses, mais il en est la vie. Cřest celle-ci que nous
apportent le soleil, lřair pur, les aliments qui forment notre corps et
soutiennent nos forces ; cřest grâce à elle que nous subsistons heure après
heure, moment après moment. Sřils ne sont pas pervertis par le péché, tous
ces dons contribuent à la vie, à la santé et à la joie.
Dans lřétude du corps humain, lřattention devrait être dirigée vers
lřadaptation merveilleuse des différents organes pour des buts définis ainsi
éveillé et quřil a compris lřimportance de la culture physique, on peut faire
beaucoup pour provoquer un développement convenable et inculquer de
bonnes habitudes.
Lorsque les poumons sont comprimés, non seulement ils ne se
développent pas, mais la digestion est entravée ainsi que la circulation du
sang. Dans lřétude de lřhygiène, le maître avisé profitera de toutes les
occasions pour montrer la nécessité dřune propreté parfaite sur soi et autour
de soi. IL insistera sur la valeur du bain quotidien favorisant la santé et
stimulant les facultés mentales.
IL faut veiller que la chambre à coucher et la cuisine soient ensoleillées,
ventilées et aérées convenablement. Apprenez à vos élèves quřune chambre à
coucher et une cuisine parfaitement propres et une table arrangée avec goût
et pourvue de mets sains feront beaucoup plus pour assurer le bonheur de la
famille et la considération des visiteurs intelligents que nřimporte quel meuble
coûteux. Nous devons apprendre aujourdřhui comme lorsque Jésus était sur
la terre que « la vie est plus que la nourriture, et le corps que le vêtement » (Luc
12 :23).
Le Seigneur sřest servi, dans sa parole, dřune image magnifique pour
montrer lřimportance quřil accorde à notre organisme et la responsabilité qui
nous incombe de le conserver dans les meilleures conditions
possibles comme nous lřavons déjà lu dans 1 Corinthiens 6 :19 et 3 :17.
(White, E. (1976). Education. Editions SDT, Dammarie les Lys, France, pp. 197
– 204). Page 221 pour l’édition de 1978.

2.3. PRINCIPALES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES DU CORPS HUMAIN

Il sřagit essentiellement ici de huit : fonctions sensorielles, mouvements,


commandes nerveuses, circulation sanguine, respiration, excrétion, nutrition
(digestion, absorption, métabolisme et assimilation) ainsi que la
reproduction. Les deux dernières feront lřobjet des chapitres entiers dans la
suite. En effet, un être vivant se caractérise par la respiration, la croissance,
la nutrition et la reproduction.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 18

2.3.1. Les fonctions sensorielles (les 5 sens)

1° L’ŒIL ET LA VISION (VUE)

Textes de méditation biblique : La bible cite 4 fois la pupille en


illustrant les soins que Dieu nous accorde et la manière dont nous devons
prendre soin de sa parole (Deut. 32 :10 ; Psaumes 17 :8 ; Proverbes 7 :2 ;
Zacharie 2 :8).
De toutes nos fonctions sensorielles, la vue est sûrement la plus
précieuse. Imaginons quelques instants que nous soyons privés de la vue ;
impossible de voir les paysages, les visages des parents, des amis. Si lřon ne
peut plus lire ses notes de cours, écrire, compter… ! Il est donc très
important pour les étudiants de comprendre la physiologie et lřhygiène de
lřœil. Il est vrai quřil nřy a pas que lřœil qui intervient dans la fonction visuelle,
mais aussi le nerf optique et le cerveau. Voilà qui explique quřil nřy a pas que
la blessure à lřœil pour supprimer partiellement ou totalement la vision ; mais
aussi tout atteinte du nerf optique (ex. par traumatisme).

a. Anatomie de l’œil

Lřœil, qui est le principal organe de la vue, est situé dans une cavité
osseuse appelée lřorbite. Globalement on distingue :
1- Le globe oculaire : organe proprement dit de la vision, il est
composé de trois enveloppes (la sclérotique, la choroïde et la rétine) et il
contient aussi deux autres organes essentiels de la vision qui sont l’iris ( un
diaphragme percé en son centre dřun orifice : la pupille ou prunelle) et le
cristallin (une lentille transparente). Le rôle de la prunelle est de régler
lřintensité de la lumière qui pénètre dans lřœil. La pupille se dilate si la
lumière est faible, elle se contracte si elle est forte.
2- Les annexes de l’œil : ils assurent sa protection (appareil protecteur
dont la paupière, la conjonctive et lřappareil lacrymal) et sa mobilité (appareil
moteur qui est constitué par six muscles reliant le globe oculaire à lřorbite.)

Fig.1. Les parties de l'œil


©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 19

b. La vision

1/-Mécanisme
Lřœil est comparable à un appareil photographique dans son
mécanisme de fonctionnement :
- La coque, constituée par les Fig.2.
enveloppes, en est la chambre noire
- Lřensemble corné-cristallin est
lřobjectif ;
- Lřiris est le diaphragme ;
- La rétine est la plaque sensible.
Ce sont les cellules sensorielles
de la rétine, cônes et bâtonnets, qui
captent le signal lumineux. Lřinflux est transmis au cerveau par le nerf
optique.

2/- L’accommodation
Lřœil étant au repos, un objet placé au loin donne une image nette sur
la rétine. Si cet objet se rapproche, lřimage devrait se former au-delà de la
rétine. Mais, dans ce cas, le cristallin augmente sa convergence et ramène
lřimage sur la rétine : Cřest le mécanisme de l’accommodation. Ce pouvoir
dřaccommodation diminue avec lřâge (presbytie) et est souvent suppléé par le
port de verres convergents pour voir de près.

Fig.3. L'accommodation

c. Principaux défauts optiques de la vision


On parle de défaut de la vision ou amétropie toutes les fois que, lřœil
étant aux repos, lřimage dřun objet éloigné nřest pas nette sur la rétine. La
distance normale de lecture est de 35 cm. Le cristallin accommode mal et le
sujet a ainsi une vision floue.
 La myopie : ici il y a excès de convergence, lřœil est trop long de sorte que
lřimage nřatteint pas la rétine. Le myope est incapable de lire les petites
lettres au tableau dřacuité visuelle, mais il faut des verres divergents.
 L’hypermétropie : ici il y a défaut de convergence, lřœil est trop court de
sorte que lřimage se formerait au-delà de la rétine. La correction doit se
faire avec des verres convergents.
 La presbytie ou presbyopie, liée à la vieillesse, elle entraîne une difficulté
de voir nettement les objets rapprochés suite à une défaillance de
lřaccommodation. Le presbyte augmente la distance de lecture.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 20

 L’astigmatisme; ici il se manifeste une confusion dřimages, la


convergence varie les axes de lřœil et lřimage est nette selon un axe et floue
selon un autre. Lřastigmate confond le point à un trait ou à une ligne. Sur le
tableau dřacuité la tendance particulière est de confondre R et A, Y et V, D et
O. Il lui faut des verres cylindriques.
 La cécité: est le fait dřêtre aveugle, privé complètement de la vue.

d . L’acuité visuelle
Cřest un examen complémentaire qui sřapplique pour chaque œil
séparément en faisant lire au patient des lettres ou des signes imprimés de
grandeur croissante appelée optotypes. Les lettres sřappliquent chez ceux qui
savent lire (échelle de Monoyer), les signes chez les illettrés (échelle des
Snellen) et les figures des animaux chez les enfants (optotype de Rossano).

e. Principales affections oculaires


1-L’onchocercose : maladie qui entraîne la cécité dite « cécité des rivières »
car son agent pathogène qui est une filaire appelée Onchocerca volvulus a
comme vecteur, une petite mouche noirâtre appelée la simulie dont la femelle
pond ses œufs dans les eaux courantes.
2-Le trachome : cřest la première cause de cécité au monde, une maladie
virale se manifestant par la sensation de sable ou de corps étrangers sous les
paupières (maladie des paupières), le larmoiement et la contraction
involontaire qui ferme la paupière.
3-Les conjonctivites : ce groupe dřaffections désigne des inflammations de la
conjonctive (palpébrale et bulbaire). Elles peuvent être irritatives par
poussière ou corps étranger ou encore par lumière (chez les soudeurs),
infectieuses à bactérie ou à virus et enfin, allergiques.
4-La cataracte : une opacité congénitale ou acquise du cristallin produisant
une cécité partielle ou complète. Chez lřenfant, elle peut être due à la rubéole
de la mère (une maladie virale). La cataracte sénile est due à lřâge. Celle
pathologique peut être due au diabète alors quřelle peut être aussi dřorigine
traumatique.
5-L’avitaminose A : la vitamine A joue un rôle important dans la vision. Sa
carence (avitaminose A) entraîne une héméralopie qui est une incapacité de
voir en lumière faible.
6-Les affections des organes annexes
Pour les paupières, parlons particulièrement des :
a. Affections inflammatoires
- L’orgelet qui est un furoncle à la base dřun cil.
- L’abcès de la paupière, une infection souvent staphylococcique.
b. Les déformations des paupières, dont la bascule en dedans du bord libre
de la paupière en dehors ou encore lřadhérence entre conjonctives palpébrale
et bulbaire. Le traitement est chirurgical dans tous ces cas.
c. Les troubles moteurs qui concernent soit la chute de la paupière
supérieure ( ptosis ou blépharoptose), lřimpossibilité de fermeture des
paupières ou le spasme musculaire de la paupière qui oblige celle-ci à se
fermer.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 21

f-Hygiène de l’œil

Les principes consistent au respect du réglage de lřéclairage et de la


protection contre la lumière des écrans, du respect la distance de lecture, de
la protection contre la poussière et les corps étrangers mais des
traumatismes de tout genre.

g. L’aveugle dans la Bible

Dans ses guérisons miraculeuses, Jésus Christ sřest occupé des


aveugles. Certains étaient aveugles de naissances (Jean 9 :1-41). A cette
occasion, Jésus dit « Je suis venu dans le monde pour un jugement, pour que
ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
IL est bien évident que lřargile ne recelait aucune vertu guérissante, pas plus
dřailleurs que la piscine de Siloé ; la vertu résidait en Christ (White E., Jésus
Christ, p.468 ). Un autre cas frappant est celui du fils de Timée, Bartimée de
Jéricho, un aveugle mendiant. IL recouvra la vue par la parole de Jésus
Christ (Marc 10 :46-53).
Il y a lieu de rechercher beaucoup dřautres cas de guérison relative aux
aveugles dans la Bible. Ceux qui ne sont pas dans la vérité sont considérés
comme des aveugles spirituels. « Je suis venu dans ce monde pour un
jugement, pour que ceux qui ne voient pas point voient, et que ceux qui
voient deviennent aveugles » (Jean 9 :39) et les tièdes de Laodicée sont
qualifiés des malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus. Un collyre
leur est proposé par le Seigneur pour recouvrer la vue ( Apocalypse 3:17-18).

2º L’OREILLE ET L’AUDITION

Textes de méditation : Actes 28 :23-26 ; 2 Tim 4 :3-5

a. Sommaire sur l’appareil auditif


Lřoreille, organe de lřoui, est formée de trois parties presque entièrement
creuses dans lřos temporal. Sřil faut les considérer de dehors en dedans, nous
avons :
 L’oreille externe, formée par du pavillon ou auricule et du conduit auditif
externe ou méat acoustique ;
 L’oreille moyenne, séparée de lřoreille externe par le tympan, et comprenant
la chaîne des osselets, la trompe auriculaire ou trompe dřEustache et la
mastoïde ou cellules mastoïdes ;
 L’oreille interne qui est aussi lřorgane de lřéquilibre, formée par le labyrinthe
membraneux et le labyrinthe osseux. Tous les éléments sont destinés à
recueillir les sons et à les transmettre au cerveau par le nerf auditif.
b. Affections de l’oreille
Les principales sont les otites, non donnés à toutes les inflammations
aiguës ou chroniques de lřoreille. Lorsquřon se plaint de douleurs dans la
région de lřoreille, il faut distinguer sřil sřagit dřotite externe (inflammation
ou infection siégeant la paroi du conduit auditif) ou dřune otite moyenne
(fréquent chez les jeunes enfants).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 22

c. Anomalies de l’audition :
1)-L’hypoacousie : c’est la diminution plus ou moins importante de l’acuité
auditive, surtout à la suite d’otites moyennes à répétition.
2)-La surdité : c’est l’affaiblissement ou l’abolition complète du sens de l’ouie.
Globalement, la surdité peut être complète ou incomplète (hypoacousie). Elle
peut être aussi unilatérale (une seule oreille) ou bilatérale (deux oreilles).
d. Hygiène de l’oreille
- Eviter le bruit très fort
- Enlever le cérumen à lřaide dřun tampon dřouate, tous les jours sans
introduire des tiges dures dans lřoreille.

3º LE NEZ ET L’OLFACTION

Texte de méditation : 2 Corinthiens 2 :14-16


a. Le nez
Sommairement, il faut retenir que le nez est lřorgane de lřodorat. Cřest une
partie saillante de la face au-dessus de la bouche avec des orifices dites
narines et les fosses nasales.
b. L’olfaction
C’est la perception des odeurs par le sens de l’odorat avec le nerf olfactif.
c. Quelques troubles olfactifs ou dysosmies
1o)-L’anosmie, c’est une perte de l’odorat suite à la rhinite, à l’ozène (rhinite
atrophique de muqueuse nasale) ou à certains traumatismes crâniens.
2o)-La cacosmie : c’est une déviation du sens olfactif qui conduit les malades
à aimer certaines odeurs désagréables ou fétides (en cas d’hystérie ou
psychose). C’est aussi une perception habituelle d’une odeur mauvaise ; dans
ce cas il peut s’agir de cacosmie subjective ou hallucination de l’odorat ou de
cacosmie objective due à l’existence d’une affection des voies aériennes ou
digestives supérieures déterminant une odeur désagréable qui peut être perçue
par l’entourage et non par le malade.
3º)- La parosmie, cřest une perception dřodeur généralement désagréable en
présence dřodeur agréable ou en lřabsence de toute odeur.
4º)- L’hypo-osmie, cřest la diminution du sens de lřodorat. Cřest le cas de
lřhypoosmie des grands fumeurs avec la fumée du tabac qui irrite les
muqueuses nasales.
d. Quelques affections du nez
1-L’épistaxis ou rhinorragie : saignement par le nez
2-La sinusite : une inflammation dřun ou de plusieurs sinus frontaux où la
muqueuse tapissant la paroi interne des sinus sřépaissit et suinte.
e. Hygiène du nez
Se moucher narine par narine à l’aide d’un mouchoir
Comme les narines constituent la voie d’entrée des impuretés dans les voies
respiratoires, les protéger contre la poussière avec un masque une bonne
mesure hygiénique.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 23

4° LA LANGUE ET LA GUSTATION

Texte de méditation : Esaïe 5:20


a. La langue
La langue comprend une portion fixe (racine de la langue) et une portion
mobile (ce qui fait intervenir aussi la langue dans la phonation). La langue est
recouverte par la muqueuse linguale, siège des récepteurs sensoriels du goût.
Le nerf la reliant au cerveau est le nerf lingual. Les récepteurs du goût sont
des papilles gustatives du sucré, du salé, de lřacide et de lřamer.
b. Quelques troubles de la gustation
La perception du goût peut aussi connaître des troubles. Principalement
nous pouvons parler de :
1) L’agueusie, cřest une diminution ou une perte du sens du goût. Ce
phénomène peut être consécutif à un traumatisme crânien
2) La paraguesie, elle se rapporte à une anomalie ou perversion du sens
du goût.
c. Affections de la langue
- Le glossite Cřest par le terme quřon désigne génériquement toutes les
lésions inflammatoires de la langue, superficielles ou profondes, aiguës ou
chroniques.
- Le muguet : une matière blanchâtre couvre la langue, les joues, le
palais et les lèvres à cause dřune mycose de la bouche à Candida albicans.
Lřon doit comprendre donc que de gestes dřamour de type tire-langue ne
sont pas sans danger sur le plan sanitaire (transmission de plusieurs
maladies) comme sur le plan spirituel. Pour les célibataires, les échanges de
langues cřest de la débauche (rapport sexuel extra-génital).
d. Hygiène de la langue :
Le brossage de la langue et éviter les aliments chauds sont hygiéniques.

5º LA PEAU ET LE TOUCHER
Texte de méditation : Jérémie 13 :23
La peau contient les récepteurs sensitifs du toucher, situés dans le
derme. Ses annexes sont les poils, les cheveux et les ongles quřon appelle
globalement phanères. La peau possède aussi des glandes sébacées et
sudoripares. Il faut noter que la peau permet également un échange entre le
corps et le milieu extérieur. Elle intervient aussi dans lřexcrétion. Plusieurs
toxiques peuvent traverser la barrière trans-cutanée.
a. Hygiène de la peau et vestimentaire
Pour que la peau remplisse convenablement ses fonctions de protection
(mécanisme de défense non spécifique), dřéchange et de régulation thermique,
il faut :
- Prendre bain au savon chaque jour et surtout les endroits qui
transpirent ;
- Qualité des tissus adaptée ;
- Lavage et repassage réguliers des habits, sous-vêtements, chaussettes,
Lire la bible dans Exode 19 :10 ; Genèse 35 :1-2
Réflexion : pendant combien de jours peut-on mettre :
- le même vêtement ?- le même sous-vêtement ?
- les mêmes chaussettes ?
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 24

b. Hygiène des mains


Se laver les mains au savon (il faut 20 secondes en moussant les
mains) et nettoyer (ou couper les oncles) régulièrement avant chaque repas
au robinet, lavabo ou lave-main.
c. Eviter les crèmes éclaircissants de la peau.
Voici la position de l'église adventiste du 7ème jour en la matière "La
bible associe le maquillage outrancier au paganisme et à l'apostasie (2Rois
9:30; Jérémie 4:30). Quant à l'utilisation des cosmétiques, nous croyons que les
chrétiens devraient conserver une apparence naturelle et saine. Si nous
glorifions le Sauveur par notre façon de parler, d'agir, et de nous vêtir, nous
attirerons, tels des aimants, des personnes au Christ."( Ce que croient les
adventistes, p.291)

UN MOT SUR LES PRODUITS ECLAIRCISSANTS DE LA PEAU

1°- Définition de la cosmétologie


C’est l’étude des soins du corps et des techniques destinées à l’embellir. Les
cosmétiques sont donc de produits préparés pour entretenir la beauté du corps
ou à lustrer ( donner l’éclat) les cheveux. Tous les cosmétiques ne sont pas
toxiques.
2°- Matières premières des produits de beauté
Le plus souvent se sont les fruits, les légumes, les œufs et le lait qui servent de
matière première pour la plupart des crèmes de la peau.
3°- Peut-on nourrir les cellules par la peau ?
Nous nous alimentons par deux voies : voie oro-digestive et voie parentérale (
par la veine). Le plus souvent il n’y a que les produits toxiques qui ont le
pouvoir de traverser la barrière cutanée.
4°- Les cosmétiques éclaircissants de la peau
Notre peau est noire par une coloration qui est due à la mélanine, une protéine,
un pigment allant du brun au noir, qui se trouve normalement dans la peau et
les cheveux. La synthèse de la mélanine peut être bloquée par certains produits
utilisés pour le blanchissement de la peau ; à savoir les savons et les crèmes
contenant de l’hydroquinone, du bétamethazone et pire encore, du mercure, un
métal lourd.
Les conséquences de ces produits sont :
a) Le mercure
- l’utilisateur a 400 fois plus de mercure dans son sang que les autres ;
- le mercure traverse la barrière méningée et réduit les capacités
intellectuelles ;
- le mercure intoxique le fœtus ;
- selon l’OMS, le mercure entraîne des réactions psychologiques : délire,
hallucination, tendances suicidaires ;
- risque de cancer de la peau, de diabète,…
b) Tous les 3 composants sont inhibiteurs de la synthèse de la mélanine.
c) Sur le plan psychosocial, l’utilisateur est assimilé aux prostitués dans
notre milieu. Ces savons sont plus utilisés pour soigner une maladie du
cœur que de la peau, dont les acnés pour certains.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 25

6º SYNTHESE SUR LES FONCTIONS SENSORIELLES

Sens Organe Récepteur Nerf Centre de


perception cérébrale
Vision Œil Rétine Optique Aire visuelle
Audition Oreille Oreille interne Auditif Aire auditive
Toucher Peau Corpuscules du froid, du Sensitif Aire sensitive
chaud, de la pression, de
la douleur
Olfaction Nez Muqueuse olfactive Olfactif Aire olfactive
Gustation Langue Papilles du sucré, du Lingual Aire gustative
salé, de l’acide, de l’amer

2.3.2. Les mouvements

Différents éléments participent au mouvement : les muscles, les os, les


articulations et les nerfs.
1º Les muscles, organes actifs du mouvement
Ils sont les seuls responsables du mouvement par leur
raccourcissement lié à la flexion et lřextension. Donc les muscles
interviennent dans la mobilité comme dans lřimmobilité.
a. Différents types des muscles
Les muscles comme organes actifs du mouvement sont principalement
regroupés en 4 catégories :
 Les muscles squelettiques : qui assurent le mouvement par déplacement
des os sur lesquels ils sřinsèrent. Cřest lřexemple de la fléxion-extension
de lřavant-bras.
 Les muscles peauciers assurent dřautres mouvements comme le rire, la
fermeture des yeux, le plissement du front, …
N.B. : Il vaut mieux sourire que froisser la figure car le premier mouvement
ne mobilise que 14 muscles alors que le second fatigue 72 muscles.
 Les muscles viscéraux : interviennent dans la respiration, lřexcrétion, la
digestion, …
 Le cœur lui-même possède muscle cardiaque ou myocarde situé entre le
péricarde et lřendocarde. Cřest un muscle de fonctionnement involontaire.
b. Propriétés des muscles
Les mouvements liés à la variation de longueur des muscles sont dus à
trois propriétés du muscle :
 Le muscle est excitable, il réagit rapidement à la commande nerveuse ;
 Le muscle est contractile, il se raccourcit pendant la contraction ;
 Le muscle est élastique, il reprend sa longueur normale de repos après
contraction.
Pour réaliser toute cette activité, les muscles ont besoin dřénergie et de
lřexercice physique est également nécessaire pour leur développement.

2º Les os dans le mouvement


Ils constituent les organes passifs du mouvement.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 26

a. Rôles des os
Lřensemble des os constitue le squelette. Les os du crâne protègent
lřencéphale et les vertèbres protègent la moelle épinière. Les os des membres
(os longs) sont des leviers permettant le déplacement grâce aux articulations.
Bref, les os jouent le rôle de : charpente, protection et levier (dans le
mouvement).
b. Structure de l’os
- Lřos spongieux renferme la moelle rouge, centre de formation des globules
rouges et blancs du sang ;
- Le périoste assure la croissance en épaisseur de lřos ;
- Lřintérieur de lřos a un canal contenant la moelle jaune très grasse.
c. La vie de l’os
Lřos grandit progressivement. Quand les cartilages de conjugaison
disparaissent (entre 15 et 20 ans) ou sřils sont détruits accidentellement, la
croissance sřarrête. Lřos se renouvelle sans cesse, ce qui permet sa
réparation.

3º Les articulations
Sans être des simples charnières, elles maintiennent les os entre eux.
On les nomme par les os quřelles unissent. Ex : Articulation fémoro-tibiale.

4º Quelques accidents musculaires :


 Lřélongation : un étirement des fibres musculaires sans rupture ; le muscle
fait mal, il faut quelques jours de repos ;
 Le claquage : une rupture des fibres ; douleur vive, mouvement
impossible ;
 La déchirure musculaire ;
 La crampe musculaire qui est une contraction intense, involontaire,
douloureuse et passagère dřun muscle ;
 Le torticolis : une rétraction douloureuse dřun muscle du cou (dřoù
lřinclinaison de la tête).

5°-Hygiène des muscles et des articulations


1) L’énergie musculaire : Bonne alimentation, riche en glucides pour
fournir cette énergie.
2) L’exercice physique : Un muscle qui ne travaille pas sřatrophie, avec
lřexercice, il se développe.
3) Eviter le poids trop lourd pour les articulations
Lřeffort musculaire modifie beaucoup des paramètres physiologiques de
lřorganisme, tel que lřindique le tableau ci-dessous :

Conséquences de l’effort musculaire sur l’organisme


Paramètres Au repos Pendant l’effort musculaire
Battements du cœur 70/min 140/min
Volume de sang passant dans un Kg 24ml/min 1400ml/min
de muscle
Oxygène consommé 200ml/min 2000ml/min
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 27

6º Hygiène du squelette
La rigidité des os exige une bonne minéralisation comme le
développement harmonieux du corps exige une bonne croissance.
a. Minéralisation
Les aliments doivent fournir des sels minéraux (phosphore, calcium,
fluor). Ce sont les aliments comme le lait, le poisson et les légumes secs.
Certaines vitamines sont aussi utiles pour les os : la vitamine D. (voir partie
nutrition).
b. Les accidents squelettiques
Les accidents des os sont principalement les fractures qui peuvent être
simples, multiples, ouvertes, fermées, …
Pour les articulations, notons :
- L’entorse : qui est une élongation ou arrachement des ligaments sans
déplacement des surfaces articulaires.
- La luxation avec en plus, un déboîtement de lřarticulation ;
- La scoliose, une déformation latérale de la colonne vertébrale par mauvaise
position soit au travail, soit en classe, soit avec le transport dřune mallette
très lourde,…
- La cyphose, une courbure de la colonne vertébrale à convexité postérieure
(dos rond).
- La lordose, une exagération des courbures normales de la colonne
vertébrale à convexité antérieure (déviation antérieure au niveau du
bassin).
c. Hygiène du squelette
Pour éviter scoliose, lordose et cyphose :
- position débout correcte ;
- position assise correcte.

2.3.3. Les commandes nerveuses

LřEglise, comparée à un corps, a pour tête le Christ (1 Corinthiens


12 :4-12, Romains 12 :5 ; Ephésiens 5 :23). Cette métaphore nřest pas un
hasard car cřest la tête qui loge le cerveau, lequel commande tous les
membres du corps comme Christ le fait pour lřEglise. Le système nerveux
intervient dans lřactivité sensorielle et dans celle intellectuelle, il commande
nos actes, nos mouvements, quřils soient volontaires ou involontaires.

1º La cellule nerveuse (neurone)

dendrites

Noyau Axone

Fig.4. La cellule nerveuse


©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 28

Sur le plan composition, le neurone est très riche en eau avec 80%
dans le corps cellulaire et 60% dans les nerfs (ou fibres nerveuses). Cette eau
contient du calcium, du sodium, du magnésium, du potassium, du
phosphore, éléments très importants pour son fonctionnement. Il est aussi
très riche en graisse avec 7% dans le corps cellulaire (matière grise) et 20%
dans la matière blanche. Au niveau du noyau du neurone, lřADN contient
toutes les informations génétiques. Au niveau du cytoplasme, des molécules
dřARN constituent le support de la mémoire.
2º L’influx nerveux
Les neurones sont des cellules très spécialisées, indépendantes nřayant
entre elles que les synapses comme points de contact. Elles sont les seules
cellules du corps humain qui ne se reproduisent pas et ne se renouvellent
jamais. Lřinflux nerveux est lřexcitation dřun nerf qui se propage le long de la
fibre nerveuse. Nous nous réservons ici dřentrer dans les détails sur
lřélectricité cérébrale.
3º La respiration et la circulation du cerveau
Pour la simple raison que le cerveau ne se repose jamais, il est lřorgane
qui respire plus activement. Il a besoin de 20% de lřoxygène total du corps (40
ml dřO2 par minute) et respire 20 fois plus que le muscle au repos.
Sřagissant de la circulation, le cerveau a une grande ramification
dřartères en un réseau de capillaires. Le cerveau de ceux qui font plus du
travail intellectuel est plus vascularisé que chez les autres. Comme lřO2 est
transporté vers les différentes cellules par le sang et que le cerveau est
lřorgane ayant des besoins les plus élevés en O2, il est clair quřil est le plus
sensible aux troubles circulatoires. En matière de circulation cérébrale, on
peut redouter lřAVC (accident vasculaire cérébral) qui peut être dû à une
thrombose (caillot dans un vaisseau sanguin), à une embolie (oblitération
brusque du vaisseau sanguin) ou à une hémorragie cérébrale,
sřaccompagnant dřune apparition brutale des symptômes importants comme
le coma, les paralysies. Cřest plus un problème de hauts responsables que
des subalternes, des intellectuels que des manœuvres.
4º Le travail cérébral
Plus on fait travailler le cerveau, plus la circulation sanguine et la
température du cerveau augmentent. Voila ce qui explique la fatigue cérébrale
se traduisant par des insomnies, des maux de tête, à la suite d’un effort
intellectuel prolongé ou excessif. Il sřopère une accumulation des déchets
résultant du fonctionnement exagéré des neurones. Lorsquřune situation
pareille se présente, il faut un repos ou un changement dřactivité et une
ingestion importante du sucre.
5º Formation du cerveau
Le cerveau comme étant la masse nerveuse constituant la partie
principale de lřencéphale, est le siège de la pensée, du raisonnement, des
facultés mentales. La période qui va de la 8e semaine au 9e mois de gestation
est celle de la maturation nerveuse où les centres nerveux et les nerfs font
leurs interconnexions et commencent à fonctionner. Nous avons déjà
souligné que nous naissons avec un stock de neurones, lesquelles cellules ne
se reproduiront ni ne se renouvelleront plus durant toute la vie.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 29

6º Nutrition du cerveau
Alors quřà la naissance, le poids du cerveau fait 25% de celui de
lřadulte, à un an il est de 50% et à 6 ans 90%. Pendant la période de
croissance très rapide qui sřétend du 6e mois de grossesse au 6e mois après la
naissance, le cerveau augmente en moyenne de 2,5g par jour. Il faut donc
une nutrition équilibrée, riche en protéines, lipides, vitamines et glucides
depuis surtout le dernier trimestre de gestation et un complément alimentaire
riche pour la femme allaitante ainsi que pour lřenfant dès le 6 e mois dřâge.
Particulièrement, le cerveau a besoin dřénergie qui provient uniquement
du glucose. Le cerveau consomme 4g de glucose par heure. Les vitamines
B1 , B2, B6, B12 sont indispensables pour le bon fonctionnement du
cerveau. Spécialement, les vitamines B1, B6 et B12 sont dites neurotropes.
Nous présenterons le rôle détaillé des vitamines dans la partie nutrition.
7º Hygiène du système nerveux
- Pas de somnifères, sauf sur prescription médicale ;
- Lřexcès du thé et du café a des conséquences néfastes sur le système
nerveux ;
- Le tabac et lřalcool nuisent au système nerveux ;
- Seul une alimentation équilibrée, la pratique du sport, le sommeil dřune
durée suffisante et dans le calme permettent de maintenir le système
nerveux en bonne santé.
- Lřon notera que les bruits, les lumières, la vie urbaine, la circulation
automobile, le travail, les soucis, entraînent une tension nerveuse
permanente.

2.3.4. La circulation (sanguine)

1)- Par définition, la circulation sanguine est un mouvement permanent du


sang, entre le cœur et le reste du corps. On distingue la grande circulation de
la petite circulation. La grande circulation (circulation générale) désigne
celle comprise entre le ventricule gauche et lřoreillette droite qui va du cœur
vers les organes par les artères transportant du sang oxygéné et ramène du
sang souillé par les veines. La petite circulation (circulation pulmonaire) est
celle comprise entre le ventricule droit et l’oreillette gauche qui va du cœur vers
les poumons par les artères transportant du sang souillé et ramène du sang
oxygéné par les veines pulmonaires.
2)- Le sang : par sa composition, la partie liquide du sang cřest le plasma et
les éléments figurés du sang (constituants solides) sont les globules (blancs et
rouges) et les plaquettes sanguines (ou globulins).
a. Les globules rouges ou hématies
Cellules sans noyaux, elles contiennent lřhémoglobine (pigment formé
des protéines associées au fer) qui leur confère la couleur rouge. Elles ne
vivent que 120 jours et remplacées constamment par la moelle osseuse. La
valeur moyenne normale des globules rouges par mm3 de sang est de 4,5 à 6
millions. Elle diminue chez la femme enceinte et surtout en cas dřhémorragie
grave ou dřanémie. Notons que 10 milliards de globules rouges naissent et
meurent chaque heure.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 30

b. Les globules blancs ou leucocytes:


Ce sont de cellules nucléées (ayant des noyaux) du sang et de la
lymphe. Ils interviennent de la défense immunitaire de lřorganisme. Leur
valeur normale varie entre 5.000 et 8.000 par mm 3. Leur augmentation
dénote une infection et si cřest beaucoup plus, cřest le cancer du sang (ou
leucémie).
c. Les plaquettes sanguines ou globulins :
Petits éléments figurés anucléés (sans noyau) du sang, ayant la forme
dřun bâtonnet, jouant un rôle dans lřhémostase (arrêt de lřhémorragie) et
dans la coagulation sanguine, au nombre de 150.000 à 400.000 par mm3 de
sang. 20 milliards de globulins naissent et meurent chaque heure.
3)- Le sérum et le plasma : partie liquide du sang, cřest-à-dire dépourvue
des cellules sanguines le plasma contient le fibrinogène qui est une protéine.
On obtient le plasma après sédimentation du sang à la centrifugeuse. Le
sérum, cřest le liquide clair expulsé du caillot après coagulation. Il diffère du
plasma par le fait quřil nřa ni cellules sanguines ni fibrinogène (ayant
intervenu dans le mécanisme de coagulation).
4)- Rôle du sang
Chaque jour le cœur propulse 7200 litres de sang dans notre corps. Le
sang assure le transport de lřoxygène, des matériaux nutritifs, des déchets
métaboliques, des anticorps, des hormones. Grâce à lřabsorption intestinale,
le sang est le liquide nourricier du corps.
Répartition du sang dans différentes parties du corps au repos et à l’effort (en %)
Repos Effort
Cerveau 15 4
Cœur 4 5
Reins 25 2
Autres organes 30 4
Muscles 15 80
Pouvez-vous commenter ces valeurs ?

5) Le cœur dans la circulation.


Protégé par la cage thoracique, le cœur est situé entre les poumons, la
pointe tournée vers la gauche Aorte
a. Le rythme cardiaque.
En appuyant légèrement lřextrémité Veine cave
suprerieur
Artère
pulmonaire
des doigts sous le sein gauche,
on perçoit des battements réguliers : Oreillette Veine Pulmonaire
droite
les pulsations cardiaques. On peut Oreillette
aussi palper le pouls à plusieurs Valvules gauche
sigmoïde
endroits comme lřartère radiale, Valvules ou
ventriculaires
au-dessus du pli de flexion du poignet. Veine cave
Le rythme cardiaque varie avec inférieur Ventricule
gauche
lřâge, lřactivité physique, les émotions Ventricule
et les espèces. droit Pointe du coeur

- Nouveau-né 120 Ŕ 140/min


- Enfants 90 Ŕ 120/min Fig. 6. Coupe longitudinale schématique du
- Adultes (au repos) 70 Ŕ 80/min cœur
- Personne âgée 60 Ŕ 70/min mammifère
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 31

- Adulte en marche 75 et plus


- Très gros effort 200/min
b. Comment travaille le cœur
1) Les oreillettes se contractent et chassent le sang, via les valvules
auriculo-ventriculaires, dans les ventricules : cřest la systole auriculaire.
2) Les oreillettes se relâchent puis les ventricules se contractent, propulsant
le sang, via les valvules sigmoïdes, dans les artères : cřest la systole
ventriculaire
3) Les cavités cardiaques se dilatent : cřest la diastole. Phase pendant
laquelle le cœur ne travaille pas).
6) Ŕ La pression artérielle
Dite encore tension artérielle, elle indique la pression exercée par le
sang sur les parois des artères périphériques. Elle sřexprime en cm ou mm
de mercure par deux chiffres. Le numérateur est la systole ou tension
maximale et indique la forte pression exercée sur lřartère lorsque le cœur se
contracte pour pomper le sang alors que le dénominateur est la diastole
(tension minimale) qui correspond au relâchement, à la dilatation des
cavités cardiaques au moment de leur remplissage par le sang.
Dřune façon générale, la tension artérielle varie avec lřâge, le sexe, la
digestion, les exercices musculaires et les émotions. La position couchée et
le repos font baisser la tension artérielle. Elle peut aussi varier dřun bras à
lřautre.
7)- Hygiène de l’appareil circulatoire
- Une tenue correcte du corps car une position débout prolongée peut
faire gonfler les pieds ( œdème) ;
- Des exercices physiques ;
- Des bains froids activent la circulation.
Les facteurs défavorables à une bonne circulation sont : lřimmobilité
prolongée, les vêtements trop serrés, les émotions brutales, lřintoxication
par le tabac, lřalcool, les drogues en rétrécissant les vaisseaux sanguins,
lřabus des graisses et donc lřobésité.

8)- Quelques maladies sanguines et cardiovasculaires

a. Maladies du sang

 L’anémie : cřest la diminution du taux dřhémoglobine. Elle est due le


plus souvent à une diminution du nombre des globules rouges par une
fabrication insuffisante, une destruction rapide des globules, des
hémorragies ou une alimentation pauvre en protéines, fer et vitamines .
Les valeurs normales du taux dřhémoglobine sont :

Nouveau-né……………15 g%
Jusquřà 6 ans………….12 g% ( limite 11 g %)
6-14 ans……………….13 g% ( limite 12 g %)
Homme……………….15-16 g% ( limite 13 g %)
Femme ……………..….13-15 g% ( limite 12 g %)
Femme enceinte ………….12 g% ( limite 11 g %)
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 32

 La leucémie ou cancer du sang : augmentation anormale des globules


blancs.
 Lřhémophilie, est une maladie héréditaire nřattrapant que les hommes.
Elle est due à un défaut de coagulation du sang.
 La drépanocytose ou anémie SS, due à une variété dřhémoglobine
différente de celle normale (Hémoglobine A ou HbA), lřhémoglobine S ou
HbS. Les globules rouges ont la forme de faucille et sont dites
drépanocytes ou cellules falciformes. La maladie nřa pas de traitement,
son dépistage fait partie des examens prénuptiaux pour éviter la
naissance dřenfants AS et surtout SS.

b. Maladies cardiovasculaires

b1) Les affections des vaisseaux :


 L’hémorragie : suite à un vaisseau qui peut se rompre spontanément
 La varice est une portion de veine dilatée à cause du mauvais
fonctionnement des valvules qui provoque un mauvais retour du sang
au cœur.
 La thrombose : un vaisseau se bouche par un caillot.
 L’infarctus ( qui peut concerner le cœur, le cerveau) : les tissus qui
ne sont plus irrigués suite à cette thrombose « meurent »
 L’embolie : dû à un corps étranger transporté par le sang qui peut
être un caillot, bulle dřair, graisse
 L’athérosclérose : la paroi interne des artères peut se charger de
graisse (cholestérol) et de tissu fibreux ; lřartère devient dure, épaisse ;
la circulation sřy fait difficilement.
Pour se prévenir de ces maladies, il faut mener un mode de vie sain.
b2) L’hypertension artérielle (HTA)
En effet, actuellement, on parle dřhypertension artérielle à partir de
140/90(Reader’s Digest Canada, Know your options, p.172). Ses déterminants sont
multiples : une alimentation trop riche, trop salée, le tabac, lřalcool, les
soucis et la vie trop « active ». ( Fumer 2 cigarettes augmente le rythme
cardiaque de 15 à 25 coups/min et la tension artérielle de 2 unités). Avec
cette complexité du réseau étiologique de lřHTA, ceci fait quřelle soit appelée
maladie à cause essentielle.
Evaluation de votre tension artérielle
Catégorie Systolique Diastolique Monitoring
Optimal  120 mm Hg  80 mm Hg Réexaminer dans 2 ans
Normal < 130 mmHg < 85 mm Hg Réexaminer dans 2 ans
Extrême-normal 130-139 mm Hg 85-89 mm Hg Réexaminer dans 1an
Hypertension
Stade 1(légère) 140-159 mm Hg 90-99 mm Hg A confirmer dans 2 mois
Stade 2 (modérée) 160-179 mm Hg 100-109 mm Hg Commencer le traitement dans un mois
Stade 3(sévère)  180 mm Hg  110 mm Hg Commencer le traitement dans une
semaine
Hypertension  140 mm Hg < 90 mm Hg A confirmer dans 2 mois
systolique isolée
(Une classification développée par US joint National Committee on Prevention, Detection,
Evaluation, and Treatment of High Blood Pressure )
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 33

2.3.5. La respiration

L’homme peut vivre 5 semaines sans manger, 5 jours sans eau mais
pas plus de 5 minutes sans air.
1)- Définition
La respiration est une fonction biologique commune à tous les êtres
vivants. Chez lřhomme, elle consiste à prélever lřO2 de lřair et le transporter
vers les cellules pour leur métabolisme et rejeter le CO 2 provenant de ce
métabolisme vers lřextérieur par lřintermédiaire du sang.
Elle comporte 3 étapes :
- Une étape pulmonaire (passage de lřoxygène de lřair dans le sang et du
gaz carbonique sanguin dans les alvéoles) ;
- Une étape sanguine (transport de lřO2 par lřhémoglobine) ;
- Une étape cellulaire (livraison de lřO2 aux cellules et passage du CO2 des
cellules vers le sang au niveau des capillaires).
2)- L’appareil respiratoire et son fonctionnement
a. La cage thoracique
Au cours de la respiration, thorax et abdomen se soulèvent : cřest
l’inspiration. Lřaffaiblissement de la poitrine et des épaules comprime
les poumons : cřest l’expiration, phase passive dans laquelle les
muscles reviennent au repos. Sinon les poumons nřont pas de
muscles, ce sont de simples sacs élastiques entraînés par les
mouvements de la cage thoracique par lřintermédiaire de la plèvre.
b. La fréquence respiratoire
Elle varie avec lřâge et lřactivité physique mais aussi avec lřétat de
santé de la personne. Voici quelques valeurs selon lřâge :

 Nouveau-né : 40 Ŕ 45/min
 Enfants de 1 Ŕ 7 ans : 25 Ŕ 30/min
 Adulte : Femme : 18 Ŕ 20/min
Homme : 16 – 18/min

Quelques variations physiologiques de la respiration :


- La respiration rapide (tachypnée) lors de lřeffort musculaire, après le
repos, pendant lřémotion, lřagitation, la chaleur ou lřaltitude.
- La respiration ralentie (bradypnée) lors du repos, pendant le sommeil ou
suite au froid.
Les variations pathologiques de la respiration sont :
- La dyspnée ou respiration difficile
- Lřapnée ou arrêt momentané de la respiration
- Le stridor ou sifflement pendant la respiration
- Le tirage, une difficulté de respiration suite à une obstruction laryngée.

c. Les conduites respiratoires et la structure des poumons.


Si lřon se bouche le nez, la ventilation sřeffectue par la bouche. Cřest
ce qui se passe quand on est enrhumé. Lorsquřon « avale de travers » les
aliments présents dans le pharynx descendent par la tranchée au lieu de
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 34

lřœsophage. Il y a risque dřasphyxie mais par réflexe, la toux expulse ces


aliments. Lřair est acheminé dans les poumons par un réseau bronchique.
Lřappareil respiratoire englobe donc les fosses nasales, le pharynx,
le larynx, la tranchée artère, les bronches et bronchioles et les poumons.
Sřagissant de la structure
des poumons, retenons
que chaque bronchiole
se termine dans une
vésicule constituée de
nombreux petits sacs :
les alvéoles pulmonaires
qui donnent aux poumons
un aspect spongieux.
Nous répétons quřil nřy a
pas de muscles dans les
poumons ; ce sont de
simples sacs élastiques
entraînés par les mouvements
de la cage thoracique par
lřintermédiaire de la plèvre.

3/ - Les échanges gazeux réalisés au cours de la respiration.

La ventilation permet dřabsorber de lřoxygène(5% de lřair inspiré) et de


rejeter un déchet, le dioxyde de carbone (4% de lřair expiré) ; lřazote nřest
pas utilisé. Notons aussi quřen 24 heures, les poumons rejettent 400
grammes dřeau. Les besoins journaliers en oxygène varient avec lřâge et
lřefficacité des poumons diminue avec lřâge. La haute altitude pose
également des problèmes respiratoires à cause de la raréfaction de
lřoxygène. Au-delà de 3000-4000 mètres dřaltitude, le manque dřoxygène
provoque ce quřon appelle le « mal des montagnes ».
Le rôle joué par le sang dans la respiration est très capital. Voici
dřune manière schématique la différence entre ce qui se passe au niveau
des poumons et des organes.

Fig.8.
Artère pulmonaire Poumons veine pulmonaire
Trop chargé en CO2 Sang oxygéné

artères veines
Organes
sang oxygéné sang chargé de CO2

NB : Ces schémas aident encore à comprendre la grande et la petite


circulation
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 35

4/Quelques phénomènes pathologiques en rapport avec les voies


respiratoires
 Les crises d’asthme :ce sont des accès dřétouffement dus à la
modification du calibre des bronches qui sřobstruent, ce qui rend
lřexpiration difficile et pénible.
 La bronchite : est lřinflammation aiguë des bronches causée par
des microbes ou des agents chimiques irritants.
 La toux : une expiration sonore et forcée à travers la glotte
retracée. Cřest plus un moyen de défense quřune maladie.
 L’éternuement : correspond à une inspiration profonde suivie
dřune brusque expiration à travers les fosses nasales.
 Le hoquet : est dû à une contraction brusque du diaphragme qui
crée un appel dřair violent faisant vibrer les cordes vocales.

5/- L’oxygène de l’air dans la respiration.

Lřair pur est lřun des meilleurs médicaments que la nature peut nous
offrir. Sans air, nous nřavons pas plus de 5 minutes de vie.
a. L’oxygène, nécessité de la vie
Lřair est mélangé de plusieurs gaz dont lřazote 78%, lřoxygène 21%,
les gaz rares 0,93%, le dioxyde de carbone 0,03%. Lřair pur nřa ni
monoxyde de carbone ni produits cancérigènes. La pollution modifie cette
composition de lřair.
IL nous faut donc de lřair pur qui nous fournira lřoxygène
absolument nécessaire à lřentretien de la vie. IL sert dans la combustion de
tout corps (bois, charbon, herbe, plantes,…). Notre organisme a aussi
besoin de faire une combustion pour assimiler les aliments et en extraire
de lřénergie. Rappelons que les neurones ont particulièrement besoin de
plus dřO2 que les autres cellules ( 20 fois plus).

Ex. aliment + oxygène eau + gaz + Energie


C6H12O6 + 6O2 6H2O + 6CO2 + E

b. Quelques conséquences liées à la diminution ou à l’absence d’O2.

-L’anoxie : manque total dřoxygène pouvant être liée à lřanémie, à


lřinsuffisance cardiaque, à un séjour en haute altitude, ou une
conséquence directe de lřarrêt de la circulation sanguine.
-L’hypoxie désigne le manque relatif dřO2 suite à la diminution relative de
lřO2 dans le sang artériel (hypoxémie) ou du ralentissement de la
circulation sanguine (cas dřhypotension grave).
- L’anoxie du nouveau-né : sřil ne respire pas dès la naissance, il devient
bleu(cyanosé) car son sang nřest pas oxygéné et si la réanimation dépasse
20 minutes, il sera débile, les neurones ayant été détruits définitivement.
- L’arrêt respiratoire : sřil arrive pendant la maladie ou lřaccident, la
personne peut souffrir par la suite de troubles intellectuels (de mémoire, de
raisonnement, de langage,…) et psychique (irritabilité).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 36

- L’hypoxie du « mal des montagnes » ou mal d’altitude : phénomène


lié à la diminution de lřoxygène à partir de 2000 mètres dřaltitude et qui se
manifeste par des céphalées, nausées, accélération du cœur, la fréquence
de lřinspiration augmente (polypnée) ainsi que le nombre des globules
rouges transporteurs de lřO2 dans le sang (dřoù la polyglobulie ou
hyperglobulie qui est la production excessive des globules rouges ou donc
lřopposé de lřanémie). A force de rester en altitude, lřorganisme sřadapte.
Cřest le phénomène d’acclimatation.
- L’hypoxie de la mal aération : quřil sřagisse dřune chambre, dřune
voiture ou de tout autre endroit, un manque modéré dřO2 dans une
atmosphère confinée affecte les centres supérieurs du cerveau.
Besoins en oxygène selon les positions
Couché Assis Débout Marchant Travaillant
11 litres 15 litres 45 litres 90 litres 120 à 180 litres

c. Pollution de l’air et physiologie respiratoire.

*Les automobiles brûlent de lřO2, émettent des gaz toxiques (CO2 et CO) et
des particules ; produites par le fonctionnement des moteurs, des freins et
de lřusure des pneus,… ;
*Les industries déversent la fumée et les produits toxiques dans lřair ;
*Le tabac est un grand facteur polluant de lřair ;
*Lřintoxication au monoxyde de carbone comme dans le cas dřun brasero
enfermé dans une chambre entraîne une anoxie ;
* La pollution intérieure des maisons suite à la fumée par les combustibles
solides estimée comme responsable d’environ 700.000 de 2,7 millions des
décès annuels dues aux maladies chroniques pulmonaires obstructives et
environ 15% de décès par cancer de poumon (Skolnik, 2008).
Tout cet air pollué que lřon respire est responsable de certaines maladies
chroniques (bronchite, emphysème, cancer du poumon) et des accidents
graves.

d. Hygiène de l’appareil respiratoire

- Respirer par le nez et non par la bouche ;


- Ne pas comprimer les poumons ;
- Exercices du tronc et des bras ;
- Bien aérer la maison ;
- Protéger les narines sur la route lorsque le vent emporte la poussière.
- Ne pas fumer ni activement ni passivement
- Eviter le milieu pollué surtout pendant lřexercice physique

2.3.6. Physiologie de l’excrétion

1)- Définition.
Cřest un acte physiologique par lequel les déchets de lřorganisme ou
les produits des secrétions dřune glande sont versés hors de celle-ci par des
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 37

canaux spéciaux. Elle concerne surtout lřurine mais aussi le CO2 dans la
respiration, la sueur par la peau et la bile.
2)- Organes.
Les organes intervenant dans lřexcrétion sont les reins, les poumons,
la peau et le foie.
3)- Un mot sur l’urine
Cřest un liquide jaune, limpide, légèrement acide rejeté à raison dřun
à deux litres par 24 heures (pour un adulte).
4) Origine et lieu de fabrication de l’urine.
Fig.9.
Lřurine est fabriquée dans les reins.
Coupe du rein humain
Après absorption dřune quantité
importante de boisson, le volume sanguin
augmente et il y a production élevée
dřurine. Au contraire une hémorragie ( Pyramide
lien entre le sang et lřurine), la diarrhée,
la forte chaleur (beaucoup de sueur)
entraînent une baisse de la quantité dřurine.
Les éléments normaux de lřurine venant du
sang sont : urée, acide urique, chlorures
et sulfates). les reins fabriquent
dřautres substances (pigments, acides organiques, ammoniaque) qui ne
viennent pas du sang. N.B. Ŕ Quand lřacide urique est mal éliminé, il se
forme des dépôts dans les articulations. Cřest la maladie appelée « goutte ».
Lřurine normale ne contient pas : lřalbumine, le glucose et les lipides qui
sont des nutriments. Leur présence dans les urines est un état
pathologique.

2.3.7. Physiologie de la digestion, absorption et métabolisme

A. La digestion

1) Définition
La digestion (du latin, digestio = distribution ) est lřensemble des
modifications que subissent les aliments dans le tube digestif, les rendant
aptes à être absorbés par la paroi intestinale. Cřest encore lřensemble des
transformations mécaniques et chimiques que subissent les aliments avant
lřabsorption.
2) Anatomie et physiologie digestive sommaire
a - Les transformations mécaniques
Elles comprennent le broyage, le brassage et le transport.
- Dans la bouche qui comprend 32 dents (pour lřadulte) et des glandes
salivaires (parotide, sous maxillaire et sublinguale), les aliments sont
coupés, broyés ou mastiqués et imprégnés par la salive qui les ramollit et la
langue les malaxe. La boulette appelée bol alimentaire passe dans
lřœsophage : cřest la déglutition.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 38

Fig.10.

- Dans l’estomac, un muscle puissant possédant 7 millions de glandes


gastriques et fabriquant 1,5 litres de suc gastrique par 24 heures (mucus,
gastrine, acide chlorhydrique, pepsine), les contractions y brassent les
aliments et les mélangent aux secrétions gastriques pendant au moins
deux heures. Le pylore, en sřouvrant, évacue le contenu de lřestomac vers
lřintestin grêle.
- Dans l’intestin grêle, long de 8 mètres et dřun diamètre de 3 cm,
fabriquant près de 1 litre de mucus intestinal par 24 heures, le brassage
des aliments se poursuit par contraction pour faciliter lřaction des sucs
digestifs et la progression vers le gros intestin.
- Dans le gros intestin ou côlon, le contenu reçu de lřintestin grêle y reste
longtemps (environ 15 heures) et progresse vers le rectum. Les déchets (les
selles ou fèces) sont rejetés par lřanus.

b - Les transformations chimiques


En plus des transformations mécaniques, il faut une série des
transformations chimiques à tous les niveaux parallèlement avec les premières
pour permettre aux aliments de dégager des nutriments à absorber.
*La salive au niveau buccal attaque lřamidon par son enzyme, lřamylase
salivaire ou ptyaline. Celle-ci continue son action dans lřestomac tant que
le PH nřest pas trop acide.
* Le suc gastrique (mélange dřenzyme et dřacide chlorhydrique) coagule la
caséine du lait et coupe les protéines en polypeptides. IL se forme le chyme
gastrique qui sera évacué vers le duodénum (première anse du grêle).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 39

* La bile et le suc pancréatique, arrivent dans le duodénum et le suc


intestinal sřy mêle. La bile est secrétée par le foie mais sřaccumule dans la
vésicule biliaire avant de se déverser dans le duodénum par canal
cholédoque. Elle nřest pas un suc digestif (elle ne contient pas dřenzyme),
elle est composée dřacides biliaires qui facilitent la digestion des graisses en
les émulsionnant et active la lipase pancréatique. Le suc pancréatique, par
sa lipase, transforme les lipides en acides gras et par sa trypsine, il coupe
les protéines intactes en polypeptides et en acides aminés.
* Au niveau de l’intestin grêle, se forme le chyle intestinal, un mélange
des produits finaux de la digestion. En réalité la digestion est terminée et
commence l’absorption. La paroi de lřintestin est tapissée de glandes
microscopiques sécrétant le suc intestinal. Les enzymes de différents sucs
digestifs transforment les glucides, les protéines et les lipides en glucose,
acides aminés et acides gras. Lřeau, les sels minéraux et les vitamines ne
sont pas modifiés par la digestion.
* Le gros intestin réabsorbe lřeau et les sels minéraux non absorbés au
niveau du grêle.

B. L’absorption

Lřabsorption cřest le passage sans lésion ni traumatisme des


substances du tube digestif vers la circulation à travers la muqueuse. Elle
ne doit pas se confondre à l’assimilation qui est le phénomène vital en
vertu duquel les êtres organisés transforment en leur propre substance les
matières quřils absorbent. Lřabsorption est un processus actif au niveau de
la muqueuse intestinale, en particulier dans ses derniers replis (le jéjunum
et lřiléon ) où les nutriments élémentaires résultant de la digestion passent
dans le sang.

C. Le métabolisme

Dès que les nutriments passent dans le sang, ils arrivent dans les
cellules de lřorganisme où ils sont utilisés donc assimilés pour accomplir
diverses fonctions : cřest le métabolisme, un ensemble des modifications
chimiques qui ont lieu dans lřorganisme, destinées à subvenir à ses besoins
en énergie, à la construction, à lřentretien, à la réparation des tissus, à
lřélaboration de certaines substances (hormones, enzymes, anticorps, etc.).
Elle comprend lřanabolisme et le catabolisme.

D. Principes d’hygiène du tube digestif

1) Pour une bonne digestion (Hygiène de la digestion)


- Manger lentement, bien mastiquer, veiller sur lřhygiène des dents.
Vaut mieux ne pas manger que de le faire dans la précipitation ;
- Manger dans le calme ;
- Manger à des heures régulières, car les secrétions digestives sont
programmées ; (la bible appui cette idée de régularité)
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 40

- Après le repas, une marche ou un exercice léger favorise la


digestion (surtout la phase mécanique). Pour un exercice intense,
attendre 3 heures.
2) L’hygiène bucco-dentaire
Se brosser les dents au moins une fois par jour et surtout avant de se
coucher. La brosse doit être assez dure et une pâte dentifrice fluorée
quřon peut remplacer par le sel de cuisine. Le brossage se fait de haut
en bas et vis-versa (du rouge au blanc) et non horizontalement. Une
brosse à dent ne doit pas sřutiliser en vie.
3) Hygiène de l’estomac
 Repas réguliers (Mat 24 :45) et non tardifs (au moins 2 heures avant
de se coucher), bien broyer et mâcher soigneusement les aliments;
 Ne pas boire ou boire très peu dřeau (un verre tout au plus) pendant
le repas ;
 Eviter les substances irritantes de la muqueuse gastrique et les
graisses animales ;
 Contrairement aux anciennes connaissances, le piment joue un effet
protecteur de lřestomac contre les maladies gastroduodénales et le
cancer
 Reposer lřestomac, dřoù éviter le grignotage.
4) Hygiène de l’intestin
Le vider sans tarder quand vous sentez le grand besoin.

Avec ses merveilles de la physiologie du corps humain, il y a lieu de


renforcer notre foi à Dieu le Créateur et répéter avec le psalmiste : « Je te
loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont
admirables, et mon âme le reconnaît bien.» (Psaumes 139 :14.).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 41

Chapitre 3

DETERMINANTS DE LA SANTE ET DE LA MALADIE

« L’hérédité charge l’arme mais le mode de vie déclenche la gâchette »


Proverbes 4 :20-22« Mon fils, soit attentif à mes paroles, prête l’oreille à
mes discours. Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ; garde-les dans le fond
de ton cœur ; car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, c’est la santé pour
tout leur corps »

Dans ce chapitre, nous voulons présenter les différents facteurs


pouvant maintenir lřéquilibre du bon fonctionnement de lřorganisme ainsi
que ceux pouvant agir pour la perturbation de nos fonctions
physiologiques. Ce sont les déterminants de la santé et de la maladie.

3.1. DEFINITION DES CONCEPTS

1-Déterminants de la santé
Selon le glossaire de promotion de la santé de lřOMS (1999), ce
concept indique les facteurs personnels, sociaux, économiques et
environnementaux qui influencent lřétat de santé des individus ou des
populations.

2-Causes de maladie
La maladie survient rarement comme résultat dřune cause isolée.
Même les maladies infectieuses avec une cause spécifique dépendent
toujours de la susceptibilité de lřhôte pour lřagent, la dose reçue (quantité
des bactéries et /ou la charge virale) et lřenvironnement. La cause est « un
événement, une condition ou une caractéristique (ou la combinaison de tous
ces facteurs) qui joue un rôle essentiel dans la survenue de la maladie. »
(Rothman cité par Webb & Bain, 2011, p.239). La cause peut être
suffisante ou nécessaire.
3-Le risque
Cřest la probabilité de survenue dřun événement, généralement
fâcheux.
4. Le facteur de risque (ou component cause en anglais)
Il est défini autrement comme une caractéristique individuelle ou
collective, endogène ou exogène, associée à une augmentation de
lřincidence de la maladie dans une population et, partant, de la probabilité
de lřapparition de cette maladie chez un individu. Le facteur de risque
contribue à la survenue dřune maladie mais il nřest pas suffisant pour
provoquer celle-ci seul. Cřest un composant dřun réseau causal. Les
facteurs de risque peuvent être modifiables (comportement) et non
modifiables (âge, sexe, hérédité).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 42

5-Comportement sanitaire
«Le comportement, c’est l’ensemble des réactions, observables
objectivement, d’un individu ou d’un groupe qui agit en réponse à une
stimulation venue de ses milieux intérieur ou extérieur. C’est le résultat de
processus de transmission et d’apprentissage conscients et inconscients,
dont la multiplicité des racines touche à des affects. Sa modification
consciente est souvent difficile.» Les comportements ont une influence sur
lřétat de santé : certains lui sont favorables (ils peuvent être qualifiés de
comportements « responsables », dřautres au contraire nuisent à la santé, à
court ou à long terme, sans que les conséquences négatives puissent être
prédites avec certitude. (Broussouloux et Houzelle-Marchal, nd). Pour
Edberg (2010), le comportement sanitaire est une réponse individuelle ou
une réaction interne à un stimulus et aux conditions externes avec
influence sur la santé.
6-Mode de vie (Lifestyle)
Le concept de « mode de vie » est fondé sur lřidée que les gens présentent
généralement un modèle de comportement reconnaissable dans leur vie
quotidienne (par exemple des habitudes de travail, de loisirs et de vie
sociale régulières). En 1974, Marc Lalonde a défini le mode de vie comme
l'agrégation des décisions des individus qui influent sur leur santé et sur
lesquelles ils ont plus ou moins de contrôle. En termes simples, le mode de
vie est le choix personnel quřopère un individu dans sa vie quotidienne
(exemple : décider de fumer, de vagabonder sexuellement, de boire de
boissons alcooliques, etc.). Pour Harris (1999), le mode de vie est le produit
des choix systématiques, des valeurs, des objectifs et des priorités le plus
souvent guidés par des principes ou buts sous-jacents qui unifient des
choix particuliers au sujet de la manière dont la vie doit être vécue.
Mitchell (2013) parle de style de vie qui comprend tant ce que nous faisons de
notre corps que ce que nous y introduisons. Ce que nous introduisons inclut ce
que nous mangeons, buvons et fumons, toutes les drogues, médicinales ou non,
dřemploi « récréatif », et même lřair que nous respirons. Ce que nous en faisons,
implique nos activités physiques, lřexercice physique et le repos. Le style de vie
implique également ce que nous faisons de notre esprit ainsi que ce que nous y
introduisons. Par rapport à ce que nous introduisons dans notre esprit, il ya lieu
de citer lřexemple de la contemplation des films et images pornographiques alors
quřon nřa posé aucun acte sexuelle physique.

3.2. PRINCIPAUX DETERMINANTS DE LA SANTE

A la question de savoir pourquoi certaines personnes sont à bonne


santé et dřautres non, nombreux peuvent être tenté de dire que cela dépend
du niveau dřaccessibilité aux services de santé. Cependant, il sřagit de la
résultante de plusieurs facteurs, nombreux étant interconnectés et
beaucoup dřautres allant au-delà de lřaccès aux services de santé.
Au Canada, le rapport de Marc Lalonde (1974) avait retenu quatre
groupes de déterminants de la santé. Le comportement ou mode de vie
(responsable de 40% de problèmes de santé), lřenvironnement (responsable
de 30% de problèmes de santé), la biologie humaine ou donc la génétique
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 43

(responsable de 20% de problèmes de santé) et lřorganisation des services


de santé (responsable de 10% de problèmes de santé).

3.3. PRINCIPES GERERAUX SUR LA MALADIE

3.3.1. Définition des concepts

1º La maladie
La maladie est un aspect négatif de la santé. Elle se définit
classiquement comme lřaltération de lřétat de santé, des fonctions normales
dřun ou plusieurs organes, et qui se traduit par des signes et des
symptômes.
Cette notion de maladie a considérablement évolué au fils du temps.
 Dans lřancienne conception, la maladie était uniquement liée à la
présence dřun agent extérieur (bacille, parasite, virus,… ) introduit dans
lřorganisme et déclenchant ainsi la maladie par son développement. La
tuberculose est causée par le Bacille de Koch par exemple.
 La conception moderne est que la maladie est la réaction dřun organisme
qui se défend. Ce nřest donc pas le microbe qui produit la maladie mais
elle est plutôt le résultat de la « bataille » entre lřorganisme et le
microbe lorsque ce dernier devient plus fort. Nous parlerons des
mécanismes de défenses de lřorganisme face à lřagression microbienne.
Dans la littérature anglo-saxonne, on distingue :
- le « disease » qui est la maladie définie par rapport à la normalité
objective( par rapport aux signes et symptômes). Ici cřest plus une
perception de la maladie par le médecin sur base dřune expérience pratique
clinique qui permet de bâtir les premiers symptômes des maladies.
- le « illness » : cřest la perception subjective de la maladie par le patient
lui-même. Exemple : les céphalées ne sont perçues que par le malade.
- le « sickness » : qui est la perception de la maladie par la normalité
habituelle, lřacceptabilité communautaire, par lřentourage, par le profane.
2º Les signes et les symptômes
Par signes de maladie, on entend les manifestations objectives de
celle-ci. C Řest comme la fièvre, le gros foie,…
Par symptômes de maladie, on entend les manifestations subjectives
de celle-ci. Cřest le cas de la douleur, des céphalées,…
Les signes et les symptômes sont regroupés en critères quantitatifs et
qualitatifs en vue de poser le diagnostic dřune maladie.
3º L’infection et l’infestation
Lřinfection est la pénétration, dans un organisme, dřagents
pathogènes microscopiques capables de sřy multiplier et dřy reproduire des
perturbations. Lřinfestation sřapplique actuellement à la présence
dřectoparasites sur un organisme.
4º La pathologie : cřest lřétude des maladies. Mais aussi ce terme désigne
la maladie elle-même.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 44

3.3.2. Principales causes ou étiologies des maladies

En parlant de la santé, nous en avions cité sommairement les


déterminants qui sont le mode de vie, lřenvironnement, les facteurs
génétiques et le système de santé. Les mêmes déterminants le sont aussi
pour la maladie, lorsque cřest lřaspect négatif du facteur qui se développe.

A. Les maladies du mode de vie


La maladie du mode de vie est celle associé avec la manière de vivre
dřune personne ou dřun groupe de personnes. Sans prétendre une liste
exhaustive, les maladies du mode de vie peuvent inclure les maladies
chroniques non transmissibles principalement dues à quatre facteurs
modifiables qui sont :(1) lřalimentation inadéquate, (2) le sédentarisme, (3)
le tabagisme et (4) lřalcoolisme et lřusage dřautres drogues. Parmi elles,
nous pouvons citer les athéroscléroses (accumulations des graisses dans
les vaisseaux), les maladies cardiovasculaires y compris lřhypertension
artérielle et les accidents vasculaires cérébrales (AVC), le diabète type II, les
maladies respiratoires chroniques obstructives (asthme, emphysème),
certaines formes de cancer, les troubles mentaux, les affections bucco-
dentaires, les cirrhoses hépatiques dues à lřalcool, lřobésité, lřostéoporose,
etc. Notons aussi que certaines maladies infectieuses sont liées au mode de
vie comme le VIH/SIDA (suite au vagabondage sexuel). Certaines maladies
des mains sales sřil sřagit de la négligence (choix personnel) des mesures
hygiéniques peuvent aussi être qualifiées de maladie de mode de vie.

B. Les facteurs génétiques

b1. Quelques définitions


La biologie est la science de la vie. Elle comporte plusieurs domaines
dont la génétique.
La génétique est une science qui étudie les modes de transmission des
caractères héréditaires dřune génération à une autre.
L’hérédité est la transmission des caractères dřun être vivant à ses
descendants. Les caractères visibles constituent le phénotype alors que
ceux cachés, non mesurables, constituent le génotype.
Le gène est une séquence dřADN (un fragment de chromosomes) qui est
responsable de la transmission dřun caractère héréditaire.

b2. Quelques maladies transmises par le capital génétique


- Le mongolisme ou trisomie 21
Cřest une maladie par aberration chromosomique due à la présence
de 3 chromosomes sur la 21ème paire au lieu de 2dans et au total 47
chromosomes au lieu de 46. La maladie se manifeste par en faciès lunaire,
une débilité, des mains et des pieds courts et larges.
- L’hémophilie
Cřest une maladie qui se manifeste par des hémorragies graves qui
apparaissent à la suite dřun traumatisme, en particulier au sein des
muscles et des articulations. Elle est due à lřabsence dřun des facteurs de
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 45

la coagulation, le facteur antihémophilique. Elle atteint seulement les


hommes. Cřest un cas de maladie héréditaire liée au sexe.
- L’albinisme
Cřest une absence héréditaire de pigment, partielle ou générale,
parfois limitée au globe oculaire. Elle est due à une anomalie héréditaire du
métabolisme de la mélanine transmise selon le mode dominant
autosomique donc en rapport avec les chromosomes somatiques(cřest
lřalbinisme partiel ou piébaldisme), le mode récessif autosomique(albinisme
génélarisé ) ou le mode récessif lié au sexe(albinisme oculaire).
- Le daltonisme ou dyschromatopsie congénitale
Cřest un trouble de la vue qui consiste dans lřabolition de la perception de
certaines couleurs, généralement le rouge et le vert. Cette anomalie est
héréditaire récessive et liée au sexe.
- La drépanocytose ou anémie SS.
Appelée encore anémie à hématies falciformes ou anémie
drépanocytaire ou sicklémie ou hémoglobinose S, la maladie est transmise
selon le mode autosomique récessif.
En dehors de ces maladies typiquement héréditaires, nous notons
aussi des prédispositions héréditaires à certaines maladies comme les
infections pulmonaires, le rhumatisme articulaire aigu, la gastrite, le diabète,
etc. Notons que toute maladie héréditaire est dite aussi congénitale mais le
contraire nřest pas vrai.

b3. Notre responsabilité dans l’hérédité


Lřhérédité, dans une certaine mesure, nřest pas toute
puissance. Le milieu, cřest-à-dire les conditions de vie matérielle (
nutrition, climat ), social ( famille, groupe de référence ), psychique
(stress), morale (éducation, religion ) influencent les potentialités
héritées pour certaines pathologies comme le diabète, les
cardiopathies, lřépilepsie,… « L’hérédité charge l’arme mais le mode de vie
déclenche la gâchette. ». Mitchell (2013) dit la même chose autrement« Les
gènes chargent le pistolet, mais le mode de vie appuie sur la gâchette ».
Exemple : une personne, ayant un terrain diabétique, sera plus
exposée, si elle devient obèse. On peut éviter des enfants SS en interdisant
le mariage entre deux sujets AS. On peut éviter lřincompatibilité aux
facteurs rhésus,…
Quel que soit ce que nous héritons de nos ancêtres, résultat de
leur mode de vie, il y a lieu de tenir silencieuses ces mauvaises
tendances et atténuer les mauvais gênes en faisant le choix dřune
bonne manière de vivre. Notez que certaines manifestations
congénitales sont plutôt liées aux habitudes de vie de la mère quřà
lřhérédité.

C. Les facteurs environnementaux

A part les facteurs génétiques, le gros des maladies sont liées


aux facteurs environnementaux dans lesquels le mode vie joue une
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 46

grande influence. Pour rappel, nous avons dit que les facteurs
environnementaux sont :
- biologiques : microbes, flore, faune, hommes
- physiques : variations climatiques, radiations, pressions,….
- Chimiques : composants de lřair, polluants chimiques, aliments
(nutriments) ,
- Socio-économiques et psychologiques : relations professionnelles et non
professionnelles, relations intra et intergroupes, conflits, situation
maritale, niveau socio-économique, etc.
- Politiques : mauvais système des soins, guerre, etc.

D. Spécificités sur les causes des maladies

1/ -Les maladies d’origine traumatique : nous citons : les accidents de


trafic routier ou accidents de circulation ou accidents de la voie
publique, les brûlures (au laboratoire, à lřusine , au four ), les noyades,…
2/-Les maladies d’origine microbienne : plus fréquentes dans les pays
en voie de développement pour la simple raison que lřhygiène y est
encore déficiente. Nous pouvons retenir celles dues aux :
 Bactéries : la pneumonie (pneumocoques), la gonococcie
( gonocoques), la tuberculose ( B.K ) , le choléra ( Vibrio cholerae ),...
 Virus : la rougeole, la poliomyélite, la grippe, le SIDA,...
 Champignons : la teigne du cuir chevelu, les candidoses,…
 Parasites : le paludisme (plasmodium), les verminoses,…
3/- Les maladies d’origine nutritionnelle
b. Par carences : spécifiques en vitamines, sels minéraux, protéines,
glucides, lipides; globales : malnutrition pluricarentielle.
c. Par excès : de graisses et glucides (obésité ), de viande ( goutte ),
dřalcool ( cirrhose du foie ).
4)- Les maladies métaboliques : ex. le diabète sucré
5/- Les maladies professionnelles : ex. Le lumbago du couturier et du
cordonnier, les pneumoconioses des mineurs et des meuniers.
6/- Les maladies génétiques : voir paragraphe précédent sur lřhérédité.
7/- Les maladies d’origine néoplasique :
Ici les cellules des tissus dřun organe se multiplient dřune façon
désordonnée, cřest alors le cancer ou processus néoplasique.
Dans la gamme des causes/ facteurs du cancer, on retrouve une
diversité partant des agents chimiques, des irradiations ionisantes comme
le rayon x, des irritations répétées, des effets nucléaires, des aberrations
génétiques, des parasites et beaucoup des scientifiques croient même aux
virus dans la genèse de certaines formes de cancer (Wagman R.J, The
medical and Health Encyclopaedia, p. 307).
Certains cancers sont fréquents dans certains groupes :
- cancer de poumons chez les fumeurs ;
- cancer de foie chez les alcooliques ;
- cancer du col utérin chez les femmes dřhygiène corporelle déficiente ;
- cancer de la peau chez les radiologues et les utilisateurs des
éclaircissants ;
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 47

- cancer de lřœsophage chez ceux qui mangent très chaud habituellement


et les alcooliques ;
- cancer de lřestomac et du colon chez les consommateurs des stimulants
dont lřalcool, le régime pauvre en fruits et légumes
8/-Les maladies d’origine immunologique à lřexemple du SIDA
9/-Les maladies d’origine psychique
Elles sont liées au stress de la vie moderne (transport, soins
médicaux chers, salaire insuffisant, problème du foyer,…). Cřest le cas de
certaines HTA et gastrites.

D. Ellen White et les causes des maladies

«La plupart des maladies existantes ont pour cause les excès de table
et lřignorance des lois de la nature ; il en résulte que Dieu est privé de la
gloire qui lui est due. Il vaut mieux prévenir que guérir : cřest là ce quřil
nous faut enseigner. Soyons de sages pédagogues, mettons en garde
contre une excessive complaisance pour le moi. En voyant les misères, les
difformités et les maladies qui résultent de lřignorance, comment pouvons-
nous nous abstenir de faire notre part pour éclairer les ignorants et pour
soulager ceux qui souffrent ?» (Message à la jeunesse, p. 216 ).

3.3.3.Principes de prévention des maladies

Quřil sřagisse des maladies transmissibles ou non, elles nécessitent


toutes une prévention car « vaut mieux prévenir que guérir »,et « vaut mieux
un bouclier qu’un bon pansement sur une blessure » dit-on. IL faut donc agir
sur la cause et les facteurs de risque.
1°Qu’est-ce que la prévention ?
Du latin, proevenire, prévenir veut dire prendre les devants. Dans le
Glossaire Multilingue (Rusch, 2003), la prévention est définie comme
lřensemble dřactions visant à réduire l'impact des déterminants des
maladies ou des problèmes de santé, à éviter la survenue des maladies ou
des problèmes de santé, à arrêter leur progression ou à limiter leurs
conséquences.
2°- Différents niveaux de prévention
 Pour les personnes non malades
a- La prévention primordiale : prévenir la survenue des facteurs de
risque de la maladie.
b- La prévention primaire : prévenir la survenue de la maladie lorsque
les facteurs sont déjà présents. Ex : la vaccination et le port de la ceinture
de sécurité en voiture, le déparasitage au Vermox, le lavage correcte des
mains après la toilette, etc.
 Pour les personnes malades
c- La prévention secondaire : Il sřagit de prévenir la progression et
complications de la maladie. Ici, le sujet ne se sent pas malade, mais la
maladie est présente.
d- La prévention tertiaire : elle consiste à prévenir les déficiences, les
incapacités, les invalidités, le handicap et la mort précoce. Elle vise à
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 48

minimiser la souffrance et maximiser les années et la qualité de vie. Ici la


maladie est présente et la personne se reconnaît malade. Il faut la
réadaptation et la réinsertion sociale.
e- La prévention quaternaire : cřest la pprévention la surmédicalisation
ou de la médecine non nécessaire. Il faut dans ce cas recourir à la
médecine dite alternative.
3°- Principaux axes de prévention
Les maladies se préviennent par lřalimentation équilibrée, le mode de
vie sain, lřhygiène, la vaccination, le dépistage précoce des maladies.
a)- L’alimentation équilibrée : cfr. Philosophie de la nutrition.
b)-Le mode vie sain : une vie sans tabac, sans alcool, peu de graisses, vie
calme, pratique du sport. Il faut éviter les 4 S (Sel, sucre, souci et sexe).
c)-L’hygiène sous toutes ses formes : individuelle (corporelle et
vestimentaire, du milieu, etc.)

Accent sur l’assainissement du milieu

A- Les activités relevant de l’assainissement sont :


1°) Lřapprovisionnement en eau potable (traitement, distribution et
surveillance de la qualité).
2°) Lřévacuation et le traitement des eaux usées et des déchets industriels,
des excréta humains (matières fécales et urines) et animaux, la lutte
contre la population de lřeau.
3°) la collecte et la décharge des déchets et ordures ménagères
4°) La lutte contre les animaux vecteurs de maladies : insectes, rougeurs,
mollusques, etc.
5°) Le contrôle de la salubrité des denrées alimentaires et des
établissements fournissant des aliments comme les restaurants, les
hôtels, etc.
6°) Lřhygiène de lřhabitat et de son environnement
7°) Le contrôle de la salubrité des institutions publiques (écoles, hôpitaux,
prisons, marchés, internats, piscines, stades, ports, aéroports, parking,
home de vieillards, orphelinat, …) et des installations industrielles.
8°) La lutte contre la pollution de lřair due aux fumées (cigarette, usines,
bois de chauffe), aux poussières et aux gaz ; contre la pollution du sol ;
contre le bruit.
9°) Lřurbanisme en ce qui concerne lřhygiène publique.
10°) Certains aspects de la prévention des accidents (de travail et autres).

B- Importance de l’évacuation des déchets solides

Ils sont eux-mêmes peu dangereux à lřexception des déchets


industriels. Mais avec lřaccumulation, l’évacuation des déchets solides est
nécessaire pour des raisons d’hygiène et d’esthétique.
1) Les déchets attirent les mouches, les rats, les cancrelats, les chats,
les chiens et en se putréfiant, ils dégagent des odeurs.
2) Sřils sont contaminés, ils peuvent renfermer des germes pathogènes
et des parasites ;
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 49

3) Une bonne évacuation des déchets est une étape importante pour le
contrôle des maladies diarrhéique ;
4) Certains types de déchets, par exemple les boîtes de conserve vides,
peuvent recueillir lřeau de pluie et devenir ainsi des gîtes larvaires des
moustiques.
5) Les pierres, les briques, le bois, les cartons, etc., peuvent servir de
refuge aux rats ;
6) Enfin, les cendres et poussières, agitées par le vent, deviennent des
nuisances et des sources de pollution de lřair.
NB : Deux méthodes permettent la gestion des déchets solides :
-Méthodes insalubres : décharge publique ou hydraulique, la nourriture
pour bétail (surtout le porc), lřusage agricole ;
-Méthodes salubres : enfouissement, incinération, compostage.

C-Evacuation des excréta

Le concept excréta indique les matières usées du corps humain càd les
matières fécales et les urines
1°) Importance de l’évacuation des excréta pour la santé publique.
Lřévacuation insalubre des fèces humaines contaminées conduit à :
 La contamination du sol et des sources dřeau ;
 La constitution des foyers de prolifération des mouches et donc de
propagation de lřinfection ;
 Attirer les animaux domestiques, les rongeurs, en créant ainsi une
gêne intolérable.
Une bonne évacuation des excréta humains permet dřéliminer
certaines maladies liées au péril fécal et aux urines.
* les maladies du péril fécal comprennent :
 Les parasitoses intestinales (ascaridiase, ankylostomiase, amibiase,
bilharziose intestinale à Schistosoma mansoni, Schistosoma
japonicum et Schistosoma intercalatum, téniase, trichocéphalose,
anguillulose, oxyurose, Giardiase, Trichomonase, Balantidiase, etc. )
 Les bactérioses dont le choléra, la salmonellose et la shigellose.
 Les viroses (hépatite, poliomyélite, entéroviroses, etc.)
* Les maladies liées aux urines (la bilharziose urinaire à Schistosoma
haematobium, la trichomonase vaginale, la filariose de Bancroft ou
bancroftose à Wucheriria bancrofti, lřonchocercose à Onchocerca volvulus
qui passent exceptionnellement dans les urines).

Considérant ces dangers, lřévacuation des excréta est lřune de


grandes parties importantes de lřassainissement du milieu.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 50

2°) Mode de transmission de la maladie par les excrétas

* Schéma de transmission des maladies du péril fécal.

Eau
Décès
Aliments
Excréta Mains lait Nouvel
foyer légumes hôte
dřinfection Mouches
Débilité

Sol

Source : Henry Michel, SD, p. 237.

 La lutte contre le péril fécal exige de:

1) Diminuer les risques de contamination en traitant les malades, les


convalescents et les porteurs sains ainsi que vacciner pour éviter la
maladie (cas de la poliomyélite).
2) Eviter la dissémination des excréta (excréments) = Vomissures, fèces,
urines. Lire Deutéronome 23 :12-14 « Tu auras un lieu hors du camp, et c'est
là dehors que tu iras. Tu auras parmi ton bagage un instrument, dont tu te serviras
pour faire un creux et recouvrir tes excréments, quand tu voudras aller dehors. Car
l'Éternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour livrer tes
ennemis devant toi ; ton camp devra donc être saint, afin que l'Éternel ne voie chez
toi rien d'impur, et qu'il ne se détourne point de toi. »
3) Etre propre (hygiène corporelle)
 42% des billets et 13% des pièces de monnaie portent des microbes
dangereux pour lřhomme ;
 un kyste dřamibe ne résiste que 5 à 10ř sur les mains mais 45ř sous
les ongles sales, dřoù les couper et bien se laver les mains au savon
avant le repas et après les selles (20 secondes sont nécessaires pour
se mousser les mains et se laver au lavabo ou lave-main).
4) Boire de l’eau potable
5) Manger des aliments sains, non contaminés et protégés contre les
mouches
 Chaque mouche transporte plus de 30 millions de germes dans son
tube digestif et 500 millions sur son corps ;
 Selon la Bible « Est impur tout récipient ou verre qui n’a pas été fermé
par un couvercle » (Nombres 19 :15)
 Les rats, les animaux domestiques doivent être éloignés de la
cuisine ;
 Il faut bien nettoyer les aliments, surtout les crudités, bien cuire la
viande, une vaisselle propre et les plats bien protéger (armoire, etc.)
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 51

6) Se protéger des larves qui percent la peau

Hygiène individuelle Hygiène du milieu Hygiène alimentaire


Propreté Latrines aménagées, et de l’eau
Surveillance sanitaire égouts aménagés, Eau potable, crudités
Lutte contre les mouches, saines, marchés
les rongeurs… et alimentations
propres

Lutte contre le
Péril fécal

Traitement et prévention des Education pour la santé


maladies. Déparasitage, Connaissance des maladies
Dépistage et traitement des cas, Abandon des mauvaises
Vaccination habitudes.

d)- La vaccination

d1- Définition
Le vaccin est une substance contenant un microbe ou un produit
microbien non dangereux (antigène) qui, introduit dans lřorganisme
provoque une réaction de défense (anticorps, antitoxines ) laquelle protège
contre une agression ultérieure de ce même microbe.

d2- Les principaux vaccins applicables en RDC


Vaccin Maladie prévenue
BCG (Bacille de Calmette et Guérin ) Tuberculose
DTC (Diphtérie, tétanos, coquéluche) Diphtérie, tétanos, coqueluche
VPO (vaccin anti-polio orale) et VPI (Vaccin anti-polio Poliomyélite
Injectable)
VAR (vaccin anti rougeole) Rougeole
VAT (vaccin anti-tétanique) Tétanos
VAA (vaccin anti-amaril ) Fièvre jaune
PCV (Pneumococcal Conjugate Vaccine Pneumonie
HépB Hépatite virale B
Hib Haemophilus Influenza de type b

d3- Calendrier normal de vaccination actuellement applicable


en RDC
Contact Vaccins Voie dřadmi- Dose à Nom- Age Sites dřadministration
nistration admi- bre de recom
nistrer doses mandé
1er BCG Intradermique 0,05ml 1 Dès la 1/3 supérieur de la face
naissan antérieure de lřavant-bras
ce gauche
jusquřà
14 jrs
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 52

Contact Vaccins Voie dřadmi- Dose à Nomb Age Sites dřadministration


nistration admi- re de recom
nistrer doses mandé
1er VPO 0 orale 2 Gouttes 1 Dès la Dans la bouche
naissan
ce
jusquřà
14 jrs
2è DTC- Intramusculaire 0,5 ml 1 Face antéro externe de la
HépB- cuisse gauche à mi-
Hib1 1 mois hauteur
VPO-1 orale 2 gouttes 1 et demi Dans la bouche
PCV-13 Intramusculaire 0,5 ml 1 Face antéro externe de la
(1) cuisse droite à mi-
hauteur
3è DTC- Intramusculaire 0,5 ml 1 Face antéro externe de la
HépB- cuisse gauche à mi-
Hib2 2 mois hauteur
VPO 2 Orale 2 gouttes 1 et Dans la bouche
PCV-13 Intramusculaire 0,5 ml 1 Demi Face antéro externe de la
(2) cuisse droite, à mi-
hauteur
4è DTC- Intramusculaire 0,5 ml 1 Face antéro externe de la
HépB- cuisse gauche, à mi-
Hib 3 hauteur
VPO 3 Orale 2 gouttes 1 Dans la bouche
PCV-13 Intramusculaire 0,5 ml 1 3 mois Face antéro externe de la
(3) et cuisse droite à mi-
Demi hauteur
VPI Intramusculaire 0,5 ml 1 Face antéro externe de la
cuisse droite à mi-
hauteur
5è VAR Sous-cutanée 0,5 ml 1 Face supéro-externe du
9 mois deltoïde gauche
VAA 0,5 ml 1 Face supéro-externe du
deltoïde droit
Source : MINISANTE /RDC (2015) Consultation préscolaire : Manuel d’orientation, p.22

e) Le déparasitage systématique des enfants de moins de 5 ans et des


femmes enceintes par le Vermox ( Mebendazole).

4° Contexte spirituel de la prévention

Prévenir consiste à prendre le devant sur le péché, cřest lřensemble


des mesures destinées à éviter la survenue du péché, des apparences du
mal, ou bien la chronicité du péché (vivre dans le péché) ainsi que des
moyens dont le but est dřen limiter les séquelles.
 Dans le jardin dřEden: Dieu prévient nos premiers parents du fruit
dangereux (prévention primaire du péché), lire Genèse 2:17
 Prévention de la progression du péché: Dieu fit à Adam et Eve des
habits de peau (Genèse 3:21)
 Prévention des complications et handicap: Dieu les empêche de
manger de lřarbre de vie afin quřils ne vivent éternellement dans le
péché et la souffrance (Genèse 3:22)
 Dieu comme le modèle de lřamour cřest aussi un Dieu de la
prévention car qui prévient aime. Romain 5:8 Ŗ Mais Dieu prouve
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 53

son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore


pécheurs, Christ est mort pour nousŗ. Christ nous a épargné de la
mort éternelle qui est la complication et le handicap graves et
redoutables qui résulteraient du péché sans ce sacrifice ultime.

3.3.4- Principes de traitement curatif des maladies

La thérapeutique (ou la thérapie) est une partie de la médecine qui


étudie et met en application les moyens propres à guérir ou à soulager les
maladies. Elle est synonyme de traitement.
Soigner une maladie ne doit plus être le fait du hasard, mais plutôt la
conséquence dřun raisonnement scientifique basée sur la physiologie, la
physiopathologie, l’anatomie, l’anatomopathologie et les propriétés du
produit utilisé ou alors de l’acte posé.
Le médicament, par exemple, sřil ne peut pas attaquer la cause
indispensable de la maladie (ex : La quinine face au plasmodium de la
malaria), il doit au moins soulager le malade par rapport aux
manifestations cliniques ( lřaspirine face à la fièvre et aux céphalées dans la
malaria).
IL faut suivre avec attention les principes thérapeutiques des tradi-
praticiens ainsi que la médecine populaire. Ils sont souvent sans
fondement scientifique et physiologique. Cependant, il existe déjà des
publications scientifiques de valeur sur la médecine naturelle en base des
plantes médicinales.
Les guérisons miracles sont soutenues par la Bible mais « On sera
tenté de considérer ces faux miracles comme venant de Dieu. Nous
assisterons à la guérison de malades. Des prodiges apparaîtront à nos yeux.
Pourrons-nous soutenir l’épreuve quand les miracles trompeurs de Satan
seront pleinement exhibés ? Est-ce que beaucoup d’âmes ne seront pas
prises au piège ? » ( White E.G., Message à la Jeunesse, p.59).

Travail Pratique
Identifier cinq maladies courantes de votre milieu d’origine, leurs causes /
facteurs scientifiques, l’opinion populaire sur l’origine et un moyen de prévention

3.4. LUTTE CONTRE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

3.4.1. Historique de la maladie à virus Ebola

La maladie à virus Ebola (MVE) a été identifiée pour la première fois


en 1976 dans deux foyers simultanés, lřun à Nzara au Soudan et lřautre à
Yambuku (Province de lřEquateur), en République Démocratique du Congo
dans un village près de la rivière Ebola, dřoù le nom de la maladie.
Agent causal : Virus du groupe Filoviridae, avec 4 sérotypes : Zaïre,
Soudan, Côte dřIvoire et Reston.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 54

3.4.2. Manifestations cliniques

Une personne infectée par le virus Ebola présente les signes suivants :
Stade initial: Apparition brusque fièvre, faiblesse intense, céphalées et
irritation de la gorge.
Stade avancé: vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insuffisance
rénale et hépatique, hémorragies internes et externes (conjonctivite
hémorragique, la pharyngite, le saignement des gencives, lřulcération de la
bouche et des lèvres, et les saignements vaginaux ).

3.4.3. Voie de transmission et porte d’entrée

1) Direct : par contact dřune personne à une autre vivante ou morte,


via le sang, les secrétions, le sperme ou les tissus de la personne
infectée. Le sang infecté, spécialement via les seringues cause le
plus des sérieuses infections. Cependant, la transmission est déjà
survenue par le sperme, sept semaines après guérison clinique.
2) Les chauve-souris frugivores ont été retrouvées comme porteuses
de filovirus et lřinfection peut survenir par contact direct avec elles
ou avec leurs excrétas. Beaucoup des grottes en Afrique
subsaharienne ont été retrouvées héberger des chauvesouris
porteuses de ces virus et doivent être évitées. Ceci suggère que Ebola
peut être une zoonose, avec certains indigènes ayant acquis une
certaine immunité par le contact avec le virus depuis le jeune âge,
mais le lien nřa pas encore été suffisamment établi.
3) L’infection a survenu aussi à partir de la manipulation des chimpanzés
malades ou morts, des gorilles ou des antilopes sauvages.
La porte d’entrée du virus dans lřorganisme de lřhomme reste la
peau et la muqueuse.
Incubation : 2 à 21 jours

3.4.4. Mesures préventives


Transmission Moyens de prévention
par contact étroit avec le sang, les Evitons le contact et la consommation
sécrétions, les organes et tous liquides des animaux de brousse, surtout
biologiques dřanimaux infectés retrouvés morts (Lévitique 11 :24-35)
par contacts directs avec du sang, des Evitons tout contact avec les
sécrétions, du sperme, des organes ou vomissures, la salive, le sang, le
des liquides biologiques de personnes sperme et les sécrétions vaginales des
infectées personnes malades du virus Ebola
par la manipulation de cadavres ou Evitons de manipuler les cadavres.
de vêtements de personnes infectées Permettre un enterrement digne et
décédées. les rites funéraires au cours sécurisé par un personnel protégé.
desquels les parents et amis sont en
contact direct avec la dépouille dřune
personne décédé de MVE
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 55

Autres mesures
Lorsquřon constate un de ses signes, il faut se rendre dans le centre de santé le
plus proche pour une prise en charge
Pour empêcher tout risque de contamination ; il faut éviter de chasser, de
transporter, de manipuler et de consommer de la viande brousse.
Pour rester en bonne santé, il faut désinfecter à lřeau de javel, tous les objets et
les endroits souillés par les sécrétions des malades infectés.
Pour ma santé et celle de ma communauté, je me lave correctement et
fréquemment les mains au savon aux moments clés
Le vaccin est aussi disponible mais non suffisant pour toute la population.

*Le lavage des mains dans la prévention de la contamination


manuportée
Le virus de lřEbola se trouvant sur une main contaminée se propage
rapidement dans la communauté lorsque les mesures dřhygiène ne sont
pas respectées. Pour éviter toute contamination manu portée ; Il est
recommandé de se laver les mains à lřeau et au savon aux moments clés
suivants :
Avant de manger ; Après les toilettes ; Avant de préparer ; Avant de
sřoccuper dřun Pour se laver les mains il faut : se mouiller les mains avant
de prendre le savon.
Faire mousser et frotter les paumes de mains, les espaces entre les
doigts, les ongles, le pouce, rincer et laisser sécher à lřair libre ou sécher
par tamponnement avec une serviette à usage unique.
Pour se laver correctement les mains, il faut retirer les bijoux et
respecter les 10 étapes du lavage des mains. La durée minimale est de 30
secondes.

Le virus Ebola est une menace pour toute la communauté. Il est donc
important que celle-ci participe à sa prévention en signalant toute violation des
mesures de prévention aux autorités. Il faut aussi travailler avec ceux qui
résistent par une communication interpersonnelle et en les impliquant dans la
sensibilisation.

3. 5. LES HUITS FACTEURS DECISIFS POUR UNE BONNE SANTE

3.5.1. Contexte historique

Pour un peu dřhistoire, lřœuvre et les enseignements dřEllen White en


rapport avec la reforme sanitaire tirent ses origines dans une vision de 45
minutes, quřelle avait reçu pendant la prière avec les frères et sœurs , le
vendredi soir (ouverture du sabbat) du 06 Juin 1863 en Otsego, Michigan,
dans la maison de Aaron Hilliard pendant un culte familial.
Cette troisième vision de santé est dite la première vision de santé
majeure et complète. Ellen White avait 36 ans et était encore une grande
consommatrice de viande jusquřà ce moment. On lui montrant que ceux
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 56

qui veulent vivre dans la conduite de lřesprit ont un devoir sacré de veiller
sur leur santé.
Dans son contenu, la vision mettait lřaccent sur les reformes
précédentes; et introduisait de nouvelles reformes dont 10 sont plus
importantes (Roger W. Coon. Ellen G. White and the SDA “Health
Message:”God’s Third Priority for the First 20 Years of Vision). Ces dix
principes sont:
1. Soins de santé comme un devoir religieux
2. Les causes des maladies cřest la violation des lois de santé.
3. Intempérance attaquée sur plusieurs fronts : tabac, boissons
alcoolisées, aliments fortement épicés, travail excessif, rapports
sexuels parmi les mariés.
4. Le végétarisme fait lřobjet dřune plaidoirie : le porc est complètement
prohibé et cřest la première fois que le régime sans chair dřanimal est
révélé à E.G.White comme régime idéal.
5. Habitudes alimentaires saines pour le contrôle des appétits
(i) Danger de trop manger.
(ii) Danger de manger entre les repas
6. Le contrôle de la santé mentale (état dřesprit) est essentiel; plusieurs
maladies sont dřorigine mentale que dřorigine organique (microbienne)
7. Traitement par les remèdes naturels mieux que les médicaments (du
moment qui étaient très dangereux comme le mercure,). Dans cette
vision, les remèdes naturels identifiés étaient:
 (a) Air pur
 (b) Eau potable –pour usage interne et externe
 (c) La lumière solaire
 (d) Exercice physique
 (e) Un repos adéquat
 (f) Jeuner par moment pour reposer l’estomac
 (g) Nutrition adequate

En 1885 (22 ans après), elle ajoutera un dernier Ŗremède naturelŗ:


ŖUne confiance ferme en Dieuŗ ou Ŗ Confiance dans la puissance divineŗ
8. Hygiène Individuelle ŔSuscitée de la vision de 1854 Ŕréitérée encore .
 (i) Elargie en incluant le corps, les habits, les chambres
 (ii) Lřhygiène individuelle est placée au niveau de Ŗpureté du
cœur ŗ pour tous ceux qui se professent chrétiens.
9. Problèmes environmentaux :
 Evacuation des immondices (feuilles mortes ) à proximité des
maisons
 Si possible, construire en hauteur et éviter de lřeau stagnante
aux alentours.
10. Education sanitaire:
 Pour la première fois, Ŗ un devoirŗ pour les chrétiens dřéduquer le
public en matière de santé .
 Ceci sera encore accentué dans la 4eme vision de reforme
sanitaire du 25 Décembre 1865, à Rochester, New York.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 57

Cřest Leo Van Dolsen, un des contemporains de Ellen White, qui fera le
résumé de ces principes en ŕNutrition, Exercise, Water, Sunlight,
Temperance, Air, Rest, and Trust in Godŕ pour les rendre facilement
compréhensibles pour plusieurs, dřoù lřacronyme NEWSTART.
Pamplona R.G.(2000) a préféré parler de huit facteurs décisifs pour
désigner un ensemble de facteurs constituants une nouvelle philosophie de
vie plus propice quřon peut adopter pour jouir dřun meilleur état de santé.
IL faut une décision pour tirer profit de ces facteurs de santé, dont
lřalimentation, lřair, lřeau, le soleil, lřexercice physique, le repos y compris le
sommeil, lřabstinence de toxiques et enfin lřétat dřesprit positif.
IL faut également noter que le Ministère Adventiste de la Santé (MAS)
utilise également lřacronyme anglais « CELEBRATIONS » avec C= choice,
E=exercise, L=liquides, E= environnement, B=belief, R= rest, A= air,
T= temperance, I = integrity, O= optimism, N=nutrition et S= soutien social et
service.

3.5.2. Analyse des composantes des huit remèdes naturels

3.5.2.1. L’alimentation (Nutrition)

Lřalimentation est le facteur qui influe le plus sur notre santé, soit
positivement soit négativement. IL ne sřagit pas seulement de lřeffet du
repas par sa composition chimique, mais aussi du moment et de la manière
de le prendre qui affectent notre organisme de façon décisive. La régularité
du repas, la bonne mastication et le respect des intervalles convenables
entre les repas (durée moyenne de la digestion : 3 heures pour les glucides
complexes et 4 heures pour les lipides) tout en évitant le grignotage
constituent des bons principes à suivre ( cfr philosophie de la nutrition).

3.5.2.2°. L’air : voir point physiologie de la respiration


Lřair frais vitalise le sang, relaxe lřesprit, tue les germes, purifie les
poumons, améliore le système immunitaire. Lřair pollué par le smog urbain
(mélange de la fumé et des brouillards) entraîne la toux, la bronchite, la
sinusite, lřemphysème, le cancer, etc.

3.5.2.3°. L’eau : voir chapitre sur la philosophie de la nutrition.

3.5.2.4°. Le soleil
 Le soleil est la principale source dřénergie pour notre planète, dřoù
son rôle dans la photosynthèse en faisant pousser et nourrir les
plantes.
 Grâce au soleil, la peau élabore la vitamine D.
 Le soleil tue les microbes, ses rayons agissant comme désinfectant.
Là où pénètre le soleil, on trouve la vie et la santé.
 Cependant lřexposition au soleil se fera avec bon sens car la couche
dřozone qui couvre la terre et filtre les rayons UV est entrain de
diminuer.
 Le soleil réchauffe.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 58

 La lumière solaire visible exerce des effets bénéfiques sur notre état
psychologique
 L’héliothérapie, traitement par la lumière et la chaleur du soleil
sřapplique dans certaines affections comme lřarthrose (atteinte des
articulations liée surtout au vieillissement), le rachitisme,…
Les quelques dangers sont : le coup de soleil surtout sur la peau
claire et le vieillissement cutané prématuré. Tous les accidents causés par
les rayons solaires sont dits héliopathies.

3.5.2.5. L’exercice physique

Notre corps est une machine conçue pour le mouvement. Lřinactivité


provoque plus dřusure dans le corps que lřexercice.
a) Définition des concepts
Il existe une différence entre exercice physique et activité physique
malgré lřusage inter-changé de ces termes. L’exercice physique est planifié
et structuré pour améliorer et/ou maintenir un ou plusieurs composants
du bien-être physique alors que l’activité physique est relative aux activités
de la vie quotidienne ou récréative (Plowman et Smith, 2011).
b) Quelques normes de l’exercice physique
Pour une meilleure santé, les personnes de toute âge devraient
inclure un minimum de 30 minutes dřexercice physique dřune intensité
modérée comme la marche brusque pendant presque, si pas, tous les jours
de la semaine (WHO, 2003a).
C) Pourquoi ne pratique-t-on pas l’exercice physique ?
Lorsquřon pose la question de savoir pourquoi les gens ne sřexercice
pas physiquement, plusieurs sont avancées mais qui sont soit dřorigine
interne soit externe.
• Barrières internes:
– manque de temps (à cause du travail et du ménage),
– raisons dřêtre de lřexercice physique non convainquant
(ignorance/négligence),
– douleur, fatigue (principe de no pain, no gain),
– honte, paresse, peur de lřexercice,
– difficultés de la vie,
– Faible estime de soi (se sentir incapable),
• Barrières externes:
– le climat, la saison,
– la culture,
– manque dřéquipement (infrastructures pour exercice physique),
– manque de soutien social.
d) Importance de l’exercice physique
• Facteur de longévité (dans les 7 habitudes de santé)
• Amélioration du système cardiorespiratoire
• Développement et bonne santé musculaire
• Bonne santé du squelette (les os)
• Maintien du poids idéal (lutte contre le surpoids et lřobésité)
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 59

• Amélioration des paramètres biochimiques (comme le taux du


cholestérol, des triglycérides, etc.)
• Réduire les symptômes de lřanxiété et la dépression (lutte contre le
stress)
• Réduction des risques des maladies chroniques non transmissibles
• Augmentation de lřimmunité
• Utile pour dépenser de lřénergie
• Change la composition corporelle (la graisse totale diminue et le
muscle augmente)
• Contrôle lřappétit (après exercice on a plus besoin dřeau que de
nourriture)
• Réduit le stress
• Augmente le niveau dřestime de soi
• Utile pour la santé du cœur et du système respiratoire, des muscles
(construction et endurance)
• Lřexercice physique combat lřHTA, évite lřobésité, maintient en forme
lřorganisme et réduit les risques dřinfarctus et de maladies
cardiovasculaires.
• Augmente le rendement au travail
• Augmente une bonne utilisation de lřinsuline.
Entre toutes les formes variées dřexercices, la marche compte parmi
les meilleures. « Nous avons tous deux médecins, la jambe droite et la
jambe gauche », dit un vieux proverbe. Le travail de champ est un exercice
doublement rentable pour notre santé.
Une activité physique utile mène à la prospérité ; lřinactivité et la
paresse mènent à lřadversité (Proverbes 6 :6-13 ;14 :23). Dieu a ordonné à
nos premiers parents dřêtre actifs (Genèse 2 :5, 15 ; 3 :19). Le Christ lui-
même a donné un exemple dřactivité physique, passant la majorité de sa
vie dans un atelier de charpentier, puis en parcourant à pied les routes de
Palestine durant son ministère
En lisant 1 Timothée 4 :8, il est écrit « Exerce-toi à la piété; car
l`exercice corporel (exercice physique version Semeur) est utile à peu de
chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie
présente et de celle qui est à venir ». En commentant ce passage, Douglas
S. Winnail (2001) dans son article « Principes bibliques pour une bonne
santé : Une dimension manquante à notre vie physique et spirituelle ! » dit :
« Cřest exactement ce que les recherches actuelles ont démontré. Lřexercice
doit se faire régulièrement, car ses effets ne sont que temporaires ! ». Il nřy
a donc pas de réserves des effets de lřexercice physique.

3.5.2.6. Le repos et le sommeil

Amos Comenius a défini le principe de « 3 huit » cřest-à-dire 8 heures


de travail, 8 heures de loisir et 8 heures de sommeil. Pour notre santé, le
corps a besoin du repos quotidien dont le sommeil mais aussi du repos
hebdomadaire.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 60

1°/- Le sommeil
Catégorie d’âge Durée moyenne
* Nouveau-né et jeune enfant 10-12 heures
* Adolescents et adultes jeunes 7-9 heures
* Adultes (âge moyen ) 6-8 heures
* Personnes âgées 6-7 heures
Le sommeil normal a pour but dřéviter lřépuisement et lřintoxication
du système nerveux, la restauration des neurones qui doivent se
débarrasser des déchets toxiques.
Notez que le rêve est important dans le sommeil car :
- contribue à lřentretien du bon état de marche du réseau neuronal ;
- permet de consolider la mémoire ( on fixe mieux un cours appris le soir) ;
- fait une régulation psychoaffective ;
- permet de connaître les problèmes de notre inconscience.
2°/- Le repos
Sans sommeil, il faut toujours se reposer tout au long de la même
journée ou/et changer dřactivité. Pendant la semaine, il faut au moins 1
jour de repos. Cřest une nécessité biologique, déterminée sans doute par
notre Créateur qui a institué le cycle de 7 jours comme semaine. Des
tentatives pour modifier ce principe divin afin de faire des semaines de plus
de 7 jours comme pendant la révolution française nřavaient pas eu de
succès au fils de lřhistoire. En plus, il nous faut le repos annuel.
3°/- La fatigue et le surmenage
Le manque de repos entraîne ces 2 situations.
a)- La fatigue est un état résultant de lřactivité prolongée dřun organe ou
dřun appareil doué de sensibilité se traduisant par une diminution du
fonctionnement. Elle utile car ce ralentissement a un effet auto-protecteur.
Elle est due donc à lřexcès de travail et à lřintoxication des cellules (maladie
). Elle peut être musculaire ou cérébrale.
b)- Le surmenage cřest lřétat anormal de la fatigue.
Fatigue = Etat normal Surmenage
1. l’individu agit (action physique, 1. il agit mal ( car déjà fatigué )
manuelle et intellectuelle )
2. il est fatigué 2. grande fatigue mais il la repousse
3. il se repose 3. continue l’action d’où très grande fatigue
mais la repousse encore
4. il agit à nouveau normalement 4.Epuisement
5. ne peut plus se reposer
6. s’agite, se déprime, s’agite encore,… c’est
la chaîne sans fin
Lřépuisement est comme un poison, il provoque lřexcitation ou la
stupeur-dépression, Lřindividu bascule de lřune à lřautre continuellement.

c)- La survenue de l’agitation et de la dépression


Dans lřépuisement, le système nerveux, qui coordonne action et repos
selon les besoins du moment, est empoisonné par la fatigue et laisse passé
des messages sans contrôle, et cřest lřanarchie totale. Soit on assiste à une
prédominance de lřinhibition (les centres nerveux sont exagérément inhibés
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 61

pour économiser son manque dřénergie) : cřest alors la dépression ; soit à


une prédominance de lřexcitation ( une réaction exagérée des centres
nerveux aux messages, lřinhibition normal ne se fait plus ): cřest lřagitation.
En général, il nřy a pas dřagitation sans dépression et vis-versa. Le
surmenage nřest quřune entre autres causes du cycle agitation-dépression.

Action continue
Action action lřaction
agitation

Fatigue récupère fatigue

repos
Très grande dépression
Fig.11. fatigue

3.5.2.7. L’abstinence de toxiques (Tempérance)

Notez que la tempérance cřest lřusage modéré de ce qui est bon et


lřabstinence cřest éviter ce qui est mauvais (manger, boire, et tout autre
comportement).1 corinthiens 9 : 25 « Ceux qui combattent s`imposent
toute espèce d`abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne
corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. »
Lřhomme fait usage de plusieurs substances qui lui sont toxiques et il
est le seul de tous les êtres vivants qui détruit volontairement sa santé par
des toxiques. IL y a lieu quand même de tenir compte de la responsabilité
de lřignorance.
Parmi les substances toxiques couramment utilisées, nous
présenterons la nocivité du thé, du café, des boissons alcoolisées, du tabac
et des quelques drogues classiques. Nous ne devons pas non plus taire
lřignorance liée à lřusage des produits éclaircissants de la peau.

1°- LE CAFE ET LE THE

Sans être classés parmi les drogues classiques, le thé et le café sont
des stimulants et excitants du système nerveux. Ils donnent une fausse
impression de force. Ils excitent mais ne nourrissent pas.

a) Le café

*- Bref historique
Au 16ème siècle, les arabes diffusèrent lřinfusion du café. De nos jours,
rien quřaux Etats-Unis, on consomme plus dřun million de tonnes de
graines de café par an.
*- Drogue ou non ?
La consommation habituelle de café entraîne la dépendance
physique et psychique ( le besoin de continuer à en consommer ) et la
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 62

tolérance ( des effets toxiques que lřon tolère et on arrive à augmenter la


dose ). Cřest ainsi quřil doit être considéré comme une drogue.
*- Composants du café
- composant actif le plus important : le triméthyl xanthine ou caféine,
qui constitue 1 à 2 % du grain ;
- huile essentielle qui lui communique son arôme caractéristique et
ayant une action irritante sur le tube digestif ;
- des acides caféiques et chlorogéniques, à effet diurétique ( qui fait
beaucoup uriner ) ;
- beaucoup dřautres substances grasses et nitrogénées, qui sřoxydent
et se dénaturent au cours du processus de fermentation et de
torréfaction du grain.
*- Effets du café
La caféine est un alcaloïde du groupe des xanthines, chimiquement
très similaire à la purine et à lřacide urique, et responsable de la plupart
des effets du café, à savoir :
- Simulant du système nerveux : en effet pour avoir ingérer la
caféine, on peut faire de plus grands efforts intellectuels (insomnie et
anxiété ). Cependant elle diminue la capacité de retenir et dřassimiler
ce qui a été appris. La raison est que le café ne contient aucun des
nutriments pour les neurones ( pas de glucose, vitamines du groupe
B et les sels minéraux)
- Sur l’appareil circulatoire et respiratoire : il augmente
lřamplitude et le rythme respiratoire et cardiaque et prédispose aux
attaques cardiaques, lřaugmentation du taux du cholestérol sanguin.
- Sur l’appareil digestif, il augmente la sécrétion des sucs gastriques
et donc lřassocie aux causes de gastrite et ulcère gastrique, en raison
de son huile essentielle irritante quřil contient.
- Son usage habituel a été mis en relation avec le cancer de la
vessie, du pancréas et du côlon.
*- Indications thérapeutiques exceptionnelles
Lorsquřon ne dispose pas de médicaments équivalents et présentant
moins dřeffet, le café est indiqué dans :
- lřintoxication alcoolique aiguë (ivresse) ;
- la lipothymie, évanouissements dus à lřépuisement physique et à la
fatigue comme remède transitoire ;
- les céphalées (maux de tête), migraines, grippe.

b)- Le thé

Les chinois lřutilisaient il y a quatre mille ans, alors que sa diffusion


en Europe ne se fit quřà partir du 17ème siècle. Sřagissant de sa composition
chimique, les feuilles de thé contiennent 1 à 4 % de caféine appelée théine
pour différencier son origine, des tanins (15 à 20 %), la théobromine
(Dimetyl-3-7-xanthine ) et une essence.
Ses effets sont très similaires à ceux du café mais moins intenses, car
les infusions de thé sont plus diluées. Une tasse de thé contient de 40 à 60
mg de caféine versus 100 à 200 mg pour celle de café.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 63

Lřintoxication au café cřest le caféisme et celle au thé cřest le


théisme. Bref le thé et le café ne sont pas des aliments mais plutôt des
médicaments. Ce qui est dit pour le thé et café est aussi vrai pour le coca
cola avec la particularité que la cocaïne, dans le domaine sexuel, altère la
libido et entraîne lřimpuissance sexuelle.
En commun, voici les bienfaits du thé et du café comme médicaments
lorsqu’on ne peut pas recourir à un autre moyen. Ils sont indiqués dans :
- LřHypotension artérielle ;
- La stimulation de la monté laiteuse ;
- Lřhypoglycémie mais avec du sucre ;
- Le froid et lřhypothermie ;
- Lřanorexie et les vomissements.
Lire aussi « Messages choisis 2, pp.347-348 » pour la position
dřE.G.White sur le thé et le café non comme aliment mais comme médicine
(médicament). « Le thé peut être employé comme médecine, non comme
boisson. ŕJe ne bois ni thé vert, ni thé noir. Pas une gorgée nřa passé par
mes lèvres pendant bien des années, sauf une fois en traversant lřocéan et
une fois de ce côté-ci en gui se de médecine quand jřétais malade et que
jřavais des vomissements. Dans de telles circonstances le thé peut apporter
un soulagement momentané. Le café comme médecine.ŕQue je sache, je nř ai
pas bu une tasse de vrai café trente années durant , si ce nř est pendant
une maladie, comme médecine, comme je lřai déclaré. Cette fois-là jř ai bu
une tasse de café très fort, avec un œuf cru.ŕLettre 20, 1882 (à des ami s) »

Dans Conseils à l’Eglise (p.221), EG White dit que le thé et le café ne


nourrissent pas le système. Le thé est stimulant et produit même un
certain degré dřivresse. Le café et dřautres breuvages de même nature sont
identiques. Les nerfs de lřestomac sont excités et cette excitation se
transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au cœur qui bat plus
rapidement et finalement tout lřorganisme en reçoit une impulsion. « Les
nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que dřexcitation et de
surmenage. » (Ministère de la Guérison, pp.273-274). « Certains se sont éloignés
de Dieu et on fait usage de thé et de café. Ceux qui violent les lois de la
santé auront lřesprit aveuglé et violeront la loi de Dieu (Tempérance, p.63).
Dans Evènements des derniers jours (pp.72-73), Ellen White dit « Nous
devons dénoncer lřusage du thé, du café, du tabac et de lřalcool comme une
faiblesse coupable de péché. Nous ne pouvons placer sur le même plan la viande,
les œufs, le beurre, le fromage et dřautres produits semblables que lřon met sur la
table. Nous nřavons pas à nous attaquer délibérément à ces derniers dans le
cadre de notre travail. En revanche, les premiers ŕ thé, café, tabac, bière, vin et
toutes les boissons alcoolisées ŕ ne doivent pas être pris avec modération, mais
exclus de notre alimentation. ŕ Selected Messages 3 :287 (1881). »
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 64

.2°- L’ALCOOL

1. Définitions

a) L’alcool
Pour le chimiste, lřalcool réfère à une classe de des composes
organiques contenant un groupement hydroxyle (OH). Le glycérol au quel
sřattache les acides gras dans les triglycérides est un exemple dřalcool pour
le chimiste. Pour plusieurs, le concept alcool réfère à l’ingrédient toxique
de la bière, du vin et des liqueurs fortes. Le nom chimique de cet alcool
particulier est « l’alcool éthylique ou éthanol ». Dans ce chapitre, il est donc
question de lřalcool éthylique.
b) L’alcoolisme
Lřalcoolisme ou éthylisme (Huss, 1852) est lřabus de boissons
alcooliques et lřensemble des troubles morbides consécutifs à cet abus.
Pour lřOMS, lřalcoolisme correspond à tous les handicaps, incapacités et
inconvénients engendrés par lřalcool tant sur le plan social et économique
quřindividuel. On distingue l’alcoolisme aigu ou ivresse et l’alcoolisme
chronique.
C ) Les boissons alcooliques
Une boisson cřest tout liquide que lřon boit pour se désaltérer ou pour
se rafraîchir. Elle est dite alcoolique lorsquřelle contient de lřalcool
éthylique. Les boissons alcooliques contiennent essentiellement de lřeau

(plus de 90%), des glucides et des traces des protéines. Elles fournissent de
lřénergie dite non métabolisable.
2. Physiologie
 De la bouche à l’estomac/intestin grêle
Au moment où un breuvage alcoolisé entre dans lřorganisme,
contrairement à dřautres aliments ou breuvages, lřalcool nřa pas besoin de
digestion. Il est directement absorbé. 20% environ sont absorbés à travers
la muqueuse dřun estomac vide et atteignent le cerveau dans une minute,
puis le reste au niveau intestinal. Ceci justifie pourquoi la personne tombe
immédiatement dans lřeuphorie lorsquřil prend de lřalcool, estomac vide.
 Au niveau du foie, lřalcool oblige aux cellules hépatiques de sřoccuper
dřabord de lui en leur privant ainsi de leur source privilégiée
dřénergie.
 Au niveau du cerveau, encore une fois les neurones ne reconnaissent
pas lřalcool comme source dřénergie.
 Au niveau des muscles, les myocytes (cellules du tissu musculaire)
ne sont pas non plus nourries par lřalcool.
3. Fausses croyances sur l’alcool.
1. « L’alcool est un aliment, il fortifie le corps, donne du sang, améliore
la circulation. » En réalité lřalcool nřest pas utilisé par le muscles, il excite
seulement le système nerveux quelque temps, puis vient une période de
somnolence . Ceux qui veut être forts, les sportifs , ne boivent pas dřalcool.
2. « En buvant de l’alcool de manioc la femme enceinte fortifie son
enfant. »
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 65

Cřest lřinverse : cela favorise les accouchements prématurés, les enfants


plus petits et fragiles.
3. « Il réchauffe, il fait du bien » Cela est faux : il donne lřimpression
de chaleur car il dilate les capillaires et fait affluer le sang à la peau ; là sřy
refroidit et le résultat final est un refroidissement de lřensemble du corps.
4. « Il fait uriner, il lave les reins ».
Comme tout liquide, il doit être éliminé mais dans ce cas, ce nřest pas un
bienfait.
5. « Il désaltère. »
Au contraire il est vite éliminé et la soif reste la même.
6. « Il donne de l’appétit, il aide à digérer. »
Au contraire lřalcool perturbe la digestion, lřappétit diminue et
lřassimilation se fait mal, il provoque à la longue des déséquilibres
nutritionnels ; « apéritifs» et «digestifs» sont des mots tout à fait impropres.
7. « Il protège des maladies microbiennes et parasitaires (amibes) »
Sřil fallait imprégner le corps comme on désinfecte une plaie on mourrait
avant les microbes et les parasites ! Et lřalcool ne va pas jusquřau gros
intestin, il est éliminé auparavant.
4. Causes et facteurs de l’alcoolisme
- 50 % par imitation (pression sociale, publicité, profession…) ;
- 40 % par compensation ou communication : angoisse, échec,
frustration, dépression, difficultés,… ;
- alcoolisme psychiatrique ;
- le déséquilibre de la ration alimentaire est en facteur favorisant.

5. Les méfaits de l’alcoolisme


Notre corps, édifice du Saint ŔEsprit, nřa pas besoin dřalcool et lřon ne
trouvera jamais de pathologie carentielle en alcool. Lřalcoolémie normale
est de 0 g %. Bien que 1g dřalcool donne 7Kcal, cřest un cadeau
empoisonné car cřest de lřénergie inutile et aux muscles et aux neurones, ce
qui explique le déséquilibre et lřhypoglycémie voire le coma chez lřivrogne.
a) Chez l’individu
* L’ivresse provoque :
 Lřaltération du caractère ;
 des gestes incoordonnés, tremblements, ou chutes,
agitations ;
 une crise nerveuse aiguë et même la mort ;
* L’alcoolisme chronique affecte tous les organes :
 Alcool et appareil circulatoire : cœur chargé des graisses, affaibli,
hypertension, hémorragies, vaisseaux dures, globules blancs altérés
dřoù diminution de la résistance aux maladies ;
 Alcool et appareil digestif : perdre dřappétit, dégoût des viandes,
troubles digestifs, ulcère et cancer de lřestomac et gorge, cirrhose du
foie ;
 Alcool et système nerveux : réflexes diminues, mouvements
incoordonnés, paralysies, vue diminuée, insomnie, troubles mentaux,
mémoire, intelligence et moralité diminuées, dépression
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 66

 Alcool et appareil respiratoire : résistance aux infections


respiratoires et pulmonaires diminuée, dřoù lřon dit que « l’alcool fait
le lit de la tuberculose » ;
 Alcool et appareil génital : impuissance, stérilité,
 Alcool et appareil musculaire : musculature et force diminuées.
 Alcool et cancer : Dans lřétude publiée par la British Medical
Journal, il est retenu que les cancers de la bouche, lřœsophage, de
lřestomac, du foie, du sein et autres sont significativement fréquents
même chez les buveurs modérés et quřil nřexiste pas de niveau
minimum diminuant le risque de cancer (Pamplona-Roger, 2016).
 Chez la femme enceinte :
Une consommation, même occasionnelle ou faible, d'alcool pendant la grossesse
n'est pas sans danger et peut entraîner des risques pour l'enfant à naître. L'alcool
passe du sang maternel au sang du fœtus, sans que le placenta ne joue plus le
rôle de "filtre" : les concentrations d'alcool chez le fœtus sont donc très proches
des concentrations dans le sang maternel. Une consommation quotidienne, même
très faible, ou des ivresses épisodiques peuvent entraîner des complications
durant la grossesse (retards de croissance intra-utérin, accouchements
prématurés), des petits poids de naissance ( moins de 2500g) ainsi que des
troubles des fonctions cognitives, tels que des troubles définitifs de la mémoire,
de l'apprentissage, de l'attention. Le seuil au-dessous duquel la consommation
d'alcool chez la femme enceinte n'a pas de conséquences sur la santé nřest pas
connu. Cřest ainsi quřon parle simplement de l’Exposition Prénatale à l’Alcool
(EPA). La consommation de boissons alcooliques, quel que soit la quantité
ingérée, peut provoquer des troubles graves chez l'enfant à naître. Le syndrome
de l'alcoolisation foetale est l'atteinte la plus grave de l'exposition prénatale à
l'alcool. Il se manifeste notamment par : des anomalies dans la croissance, des
anomalies faciales, des dommages du système nerveux central susceptibles
d'entraîner des déficits fonctionnels tels que le retard mental ou l'hyperactivité. Il
est donc indispensable de s'abstenir de consommer toute boisson alcoolisée tout
au long de la grossesse (Safon, 2016).
Notez que chez la femme enceinte, lřalcool passe à travers le placenta et chez
celle qui allaite, il passe dans le lait maternel. Le bébé est donc intoxiqué par sa
mère.
 Est-ce que l’alcool protège contre les maladies cardio-vasculaires ?
La réponse cřest non. Cřest plutôt une substance phytochimique contenu dans les
raisins quřon appelle Resvératrol qui joue ce rôle et non lřalcool contenu dans le
vin fermenté. En effet, comme écrit Pamplona-Roger (2016), il est clair que lřeffet
cardioprotecteur du vin nřest pas dû à lřalcool, mais aux polyphénols provenant
du raisin. Le vin sans alcool (jus de raisin) protège le cœur dřavantage que le vin
et ne présente aucun de nombreux inconvénients du vin fermenté. Parmi ses
avantages, on note quřil est exempt des effets négatifs de lřalcool (destruction de
neurones, augmentation du risque de cancer, dommages hépatiques et autres) ; il
conserve le resvératrol et les polyphénols du vin ; il réduit le stress oxydatif dans
le sang et prévient de lřartériosclérose (rétrécissement des artères). En outre le
même auteur indique quřaucune boisson alcoolisée nřest saine. La promotion du
vin pour ses effets cardioprotecteurs relève plus des intérêts commerciaux quřà
des critères scientifiques. Dans lřétude publiée dans la British Medical Journal
(2011) menée sur 350 000 Européens de huit pays différents, il est précisé que
lřeffet de lřalcool à quelque dose que ce soit est nocif.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 67

b) Dans la société
1) La mortalité : dans les pays industrialisés, lřalcool est la 3e cause de
mortalité après les maladies cardiaques et les cancers ( 40% des
accidents de la route, 25% des suicides, 23% des crimes, 15% des
folies, 15% des accidents de travail)
2) Les dépenses : 30% des dépenses dřhôpitaux sont liés à lřalcool. IL
coûte cher à la société (dépenses médicales, journées de travail
perdues, ruine de lřéconomie familial, …)
3) La destruction de la société et de la famille : disputes, divorces,
brutalité, dépenses,…
Pour les USA seulement, chaque année, lřusage des boissons alcoolisées
coûte plus de 117 milliards de dollars et sacrifie au moins 100.000 vies
américaines.

6. Le vin dans la Bible

Ce que les pasteurs prêchent du haut de leur chaire au sujet des


boissons alcoolisées détermine dans une large mesure la position que les
chrétiens prennent à ce sujet. La majorité de 100 millions de buveurs de
boissons alcoolisés en Amérique sont membres dřéglise à qui on a enseigné
que la Bible en sanctionne un usage modéré. La prise modérée des
boissons alcoolisées a conduit plus de 18 millions dřAméricains à devenir
des buveurs immodérées parce quřil affaiblit les facultés et affecte la
maîtrise de soi. Comme toute drogue, lřalcool entraine tolérance et
dépendance. Partout où lřon parle de vin dans la Bible, il est toujours
associé au péché. Ex. Genèse 9 :20-27 et Genèse 19 :35. Les personnes
consacrées à Dieu ne prenaient pas de vin fermenté.
Mais notez que «Vin» ne signifie pas seulement boisson fermentée
mais aussi « le jus de raisin» non fermenté.
Il est difficile de parcourir tous les textes Bibliques sur le vin, mais
analysons 1Timothée 5 : 23 sur le plan scientifique et donc diététique.
Ici Paul recommande non seulement de l’eau mais aussi un peu de vin à
son fils spirituel pour un diagnostic bien fait, maux d’estomac et
indispositions fréquentes. Du point de vue diététique, l’alcool est contre-
indiqué dans les maux d’estomac ( gastrite), mais plutôt le jus de fruit est
bien toléré car il est alcalinisant ( diminue l’acide). D’où le vin dont parle Paul
c’est du jus des raisins, riche en vitamines et en énergie utilisées pour
faciliter la digestion. Tel est les cas des jus d’orange, de citron, d’ananas, de
prune, de fraises,… (Lire Le vin dans la Bible de Samuel Bacciochi )

30 LE TABAC : UN ALIMENT OU UN POISON ?

*- Bref historique
Le tabac était utilisé depuis longtemps par les indiens quant il fut
découvert en 1492 avec lřAmérique. Ce fut lřEspagnol Gonzalo Hernandez
de Toledo qui, à la demande du roi Philippe II, apporta les premières
plantes de tabac à son retour dřAmérique, en 1559. Cřest Jean NICOT ( dřoù
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 68

le mot nicotine ), ambassadeur de France à Lisbonne, qui lřa répandu


dřabord dans son pays puis dans lřEurope car il croyait quřil possédait une
grande valeur médicinale. Autrefois, il était utilisé comme médicament et il
fallait lřautorisation des médecins pour fumer. La bible ne cite pas
nommément le concept « tabac » car son usage est postérieur à sa rédaction.
*- Ellen White et le tabac
Déjà depuis 1848, elle eut une vision sur les méfaits du tabac et en 1875,
elle écrivit : « le tabac est un poison lent et insidieux, et ses effets sont plus
difficiles à éliminer de l’organisme que ceux de l’alcool. » Aujourdřhui, nous
savons combien il est difficile de cesser de fumer, en raison de la
dépendance physique et psychique et de la tolérance provoquées par le
tabac.
* Les statistiques stipulent ce qui suit :
70 Ŕ 90% de cancer de poumons, 56 à 80 % des maladies respiratoires
chroniques et 22% des maladies cardiovasculaires sont attribués au
tabagisme. Quel fardeau ! Chaque année, le tabagisme entraîne 4,9
millions de morts précoces ; 1, 1 milliards de fumeurs comptés
actuellement au monde, près de 80% vivent les pays les moins avancés et
les pays en voies de développement. Partant de projections de 2030, 7 sur
chaque 10 décès liés au tabagisme surviendront dans les pays pauvres,
comme si déjà les problèmes de santé liés à lřhygiène, déficiente, au
système de santé inadéquat à la pauvreté et donc lřinaccessibilité aux soins
ne suffisaient pas pour remplir notre coupe ! (WHO, Adherence To – Term
therapies, Evidence for action, Geneva, 2003 )
Le tabagisme, qui tue un adulte sur dix dans le monde, est la
principale cause de décès évitable. Lřépidémie mondiale de tabagisme tue
chaque année près de six millions de personnes, dont plus de 600 000
sont des non-fumeurs victimes du tabagisme passif ou encore de
seconde main. Si rien nřest fait, cette épidémie entraînera plus de huit
millions de décès par an dřici 2030, dont plus de 80% surviendront dans
des pays à revenu faible ou intermédiaire.
*- Quelles sont les produits toxiques du tabac ?
Il ya plus de mille produits différentes mais 4 sont importantes sur le plan
toxique, tout en retenant quřil ne contient aucune substance médicinale ni
nutritive.
1- La nicotine (1 à 3%) de formule chimique C10H14N2
Cřest la drogue proprement dite, elle agit sur le système nerveux dřoù
lřaction sur le cœur ,la pression artérielle et les vaisseaux sanguins .
2- Les goudrons (dont le 3-4 benzopyrène) : Ils sont cancérigènes. Ce sont
eux qui colorent le filtre et les doits du fumeur.
3. Le monoxyde de carbone
Cřest le toxique de sang qui y provoque un manque dřO2 et alors des
troubles visuels.
4. Les produits irritants
Ils excitent tout lřappareil respiratoire, paralysent les cils qui protègent les
poumons contre les poussières et les microbes.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 69

*- Actions du tabac sur les poumons


- Les cancers ( et donc la mort par celles-ci );
- Les bronchites chroniques ;
- Lřangine de poitrine ;
- Lřinsuffisance respiratoire ;
- Les infections car la fumée altère les cellules.
*- Autres méfaits
- Une cigarette fumée réduit 8 minutes de notre vie ;
- Des stomatites (inflammation de la bouche ) ;
- Chez la femme, le vieillissement est précoce ;
- Pour le fœtus dans lřutérus, lřaccélération du rythme cardiaque et la
naissance avec faible poids ( 150 à 240g de moins ) ;
- 20% dřavortements sont liées au tabagisme ;
- Maladies respiratoires chez les enfants de mères fumeuses ;
- Accidents de voiture et de travail ;
- Incendies ;
- Dépenses économiques ( plus que les drogues illégales );
 au fumeur lui-même ;
 à la société, à cause de ses méfaits, le tabac coûte 3 fois plus
cher à lřEtat quřil ne lui rapporte (par les impôts ).
- La cigarette diminue aussi les qualités intellectuelles et physiques, la
force et la résistance.
Quoi donc de plus que de dire « la cigarette est un instrument de
la mort » et donc donner raison à lřenfant du primaire qui avait établi une
relation dřégalité entre la cigarette et le fusil sur un dessin ! IL faut cesser
de fumer ! Le tabac t’abat.

*- Prévention et traitement
La prévention du tabagisme consiste essentiellement à informer la
population sur les conséquences du tabac et demander à ceux nřayant pas
encore fumé de ne pas commencer. Il faut donc :
- Interdire les publicités du tabac sous toutes leurs formes ;
- Créer des zones de non fumeurs.
Pour le traitement, les publications de lřOMS prônent une thérapie
basée sur des produits contenant la nicotine à faible dose pris soit
oralement, soit par inhalation soit par voie intradermique. A notre humble
avis, il nřest pas idéal de lutter contre une toxicomanie par dřautres
produits toxiques.
IL faudra aider les fumeurs à cesser de fumer dřabord en incitant
chez eux, après une communication pour le changement du comportement,
la volonté de cesser de fumer.
Le plan de 5 jours de « comment cesser de fumer » de la Ligue
Internationale Vie et Santé de lřEglise Adventiste du 7ème Jour, est le
modèle dont nous présentons la synthèse ci-après :
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 70

SYNTHESE DU PLAN DE 5 JOURS

C’est une thérapie de groupe à base psychophysiologique qui tire ses origines
depuis les années 54, lorsqu’on comptait déjà 20 000 cas de cancer du poumon
aux USA et que des études épidémiologiques avaient déjà établi une association
causale statistiquement significative entre le tabagisme et cette maladie.
Pourquoi cette appellation de « Plan de 5 jours » ?
 Il est à suivre pendant 5 jours ;
 L’expérience avait montré que ces 5 jours constituent le laps de temps
nécessaire pour établir un climat de confiance et de sympathie entre
l’auditoire et les thérapeutes ainsi que la mise en profit des conseils.
En quoi consiste-t-il ?
1. Une méthode de groupe réclamant la présence d’un auditoire de bonne
volonté pendant 5 soirs ;
2. Son point de départ c’est l’information ;
3. Une thérapie à un double point de vue : physique et psychologique ;
4. Une thérapie basée sur des conseils diététiques, respiratoires,
hydrothèrapeutiques ;
5. Une psychothérapie ayant un quadruple rôle :
 Amener la conviction
 Fortifier la confiance et affermir la volonté
 Démontrer les relations psychosomatiques ;
 Par des techniques de dynamique de groupe, établir des relations
permettant à l’ex-fumeur de s’exprimer ;
6. Un carnet de bord est remis à chaque fumeur suivi pendant les 5 jours.

Le plan lui-même !

*Jour 1 :
- Education sur les méfaits du tabac ;
- Proclamation de la décision de cesser de fumer ;
- Ecrire ou citer les raisons de cette décision ;

Prescriptions
1. Vidange du tabac de poches et lessives des habits
2. Boire beaucoup d’eau : 8 à 10 verres ( pas d’alcool, café, thé )
3. Boire du jus des fruits
4. Prendre des fruits (bananes, ananas, avocats, tomates crues, canne à sucre,)
5. Prendre un bain tiède, matin et soir
6. Respiration profonde, 3 à 5 fois consécutives, matin-midi-soir
7. Brossage correct des dents et surtout au coucher
8. 1 g de vitamine C le matin
* Jour 2 :
- Continuer avec les boissons, les respirations, les douches
- Alimentation riche avec les fruits et légumes
- Ajouter les frictions en se frottant les avant-bras avec le gant
- Dormir suffisamment.
* Jour 3 :
- Ajouter les céréales et des composés vitaminiques surtout du complexe B
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 71

* Jour 4 :
- Tout ce qui a été les 3 jours
- Ajouter les produits laitiers et dérivés
* Jour 5 :
 Diminuer progressivement les boissons mais maintenir les douches,
les respirations et les frictions.
 Reprendre un régime alimentaire normal.

ENGAGEMENT DU FUMEUR QUI VEUT CESSER


Reconnaissant ma responsabilité
pour moi-même et pour mes prochains
et par la grâce de Dieu,
je m’engage à cesser de fumer
-------------- Josué 24 :15 -------------
Signature Date

3.5.2.8. L’état d’esprit positif (La confiance en Dieu)

Ici, il faut entendre lřhabitude de prendre les choses avec calme, sans
angoisse, sans conserver de ressentiment envers les autres ou envers soi-
même, avoir le sourire avec confiance devant les problèmes. IL a été prouvé
que le cancer affecte plus fréquemment les gens dépressifs et de mauvaise
humeur.
Au milieu des tensions et des problèmes de la vie moderne, la
confiance et la foi à Dieu pour les croyants peuvent nous donner un état
dřesprit positif, attitude dřéquilibre mental et facteur essentiel pour la
santé.
Les chercheurs chrétiens dans le domaine de la santé établissent déjà
un lien entre le pardon et la santé physique et mentale. La rancune, la
conservation de la colère, la vengeance, lřamertume,… ; cela détruit notre
être, entraînant ainsi lřeffondrement lent et insidieux de lřorganisme tout
entier. Cřest dans ce contexte que sřinscrivent les passages bibliques
comme Matthieu 6 :12 et Colossiens 4 :6.
Somme toute, ces facteurs ne coûtent pas spécifiquement de lřargent
lorsquřon voudrait en tirer profit. Il faut une décision pour les exploiter et
garder la philosophie y relative.

3.6. LES SEPT HABITUDES DE SANTE

Terminons ses remèdes en parlant des sept habitudes saines connues


sous le nom dřAlameda 7 qui étaient retenues à partir dřune étude initiée
dans lřArrondissement dřAlameda en Californie comme étant associées à
un bon état de santé physique ainsi quřà la longévité. (1) lřexercice
physique, (2) un petit déjeuner régulier, (3) éviter le grignotage, (4) nřavoir
jamais fumé, (5) pas ou peu dřalcool ( pour nous cřest pas dřalcool car le
corps nřen a pas besoin), (6) dormir 7 à 8 heures, (7) maintenir un poids
idéal comme conséquence dřéviter les excès de table (Friis & Sellers, 2009).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 72

3.7. LE BIENFONDE DU DEPARTEMENT DE SANTE ET TEMPERENCE


DANS LES EGLISES ADVENTISTES DU 7ème JOUR (Manuel d'Eglise, 1995,
p.108)
Déterminée à remplir son mandat qui consiste à faire connaître le
Christ aux hommes et aux femmes, l'Eglise a la conviction que cela inclut
l'obligation morale de sauvegarder la dignité humaine en donnant à
chacun la faculté d'atteindre son niveau optimal sur le plan de la santé
physique, mentale et spirituelle.
La responsabilité de l'église ne se borne pas à exercer un ministère
auprès de ceux qui sont malades; elle s'applique également à la prévention
de la maladie grâce à une éducation sanitaire pratique et à la promotion
d'une santé totale.
Le département de santé et tempérance doit s'intéresser à tout ce qui
concerne la santé et à promouvoir les principes de notre église en matière
de réforme sanitaire aussi bien parmi les membres de l'église que dans la
communauté qui nous entoure.
Les actions à mener incluent, entre autre, les aspects suivants:
 Promotion du témoignage permanent dans la communauté sur les effets
destructeurs du tabac, de l'alcool et autres drogues et substances
destructrices de la santé;
 Entretien de bonnes relations avec les organisations de santé et de
tempérance de la communauté (s'impliquer dans les actions de santé
menées par d'autres dans le respect de notre philosophie) ;
 Encouragement de l'étude des principes bibliques et des conseils des
écrits de l'Esprit de prophétie sur la santé et la tempérance ;
 Encouragement de l'application des principes de vie saine parmi les
membres d'église ;
 Promotion des programmes d'éducation sanitaire et de tempérance (visé
le changement de comportement) pour l'église et la communauté.
NB: Avec l'arrivée du VIH/SIDA, l'église a créé tout un ministère pour ce
fléau, "le ministère adventiste de lutte contre le VIH/SIDA". Chaque église
locale devra avoir un comité anti-SIDA.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 73

Chapitre 4

PHILOSOPHIE DE LA NUTRITION HUMAINE

« Fait de ta nourriture ton médicament et de ton médicament ta nourriture »


(Hippocrate). Ephésiens 5 :29. « Car jamais personne n’a haï sa propre
chair ; mais il la nourrit et en prend soin comme Christ le fait pour l’église »

Lřhomme a besoin de manger pour vivre de sorte que certains


proverbes africains disent que « nous sommes ce que nous mangeons » et
que « la force de l’homme vient de son ventre ».
Le diagramme causal des problèmes nutritionnels ne concerne pas
seulement les maladies infectieuses, lřinfertilité du sol, la pauvreté mais
aussi et surtout l’ignorance, qui est actuellement baptisée par certains
comme étant la plus grave des maladies. Il faut donc que la communauté
soit informée en matière de nutrition et alimentation.
Nous mangeons tous, mais tous ne savons pas comment bien manger
et quoi manger. Sřil faut considérer lřéquivalent anglais de manger qui est
« EAT » et de la mort qui est « DEATH », il est facile de trouver que EAT
peut facilement devenir DEATH. Plusieurs causes de morbidité et mortalité
sont étroitement liées à la nutrition. Une alimentation et nutrition
inadéquates couplées avec la sédentarité, le tabagisme et lřalcoolisme
contribuent à la genèse de plusieurs maladies chroniques dites de mode de
vie et à la mortalité due à ces maladies.

4.1. CONCEPTS CLES EN NUTRITION

4.1.1. La nutrition
Loin de toute confusion avec la cuisine ou les arts culinaires, la
nutrition est doublement définie : comme processus métabolique ou
physiologique et comme science.
a. La nutrition, comme processus métabolique ou physiologique, est
définie comme étant lřensemble de processus par lesquels les
organismes vivants utilisent les aliments pour assurer leur vie, leur
croissance, le fonctionnement normal de leurs organes ainsi que leur
production dřénergie.
b. La nutrition, comme science qui étudie les nutriments et dřautres
composants contenus dans les aliments ainsi que leur destinée dans
lřorganisme du consommateur.
4.1.2. L’alimentation
La littérature scientifique va plus loin et indique par ce terme,
lřensemble de tout ce que lřhomme utilise comme aliment et toutes les
étapes que subit lřaliment avant quřil ne pénètre dans la cavité buccale,
cřest-à-dire la production, la conservation, la transformation, la
commercialisation, la cuisson des denrées alimentaires. Ce même terme
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 74

désigne également le lieu ou la boutique où lřon sřapprovisionne en denrées


alimentaires. Sřil faut une comparaison, la nutrition est invisible et
involontaire tandis que lřalimentation est volontaire et visible.
4.1.4. L’aliment
Etymologiquement, de « alere » qui signifie « nourrir » ou « faire
croître », aliment est synonyme de nourriture. Pour LEMERY ( 1702), « tout
ce qui est capable de réparer des parties solides ou liquides de notre corps
mérite le nom dřaliment ».Selon LAULANIE, lřaliment cřest « toute substance
non toxique capable de satisfaire aux besoins nutritifs de lřorganisme,
besoin de matières, besoin de chaleur, besoin dřénergie mécanique ». Avec
Jean TREMOLIERE, nous retiendrons que lřaliment est « une denrée
comportant des nutriments, donc nourrissante, susceptible de satisfaire
lřappétit, donc appétissante et habituellement consommée dans la société
considérée, donc coutumière. ».
Contient des nutriments
Aliment Satisfait lřappétit
Accepté par la coutume et donc la Bible
Dans le contexte de cette définition, il convient se pencher sur la
question des interdits alimentaires que nous retrouvons dans la Bible qui
est la coutume des chrétiens. Pour lřexploitation du contexte biblique sur
lřaliment, lire Gén.1 :29 ; 3 :18 ; 9 :3-4 ; 6 :21 ; 1Cor.10 :25-30 ;
1Tim.4 :1-5 ; Marc 7 :15 ; Lév.11 ;; Act.15 :29.

4.1.5. Le nutriment
Cřest le produit final de la digestion dřun aliment prêt à être absorbé
pour jouer un rôle spécifique dans lřorganisme.
Energie

Croissance
Aliment Nutriments
Réparation

Maintenance de la vie

4.1.6. La ration alimentaire


Elle désigne la quantité dřaliments à donner à une personne pour
couvrir ses besoins de 24 heures. Elle doit normalement satisfaire et
couvrir les besoins énergétiques, protidiques et lipidiques ainsi que
vitaminiques et en micro-nutriments chez le consommateur. Ce vocable
nřest pas à confondre au repas qui indique la quantité de nourriture prise
en une fois.

4.1.7. La diététique et le régime alimentaire


Elle concerne lřétude et lřadaptation des régimes alimentaires aux
différentes catégories de consommateurs. Le régime (diet en anglais) est
synonyme de diète et indique lřensemble des aliments et des boissons
quřune personne mange et boit (Whitney et Rolfes, 2002). Le régime
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 75

alimentaire est une adaptation complète de lřalimentation dans le but


dřobtenir une amélioration ou une guérison au cours de certaines
maladies.

4.1.8. La malnutrition
Cřest un état pathologique résultant dřune alimentation
anormalement équilibrée quantitativement et qualitativement, soit par
défaut (Kwashiorkor et marasme), soit par excès (obésité).

4.2. NOMENCLATURE GENERALE DES ALIMENTS

La nomenclature générale des aliments peut se faire selon plusieurs


considérations. Elle peut tenir compte de lřorigine, la valeur nutritionnelle
et le rôle joué dans lřorganisme.

4.2.1. Nomenclature selon l’origine

Les aliments habituellement utilisés par lřhomme par rapport à


lřorigine sont regroupés sous 3 catégories: les aliments végétaux, les
aliments animaux et les aliments minéraux ou synthétiques.

a.- Les aliments d’origine végétale

1*. Les céréales (du latin, cérès = déesse des moissons) : grains sur épis.
Exemples : le blé, le mais, le riz, lřorge, le sorgho, le mil, lřéleusine, le seigle.
2*- Les légumineuses ou encore légumes secs: les grains sont renfermés
dans une gousse. Sous ce nom, on les appelle. Exemples : le haricot, le
soja (soya), le pois, lřarachide, la lentille, la fève, etc.
3*- Les légumes et feuilles vertes : ce sont les plantes potagères dont
certaines parties peuvent entrer dans lřalimentation humaine : racines,
tubercules, grains,… Exemples : la carotte, le chou, le chou-fleur,
aubergine, concombre, courge, oignon, poireau, céleri, poivron, tomate,
amarante, épinard, toutes les feuilles vertes (de manioc, de courge, de
haricot, de tomate, de patate,…), maïs jeunes, légumineuses fraîches
(haricot frais, petit pois frais,…).
Les légumes contiennent beaucoup dřeau et sont riches en sels
minéraux, en vitamines et en fibres utiles pour la digestion. Il est bon de
les manger crus si possible. Sřils sont cuits, il ne faudrait jamais perdre
lřeau de cuisson où sont passés les éléments minéraux et les vitamines.
4*- Les tubercules et les racines : le manioc, la pomme de terre, la patate
douce, le taro, lřigname, la colocase,…
5*- Les fruits (frais) : les agrumes ( citron, orange, pamplemousse,
mandarine), lřananas, la prune, le maracuja, la goyave, la pomme, la fraise,
la banane,…
6* Les graines oléagineuses : les noix de palme, le grain de tournesol.
Notez aussi que lřarachide et le maïs produisent de lřhuile.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 76

7*- Les champignons (macroscopiques), les levures et les algues : Il


faut des précautions pour les espèces vénéneuses des champignons qui
sont responsables des intoxications graves suite aux toxiques y contenus.
comme : la muscarine, la phalloïdine, la phalline et lřamanite responsables
dřaccidents mortels. Parmi les algues nous pouvons citer la spiruline.
8*- Condiments et épices : le piment, lřail, la feuille de laurier, la
moutarde, etc.
9*- Aliments divers : la F.A.O. classe ici les tiges de maïs, de sorgho, la
canne à sucre et les fleurs de bananier.

b. Les aliments d’origine animale


La viande, le poisson et autres fruits de mer, la volaille, lřœuf, les
insectes, le lait et les produits laitiers ; sont autant dřaliments dřorigine
animale. Sur le plan systématique, les aliments animaux sont regroupés en
chair de mammifères, dřoiseaux, poisson, etc. Selon le tissu, on a le
muscle, le foie, le lait, les œufs.

c. Les aliments minéraux ou synthétiques.


Dans cette catégorie, on retrouve lřeau, le sel, les chlorures, les
mélanges dřaminoacides, les triglycérides de synthèse,…

4.2.2. Nomenclature selon la valeur nutritionnelle

Cette classification tient compte de la composition chimique des


aliments par rapport aux principaux nutriments.
10 Les aliments glucidiques
Tout en notant que tous les aliments végétaux contiennent des
glucides et que tous les aliments animaux nřen contiennent pas sauf le lait,
ils existent cependant des aliments dits hautement glucidiques ou plus
riches en glucides. Dans ce groupe, nous citons : le sucre de table (100%
de glucides), la farine de manioc ( 85 %), la farine de blé ( 75 % ), de maïs
(75 %), de mil (70 %), le riz grain ( 77 %), le miel et la confiture (70 %), le
pain, lřigname, la patate douce, la banane plantain, la canne à sucre, la
pomme de terre, …
20 Les aliments protidiques.
On retient dans ce groupe ceux contenant entre 10 à 60 % des
protéines. Nous avons le soya farine (38 % ), haricot (21 %), le pois (22 % ),
lřarachide (27 %), le lait, la viande, le poisson, lřœuf, la volaille, la spiruline
(50 à 70%), etc.
30 Les aliments lipidiques
Les plus riches contiennent 30 à 99 %. Citons les noix de coco (36 %),
les noix de palme (57 %), lřhuile de palme ( 100 %), arachides séchées
(45 %), graines de sésame, de courge, de tournesol, de maïs, la graisse
animale en général, etc.
40 Les aliments vitaminiques ou vitamineux et les aliments minéraux.
Ce sont globalement les légumes et les fruits qui se retrouvent dans
cette catégorie.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 77

5°- Les aliments riches en substances phytochimiques ou tout


simplement en phytochimiques comme le sulfure dřallyle de lřoignon qui
sont réputées pour leur rôle dans la prévention des maladies.

3. Nomenclature selon le rôle joué dans l’organisme.

Cřest cette classification plus simple qui est vulgarisée dans les
messages dřéducation nutritionnelle au sein de la communauté en matière
de CCC. Elle distingue :
10 Les aliments de construction : Ils contiennent des protéines qui
assurent la croissance et lřentretien du corps. Ils sont illustrés par la
maison. Ce sont les légumineuses, les œufs, les poissons, les viandes, les
insectes, les produits laitiers, la volaille.
20 Les aliments énergétiques : Ils fournissent la force, lřénergie, la
chaleur à lřorganisme. Ce sont ceux contenant les glucides principalement
(céréales, sucres, tubercules), et les lipides (graisses et huiles). Ils sont
illustrés par le feu.
30 Les aliments de protection : Intervenant dans la résistance de
lřorganisme aux maladies, ce groupe reprend les aliments riches en
vitamines et sels minéraux mais aussi les substances phytochimiques avec
la nouvelle nutrition. On retient ici les fruits et les légumes. Ils sont
illustrés par le cadenas.
4°- Les aliments lest : dont lřeau et les fibres végétales qui jouent un rôle
de faciliter la digestion.

4.2.2. Principaux éléments nutritifs des aliments

Nous avons déjà défini les nutriments comme étant les produits
finaux de la digestion des aliments, pouvant être directement assimilables.
Le même vocable, au sens large, sřapplique aussi aux principaux éléments
nutritifs des aliments. Dans ce sens large, les aliments fournissent six
catégories majeures des nutriments cřest-à-dire des substances
indispensables à la nutrition humaine : les glucides, les lipides, les
protéines, les vitamines, les sels minéraux et lřeau. On les regroupe en
macronutriments et micronutriments.
- Macro-nutriments : les protéines, les lipides et les glucides ou
hydrates de carbone. Nous en avons besoins en grande quantité.
- Micro-nutriments : les vitamines et les minéraux. Nous en avons
besoin en petite quantité.
- Les aliments lest : lřeau et les fibres végétales (sont des glucides
indigestes pour lřhomme). Ce sont des macronutriments non
énergétiques de consommation en volonté.
Chaque nutriment joue un rôle spécifique dans lřorganisme. Certains
dřentre eux suppléent aux apports énergétiques, une fonction primordiale
des glucides. Tous agissent pour construire et maintenir les cellules et les
tissus ainsi que la régularisation du processus métabolique de lřorganisme.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 78

4.2.3.. Bref historique biblique de l’alimentation humaine

Dieu se souci de notre alimentation et donc nous ne devons pas


manger n'importe quoi et comment.
1*-Avant le péché (de la création à la chute), le régime alimentaire humain
ne comprenait que des fruits et de la semence (céréales et légumineuses ).
Lire Genèse 1:29.
2*- Après la chute, Dieu ajouta « lřherbe des champs » cřest-à-dire les
légumes et les feuilles vertes à lřalimentation de lřhomme, alors que cřétait
une alimentation réservée aux bêtes. Lire Genèse 3 :18.
3*- Après le déluge, Dieu a autorisé la consommation de la viande mais
alors pure avec lřabstention du sang et de la graisse. Genèse 9 : 3-5 et
Lévitique 11.

La loi sur l’interdiction des viandes impurs demeure jusquřà nos


jours. Voici à ce propos, le commentaire de Douglas S. Winnail (2001) : Il
est probable que la plus connue Ŕ quoique la moins comprise des lois
bibliques régissant la santé Ŕ concerne les aliments purs et impurs (voir
Lévitique 11 et Deutéronome 14). On en parle comme des lois alimentaires
«juives », parce quřelles sont encore observées par les Juifs orthodoxes ;
cependant, les musulmans et quelques autres groupes observent des
restrictions alimentaires semblables. Un certain nombre de théologiens
considèrent que ces directives bibliques nřavaient pas été données pour des
raisons de santé, mais comme pratiques cultuelles, destinées à faire la
différence entre les Israélites et les autres peuples. Dřautres enseignent que
ces instructions étaient valables pour des gens vivant sous lřAncienne
Alliance, mais que les chrétiens qui dépendent de la Nouvelle Alliance sont
libres de manger ce quřils veulent. Dřautres encore disent que les
restrictions diététiques bibliques sont ridicules, démodées, et quřelles nřont
pour but que de limiter la liberté et les plaisirs humains ! Ces idées
largement répandues sont basées sur l’ignorance. La plupart des
théologiens nřont que peu ou pas de formation en biologie, écologie,
microbiologie, parasitologie, épidémiologie ou en matière de santé publique
; et pourtant, la connaissance de ces matières montre la pertinence des lois
sur les aliments purs et impurs. Beaucoup dřanimaux impurs sont des
éboueurs (par exemple : les escargots, les crabes, les homards et les
mouettes) Ŕ leur rôle écologique consiste à absorber des végétaux et des
organismes morts. Dřautres animaux impurs agissent comme des filtres
(par exemple : les huîtres et les moules) Ŕ leur rôle écologique consiste à
purifier lřeau des étangs, des courants et des estuaires. Certains animaux
impurs sont des prédateurs (par exemple : les lions, les serpents et les
alligators) Ŕ leur rôle écologique est de réguler le nombre et la qualité
sanitaire des autres populations animales. Il existe d’importantes raisons
écologiques pour que les animaux impurs, créés par Dieu, ne servent pas à
lřalimentation humaine. Dieu les a voués à autre chose ! Il y a également
dřautres raisons importantes de santé contenues dans ces restrictions.
Beaucoup dřanimaux impurs véhiculent des parasites qui peuvent
occasionner des maladies graves chez les êtres humains. Les porcs, les
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 79

ours, les écureuils et les ratons laveurs transmettent la trichinose et


dřautres maladies.
Dans la bible, Dieu nous recommande les viandes pures et sřabstenir
du sang mais aussi de la graisse animale.
La viande de porc : la chair de porc, comme celle de quelques autres
animaux impurs avait été prohibée. La justification est non seulement la
démonstration de l’autorité de Dieu mais aussi cřest pour des raisons de
santé. « Lřusage de la viande de porc est expressément condamné par son
commandement, non parce quřil voulait tout spécialement manifester son
autorité, mais parce que la viande de porc est nuisible pour ceux qui la
consomment. Son usage rend le sang impur, de telle sorte que la scrofule
et autres humeurs corrompent lřorganisme, qui en souffrira dans son
ensemble. Les tissus du proc fourmillent de parasites. Les porcs ont été
créés pour nous débarrasser des immondices. Leur viande nřa jamais été
destinée à servir de nourriture à lřhomme. »( E.G.White, Conseils sur la
nutrition et les aliments, p.469)
La trichinose est une maladie causée par lřingestion de viande de
porc trichinée. Elle a été aussi provoquée par lřingestion de viande de
sanglier ou de cheval. Elle se manifeste par des troubles digestifs, puis une
fièvre élevée, une asthénie, des maux de tête, des crampes, des
contractures musculaires, enfin par un œdème gagnant parfois toute la
face.
La maladie à virus Ebola, dřune part a été provoquée par la
consommation des viandes étouffés, la manipulation des animaux morts et
dans la série, tous les animaux incriminés sont impurs dont la chauve-
souris, le singe, lřécureuil, etc.

4.2.4. Différents types ou modes d’alimentation

1º Le régime carné
La viande et le poisson en sont la base. Cette alimentation apporte en
excès des protéines et de graisses, avec des répercussions négatives sur la
santé : excès dřacide urique (goutte) et de cholestérol (artériosclérose),
fermentation intestinale, et un grand risque de maladies cardiaques
ischémiques (infarctus, angine de poitrine) et de cancer.
La viande est un véhicule des parasitoses (surtout la viande de porc
avec les trichinoses, les tæniases) et dřautres infections comme la
brucellose, le charbon. La viande dřun animal sous traitement aux
antibiotiques peut être source dřintoxication. Notons aussi que sur le plan
social et spirituel, la viande est source des troubles, dřavarice, de
convoitise, de gourmandise, dřégoïsme, …(Voir Proverbes 15 : 17 ; 17 : 1,
Nombres 11 : 4, 19, 32 –33).
2º Régime omnivore
Cřest lřalimentation que pratiquent la plupart des personnes qui mangent
une grande gamme des produits dřorigine animale et végétale.
3°Le pescétarisme ou le pesco-végétarisme : cřest un régime qui, en plus
des végétaux, inclut la consommation de chair de poisson,
de mollusques et de crustacés aquatiques.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 80

4º Le flexitarisme : souvent qualifié de « semi-végétarisme » inclut une


consommation de viande occasionnelle.
5º Le végétarisme : Cřest une pratique alimentaire qui exclut la
consommation de chair animale pour des motivations diverses.
Certains végétariens le sont pour des raisons liées à l'éthique,
leur religion, leur culture ou leur santé, mais d'autres facteurs peuvent
motiver l'adoption d'un régime végétarien, comme la critique des méthodes
de traçabilité, d'élevage et d'abattage, l'accès aux denrées alimentaires,
l'impact environnemental des modes de production et de prélèvement de
ces dernières ou encore le refus par principe de l'exploitation animale.
Le végétarisme est donc une doctrine diététique qui défend la chair de
tous les animaux. Mais permet les produits du règne animal comme le lait,
le beurre, les œufs, etc. Il englobe donc le régime lacto-ovo-végétarien et
lacto-végétarien
6° Régime lacto-ovo-végétarien (LOV)
Il exclut la viande, le poisson et les volailles mais incluent les œufs, le
lait, les produits laitiers et les végétaux.
7º Régime lacto-végétarien : Il nřinclut que le lait, les produits laitiers et
les végétaux.
8°Le végétalisme : il ne permet que les aliments végétaux. C’est un régime
à base des plantes. Il ne comporte que des aliments dřorigine végétale sans
aucun produit animal. Il apporte tous les nutriments nécessaires si la
sélection et la combinaison des aliments sont bien faites. Cette
alimentation ne doit être ni macrobiotique (où lřon ne mange que des
céréales) ni crudivore (où lřon ne mange que des aliments crus). Elle doit
être variée et satisfaisante sur le plan nutritif.
Il comprend aussi le fruitarisme et le crudivorisme.
- Le « fruitarisme » consiste à ne manger que des fruits. Le principe
derrière ce mode d'alimentation est de ne pas détruire de plantes
pour se nourrir. Un fruitarien peut donc manger les haricots, les
tomates, mais refuse de manger les tubercules (pommes de terre) et
les épinards.
- Le « crudivorisme » consiste à ne pas chauffer la nourriture à plus
de 48 °C et à ne manger que des fruits et légumes crus, noix et pâtes
de noix, germes de céréales et de légumineuses, graines, huiles
végétales, algues, herbes et jus de fruits frais. Les crudivores
mangent les aliments crus pour des raisons de santé.

4.2.5. Les bienfaits du végétarisme

La faible consommation de fruits et de légumes est un principal


facteur contributeur aux déficiences en micronutriments dans les pays en
développement. Cřest reconnu comme un des risques majeurs des maladies
cardiovasculaires et certaines formes de cancers, les deux principales
causes de décès au niveau mondial. LřOMS estime que cette faible
consommation des fruits et des légumes contribue approximativement à
2.7 millions de décès chaque année à partir des maladies chroniques et
cause près de 31% de maladies ischémiques et 11% de dřaccident
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 81

vasculaire cérébral (AVC) au niveau mondial. Il la classe comme le sixième


facteur majeur de mortalité au monde (Marie, Minot & Smith, 2004).
Le végétalisme présente beaucoup dřavantages par rapport à
lřalimentation omnivore et cřest elle qui donne les meilleurs résultats dans
la prévention et le traitement des maladies chroniques non transmissibles
comme les maladies cardiovasculaires, les affections rhumatismales et le
cancer. La bible soutient ce régime surtout que c'est celui que Dieu avait
donné à nos premiers parents avant leur chute dans le jardin mais par
lřexemple de Daniel à Babylone (Daniel 1 :12, 15).
Normes : Il faut plus au moins 400 g de fruits et légumes par jour et par
personne ou encore cinq portions de fruits par jour. Malheureusement,
nous sommes en dessous des normes en Afrique.
Les fruits et les légumes apportent les glucides, les fibres, les
vitamines, les sels minéraux et les substances phytochimiques selon
leurs couleurs.
Liu et al.(2000) cité par OMS (2003) ont observé que, chez les femmes
âgées qui consommaient cinq à dix portions de fruits et légumes par jour,
le risque dřathérosclérose était de 30 % inférieur à celui des femmes qui en
consommaient deux à cinq portions.
Dřune manière générale, la consommation de fruits et légumes est
utile pour :
1-Prévenir les infections
2-Prévenir lřobésité
3-Prévenir le diabète
4- Prévenir les maladies du cœur et lřhypertension
5-Prévenir lřostéoporose
6-Prévenir les cancers
7- Prévenir la constipation
8-Prévenir des pathologies bucco-dentaires
9- la bonne santé de la peau et des cheveux
Le végétarisme : où en sommes-nous dans l’Eglise Adventiste du
7è Jour ?
Alors que tous les scientifiques sont déjà dřaccord, seuls 35%
dřadventistes pratiquent le végétarisme. Pourquoi?
 Nombreux disent quřils réfléchissent encore
 Dřautres nřen sont pas encore éclairés
 Nombreux essayent mais échouent
 Dřautres sont prejudiciés par une mauvaise approche dans la
présentation du message.
Ancienne approche (mauvaise): VEGETARISME = EXCLURE LA VIANDE
DU REGIME ALIMENTAIRE ; cřest lřapproche négative : « Ne mangez pas »
Approche actuelle (recommandée) : VEGETARISME= INCLURE BEAUCOUP
DE FRUITS, GRAINS ET LEGUMES DANS LE REGIME ALIMENTAIRE ;
cřest lřapproche positive : « mangez beaucoup de…. »
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 82

4.2.5. Aspects fondamentaux des aliments pour faire le choix


d’un régime convenable

Au cours des dernières décennies, les nutritionnistes se sont


particulièrement penchés sur quatre aspects fondamentaux des aliments
pour faire le choix dřun régime convenable : lřhygiène, lřapport calorique,
les protéines fournies et lřeffet sur la croissance.
1) Hygiène alimentaire
Même si des intoxications graves dues à des aliments avariés
continuent de se produire, nous savons parfaitement quelle en est la cause
et comment les éviter. Par rapport aux connaissances actuelles, il ne suffit
pas quřun aliment soit exempt de germes pathogènes ou de toxines pour
quřil soit qualifié de propre à la consommation. Lřhygiène alimentaire reste
indispensable, mais elle nřest cependant pas suffisante comme critère de
qualité. Par exemple, un morceau de viande et un œuf exempt de micro-
organismes ne sont pas adaptés à lřalimentation dřune personne qui doit
contrôler sa cholestérolémie par exemple.
2) L’apport calorique
Alors que lřaccent, il y a quelques années, était mis particulièrement
sur la quantité totale des calories ingérées par jour et quřun régime nřétait
considéré adapté quřen procurant suffisamment de calories. Actuellement,
chez les occidentaux et dans les classes aisées des pays pauvres, lřexcès de
calories pose plus de problèmes.
3) Les protéines
Contrairement à lřancienne conception, la qualité dřun régime
alimentaire ne dépend pas de la quantité de protéines ou de leur
provenance, mais dřune consommation diversifiée dřaliments sains
apportant tous les nutriments dřune manière équilibrée.
4) L’effet sur la croissance
Le seul fait quřun régime fasse grandir plus vite et davantage ne
signifie pas quřil soit bon. Comme la croissance insuffisante provient dřune
alimentation déficiente, celle spectaculaire nřest pas toujours synonyme
dřalimentation correcte. Le cas des peuples Massaïs de Tanzanie et du
Kenya en est un exemple. Ils atteignent une haute stature et se nourrissent
de la viande, du lait et du sang. Ils grandissent ainsi vite, cependant
tombent malades et meurent plus jeunes.

4.2.6. Les lois de la bonne alimentation

Les sciences de la nutrition et de la diététique actuelles considèrent


quatre lois pour une alimentation qualifiée bonne. Il sřagit de la loi de la
quantité, de la qualité, de lřéquilibre et de lřajustement.
1º La loi de la quantité
La quantité dřaliments ingérée chaque jour doit être suffisante pour
couvrir les besoins de lřorganisme pour réaliser les fonctions de croissance,
de reproduction, de travail, dřactivité mentale, de stabilité du poids à lřâge
adulte.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 83

2º La loi de la qualité
Le régime alimentaire doit être complet et varié dans sa composition
et procurer à lřorganisme toutes les substances nécessaires :
 Hydrates de carbone ;  Minéraux ;
 Lipides ;  Eau ;
 Protéines ;  Fibres végétales
 Vitamines ;
3º La loi de l’équilibre.
Les quantités de diverses substances fournissant de lřénergie
(hydrates de carbone, lipides et protéines) doivent garder entre elles un
équilibre correct. Nous préciserons les besoins et les proportions caloriques
de chacun de ces trois nutriments lors de leur étude détaillée.
4º La loi de l’ajustement
Le choix, la préparation et la quantité des aliments doivent sřajuster
au poids, à lřâge, à lřétat physiologique et au type dřactivité (intense,
modérée et légère).

4.2.7.La pyramide des repas


La répartition des repas pendant la journée est un facteur clé de
bonne santé et de longévité. Le principe est que le matin il faut manger
comme un roi, à midi comme un prince et le soir comme un mendiant. Ce
principe veut-dire que le principal repas de la journée cřest le petit
déjeuner.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 84

4.3. ETUDE DETAILLEE DES NUTRIMENTS

LES HYDRATES DE CARBONE OU GLUCIDES

1. DEFINITION

Les hydrates de carbone ou glucides à cause de leur saveur (du grec,


gluco=douceur) ou saccharides ou vulgairement sucres sont les principales
sources dřénergie pour toutes les fonctions du corps. Sur le plan chimique,
les glucides sont des composés chimiques dont la molécule est constituée
uniquement du carbone, dřhydrogène et dřoxygène. Lřhydrogène et lřoxygène
sřy trouvent dans la même proportion que dans lřeau. La formule
chimique brute de glucides est CmH2nOn. Le produit final de la digestion
des glucides est le glucose.

2. PRINCIPALES SOURCES ALIMENTAIRES DES GLUCIDES

Les sucres concentrés et les sucreries : les sucres raffinés, les sirops, sont de
purs glucides. Les friandises telles que les bombons, le miel, les gelées,
les boissons gazeuses ne contiennent pratiquement pas dřautres
nutriments que les glucides ; ainsi on les appelle des « calories vides »
 Les grains : blé, orge, maïs, riz, sorgho, millet, avoine,…
 Les fruits : le glucose et le fructose plus vitamines et minéraux.
 Les légumes pour la cellulose qui nřapporte pas dřénergie.
 Les légumineuses : glucides plus protéines
 Les tubercules et les racines : contiennent plus dřamidon.
 Le lait : fournit le lactose (la seule source animale des glucides).

3.CLASSIFICATION DES GLUCIDES

a) Les sucres simples ( de digestion et dřabsorption rapides)


- Les monosaccharides : le glucose, le fructose et le galactose,
- Les disaccharides : le saccharose (glucose + fructose), le maltose
(glucose +glucose) et le lactose (glucose = galactose)
b) Les sucres complexes (de digestion et dřabsorption lentes) : ce sont les
polysaccharides : lřamidon, le glycogène, la cellulose (fibres végétales)

4. DIGESTION DES GLUCIDES

Bouche Estomac Intestin grêle


amylase N’intervient pas maltase du suc
salivaire(ptyaline) pancréatique
décompose l’amidon en décompose la maltose
maltose en glucose
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 85

5. ABSORPTION ET METABOLISME

Le glucose qui est le produit final de la digestion des glucides est


absorbé à travers la muqueuse intestinale, au niveau du duodénum et de
jéjunum de lřintestin grêle.
Pour le métabolisme, le glucose, en grande partie, est utilisé
immédiatement à la production de lřénergie et une partie est emmagasinée
dans le foie et les muscles sous forme de glycogène. Lřexcédent est
transformé en acide gras (graisse) et entreposé comme tissu adipeux
(graisseux) par lřorganisme.
Rôle de deux hormones produites dans le pancréas dans le
métabolisme des glucides:
1-L’insuline, produit par le pancréas, favorise la pénétration du glucose
dans les cellules. Il régularise donc le taux du sucre dans le sang (la
glycémie). Il est hypoglycémiant (diminue le taux du sucre sanguin). Le
diabète sucré est une maladie métabolique qui se caractérise par
lřélévation du taux du sucre sanguin (hyperglycémie) due à un manque
relatif ou absolu dřinsuline.
-Valeur normale de la glycémie: 75 à 100-125 mg / dl
-Pré-diabète : glycémie en jeun entre 100 et 125mg/dl
-Diabète : à partir de 126 mg/dl
-Avec une glycémie >180 mg / dl, le sucre se retrouve dans l’urine: c’est la
glycosurie
2-Le glucagon, aussi produit par le pancréas, a un effet contraire à celui
de lřinsuline. Il est hyperglycémiant en stimulant la production du glucose
par le foie à partir du glycogène (il y a glycogénolyse).

Un mot sur les facteurs diabète sucré


1°- L’hérédité : le diabète est une maladie à prédispositions héréditaires
dont le mode de transmission est encore mal connu. Dans le diabète type I,
il sřagit dřune destruction auto-immune des cellules béta du pancréas qui
produisent lřinsuline. Les toxines environnementales et les infections sont
des facteurs déclenchant de cette autoimmunité. Le risque de faire la
maladie à la quarantaine augmente chez ceux qui ont ou qui ont eu des
parents diabétiques.
2°- L’obésité : Dans le diabète type II entraîne un accroissement sur les
cellules du pancréas. Avec leur fatigue, il se reproduit une inhibition de la
sécrétion de lřinsuline.
3°- Les habitudes alimentaires et autres mode de vie : la maladie nřest
pas appelée diabète sucré parce que elle est causée par le sucre, mais les
gros mangeurs de sucreries et autres sucres dřabsorption rapide entraînent
une fatigue aux cellules des îlots de Langerhans du pancréas avec risque
de faire la maladie. Lřalcoolisme et le tabagisme sont aussi impliqués
4°- L’âge : avec lřâge, on développe une décompensation de la fonction des
cellules du pancréas mais aussi lřobésité. Vers la quarantaine, cřest
souvent un diabète type II qui vire vers le diabète type I dans la suite.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 86

5°- Le sexe : on enregistre plus de femmes que dřhommes pour deux


raisons,
- la grossesse qui entraîne une surcharge métabolique et déclenche des
modifications endocriniennes, dřoù le diabète gravidique ;
- la sédentarité caractérisant plus les femmes et qui entraîne lřobésité
qui, à son tour déprime le pancréas en entraînant une inhibition des
récepteurs.
6°- La sédentarité : le manque dřexercice et donc de travail physique est
souvent couplé à des repas abondants et donc à lřobésité ainsi que sa suite.
7°- Certains médicaments diabétogènes comme des pilules
contraceptives, les corticoïdes et certains diurétiques.
Actuellement, on préfère résumer ces facteurs comme suit :
« Le diabète sucré a pour père l’hérédité et pour mère le mode de vie »
HEREDITE X MODE DE VIE = Diabète sucré
 x  = 
8°- Le tabagisme et l’alcoolisme : Le tabac entraine une résistance à
lřinsuline au niveau cellulaire et lřalcool détruit le pancréas.

6. UTILITE DES GLUCIDES ET BESOINS QUOTIDIENS

6.1. Utilité des glucides.


1) principale source dřénergie (1g libère 4 Kcal),
2) effet dřéconomie sur les protéines ;
3) maintien de lřintégrité fonctionnelle du tissu nerveux qui en est
lřunique source dřénergie.
4) Le lactose favorise la flore intestinale et donc la synthèse de certaines
vitamines du complexe B et de la vitamine K ;
5) La cellulose ou fibre joue deux principales fonctions : remplissage et
mouvement. Elle remplit lřestomac sans apporter lřénergie (dřoù
prévention de lřobésité). Pour le mouvement, elle donne du volume
aux matières fécales, absorbe lřeau, stimule le péristaltisme gastro-
intestinal dřoù favorise lřélimination intestinale et prévient la
constipation et le cancer du côlon (gros intestin).
6.2. Recommandations quotidiennes
Dřaprès les recommandations de lřOMS, du total des calories fournies
par lřalimentation, 55 à 75% doivent provenir des glucides, 15 à 30% des
lipides et 10-15% des protéines.
Les besoins quotidiens en glucides doivent dépendre de lřactivité du
sujet et donc des calories utilisées quotidiennement.
Activité Professions Calories/jour
Sédentaire Employés de bureau, professeurs 1800
ou presque
Légère Etudiants, vendeurs, travaux domestiques, 2300
(avec appareils électroménagers)
Modérée Mécaniciens, charpentiers, travaux 2800
ménagers (sans appareils électroménagers)
Intense Ouvriers en bâtiment, mineurs, sportifs 3500 ou plus
Le régime moyen est de 2000 Kcal. ( OMS )
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 87

7. CARENCES ET EXCES EN GLUCIDES


*L’apport insuffisant en glucides entraîne des conséquences graves
contraires aux utilités précédemment citées et particulièrement sur le
métabolisme dřautres nutriments. Spécifiquement retenons :
- une malnutrition énergétique ;
- sans glucides, le catabolisme de graisses libère des corps cétoniques,
dřoù lřacidose.
* L’excès d’apport, surtout en sucres simples de digestion et dřabsorption
rapides, favorise lřobésité, lřartériosclérose et toute la suite. La norme est de
ne pas consommer plus de 3 cuillères à soupe par jour.
La Bible dit : « Si tu trouves du miel, n'en mange que ce qui te suffit, de peur
que tu n'en sois rassasié et que tu ne le vomisses » (Proverbes 25 :16).
* Les méfaits du sucre de table
- La déficience dřapport en dřautres nutriments
- La carie dentaire : les bactéries fabriquent des acides qui perforent lřémail
de la dent à partir du sucre.
- Autres accusation en rapport avec le sucre :
* Favorise le surpoids et lřobésité en relation avec les lipides
* Favorise les maladies cardiaques en relation avec les lipides
* Une consommation excessive du sucre et de graisse peut favoriser le
diabète.
- La recherche nřa jamais prouvé une relation entre la consommation du
sucre et la modification du comportement de lřenfant et la criminalité chez
lřadulte.

8. LES EDULCORANTS SYNTHETIQUES

Ce sont des substitues du sucre qui donnent seulement le goût sucré


aux aliments sans fournir de l'énergie supplémentaire comme lřexemple de
la saccharine. Ils ont un pouvoir sucrant élevé et sont utilisés pour
remplacer le sucre.

LES LIPIDES

1. DEFINITION

Les lipides ou corps gras ou tout simplement les gras sont des
substances organiques qui ont pour éléments chimiques le carbone,
lřhydrogène et lřoxygène mais sont disposés différemment de ceux des
glucides. Ils sont insolubles dans lřeau et solubles dans les solvants
organiques. Le produit final de la digestion des lipides c’est l’acide gras. On
appelle huiles, les substances grasses liquides et graisses, les lipides
solides.
Les principales sources sont lřhuile, les oléagineux et certains
céréales comme le maïs, et des légumineuses comme lřarachide, et les
aliments dřorigine animale.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 88

2. DIFFERENTES SORTES DE LIPIDES

2.1. Les lipides simples ou glycérides ou graisses neutres. : le


glycérol et les acides gras. Les acides gras peuvent être distingués selon le
degré dřinsaturation ou la longueur de la chaîne carbonée. Cřest
lřinsaturation, cřest-à-dire le nombre de doubles liaisons présentes dans la
chaîne carbonée qui nous intéresse ici et on distingue les acides gras
saturés sans liaisons doubles surtout dans le règne animal et lřhuile de
palme et les acides gras insaturés avec liaisons doubles (dans le règne
végétal et le poisson).
a) Les acides gras saturés : sans liaison double comme dans la
graisse animale et dans lřhuile de palme.
b) Les acides gras insaturés : avec une ou plusieurs liaisons
doubles comme dans l’huile d’olive ( lřacide oléique), dans lřhuile de
maïs, tournesol, soja (acide linoléique), dans lřhuile dřarachide, lřhuile de
poisson.
2.2. Les lipides composes ou lipoïdes
Ils ont, outre la glycérine (glycérol) et les a. gras, dřautres éléments
comme le phosphore, le nitrogène et le soufre. Nous avons les
phospholipides, les glucolipides et les lipoprotéines.
2.3. Les lipides dérivés
Ce groupe comprend les acides gras et les stérols. Cřest lřexemple du
cholestérol. Le cholestérol intéresse particulièrement les scientifiques de
la santé dans le monde pour le lien établi entre lřhypercholestérolémie avec
lřathérosclérose et les maladies coronariennes.
2.3.1 Comprendre le cholestérol et son rôle
Le cholestérol est uniquement dřorigine animale.Il joue un rôle dans
notre organisme en servant de matière première, notamment pour la
synthèse des hormones sexuelles (œstrogène, progestérone), des sels
biliaires et des membranes cellulaires. Donc il est utile mais à certaines
normes. La cholestérolémie normale par litre, est de 1,50g à 2,80g (4,60 à
7,20 mmol) de cholestérol total.
2.3.2. Et comment l'anormal arrive-t-il?
Lorsque l'on consomme beaucoup d'aliments riches en cholésterol
(d'origine animale), le taux sanguin augmente. (Hypercholestérolémie). Mais
aussi il existe une augmentation du cholestérol qui est familiale. Ceci
prédispose aux maladies cardiovasculaires.
Le cholestérol circule dans le sang uni aux lipoprotéines. Ce sont des
lipides liés aux protéines qui déterminent les deux sortes de cholestérol,
qui ont des effets distincts.
a. Le cholestérol LDL (Low Density Lipoprotein). C'est le « mauvais
cholestérol » car il favorise l'artériosclérose et représente environ 75% du
cholestérol sanguin total.
b. Le cholesterol HDL (High Density Lipoprotein). IL circule uni à de
lipoprotéines de haute densité. Familièrement dit "bon cholestérol ", il a
une action préventive sur l'arthérosclérose (accumulation des graisses dans
les vaisseaux). IL est bon que son taux sanguin soit suffisamment élevé.
.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 89

2.3.3.Quelques conseils pratiques ( surtout si taux du


choléstérol augmente)
1. Vous abstenir des viandes, toute la période de suivi, mais prendre du
poisson maigre ;
2. Prendre seulement le blanc d'œuf car le cholestérol se trouve dans le
jaune ;
3. Prendre du lait écrémé ou alors vous en abstenir ;
4. Réduire la consommation du sucre, des sucreries et des gâteaux ou
alors vous en abstenir ;
5. Consommer beaucoup de légumes, fruits, feuilles vertes et l'avocat. ;
6. Utiliser l'huile d'olive, de maïs, de tournesol ;
7. Pratiquer le sport tous les jours (30 minutes au moins) et contrôler votre
poids ;
8. Eviter le stress et la tension.

4. DIGESTION, ABSORPTION ET METABOLISME DES LIPIDES


La digestion de lipides commence dans l’intestin grêle sous l’action de
la bile et de la lipase contenues dans le suc pancréatique, là les gras sont
décomposés en glycérine et en acides gras. Ce phénomène digestif qui ne
commence quřà lřintestin grêle explique pourquoi les graisses ralentissent le
processus de la digestion et laissent une sensation prolongée de satiété
dans lřestomac.
Sur le plan métabolique, une fois absorbés, lřorganisme utilise les
graisses comme combustible à grand pouvoir énergétique. 1 gramme de
lipide produit 9 KCalories et le reste est stocké dans le tissu adipeux.

5. FONCTIONS DES LIPIDES


- Les lipides sont une source concentrée dřénergie (1g = 9Kcal) ;
- Servent dřisolant thermique sous-cutané contre le froid
- Protègent contre les traumatismes et chocs extérieurs autour des
organes internes tels que le foie, le cœur, les reins,
- Le tissu adipeux maintien en position les organes et les nerfs
(isolant des fibres nerveuses) ;
- Ils véhiculent les vitamines liposolubles et conservent la thiamine
(B1) ;
- Ils allongent la durée de la stagnation de la nourriture dans la
cavité stomacale (prolongement de la satiété) et retardent la
sensation prématurée de la faim ;
- Les lipides ajoutent à la saveur des aliments et donnent du goût
au repas ;

6. CARENCES ET EXCES
* Les manifestations carentielles en lipides empiètent sur les avantages ci-
haut en général mais ce sont surtout la chute du poids donc une
émaciation et une carence énergétique, carence en acides gras essentiels
ainsi quřen vitamines liposolubles.
* L’excès des lipides est surtout facteur favorisant de l’obésité et
l’athéromatose et par voie de conséquence les maladies cardiovasculaires et
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 90

le diabète sucré type gras. Il est évident que certaines formes de cancers (du
sein, de la prostate et du colon) ont un risque augmenté par la quantité
totale des graisses dans lřalimentation. Un régime riche en graisses entrave
également l’absorption du calcium car il forme des esters non absorbables
par lřintestin lorsquřil sřunit aux acides gras provenant de la digestion des
graisses.
La bible avait interdit la consommation de la graisse et du sang (
Lévitique 3 :17) et la science actuelle n’en disconvient pas.

7. UN MOT SUR L’OBESITE

8.1. Qu’est-ce que l’obésité ?


Etymologiquement, obésité, du latin, obesitas de obesus , signifie
gras.Pour le Garnier et Delamare (1999), lřobésité est une hypertrophie
générale du tissus adipeux (tissus des graisses). Nous pouvons retenir que
lřobésité est une maladie due à un excès dřaccumulation du gras dans les
adipocytes (cellules du tissus graisseux). Enfin lřobésité est le résultat dřun
apport énergétique excessif par rapport à la dépense. Sur le plan
anthropométrique, le surpoids correspond à un IMC (Indice de Masse
corporelle ) de 25 Ŕ 29 alors que lřobésité correspond à un IMC > 30.
LřIndice de Masse Corporelle ( IMC) ou Body Mass Index (BMI ) : Cřest le
rapport du poids (en kg ) au carré de la taille ( en mètres ).
Voici les différentes valeurs et leur signification :
Classification de lřétat nutritionnel Indice de Quételet (IMC ) en Kg / m2
MPE (maigreur) sévère < 16
MPE modérée 16 Ŕ 16,9
MPE légère 17 Ŕ 18,4
Insuffisance pondérale <18,5
Bon état nutritionnel(fourchette normale) 18,5 Ŕ 24,9
Surpoids ≥ 25
Préobésité 25 Ŕ 29,9
Obésité, classe I 30 Ŕ 34,9
Obésité, classe II 35 Ŕ 39,9
Obésité, classe III ≥ 40

Calcul de l’indice de masse corporelle :

IMC = P ( en kg ) / T2 ( en m )

Malheureusement lřobésité a été considérée comme bonne santé par


plusieurs. Cřest seulement en Avril 2002 que le US International Revenue
Service a décidé de reconnaître lřobésité comme maladie au lieu dřun
simple précurseur dřautres maladies.
Le tour de taille permet aussi de diagnostiquer une obésité abdominale
Il doit être <102 cm pour les hommes et <88 cm pour les femmes.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 91

7.2. Typologie de l’obésité

Trois types:
- L’obésité androïde, avec
prédominance du tissus
adipeux dans la partie
supérieure du corps (forme
pomme) ;
- L’obésité gynoïde, avec des
dépôts de graisses qui se
localisent surtout dans la moitié
inférieure du corps (forme de
poire) ;
- L’obésité du type mixte ou
forme diffuse, qui intéresse les
parties inférieures et supérieures
du corps.

7.3. Quels sont les facteurs de l’obésité


Il s’agit essentiellement de :
1°- Les causes/facteurs alimentaires et environnementaux
Lřalimentation abondante couplée au sédentarisme = Environnement
toxique dans la genèse de lřobésité.
2°- Les facteurs héréditaires
Certaines personnes sont obèses tout simplement pour lřavoir hérité
des parents, cřest probablement lié à un facteur génétique favorisant une
meilleure assimilation des aliments.

7.4.Que faire pour prévenir l’obésité ?


La prévention doit commencer dès le plus jeune âge car cřest pendant les
premiers mois de la vie que se multiplient les adipocytes.
 Encourager lřexercice physique
 Informer le public de la valeur calorique des aliments
 Recommander la réduction de lřapport calorique en cas de cessation
dřactivité physique

7.5. Traitement
Il comprend la diététique (beaucoup de légumes, fruits et dřeau),
lřexercice physique, le traitement comportemental (auto-gratification et ne
pas manger hors chez soi), la pharmacothérapie et la chirurgie.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 92

LES PROTEINES

1. DEFINITION ET COMPOSITION
Le terme "protéine", dérive du grec "proteios" qui signifie "de première
qualité" ou protos = premier. Ce nom était proposé croyant que les protéines
étaient les plus importantes des substances organiques qui étaient déjà
connues. Les protéines sont parmi les composants les plus abondants du
corps humain. Elles viennent après l'eau. La moitié du poids sec du corps
est constitué des protéines. Les acides aminés sont les produits finals de
la digestion des protéines prêts pour lřabsorption.
Les principales sources alimentaires sont les légumineuses (haricot,
soja, arachide, ) et les produits animaux (viande, lait, œuf, poisson)

2. PROPRIETES DES PROTEINES


- .les protéines se coagulent, une fois chauffées. C'est la
dénaturation qui nřest pas une détérioration. C'est le cas de la
caséine du lait, l'albumine des œufs, les albumines et les
globulines du plasma sanguin ainsi que l'hémoglobine.
- Sous l'action des bactéries, elles ont tendance à se décomposer à
température ambiante pour former des produits toxiques

3. DIGESTION, ABSORPTION ET METABOLISME DES PROTEINES


3.1. Digestion et absorption des protéines
Les protéines sont digérées dans l'estomac et dans l'intestin grêle; mais
la majeure partie se passe dans l'intestin grêle avec deux types d'enzymes
(exopeptidases et endopeptidases qui sont des protéases). Alors les acides
aminés et les petits peptides pénètrent les cellules de la muqueuse
intestinale pour l'absorption. Cependant, quelques protéines intactes
peuvent ainsi être absorbées. Or, les protéines étant spécifiques à l'espèce,
absorber une protéine non digérer c'est comme un poison pour l'organisme.
C'est ce qui explique les fréquentes allergies alimentaires (allergie à la
viande par exemple).
3.2. Métabolisme
Sur le plan métabolique, retenons quřune fois les acides aminés
servent des briques pour dans la construction des protéines du corps.
aussi les protéines interviennent pour la production de lřénergie lorsque le
régime est pauvre en glucides : 1g de protéine produit 4 Kcal.

4. VALEUR BIOLOGIQUE DES PROTEINES


Les protéines complètes sont celles qui contiennent les acides
aminés essentiels en quantité suffisante et dans une proportion propre à
maintenir lřéquilibre azoté et à permettre la croissance sont appelées ou
protéines de haute valeur biologique. Exemple : lřovalbumine de lřœuf et la
caséine du lait, les protéines de la viande, du poisson et de la volaille.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 93

On appelle protéines incomplètes, celles qui ne fournissent pas tous


les a.a. essentiels en quantité permettant lřéquilibre azoté et à favoriser la
croissance. Ce sont les protéines végétales. Elles sont de faible valeur
biologique. Il existe aussi des protéines partiellement incomplètes et celles
totalement incomplètes.
On appelle facteur limitant pour indiquer lřacide aminé essentiel
manquant ou fournit en quantité insuffisante par une protéine.
Exemple : La lysine est le facteur limitant des céréales en général, le
maïs est particulièrement limité par la lysine et le tryptophane. Le soja est
limité par la méthionine. Dřoù mélanger les céréales et les légumineuses
pour couvrir le facteur limitant. Cřest le cas du MASOSO.

5. FONCTIONS DES PROTEINES DANS L’ORGANISME.


- Réparation (anabolisme) des protéines tissulaires usées par le
fonctionnement (catabolisme) du corps
- Construction de nouveaux tissus, dřoù un apport accru durant la
période de croissance et de grossesse
- Fourniture de lřénergie (1g = 4 Cal)
- Rôle dans lřimmunisation contre les maladies. Les anticorps ou
immunoglobulines sont des substances protéiques.

6. CARENCES ET EXCES EN PROTEINES

* Les carences en protéines produisent lřopposé des avantages ci-haut en


général et particulièrement la malnutrition protéique associée à la carence
en glucides et dřautres carences spécifiques. Il faut plus redouter la
malnutrition pluricarentielle dont les deux formes extrêmes sont le
Kwashiorkor et le marasme.
*L’excès en protéines peut être associé à certains états pathologiques :
Il fait perdre le calcium, ce qui est un facteur important dans lřétiologie de
lřostéoporose. Ce phénomène sřexplique par le fait que plus on absorbe des
protéines, surtout dřorigine animale, plus le sang devient acide sous
lřaction de lřacide lactique et de lřacide urique, résultat du métabolisme de
ces protéines. Lřorganisme est obligé de recourir à ses réserves calciques
pour compenser cette acidité excessive, alors les os en deviennent
carencés.
La bible dit : « Ne sois pas parmi les buveurs de vin, Parmi ceux qui
font excès des viandes: l'ivrogne et celui qui se livre à des excès
s'appauvrissent, Et l'assoupissement fait porter des haillons »( Proverbes
23 :20-21)

7. BESOINS QUOTIDIENS ET PRINCIPALES SOURCES DE PROTEINES.

Alors que pendant des années on avait souligné quřil fallait manger
davantage de protéines, les experts en nutrition sont dřaccord avec leur
consommation modérée. La Commission Européenne recommande
0,75g/Kg de poids par jour pour un adulte.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 94

LES VITAMINES

Les vitamines ont été toutes découvertes au 20ème siècle. Ce fut le


biochimiste polonais Casimir FUNK, en 1912, qui appela ces substances
« les vitales amines ». Le nom est demeuré ainsi même si toutes les
vitamines ne sont pas des « amines ».

1. DEFINITION

Du latin, vita = vie et amine, vitamine veut dire étymologiquement


« amine de la vie ». Les vitamines sont des substances organiques existant
à très petites quantités dans certaines matières nutritives, que lřorganisme
ne peut synthétiser, mais quřil doit absolument régulièrement recevoir à
des faibles quantités (doses) à partir des aliments pour assurer la
croissance et le maintien de lřéquilibre vital, sous peine de souffrir de
carences dites « avitaminoses ».
Les vitamines n’interviennent pas dans la construction ni dans la
fourniture d’énergie mais plutôt dans diverses réactions chimiques et
biochimiques du corps.

2. NOMENCLATURE ET CLASSIFICATION DES VITAMINES

A lřorigine, les vitamines se nommaient soit à lřaide de lettres de


lřalphabet soit par leurs fonctions soit par ordre de leur découverte. Par
ordre de découverte, cřétait donc premièrement la vitamine A, D et E pour
le premier groupe et B puis C pour le 2e groupe.
Longtemps après, on comprit la structure chimique et ainsi des noms
chimiques furent introduits, mais lřusage de lettres reste toujours dřusage
aussi. Ainsi, nous avons la vitamine A (rétinol), la vitamine D (calciférol), la
vitamine E (tocophérol), la vitamine K (ménadione). Ces quatre sont dites
vitamines liposolubles, car associées aux lipides dans les aliments même
pendant leur assimilation. Les vitamines du complexe B et la vitamine C
(acide ascorbique) sont des vitamines hydrosolubles.
Généralement, les vitamines liposolubles (A,D,E,K) résistent assez
bien aux méthodes ordinaires de cuisson et ne sont pas perdues dans l’eau
de cuisson. Par contre, les vitamines hydrosolubles (B et C) se dissolvent
facilement dans l’eau de cuisson à des températures élevées en présence de
l’acide et dans un environnement alcalin ; il faut également utiliser aussi
peu d’eau possible lors de la cuisson des légumes. Le fait de laver les
aliments, les ayant déjà coupé en petits morceaux et de le conserver sans
réfrigération occasionnent également des pertes en vitamines.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 95

3. ETUDE DES VITAMINES LES PLUS IMPORTANTES

3.1. La vitamine A (Rétinol, axérophtol) : Besoins 300 à 700 µg /j

Sources Rôle Carences et excès


Vitamine A : foie de veau huile de Vision, -Carences :
foie de poisson, lait de vache, différenciation troubles visuelles
œufs, beurre, margarine, fromage cellulaire, anti- (cécité), faiblesse
Provitamine A (Betacarotène) huile infectieux de l’immunité
de palme, carotte, tomate, papaye, (renforcer -Excès est toxique
patate douce jaune, épinard, l’immunité), anti-
cancéreuse.

3.2. La vitamine D (Calciférol) : vitamine antirachitique.

- La vitamine D3 ou cholécalciférol, qui est produite naturellement chez les


hommes et chez les animaux, surtout chez les poissons.
- La vitamine D2 ou ergocalciférol qui sřobtient artificiellement au
laboratoire et utilisée dans lřenrichissement des aliments en vitamine D.
Sources Rôle Carences et excès
*- Sources régularisation du - Carences : Le
alimentaires : foie des métabolisme du rachitisme chez l’enfant
poissons, petites phosphore et du avec ramollissement des
quantités dans la chair calcium en os de la crane, jambes
du poisson, viande, lait, favorisant arquées lorsque lřenfant
beurre et œufs. lřabsorption au commence à se tenir
*- Source solaire : niveau des os débout, retard de la
synthèse à partir de la (ossification) et en dentition, …
provitamine D sous la sřopposant à leur L’ostéomalacie chez
peau élimination l’adulte (os fragiles)
rénale. - Lřexcès est toxique

3.3. La Vitamine E ( tocophérol )


Le nom chimique de la vit.E est « tocophérol » ( du grec tokos =
naissance de lřenfant ; Pherein = produire et le suffixe « ol » signifiant
lřalcool).
Sources Rôle Carences
et excès
Germes des -Protège les cellules contre les Pas de
céréales, huiles vieillissements carence
végétaux et les -facilite le bon fonctionnement du spécifique
oléagineux en sont système nerveux pas de
les principales -Protection contre le cancer risque de
sources, -Formation des cellules reproductrices toxicité
mais aussi le (améliore le pouvoir fécondant du
choux, le lait, sperme, conseillée en cas de fausses
salade, œuf, couches ; ainsi dite vitamine de la fertilité
beurres de la fécondité)
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 96

3.4 La Vitamine K ( Phytoménadione)

Vitamine liposoluble, lřappellation vitamine K englobe la vitamine K 1


dřorigine végétale (Phylloquinone ), la vitamine K2 synthétisée par les
bactéries intestinales ( ménaquinone ) et la vitamine K 3 qui est synthétique
(ménadione).
Sources Rôle Carences et excès
flore intestinale, feuilles Coagulation les carences en vitamine K sont
vertes et légumes, du sang rares. Les carences peuvent
(épinard, chou, chou- (Anti- sřobserver lorsque le foie nřest
fleur, …), le foie de hémorragique pas normal ou chez les nouveau-
bœuf, le jaune dřœuf, la ) nés suite à une immaturité
tomate, le son de blé, le hépatique. Lřhypervitaminose K
soya. est toxique

3.5. La vitamine C (Acide ascorbique)


La tabac augmente le besoin en vitamine C.
Sources Rôle Carences et
excès
Les agrumes Active les fonctions de toutes les - Carence :
citron, orange, cellules, synthèse du collagène , freine Scorbut avec
pamplemousse, donc le processus du vieillissement saignement des
goyave, cellulaire et celui du cancer, anti- gencives
mandarine,…) anémique [ déduisant le fer ferrique -Excès est
les légumes (Fe+++) en fer ferreux (Fe++) dans le toxique (
crus , la conduit intestinal], transformation de la possibilité de
tomate folacine en acide folique ( vit B9 ), calculs de reins
cicatrisation des plaies et guérison des et de la vesicule
fractures, fonction immunitaire
neutralise les toxines du sang, anti-
cholestérolémiant

3.6. LES VITAMINES DU GROUPE B : Elles sont toutes hydrosolubles.

A. LA VITAMINE B1 ( Thiamine )
L’alcool inhibe son absorption intestinale et les affections du foie
défavorisent lřactivation de la vitamine B1.
Sources Rôle Carences et
excès
Le son (cuticule) des grains métabolisme des glucides La carence en
de céréales (riz), les fruits, les lřintégrité du système vit B1 entraîne
légumes, le miel,… nerveux essentielle à la le béribéri,
Synthétisée aussi par la croissance à lřappétit
flore intestinale. normal et dans la digestion
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 97

B. VITAMINE B2 ( Riboflavine, lactoflavine )


Sources Rôle Carences et excès
Aliments végétaux, -favorise la croissance, en -ariboflavinose
surtout les noix, et catalysant les réactions (avitaminose B2)
autres oléagineuxs, les chimiques nécessaires à Non toxique en
céréales ; lřutilisation des hydrates de excès
Très concentrée dans la carbone et des protéines ;
levure et l’algue -Transporteur dřions
spiruline ; dřhydrogène, impliquée
Lřœuf, le lait et le foie en dans la désamination
contiennent également. oxydative des acides
animés.
C. LA VITAMINE B3 ou vitamine PP ( Niacine )
Sources Rôle Carences et excès
Lřarachide est -Vitamine antipellagreuse ( Lřavitaminose PP
lřaliment le plus PP= pellagra preventing ) ; appelée pellagre
riche en vit.PP. -Précurseur de coenzymes (maladie de 3D =
Nous avons aussi la intervenant dans la chaîne Dermatose, Démence,
levure, le poisson, respiratoire, la synthèse Diarrhée) est liée à la
les légumes, les des a. gras, des stéroïdes consommation du maïs
grains entiers de et des a.a . ; contenant de la vit.PP
blé,… -Pouvoir vasodilatateur et mais non bio-disponible
hypocholestérolémiant. car liée à un complexe.
D. LA VITAMINE B5 ou acide pantothénique
Sources Rôle Carences et excès
se retrouve dans presque biosynthèse de la coenzyme Vitamine non toxique
tous les tissus animaux et A. Or la CO-A intervient dans et instable à la
végétaux. Lřorigine lřoxydation des hydrates de chaleur, elle n’a pas
grecque de lřappellation de carbone et des graisses. Dřoù de carence spécifique.
cette vitamine veut dire lřacide pantothénique est Cependant sa
« qui provient de indispensable dans la déficience peut
partout » synthèse et la dégradation entraîner une
principalement : les de plusieurs composés asthénie, une
céréales complètes, les cellulaires, donc dans la hypotension, des
œufs, le foie, le rognon et métabolisme. Cřest aussi un troubles nerveux et
les légumes frais. facteur de croissance musculaires.

E. LA VITAMINE B6 ou pyridoxine
Sources Rôle Carences et excès
levure de bière , régule le métabolisme des protéines, Il n’existe pas de
les fruits , les surtout dans le tissu nerveux , dřoù carence spécifique
légumes, le elle est neurotrope, mais aussi dans en pyridoxine.
lait, le miel , le le foie et dans la peau .Comme Mais sa carence
foie , les germes coenzyme , elle facilite donc la entraîne des
de céréale, le transformation du tryptophane en troubles digestifs,
jaune dřœuf, la acide nicotinique , facilite la cutanés, sanguins
banane , synthèse des acides gras poly- (anémies) et
lřavocat ,... Elle insaturés et elle est un constituant surtout
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 98
est synthétisée essentiel de lřhémoglobine. neurologiques
aussi par la En thérapeutique : lutter contre les (polynévrites,
flore intestinale. nausées et les vomissements convulsions). Son
Elle est stable à (femmes enceintes et mal de excès provoque
la chaleur. transport notamment), les des effets
polynévrites et les phénomènes de secondaires.
lřalcoolisme aigu

F. LA VITAMINE B8 ou Biotine : vitamine antiséborrhéique ou Vitamine H


( de Haut en allemand qui signifie peau )
Sources Rôle Carences et excès
Elle est synthétisée par Facteur de Stable aux méthodes de
certaines végétaux (pois croissance cuissons, la vit.B8 ne
, cacao) et de nombreux indispensable et provoque pas de carence
microorganismes , Les joue un rôle dans spontanée chez lřhomme.
aliments comme le foie de nombreuses Chez le rat, sa carence
, le rognon, le jaune réactions chimiques provoque
dřœuf, lřarachide , les de lřorganisme expérimentalement une
légumes ,… en (synthèses des a séborrhée. On lřutilise dans
fournissent . gras et des a.a) le traitement des
dermatoses séborrhéiques

G. LA VITAMINE B9 ou Acide folique (folio = feuille)


Sources Rôle Carences et excès
Les légumes, les rôle important dans lřactivité Sa carence entraîne
feuilles vertes, le foie, de la moelle osseuse et la une anémie
la viande maigre, les synthèse des acides mégaloblastique ou
légumineuses en sont nucléiques. La vit.B9 est anémie de Biermer
la principale source. donc anti-anémique en dans laquelle les
Mais elle est aussi intervenant dans la globules rouges
synthétisée par la formation et la maturation anormaux sont de
flore intestinale. des globules rouges. très grande taille.

H. LA VITAMINE B12 ou cyanocobalamine

 Elle est la seule vitamine contenant du cobalt mais elle renferme


aussi du phosphore.
 La cyanocabalamine joue principalement un rôle hématopoïétique(
production des globules rouges par la moelle osseuse).
Elle intervient aussi dans de nombreuses réactions biologiques mais
également dans le bon fonctionnement du système nerveux central.
Dřoù elle est aussi neurotrope au même titre que la B1 et la B6.
 La B12 est fournie uniquement par les aliments dřorigine animale. Les
animaux la stockent dans le foie alors quřils la reçoivent des
microorganismes (champignons et bactéries) qui les pénètrent. Les
plantes nřont que des traces.
Une question se pose : Où-est-ce que les végétaliens peuvent tirer leur
vit.B12 ? Cependant, actuellement la spiruline ( une algue) est une bonne
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com 99
source car elle en contient par contamination bactérienne ( 150 g/100g).
Elle est aussi synthétisée par la flore intestinale de même que la flore
buccale ( selon certains auteurs).
 Les principales sources de la vitamine B12 sont : le foie, la viande, le
fromage, le yaourt, le lait, le poulet, le rognon, les œufs, le poisson, la
spiruline, la levure de bière et la bière.
 Sa carence provoque lřanémie (anémie pernicieuse).

LES MINERAUX

1. GENERALITES

Les composés organiques (hydrates de carbone, lipides et protéines)


sont principalement constitués de carbones, oxygène et hydrogène. Avec
lřeau ces composés organiques constituent près de 95% du poids corporel
total.
Les minéraux ou substances inorganiques ou cendres, sont des
produits dont le corps a besoin pour son bon fonctionnement, ils sont
considérés comme de nutriments. Le corps humain est constitué de 5 à 6%
de minéraux.
 Certains comme le calcium, le phosphore, le sodium, le chlore, le
potassium, le magnésium et le soufre, se retrouvent en quantité
appréciable dans le corps humain. Ce sont des «macrominéraux».
 Par contre, dřautres comme le fer, le zinc, le cuivre, le cobalt, le
chrome, lřétain, le manganèse, le molybdène, le nickel, le vanadium,
le silicium, le fluor, lřiode, le sélénium,… sont indispensables dans
lřalimentation humaine mais nous en avons besoin en très petites
quantités.Ainsi on les appelle des oligo-éléments.
Les fonctions générales jouées par les minéraux sont multiples et en
voici quelques-unes :
- Ils contribuent à édifier la structure du squelette et sont des
constituants du tissu mou. Les protéines des muscles contiennent
du soufre et le tissu nerveux contient du phosphore. Nous avons
lřiode dans thyroxine, le zinc dans lřinsuline, le cobalt dans le vit. B-
12, le soufre dans la thiamine et le fer dans lřhémoglobine, …
- Ils sont indispensables pour le bon fonctionnement du système
nerveux et pour le transport de lřoxygène dans les cellules.
- Ils facilitent la coagulation du sang.
- Ils assurent lřéquilibre acido-basique et le pouvoir dissolvant des
liquides de lřorganisme
Sur le plan métabolique, les minéraux sont absorbés durant leur
passage dans lřintestin. Le sang les répartit dans lřorganisme pour
remplacer les pertes ou constituer des réserves (dans le foie, surtout).
Leur apport doit être particulièrement plus grand pendant la période de
croissance.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com100

2. LES MACROMINERAUX

2.1. LE CALCIUM

10. Siège et fonctions de l’organisme


Le calcium est le minéral le plus abondant de lřorganisme (1 à 1,5Kg
de calcium pour le corps dřun adulte). 99% se trouve dans les os et les
dents et une partie (1%) dans le sang et le reste de lřorganisme.
2°-Rôle du calcium dans l’organisme
Dans les os et les dents (99%), le calcium joue 2 rôles:
- Partie intégrante de la structure de lřos, permettant la rigidité du
squelette.
- Servir comme banque de calcium, qui constitue la source de ce
minéral aux liquides corporels.
- Protection contre lřhypertension artérielle, même parmi les personnes
sensibles au sel. Un apport adéquat en calcium peut baisser la T.A
- une relation protectrice contre cholestérol sanguin, le diabète ainsi
que le cancer du colon.
- La transmission des impulsions nerveuses essentiellement dans
lřactivité du cœur ;
- Il est nécessaire à la coagulation du sang ;
- Il régule lřéquilibre acido-basique du sang car nécessaire au
transport dřions à la membrane cellulaire (donc intervient dans le
maintien du PH) ;
3º Apport quotidiens recommandés
Enfants…………400 Ŕ 550 mg Adultes……………700 mg
Garçons 11-17 ans 1000 mg Femmes enceintes…700 mg
Filles 11 -17 ans 800 mg Mères allaitantes…1200 mg
4º Sources alimentaires
Le Ca est très abondant dans les végétaux : légumes, céréales
noix, oléagineux. Mais la principale source cřest le lait et les produits
laitiers. Il est très peu abondant dans la viande et le poisson ( mais les
arrêtes en sont riches).
5º Carences
Le Ca a besoin de la vit.D pour être absorbé par lřintestin et passer
dans le sang. Une carence en vit.D provoque les mêmes symptômes quřune
carence en ca. Une carence en Ca se manifeste tout dřabord par la tétanie
qui se caractérise par des contractures occupant les extrémités (main
dřaccoucheur, spasme carpo-pédal, crampes musculaires, …).
Quand lřhypocalcémie persiste, il se produit des altérations du
rythme cardiaque. La carence prolongée entraîne le rachitisme et des
retards de croissance ou un développement anormal des os. Chez lřadulte,
un déficit en Ca cause lřostéomalacie ou lřostéoporose.
Le Ca, pour être correctement assimilé, doit être accompagné dřune
quantité suffisante de phosphore (il faut que le rapport Ca / P dans le
régime soit compris entre 1,5 et 2 ) et de vitamine D.
Notons cependant que lřexcès de protéines fait perdre le calcium, ce
qui est un facteur important dans lřétiologie de lřostéoporose.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com101

Un régime riche en graisses entrave également lřabsorption du


calcium car il forme des esters non absorbables par lřintestin lorsquřil
sřunit aux acides gras provenant de la digestion des graisses.
Par ailleurs, le Ca forme avec les tétracyclines, des complexes
inassimilables, ce qui justifie la proscription du lait au malade sous
tétracycline. ( KLATM. & KABAS, De la pharmacologie à la thérapeutique,
S.D, p.46 ). Dans le commerce, le calcium est vendu sous plusieurs formes
et souvent associé aux vitamines.
Il est alors thérapeutiquement utilisé dans :
- lřhypocalcémie, la tétanie hypocalcémique, le rachitisme
hypocalcique, (Glubionate de ca ou calcium-Sandoz®,)
- les besoins accrus en constituants tissulaires, croissance, grossesse,
allaitement, convalescence, sénescence, adjuvant dans la
cicatrisation des plaies, la consolidation des fractures, prophylaxie,
(Cal Ŕ C Ŕ vita®, comprimés effervescents contenant vit.C, D, B6 et
Ca)
- Traitement de lřostéoporose, …
6°- Dangers liés aux suppléments en calcium
La prise des suppléments en calcium doit se faire sur prescription d'un
diététicien ou d’un médecin. Sinon, elle peut présenter plusieurs risques de
santé dont la calcification des organes.

2.2.LE PHOSPHORE

- 80% du P se retrouvent dans les os et les dents, associé au Ca.


- Il intervient dans la formation des phospholipides constituants de
membranes cellulaires. Il est présent dans les acides nucléiques
comme lřATP, joue un rôle essentiel dans les transferts dřénergie.
- Combiné avec des vitamines du groupe B, il agit comme coenzyme. Il
contribue aussi au métabolisme des matières grasses et des
glucides.
- Lřapport quotidien est au tour de 1200 mg pour un adulte.
- Principale source : fromage, jaune dřœuf, lait, viande, poisson,
volaille, céréales complètes. Lřalimentation ovo-lacto-végétarienne
permet un bon équilibre Ca-P.
- La carence en P est peu probable. Elle peut survenir lorsque lřapport
est insuffisant en protéines et en Ca.

2.3. LE MAGNESIUM

1º Le corps de lřadulte contient 20 à 25g de magnésium dont 50% dans le


squelette combinée au Ca et au P. Dřautres 50% se retrouvent dans les
cellules et le liquide extracellulaire.
2º Le Mg joue plusieurs fonctions, mais principalement comme cofacteur
de plusieurs enzymes responsables du métabolisme des glucides et des a.a.
Au plan physiologique, il faut ajouter que le Mg est un cation principalement
intracellulaire.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com102
Il diminue l’excitabilité neuronale et la transmission neuromusculaire.
Garant de l’équilibre ionique intracellulaire, compétiteur physiologique du
calcium, il intervient dans plusieurs réactions enzymatiques comme
activateur.
Au plan clinique, une magnésemie sérique inférieure à 17mg/l
indique une carence magnésienne. Cette carence peut être :
 Primitive, par anomalie congénitale du métabolisme ;
 Secondaire, par insuffisance dřapport (dénutrition, alcoolisme,
alimentation parentérale exclusive), par malabsorption digestive
(diarrhées chroniques, fistules digestives, …), par exagération des pertes
rénales (long traitement aux diurétiques, polyuries importantes, …). Les
manifestations cliniques pouvant intervenir dřune façon non spécifique
au cours de la carence magnésienne sont à type de tremblements,
faiblesse musculaire, crise tétanique, ataxie (manque de mouvement),
hyperexcitabilité neuromusculaire, troubles psychiques (irritabilité,
insomnies, hallucinations, etc.), troubles du rythme cardiaque (
tachycardies), troubles digestifs (diarrhée).
3º Besoins quotidiens : Enfants : 80 Ŕ 200 mg ; Adultes : 150 Ŕ 500 mg
4º Sources alimentaires : Arachides, soja, haricots, noix, mais, légumes
verts (épinards), viandes, avocats, bananes.

2.4. LE SODIUM, LE CHLORE ET LE POTASSIUM

1º Il vaut mieux parler de ces 3 minéraux à la fois, car ils sont liés de très
près. Le Na représente 2%, le K 5% et le Cl 3% de la quantité totale de
minéraux contenus dans lřorganisme. Bien quřils soient répartis dans tous
les liquides corporels et les tissus, le Na et le Cl sont principalement
extracellulaire, alors que le K est un cation intracellulaire surtout.
2º Les fonctions physiologiques importantes où sont impliqués ces 3
minéraux sont :
- la distribution et le maintien dřun équilibre hydrique normal ;
- le maintien dřun équilibre osmotique normal ;
- le maintien dřun équilibre acido-basique normal (contrôle du P.H) ;
- le maintien dřune excitabilité musculaire normale
3º Le Na, le chlore et le potassium sont facilement absorbés à travers le
conduit intestinal et excrétés dans lřurine, les matières fécales et la sueur.
4º Ils abondent dans la nature et dans tout régime normal, de sorte quřune
personne bien portant a une faible probabilité dřen manquer.
Le Na est fourni par le NaCl, les fruits de mer, aliments animaux (le
lait, les œufs). Le Cl se retrouve dans le NaCl, les fruits de mer, aliments
animaux (le lait, les œufs, la viande). Le potassium provient du lait, de la
viande, les céréales, les légumes, les fruits, et surtout la banane. Avec 10g
de NaCl par jour, on couvre les besoins en Na et en Cl. Les besoins
quotidiens en K sont de lřordre de 2g.

2.5 LE SOUFRE

1º Il est surtout abondant dans les a.a. soufreux comme la cystine, la


cystéine et la méthionine. Bien qu'on le retrouve dans toutes les protéines,
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com103

il abonde surtout dans la kératine de la peau et des cheveux ainsi que dans
lřinsuline ; la thiamine , la biotine , et dans certains glucides.
2º Il active les enzymes et joue un rôle important dans le phénomène de
détoxication. Les besoins quotidiens varient entre 0,6- 1,6 g. Les aliments
protidiques en sont la principale source.

3. LES OLIGO-ELEMENTS

3.1. LE FER

1º Siège dans l’organisme


Sur le plan quantitatif, le fer a l'air d'être moins important, car
l'organisme d'un adulte contient 3à4grammes de fer. Mais sur le plan
qualitatif, il est très utile 70% du fer se retrouve dans l'hémoglobine (1 g
d'Hémoglobine qui contient 3,4 mg de fer). 1% se retrouve dans la
myoglobine des muscles.
2º Absorption du fer
Elle est fonction des denrées qui l'apportent et aussi selon les
individus (le taux d'absorption ne dépasse pas 10 à 20% pour les végétaux
et 30% pour la viande; le reste étant rejeté dans les matières fécales). Le fer
d'origine végétale (forme des sels ferriques) est moins bien absorbé que
celui des produits animaux (forme des sels ferreux). Mais ce phénomène
qui découragerait le végétalisme se retrouve compensé par la forte
concentration en fer chez les végétaux ainsi que la vitamine C qui catalyse
la réduction du fer. En effet, le fer est apporté par les aliments sous la
forme ferrique (Fe+++), le suc gastrique et la vit.C le transforme sous la
forme ferreux (Fe++) absorbable. Le taux d'absorption du fer est de 1 à 5%
pour les céréales, 10 à 15% pour l'œuf, le poisson et la viande et 20% pour
le lait maternel.
3º Fonctions
Le fer est important pour la formation de l'hémoglobine, puisque c'est
sur lui que se fixe l'oxygène. Il est donc nécessaire pour le transport de
l'oxygène des poumons vers toutes les cellules
4º Besoins quotidiens
Enfants: …………………4-6mg Femmes en période de
Adolescents: ……………10- menstruation: ..20mg
13mg Femmes post-ménopausées: 8mg
Hommes: …………………9mg Mères allaitantes: …………10mg
Dans certains cas, les besoins en fer augmentent: période de
menstruation, grossesse, adolescence, hémorragie.
5º Sources alimentaires :
Foie, rognon, cœur, langue, viande, jaune d'œuf, légumineuses,
légumes vertes foncés, fruit de mer, grains de céréales entiers.
6º Carence en fer
La déficience alimentaire entraîne l'anémie ferriprive, une anémie
hypochrome. En Afrique, 6 à 17% d'hommes, 15 à 60% de femmes, 30 à
60% d'enfants de moins de 15 ans et 40 à 60% d'enfants de 6 à 18 mois
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com104

présentent une carence en fer. C'est donc un réel problème de santé


publique, s'il faut y ajouter les parasitoses intestinales.
7º Indications thérapeutiques : traitement de lřanémie.
8° Hypersidérémie : l’excès de fer est toxique.

3.2. LE ZINC

1º Le corps humain contient environ 2g de Zinc, soit la moitié de la


quantité du fer que possède un adulte. La plus grande concentration se
trouve dans le foie, le pancréas, les reins, le squelette et les muscles
volontaires. Il s'en retrouve également en grande quantité dans la peau, les
cheveux, les yeux, les glandes sexuels et différentes sécrétions.
2º Fonctions :
 Soutient le rôle de diverses protéines dans le corps impliquées
dans le processus métabolique y compris la régulation de
lřexpression des gênes
 Stabilisation des membranes cellulaires en renforçant leur
défense contre lřattaque des radicaux libres (qui causent le
cancer)
 Contribue aux fonctions immunitaires, la croissance et le
développement
 Synthèse, stockage et libération de lřinsuline du pancréas même
sřil ne joue pas un rôle direct dans lřaction de lřinsuline
 Interagit avec les plaquettes sanguines dans la coagulation du
sang
 Affecte les fonctions de la glande thyroïde (à la base du cou)
 Influence le comportement et les performances dřapprentissage
 Essentiel pour la perception normale du goût (rôle dans
lřappétit)
 Utile dans la production de la forme active de la vitamine A
(rétinal), la guérison des plaies (cicatrisant), le développement
du fœtus
3º Les besoins quotidiens varient entre 10 - 15mg et le lait, le foie, les
grains entiers, la viande et le jaune d'œuf en sont les principales sources.
On cite aussi le Moringa, les légumes verts, l'aïl, le poulet, les graines de
courge et les noix.
4º La carence en zinc est rare, sauf en cas de déficit en protéines et en fer,
aussi en cas de maladies infantiles et de malnutrition sévère. Dans celle-
ci, ce déficit est très courant et susceptible de réduire l'appétit, la
croissance et d'altérer la peau et les muqueuses.
5°- Toxicité du Zinc : les fortes doses (50 à 450 mg ) peuvent causer des
vomissements, diarrhées, céphalées, …

3.3. LE CUIVRE

Il est indispensable à l'activité de plusieurs enzymes, d'où il intervient


dans la biosynthèse de l'hémoglobine en favorisant la maturation des
globules rouges. Il intervient aussi dans l'absorption gastrique du Fe et son
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com105

métabolisme (oxydation du fer ferreux en fer ferrique). Nécessaire dans les


réactions libérant de lřénergie. Au côté du zinc, il intervient dans la défense
contre les radicaux libres ( qui entraîne le cancer)
Sa carence peut favoriser le développement de l'anémie ferriprive. Les
besoins sont au tour de 2 mg/jour pour l'adulte. Les sources alimentaires
sont abondantes: la foie, les grains entiers, les légumineuses, le rognon, la
volaille, le chocolat et le noix, peu dans le lait.

3.4. L'IODE

1º Environ 60% de 15 à 20 mg d'iode présent dans le corps humain de


l'adulte se retrouvent dans la glande thyroïde.
2º Son rôle principal est qu'il intervient dans la synthèse des hormones
thyroïdiennes : la thyroxine ( T4) et la triido-thyronine (T3).
3º Ces hormones, une fois synthétisées, effectuent d'importantes fonctions
métaboliques:
 Accélération de la combustion des nutriments qui nous procurent de
l'énergie( Hydrates de carbone, graisses et protéines)
 Processus de croissance et de développement des organes, en
particulier, le développement du système nerveux chez les enfants.
4º Sur le plan métabolique, l'absorption de l'iode se fait essentiellement au
niveau de l'intestin grêle.
5º Besoins quotidiens:
 50 à 100µg chez l'adulte  60 à 100µg chez l'enfant de 1
 100µg chez l'adolescent - 10 ans
 150µg chez la femme  45µg entre 6-12 mois
enceinte et allaitant  35µg pour les moins de
6mois
Donc les besoins sont fonctions de l'âge et de l'état physiologique.
6º Sources alimentaires.
Normalement les fruits et les légumes apportent suffisamment d'iode
si le sol où ils sont cultivés en contient. Il existe des terrains pauvres en
iode naturellement et d'autres qui se sont appauvris par mauvaises
pratiques agricoles. Nous compensons ces déficiences avec le sel d'iode.
7º Carences en iode :
Chez lřenfant, lorsque la glande thyroïde manque d'iode et les
hormones thyroïdiennes font défaut, il se produit une arriération mentale,
le crétinisme. Chez l'adulte, la carence en iode entraîne le goitre simple.

3.5. AUTRES MINERAUX

1º Le manganèse
Il intervient dans le système enzymatique. On le retrouve largement
dans les céréales entières.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com106

2º Le fluor : "l'ami de vos dents"


- Action: très concentrée dans les os et les dents avec double action:
une action bactériostatique sur le développement des bactéries et une
action sur la solidité de l'émail pour combattre la carie dentaire.
- Absorption et sources :
Le fluor doit être apporté par les aliments, l'eau, ou encore par des
comprimés de fluor prescrits par un dentiste à des doses précises selon
votre âge. Il existe également des sels fluorés : 1g de sel contient
l'équivalent d'un comprimé à 0,25 mg de fluor. Le sel fluoré assure une
prévention simple, efficace et adaptable à chacun (attention le sel est
parfois contre-indiqué chez certaines personnes).
On le retrouve dans les fruits de mer, le thé, le soja, les épinards, le
taro,…
Lřexcès de flueor, la fluorose, est responsable de la coloration
jaunâtre des dents.
3º Le cobalt
Constituant de la vitamine B12 et essentiel au fonctionnement
normal de toutes les cellules, surtout celles de la moelle osseuse
(maturation des globules rouges), du système digestif. Les principales
sources sont : le foie, le rognon, les fruits de mer, la volaille, le lait, la
viande. Les légumes et grains ont une teneur variant selon celle du sol.
4º Le molybdène
Cřest un constituant dřune enzyme essentielle, la xanthine-oxydase et
des flavoprotéines. Les légumineuses, les céréales, les légumes, le lait et le
foie en sont la source.).
5º Le chrome
Il est associé au métabolisme du glucose. Lřhuile de maïs, les céréales
entières et la viande en sont la source.

L’EAU EN NUTRITION

1. DEFINITION.
Lřeau est un liquide incolore, insipide et inodore lorsquřelle est pure.
Elle est de formule chimique H2O.

2. REPARTITION DANS L’ORGANISME


Lřeau est un constituant fondamental du corps humain. Elle
constitue 60 Ŕ 65% du poids de lřadulte, 75 à 80% chez lřenfant et 53%
chez le sujet âgé. La part de lřeau dans le poids diminue avec la part du
tissu adipeux qui est hydraté à 10%. La quantité dřeau est donc plus petite
que le sujet est plus gras. Cette quantité est plus grande que le sujet est
plus musclé (la masse musculaire est hydratée à 72%).
Lřeau est un constituant principal du corps, tant du point de vue
anatomique que du point de vue physiologique. Après lřoxygène, cřest lřeau
qui est lřélément le plus important pour le maintien de la vie. Un individu
peut vivre 5 semaines sans manger, mais seulement 5 jours sans boire et 5
minutes sans respirer. Une perte de 10% dřeau du corps cause de sérieuses
perturbations et lorsquřon perd 20%, il sřen suit la mort.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com107

On distingue l’eau intracellulaire qui se trouve à lřintérieur des


cellules du corps (70%) et l’eau extracellulaire qui comprend lřeau du sang
(6% du total), de la lymphe, du liquide céphalo-rachidien et le liquide
interstitiel (24% du total).
3. LES FONCTIONS DE L’EAU
Lřeau assure plusieurs fonctions physiologiques :
1º Cřest un véhicule-moyen de transport qui facilite le passage des aliments
dans le tube digestif, leur digestion et absorption ainsi que lřexcrétion des
déchets. Dřoù il est un aliment lest.
2º Cřest un milieu de réaction du corps : tous les produits du métabolisme
sont dissous dans lřeau (solvant), donc toutes les réactions dřanabolisme et
de catabolisme se produisent dans lřeau.
3º Lřeau aide à maintenir lřéquilibre électrolytique qui dépend de la
distribution dřeau dans lřorganisme et lřéquilibre de la pression osmotique.
4º Elle joue un rôle dans la thermorégulation corporelle ; la sudation par
temps chaud et en état de fièvre conserve lřhumidité de la peau et
lřévaporation de transpiration refroidit le corps.
5º Les substances aqueuses du corps servent de lubrifiants ; elles
entourent les os et les articulations, elles se trouvent dans la salive.
6º Lřeau sert de matériaux dans la croissance et lřentretien du corps, car
elle fait partie de tous les tissus et de tous les liquides corporels, ainsi elle
assure le maintien de la vie de sorte que la déshydrations tue beaucoup
plus que lřinanition.
7º Lřeau intervient dans toutes les autres fonctions physiologiques:
digestion, circulation, excrétion,…
8o Elle apporte des minéraux y dissoutes dits alors électrolytes.
9o En usage interne comme externe, lřeau est remède pour le corps, ce qui
explique plusieurs bienfaits de lřhydrothérapie, de la cure dřeau.

4. L’EQUILIBRE HYDRIQUE
Pour assurer un équilibre hydrique dans lřorganisme, il faut que la
quantité dřeau absorbée quotidiennement soit équivalente à la quantité
perdue.
Pour une personne en équilibre métabolique, lřapport en eau est égal
à la perte.
BILAN HYDRIQUE
Apport : Excrétion
Boissons : 1250 ml Urines : 1400ml
Eau des aliments : 900 ml Sueur : 700ml
Eau métabolique : 350 ml Air expiré : 300ml
-- Selles : 100ml
TOTAL 2500 ml 2500ml
Ce tableau dřéquilibre hydrique peut varier considérablement face aux
conditions dřenvironnement. Par temps froid par exemple, cřest plus
dřurines que de sueur et lřinverse par temps chaud.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com108

Les besoins dřeau dépendent des pertes. Donc la quantité à boire


dépend de lřactivité physique, de la température ambiante et de lřétat
physiologique (fièvre, diarrhée, vomissements, polyurie, …).

5. QUALITES DE L’EAU POTABLE

Lřeau de boisson doit être potable ou saine cřest-à-dire dont la


consommation ne produit ou ne peut produire aucun effet nuisible. Cřest
donc une eau qui nřest pas contaminée, incapable dřinfecter quiconque en
consomme par une maladie hydrique.
Lřeau de boisson doit être incolore, inodore, insipide, sans germes
pathogènes et sans autre produit chimique dangereux ou toxique. La
qualité physique de lřeau concerne la turbidité, le couleur, lřodeur et la
température, la qualité chimique concerne la détermination du taux des
substances chimiques par rapport aux normes (Mn, Cu, Mg, Fe, Zn, Cl,
sulfates, nitrates et nitrites) et le PH (6,5 à 8,5). Les qualités
bactériologiques touchent la présence ou non des germes pathogènes au-
delà du seuil acceptable (0 Escherichia coli dans 100ml dřeau avant culture
microbienne, 0 vibrion cholerae avant et après culture microbienne).
Hygiène de l’eau : l’eau peut se purifier à domicile par
- Procédé mécanique : filtration,
- Procédé physique : ébullition, exposition au soleil dans un récipient
transparent ;
- Procédés chimique : usage de 10 mg de chloramine dans 1 litre dřeau et
agiter pendant 30 minutes. La meilleure solution est lřaménagement des
sources dřeau.

6. RECOMMANDATIONS SUR LA QUANTITE A BOIRE

Boire uniquement lorsquřon a soif peut ne pas être suffisant pour maintenir
une bonne hydratation. Efforcez-vous de boire chaque jour au moins six verres
dřeau ( six à huit verres) entre les repas et buvez deux verres dřeau à jeun le
matin (évitez lřeau trop froide), afin de nettoyer lřestomac des mucosités qui se
forment pendant la nuit. Boire encore un ou deux verres dřeau avant le repas de
midi et du soir. Préférez lřeau à toute autre boisson. Si les reins ne fonctionnent
pas de façon adéquate, il convient de boire la quantité dřeau nécessaire à ce que
les urines soient de couleur claire. Si la couleur de lřurine est jaune foncée, cela
signifie que vous ne buvez pas suffisamment dřeau. Pour la femme allaitante,
boire un verre dřeau après chaque tété.
Et si l’on a soif pendant le repas ? Ne pas boire plus quřun verre. Lřeau pris
pendant le repas dilue le suc gastrique et réduit le volume de lřestomac pouvant
recevoir les aliments contenant les autres nutriments.

CONCLUSION SUR LA PHILOSOPHIE DE LA NUTRITION

Il est claire avec ses informations sur la nutrition que nous ne


sommes pas libre de manger nřimporte quoi vue le rôle que les nutriments
jouent dans notre organisme pour notre santé. Le Créateur a donné au
premier couple le régime alimentaire idéal, qui garde sa valeur aujourdřhui.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com109
Malgré les modifications intervenues avec la chute de lřhomme, tout ce
qui est autorisé doit se prendre sur mesure (avec modestie ou tempérance).
Inutile de tenter de classer lřalcool parmi les nutriments car ni la science ni
la bible ne lřaccepte.
De plus, pour tirer le plus grand profit de nos aliments, il nous faut
les préparer dřune manière aussi simple et naturelle que possible et
manger à intervalles réguliers. Une nourriture compliquée et stimulante
nřest pas des plus saines. Trop de condiments et dřépices irritent le tube
digestif, et leur fréquente utilisation est associée à de nombreux problèmes
de santé.
Nous devons également posséder la vrai information pour ne pas
céder aux interdits populaires du genre "la femme enceinte ne prend pas
des œufs" pour nous priver d'aliments utiles pour notre état physiologique.
La bible demeure la source incontournable de la philosophie de notre santé
et nutrition.
Enfin, même si lřon peut prendre le repas préparé la veille, lřon
veillera à ce que la nourriture reste hygiénique, sans être obligé de manger
froid. (adaptation du repas à la température corporelle, ni trop chaud ni
trop froid).

TP : A présenter par les étudiants de Théologie : Expliquer ces textes


controversés sur les interdits alimentaires dans la bible :
-Tout ce que Dieu a créé est bon (1 Tim4 :3-5) ; Pierre ! Tue et mange
(Actes 1)0 ; Tout ce qui se vend sur le marché (1 Cor 10 :25) ; Quřest-ce qui
souille lřhomme ?( Matth 15 :1-20) ; Le royaume de Dieu nřest pas le
manger et le boire( romains 14 :14-20 ); Est-il permis de manger les
viandes pures et impures ? (Deut 12 :15).

LA DOCTRINE BIBLIQUE SUR LE TEMPLE DU SAINT ESPRIT

As-tu déjà vu quelquřun verser de lřeau au lieu de lřessence dans le


réservoir de sa voiture ? Et si tu trouves une telle situation tu pourras considéré
cette personne dřavoir un trouble mental. Chaque matériel que nous achetons
dispose dřun catalogue pour son usage rationnel. Tel est le cas de notre corps qui
est une marque « made by God in Eden». La doctrine biblique sur notre corps
comme le temple du Saint Esprit, se résume par les questions suivantes :
1.La loi sur la santé fait-elle partie de la véritable religion ?
Réponse : 3 Jean 1 :2. La bible compare le prospérité de la santé à la prospérité
spirituelle. Lřétat intellectuel de lřhomme, son état spirituel et celui physique sont
en parfaite relation.
2.Pourquoi Dieu a-t-il pourvu les lois de la santé à son peuple ?
Réponse : Exode 23 :25. Cřest Dieu qui connait ce qui est utile pour le corps
humain car cřest lui qui en est le Créateur au même titre quřun concepteur dřune
machine.
3.Que dit la loi de Dieu sur le manger et le boire ?
Réponse :Esaïe 55 :2 et 1 Corinthiens 10 :31. Le chrétien doit être différent dans
ce quřil mange et boit.
4.Quel type de nourriture Dieu a-t-il donné à son peuple ?
Réponse : Genèse 1 :29 ; 2 :16 ;3 :18.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com110

5.Dans quel ordre les animaux purs et impurs ont-ils entré dans l’arche ?
Genèse 7 :2. Dieu savait que les animaux purs allaient servir bientôt de
nourriture aux postdiluviens en plus de leur rôle sacrificiel qui était déjà connu.
6. A quel moment Dieu as-t-il permis la consommation de la viande ?
Réponse : Genèse 9 : 3
7. Quels sont les viandes qui avaient été autorisées pour la consommation
humaine ?
Réponse : Lévitique 11 :23. Deux caractéristiques essentielles pour les animaux
purs : (1)Les pieds fendus ;(2) Ruminer.
8.Y-a-t-il aussi des êtres déclarés impurs par Dieu dans l’eau ?
Réponse : Lévitique 11 :9-10. La pureté des poissons est caractérisée par les
écailles et les nageoires.
9.Qu’en est-il des oiseaux du ciel ? Réponse : Lévitique 11 :13-19.
10. Qu’en est-il des insectes ? Réponse : Lévitique 11 :20-23.
11. Qu’est-ce qui est encore dangereux même s’il s’agit de la viande pure ?
Réponse : Lévitique 3 :17. Il sřagit du sang et de la graisse.
12. Est-ce que la bible interdit la consommation de la boisson alcoolisée ?
Réponse : Proverbes 20 :1 ;23 :31-32 ; 1Corinbthiens 6 :9-10.
13. Qu’en est-il de l’usage du tabac par les chrétiens ?
Réponse : Il suffit dřabord de lire les écrits que le fabricant place sur le paquet de
la cigarette. En Corinthiens 3 :16,17 ;Romains 6 :16 ; Matthieu 4 :10 ; 2
Cor.6 :17 ; 1 Jean 2 :6 ;1Pierre 2 :21 ; Esaïe 55 :2 ;1 Pierre 2 :11 ; Exode 20 :13.
14.Pourquoi Dieu interdit il ce que les gens aiment utiliser ?
Réponse : Psaumes 84 :12 ; 1 Corinthiens 3 :16-17.
15.Ne sommes-nous pas libre d’utiliser ce que nous voulons sur et dans
notre corps ?Réponse : 1 Corinthiens 6 :19,20 ; 1 Pierre 1 :18,19
16. Jésus n’a-t-il pas aboli ces lois sur la santé ?
Réponse :Isaïe 66 :15-17 ;65 :27 ; Matthieu 9 :35.
Peux-tu prendre la décision de confier ton corps comme ton cœur en
Christ ?...........
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com111

Chapitre 5

PHILOSOPHIE DE LA SANTE DE LA REPRODUCTIION ET LUTTE


CONTRE LES IST /SIDA

« Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais,… »


(Jérémie 1 :5)

5.1. DEFINITION OPERATIONNELLE

La santé de la reproduction ou santé reproductive est un ensemble


dřactivités et des mesures pour assurer le bien-être physique, mental et
social de lřhomme ainsi que de la femme en vue de les rendre responsables
de la survenue ou non de lřenfant et garantir la survie de ce dernier.
Les composantes prioritaires de cette santé reproductive sont :
- la planification familiale ;
- les IST ( infections sexuellement transmissibles) /SIDA ;
- la prévention des infections ;
- la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes à la vie sexuelle ;
- la communication pour le changement de comportement en matière
de santé reproductive ;
- le management de la santé reproductive et ses sous composantes ;
- lřhygiène, lřassainissement et lřenvironnement ;
- la nutrition ;
- la participation communautaire ;
- la collaboration intersectorielle.

5.2. FONCTIONS DES ORGANES GENITAUX

Lřappareil génital humain se compose de différents organes mais celui


essentiel cřest la glande génitale (testicule chez lřhomme et ovaire chez la
femme) dont lřactivité principale se développe beaucoup à la puberté.
Ces glandes ont 2 fonctions différentes :
- Lřémission des cellules reproductrices (spermatozoïdes et ovules)
rejetées à lřextérieur par voies génitales ;
- La production des substances déversées dans le sang : les hormones.
5.2.1.Production des spermatozoïdes
Ils sont fabriqués au niveau du testicule et mélangés aux secrétions
de quelques glandes (épididyme et prostate) pour constituer le sperme lors
de lřévacuation. Chaque éjaculation ( 2-3cm3 de sperme), contient 300
millions des spermatozoïdes et la production continue est de 1000
milliards durant toute la vie. Sa durée de survie est de un jour ( 24heures )
5.2.2. Production des ovules
Ils sont fabriqués au niveau de lřovaire. Tous les ovules sont fabriqués
avant la puberté contrairement aux spermatozoïdes et sur les 200.000
ovules présents à cet âge, seules quelques centaines arrivent à la maturité.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com112

Un ovule (parfois 2 ) est libéré tous les 28 jours. Sa durée de survie


est de 2 à 3 jours et il est immobile.
5.2.3. Production des hormones sexuelles
a) Chez l’homme
Parmi les hormones mâles, citons particulièrement la testostérone
responsable de lřapparition des caractères sexuels secondaires (poils
pubiens, sur le corps, sous les aisselles, barbes, moustache) et dřautres
modifications pubertaires (ex. Acné, voix grave,..).
b) Chez la femme
- L’œstrogène entoure lřovule pendant la première moitié du cycle.
- La progestérone prépare lřutérus à la gestation. En effet, elle agit sur
la paroi de lřutérus qui devient épaisse, riche en graisse et très
vascularisée.
Deux possibilités :
- Si fécondation, la production de la progestérone continue et permet le
développement de lřembryon et dans ces conditions li nřy aura plus
des règles. Le test de grosse est basé sur le dosage de cette hormone
dans les urines.
- Sřil nřy a pas de fécondation, la production de la progestérone
sřarrête, il y a règles qui sont le résultat des débris de la muqueuse
utérine et du sang rejetés

5.3. LE CYCLE MENSTRUEL FEMININ

La ponte ovulaire normale se produit 14 jours avant la fin du


cycle cřest-à-dire 14 jours avant les règles prochaines ( et non précédentes).

(1)= période plus propice à la fécondation : 14è jour


(2)= fécondation plus probable par la suite de la survie des spermatozoïdes ou de
lřovule : 13è au 16è jour
(3)= fécondation possible par retard ou avance de la ponte ovulaire : 10è au 20è
jour
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com113

La menstruation dure 3 à 5 jours. Les règles douloureuses sont dites


dysménorrhées. La 2e partie du cycle est toujours de 14 jours alors que la
première est variable. Ainsi on peut
avoir des cycles de 24 à 39 jours.

5.4.FECONDATION ET
DEVELOPPEMENT

Lřœuf fécondé se fixe à la paroi


de lřutérus, cřest la nidation. Seules
50% des fécondations aboutissent à
une naissance : 30% ne sřimplantent
pas dans lřutérus et dans 20% de cas,
il y a avortement spontané.
On parle dřembryon pendant les
3 premiers mois et de fœtus dans la
suite. « Avant que je třeusse formé
dans le ventre de ta mère, je te
connaissais,… » (Jérémie 1 :5)

5.5.LES NAISSANCES GEMELLAIRES

a) Les faux jumeaux = proviennent de


la fécondation de deux ovules
différents par deux spermatozoïdes
différents au cours dřun même cycle et
habituellement au cours dřun même
rapport sexuel. Exceptionnellement,
deux ovules peuvent être fécondés par deux spermatozoïdes provenant des
rapports différents ou dřhomme différents comme cřest le cas dřune femme
blanche qui avait mis au monde un premier enfant blanc suivi dřun métis
quelques heures après.

b) Les vrais jumeaux = un seul ovule est fécondé par un seul


spermatozoïde donnant un œuf unique qui va se diviser dans la suite en
deux œufs pour donner deux fœtus génétiquement identiques et de même
sexe.

5.6 HYGIENE DE LA FEMME ENCEINTE


Elle concerne globalement lřhabillement, les bains, la préparation des
seins, lřhygiène de la bouche, lřhygiène intime et la gymnastique prénatale.
Mais aussi il faut une alimentation équilibrée surtout que les besoins
nutritionnels augmentent. Les boissons alcoolisées et le tabac ne
conviennent pas. Lřactivité physique doit être adaptée. Les relations
sexuelles ne sont pas bonnes au début (risque de décollement de lřœuf ) et
pendant le dernier trimestre (risque dřinfections et donc dřavortement).
Lřidéal serait lřabstinence totale comme le font les animaux.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com114

5.7. L’ACCOUCHEMENT
La sortie du bébé est provoquée par les contractions rythmiques des
muscles de lřabdomen et de lřutérus qui font ouvrir le col utérin et
descendre le fœtus.
La sortie est facilitée par :
- La dilatation du bassin qui se distend au niveau du pubis
- Le liquide (« les eaux » )qui facilite le glissement
- La position du bébé
- La grossesse à terme est de 38 à 42 semaines. Il y a accouchement
prématuré entre 28-37 semaines, avortement entre 6 à 27 semaines
et grossesse prolongée au-delà de 42 semaines.
La date probable de l’accouchement se calcule de la manière suivante :
Date des dernières règles (DDR) = jour + 7 / mois / + 9 / année
Date probable d’accouchement ( DPA ) =jour+7/ mois+9/année
Exemple : DDR de la femme X = 1 mars 2015. Quelle est sa date probable
dřaccouchement ? DPA = 1+7 / 3+9/ 2015 soit 8/12/ 2015± 2 semaines.

5.8. FACTEURS DE RISQUE DURANT LA GROSSESSE

« C’est avec douleur que tu auras un enfant » (La Bible)


Liés aux caractéristiques maternelles + ++ +++
Age moins de 18 ans ou même 20 ans *
plus de 35 ans *
plus de 40 ans *
Primipare (premier accouchement) *
Grande multipare (5 grossesses ou davantage) *
Grossesses rapprochées *
Stérilité antérieure *
Mère alcoolique *
Mère toxicomane *
Mère célibataire *
Bas niveau socio Ŕ économique *
Cardiopathie * *
Diabète *
Obésité *
Bassin étroit *
Liés aux antécédents obstétricaux
Avortement : plus de 2 *
Césarienne ou accouchement très difficile *
Hémorragie de la délivrance *
Iso Ŕ immunisation (Rh) *
Liés aux caractéristiques maternelles + ++ +++
Grossesse ectopique (hors de sa situation normale) *
Mort intra Ŕ utérine *
Mort néonatale précoce *
Fœtus atteints de mal formations * *
Prématuré : moins de 32 semaines *
moins de 36 semaines *
Eclampsie *
Hypertension *
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com115

Liés aux anomalies de la grossesse actuelle


Gestation multiple *
Hémorragie : avant 20 semaines *
après 20 semaines *
Retard de la croissance intra Ŕ utérine ( RCIU) *
Risque dřaccouchement prématuré *
Anémie : moins de 10 g dřhémoglobine *
moins de 8 g dřhémoglobine *
Diabète de la gestation *
Expulsion du méconium *
Fièvre * *
Hypertension : 14/9 ou plus *
Toxémie (Intoxication gravidique) * *
Toxoplasmose ( parasitose transmise par le chat) *
+ = risque modéré ++ = risque moyen +++ = risque élevé
Source : Aguilar Isidro & Galbes H, Guide de la vie familiale, vol 3, 2000, p.84

5.9. LES NAISSANCES DESIRABLES ET METHODES CONTRACEPTIVES

Les naissances désirables constituent un programme spécialisé du


système de santé qui vise à aider les couples dans la planification familiale
cřest-à-dire lřespacement des naissances et/ou la limitation des naissances.
Elles impliquent « avoir les enfants en nombre voulu et au moment voulu ».
Mais aussi aider les couples stériles à concevoir.
La contraception est lřemploi volontaire par un couple ayant des
rapports sexuels des méthodes anticonceptionnelles cřest-à-dire qui
empêchent la formation dřun embryon.
Ces méthodes sont regroupées en 3 catégories :
a) Celles qui empêchent la formation des gamètes
1- Chez la femme : contraception orale (la pilule ), injectable, les implants
Norplant, et lřallaitement maternel prolongé et correct, dite MAMA. (
méthode de lřallaitement maternel et de lřaménorrhée )
2- Chez lřhomme : il existerait une pilule qui bloquerait la formation des
spermatozoïdes.
b) Celles qui empêchent la fécondation, la formation de l’œuf.
1) L’abstinence sexuelle pendant la période féconde
- Méthode de la date de lřovulation
- Méthode de température
- Méthode de la glaire cervicale
2) Les préservatifs
- Masculins : capote(condom)
- Féminin : diaphragme
3) La stérilisation
- Ligature des trompes chez la femme
- Vasectomie chez lřhomme
- Mousse spermicide
4) Le Dispositif Intra-utérine (DIU) en cuivre qui empêche la
fécondation.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com116

c) Celles qui empêchent le développement de l’embryon, la fécondation


ayant déjà eu lieu : cřest le cas du stérilet ou dispositif intra-utérin(DIU) qui
posent encore des interrogations dans ce sens.

Parler aux clients des méthodes de planification familiale

On n’impose une quelconque méthode à personne. Il faut opérer un


choix informé d’une façon volontaire et sans violer le principe biblique qui dit
« tu ne tueras point » car la planification familiale n’est pas là pour mettre
fin à une vie qui a déjà commencé mais plutôt pour sauver la vie et de la
mère et des enfants. D’où toute méthode qui n’a pas pu empêcher la
formation des cellules reproductrices ou la fécondation peut faire l’objet d’un
problème éthique chez les chrétiens.
Le planning familial aide tout le monde : les femmes, les enfants, les
hommes, les familles, les nations et le monde entier.

Faites attention avec la méthodologie. Si vous semblez forcer les


gents en usant d’une certaine pression ou contrainte, vous créerez
une résistance.
Présentation de 9 méthodes contraceptives
FONCTIONNEMENT AVANTAGES INCONVENIENTS
1-Contraceptifs Oraux combinésà faible dose (la pilule)
Quand une femme *Pas besoin de faire *Certaines femmes ont des maux
prend une pilule par quoi que ce soit au dřestomac (notamment pendant les 3
jour, ses ovaires moment des premiers mois) et / ou un léger gain
cessent de libérer rapports. de poids.
des ovules. Or, elle *Les règles sont *Certaines femmes ne peuvent pas se
ne peut pas devenir régulières peu rappeler de prendre une pilule par
enceinte sans ovule. abondantes, jour.
Efficacité : Très brèves ; crampes *Dans de rares cas, la pilule cause
efficace, si on la moins pénibles, une attaque, une crise cardiaque ou
prend chaque jour. moins nombreuses. des caillons profonds dans la jambe,
Efficace telle quřon *Aide à empêcher notamment chez les femmes
sřen sert lřanémie ferriprive, souffrant dřhypertension et chez
ordinairement. la grossesse celles qui fument et ont aussi 35 ans
* Pas de protection ectopique, le cancer ou plus.
contre les IST. des ovaires et de
lřutérus, et la
pelvipéritonite.
2- Préventif
Gaine très mince et souple qui .*Seule méthode dont il *Exige du temps
recouvre le pénis en érection est prouvé quřelle pour mettre le
durant les rapports sexuels. empêche les IST, y préservatif sur le
Empêche l sperme de pénétrer compris le VIH/ SIDA et pénis en érection
dans le vagin de la femme. aussi la grossesse quand avant les rapports
Empêche aussi la transmission on sřen sert correctement sexuels.
de beaucoup de IST entre les à chaque rapport sexuel. *Peut faire diminuer
partenaires sexuels. *Aide à empêcher les le plaisir.
Efficacité : Efficace quand on pathologies provoquées *Peut provoquer des
sřen sert correctement et à par les IST, dont la démangeaisons chez
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com117
chaque rapport sexuel. pelvipéritonite chez les les rares personnes
Seulement modérément efficace femmes et les hommes. qui sont allergiques
tel quřon sřen sert *Pas besoin de voir un au latex.
ordinairement. agent de santé avant de
* Meilleure méthode de sřen servir
prévention des IST.
3-Stérilisation féminine
Un agent de santé *Une intervention *Dřordinaire, douleurs
spécialement formé ponctuelle conduit à une pendant quelques jours
pratique une petite planification familiale après lřintervention.
incision dans lřabdomen de efficace qui dure toute la Léger risque dřinfection
la femme et bloque les vie. ou de saignement à
deux trompes qui *Rien à se rappeler et pas lřincision, dřinfection
transportent les ovules besoin de revenir plusieurs interne ou de
entre les ovaires et fois au dispensaire. saignement ou de
lřutérus. Il devient donc . On ne connaît aucun effet lésion dřorganes
impossible aux ovules de secondaire ou risque de internes.
rencontrer les santé à long terme. *Généralement non
spermatozoïdes. La femme . Une femme peut réversible.
continue dřavoir ses règles. continuer à avoir des
Efficacité : Très efficace et rapports sexuels normaux.
permanent. * Pas de
protection contre les MST
4-Vasectomie
Un agent de santé Une seule . Pas immédiatement
spécialement formé pratique intervention rapide efficace. Le couple doit
une petite incision sur le conduit à une employer une autre méthode
scrotum de lřhomme (sac de planification pendant au moins les 20
peau qui renferme les familiale efficace premières éjaculations, ou
testicules) et bloque les deux qui dure toute la pendant 3 mois.
canaux qui permettent le vie. . Dřordinaire, un certain
passage des spermatozoïdes . Lřhomme peut inconfort pendant quelques
venant des testicules. continuer à jours après lřintervention.
Lřhomme continue de éjaculer et à avoir Peut Ŕ être aussi quelques
produire de sperme, mais des rapports douleurs, une tuméfaction et
celui-ci ne contient pas de sexuels normaux. meurtrissure du scrotum.
spermatozoïdes . On ne connaît . Dřordinaire non réversible.
Efficacité : Très efficace et aucun effet
permanent. * Pas de secondaire ou
protection contre les MST risque à long
terme.
5-Contraceptifs injectables à effet retard
Les injectables Depo Ŕ . Discrets. . Les changements de
Provera (DMPA) et Personne ne peut saignement menstruel sont
Noristerat (NET Ŕ EN) dire que la femme normaux par exemple, léger
arrêtent la production pratique la saignement durant les
dřovules dans les ovaires. contraception. premières règles, ou absence de
Une femme ne peut tomber . A long terme règles après la première année
enceinte sans un ovule. Les mais réversibles. dřemploi. (Certaines femmes
injectables épaississent Chaque injection prennent du poids. Certaines y
aussi la glaire cervicale, dure au moins 3 voient un avantage).
empêchant ainsi le passage mois (DMPA) ou 2 . Si on arrête le traitement pour
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com118
des spermatozoïdes. mois (NET EN). avoir un bébé, il faut attendre
Efficacité : Très efficace . La femme nřa en moyenne 4 mois de plus
quand on les espace de 3 quřà se rappeler quřavec les autres méthodes
mois (pour le DMP) ou de 2 quřil lui faut pour devenir enceinte.
mois (pour le NET Ŕ EN). * revenir pour
Pas de protection contre les recevoir la
IST. nouvelle
injection.
6-Implants Norplant
Petites capsules de . Durant au Les changements des
plastiques qui, placés sous moins 5 ans ; la saignements menstruels sont
la peau du bras dřune fécondité revient normal notamment le
femme, libèrent lentement quand on enlève saignement ou le saignement
une hormone qui épaissit la les capsules. entre les règles. Certaines
glaire cervicale, empêchant . Rien à se femmes nřont pas de règles.
les spermatozoïdes de rappeler. Pas (certaines femmes y voient un
passer. Parfois empêchent besoin de faire avantage).
aussi les ovaires de libérer quoi que ce soit . Intervention clinique
des ovules. au moment des nécessaire pour commencer ou
Efficacité : Très efficace. rapports sexuels. arrêter lřemploi.
*Pas de protection contre . Aide à empêcher
les IST. lřanémie ferriprive
et la grossesse
ectopique.
7-Dispositif intra-utérin (DIU)
Petite armature souple . Prévention efficace . Au début, beaucoup de
en plastique, souvent de la grossesse femmes ont des règles plus
munie dřun fil de pendant jusquřà 10 abondantes qui durent plus
cuivre ou de ans ; la fécondité longtemps ; saignotement ou
manchons. Un agent revient quand on saignement entre les règles, ou
de santé pose le DIU enlève le DIU. plus de crampes ou douleurs
dans lřutérus de la . Pas besoin de faire menstruelles.
femme en passant par quoi que ce soit au . Intervention clinique
le vagin. Le DIU moment des rapports nécessaire pour la pose ou le
empêche la rencontre sexuels. retrait.
de lřovule et du . Peut être posé . Une pelvipéritonite est plus
spermatozoïde. aussitôt après probable après une infection
Efficacité : Très lřaccouchement. par IST si la femme porte un
efficace. * Pas de DIU.
protection contre les
IST.
8- Méthodes de connaissance de la fécondité (y compris continence
périodique)
Une femme apprend à .Pas dřeffet . Il faut 2 ou 3 mois pour
reconnaître la période secondaire apprendre les méthodes plus
féconde de son cycle physique. efficaces. Pour la méthode du
menstruel. Pour empêcher la . Coût très faible calendrier, il faut 6 mois
grossesse, un couple évite les ou nul. pour mesurer la longueur du
rapports vaginaux durant la . La plupart des cycle menstruel.
période féconde où emploie couples peuvent . Une abstinence prolongée
alors une méthode les employer sřils peut provoquer des tensions.
mécanique ou le retrait. sřengagent à les . Certaines méthodes
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com119
Efficacité : Efficace si suivre. peuvent être moins fiables ou
employée correctement. .Acceptables par plus difficiles à suivre si une
Seulement peu efficace telle certains groupes femme est malade, à une
quřon la pratique religieux qui infection vaginale, où allaite
ordinairement. Pas de rejettent les autres son enfant.
protection contre les IST. méthodes.
9- Méthodes vaginales (spermicides, diaphragme, cape)
La femme place dans son .Méthodes dont les . Peuvent provoquer
vagin, avant les rapports femmes ont la maîtrise une irritation. Peuvent
sexuels, un spermicide, ou pour sřen servir quand rendre plus fréquentes
un diaphragme ou une cape elles en ont besoin. les infections des voies
recouverte de spermicide. Les . Peuvent aider à urinaires.
spermicides tuent les empêcher certaines IST . La femme doit mettre
spermatozoïdes de pénétrer et les pathologies dont la méthode dans son
ou les empêchent de bouger. elles sont la cause. vagin avant chaque
Les diaphragmes et les capes Offrent peut être une rapport sexuel.
empêchent les certaine protection contre
spermatozoïdes de pénétrer le VIH/ SIDA, mais cela
dans lřutérus. nřa pas été prouvé.
Efficacité : Efficaces si . Pas besoin de voir un
employés correctement et agent de santé avant
chaque fois. Seulement peu dřemployer des
efficaces tels quřon sřen sert spermicides.
ordinairement. * Aident à
empêcher les IST.

5.10. LUTTE CONTRE LES IST ET LE VIH/SIDA

5.10.1. LES IST (infections sexuellement transmissibles)

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) anciennement


maladies vénériennes et actuellement Infections Sexuellement
Transmissibles(IST) constituent un sérieux problème de santé.
Classiquement les principales IST sont : la gonococcie ou
blennorragie, la syphilis, le chancre mou, la maladie de Nicolas Favre ou
lymphogranulome vénérien, le phtiriase, la trichomonas urétrale et
vaginale.
La prévention est axée sur la discipline sexuelle, la sensibilisation, le
dépistage précoce chez les porteurs et surtout les prostitués, les examens
prénuptiaux (avant mariage). Retenez que ces infections sont parmi les
causes de stérilité conjugale.

5.10.2. LE VIH / SIDA

La lutte contre lřinfection par le Virus de lřImmunodéficience


Humaine (VIH) et le Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise(SIDA) doit
être axée sur les moyens de transmission du virus, bien qu'on la résumé
par ABC (Abstinence, Bannir l'infidélité ou Bonne fidélité et Condom) :
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com120

10 Transmission sexuelle : au cours des rapports homosexuels ou


hétérosexuels non protégés avec une personne séropositive ou malade du
SIDA ( 70% de cas) .
La prévention consiste à :
 Mariage avec une personne saine (séronégative)
 La fidélité pour les mariés ou donc bannir lřinfidélité (Exode
20 :4)
 Lřabstinence pour les célibataires (Exode 20 :4)
 Lřusage de préservatif pour le couple dont lřun des
partenaires est déjà séropositif. Pour les célibataires, la
philosophie adventiste soutienne que la conduite vaut mieux
que le condom.
2 Transmission sanguine : transfusions, instruments tranchants
0

souillés (chirurgie, accouchement, blessure ou piqûre, tondeuses, lames de


rasoir,…).
Prévention :
 Assurer la sécurité transfusionnelle
 Stérilisation et désinfection correctes du matériel
 Supprimer des injections non nécessaires
 Précautions dans la manipulation des instruments souillés,
du sang et autres liquides biologiques pour le personnel
saignant.
3 Transmission materno-fœtale et infantile : pendant la vie intra-
0

utérine, lors de lřaccouchement ou pendant lřallaitement.


Selon lřONUSIDA, la transmission de la mère à lřenfant est de loin la
source la plus importante dřinfection à VIH chez lřenfant de moins de 15
ans, du moins dans les pays où les produits sanguins bénéficient dřun
dépistage systématique et où lřon dispose largement des seringues et
dřaiguilles stériles. Près de 3 millions dřenfants sont déjà emportés et un
million dřenfants vivent infectés par le VIH ( ONUSIDA, 1999 )

Stratégies de prévention de la transmission à l’enfant:

Jusque là, beaucoup des pays ne disposent que de deux stratégies


principales pour limiter le nombre dřenfants infectés par leurs mères :
- La prévention primaire : essayer de prévenir lřinfection chez les femmes
en âge de procréer ;
- La disponibilité de services de planification familiale voire lřinterruption de
grossesse dans les pays où cette dernière est légale, ce qui pose aussi un
sérieux problème éthique pour les chrétiens. Selon nous, la femme
séropositive ne devrait plus concevoir, ce qui est aussi lui priver de son
droit le plus légitime.
La troisième option est celle de mettre en place une stratégie de
traitement par les antirétroviraux et dřallaitement artificiel (selon le
protocole), mais un processus très complexe et coûteux. Cette intervention
implique un dépistage volontaire pour que la mère connaisse dřavance sa
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com121

séropositivité et un service de conseil ( VCT= Voluntary Counseling and


Testing ou CDV = centre de dépistage volontaire).
Enfin, il faut une attitude positive, de compassion, en évitant la
stigmatisation et la discrimination à l’endroit de ceux qui sont déjà victimes
du VIH/SIDA, à lřexemple du Christ qui avait compassion des lépreux que
personne ne pouvait toucher (Mathieu 8 : 1-4 ; Exode 34 :6). Evitons le
Syndrome de Manque de Compassion Acquis ( SMCA) de la même manière
que nous évitons le SIDA.

5.11. UN MOT SUR LA SEXUALITE RESPONSABLE

1°- Définition et contexte:


Selon LAROUSSE, la sexualité est lřensemble des caractères spéciaux,
externes ou internes, que présentent les individus, et qui sont déterminés
par leur sexe.
Pour le Dictionnaire médical, la sexualité cřest lřensemble des
phénomènes de la vie des êtres humains liés à leur sexe : elle concerne non
seulement les phénomènes de la reproduction (génitalité ), mais aussi
toutes les formes de plaisir sexuel, lřamour en général et tout le
comportement humain, de la naissance à la mort.
Cřest ainsi que pour Freud ( psychiatre Autrichien), la sexualité est exercée
déjà des la naissance, mais par phase : la phase buccale (plaisir pendant la
succion du mamelon ) et la phase anale ( plaisir ressenti pendant la
défécation ). Cřest finalement après quřarrive la phase purement
sexuelle ou phase phallique lorsque lřenfant commence à manipuler son
organe génital.
La sexualité est donc une fonction normale qui, contrairement à
dřautres, nřa pas dřinconvénient sur la santé du corps lorsquřelle nřest pas
pratiqué. Et lorsquřelle se pratique dans lřharmonie du respect des règles
physiologiques, éthiques et morales, la sexualité devient une source de joie
et de satisfaction.
Nul ne peut contredire le principe divin selon lequel la pratique de la
sexualité est réservée uniquement à la vie conjugale et là encore, on est
appelé à une pratique modérée. Déjà Anarcharis ( philosophe du 5è siècle
av.J.C.) a écrit : « IL faut savoir dominer la langue, le sexe et le cœur ».
Or, il est curieux de voir que la sexualité dans sa phase des
relations sexuelles est pratiquée déjà précocement et anarchiquement, à
nos jours quřil sřagisse des relations sexuelles hors mariage ou des
mariages des adolescents. Les conséquences sont néfastes.

2°- L’adolescence
Appelée « teen-agers » par les anglo-saxons, lřadolescence est la
période de la vie qui fait suite à la puberté et se termine à lřâge adulte. Elle
se situe environ entre 12 et 18 ans chez les filles, 14 et 20 ans chez les
garçons. Cřest une étape de transition où se manifestent tous les doutes,
les hésitations et les incertitudes de lřêtre humain.
Beaucoup dřerreurs de la vie sexuelle se commettent pendant cette
période. Pourtant les actes commis ici ne sont pas excusables car Jésus,
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com122

notre modèle dřadolescent est passé par là et il a vaincu. Cřest lorsquřil


avait 12 ans quřil se retrouvait déjà au temple entrain de discuter avec les
chefs religieux de son époque !
Avec la maturité sexuelle chez la fille qui se manifeste par les règles,
les seins qui poussent, les poils aux aisselles et au bas-ventre, la grossesse
est déjà possible. Pour le garçon, avec la voix qui devient grave, les poils
aux aisselles, au bas-ventre et menton, des « pollutions » nocturnes, cřest la
manifestation de la maturité sexuelle, il peut rendre la fille mature
enceinte.

3°- Facteurs de la sexualité précoce

La littérature retient, entre autres facteurs de sexualité précoce, la


curiosité, les changements physiologiques, la recherche de lřaffection, la
démonstration de la maturité la réponse aux attentes du groupe, couplés
avec le contexte socio-culturel et les médias dřune part ( comme stimulant)
ainsi que la famille et lřéglise ( comme frein ) de lřautre part.
Lřexamen de plus de 150 études réalisées sur des adolescentes par
Miller et Moore ont présenté le profil de lřadolescent qui a des relations
sexuelles à un âge précoce :
- Est généralement le fils ou la fille dřune mère célibataire, de parents
divorcés ou originaire dřune famille déstructurée ;
- Est de bas rendement scolaire ;
- Est de bas niveau socio-économique ;
- A des frères et sœurs et des amis sexuellement actifs ;
- A des parents de niveau culturel bas ;
- Rejette la religion ;
- A tendance à consommer du tabac, de lřalcool et dřautres drogues ;
- Communique difficilement.

3°- Comprendre la sexualité responsable

1)- Que faut-il faire avec la pression de l’âge ?


Demander conseil comment se comporter aux adultes : parents,
grands frères, grandes sœurs, responsables religieux, responsables
sanitaires,… pourvu quřils soient pieux ; comme vous le faites pour
dřautres problèmes courants. Mais surtout, apprendre à prier votre Dieu
pour ce problème précis.
2)- Faut-il ne plus vivre ensemble pour éviter le danger ?
Non. IL est naturel dřun garçon et une fille se sentent attirés lřun par
lřautre. Cřest un sentiment tout à fait normal et chacun lřéprouve en
grandissant. Mais il faut entretenir des relations responsables.
3)- Les relations responsables, qu’est-ce ?
ce sont celles ou le garçon et la fille se respectent mutuellement :
- partagent lřamour sincère et dénoué de tout égoïsme ;
- prennent du temps pour mieux se connaître et mettent leurs familles
respectives au courant de leur relation ;
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com123

- se maîtrisent et évitent dřavoir des rapports sexuels parce quřils


comprennent que ceux-ci auront de sens et seront plus agréables
plus tard dans la vie.
A ce stade, la fille sait quand faut-il dire « non » et le garçon sait quand
sřarrêter, car tous deux sont conscients des problèmes et des risques que
peuvent entraîner les rapports sexuels hors mariage.
4)- Que faire alors qu’on s’aime ?
Les conversations amicales, lřéchange des cadeaux, se promener ensemble,
causer au salon des parents et non dans les coins, étudier la bible et prier
ensemble, invitation à un anniversaire ou à un repas,… voilà des pistes de
démonstration dřamour sans ennuis des rapports sexuels. Les tire-langues
et autres gestes réservés à la vie conjugale sont prohibés.
5)- Pourquoi les garçons et les filles devraient-ils éviter d’avoir des
rapports sexuels ?
- les grossesses et divers autres problèmes ;
- contracter les maladies sexuellement transmissibles, telles que la
gonococcie, le VIH/SIDA et dřautres ;
- les rapports sexuels précoces peuvent plus tard dans la vie, causer le
cancer de lřouverture de lřutérus ( col utérin) chez les filles ;
- pardessus tout cela, cřest un péché contre la volonté de Dieu : « tu
ne commettra point d’adultère ».
6)- Qui est le plus perdant dans cette aventure ?
Cřest claire que la partie la plus touchée reste la fille. Dřabord lřont
retiendra quřun seul rapport sexuel peut suffire pour que la jeune fille
devienne enceinte. Les risques, une fois elle lřest, entre autres, sont :
- des difficultés pendant lřaccouchement, car son corps nřest encore
complètement développé ;
- la mort ( plus la fille est jeune, plus elle court le risque de mourir
pendant lřaccouchement) ;
- lřavortement et toutes ses complications , alors que la volonté de Dieu
cřest « tu ne tueras point »
- pour lřenfant qui naîtra, risque de prématurité, de petit poids à la
naissance, de malformation, de mourir dans le ventre de sa mère,…
7)- Problèmes sociaux
- Le garçon ou lřhomme impliqué peut nier la grossesse ;
- La jeune fille peut être rejetée par sa famille ;
- La grossesse peut mettre fin à ses études et à ses ambitions de la vie ;
- Ses chances dřavoir un bon emploi ou un bon mari sont réduites ;
- Dans certaines communautés, la fille connaîtra la honte dřêtre fille-
mère,…

5.12. QUELQUES TROUBLES DES DEVIATIONS SEXUELLES


FREQUENTES

10 La masturbation ou onanisme : ensemble des manipulations des


organes génitaux (masculins ou féminins ) conduisant à lřexcitation et à
lřorganisme.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com124

20 Le narcissisme : incapacité dřatteindre le plaisir sexuel par


lřautre, souvent on fait appel à lřautosatisfaction sexuelle.
30 Homosexualité : pédérastie chez lřhomme et lesbianisme chez la
femme.
40 Hétérosexualité :
a) Le sadisme : qui ne vise que faire mal volontairement à son
partenaire
b) Le masochisme : subir soi-même des violences pour obtenir le plaisir
sexuel
c) Pédophilie : perversion sexuelle dans laquelle on est attiré vers les
petits enfants.
d) Gérontophilie : fait dřêtre attiré sexuellement par les vieillards
e) Nécrophilie : perversion sexuelle dans laquelle, habituellement,
lřorgasme est obtenu au contact physique dřun cadavre.
f) Prostitution : fait de livrer son corps aux plaisirs sexuels dřautrui
pour lřargent. Elle peut être occasionnelle comme elle peut être de
métier
( professionnel de sexe ).
50 Parasexualité(Hors du sexe)
a) L’exhibitionnisme : exposition à nu des zones sexuelles. Danger avec
les pantalons qui dessinent le corps féminin , les habits transparents,
les jupes largement fendues, minijupes, culottes, collants,…
b) Le fétichisme : satisfaction sexuelle à partir de lřobjet appartenant au
partenaire. Exemple :mouchoir, pagne, bague,…
c) Le voyeurisme :qui se satisfait en contemplant les activités sexuelles
des autres. Danger avec les images pornographiques à la T.V. et dans
les livres et journaux,…
d) Le bestialisme : accouplement avec une bête.

5.13. LA CONSULTATION PRENUPTIALE

Ce service sřadresse spécifiquement aux futurs conjoints qui sont


invités à suivre une formation de médecine préventive et à subir des
examens médicaux avant le mariage. Dans certains pays, un certificat
dřexamen prénuptial est obligatoire avant le mariage.
Les objectifs de ces examens sont :
- Dépistage des anomalies héréditaires mais aussi le groupe sanguin et
les facteurs Rhésus.
- Détermination de la fertilité des futurs conjoints
- Dépistage des maladies infectieuses ex : IST/SIDA
- Traitement des maladies dépistées avant le mariage
- Education pour la Santé familiale au couple
- Sensibilisation du couple pour veiller à la bonne santé de la famille
- Test de grossesse, pour inviter des conflits de paternité dans le
foyer,…
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com125

Chapitre 6

PRINCIPES GENERAUX DE LUTTE CONTRE LES STRESS

« Un cœur joyeux est un bon remède » (La Bible )

6.1 DEFINITIONS

Le concept « stress » ( en anglais, force, effort intense, pression ) a été


employé par HANS SELYE ( 1936) pour exprimer « l’état réactionnel d’un
organisme soumis à l’action d’un excitant quelconque ».
Ceux qui parlaient anglais ont employé le terme « Stress » sans oublier le
mot dřorigine « Distress » . Le premier fait référence à lřaffection, à la
« tension » ou la « pression » ( parfois dans le sens négatif, parfois positif)
et le deuxième, de souffrance ou dřangoisse( toujours dans un sens négatif).
En français, le concept stress a perdu son sens positif.
Le stress c’est la réponse d’adaptation du corps à des demandes
appelées facteurs de modifications manifestes provoquées par cette
adaptation.
Le stress est un processus physiologique normal de stimulation et de
réponse indispensable à la vie et au fonctionnement de notre cerveau et de
nos différentes organes.
Ainsi, Hans Selye ajoute que « ce qui est important, ce n’est pas ce
qui nous arrive, mais c’est la manière dont on le prend ».
Actuellement, on préfère déjà utiliser selon le cas, des termes français
plus précis qui rendent de stress : agression, stimulation, atteinte, choc,
contrainte, pression, tension, émotion, déséquilibre, dépression,
indisposition, malaise, etc.
Résumons ce que le stress est et ce quřil nřest pas.
Le stress c’est : Le stress n’est pas :
 La réaction de lřorganisme  forcement nocif, puisque souvent
face à toute demande il aide à atteindre les objectifs
 Un état de forte tension souhaités
physiologique ou  lřanxiété
psychologique  la peur
 la préparation pour lřattaque  la cause directe des maladies,
ou la fuite même sřil contribue
 le début dřune série des fréquemment à leur
maladies développement

6.2. PHASES DU STRESS

Par extension, le stress est assimilé au « syndrome d’adaptation » ou


« syndrome de Selye » càd lřensemble des réactions, biologiques et
psychologiques dřun organisme face à une agression, une situation
dangereuse.
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com126

Ce syndrome comprend 3 phases successives :


1. La phase de réaction d’alarme aux cours de laquelle lřorganisme,
surpris par lřagression présente un syndrome de choc, puis les
premières réactions de défense (contre- choc).
2. La phase de résistance, où lřorganisme sřadapte et accroît ses
défenses contre lřagression ( compensation).
3. La phase d’épuisement où lřorganisme se décompense, et qui
évolue vers la mort.

6.3 COMPOSANTES DE BASE DU STREES

Elles sont constituées de :


-facteurs stressants ou stresseurs et
- des réponses au stress.

1o Les facteurs stressants ou stresseurs

Ces facteurs agressifs ou agents stressants proviennent de 4


domaines inhérents à la vie de tout être humain :
 Le physique
 Le mental
 Le social
 Le spirituel
Il peut sřagir dřun excitant animé(bactérie) , physique ( le froid ),
chimique ( poison), un trouble ou lésion organique ( hémorragie ), nerveux (
effort, émotion désagréable ou agréable).
Les causes du stress peuvent avoir finalement deux sources :
 Les circonstances extérieures : lřenvironnement, le travail, la
famille, les études,..
 La personne elle-même ( source interne), càd par sa manière de
résoudre les problèmes, par sa personnalité, son tempérament ou sa
discipline personnelle.
a) Les agressions extérieures : les expériences traumatisantes , les
événements stressants, les désagréments quotidiens,
l’environnement physique et social
- les expériences traumatisantes : catastrophes naturelles (
tremblements de terre, ouragans, inondations, éruption
volcanique…) ou des catastrophes humaines ( guerres,
accidents, agressions physiques, violes,…)
- les événements stressants : il nřy a pas que des éléments
négatifs qui entraînent un stress intense, mais aussi les
changements positifs, comme une promotion au travail avec
une majoration de salaire apportent également une bonne dose
de stress.
Thomas H. Holmes et Richard H. Rahe ont établi une liste de
situations appelée « Echelle de réajustement social » où les événements
stressants sont classés dřaprès la quantité de stress quřils provoquent, de
la plus forte ( la mort du conjoint ) à la moins forte ( une infraction légale
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com127

mineure ). Les chercheurs ont pu définir 43 expériences stressantes à


partir dřun échantillon de 394 hommes et femmes.

ECHELLE DE REAJUSTEMENT SOCIAL


Echelle Evénement Valeur
d’intensité moyenne
1 Mort dřun conjoint 100
2 Divorce 73
3 Séparation matrimoniale 65
4 Emprisonnement 63
5 Mort dřun membre de la famille proche 63
6 Accident ou maladie grave 53
7 Mariage 50
8 Perte dřemploi 47
9 Réconciliation conjugale 45
10 Retraite 45
11 Maladie dans la famille 44
12 Grossesse 40
13 Problèmes sexuels 39
14 Un nouveau membre dans la famille 39
15 Réajustement professionnel 39
16 Changement de niveau économique 38
17 Mort dřun(e) ami(e) intime 37
18 Changement dřactivité de travail 36
19 Disputes avec le conjoint 35
20 Dette dřhypothèque contractée 31
21 Paiement de prêt non honoré 30
22 Changement de fonction de travail 29
23 Départ dřun fils ou dřune fille 29
24 Problèmes avec les beaux-parents 29
25 Réussite personnelle importante 28
26 Début/arrêt de travail du conjoint 26
27 Début/fin du cycle scolaire 26
28 Changement des conditions de vie 25
29 Réajustement des habitudes personnelles 24
30 Dispute avec le chef 23
31 Changement dřhoraire 20
32 Changement de domicile 20
33 Changement de collège 20
34 Changement dřactivité récréative 19
35 Changement dřactivité ecclésiastique 19
36 Changement dřactivité sociale 18
37 Obtention dřun petit prêt 17
38 Changement des heures de sommeil 16
39 Changement dans les réunions familiales 15
40 Changement dans les habitudes alimentaires 15
41 Vacances 13
42 Noël 12
43 Infraction légale mineure 11

-
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com128

- les désagréments quotidiens : des exemples de petits


désagréments de la vie quotidienne peuvent mettre des tensions
et des épines sur notre chemin. Nous pouvons citer : le repas
qui nř est pas prêt en temps, le bus qui démarre lorsquřon arrive
en courant, lřinterruption du travail quřon voulait terminer, la
panne de la voiture le jour de la sortie avec la famille,…
- L’environnement physique et social : air pur, eau
limpide, belle végétation, le bruit, lř espace vital ( un minimum
de 16m2 par personne selon lřOMS) , lřespace personnel ( en
Europe on parle à lřinconnu à une distance de 60 à 90 cm, le
violer est un facteur de stress).

b) Les sources internes : les choix conflictuels, certaines


circonstances diverses,…

 Les choix conflictuels : cřest par exemple lorsquřon se retrouve face


à deux situations négatives, deux situations positives avec une seule
option, une situation ambivalente, causes ayant chacune une
composante positive et négative ( exemple : le choix entre le mariage
et les études).
 Certaines circonstances comme la hâte, lřincertitude, la
compétitivité et la surconsommation, la culpabilité,…
Ces mêmes facteurs stressants peuvent être présentés autrement, en les
regroupant en facteurs : psycho-émotionnels, physiques, biologiques et
motrices.
*-Facteurs psycho-émotionnels : frustration, contraintes, déception,
jalousie, timidité, impression de lřéchec, émotions intenses bonnes ou
mauvaises, sources matérielles et professionnelles, problèmes effectifs et
conjugaux, divorce,…
*- Facteurs physiques : la faim et la maladie premièrement, le surmenage
physique, la fatigue, le froid, les grandes chaleurs, les chaleurs climatiques
répétées, la pollution, le bruit, le travail de nuit.
*-Facteurs biologiques : ce sont les facteurs alimentaires, la sous-
alimentation et la suralimentation, la malnutrition et le déséquilibre
alimentaire, alimentation pauvre en minéraux et en vitamines.
*-Facteurs motrices : le sédentarisme.

2o Les réponses au stress

Ce sont les réactions de lřindividu aux agents stressants.


a) Réponses physiologiques
Tous les signaux dřalarme qui arrivent au cerveau sont envoyés
vers lřhypothalamus ( petite glande situé au centre de la masse
cérébrale) . Puis lřhypothalamus transmet ces messages à tout
lřorganisme par le système nerveux et par le système circulatoire
(la sécrétion dřhormones diverses).
b) Réponses psychologiques
- Perte du potentiel intellectuel,
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com129

- Irritabilité,
- Insomnie,
- Anxiété,
- Inhibition du désir sexuel
- Dépression.
c) La santé et le stress
- Le stress est un facteur de risque des maladies
cardio-vasculaires ( vasoconstriction des vaisseaux liée au
stress )
- Des maux de tête type migraine à cause de la
vasoconstriction des vaisseaux irriguant le cerveau
- Tout lřappareil digestif est affecté si des maladies comme
lřulcère gastro-duodénal , la colite ulcéreuse, le colon
irritable sont liées au stress , le traitement médical à lui
seul nřaura pas de succès sans contrôle du stress.
- Dépression du système immunitaire
- Maladies psychosomatiques diverses.
- Stress et cancer

6.4. Quelques exemples de stress

10 Le stress de la sous stimulation ou du travail à la chaîne quand on pose


le même geste dans la journée. Ici le cerveau travaille moins pourtant les
vieux chercheurs existent ? Donc éviter la monotonie.
20 Le stress du travailleur de nuit car li entraîne une perturbation du
sommeil.
30 Le stress du veuf : les études ont montré que la mortalité est de 40%
plus importante que le taux normal dans les 6 à 12 premiers mois de décès
du conjoint. La solitude brusque, les tracasseries, le déménagement,…sont
en cause.
40 Le stress de frustration comme dans la déception du résultat obtenu par
rapport à celui attendu.
50 Le stress de décision
60 Le stress du dirigeant
70 Le stress du cadre
80 Le stress du pilote, du chauffeur de taxi, du retraité, du chômeur,…

6.5. PREVENTION ET LUTTE CONTRE LES STRESS (à titre indicatif )

6.5.1. L’alimentation
*- Manger plus des céréales et du pain complet pour les vitamines du
groupe B et le magnésium, une substance protectrice contre les stress, les
pommes de terre, les légumes et les fruits secs pour la vitamine C.
*- Diminuer ou supprimer les sucres raffinés, les viandes, du sel, pas de
tabac, pas dřalcool, pas de café, pas de thé mais plutôt de lřeau et des
infusions (tisanes ).
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com130

6.5.2. Le sport anti-stress


Tout en voulant lutter contre le stress par le sport, il ne faudrait pas
remplacer un stress psychologique par un stress physique. IL faut un sport
à rythme régulier comme le jogging, la natation, le vélo plutôt que le tennis
ou le football ou les efforts sont irréguliers voire violent tout en considérant
aussi leur aspect compétitif.
6.5.3. Conseils pratiques
*- Faire lřinventaire de vos facteurs stressants
*- Eviter le surmenage
*- Eviter la monotonie dřactivités
*- Louer Dieu
*- Admettre la critique
Bref, avoir lřétat dřesprit positif.
6.5.4.Le plan de 5 jours pour la maitrise du stress
Lřacronyme clé de ce plan ( Melgosa, 2001) cřest :
• Relaxation/respiration
• Exercice
• Pensee
• Outils
• Silence
• Eau/Alimentation
Jour 1
• Pensée centrale: Je suis maitre de ma conduite
• Lire et comprendre: quřest-ce que le stress
Jour 2
• Pensée centrale: Je suis maitre de mes pensées
• Lire et comprendre: Les causes du stress; quřest-ce qui me stresse?
Jour 3
• Pensée du jour: les réactions des autres dépendent de moi
• Lire et comprendre: Quel rapport y-a-t-il entre mon stress et les
autres?
Jour 4
• Pensée du jour: sans stress, je gagne en santé
• Lire et comprendre: La réponse au stress
Jour 5
• Pensée du jour: je veux regarder le futur avec espérance
• Lire et comprendre: le remède suprême = la foi et lřespérance

CONCLUSION GENERALE

Un cours de philosophie de la santé, voilà ce qui a été lřintitulé de


cette compilation, au lieu de parler de cours de santé tout cour, ce
domaine étant très vaste et donc difficile à étudier en deux crédits de
cours. Le concept philosophie, dans sa pluralité des définitions au fil du
temps, a été retenu au sens de « l’ensemble de considérations tendant à
ramener une branche de connaissances ou d’activité humaine à un
petit nombre de principes généraux .» , une définition de la philosophie
©Philo.santé 018-019; Prof Dr Thaddée KATEMBO K, kathaddee@gmail.com131

au 18e S, contexte dans lequel on pouvait parler de philosophie de


lřhistoire, du droit, des beaux-arts, des sciences , de la santé,…
La philosophie de la santé a été donc comprise comme un
ensemble de considérations tendant à ramener des connaissances
sur la santé qui est un état de complet bien-être tridimensionnel (
physique, mental et social ) à un petit nombre de principes
généraux pouvant outiller lřapprenant et lui permettre de contribuer à la
sauvegarde de sa santé et celle de son entourage dès maintenant et dans
lřavenir.
En étudiant cette compilation dřinformations jugées nécessaires en
matière de santé, il était essentiellement question de doter les auditeurs,
futurs professionnels du secteur non sanitaire, des principes généraux et
fondamentaux pour un meilleur état de santé. Après lřillustration des
concepts clés, nous avons décrit les attributs dřune bonne santé mais aussi
les facteurs de perturbation de celle-ci. IL fallait un aperçu sur la
physiologie de lřorganisme sain pour argumenter les principes dřhygiène et
mieux comprendre la survenue du déséquilibre physiopathologique.
La nutrition a été la fonction qui a été la plus développée car étant
celle qui fournit de lřénergie à toutes les autres. Lřêtre vivant étant aussi
celui qui se reproduit et considérant la mythologie qui entoure ce domaine
de la sexualité dans nos communautés, il était aussi nécessaire de brosser
quelques principes de la santé reproductive dont les principes de la
sexualité responsable avec le fléau du VIH/SIDA. Un aspect particulier a
été accordé aux facteurs stressants car ils constituent un grand problème
du siècle. Nous devrions aussi montrer que Dieu, le garant de la santé, a
disposé beaucoup de bienfaits dans la nature pour notre santé, signe et
preuve que la terre était jadis un paradis.
Voilà pourquoi il nous a fallu faire une étude rationnelle de ses
aspects de santé, que nous ne prétendons pas avoir épuisé. Modeste soit-
il, puisse ce cours de philosophie de la santé agir pour le changement du
comportement tant chez les auditeurs que chez ceux à qui ils partageront
ces communications. Si pareil résultat peut être obtenu dans la crainte de
Dieu à lřissue de ce cours, nous serons heureux dřavoir atteint nos
objectifs.

Vous aimerez peut-être aussi