02 Polycopié Biophysique - DIU

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L’ESSENTIEL DE BIOPHYSIQUE

ET DE TECHNOLOGIE
Document à l’intention des Etudiants du DIU d’Echographie en Gynécologie Obstétriquer,
préparé par le Dr Gilles Grangé (Port Royal)

Définition IMAGERIE B
C’est une coupe anatomique représentant les tissus et les limites des organes traversés par les
ultrasons. Elle est construite à partir des échos générés par des interfaces. Chaque écho est positionné
sur l’écran grâce à la mesure du temps entre l’émission et la réception. Sa luminosité (Brightness pour
B Mode) dépend de son énergie.

Définition Elément piézo-électrique.


C’est le cristal qui a la propriété de transformer un signal électrique en onde ultra-sonore et
inversement. Il sert donc d’émetteur et de récepteur. Aujourd’hui les nouveaux matériaux composites
permettent de faire évoluer cette technologie vers un signal ultrasonore et électrique de meilleur
qualité.

Définition Sonde multifréquence ou large bande.


Anciennement, un cristal ne pouvait émettre qu’à une fréquence donnée. Aujourd’hui, les cristaux
peuvent être stimuler avec des fréquences variables, on dit qu’ils sont large bande. Certains peuvent
gérer des fréquences différentes de façon simultanée. Pour les sondes abdominales elles varient de 3 à
10 MHz environ ; pour les sondes endocavitaires de 5 à 20 MHz environ.

Quels réglages de l’échographe modifient l’échelle visuelle des gris, c'est-à-dire l’intensité des
blancs et des noirs.
Contraste du moniteur
Gain (post traitement) et réglage TGC (Time Gain Compensation : la dizaine de petits
curseurs qui se déplacent parallèlement les uns aux autres et qui permettent de modifier le gain à
chaque étage de l’image)
Puissance acoustique, ou énergie d’émission
Contraste ou dynamique (compression de l’échelle)
Courbe gamma (rend compte de la courbe générale de l’intensité des points en fonction des
décibels reçus ; il n’est pas conseiller d’y toucher)
Reject ou filtre (il supprime les faibles échos, c'est-à-dire ceux ayant peu d’énergie)
Ces réglages doivent être adaptés à chaque patiente.

Quels réglages de l’échographe modifient la cadence image (CI) en imagerie B.


C’est le nombres d’images générées par l’échographe à la seconde. Unité : Hz .Ordre de grandeur :
autour de 25 [10 à 200] Hz
Profondeur : quand elle augmente, la CI diminue
Largeur de la fenêtre : quand elle augmente, la CI diminue
Zoom (à l’écriture) : quand il augmente, la CI augmente
Tirs croisés (compound) : quand il est mis en route, la CI diminue
La densité de ligne (ou Beam process) : quand elle augmente, la CI diminue
Les focales : plus elles sont nombreuses plus la CI diminue
Le doppler couleur : plus la fenêtre est grande plus la CI est faible
Le duplex ralenti la CI, le triplex encore plus.

Ne jouent pas sur la cadence image :


Le gain, le contraste, la courbe des gris, les filtres, l’énergie à l’émission, la fréquence des US,
l’harmonique, les effets image (AIP, SRI, ApliPure, …), le lissage temporel ou spatial.
Expliquer la formation d’un point sur une image : sa localisation et l’intensité du blanc. (on
n’évoquera pas les lissages ni les autres réglages possibles).
Un point sur l’écran représente un écho de l’ultrason émis (on parle d’onde incidente et d’onde
réfléchie). Il se forme quand il rencontre une interface entre deux éléments de structure différente. Son
énergie est proportionnelle à la différence d’impédance. Quand les deux structures sont très différentes
(par exemple muscle-os) l’énergie de l’onde réfléchie est forte ; quand la différence d’impédance est
petite, l’énergie de l’onde réfléchie est faible ; (l’unité de l’énergie acoustique est le décibel : dB).
L’énergie de l’onde réfléchie se traduit sur l’écran par l’intensité du blanc (Brightness). Le point est
positionné sur l’écran par la simple mesure du temps t entre l’émission et la réception. En effet, D=c.t ;
La distance d doit être parcourue 2 fois : aller (d) + retour(d) ; D = 2d ; c = la vitesse des ultrasons
dans le corps humain (1540 m/sec). La distance entre la sonde représentée par le haut de l’image et le
point étudié est la mesure d. Chaque ligne étant construite l’une après l’autre, l’image se forme grâce à
la succession de lignes.

Expliquer la différence entre le lissage temporel et le lissage spatial.


Le lissage temporel consiste à superposer des images successives pour rendre l’aspect plus riche en
informations et diminuer le bruit (c’est à dire les échos liés au hasard). On peut l’appeler aussi
rémanence. Le plus souvent, le chiffre indiqué donne le nombre d’images ajoutées. Plus elles sont
anciennes et plus elles deviennent transparentes.
Le lissage spatial consiste essentiellement à combler en profondeur le vide laissé entre deux lignes
d’analyse. En effet, les lignes de tir étant divergentes, puisque les sondes sont convexes, des points ou
pixels sont créés entre deux lignes. L’intensité du point est calculée en prenant en compte les points
environnants. C’est l’interpolation.

Expliquer les différences entre les résolutions spatiales et la résolution de contraste.


La résolution spatiale est la plus petite distance entre deux points que l’échographe est capable de
différencier. En dessous les deux points apparaitront comme un seul. La résolution axiale (dans le sens
des ultrasons, c'est-à-dire verticale) est meilleure (donc plus petite) que la résolution latérale
(perpendiculaire à la précédente, ou horizontale.).
La résolution de contraste est la plus petite différence de niveau de gris (ou de différence
d’impédance) que l’échographe est capable de traduire à l’écran.
Expliquer et illustrer les limites de la résolution axiale en faisant appel à vos connaissances sur
la longueur d’onde.
La résolution axiale est limitée par la longueur de l’onde λ. Celle-ci se calcule comme suit : λ = c/f.
Où c = 1540m/sec ; c’est la vitesse des ultrasons dans le corps humain, et f la fréquence de la sonde en
MHz.
Ainsi, λ = 1 540 000 (mm/sec) / 6 000 000 (Hz) pour une sonde de 6 MHz
C'est-à-dire λ = 1,5/6 (en mm) = 0,25 mm
Ainsi, la résolution axiale la meilleure pouvant être obtenue par un appareil d’échographie est de
l’ordre de 0,25mm pour une fréquence de 6 MHz.
De façon simple λ (mm) = 1,5/fr ; fr étant la fréquence de la sonde exprimée en MHz.
La mesure de la clarté nucale s’exprime au 10ème de millimètre, mais faire une différence aussi petite
entre deux mesures est donc un non sens biophysique. On comprend pourquoi sa variabilité inter-
observateur est de +/-0,6 mm au 95eme percentile.

Expliquer l’atténuation de la pixellisation par anticrénelage et son inconvénient sur les toutes
petites mesures.
Les informations brutes obtenues par l’échographe sont des pixels dont la taille est liée à la longueur
d’onde. La hauteur est plus fine que la largeur. Ainsi pour une sonde de 6MHz, le pixel le plus petit est
de l’ordre de 0.25x0.50 mm. A l’écran, l’image est bien plus fine, et la résolution semble meilleure. En
effet il existe une démultiplication des pixels avec un traitement spatial et temporel tel que l’image
reste vraisemblable et riche. Le traitement spatial de l’image comporte un anticrénelage pour éviter
l’effet visuel de marche d’escalier. Il consiste entre autres à rendre l’image légèrement flou, puis à
renforcer les contours. Ceci abouti à un léger épaississement des parois. Les petites mesures
d’anéchogénicité, comme la mesure de la clarté nucale, sont donc diminuées d’autant.
Sur la ligne A figurant une mesure de clarté nuquale, les flèches sont positionnées sur la marche
d’escalier entre le blanc et le noir. La limite est nette. Sur la ligne B qui a subit le traitement par
anticrénelage, la partie blanche apparaît plus large, l’image sera plus agréable, mais la mesure de la
clarté nuquale est diminuée.
Expliquer la résolution transversale
C’est la largeur du faisceau ultrasonore, dans l’axe perpendiculaire au plan de coupe. Il a un point
focal qui est invariable, car il dépend de la lentille situé entre le cristal et la membrane de la sonde. La
largeur du faisceau est de l’ordre de 3 à 6 mm en fonction de la profondeur. Il explique la
superposition d’images d’éléments proches sur des plans de coupe parallèles.
Ainsi, une tranche de saucisson vue à l’échographie correspondra à la superposition des deux faces de
la tranche coupée correspondante :

Expliquer le conflit entre la finesse générale de l’image (ou résolution de l’ensemble de l’image),
la cadence image et la pénétration.
Le nombre d’échos analysés par l’échographe est limité par unité de temps parce que le nombre de
calculs par seconde est restreint. Pour améliorer la qualité de l’image, il faut multiplier les
informations prises en comptes et donc augmenter le temps de calcul. Si le temps nécessaire pour
former l’image est important, la cadence image est faible. Mais si l’image est construite avec peu de
calculs, la cadence image sera élevée. Pour améliorer la résolution de l’ensemble de l’image on peut
augmenter le nombre de lignes, multiplier les focales, appliquer des fréquences différentes en fonction
de la profondeur et/ou demander des tirs croisés. Tous ces traitements augmentent le nombre
d’informations pour obtenir une image. Chacun prend du temps et réduit la cadence image. Nous
avons déjà vu le conflit entre la résolution et la pénétration par le phénomène d’atténuation. Il existe
donc bien un conflit entre la cadence image, la résolution optimale à chaque profondeur, et la
pénétration.
Un appareil de qualité supérieure présente une capacité de calculs élevée permettant de multiplier les
solutions sans entraver la cadence image.

Décrire les différents phénomènes intervenants dans l’atténuation.


L’atténuation associe la réflexion, la diffusion et l’absorption. La diffusion est constituée des ondes
réfléchies et transmises dans une direction oblique (diffraction); suivant la surface rencontrée celles-ci
auront des directions variables. Usuellement, la seule onde réfléchie analysée est celle qui revient au
cristal émetteur, les autres sont perdues. L’absorption est le phénomène de perte calorique : on peut
estimer l’index thermique (IT) et l’index mécanique (IM) par unité de volume ; ces 2 index
apparaissent sur l’écran .

Décrire la focalisation par décalage de phase


L’échographe construit chaque ligne en stimulant un groupe de cristaux (correspondant au nombre de
canaux); mais, pour un point donné, sa distance d’avec les cristaux n’est pas fixe. Pour que les ondes
émises arrivent en même temps à ce point, elles doivent partir de façon décalée. Il existe donc un
retardateur électronique. A la réception, les échos provenant de ce point sollicitent les cristaux à des
temps différents. Pour l’analyse, le retardateur électronique doit faire la manipulation inverse, pour
obtenir la synchronisation.

Expliquer le principe de l’imagerie Harmonique


Les échos renvoyés par les tissus ont comme caractéristique d’être de la même fréquence que l’onde
initiale. Mais les tissus génèrent aussi des ondes dont la fréquence est double, triple, quadruple, etc.
avec des énergies de plus en plus faibles. Ce sont les harmoniques. Ces ondes peuvent être analysées
pour peu que le cristal soit suffisamment large bande pour assurer une réception au double de
l’émission. La pénétration est recherchée avec l’onde incidente et la résolution avec l’onde réfléchie.
L’inconvénient majeur est la faible énergie des échos et donc le faible rapport signal/bruit ; c’est à dire
la capacité de différencier l’information par rapport au bruit de fond.

Sur la figure sont représenté 5 cycles de la fréquence 5MHz et 10 cycles de sa première harmonique,
c’est à dire 10MHz.

Expliquer le principe de l’imagerie « compound » ou tirs croisés


Il est obtenu par décalage de phase (phase array). La stimulation des cristaux se fait de proche en
proche pour obtenir une onde ultrasonore oblique. La réception se fait de même manière. L’image est
donc construite avec plusieurs tirs provenant de groupes de cristaux différents. Cette technologie
permet de mieux gérer les obstacles et permet d’améliorer la résolution, car l’image est riche
d’incidences différentes (3 par exemple). La cadence image est donc ralentie d’autant car les tirs ne
sont pas simultanés. Un autre inconvénient est l’effacement partiel des cônes d’ombres qui permettent
parfois de mieux renseigner un écho comme par exemple les calcifications.

Trois fréquences peuvent s’afficher sur l’écran : la fréquence de la sonde, la cadence image, la
PRF (fréquence de répétition des pulses). Expliquer pourquoi elles n’ont rien en commun.
La fréquence de la sonde est la fréquence des ultrasons émis, elle défini leur longueur d’onde ; une
fréquence élevée permet une meilleure résolution mais subit plus d’atténuation qu’une fréquence
basse. Nous travaillons avec des fréquences variant de 3 à 7 MHz pour les sondes abdominales et de 5
à 10MHz pour les sondes vaginales.
La cadence image est le nombre d’images construites par seconde par l’échographe. Elle est donc
l’inverse du temps nécessaire pour construire une image. Elle varie de 5 à 180 Hz. Elle est en moyenne
de 20 à 30 Hz, elle est plus élevée pour l’analyse du cœur fœtal.
Pour le Doppler, la PRF est la fréquence de répétition des pulses, c'est-à-dire les nombre d’ondes
ultrasonores successives émises et reçues par la sonde par seconde (sera vu plus bas). Cette analyse ne
concerne qu’un champ limité de l’imagerie B. Elle doit être réglée en fonction de la vitesse analysée.
Elle est élevée pour les vitesses rapides ; et basse pour les vitesses lentes. Elle varie de 500Hz à 10kHz
environ.

DOPPLER PULSE

Décrire l’effet Doppler


L’effet Doppler est la modification de la fréquence d’une onde enregistrée par le récepteur en raison
du déplacement relatif de l’émetteur par rapport au récepteur. L’exemple le plus simple et le plus
compréhensible est le changement de son des voitures qui passent devant nous et qu’on observe tous
quand nous sommes au bord de la route. Elles arrivent avec un bruit aigu et s’éloignent avec un son
plus grave, alors que le nombre de tours par minute du moteur n’a pas changé. L’émetteur, la voiture,
se déplace par rapport au récepteur, l’observateur, la fréquence entendue est modifiée par le
déplacement. L’onde sonore est comprimée quand elle se rapproche, le son est aigu, elle est dilatée
quand elle s’éloigne, elle est plus grave. Si le récepteur se déplace vers l’émetteur, la fréquence
augmente: le son est plus aiguë ; si le récepteur s’éloigne de l ’émetteur, la fréquence diminue: le son
est plus grave. Cela n’échappent pas aux enfants quand on les entend jouer aux petites voitures.

Fi = fréquence incidente ; Fr = fréquence réfléchie ; c = vitesse des ultrasons = 1540m/sec


Expliquer les ajustements physiques que l’appareil utilise pour modifier la profondeur de la
fenêtre Doppler et sa largeur.
Le Doppler utilisé en obstétrique est pulsé c'est-à-dire que les cristaux utilisés envoient avec un rythme
régulier des ondes ultrasonores. On parle de PRF ( pulse repetition frequency ) : c’est la cadence de
répétition de l’émission. Elle exprime le nombre de fois par seconde ou l’information est recherchée.
C’est donc une fréquence. Il y a donc un temps pour l’émission, puis un temps pour la réception. A la
réception, l’opérateur choisi le moment de l’écoute par rapport à l’émission. Plus le laps de temps
choisi est élevé entre l’émission et la réception, plus l’écho étudié sera profond. En effet, les premiers
échos qui reviennent à la sonde sont superficiels puis, petit à petit, ce sont les plus profonds qui sont
renvoyés. En choisissant le laps de temps entre l’émission et la réception, on choisit la profondeur
d’exploration. Le réglage effectué sur la machine est très simple puisqu’il est directement exprimé en
profondeur : l’opérateur positionne la fenêtre doppler là où il veut sur l’écran.
La largeur de la fenêtre correspond au « temps d’écoute » de la réception. L’opérateur choisi la durée
de réception des échos. Plus l’écoute sera longue et plus la largeur de la fenêtre d’analyse sera élevée.
Plus on prolonge le temps d’écoute et plus le nombre d’échos pris en compte est important. Le réglage
sur la machine est très simple puisque l’opérateur visualise directement la largeur de sa fenêtre.

Enumérer les critères de qualité du spectre Doppler, expliquer

Les conditions d’examen doivent être optimales : éviter les mouvements fœtaux qui bougent le cordon
et faire l’analyse en dehors des mouvements respiratoires ; ceux-ci donnent des variations de flux en
raison des pressions thoraciques fluctuantes : le retour veineux est donc gêné ou facilité, et donc le
débit varie.

L’angle de tir :
Sur l’écran, le vaisseau doit être verticalisé au maximum de façon à avoir cos θ =1. La façon la plus
simple est de mettre d’abord le doppler couleur pour bien se positionner.
largeur de fenêtre :
Une petite fenêtre améliore le rapport signal/bruit

Positionner la fenêtre de tir :


La zone de tir doit être le plus possible superficielle pour pouvoir augmenter la PRF si nécessaire et
diminuer le bruit de fond en limitant l’atténuation
La zone de tir doit être au centre du vaisseau pour limiter la mesure aux vitesses les plus rapides.

Eviter d’utiliser les filtres


Ils empêchent la visualisation des flux lents, c’est à dire parfois de la diastole, entraînant le diagnostic
de diastole nulle à tort. Quand ils sont activés une bande noire est visible de chaque côté de la ligne de
base

Analyse spectrale
Elle découle des données ci dessus ; Le spectre de forme de triangulaire asymétrique a une base noire
et un sommet blanc avec un dégradé de l’un à l’autre. C’est le spectre des vitesses en fonction du
temps : sur l’abscisse, le temps ; et en ordonnée, les vitesses enregistrées par le capteur. Elle présente à
chaque instant en niveau de gris, l’importance des vitesses de l’écoulement. A un moment précis, plus
il y a de cellules avec une vitesse donnée et plus le point du spectre correspondant sera vif (ou pâle).
Ainsi, sur chaque ligne verticale, apparaît la répartition des vitesses dans le vaisseau à un instant donné
avec, pour chaque point, une brillance qui augmente avec la densité de globules à l'origine de cette
valeur de vitesse. En systole, aucune cellule sanguine n’a de vitesse faible ou nulle, la base est noire.
Le sommet du triangle est blanc car les cellules sont nombreuses avec ces vitesses. Ce spectre
représente donc les variations temporelles de l’ensemble des vitesses présentes à l'intérieur du volume
d'échantillonnage considéré.

L’aliasing ou repliement de spectre : le décrire et énumérer les ajustements possibles pour le


résoudre.

Le phénomène d’aliasing est un phénomène qui apparaît lorsque la vitesse maximale analysable est
dépassée. Il y a alors un codage inversé de vitesses élevées à partir d'un certain seuil. Rappelons que la
vitesse calculée est proportionnelle à la fréquence doppler mesurée. La limite possible de mesure est :
Fr-Fi > PRF/2.
Pour comprendre, regardez la ligne A, la roue avec son rayon visible passe de la position 1 à 2 puis 3.
L’œil voit la roue tourner dans le sens anti-horaire (ligne B). Mais il est possible que la roue ai tourné
vite dans le sens horaire (ligne C), sans faire complètement le tour. L’œil est trompé. Pour le savoir, il
faut augmenter la fréquence d’examen de cette roue (en Doppler, c’est la PRF).
Ce phénomène de roue tournant dans le mauvais sens s’observe la nuit sur les voitures avec l’éclairage
public qui est constitué de 50 flashs à la seconde.
En Doppler, des vitesses positives se retrouvent codées sous la ligne de base en vitesses négatives.
Pour des vitesses élevées il faut des PRF élevées.

Sur les 2 figures suivantes, la PRF est représentée par les flèches sous les courbes. La fréquence la
plus élevée correspond à la vitesse la plus rapide (rose et orange). Si la PRF est trop petite, le logiciel
construit une courbe correspondant à une vitesse plus faible, négative (verte et noire).

Sur cette figure : sin(2π (5/8) F) et sin(2π (-3/8) F) se croisent à intervalles réguliers. La vitesse à 5/8
est converti en –3/8.
Sur cette figure : sin(2π (7/8) F) et sin(2π (-1/8) F) se croisent à intervalles réguliers. La vitesse à 7/8
est convertie en –1/8.

Conseils pour corriger l’aliasing :


Changer la ligne de base ( l’appareil modifie automatiquement la PRF)
Rapprocher la sonde du vaisseau (cela permet d’augmenter la PRF)
Augmenter la PRF (la plupart des appareils proposent de modifier l’échelle de vitesse)
Diminuer la fréquence de la sonde (Fi)
Augmenter l'angle téta (permet de diminuer la vitesse mesurée)
Utiliser le Doppler continu (pas de limite de PRF !)

Qu’est-ce que le doppler couleur ?

C’est une cartographie couleur des vitesses moyennes enregistrées par effet Doppler avec autant de
petite fenêtres que de points de couleur sur l’image brute. Il permet de connaître la direction des flux et
donne une idée des vitesses. Quand le flux va vers la sonde, la couleur est rouge-orange ; quand le flux
s’éloigne de la sonde, la couleur est bleue. L’intensité de la couleur est proportionnelle à la vitesse.
Il est sujet à l’aliasing : si la PRF est insuffisante, la couleur change. Ceci est visible surtout au milieu
des vaisseaux où la vitesse est maximale.
Il est classiquement déconseillé de l’utiliser en début de grossesse, car l’énergie délivrée est
importante.

Qu’est-ce que le mode Doppler puissance ou énergie ?

C’est une cartographie couleur de la puissance réfléchie ultrasonore, globale, des globules rouges en
mouvement. Il est donc dépendant de l’hématocrite et des agrégats.
Le codage de signal ne se fait pas par analyse spécifique des différentes fréquences qui composent le
signal doppler mais en intégrant la totalité de l’amplitude du signal. Le signal résultant a donc une
intensité plus élevée que le signal doppler couleur. Toute notion de sens du flux et de vitesse est
perdue.

le doppler puissance offre plusieurs avantages sur le doppler couleur,:


résolution spatiale élevée, avec meilleur rapport signal/bruit
absence d’aliasing ;
faible dépendance vis-à-vis de l’angle incident ;
sensibilité élevée aux flux lents et aux petits vaisseaux;
meilleure visualisation des flux le long des parois des vaisseaux

Ce mode doppler est utilisé pour l’étude de la vascularisation des parenchymes et des tumeurs.

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