02 Polycopié Biophysique - DIU
02 Polycopié Biophysique - DIU
02 Polycopié Biophysique - DIU
ET DE TECHNOLOGIE
Document à l’intention des Etudiants du DIU d’Echographie en Gynécologie Obstétriquer,
préparé par le Dr Gilles Grangé (Port Royal)
Définition IMAGERIE B
C’est une coupe anatomique représentant les tissus et les limites des organes traversés par les
ultrasons. Elle est construite à partir des échos générés par des interfaces. Chaque écho est positionné
sur l’écran grâce à la mesure du temps entre l’émission et la réception. Sa luminosité (Brightness pour
B Mode) dépend de son énergie.
Quels réglages de l’échographe modifient l’échelle visuelle des gris, c'est-à-dire l’intensité des
blancs et des noirs.
Contraste du moniteur
Gain (post traitement) et réglage TGC (Time Gain Compensation : la dizaine de petits
curseurs qui se déplacent parallèlement les uns aux autres et qui permettent de modifier le gain à
chaque étage de l’image)
Puissance acoustique, ou énergie d’émission
Contraste ou dynamique (compression de l’échelle)
Courbe gamma (rend compte de la courbe générale de l’intensité des points en fonction des
décibels reçus ; il n’est pas conseiller d’y toucher)
Reject ou filtre (il supprime les faibles échos, c'est-à-dire ceux ayant peu d’énergie)
Ces réglages doivent être adaptés à chaque patiente.
Expliquer l’atténuation de la pixellisation par anticrénelage et son inconvénient sur les toutes
petites mesures.
Les informations brutes obtenues par l’échographe sont des pixels dont la taille est liée à la longueur
d’onde. La hauteur est plus fine que la largeur. Ainsi pour une sonde de 6MHz, le pixel le plus petit est
de l’ordre de 0.25x0.50 mm. A l’écran, l’image est bien plus fine, et la résolution semble meilleure. En
effet il existe une démultiplication des pixels avec un traitement spatial et temporel tel que l’image
reste vraisemblable et riche. Le traitement spatial de l’image comporte un anticrénelage pour éviter
l’effet visuel de marche d’escalier. Il consiste entre autres à rendre l’image légèrement flou, puis à
renforcer les contours. Ceci abouti à un léger épaississement des parois. Les petites mesures
d’anéchogénicité, comme la mesure de la clarté nucale, sont donc diminuées d’autant.
Sur la ligne A figurant une mesure de clarté nuquale, les flèches sont positionnées sur la marche
d’escalier entre le blanc et le noir. La limite est nette. Sur la ligne B qui a subit le traitement par
anticrénelage, la partie blanche apparaît plus large, l’image sera plus agréable, mais la mesure de la
clarté nuquale est diminuée.
Expliquer la résolution transversale
C’est la largeur du faisceau ultrasonore, dans l’axe perpendiculaire au plan de coupe. Il a un point
focal qui est invariable, car il dépend de la lentille situé entre le cristal et la membrane de la sonde. La
largeur du faisceau est de l’ordre de 3 à 6 mm en fonction de la profondeur. Il explique la
superposition d’images d’éléments proches sur des plans de coupe parallèles.
Ainsi, une tranche de saucisson vue à l’échographie correspondra à la superposition des deux faces de
la tranche coupée correspondante :
Expliquer le conflit entre la finesse générale de l’image (ou résolution de l’ensemble de l’image),
la cadence image et la pénétration.
Le nombre d’échos analysés par l’échographe est limité par unité de temps parce que le nombre de
calculs par seconde est restreint. Pour améliorer la qualité de l’image, il faut multiplier les
informations prises en comptes et donc augmenter le temps de calcul. Si le temps nécessaire pour
former l’image est important, la cadence image est faible. Mais si l’image est construite avec peu de
calculs, la cadence image sera élevée. Pour améliorer la résolution de l’ensemble de l’image on peut
augmenter le nombre de lignes, multiplier les focales, appliquer des fréquences différentes en fonction
de la profondeur et/ou demander des tirs croisés. Tous ces traitements augmentent le nombre
d’informations pour obtenir une image. Chacun prend du temps et réduit la cadence image. Nous
avons déjà vu le conflit entre la résolution et la pénétration par le phénomène d’atténuation. Il existe
donc bien un conflit entre la cadence image, la résolution optimale à chaque profondeur, et la
pénétration.
Un appareil de qualité supérieure présente une capacité de calculs élevée permettant de multiplier les
solutions sans entraver la cadence image.
Sur la figure sont représenté 5 cycles de la fréquence 5MHz et 10 cycles de sa première harmonique,
c’est à dire 10MHz.
Trois fréquences peuvent s’afficher sur l’écran : la fréquence de la sonde, la cadence image, la
PRF (fréquence de répétition des pulses). Expliquer pourquoi elles n’ont rien en commun.
La fréquence de la sonde est la fréquence des ultrasons émis, elle défini leur longueur d’onde ; une
fréquence élevée permet une meilleure résolution mais subit plus d’atténuation qu’une fréquence
basse. Nous travaillons avec des fréquences variant de 3 à 7 MHz pour les sondes abdominales et de 5
à 10MHz pour les sondes vaginales.
La cadence image est le nombre d’images construites par seconde par l’échographe. Elle est donc
l’inverse du temps nécessaire pour construire une image. Elle varie de 5 à 180 Hz. Elle est en moyenne
de 20 à 30 Hz, elle est plus élevée pour l’analyse du cœur fœtal.
Pour le Doppler, la PRF est la fréquence de répétition des pulses, c'est-à-dire les nombre d’ondes
ultrasonores successives émises et reçues par la sonde par seconde (sera vu plus bas). Cette analyse ne
concerne qu’un champ limité de l’imagerie B. Elle doit être réglée en fonction de la vitesse analysée.
Elle est élevée pour les vitesses rapides ; et basse pour les vitesses lentes. Elle varie de 500Hz à 10kHz
environ.
DOPPLER PULSE
Les conditions d’examen doivent être optimales : éviter les mouvements fœtaux qui bougent le cordon
et faire l’analyse en dehors des mouvements respiratoires ; ceux-ci donnent des variations de flux en
raison des pressions thoraciques fluctuantes : le retour veineux est donc gêné ou facilité, et donc le
débit varie.
L’angle de tir :
Sur l’écran, le vaisseau doit être verticalisé au maximum de façon à avoir cos θ =1. La façon la plus
simple est de mettre d’abord le doppler couleur pour bien se positionner.
largeur de fenêtre :
Une petite fenêtre améliore le rapport signal/bruit
Analyse spectrale
Elle découle des données ci dessus ; Le spectre de forme de triangulaire asymétrique a une base noire
et un sommet blanc avec un dégradé de l’un à l’autre. C’est le spectre des vitesses en fonction du
temps : sur l’abscisse, le temps ; et en ordonnée, les vitesses enregistrées par le capteur. Elle présente à
chaque instant en niveau de gris, l’importance des vitesses de l’écoulement. A un moment précis, plus
il y a de cellules avec une vitesse donnée et plus le point du spectre correspondant sera vif (ou pâle).
Ainsi, sur chaque ligne verticale, apparaît la répartition des vitesses dans le vaisseau à un instant donné
avec, pour chaque point, une brillance qui augmente avec la densité de globules à l'origine de cette
valeur de vitesse. En systole, aucune cellule sanguine n’a de vitesse faible ou nulle, la base est noire.
Le sommet du triangle est blanc car les cellules sont nombreuses avec ces vitesses. Ce spectre
représente donc les variations temporelles de l’ensemble des vitesses présentes à l'intérieur du volume
d'échantillonnage considéré.
Le phénomène d’aliasing est un phénomène qui apparaît lorsque la vitesse maximale analysable est
dépassée. Il y a alors un codage inversé de vitesses élevées à partir d'un certain seuil. Rappelons que la
vitesse calculée est proportionnelle à la fréquence doppler mesurée. La limite possible de mesure est :
Fr-Fi > PRF/2.
Pour comprendre, regardez la ligne A, la roue avec son rayon visible passe de la position 1 à 2 puis 3.
L’œil voit la roue tourner dans le sens anti-horaire (ligne B). Mais il est possible que la roue ai tourné
vite dans le sens horaire (ligne C), sans faire complètement le tour. L’œil est trompé. Pour le savoir, il
faut augmenter la fréquence d’examen de cette roue (en Doppler, c’est la PRF).
Ce phénomène de roue tournant dans le mauvais sens s’observe la nuit sur les voitures avec l’éclairage
public qui est constitué de 50 flashs à la seconde.
En Doppler, des vitesses positives se retrouvent codées sous la ligne de base en vitesses négatives.
Pour des vitesses élevées il faut des PRF élevées.
Sur les 2 figures suivantes, la PRF est représentée par les flèches sous les courbes. La fréquence la
plus élevée correspond à la vitesse la plus rapide (rose et orange). Si la PRF est trop petite, le logiciel
construit une courbe correspondant à une vitesse plus faible, négative (verte et noire).
Sur cette figure : sin(2π (5/8) F) et sin(2π (-3/8) F) se croisent à intervalles réguliers. La vitesse à 5/8
est converti en –3/8.
Sur cette figure : sin(2π (7/8) F) et sin(2π (-1/8) F) se croisent à intervalles réguliers. La vitesse à 7/8
est convertie en –1/8.
C’est une cartographie couleur des vitesses moyennes enregistrées par effet Doppler avec autant de
petite fenêtres que de points de couleur sur l’image brute. Il permet de connaître la direction des flux et
donne une idée des vitesses. Quand le flux va vers la sonde, la couleur est rouge-orange ; quand le flux
s’éloigne de la sonde, la couleur est bleue. L’intensité de la couleur est proportionnelle à la vitesse.
Il est sujet à l’aliasing : si la PRF est insuffisante, la couleur change. Ceci est visible surtout au milieu
des vaisseaux où la vitesse est maximale.
Il est classiquement déconseillé de l’utiliser en début de grossesse, car l’énergie délivrée est
importante.
C’est une cartographie couleur de la puissance réfléchie ultrasonore, globale, des globules rouges en
mouvement. Il est donc dépendant de l’hématocrite et des agrégats.
Le codage de signal ne se fait pas par analyse spécifique des différentes fréquences qui composent le
signal doppler mais en intégrant la totalité de l’amplitude du signal. Le signal résultant a donc une
intensité plus élevée que le signal doppler couleur. Toute notion de sens du flux et de vitesse est
perdue.
Ce mode doppler est utilisé pour l’étude de la vascularisation des parenchymes et des tumeurs.