Cours de P D - Séquence 1

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Sciences de la Vie et de la Terre-

Education à l’Environnement,
Hygiène et Biotechnologie
(S.V.T-E.E.H.B)
Classe : 1ère D
Coefficient : 6
volume horaire annuel : 150 heures
volume horaire hebdomadaire : 6 heures

Programme officiel annuel


MODULE 1 LE MONDE VIVANT

Séquence 1 L’identité biologique des organismes

Séquence 2 Le renouvellement moléculaire et le code génétique

Séquence 3 La catalyse enzymatique

Séquence 4 L’énergétique biologique

Séquence 5 La conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique

Séquence 6 Le flux d’énergie et le cycle du carbone et de l’azote dans les écosystèmes

MODULE 2 L'EDUCATION A LA SANTE

Séquence 7 Le système immunitaire et certaines de ses perturbations

Séquence 8 Quelques problèmes liés à la santé reproductive des adolescent(e)s

Séquence 9 Education nutritionnelle

MODULE 3 L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Séquence 10 Le rayonnement solaire et ses influences à la surface de la Terre

Séquence 11 Le phénomène d’altération des roches et ses conséquences

Séquence 12 La structure et l’énergie internes de la Terre

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Module 1 LE MONDE VIVANT

Séquence 1 L’identité biologique des organismes

Situation de vie contextualisée : fig 1.1


La résolution des problèmes liés à cette situation-problème nécessite les savoirs :
- Identifier les cellules animales et les cellules végétales à partir du microscope
- Schématiser la structure d’un chromosome
- Réaliser la maquette de l’ADN
- Démontrer à partir d’expériences que l’ADN est le support de l’information génétique
- Expliquer les utilités des tests d’ADN
- Interpréter la courbe d’évolution de la quantité d’ADN au cours d’un cycle cellulaire
- Illustrer le comportement des chromosomes pendant la mitose

GENERALITES

Chaque individu provient du développement d’une cellule-œuf qui contient un ensemble


d’informations codées appelé programme génétique. Ce programme est responsable de l’existence chez
chaque individu d’un ensemble de caractères spécifiques (propres à l’espèce) et de caractères individuels
(qui distinguent un individu d’un autre dans la même espèce).
Les chromosomes constituent le support du programme génétique de chaque cellule. Le nombre et la
forme des chromosomes (caryotype) sont les mêmes dans toutes les cellules des individus de la même
espèce (à l’exception des cellules sexuelles).

I - L’organisation de la cellule

A - Rappels

La cellule est l’unité anatomique et physiologique des êtres vivants. La science qui étudie la structure
et le fonctionnement des cellules est appelée cytologie. Cette science utilise la microscopie pour
l’observation des cellules.
On distingue :
- Le microscope ordinaire (photonique ou optique) : à cause de son faible grossissement, il permet
d’observer les cellules dans leur aspect général, sans aucun détail (TP 1).
- Le microscope électronique : il possède un fort grossissement et permet ainsi l’observation des cellules
dans leur détail.

B - La cellule vue au microscope photonique (microscope optique ou ordinaire) : fig 1.2

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La microscopie optique montre un plan d’organisation commun à la cellule animale et à la cellule
végétale. Toutes ces cellules apparaissent constituées de trois parties :
- La membrane cytoplasmique (membrane plasmique ou plasmalemme) : elle est comparable à la peau et
recouvre toute la cellule
- Le cytoplasme avec de nombreux organites cellulaires
- Le noyau qui contient les chromosomes, support de l’information génétique
Chez la cellule végétale, la membrane plasmique est doublée à l’extérieur d’une paroi : la paroi
squelettique (paroi pectocellulosique, car constituée de pectine et de cellulose).
NB : Le seul organite cellulaire observable au microscope optique est le chloroplaste

C - La cellule vue au microscope électronique : fig 1.3 et 1.4

L’observation microscopique des cellules animale et végétale au microscope électronique montre de


nombreuses parties en commun, mais aussi quelques parties spécifiques à chaque type cellulaire.

1 - Les parties communes à la cellule animale et à la cellule végétale

a) La membrane plasmique (plasmalemme) : fig 1.5

Elle est constituée de deux couches de phospholipides entre lesquelles se trouvent des protéines. Ces
molécules sont mobiles les unes par rapport aux autres : on dit que la membrane plasmique est une
mosaïque fluide.
La membrane plasmique joue plusieurs rôles :
- barrière physique entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire
- contrôle les échanges entre la cellule et son milieu (échanges d’eau, de nutriments, d’ions, de déchets…)
- réception des informations grâce aux protéines de signalisation
- reconnaissance du soi et du non soi

b) Le cytoplasme (hyaloplasme ou cytosol)

Le cytoplasme est une masse gélatineuse de viscosité variable dans laquelle baignent les organites
cellulaires et les inclusions inertes (grain de sécrétion, gouttelette lipidique, réserves d’amidon ou de
glycogène). Ces inclusions inertes du cytoplasme constituent le paraplasme. Le protoplasme est
l’ensemble constitué du hyaloplasme (cytoplasme fondamental), du noyau, du paraplasme et des organites
Rôles : - c’est le lieu où se déroulent diverses réactions du métabolisme
- c’est le lieu où baignent les organites cellulaires et où circulent les nutriments après leur entrée dans la
cellule

c) Les vacuoles

Le système vacuolaire (ou vacuome) est constitué des vacuoles. Ces derniers sont des organites en
forme de cavité entourés par une membrane biologique. Ces vacuoles sont réduites et peu développées chez

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la cellule animale alors que dans la cellule végétale, il existe une ou plusieurs grosses vacuoles occupant la
quasi-totalité du cytoplasme.

d) La mitochondrie (chondriosome) : fig 1.6

C’est un organite présent en grand nombre dans les cellules animales et végétales. Elle est entourée
d’une double couche membranaire avec la membrane interne invaginée sous forme de crêtes appelées crêtes
mitochondriales. L’ensemble des mitochondries d’une cellule constitue le chondriome.
Le rôle de la mitochondrie est la production d’énergie sous forme d’ATP : on parle alors de centrale
énergétique de la cellule

e) Le réticulum endoplasmique (RE)

C’est un organite formé d’un réseau de sacs aplatis délimités par une membrane biologique. On en
distingue deux types :

- Lorsqu’il est associé aux grains de ribosomes sur sa surface, on a le réticulum endoplasmique rugueux
(RER) ou réticulum endoplasmique granulaire (REG) ou ergastoplasme.
Rôle : lieu de synthèse des protéines destinées à l’exportation (libération hors de la cellule)

- Lorsqu’il n’est pas associé aux ribosomes, on a le réticulum endoplasmique lisse (REL).
Rôle : lieu de synthèse des composés lipidiques

f) L’appareil de Golgi

Il est formé de plusieurs saccules aplatis appelées saccules golgiens (ou dictyosomes), localisés près
du noyau cellulaire.
Son rôle est d’assurer la maturation et l’exportation des protéines fabriquées au niveau du REG

g) Les ribosomes

Ce sont des granulations retrouvées dans le cytoplasme, soit à l’état libre ou associée au RE (pour
former le RER).
Rôle : lieu de synthèse des protéines

h) Le lysosome

C’est une sorte de vacuole riche en enzymes lytiques appelées lysozymes. Il se forme dans la cellule
à partir de l’Appareil de Golgi (par bourgeonnement).
Le rôle du lysosome est d’assurer la digestion des particules à l’intérieur de la cellule. Les éléments
digérés proviennent soit de la cellule elle-même (on parle d’une autophagie) ou de son environnement (on
parle d’une hétérophagie)

i) Le noyau : fig 1.9

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Il caractérise la cellule eucaryote. Il est délimité par une double membrane appelée enveloppe
nucléaire percée de pores (pores nucléaires). Ces pores assurent les échanges entre le cytosol et le
nucléoplasme. A l’intérieur du nucléoplasme se trouvent des amas de chromatine, formée de filaments très
long appelés chromosomes. On trouve aussi dans le nucléoplasme un ou plusieurs nucléoles (usine
d’assemblage des ribosomes).
Rôle : abrite les chromosomes (support de l’information génétique chez le vivant).

2 - Les parties spécifiques à la cellule végétale

a) La paroi

Elle recouvre la cellule à l’extérieur de la membrane plasmique. On l’appelle paroi squelettique


(vue son rôle de protection) ou paroi pectocellulosique (vue sa composition en pectine et en cellulose).
Rôle : protection et soutien de la cellule

b) Les plastes : fig 1.7

En fonction de la nature de la substance qu’ils renferment, on distingue :


- Le chloroplaste : il est riche en chlorophylle. Rôle : C’est le siège de la photosynthèse
- Les amyloplastes : ils sont riches en amidon
- Les oléoplastes : ils sont riches en lipides
- Les protéoplastes : ils sont riches en protides

c) Les plasmodesmes

Ce sont des canaux traversant la paroi pectocellulosique et reliant le cytoplasme des cellules
adjacentes

3 - La partie spécifique à la cellule animale

a) Le centriole : fig 1.8

La cellule animale possède une paire de centrioles appelée diplosome, située près du noyau. Ces
deux centrioles sont disposés en position orthogonale et sont constitués de neuf triplets de microtubules
entourés de nombreuses protéines.
Le centrosome (centrosphère) est la région du cytoplasme où se trouvent les centrioles.
Rôles : Les centrioles participent à la formation du fuseau de division (lors de la division cellulaire) et à la
formation des cils et des flagelles

II - Structure et composition chimique des chromosomes

1 - Structure des chromosomes : fig 1.10

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Les chromosomes sont des éléments permanents du noyau cellulaire qui servent de support au
programme génétique.
On retrouve les chromosomes dans le noyau des cellules eucaryotes sous deux formes :
- sous forme déspiralé et décondensée : pendant l’interphase, les chromosomes se présente en amas de
chromatine
- sous forme spiralée et condensée : pendant la mitose, les chromosomes se présentent sous forme de bras de
chromatide reliés au niveau du centromère.
NB : Les chromosomes sont visibles uniquement au cours de la mitose et mieux individualisés à la
métaphase. C’est donc à ce stade de la vie cellulaire que la réalisation du caryotype est possible : on bloque
les cellules en métaphase à l’aide de la colchicine, un antimitotique qui inhibe la formation des fuseaux
polaires.

2 - Composition chimique des chromosomes : fig 1.11

Les chromosomes sont chimiquement constitués de l’ADN et des protéines de type histones. L’unité
de compaction de l’ADN sur les protéines histones est appelée nucléosome.
L’ADN (Acide Désoxyribonucléique) est une molécule formée de deux chaînes de nucléotides
complémentaires et inverses (chaînes antiparallèles).

a) Composition chimique de l’ADN : fig 1.12

L’hydrolyse enzymatique permet d’isoler trois constituants dans la macromolécule d’ADN :


- un sucre en C5 (pentose) : le désoxyribose, de formule chimique brute C5H10O4
- quatre bases azotées différentes :
* Deux bases puriques (bases lourdes) : l’adénine et la guanine
* Deux bases pyrimidiques (bases légères) : la thymine et la cytosine
NB : L’association d’un sucre et d’une base azotée forme le nucléoside. Il existe donc quatre types de
nucléosides dans l’ADN : l’adénosine, la thymidine, la cytidine et la guanosine
- l’acide phosphorique : c’est un triacide de formule H3PO4 ;
NB : L’association d’un sucre, d’une base azotée et d’un acide phosphorique forme le nucléotide (unité
de base de l’ADN). Il existe donc quatre types de nucléotides dans l’ADN : l’adénosine monophosphate
(A+D+P), la guanosine monophosphate (G+D+P), la thymidine monophosphate (T+D+P), la cytidine
monophosphate (C+D+P).

b) Représentation spatiale de l’ADN

En 1951, Chargaaf démontre que dans une molécule d’ADN, il existe autant d’adénine que de

thymine et autant de cytosine que de guanine. On peut donc écrire :

En 1953, Watson et Crick ont énoncé que l’ADN est formé de deux brins parallèles et enroulés sur
eux-mêmes : on parle d’une double hélice d’ADN.

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Déroulée et mise à plat, la molécule aurait l’aspect d’une très longue échelle dont les montants sont
formés par les désoxyriboses et les acides phosphoriques alors que les barreaux sont constitués de paires
de bases azotées complémentaires associées par des liaisons de faible énergie (liaison hydrogène) :
- l’adénine toujours associée à la thymine par deux liaisons hydrogènes (A = T et T = A)
- la cytosine toujours associée à la guanine par trois liaisons hydrogènes (C ≡ G et G ≡ C)
Les deux brins de la double hélice d’ADN sont orientés en sens contraire : ils sont antiparallèles.

Figure : Représentation schématique d’une petite portion de la macromolécule d’ADN


NB : Bien que le rapport , le rapport et dépend de l’espèce.

3 - Notion de gène

Un gène est une portion de l’ADN (séquence de nucléotides) qui commande l’expression d’un
caractère héréditaire. Sa position sur le chromosome est appelée locus.
Les différentes formes ou versions d’un même gène telles que portées sur les chromosomes
homologues sont les allèles de ce gène.
L’ensemble des gènes d’un individu constitue son génome.

4 - Réplication ou duplication de l’ADN

Avant d’entrer en mitose, une cellule doit dédoubler son matériel génétique ; ceci afin que chaque
cellule fille ait une copie conforme du matériel génétique de la cellule mère.

a) Un dédoublement de la quantité d’ADN en interphase

Chaque chromosome à une chromatide se « fabrique » une deuxième chromatide en interphase : on


parle d’un dédoublement du matériel chromosomique. D’un point de vue génétique, ce phénomène entraîne
le dédoublement de la quantité d’ADN.

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Cette synthèse se déroule dans le noyau à un moment de l’interphase nommé phase S (S =
synthèse).

b) Une réplication semi conservative de l’ADN : fig 1.13

Meselson et Stahl, grâce à leurs travaux sur la bactérie Escherichia coli, ont démontré que la
réplication de l’ADN se fait selon un modèle semi conservatif.
Les deux brins de la molécule d’ADN s’écartent par rupture des faibles liaisons reliant les bases.
Face à chacun des deux brins ainsi séparés, un brin nouveau est synthétisé par incorporation des nucléotides
dispersés dans la cellule.
Par le jeu de la complémentarité des bases, la chaîne de nucléotides néoformée est identique à la
chaîne mère et chaque molécule fille d’ADN est ainsi une réplique parfaite de la molécule mère : elle est
constituée pour moitié d’un brin ancien conservé et pour moitié d’un brin nouveau, complémentaire du
précédent (C’est pourquoi on parle d’une semi conservation).
Au terme de cette synthèse, les deux chromatides possèdent exactement le même message génétique.
NB : La réplication de l’ADN est catalysée par un complexe enzymatique appelé ADN polymérase.

Figure : Réplication semi conservative de l’ADN

5 - L’ADN, support de l’information génétique

Le pneumocoque est une bactérie qui existe sous deux formes :


- Une souche S (Smooth = lisse) à capsule virulente et d’aspect lisse. Cette souche provoque une
pneumonie mortelle chez la souris.
- Une souche R (Rought = rugueux) sans capsule, inoffensive et d’aspect rugueux.

a) Les expériences de Griffith (1928) : fig.1.14

1ère expérience :

Griffith injecte à une souris les bactéries S. Cette dernière meurt de pneumonie et on retrouve les
pneumocoques S dans son sang.

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2ème expérience :

Griffith injecte les pneumocoques R à une souris. Elle ne présente aucun symptôme de pneumonie et
les bactéries ne sont pas retrouvées dans son sang.
Conclusion : seule la présence de la capsule provoque la virulence du pneumocoque.

3ème expérience :

Griffith tue les formes S à la chaleur avant leur injection à une souris. Celle-ci survit et aucune
bactérie n’est retrouvée dans son sang.
Conclusion : la chaleur en détruisant la capsule supprime la virulence.

4ème expérience :

Il mélange les bactéries S tuées aux bactéries R vivantes qu’il injecte à une souris. Celle-ci meurt de
pneumonie et on retrouve des bactéries S vivantes dans son sang.
Conclusion : les pneumocoques R non virulentes ont été « transformés » en forme S virulentes.
Griffith suggère que les bactéries S tuées ont fourni un facteur spécifique aux bactéries R, leur
permettant de fabriquer la capsule : c’est le facteur transformant.

Quelle est la nature de ce facteur transformant ?

b) Les travaux de Avery et ses collaborateurs (1944) : fig 1.15

Avery et ses collaborateurs extraient l’ADN des bactéries S qu’ils mélangent aux formes R. Le
mélange, injecté à une souris, provoque une pneumonie mortelle.
Ils démontrent ainsi que le facteur transformant est l’ADN. Ce fut la première transformation
héréditaire d’une souche bactérienne grâce à l’ADN extrait d’une autre souche.

c) Conclusion

L’ADN est le support moléculaire de l’information génétique chez tous les êtres vivants.

6 - Le test d’ADN : fig 1.16

a) Définition

Le test d’ADN est l’analyse du profil ADN d’une personne grâce à des techniques de biologie
moléculaire. Ce test se fait généralement à partir d’un prélèvement de cellules buccales, extraites de la joue
en la frottant de l’intérieur à l’aide d’un frottis buccal.
NB : Toutes les cellules humaines peuvent être utilisées pour réaliser un test d’ADN, car elles contiennent
les mêmes ADN

b) Méthodes utilisées pour la réalisation d’un test d’ADN

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Plusieurs techniques de biologie moléculaire sont utilisées pour l’analyse de l’ADN :
- La PCR (réaction en chaine par polymérase) : cette technique permet de faire des milliers de copies
d’ADN. On isole l’ADN du noyau de la cellule, puis on le réplique grâce à l’ADN polymérase
- Le test STR (Short Tandem Repeat = séquences répétitives courtes) : cette technique consiste à
analyser de courtes séquences d’ADN (4 paires de bases) d’un individu. Les séquences répétées varient entre
les personnes qui n’ont pas de lien biologique, ce qui signifie que le STR peut être utilisé de façon très fiable
pour des tests de paternité.

c) Utilité des tests d’ADN

Le test d’ADN est une technique de biologie moléculaire utilisée pour résoudre des conflits liés à la
paternité, aux crimes sociaux ou pour étudier certaines maladies héréditaires.

III - La division cellulaire

Chaque jour, des milliards de nos cellules meurent ; il faut qu’elles soient remplacées, sinon on aura
des dysfonctionnements de l’organisme. Ce remplacement est l’œuvre des mitoses (divisions cellulaires).
A l’exception des neurones, des hématies, des cellules musculaires (myocytes), toutes les cellules du
corps sont capables de se diviser par mitose. Cette division est plus active chez les embryons d’animaux et
au niveau des méristèmes des tiges et des racines des végétaux, elle est plus lente chez les animaux adultes.

A - Les étapes de la division cellulaire : fig 1.17 et 1.18

La division cellulaire est constituée d’une phase de préparation de la cellule appelée interphase et
d’une phase de division proprement dite appelée mitose. L’interphase et la mitose constituent ensemble le
cycle cellulaire.

1 - L’interphase

Cette phase prépare la mitose. Au cours de l’interphase, la quantité d’ADN double dans la cellule ;
ceci est l’œuvre de la réplication de l’ADN. On passe alors de Q à 2 Q quantité d’ADN.
Cette phase est composée :
- D’une sous phase G1 (growth = croissance) : c’est la première phase de croissance cellulaire
- D’une sous phase S : c’est la phase de synthèse de l’ADN. Le mécanisme de dédoublement de l’ADN est
appelé réplication ou duplication.
- D’une sous phase G2 : c’est la deuxième phase de croissance cellulaire

2 - La mitose

Elle est constituée de quatre étapes ou phases.

a) La prophase (30 à 50 min)

- il y a condensation de la chromatine et formation des chromosomes à deux chromatides

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- on note la disparition de l’enveloppe nucléaire et du nucléole
- les centrioles se dédoublent, s’entourent de fibres et deviennent des asters qui migrent vers les pôles
opposés de la cellule
- on note la formation du fuseau achromatique entre les deux asters
- les chromosomes se fixent par leurs centromères sur le fuseau achromatique

b) La métaphase (10 à 20 min)

Les chromosomes se disposent à égale distance des deux pôles, dans le plan équatorial du fuseau. Ils
forment la plaque équatoriale.

c) L’anaphase (5 min)

Les centromères se divisent, les deux chromatides sœurs de chaque chromosomes se séparent et
deviennent des chromosomes fils qui migrent chacun vers un pôle de la cellule : c’est l’ascension polaire.

d) La télophase (10 à 20 min)

Lorsque les chromosomes fils arrivent aux pôles de la cellule, une nouvelle enveloppe nucléaire
apparaît. Les chromosomes se décondensent, se déspiralisent. Le nucléole réapparait.
La fin de la télophase est marquée par la division du cytoplasme par étranglement (cytodiérèse). On
obtient donc deux cellules filles identiques à la cellule mère : on dit que la mitose est une division cellulaire
conforme.
NB : Dans le cas de la cellule végétale, la mitose se déroule de la même manière, on note néanmoins
quelques différences :
- l’absence du centriole entraîne l’absence des asters : à la place des asters, on a une zone appelée calotte
polaire où se regroupent les microtubules.
- la présence de la paroi pectocellulosique rend impossible la cytodiérèse par étranglement : on observe la
formation du phragmoplaste à l’équateur de la cellule, qui va provoquer la séparation des cellules filles.

B - Variations de la quantité d’ADN au cours d’un cycle cellulaire : fig 1.19 et 1.21

Pendant la sous phase S de l’interphase, la quantité d’ADN double dans le noyau interphasique. Ceci
est l’œuvre de la réplication (duplication ou dédoublement) de l’ADN ; on passe des chromosomes à une
seule chromatide aux chromosomes à deux chromatides.
Pendant l’anaphase de la mitose, la quantité d’ADN revient à sa valeur normale. Ceci est l’œuvre de
la séparation des chromatides sœurs et de la migration de chaque chromatides vers un pôle de la cellule
(ascension polaire). On passe des chromosomes à deux chromatides aux chromosomes à une seule
chromatides.

C - Les importances de la mitose

La mitose assure :

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- la formation des différents tissus chez les embryons d’animaux
- l’allongement des tiges et des racines chez les végétaux
- le renouvellement cellulaire chez les êtres vivants : cicatrisation des plaies, renouvellement de
l’épiderme…
- la reproduction conforme de l’information génétique
C’est donc grâce à la mitose que les individus survivent

D - Le renouvellement des cellules d’un organisme : fig 1.20

Chez les mammifères, la plupart des cellules sont soumises à un renouvellement permanent :
- Dans la peau humaine par exemple, 95 % des cellules de l’épiderme sont des kératinocytes. Ces
kératinocytes se multiplient à partir d’une couche basale et donnent des couches successives dont les plus
externes, chargées de kératine (protéine de protection mécanique) desquament (meurent et s’éliminent).
L’épiderme humain se renouvelle tous les 28 jours.
- L’organisme humain fabrique toutes ses cellules sanguines à partir d’une cellule souche hématopoïétique
pluripotente, localisée chez l’adulte dans la moelle rouge des os. Il naît plus de 2 millions de globules rouges
par secondes, entre 3 et 10 milliards de plaquettes sanguines par heure. Les globules blancs ont des vitesses
de renouvellement très variables.
D’une manière générale, la plupart des cellules sont renouvelées, mais à des vitesses différentes selon
le type cellulaire considéré. La mitose est le seul processus par lequel ce renouvellement est assuré.
NB : Les cellules non renouvelables comme les neurones sont incapables d’entrer en mitose. Elles ne
cancérisent donc pas.

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