Cours Geographie Des Echanges

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Haute Ecole de Commerce et de Management

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INTRODUCTION
Les échanges nationaux et internationaux, notion moins restrictive que celle afférente au
commerce international (importations et exportations de biens physiquement
identifiables), englobent toutes les transactions portant sur les opérations d'achat et de
vente de produits et de services à l'étranger. L'internationalisation (processus d'ouverture
des économies nationales) est un processus d'intégration économique irréversible et
concerne aussi bien les opérations commerciales que productives ou financières.
Si la corrélation entre le commerce international et la croissance économique est établie,
elle n'en reste pas moins relative et a conduit les pays industrialisés à mettre en place,
après la Seconde Guerre Mondiale, un cadre institutionnel pour favoriser les échanges.
Cette tentative de développement de la coopération internationale semblait donc mettre
un terme à la vieille querelle opposant les partisans du protectionnisme à ceux du libre-
échangisme. Mais la mondialisation n'est pas neutre. Elle ne profite pas équitablement à
tous les pays et induit de nouvelles règles d'échange, comme le montre l'analyse de
l'évolution historique.
L’analyse de la place du commerce dans l’espace géographique apparaît tardivement en
géographie. En effet, compte tenu des racines naturalistes et historicistes de ce qu’il est
convenu d’appeler l’«École française de géographie», la description des paysages a dominé
durant plus d’un demi-siècle, centrée sur les formes du milieu naturel et sur l’analyse des
pays ruraux et de leurs terroirs. Les faits urbains tiennent encore une place modeste dans
les publications de la fin du xIxe et du début du xxe siècle et la question du commerce y
demeure très réduite. Par exemple, le célèbre Tableau de la géographie de la France de
Vidal de la Blache qui ne comporte que peu de développements sur les villes, évoque
seulement le « grand commerce » entre régions ou entre pays. Avec Jean Brunhes, quelque
attention est portée à la vie marchande, par exemple dans son traité de géographie

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humaine, mais l’approche demeure orientée vers l’étude des transports, des axes de
circulation, des foires comme animatrices des pays ruraux. Au même moment, André Allix
se penche en profondeur sur les foires. Mais le fait marchand reste envisagé pour
l’essentiel comme générateur d’urbanisation

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA GEOGRAPHIE DES ECHANGES
Le processus de mondialisation a entrainé la multiplication des accords commerciaux
régionaux dans le monde. Des pays ou des groupes de pays s’unissent pour former des
blocs économiques. Ces accords renforcent les interdépendances entre ces pays ou ces
groupes de pays et l’on peut les interpréter comme une condition nécessaire pour leur
meilleure insertion dans l’économie mondiale. Dans la pratique, la construction d’un bloc
économique se fait, entre autres actions, à travers une réduction et/ou une suppression
des obstacles aux activités économiques transfrontalières notamment le commerce. Ainsi
cette libéralisation des échanges doit aboutir à une amélioration des performances
commerciales, à légalisation à long terme du taux de croissance du produit global des pays
membres et à la convergence des niveaux de développement économique et social.

Ce processus est profitable aux pays en développement seulement dans le cas des accords
nord-sud qui mettent en relation des pays développés du nord avec des pays en
développement du sud. Il soutient que les accords sud-sud conduisent à la divergence des
économies signataires. Bien qu’en Afrique subsaharienne, les impacts de ces accords
régionaux sud-sud sur les niveaux de développement des pays membres en général soient
peu significatifs.

1.1. Structure du commerce international et théorie des échanges

Le présent cours porte essentiellement sur le rôle des règles d'origine préférentielles dans
le développement de chaines de valeur régionales au sein de la zone de libre-échange
continentale africaine, l’objectif étant de tirer le meilleur pour favoriser la transformation
structurelle du continent. Les règles d’origine sont les critères permettant de déterminer
le pays d’origine d’un produit. Selon la CENUCED, elles sont une sorte de passport grâce
auquel un produit peut entrer et circuler dans une zone de libre-échange sans être assujetti
à des droits de douane. L’organisation mondiale des douanes déclare que « le rôle principal
des règles d’origine consiste à déterminer la nationalité économique d’une marchandise

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donnée, par opposition à sa nationalité géographique ». Elle énonce également ce qui suit :
les règles d’origine peuvent constituer une mesure importante pour le commerce. Elles ne
constituent pas en elles-mêmes un indirectement des objectifs commerciaux ni même en
tant que mesure politique. Les règles d’origine sont employées avec différents instruments
de politique commerciale et elles peuvent être utilisées pour atteindre des buts spécifiques
des politiques nationales ou internationales. » Afin de retirer tous les gains statiques et
dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine, le continent devrait
s’employer à éliminer les coûts commerciaux des obstacles non tarifaires, en s’attaquant
aux coûts élevés que le secteur privé doit supporter pour se mettre en conformité avec les
différents types de règles d’origine et les respecter ainsi qu’aux conséquences de la non-
reconnaissance et de la non-application des règles d’origine pour le commerce intra-
africain.

1.2 Echanges intra-Afrique, Echanges Afrique et le reste du monde

La création de la Zone de libre-échange continentale africaine, l’un des projets phares de


l’Agenda 2063, constitue une étape cruciale du cheminement de l’Afrique vers la mise en
place d’un marché, qui aura vocation à déboucher sur la constitution d’une communauté
économique africaine, conformément au traité d’Abuja. La signature de l’accord portant
création de la Zone de libre-Echange continentale africaine est un évènement majeur
historique, qui marque le franchissement d’un pas important dans la longue marche su
continent vers l’intégration régionale.

L’autosuffisance et le développement endogène et auto-entretenu sont les objectifs


fondamentaux du processus d’intégration régionale du continent, mais il est impératif que
les pais africains, en particulier les 33 PMA, constituent de tirer parti des dispositions
prévues par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) en matière de traitement
spécial et différencié, notamment dans le cadre de loi des Etats-Unis d’Amérique sur la
croissance et les perspectives économiques de l’Afrique, de l’initiative « Tout sauf les
armes » de l’union Européenne et de nombreux autres accords préférentiels et accords de
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libre-échange bilatéraux, conclus par exemple avec la Chine et l’Inde, pour accroître la part
du commerce africain dans l’économie mondiale. L’intégration régionale en Afrique
devrait être un moyen d’approfondir l’intégration du continent dans l’économie mondiale
en accélérant le renforcement des capacités productives et de la compétitivité des
entreprises africaines. La Zone de libre-échange continentale africaine, qui sera du point
de vue du nombre de pays participants, la plus vaste zone de libre-échange depuis la
création de l’OMC, qui marquera un tournant pour l’Afrique, une occasion d’intensifier le
commerce, l’investissement et l’industrialisation sur le continent et d’exploiter
stratégiquement les possibilités d’en faire un acteur économique de premier plan à
l’échelle mondiale.

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CHAPITRE II : GRANDS COURANTS MONDIAUX D’ECHANGES

Des échanges soutenus lient le Sahel et l'Afrique du Nord depuis de nombreux siècles. Ils
ont contribué à la naissance de grandes cités marchandes. Elles importaient du Maghreb
ou d'Europe des produits de l'artisanat, des chevaux et des armes qui permettaient aux
habitants de maintenir leur hégémonie et de contrôler ces flux. Viennent enfin les
habitants haoussa, dont les commerçants étaient liés à la coutume du monde arabe ; puis
l'empire du Bornou, dont l'essor politique et économique trouva en partie son origine dans
les relations avec la Méditerranée (Libye, Maroc, Egypte Tunisie).

Cette soumission à un nouvel ordre économique eut des conséquences directe sur
l’exploitation des ressources naturelles : l’agriculture, qui jusque-là essentiellement
vivrière tournée vers l’autosubsistance des populations locales et alimentant un commerce
à moyenne distance se trouva mise au service des besoins de l’industrie européenne.

Si ces échanges à travers le désert étaient importants, d'autres mouvements se faisaient


simultanément en direction du sud, où les Sahéliens échangeaient sel, natron, fer, tissus,
articles de cuir, oignons sCchCs, voire dattes provenant des oasis sahariennes, contre des
produits de la forêt. Ainsi, le commerce haoussa tissa des réseaux denses vers le Gonga et
l'Ashanti (actuel Ghana) producteur de noix de cola Kano C’était relié à Salaga par toute
une structure de relais et certains négociants haoussa comme Albaji Alhassane dan Tata,
fondateur d'une grande dynastie marchande de Kano, s'étaient même installés pendant
plusieurs années à Kumasi. Ce commerce avec le Sud donna également naissance à des
gros bourgs, points de contacts entre pays sahéliens et forestiers : une des places les plus
importantes fut le marché de Salaga (Ghana), mais on peut citer également Bobo-
Dioulasso, Kong, Bouna, Bondoukou, Kintampo, etc. Le Sahel était donc bordi au nord par
une série de "ports sahariens" et, au sud, par un ensemble de villes-contacts avec le
commerce, côtier. Quelques-unes de ces agglomérations (Kano par exemple) ont engendré
des civilisations véritablement urbaines et comptaient déjà plusieurs dizaines de milliers
d'habitants au début de ce siècle.
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CHAPITRE III : REGROUPEMENTS REGIONAUX ZONES MONETAIRES ET
ECHANGES INTERNATIONAUX – REGROUPEMENTS REGIONAUX (ENTENTE,
UEMOA, ACP, UE) ZONES MONETAIRES ET ECHANGES MONDIAUX

Le Bénin, le Burkina Faso et le Mali, pays d'Afrique occidentale, ont réalisé des avancées
significatives sur le plan de l'intégration économique et l'harmonisation de leurs
législations nationales. Toutefois, en tant que membres fondateurs de la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA), les trois pays baignent dans des régimes
communautaires qui n'évoluent pas au même rythme. En effet, si l'UEMOA est très
avancée dans la mise en place de son espace économique (politique monétaire, nombreux
instruments de politique commerciale, politiques sectorielles), la CEDEAO, dont tous les
membres de l'UEMOA font également partie, a pris un certain retard dans l'établissement
du sien, y compris son union douanière.

L'UEMOA a adopté des règlements au sujet de la concurrence, y compris les aides d'État.
Les compétences législatives des États membres portent essentiellement sur la protection
du consommateur. Les cadres règlementaires nationaux en matière de marchés publics
ont été harmonisés à travers la transposition des directives de l’UEMOA, y compris les
dispositions instaurant une préférence communautaire ; les textes d’application n’ont pas
encore été adoptés. Les trois pays sont signataires de l'Accord de Bangui créant
l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) dont les dispositions de
l'Accord de l'OMC sur les ADPICs, celles relatives aux topographies dont la mise en œuvre.

Le Bénin, le Burkina Faso et le Mali font partie des 79 pays ACP avec lesquels l'Union
européenne a conclu l'Accord signé le 23 juin 2000 à Cotonou (Bénin), en remplacement
de la Convention de Lomé. L'Accord de Cotonou couvre la période allant jusqu'à 2020. Les
dispositions commerciales constituent l'un des mécanismes de coopération entre les pays
ACP et l'UE. Cette dernière avait admis en régime de franchise les produits non agricoles

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et la plupart des produits agricoles transformés originaires de 78 pays ACP (à l'exclusion de
l'Afrique du Sud), sur une base non réciproque, jusqu'au 31 décembre 2007. L'aide au
développement est fournie par le Fonds européenne développement (FED), en
complément des initiatives bilatérales des pays membres de l'UE.
Anciennes parties contractantes du GATT de 1947, le Bénin, le Burkina Faso, et le Mali sont
devenus membres originels de l'OMC en 1995. Le statut de "pays moins avancé (PMA)"
leur est reconnu au sein de l'OMC. Ces pays ne sont membres d'aucun des accords
plurilatéraux conclus sous l'égide de l'OMC. Ils accordent au moins le traitement NPF à tous
leurs partenaires commerciaux. Les trois pays rencontrent toujours des difficultés dans la
mise en œuvre de certains Accords de l'OMC, y compris celui sur l'évaluation en douane.
Les informations disponibles à l'OMC sur les politiques commerciales du Bénin, du Burkina
Faso et du Mali demeurent partielles ou méritent d'être actualisées, car les autorités
rencontrent toujours certaines difficultés dans la mise à jour de leurs notifications à l'OMC,
notamment les notifications à la Base de données intégrée (tableau II.1). Ces informations
sont parfois complétées par les notifications faites par d'autres Membres de l'OMC qui
sont membres des mêmes accords régionaux, notamment de l'UEMOA ou de la CEDEAO.
Il serait judicieux de généraliser cette pratique, et d'établir une procédure de notification
conjointe systématique à l'OMC lorsque cela s'avère possible, par exemple par le Membre
exerçant la présidence de l'UEMOA, ce dernier s'engageant à effectuer les notifications au
nom de tous les membres.
L’explication des échanges de biens, de services et e capitaux par les avantages
comparatifs conclut à l’existence de gains mutuels de l’échange : toute transaction fondée
sur des différences dans les raretés ou les productivités relatives engendre
nécessairement un bénéfice pour les parties prenantes et un surplus net, même si le
partage de ce gain entre les partenaires à l’échange peut ne pas être égal ou équitable. Et
c’est, semble-t-il, aujourd’hui tout autant la piètre légitime des choix opérés l’échelle
supranationale-mondiale ou européenne, due aux difficultés qu’il y à à inventer des modes

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d’intermédiation politiques appropriés, que l’absence de choix politiques qui est en cause
dans le débat sur la mondialisation.
3.1 Genèse et fonctionnement de l’OMC
3.1.1. Genèse de l’OMC
La pensée mère de l’action, et le système commercial multilatéral n’aurait jamais été
construit s’il n’avait été imaginé. L’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
GATT a vu le jour en 1947 sur les cendres de la Seconde guerre mondiale, tout comme le
Fond monétaire international et ce qu’il est convenu d’appeler la banque mondiale. Bien
qu’il ait indéniablement marqué le début d’une nouvelle ère de coopération
internationale, le GATT a dû affronter la tentative avortée de créer une organisation
internationale du commerce, les tensions provoquées par les nombreux conflits nationaux
et régionaux et la période de la guerre froide, avant de devenir finalement l’OMC, avec
comme Directeur général Pascal Lamy. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) n’est
pas le produit d’une seule idée, pourtant, ni même d’une seule école de pensée. Elle
représente en fait un point de convergence et parfois de friction entre trois domaines
distincts de la théorie et de la pratique. Le droit, l’économie et la politique ont, chacun,
renforcé et limité la capacité des pays à coopérer pour créer et maintenir un système fonde
sur les règles et dont les membres, très disparates par leur niveau de développement
économique et leur puissance politique, travaillant ensemble pour réduire les obstacles au
commerce. L’OMC est l’expression de cette idée, mais elle est confrontée au faite que les
Etats ont créé d’autres organisations internationales (Ce qui pose des problèmes de
cohérence) tout en veillant jalousement à leur souveraineté ( ce qui limite leur volonté de
négocier des engagements et de les mettre en œuvre)

La grande majorité des pays sont membres de l’OMC ou cherchent à le devenir. Au départ,
le GATT ne comptait que 23 parties contractantes et, quand il a été remplacé par l’OMC en
1995, il en comptait 128. A la fin de 2012, l’OMC avait 158 Membres, 25 pays étaient en
cours d’accession et il y avait 1 observateur son candidat à l’accession (le saint siège). Ainsi,

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seuls 14 pays membres de l’IONU n’avaient aucune relation avec l’OMC, n’étant ni
membres, ni observateurs, ni en cours d’accession. Le plus grand d’entre eux est la
république populaire démocratique de Corée ‘plus connue sous le nom de Corée du Nord),
qui compte 24,6 millions d’habitants. Les autres pays de cette catégorie comptant plus de
1 million d’habitants sont la Somalie (9,8 millions) le Soudan du Sud (8,3 millions),
l’Erythrée (5,8 millions) le Turkménistan (5,2 millions) et le Timorleste (1,1 million). Le reste
consiste en micro-Etats situés en Europ (Monaco et Saint-Marin) ou dans l’océan Pacifique
(les iles Marshall, kiribati, la Micronésie, Laura, les palaos et Tuvalu), comptant chacun
quelques dizaines ou centaines de milliers d’habitants, ces pays ont une population totale
d’environ 56 millions habitants, soit presque autant que l’Italie.

3.1.2 Fonctionnement de l’OMC


L’OMC évolue par étape, reliant le passé au présent et à l’avenir ; l’histoire, est donc
essentiellement celle de l’évolution des institutions dans laquelle les résultats passés des
économies ne peuvent être compris que comme des éléments d’un récit séquentiel. Les
institutions établissent la structure incitative d’une économie ; à mesure qu’elle évolue
cette structure détermine l’orientation de l’économie vers la croissance, la stagnation ou
le déclin.

« Les institutions sont les contraintes conçues par l’homme pour structurer les interactions
politiques, économiques et sociales », elles « constituent à la fois en contraintes
informelles (sanctions, interdits, coutumes, traditions et codes de conduite) et en règles
formelles (constituions, lois droits de propriété) » que les êtres humains ont imaginés tout
au long de l’histoire pour « créer l’ordre et réduire l’incertitude dans les échanges » c’est
la une bonne définition des objectifs de l’OMC, que l’on peut classer en fonction des deux
éléments de la définition.

En effet, l’OMC est à la fois institution composée de fonctionnaires internationaux et une


Organisation à laquelle appartiennent ses membres. C’est la composante
organisationnelle de l’OMC qui établit les règles, et c’est la composante institutionnelle qui
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facilite les négociations, administre les accords, veille à ce que les membres respectent les
règles et renforcent la capacité des pays en développement membres de participer plus
efficacement à l’organisation et de tirer parti des possibilités offertes par des marchés plus
ouverts.

3.1.2.1 L’organisation et l’institution


Les deux composantes de l’OMC sont structurées suivant les lignes parallèles mais qui se
recoupent partiellement. La plus haute instance de l’organisation est la Conférence
ministérielle, qui se réunit tous les deux ans, mais pour les activités courantes à Genève,
c’est le conseil général, qui coiffe divers conseils, comités et (le cas échéant) divers groupes
de négociation et groupe de travail, présidés chacun par des représentants des membres
choisis par roulement. Les divisions de l’institution ont une structure parallèle à celle de
l’organisation, chacune est dirigée par un directeur qui relève du Directeur Général, soit
directement soit, plus souvent, par l’intermédiaire de l’un des quatre Directeurs Généraux
adjoints. Certaines divisions de l’institution correspondent exactement à un organe de
l’organisation, de sorte qu’il y a, par exemple, une Division de l’examen des politiques
commerciales qui assiste l’organe d’examen des politiques commerciales et une division
de l’accès aux marchés qui assiste le Conseil du commerce des marchandises.

D’autres sections du Secrétariat ont des fonctions horizontales, comme la Division des
ressources humaines et de la Division des services linguistiques, de la documentation et de
la gestion de l’information.

Les relations entre les deux composantes de l’OMC sont parfois en tension dynamique, le
Secrétariat cherchant à jouer un rôle plus actif et les membres s’y opposant souvent, mais
pas toujours. Les deux parties sont à peu près aussi nombreuses. En 2012, 861 personnes
étaient assignées aux missions des membres, mais si l’on tient compte des seules missions
à vocation générale, ce chiffre peut être revu à la baisse pour s’établir à environ 485
personnes. Cette année-là, 677 personnes travaillaient au Secrétariat. Au total, la
communauté formelle de l’OMC est constituée de plus de 1 200 personnes, dont la moitié
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environ dans les missions et la moitié au Secrétariat. Toutes ces personnes sont attachées
aux grands objectifs du système commercial multilatéral, mais elles ont souvent des vues
très différentes sur ceux qui devraient être prioritaires, sur la façon dont l’OMC devrait
être pilotée pour les atteindre et sur la question de savoir qui devrait être aux commandes.
Les rôles différents de l’organisation et de l’institution sont illustrés par les ressources
qu’elles consacrent à la négociation de nouvelles règles. La fonction législative domine
l’organisation, absorbant une grande partie voire l’essentiel du temps que les membres
consacrent à l’OMC. En revanche, le poste « « facilitation des négociations » ne représente
pas plus de 3% des cours inscrits au budget 2012 du Secrétariat, soit moins d’un dixième
de ce qui est alloué à l’Aide pour le commerce et moins d’un septième des ressources
consacrés à l’ « Administration des règles convenues de l’OMC ». le rôle de l’institution
dans les négociations peut parfois contredire l’impression que donnent ces chiffrent bruts.

Les différends sont jusqu’à présent un processus pilote par les Membres dans la mesure
où seules les membres peuvent déposer une plainte contre d’autres membres ou trouver
une solution à l’amiable ; de plus, ce sont ceux qui désignent les membres des groupes
spéciaux (dont beaucoup sont nommés par le Directeur général), alors que l’institution
fournit l’expertise des juristes du Secrétariat, l’autorité de l’organe d’appel et les bons
offices du Directeur Général quand une médiation est demandée.

Les contraintes que les membres imposent au Directeur Général affectent aussi
l’institution dans son ensemble. Bien que les membres aient du respect pour le savoir-faire
et l’impartialité du personnel du Secrétariat, ils sont très attentifs à ce qu’il agisse dans
certaines limites.

Deux règles tacites priment : l’initiative de toute nouvelle activité repose sur les membres
eux-mêmes et, hormis le cas particulier de l’examen et du suivi des politiques
commerciales, le personnel ne doit jamais critiquer directement les membres ou leurs
politiques. Le secrétariat doit aussi aider les membres dans les domaines logistiques et
techniques et s’acquitter des fonctions qui lui confient les membres, mais il ne peut pas
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suggérer aux membres ce qu’ils devraient faire ni leur reprocher leurs choix. Les membres
sont particulièrement sensibles aux questions de politique étrangère. Dans les rares cas ou
des fonctionnaires de la Division de la recherche économique et des statistiques ou de la
Divion des relations extérieures ont fait allusion, même indirectement, à des questions
concernant les intérêts politiques ou la sécurité de certains membres, ils ont été
fermement rappelés à l’ordre par les membres concernés.

3.1.2.2. Missions dédiées à l’OMC ou missions à vocation générale

Souvent l’ambassadeur ou les fonctionnaires affectés à une mission dédié à l’OMC sont
des économistes ou des juristes ayant une formation et une expérience spécialisées dans
le domaine concerné et sont, mieux à même que bon nombre de leurs homologues de
représenter activement leur pays, au lieu de simplement suivre ce qui se passe à l’OMC.
Une mission dédiées à l’OMC est mieux à même de jouer un rôle actif dans les délibérations
de l’Organisation qu’une mission qui s’occupe également du Comité International de la
Croix-Rouge (CICR), de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), de l’union
Internationale des Télécommunications (UIT), du Haut-Commissariat des Nations Unies
aux droits de l’Homme (HCDH), du haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés
(HCR) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation Mondiale de la
propriété Intellectuelle (OMPI), de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et des
autres organisations ayant leur siège à Genève.

Au risque de simplifier, les 111 autres membres de l’OMC peuvent être divisés en gros en
2 groupes.

L’un est un bloc composé des pays les plus pauvres du G-90, cest à dire les pays ACP et les
PMA.

Les pays de ce groupe sont généralement (plus préoccupés par les conséquences de la
libéralisation des échanges pour leurs stratégies de développement et pour leurs marges

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de préférences sur les marchés des pays développés. Ce bloc de pays en développement a
été créé en 2003.

Le G-20 de l’époque de Cancun était composé de pays en développement qui demandaient


des concessions plus importantes de la part de l’union européenne et des Etats Unis sur
l’agriculture. Du point de vue des pays du G-90, ce nouveau groupe violait la solidarité
attendue des pays de l’ancien g-77 et les positions qu’il défendait étaient considérées
comme contraintes aux intérêts des pays ACP et des PMA. Les pays en développement les
plus pauvres ont donc formé leur propre bloc, par opposition aux demandes du G-20. Ou
selon les calculs parfois abscons de la diplomatie des blocs, le G77 moins le G-20 donne le
G-90.

Une grande diversité caractérise les 44 membres restants de l’OMC, qui sont tous des pays
en développement ou des pays en transition vers une économie de marche. Ces pays sont
très sollicités pour participer à des coalitions. Ils sont très différents en termes de
démographie, de performance économique et de stratégie de développement ; ils
comprennent certaines des économies les plus ouvertes du monde et d’autres dans
lesquelles l’Etat joue un rôle important. Ils ne sont pas représentés ici comme appartenant
à un bloc particulier, même si la plupart d’entre eux (ainsi que le G-90 et certains pays du
G-20) feraient partie du G77. Certains sont membres d’autres blocs qui comprennent
également des pays.

3.2. Impact sur les échanges mondiaux

Cet impact souligne l’importance de la concurrence internationale dans la transformation


de la demande de travail au sein de chaque secteur industriel, pour la France comme pour
les Etats-Unis et l’Allemagne.

Les mécanismes positifs peuvent se heurter à certains obstacles. Il faut tenir compte des
coûts d’justement induits par la mobilité intersectorielle de la main d’œuvre. En particulier,
si les secteurs connaissant les plus forts gains de productivité emploient des qualifications

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spécifiques, celles-ci ne trouveront pas d’emploi dans le reste de l’économie. Le résultat
sera une baisse de la rémunération de ces qualitatifs spécifiques, une hausse du chômage
parmi les travailleurs correspondant, une perte de ces qualifications si les travailleurs
décident de se reconvertir dans un autre secteur, ou une combinaison de ces trois effets.
L’augmentation du taux de pénétration des importations en provenance des pays riches
aurait induit une hausse de la productivité apparente du travail dans l’industrie, et
l’accroissement des importations de pays pauvres aurait induit une hausse de cette
productivité. L’Effet total est donc considérable, et il est probablement sous-estimé.

En effet, cette partie ne concerne que l’industrie, faute de données satisfaisantes sur les
services. Or ceux-ci sont également soumis à la pression concurrentielle imprimée par les
échanges internationaux, que ce soit par l’intermédiaire de leurs clients industriels, des
importations de services ou des concurrents étrangers installés en France.

Lorsque la plus part des importations augmente dans un secteur où les coûts d’entrée sont
faibles et les possibilités de différenciation limitées, la concurrence se fait par les prix. Son
accentuation fait pression sur les coûts de production, et donc sur les salaires ou la
productivité. A l’inverse, dans un secteur à forte différenciation des produits, la qualité est
une modalité importante de la concurrence. Les réactions à de plus fortes pressions
concurrentielles ne sont pas exclusivement centrées sur les prix. Elles peuvent au contraire
se traduire par un effort accru de qualité, de différenciation ou de de marketing.

Pour ce qui concerne l’influence sur la qualification du taux de pénétration des


importations des pays riches et des pays pauvres, les deux variables apparaissent
significatives. Leurs coefficients sont estimés avec une précision correcte et un test de
Fisher conclut sans ambiguïté à l’égalité de ces deux coefficients.

3.3. Impact sur le commerce et le développement des pays africains

Malgré l’amélioration des résultats économiques en Afrique depuis quelques années, le


commerce marque le pas. Depuis 1970, le taux de croissance des échanges (exportations

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plus importations) en Afrique représente les trois-quarts de celui du monde et seulement
la moitié de celui de l’Asie. La part de l’Afrique dans les échanges mondiaux est ainsi
tombée de 4% pendant les années 70 à 2% aujourd’hui. Son ouverture au commerce
(mesurée par le ratio du commerce au PIB a progressé plus lentement que celle de toutes
les autres grandes régions en développement et en 2001 l’Afrique a remplacé l’Amérique
latine à la tête des régions les moins ouvertes aux échanges. La croissance de l’Afrique
reste inférieure aux taux de 7% qu’elle devrait enregistrer pour atteindre l’objectif du
millénaire pour le développement consistant à réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015.

3.3.1 Evolution de la structure des échanges


Les exportations africaines sont toujours dominées par les produits primaires, les
carburants représentent environ 40% et les produits agricoles plus de 25%. Seuls quelques
pays, comme la Zambie et le Kenya, ont quelque peu diversifié leurs exportations et la des
produits industriels dans les exportations totales du continent stagne autour de 30%,
chiffre très inférieur à celui des autres régions en développement. De plus, les exportations
industrielles des pays africains souffrent d’une base étroite et d’une valeur ajoutée ; elles
consistent souvent en matières premières semi transformées et en produits bénéficiant
d’un accès préférentiel aux pays industriels.

3.3.2 Les obstacles à l’expansion des exportations

Les mauvais résultats de l’Afrique à l’exportation sont dus à de nombreuses raisons.

Situation macroéconomique instable. Jusqu’à une date récente, les pays souffraient d’une
forte inflation et de gros déficits du budget et des comptes extérieurs, que l’on a rendus
responsables de la faiblesse des exportations de la région et de ses résultats économiques
globaux. La base de ressources humaines et l’infrastructure, ainsi que le cadre juridique et
règlementaire et la gouvernance sont aussi moins solides que dans les régions en
développement. Ces problèmes, conjugaux aux nombreuses distorsions de la politique
économique, ont fait monter le coût de la gestion d’une entreprise en Afrique.

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Biais anti-exportations. Il persiste malgré l’élimination de nombreux obstacles non
tarifaires et la réduction du tarif moyen, passé de 22% en 1997 à 15% en 2006. Le tarif
moyen reste le plus élevé de toutes les régions en développement et il masque de
profonds divergences selon les pays (il varie entre un pourcentage négligeable et près de
40%) et les produits (il va de zéro à nettement plus de 100%).

Structure tarifaire en cascade. Les taux tarifaires augmentent généralement avec le degré
de transformation des produits. Cette structure en cascade défavorise le secteur primaire
surtout l’agriculture, qui a également souffert de la baisse des prix à la production à cause
des monopoles d’Etat sur la vente à l’exportation phénomène qui tend à disparaitre, et en
raison des (restrictions à l’importation et des subventions pratiques par les pays
industriels. La structure tarifaire encourage aussi la subvention de produits importés dans
le secteur industriel.

Echec des politiques. L’Afrique a tenté d’imiter les dispositifs d’incitation à l’exportation
appliqués en Asie et ailleurs et d’attirer l’IDE, par exemple en créant des services de conseil
pour les investissements. Toutefois,, ces mesures n’ont eu qu’un effet limité sur le
commerce et sur l’IDE. Les systèmes d’incitation à l’exportation, qui se prêtent à la
recherche de la rente, sont difficiles à gérer dans tous les pays, mais en Afrique ils ont
beaucoup moins bien réussi qu’ailleurs et leur succès concernaient souvent des produits
qui bénéficient d’un accès préférentiel aux pays industriels, comme dans le cas de Lesotho,
de Madagascar, du Malawi et du Swaziland.

Climat des affaires défavorable. Bien que les pays africains aient réduit leurs tarifs au titre
de la nation la plus favorisée (NPF) ils pourraient faire beaucoup plus pour améliorer
l’environnement pour les entreprises. A moins que le climat s’améliore, les réformes ne
pourront pas stimuler le commerce par exemple, les pertes dues aux coupures de courant
représentant en moyenne 6-7% du chiffre d’affaires en Ethiopie et en Zambie, et 10% ou
plus en Erythrée, au Kenya et au Sénégal. Un aller et retour entre Nairobi et Mombasa, qui
ne devrait pas prendre plus de 24 heures, nécessite 2 jours et demi en moyenne à cause
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des encombrements et de l’attente aux ponts basculants. La corruption constitue elle aussi
un important facteur dissuasif pour les investisseurs.

Manque de compétitivité. Les prix relativement élevés des biens et services non
échangeables en Afrique rendent peu compétitif le secteur des biens échangeables l’étude
Eifert estime que les prix globaux (déterminés par les prix des produits non échangeables
si les prix des produits échangeables sont fixés par le marché mondial dans un groupe de
pays africains sont supérieurs de 31% à ce qu’on attendrait vu leurs niveaux de revenu. En
revanche, ils sont inférieurs de 20% aux niveaux prévisibles en chine et de 13% en Asie du
Sud. Cette surévaluation du taux de change réel, conjuguée aux pénuries de compétence
et aux retards technologiques, explique probablement pourquoi les sociétés industrielles
d’Afrique sont si peu productives comparées à celles des autres régions.

Coûts indirects élevés. Ces coûts, qui comprennent l’énergie, les terrains, les transports les
télécommunications, la sécurité, l’assurance et la commercialisation, réduisent beaucoup
la valeur ajoutée nette (valeur ajoutée brute moins coûts indirects) des firmes africaines,
ce qui rogne leurs bénéfices.

Ces coûts sont souvent dus à la faiblesse du cadre juridique et règlementaire. Dans les pays
où les coûts indirects sont bas, la valeur ajoutée nette représente habituellement plus des
deux tiers de la valeur ajoutée brute, alors qu’en Afrique la proportion est généralement
de 50%. La plupart des pays africains pourraient donc augmenter davantage les marges
bénéficiaires en réduisant la part des coûts indirects dans le coût total (même au niveau
du Sénégal qui obtient de bons résultats en raison de sa forte productivité, tout en étant
moins efficient que la Chine) qu’en diminuant de moitié le coût du travail.

3.3.3. Les accords régionaux compliquent le problème

Les pays africains ont récemment intensifiés leurs efforts pour accroître le commerce avec
leurs voisins grâce à des Accords Commerciaux Régionaux (ACR). En fait bien que ces pays
négocient actuellement des Accords de Partenariat Economique (APE) avec l’Union

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européenne, la plupart des ACR concernent uniquement des pays africains. Il en existe
actuellement une trentaine sur le continent et chaque pays de l’Afrique participe en
moyenne à quatre ACR. En principe, les ACR peuvent apporter d’importants avantages aux
pays africains, surtout aux pays enclavés dont le commerce peut être facilité par les
accords de transit qu’ils prévoient.

Toutefois, sauf quelques exceptions comme l’union douanière de l’Afrique australe et


l’union Economique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), récemment renforcée, les
ACR d’Afrique sont mal conçus et appliqués. La plupart ne portent que sur les tarifs et
même les réductions de droits sont souvent soumises à de nombreuses dérogations et à
de longues périodes de transition. Certains pays, craignent de perdre des recettes, ont
reporté la réduction des tarifs ; d’autres ont eu des difficultés à tenir les engagements
multiples, et souvent contradictoires imposés par l’appartenance à plusieurs ACR.
Beaucoup d’ACR risquent d’occasionner un détournement des échanges à cause des tarifs
NPF relativement plus élevés pratiqués par les pays membres, qui les incitent à imposer
davantage auprès des autres membres au lieu de rechercher les prix les plus compétitifs.

3.3.4 Des matières premières aux produits manufacturés

L’expérience des autres régions du monde suggère que la concentration des exportations
africaines sur les produits de base est peut être temporaire. En effet, nombre de pays en
développement aujourd’hui exportateurs dynamique de produits industriels dépendaient
des exportations de produits primaires. C’est vrai de pays riches en ressources (comme le
Chili, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande) et d’économies moins bien dotées (Corée et
province chinoise de taiwan). Au milieu des années 80, la chine dépendait encore des
exportations de produits de base, y compris le pétrole, devenu un important produit
d’importation, locomotive du commerce avec l’Afrique.

Toutefois, à mesure que les exportations de produits primaires augmentaient et que la


croissance s’accélérait, ces exportateurs dynamiques ont délaissé la substitution aux

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importations pour développer les exportations industrielles. Comme ils ont abaissé les
droits à l’entrée, ils ont trouvé un pis-aller pour leurs exportations en créant des incitations
(par exemple des zones de traitement des exportations et des rabais ou exonérations de
droits sur les produits importés pour la production à l’exportation), utilisées pour corriger
le biais anti-exportations qui affectait encore leur régime commercial. Certains ont attiré
des flux importants d’Investissement Direct Etranger (IDE) qui les ont aidés à moderniser
leurs technologies et à combler leur manque de compétence en matière de gestion et de
commercialisation.

3.3.5 Un programme pour stimuler le commerce en Afrique


Pour développer leur commerce, les pays africains doivent progresser sur plusieurs fronts.
Ils doivent assurer la stabilité macroéconomique et améliorer les infrastructures
physiques ainsi que la base de ressources humaines. Les réformes structurelles qui
abaissent le coût d’exercice d’une activité, notamment celles qui concernent la
gouvernance, le cadre juridique et règlementaire et le secteur financier, sont aussi
essentielles. La meilleure solution pour créer un environnement favorable à la croissance
du commerce variera selon le pays ; chacun devra agir en fonction de sa stratégie de
réduction de la pauvreté et de croissance. Mais il faudra avant tout s’attaquer aux
contraintes sur l’offre et réagir de l’évolution de la demande mondiale. Tous les décideurs
africains devraient poursuivre la libéralisation sur une base non discriminatoire. Pour
réduire le risque de détournement des échanges dus aux ACR, les pays africains doivent
réduire fortement leurs tarifs NPF. Les exportateurs doivent pourvoir accéder aux
importations les moins chères pour participer à la concurrence mondiale ; ils doivent
adopter les technologies et le savoir-faire de l’étranger et utiliser l’outillage et
l’équipement qu’ils peuvent rarement trouver chez leurs partenaires des ACR. Bien que la
libéralisation implique les coûts d’ajustement pour les industries locales, elle améliore
l’efficience économique à long terme, ce qui devrait compenser les coûts, surtout si
d’autres réformes intérieures sont mises en œuvre. Ils doivent faire des efforts sérieux

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pour diminuer leurs tarifs extérieurs, surtout au sein des unions douanières. Ces efforts
sont particulièrement importants à cause de l’impasse actuelle des négociations de l’OMC.
La libéralisation du commerce en Afrique doit aller plus loin et d’étendre aux obstacles non
tarifaires, surtout les barrages routiers et les points de contrôle qui entravent le commerce
transfrontalier. Certains ACR doivent simplifier leurs règles d’origine et les rendre plus
transparentes. Il faut aussi introduite dans les APE des règles claires du même type. Les
négociations actuelles des APE avec l’union Européenne offrent une occasion unique de
rationaliser les ACR, et dans certains cas de les fusionner ou d’y mettre fin. Dans le cadre
d’une réforme générale du commerce, les pays subsahariens doivent continuer de faciliter
les échanges aux postes de douane, simplifier les procédures douanières et améliorer la
logistique (par exemple le transport et l’entreposage). Une meilleure administration des
douanes réduirait le manque-à gagner dû aux réductions tarifaires, y compris dans le cadre
des APE. L’Elargissement de la base fiscale par la suppression des exemptions jouera un
rôle particulièrement important.

Les pays africains devraient saisir les occasions et relever les défis que présente
l’intégration des autre pays en développement dans l’économie mondiale. L’expansion
de leurs échanges avec ces pays contribuera à compenser les effets de l’érosion des
préférences dans les pays industriels. En Effet, un échec du cycle de DOHA ne supprimerait
pas l’érosion des préférences, étant que les pays industriels continuent à réformer leur
politique commerciale, et les ACR risqueraient de proliférer encore plus vite.

Il devraient réduire le coût d’exercice d’une activité en vue d’attirer l’IDE des pays en
développement, non seulement vers le secteur primaire mais aussi vers l’industrie
(domaine où les technologies des pays en développement peuvent être plus adaptées
parce qu’elles sont grandes utilisatrices de main d’œuvre) les responsables africains
doivent aussi se garder de tout mouvement d’opinion interne contre le resserrement des
liens de commerce et d’investissement avec les pays en développement et ne plus hésiter
à souligner qu’ils bénéficieront à leur économie.

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Quant à la communauté internationale, elle devrait augmenter l’aide pour le commerce
afin d’aider l’Afrique à réduire les goulets d’étranglement commerciaux (y compris au sein
de la région) tout en essayant de relancer les négociations de l’OMC.

L’aide pour le commerce sous la forme d’assistance technique, de financement de projets


et de soutien à l’ajustement nécessité par les réformes commerciales permettra aux pays
d’Afrique de réagir rapidement aux occasions créées par les réformes. Cette aide pourrait
aussi faciliter la coopération régionale pour s’attaquer aux lacunes de l’infrastructure,
coordonner la réglementation des biens publics et réaliser des économies, d’échelle.

L’augmentation de l’aide pour le commerce pourrait se faire par l’intermédiaire du


renforcement du cadre intégré pour les pays les moins avancés. Dans le cadre de cette
initiative multilatérale, des études diagnostiques de l’intégration commerciale qui ont été
effectuées pour plusieurs pays d’Afrique subsaharienne présentent leurs stratégies
commerciales de façon détaillée. Ces stratégies doivent être mises en œuvre dans le cadre
des stratégies nationales de réduction de la pauvreté et de croissance. En fait, c’est
seulement en adoptant une démarche globale que les économies africaines pourront
réussir.

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CHAPITRE IV : ACTUALITES : LA MONDIALISATION DES ECHANGES

Or, les échanges et les investissements n’augmentent plus aussi rapidement et beaucoup
d’éléments indiquent que le dynamisme défaillant des économies occidentales est dû en
parti au ralentissement de la progression du commerce et des investissements. Si certains
apprécient le ralentissement de la mondialisation ceux tiennent à la prospérité d’une
société devraient la déplorer et déployer leur efforts pour que l’économie mondiale
retourne à un niveau de croissance des échanges.

Trois facteurs expliquent la stagnation du commerce internationale ces dernières années.


Tout d’abord, la hausse de la demande de produits, en particulier de biens de production
(acier et machines par exemple) qui font l’objet d’échanges intensifs, a été plus faible
tandis que la demande de services produits au niveau local (les soins da santé par exemple)
a augmenté rapidement. Si cette évolution est en partie un facteur de l’évolution de la
demande, le deuxième facteur est plus fâcheux : le protectionnisme. Dans le monde entier,
des gouvernements se sont servis de la période qui a suivi la crise pour multiplier
considérablement les mesures discriminant explicitement les entreprises étrangères.
Troisième facteur, ce protectionnisme explicite intervient dans le sillage d’une période un
peu plus longue d’augmentation des coûts réglementaires du commerce (par ex., les frais
administratifs liés au dépôt de documents commerciaux auprès d’une administration des
douanes).

Chacun à sa propre interprétation de la mondialisation : pour certains c’est une expression


passe-partout pour qualifier tout ce qu’à leur avis, ne va pas bien dans la société. En
substance, cependant, elle s’est traduire par le renforcement du rôle joué par le
commerce, les investissements directs à l’étranger de toute autre forme d’échanges
transfrontaliers dans les économies nationales. Pour la plupart des sociétés civiles, cela
signifie qu’elle est l’un des facteurs qui déterminent le type de produits fabriqués dans un
pays donné. Dans ce contexte, l’ère de la mondialisation entre 1980 et 2010 a eu un impact

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extrêmement positif pour les économies développées et a apporté bien des améliorations
économiques et sociétales à un rythme sans précédent.

La mondialisation a donné aux entreprises de nouvelles possibilités de concevoir des


modèles économiques plus exigeants en termes de recherche-développement,
d’innovation et de capital. Bon nombre des biens et services arrivés sur le marché au cours
des dernières décennies possèdent ces caractéristiques. Sans la mondialisation, les
entreprises n’auraient eu d’autre choix que de continuer à suivre des modèles
économiques basés sur des volumes de vente plus faibles. Les entreprises ont eu la
possibilité de se spécialiser davantage et, en conséquence, le capital humain et la part des
emplois qualifiés dans l’économie ont remarquablement progressé. Aujourd’hui, les
économies avancées comptent des emplois mieux rémunérés et plus spécialisés.

La mondialisation a accru les salaires réels des salariés des économies occidentales en
faisant baisser le prix des produits ou en réduisant le rythme de l’augmentation des prix.
Si les biens courants achetés par chaque ménage avaient suivi l’évolution locale des prix
plutôt que leur évolution internationale, les consommateurs seraient moins aisés
posséderaient des produits de moins bonne qualité.

La mondialisation a contribué considérablement à la hausse de la productivité et, en


conséquence, à l’amélioration du niveau de vie. Elle a joué un rôle particulièrement
important à la diffusion rapide de nouvelles technologies à travers les marchés. Sur long
terme, c’est la vitesse de l’évolution technologique qui imprime le rythme de
l’enrichissement des sociétés.

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CONCLUSION
L’activité économique d’échange apparaît créatrice de richesse, source de prospérité
urbaine et d’animation sociale. Les aspects morphologiques ne sont guère abordés et les
magasins sédentaires demeurent passés sous silence. En fait, jusqu’à la Seconde Guerre
mondiale, dans les rares thèses de géographie urbaine et dans quelques monographies sur
diverses villes, les structures concrètes du commerce, magasins, vitrines, halles, rues
marchandes, intéressent peu, et leur impact urbanistique et fonctionnel se maintient dans
l’ombre â de rares exceptions près.

Bibliographie

- Géographie des transports, M. WOLKOWITSCH, édition Armand Colin Commerce


international A. GUYOMAR, édition Sirey
- Dossiers du commerce international, A. ATLAOUIM, BLANCHON, édition Techniplus
- La mondialisation de l’économie, Maurice Durroccet, édition Ellipses de l’économie
internationale, Jean Louis Mucchielli Aupelf

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