Elements de Neuropsychiatrie Synthese

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0. OBJECTIF INSTITUTIONNEL / UNIVERSITAIRE //////

Le cours de Neuropsychiatrie enseigné en G3 / L1 est inscrit au Programme National


de la Santé en vigueur en République Démocratique du Congo en sigle RDC.

1. OBJECTIFS OPERATIONNELS

A la fin de ce cours, chaque participant (e) est censé être capable de :

1. Définir les entités psychiatriques c.-à-d. (la psychiatrie, la neurologie, la santé


mentale, …)
2. En connaitre les facteurs étiologiques ; la clinique et l’évolution ;
3. De prendre en charge les malades par des techniques de soins appropriées ;
4. Découvrir les problèmes psychiatriques et en envisager les perspectives de
recherches théoriques et cliniques par des (recherches par exemple : TP, TFC,
Mémoire et Enquête Psychiatrique, ect…)

……………………………………………

CHAPITRE 1èr. GENERALITES

I.1. DEFINITION :

- La psychiatrie : peut se définir comme la discipline médicale qui a


comme objet premier l’étude et le traitement des maladies mentales ou psychiatriques,

- la neurologie : c’est la discipline médicale qui a pour objet premier


l’étude et le traitement des maladies neurologiques,

- la santé mentale : c’est un état de bien être dans lequel une personne
peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail
productif et contribuer à la vie de sa communauté.

La psychiatrie, dérivant du grec, signifie guérir l’âme ; psyché » ou âme et


« iatros » ou guérir.

Les déterminants de la santé mentale : Des facteurs sociaux,


psychologiques et biologiques.

Parmi les interventions à la fois rentables, réalistes et économiquement


abordables figurent aux :

- le traitement de l’épilepsie au moyen d’antiépileptiques ; des psychoses,


des états limites, …

A. LES 4 AXES DE LA SANTE MENTALE

1. la promotion de la santé mentale repose sur des stratégies pex :


Rx, CPN, CPS, séminaire ou conférence, …
2. la prévention des maladies mentales,
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3. les traitements des maladies mentales et


4. la réhabilitation des malades mentaux.

NB : En 2013, l’Assemblée mondiale de la santé a approuvé le plan d’action global


pour la santé mentale 2013 Ŕ 2020. Par ce plan, les Etats membres de l’OMS
s’engagent à prendre des mesures particulières pour améliorer la santé mentale et de
contribuer à atteindre les cibles mondiales. Hélas pour la RDC.

B. LES CRITERES DE LA BONNE SANTE MENTALE sont 4 :

1. Etablir des relations satisfaisantes avec autrui ;


2. Participer de façon constructive aux modifications de son milieu ;
3. Développer sa personnalité ;
4. Résoudre de façon équilibrée ses propres conflits intérieurs.

Sur ce, on se pose la question de savoir si :

Q1) Avec qui un individu peut entrer en conflit ? R) Avec son environnement, avec
autrui et avec lui-même ;

Q2) Comment un individu peut-il entrer en conflit avec lui-même ? Est bien,

R) selon la théorie de SIGMUND FREUD Psychiatre Viennois « (1856 - 1939), la


personnalité d’un individu est constituée de trois instances qui peuvent s’opposer et
entrer en conflit.

Détails :

1. Le CA = c’est l’instance qui est la source des pulsions, des désirs qui font pression
afin de trouver satisfaction. C’est le moteur du comportement humain ;

2. Le Moi = c’est l’instance intégratrice et agissante.

3. Le SURMOI= c’est l’instance qui exerce le rôle de censure vis-à-vis du moi.

A travers cette définition, on voit que l’individu mentalement sain doit vivre en
harmonie avec autrui, avec son environnement et avec lui-même. Et on ne peut parler
de santé mentale qu’en tenant compte des normes sociales, culturelles, de l’époque et
du lieu où l’on vit.

C’est le cas des homosexuels en Occident et des idées de persécution ou


délirante en Afrique.

C. DEVELOPPEMENT PSYCHO AFFECTIF D’UN INDIVIDU

A la naissance, tout individu est complètement dépendant de ses parents


(plus la maman).

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Sur ça, le Psychiatre SIGMUND FREUD distingue 5 stades du développement, de la


naissance jusqu’à l’âge adulte soit de 0- 18 ans :

1°Stade ORAL (0-2 ans) : se caractérise par le plaisir que prouve le nourrisson en
suçant les seins de sa mère ou ses propres doits. NB : Toute fixation: sucer le bout de
son Bic, ses doigts ; se ronger les ongles ; logorrhéique, boulimie…

2) Stade ANAL (2-4ans) : Marqué par l’apprentissage de la propriété. NB : Toute


fixation à ce stade, entraine des difficultés diverses à l’âge adulte comme : Manque
d’Amour, Mal propreté, l’entêtement,…

3°Stade PHALLIQUE (4-6 ans) : il survient précisément vers 5 ans et caractérisé par
l’intérêt des sexes).

NB : Toute fixation à ce stade, entraine une incapacité d’atteindre une sexualité ou


une sensibilité à l’âge adulte.

4° Stade LATENCE (6-12 ans) : à la fin du stade phallique, l’enfant entre dans une
période de latence qui diminue toute préoccupation sexuelle c-à-d l’énergie libidinale
est très réduite, toutes les forces sexuelles reculent jusqu’à l’âge de la puberté.

5° Stade GENITAL (12-18 ans) : Avec la puberté, l’individu entre dans le dernier stade
du développement.

1.2. HISTORIQUE

Considérée comme la plus ancienne de toutes les disciplines ; l’histoire de la


psychiatrie se subdivise en quatre grandes périodes dont celle des :

1 .sociétés primitives, 2.L’Antiquité Gréco-romaine, 3. Le Moyen - âge et 4.les temps


moderne et l’époque contemporaine.

……………………………………………………………………………………………

CHAPITRE 2 ème. FACTEURS ETIOLOGIQUES INTERVENANT DANS LA


MALADIE MENTALE

a. Organiques : Héréditaires ou acquis dont la branche d’étude est la Psychiatrie


organique / neuropsychiatrie.

- Le rôle «étiologique » de l’hérédité est solidement établi dans les affections


telles que la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressive à16 Ŕ 20 % de
cas.

- Les facteurs prénatals et natals, les infections et parasitoses, les intoxications, les
traumatismes cranio-cérébraux, les tumeurs/cancers cérébrales, les maladies
dégénératives ex : (Maladie de démence du type d’Alzheimer),

b. Psychologiques : âge et sexe dont la branche d’étude est la Psychosomatique.

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c. Environnementaux : dont la branche d’étude est l’Ethnopsychiatrie, épidémiologie


psychiatrique, etc…

2.1. Intérêt et importance de la psychiatrie

La psyché joue un rôle important à considérer lorsque l’on veut s’occuper de la santé
individuelle ou collective. Cette santé que l’OMS aujourd’hui s’accorde à définir
comme un état de bien être complet (physique, mentale et social).

2.2. LA NOTION DU NORMAL ET DU PATHOLOGIE

Qu’est ce qui est normal, qu’est ce qui est pathologique ?

R/ On peut même se demander qui est l’individu qui est normal et qui ne l’est
pas ? Dieu le Créateur n’a pas établi les normes du normal et du pathologique.
Et pourtant quand nous rencontrons un fou sur la route, nous savons qu’il n’est
pas normal. Sur quoi basons-nous ?

Il y a donc des critères pour déterminer qu’un acte est normal ou pas :

- Le comportement doit figurer dans le pourcentage majoritaire des


comportements ;
- Le comportement ne doit pas générer de la souffrance pour ceux qui voient ;
- Il faut toujours tenir compte de l’âge, du sexe, du lieu et de l’époque.

2.3. LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA MALADIE MENTALE EN


AFRIQUE

Dans toutes les cultures primitives, la maladie mentale a toujours une origine
surnaturelle. On évoque :

- Le mauvais sort jeter par un envieux ou un sorcier ;Une punition pour avoir
cherchée des gris-gris ;
- Message d’élection et de désir d’esprit, . . .

Donc, la maladie mentale est un phénomène qui vient d’ailleurs et le malade est une
victime à libérer : faut Ŕil accepter un psychisme pareils ? La réponse est NON!!!

……………………………………………………………………………………………………
………

CHAPITRE 3eme.RAPPEL SUR LE SYSTEME NERVEUX (S.N) cfr cours


d’anatomie.

Dessin du Cerveau et ses parties. T.P.

3.1. Description

Le système nerveux est formé du : SN central et du SN périphérique.

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3.2.Localisation et Rôle ou fonction de quelques organes du SN :

A)Cerveau : l’ensemble des structures nerveux dérivant du pro encéphale


(diencéphale et télencéphale. . . Rôle : IL est le siège de nos émotions,
de nos réflexions, notre identité. Même s’il ne représente que2% du poids total du
corps, il consomme 20 %de l’énergie produite.

B) Bulbe rachidien : Il sert dans la transmission des influx nerveux entre la ME et les
hémisphères cérébraux. C) Protubérance ou pont de Variole : Il relie les moitiés
droite et gauche du cervelet et sert de « pont » entre le cerveau, le cervelet et le bulbe
rachidien.

D)Cervelet : chargé de la coordination des mouvements.

E)Hypothalamus (HPT) : il contrôle de nombreuses fonctions biologiques


essentielles : l’éveil et le sommeil, la faim et la soif, ou la libération d’hormones). Il
contrôle les pulsions sexuelles, contrôle également l’activité endocrinienne de
l’organisme en assurant la régulation de l’hypophyse, et joue un rôle importante dans
les émotions, la douleur et le plaisir.

F)Thalamus :composé de noyaux aux fonctions diverses. Une partie d’entre eux
servent à relayer l’info entre les hémisphères cérébraux et le tronc cérébral d’autres
sont impliqués dans la motivation.

G)Hypophyse :(glande pituitaire) : Elle secrète des hormones chargées de la


régulation des autres glandes endocrines et du contrôle de la croissance, de la
reproduction et de nombreuses réactions métaboliques.

………………………………………………………………………………………………

CHAPITRE 4eme. DOSSIER MEDICAL PSYCHIATRIQUE ET LA SEMIOLOGIE


ELABOREE

4.1.Introduction

a. Le dossier médical : c’est un document médico-légal qui contient toutes les


informations du malade.

b. L’observation psychiatrique : c’est une relation interpersonnelle basée sur


l’entretien avec non seulement le malade, mais aussi avec son entourage. (famille,
PNC, amis, …)

4.2. Composition du dossier médical psychiatrique : Identité complète, PP,


A.T.C.D.S, H.M.A, C.A.

OBSERVATION PSYCHIATRIQUE elle contient :

1. Présentation : Athlétique

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* Tenue : Corporelle et vestimentaire px : Négligée, débraillée, sale, Surchargée ;


Insuffisante.

*Mimique : Peut-être mobile (donc normale), On peut avoir :

- Hypermimie ou mimique exagérée (euphorie maniaque).


- Hypomimie ou diminution des mimiques et Amimie: on les observe au cours
des dépressions,
- Dysmimie ou paramimie : expressions du visage qui sont en désaccord avec
les contenus psychoaffectifs de l’expression verbale, qu’on observe dans la
schizophrène.
- Echomimie: le sujet reproduit en miroir les mimiques de l’examinateur en cas
de :(retard mental, simulation, hystérie, …),

*Le contact est bon, laborieux (difficile), impossible :

- L’activité gestuelle peut être très accrue, diminuée ou normale ;


- Le langage peut être logorrhéique (graphorrhéique, l’équivalent à l’écrit) ;
 Un mutisme = (refus de parler)
 Une verbigération : (déviation) schizo, confusion, déments.
 Cris et vociférations : dans l’état d’agitation : manie, délire onirique, accès de
colère, confusion, opposition des délirants, démence.
 Palilalie : Trouble de langage parlé qui consiste en la répétition spontanée et
involontaire de syllabes ou de mots. Dément, parkinsoniens et schizo.
 Echolalie : Tendance spontané à répéter systématique tout ou une partie des
phrases, habituellement de l’interlocuteur, en guise de réponse verbal. Chez les
déments, parkinsoniens et schizo.
 Aphonie : impossibilité à parler à haute voix avec conservation de la Capacité
de parler à voix basse / chuchotée : hystérie.
 Soliloquie : se parler à soi Ŕmême : schizo.
 Néologisme : création de nouveaux mots n’existant pas dans le lexique
courant.

……………………………………………………………………………………………………
………

CHAPITRE 5eme.LA PSYCHOMOTRICITE

L’agitation : c’est l’exagération de la motricité sans coordination ni intention.

A) Généralité sur l’agitation


 Environ 10 Ŕ 15 % des urgences psychiatriques,
 Gérer l’urgence : intervention immédiate, juger de la gravité,
 Eliminer une cause somatique,

De le premier contact, évaluer si :

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- Le patient seul est agité, il apparaît en rupture avec son


entourage ou une agitation sans raison objectivables et si l’agitation du patient
est alimentée par un conflit.

B) Orientations diagnostiques de l’agitation peut être

1) Confusion mentale
A) Clinique
- Troubles de la conscience : diminution de la vigilance, somnolence
- Désorientation temporo-spatiale
- Troubles mnésiques : amnésie antérograde, fausses reconnaissances
- Délire à mécanisme hallucinatoire (hallucinations auditive, visuelles…)
- Perplexité anxieuse.
- Altération de l’état général : Conscience, attitude, facies, constitution
physique, état nutritionnel, température.

b) Formes étiologiques des confusions mentales

A. confusions au cours des intoxications ; B. confusion d’origine neurologique, C.


confusion d’origine endocrinienne et métabolique, D. confusion d’origine
infectieuse, cas particulier chez la personne âgée.
B. Etats délirants aigus : son 2 :
- Décompensation d’une psychose chronique,
- Accès psychotique bref.
C. Accès maniaque: caractérisée par accès d’excitation avec humeur
euphorique.
D. Accès mélancolique : état dépressif d’une psychose aigue.
E. Agitation caractérielle :
- Secondaire à une frustration,- Personnalité pathologique : psychopathie,
état limite,
- Souvent favorisé par une prise d’alcool, - Déficience mentale.
F. Crise conjugale ou familiale :
- Aspect souvent spectaculaire, - Px sans raison valable, - Eviter de
prendre part au conflit.
G. Troubles névrotiques :
- crise théâtrale hystérique, - crise d’angoisse aiguë.
H. Ivres oxcito – motrice. Due à la consommation d’un stimulant.

c)CAT devant une agitation psychomotrice

 Instaurer un climat d’empathie et de bienveillance


 Afficher une attitude sereine sans manifester la crainte ni défier le malade.
 Eviter la contre Ŕ agressivité et l’adoption d’une position héroïque, Tenter de
rétablir la communication (si agitation conflictuelle),
 Reconstituer l’anamnèse.

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Auprès de l’entourage le plus souvent :(famille, police, voisins, …)

 ATCDS psychiatrique ; Mode de début ; Comportement habituel du patient ;


 Prise de médicaments, toxiques, prise habituelle ou occasionnelle
 Autres facteurs déclenchant (conflits, stress…)

Avec le patient :

 Le séparer de ses proches, surtout en cas de conflit (parentectomie).


 Examen clinique dans la mesure du possible.
 Prise de sang avec recherche éventuelle : alcoolémie toxique (volume
globulaire moyen ou VGM).

Traitement

- Médicamenteux.
 Si la gestion de la situation devient difficile (patient impossible à contenir,
inaccessible à la discussion, agitation sans raison apparente) ; traitement
sédatif.

Traitement spécifique

- Antipsychotique si trouble psychotique aigu


- BZD (valium, seresta ou Oxazepam dont la posologie requise est 25 à
150mg/j en 3 ou 4 prises)

 Hospitalisation : Si agitation.
 L’impulsion : besoin impérieux d’accomplir soudainement un geste brutal,
dangereux. (l’impulsion) peut être dirigée contre :
1. les choses :(fugues, Kleptomanie, pyromanie) ou contre

2. Les personnes :(agression, homicide).

On peut rencontrer des impulsions dans un grand nombre de pathologies, mais elles
sont particulièrement fréquentes dans la personnalité antisociale.

NB : Thomas SWETH, le grand Pyromane Américain, 1er au Monde pour avoir


occasionné ou provoqué plus de 350 incendies. Condamné à 135 ans de Prison
ferme.

Source : Emission : les enquêtes impossibles, janvier 2017.

La fugue :

1) Définition : c’est un comportement inhabituel et imprévu de fuite du lieu habituel


de résidence.

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2) Contexte étiologique

 Dans les psychoses et état chroniques oligophrénies (déficience mentale)


démence, schizophrénie ;
 Dans les psychoses aigues et paroxystiques : manie, mélancolie, états
confusionnels et épilepsie ;
 Dans les névroses : névrose hystériques, trouble obsessionnel compulsif
(TOC)
 Troubles psychopathiques (déséquilibre psychique)

NB : Chez l’enfant et l’adolescent il faut différencier la fugue du vagabondage juvénile.

 La pyromanie est une impulsion à allumer des incendies. Se rencontre dans la


débilité, la psychopathie et l’activité délirante du schizophrène ou du
paranoïaque.
 La kleptomanie est une impulsion à voler sans nécessité économique ni
recherche de l’utilité de la chose volée.

3. Les T de l’orientation
 Désorientation temporelle (temps)
 Désorientation Spatiale (espace)
 D. allo psychique : difficulté à identifier les autres : démences.
 D. auto psychique : difficulté à s’identifier (nom, âge, adresse) : schizo et
démences.

4. Les troubles de la mémoire

Amnésie = trouble de la mémoire c.à.d difficulté d’acquérir des informations


anciennes ou nouvelles.

 De fixation ou antérograde : elle porte sur les faits postérieurs à l’accident ou à


la maladie qui l’a provoquée. Le sujet est dans l’incapacité de former de
nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur
déroulement.
- Syndrome de Korsakoff ou Ethylisme chronique(amnésie, fausse
reconnaissance, trouble de l’orientation, …)
 D’évocation ou rétrograde : déficit du rappel d’informations acquises avant
l’épisode pathologique. Confusion mentale.
 Elective : Hystérie.

5. Les Troubles formels de la Pensée

 Tachypsychie : accélération du cours de la pensée, qu’on observe dans la


manie et au cours des intoxications aux psychostimulants.
 Bradypsychie : ralentissement observé dans la dépression et le syndrome
confusionnel.
 Barrage : interruption brutale du discours du sujet au cours d’une phrase.

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 Discontinuité de la pensée : elle se remarque par le phénomène de barrage,


 Fading mental : C’est un équivalent à minima du barrage : la pensée s’englue
(se perd) pendant quelques instants.
 Fuite des idées : la pensée change constamment de but. manie ;
 Réponses à côté des questions : réponses inappropriés à des questions
même élémentaires.
 Pensée incohérente : la pensée et langage n’ont plus de cohésion.

6. Délire (Raisonnement) : fausses croyances (qui n’ont rien à voir avec la réalité).

Quelques idées délirantes qu’on retrouve à un malade :

1. Auto – accusation : jugement très défavorable que tient le sujet sur lui- même,
2. Culpabilité : être convaincu qu’il a commis toutes sortes,
3. De référence : être convaincu que tout ce qui se fait / se dit autour de lui, le
concerne.
4. Erotique : Le délire à tonalité érotique est souvent un délire mégalomaniaque
centré sur la puissance sexuelle du patient Mari de nuit,…)
5. Erotomaniaque : conviction délirante d’être aimé d’une personne généralement
illustre,
7. Grossesse : Elle dit qu’elle est enceinte alors qu’elle ne l’est pas.
8. Hypochondriaque : conviction inébranlable et déréelle d’être menacé dans sa
santé.
9. Influence : le sujet se croit soumis à des forces extérieures qui commandent ses
actes.
10. Jalousie : le délirant jaloux a la conviction erronée que l’être qu’il aime, lui en
préfère un ou une autre.
11. Mégalomanie : (idée de grandeur) : Le malade est convaincu qu’il est plein de
talents, de richesse, d’aptitudes ex : (je suis kimbangu).
12. Mystique et ésotérique : délire en rapport avec les écritures saintes.
13. Négation d’organes : Conviction délirante de mort d’un organe.
14. Persécution ou de préjudice : il est convaincu et affirme être la cible ou objet de
menace, de complots, on lui en veut (à ses biens, à sa santé, à sa vie même).
15. Revendication : Conviction d’un préjudice subi.
16. Ruine : il a la conviction d’être ruiné.
17. Transformation corporelle : le malade a l’impression que son corps change.

C. Mécanismes du délire

1) Les hallucinations : perceptions sans objets. On distingue deux (2) types :

A. Les hallucinations sensorielles ou vraies hallucinations : viennent de l’extérieur


est sont au nombre de 5, et sont perçues par le seul sujet :
B. Les hallucinations psychiques ou pseudo-hallucinations : viennent de
l’intérieur du sujet lui-même et sont perçues comme voix intérieures, divinement de la
pensée, écho de la pensée, ...

2) Les illusions : ce sont des perceptions déformées d’un être ou d’un objet
réel.
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3) l’intuition délirante : une invention spontanée de l’esprit alimentant un délire.


4) L’imagination délirante : c’est une production moins spontanée et plus active de
l’esprit que l’intuition, alimentant un délire.
5) L’interprétation délirante : jugement faux porté sur une perception exacte,
alimentant un délire.

8. Troubles du moi ou de la conscience de soi ici nous avons :

a. Etrangeté : concerne le milieu extérieur, donc par rapport à l’autre ; le monde


environnant apparait au sujet comme déformé, étranger, irréel : comme s’il n’était plus
le même.
b. Dépersonnalisation : sentiment de n’être plus soi-même, de ne plus sentir un, de
ne plus être le même qu’avant. Le malade a la sensation qu’il se transforme, qu’il se
métamorphose. Elle concerne le milieu intérieur, donc par rapport à soi Ŕ même.
c. La dysmorphobie: Impression de déformation de son corps propre ou d’un
membre en particulier (dans les schizophrénies).
d. Dévidement de la pensée : le patient se plaint que les pensées ne lui
appartiennent plus en propre, qu’on lit dans ses pensées, qu’elles sont connues des
autres.
e. Vol de la pensée : le malade a le sentiment qu’on lui prend ses pensées, qu’on les
lui vole.
f. Imposition de pensée : le malade se plaint que ses idées, ses représentations sont
influencées, induites de l’extérieur ; qu’on lui impose ses pensées qui ne sont pas à
lui.
g. Appropriation : il se dit capable de pénétrer les pensées des autres.

9. Troubles des conduites instinctuelles ici nous avons :

Trouble de la miction et de la défécation

1. Enurésie : C’est une incontinence d’urine chez l’enfant d’origine psychologique à


un âge où la propreté est habituellement acquise (3-4 ans).

NB : Elle peut être primaire (lorsqu’elle a toujours été présente) ou secondaire


(lorsqu’elle apparait après une certaine période de propreté).

CAT : 1. Rechercher l’origine psychologique : consulter l’enfant avec ses parents :


2. Mesures hygiéniques diététiques : ne pas donner à boire à l’enfant après 16
heures ;
3. ne jamais culpabiliser l’enfant qui fait pipi au lit ou le taper.
4. usage d’un appareillage « pipi Ŕstop » qu’on place dans la culotte ou la couche de
l’enfant. Dès que la première goutte d’urine sort, l’appareil sonne et réveille l’enfant. Et
au bout d’un mois, l’enfant pourra cesser de faire pipi au lit.
5. Au besoin prescrire par ex : TOFRANIL (antidépresseur tricyclique) qui agit sur le
sphincter de la vessie en renforçant son tonus et tonifie la prostate, permet de contenir
les urines.
 contre –indication : personnes âgées (car le produit peut entrainer
l’hypertrophie bénigne de la prostate).
 posologie : 1/2co à 25 mg le soir.

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2. Encoprésie: C’est une défécation involontaire d’origine psychique au-delà de l’âge


où le contrôle du sphincter anal est acquis (3ans), on peut avoir ici :

 Barbouillage : jouer, manipuler les excréments


 Coprophagie : manger les excréments

b. Trouble de sommeil
1. Insomnie : c’est une diminution de la durée normale du sommeil.

a. Clinique de l’insomnie
Formes d’insomnie : transitoire, chronique primaire et secondaire.

b/Traitement de l’insomnie
1 .Mesures non pharmacologique
Aspect éducatifs :
 Eviter d’allonger le temps de sommeil surtout le jour,
 Repérer les rythmes personnels,
 Eviter les siestes d’une durée 20-30 minutes,
 Avoir une bonne literie,
 Avoir une bonne température dans la chambre,
 Repérer les erreurs diététiques,
 Eviter certains médicaments (amphétamines,…)
Aspects chrono-biologique :
 Heure du lever régulière,
 Mouvement de gymnastiques et de la relaxation,
 Douche chaude ou froide,
 Eviter une lumière vive dans la chambre pdt le sommeil,
 Un lever matinal quotidien plus précoce de 30-60 minutes favorise
l’endormissement vespéral,
 Eviter les activités physiques et intellectuelles intenses le soir ex : FB,
Watshap,…
 Dormir dans une pièce peu chauffée.

2. Mesures pharmacologiques
Les hypnotiques et les anxiolytiques non benzodiazépine médicament ayant
des profils pharmacologiques similaires aux benzodiazépines dérivés) ;
 Antidépresseurs dans les insomnies chroniques associées à la dépression.

-Hypersomnie : augmentation de la durée normale de sommeil.


- Somnolence diurne : dormir la journée sans pouvoir dormi la nuit.
- Cauchemar : rêve pénible et agité.
- Somnambulisme: poser des actes psychomoteurs en plein sommeil d’une façon
inconsciente (aux stades II et IV).
- Somniloquie : parler en plein sommeil.

C. Trouble des conduites alimentaires

Anorexie /hyporéxie : c’est une perte d’appétit.


Etiologie
- Diverses affections somatiques, dont la TBC, la malaria, ...
- Affections phatique : dépression, troubles névrotiques divers,
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Anorexie mentale : (anorexie nerveuses).

A. Epidémiologie
. Jeune femme âgée de 12-24 ans (90% de cas)
.Fréquence :1% des adolescentes en Occident, mais serait rarissime en Afrique.

B. Clinique
. Notion de facteur déclenchant, le plus souvent : rupture de relations affectives,
divorce, deuil, changement scolaire, remarque sur le corps pubère.
.Triade symptomatique : amaigrissement, anorexie et aménorrhée.
.Retentissement somatique important
Signes :
 Dénutrition, Constipation, Lithiase rénale, Hypotension artérielle, Bradycardie,…
.Evolution et pronostic : graves : décès dans 7-10% des cas (trouble
psychiatriques) : dépression.

C. Examens complémentaire
 Hémogramme, Leucopénie, Ionogramme sanguin,
D. Diagnostic différentiel
Affection somatiques : Cancers, tumeurs cérébrales, TBC,…
.Affection psychiatriques : schizophrénie, épisode dépressif majeur, …

E. Formes cliniques
.Anorexie avec boulimie : 50% des anorexies mentales essentielles;
.Anorexie mentale du garçon : touche 10% de garçon en Occident,
symptomatologie est pareille à la fille, sauf que l’aménorrhée est remplacée par des
trouble de l’érection.

F. Traitement de l’anorexie mentale

- Traitement symptomatique
 Hospitalisation libre ou à la demande d’un tiers ou la famille,
 Ambulatoire dans les formes mineures,

Les objectifs : aider le patient et sa famille à se dégager et faciliter la restauration


d’une identité propre.
Suivi à court, moyen et long termes.

d. Trouble du comportement sexuel et des relations amoureuses


a) Déviation de l’instinct sexuel / Perversions sexuelles (PS)
1. PS impliquant des partenaires inappropriés :

 Homosexualité (même sexe),


 pédophilie (enfants),
 Gérontophilie (vielles),
 Zoophilie (animaux),
 Nécrophilie (cadavres),
 Fétichisme (objet non vivants),
 Inceste (même famille),
 Autoérotisme /masturbation/onanisme.

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2 PS impliquant une déformation du but de la sexualité/contexte


inapproprié.

Sadisme : recherche de la satisfaction sexuelle en infligeant au partenaire la


souffrance et autres sévices : (coups, injures, humiliation, chants …),
Exhibitionnisme : recherche le plaisir en montrant ses organes sexuels à des
personnes imprévues et cet en dehors de l’acte sexuel.
Voyeurisme : recherche le plaisir en observant tout en les surprenant, des personnes
nues ou en train de se déshabiller,
Travestisme : subordination épisodique ou régulière du plaisir sexuel au port des
vêtements de l’autre sexe.
Transsexualisme : la conviction d’appartenir à l’autre sexe, conduisant le sujet à
mettre en œuvre pour que son anatomie et son mode de vie soient les plus possibles
conformes à sa conviction. Ex : pédérastes, lesbiennes.
Viol : rapport sexuel non consentant.
Sodomie : pratique du coït anal.
Fellation : excitation buccale du sexe de l’homme.

b) Les perturbations de la réalisation de l’acte sexuel

 Baisse du désir, sexuel.


 Exagération.
 Masturbation.
-Impuissance : impossibilité pour l’homme à accomplir convenablement les rapports
sexuels sa peut être :
Totale : anérection
Partielle : éjaculation précoce, éjaculation retardée, Anéjaculation, Anorgasmie.
 Frigidité : impossibilité pour une femme à jouir durant le rapport sexuel.
 Dyspareunie : rapport sexuels douloureux.
 Vaginisme : pénétration douloureux due aux spasmes des muscles pelviens de
la femme ;

C/ Les Troubles des conduites sociales

1.1. Les conduites suicidaires


1. Dentitions :
Le suicide est une :
- Mort non naturelle dont le sujet est à l’origine, car il voulait mettre fin à ses
jours;
- Selon Emile Durkheim (le suicide, 1897), toute fin de la vie résultant
directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif de la victime elle-
même, qui sait qu’elle va se tuer.

L’acte suicidaire : moyen par lequel ou acte à travers lequel le suicide aboutit.
La crise suicidaire : crise psychiatrique majeur au cours de laquelle un passage à
l’acte suicidaire est élevé ;
L’idée suicidaire : élaboration mentale consciente d’un désir de mort,
Les chantages : lorsque la personne n’a vraiment pas envie de mourir, mais elle veut
provoquer un choc collectif, voire affectif, ex : na ko miboma.

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La tentative de suicide (TS) : acte auto-agressif destiné à mettre fin à sa vie et


auquel le sujet survit ;
- La conduite à risque : acte exposant volontairement ou non un individu à un fort
danger pour sa santé, son intégrité physique ou intégrité sociale, par ex :
 Les conduites dangereuses de véhicules/conduire en état d’ivresse.
 La prise de drogues,
 La consommation régulière ou excessive d’alcool,
 Les jeux dangereux,
 Les pratiques sexuelles non protégées,…

- Le projet suicidaire : ensemble d’activités et d’actions entreprise dans le but


de répondre à un besoin bien défini, dans un délai bien fixé.

Un suicidaire : quelqu’un qui exprime(ou par son comportement) l’existence d’un


risque de passage à l’acte suicidaire.
Un suicidant : quelqu’un qui a fait ou posé un geste suicidaire.
Un suicidé : qui est mort par suicide.

2. Causes et tentatives de suicides :


-50% de cas de suicide sont liés à la pathologie mentale (état dépressif) et
50%des cas autre ne sont pas liés à la pathologie mentale.
NB : - Principalement il y a 3 grandes raisons de suicide :
Raison d’ordre SOCIAL, PSYCHIQUE et d’INTOXICATION.
- Le 10 Septembre Journée Mondiale de Suicide.
- Le 1er Pays au monde dont le taux de suicide est très élevés c’est... T.P ?????
3. CAT :

4 .1 Evaluer le risque suicidaire et la récidive


4.2 Evaluer les troubles psychopathologique sous-jacents
4.3 Prendre en compte les interrelations de l’individu avec son entourage proche et
lointain
4.4 Prévoir une PEC pluridisciplinaire des conduites suicidaires
4.5 Impliquer la famille dans la PEC, notamment chez l’adolescent pour favoriser
l’alliance thérapeutique,
4.6 Développer au sein de la famille la capacité de verbaliser les tensions psychiques
ressenties et les inquiétudes,
4.7 Avoir l’écoute active de la souffrance psychique du sujet
4.8 Hospitaliser le sujet.
4.9 Suivre le sujet en ambulatoire.

Conditions :
- L’entourage affectif est de qualité, compréhensif et présent
- Ambiance dédramatisée, mais consciente du problème
- Bon contact et réponse positive au soutien psychothérapeutique
- Instauration d’un traitement anxiolytique /sédatif à posologie efficace.
4 .10 Administrer le traitement pharmacologique à base de psychotrope en fonction de
la pathologie sous-jacente :
Anxiolyse /sédation souvent nécessaire en début de traitement pour diminuer
l’angoisse et d’éviter un acting out;
4.11. Associer une psychothérapie à la PEC dès le début.

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1.2. L’agressivité
- verbale
- Attitudes négatives :
Négativisme : refus pathologique permanent, plus ou moins actif, des consignes, Chez
l’adulte, s’observe surtout dans la schizophrénie. Plus rarement, il s’agit de délires de
persécution, de mélancolies délirantes avec délie non congruent, de jeu maniaque, de
débiles et de certains déments. Chez l’enfant, une protestation contre des frustrations
ou des conflits peut se traduire ainsi.

1.4. Les attentats aux mœurs


1.5. L’homicide
1.6. Examen neuro-somatique : Etat général, Conjonctives palpébrales:/bulbaires,
Cou (nuque), Thorax : poumon & cœur, Abdomen et Ailleurs.
2.4. Diagnostic
Diagnostic personnologique (en rapport avec la personnalité)
Diagnostic nosologique
1.5. Examens para-cliniques et principes de traitement.
……………………………………………………………………………………………………

CHAPITRE 6eme

PSYCHOPATHOLOGIE DES TROUBLESMENTAUX ET TROUBLES DE LA


PERSONNALITE

3 .1. CONCEPT DE TROUBLE MENTAL

On parle de trouble mental et non de maladie mentale, car la définition de


maladie mentale suppose que nous en connaissions les causes, l’évolution et le
traitement à mettre en place pour combattre cette maladie. Si l’on peut décrire
pratiquement les symptômes d’une maladie mentale, on ne sait pas toujours les
causes de celle-ci.

3.2. LES TROUBLES DE LA PERSONNALITE

Il regroupe des entités pathologiques stables et durables tout au long de la


vie d’un individu et repérable dès la fin de l’adolescence. Le diagnostic doit se faire en
dehors de la présence d’un trouble mental avéré qui peut altérer le fonctionnement de
la personne.

1. Personnalité paranoïaque

Caractéristiques psychologiques : Les 3 traits caractéristiques :


- L’hypertrophie du moi ;
- La fausse du jugement : absence d’autocritique, psychorigidité ;
- La méfiance et la susceptibilité (disposition à se vexer trop aisément), la
personnalité paranoïaque vit dans l’attente d’être trompé ; c’est pourquoi elle se sent
souvent non évoluée à sa juste valeur, délaissée, rejetée ce qui explique qu’elle se
froisse souvent très rapidement.

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NB : il ne faut pas toujours faire ce que l’on pense, mais faire aussi parfois ce que les
autres pensent.

2. Personnalité schizoïde

Caractéristique psychopathologique : Trois symptômes essentiels :

a/ Une apparence pauvre : pauvreté du contact, repli sur soi, une solitude très
manquée, des difficultés dans les contacts sociaux ; les sujet sont décrits comme
solitaires, froids, distants, tournés sur eux-mêmes.

b/ Une pauvreté de l’activité : flegmatiques (personne calme, peu émotive, qui domine
toujours ses réactions), ils semblent déconnectés de leur environnement social sans
autant être considérés comme marginaux.

c/ Une pauvreté dans l’expression émotionnelle : caractérisé par une froideur


émotionnelle.

3. Personnalité schizotypique

Caractéristiques psychopathologiques :
Ce type de personnalité est plus en plus apparenté aux troubles schizophréniques
avec des idées bizarres, des bizarreries de la pensée et du comportement
accompagné d’indifférence sociale. Le sujet se trouve fréquemment pris dans des
phénomènes de déréalisation, ce qui l’amène à développer de manière plus marquée
une communication extrasensorielle (télépathie,…), le divinement de la pensée.

4. Personnalité antisociale
Caractéristiques psychopathologiques :
- Impulsivité et intolérance à la frustration,
- Les sujets sont incapables de tenir compte des expériences passées,
- La transgression des lois et règles sociales et morales aux regards desquels ils
n’expriment ni honte ni gène,
- Absence de ressenti émotionnel, ces personnes sont egocentriques, elles
établissent des relations superficielles, souvent limitées à la recherche
d’autosatisfaction immédiate.

5. Personnalité borderline
Caractéristiques psychopathologiques :
- Instabilité au niveau des relations interpersonnelles, de l’image de soi, et de
manifesté un besoin fondamental des autres et de leur présence mais ressent en
même temps une menace par les autres. De même les autres sont perçus soit comme
bons, soit comme méchant, les personnels admirées pouvant devenir celles qu’il
déteste.

6. Personnalité histrionique
Caractéristiques psychopathologiques :

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L’histrionisme est une attitude chez ces sujets qui cherchent à attirer l’attention sur
eux, à plaire, à séduire. Ils ont la capacité à changer d’attitude en fonction des attentes
qu’ils supposent de leur interlocuteur. Dans le cas d’absence de réponses positives de
l’entourage, le niveau d’angoisse de ces patients va augmenter ; ce qui peut faire
redouter chez eux le passage à l’acte, tentatives de suicide au plus dramatique qui
doit être interprété comme un moyen supplémentaire de rester au centre de l’attention
des autres.

7. Personnalité narcissique
Caractéristiques psychopathologiques :

Le sentiment d’être quelqu’un d’unique et de spécial qui doit constamment être admiré
par les autres.

8. Personnalité évitante
Caractéristiques psychopathologiques :

Inhibition sociale, Image dévalorisée d’elle-même, hypersensibilité un jugement


négatif d’autrui ;
Timidité prononcée

9. Personnalité dépendante
Caractéristiques psychopathologiques :

Ils ont un comportement lié à un besoin excessif d’être pris en charge et appréciés ;
ces sujets ont des difficultés à vivre de situations de séparations et ont tendance à se
cramponner aux autres et aux relations qu’ils ont établies, ils sont indécis ; n’ont pas
d’initiatives par manque de confiance en eux.

LES PATHOLOGIES PSYCHIATRIQUES

A. LES PSYCHOSES

Les psychoses : sont des affections mentales caractérisées par la perte de


contact du sujet avec le réel et l’altération foncière de lien interhumain. Elles
constituent des atteintes plus graves de la personnalité que les névroses ; car,
contrairement au névrosé qui reste conscient de ses difficultés personnelles, le
psychotique ignore ses troubles. S’isolant du monde extérieur frustrant, il se crée son
monde à lui dans lequel il est Tout Puissant. D’où la présence des phénomènes
délirants caractérisant les psychoses.
Les psychoses résultent d’un conflit entre le Moi et la réalité (monde extérieur).

1. LES PSYCHOSES FONCTIONNELLES AFFECTIVES

1.1. LE SYNDROME MANIAQUE


1.1.1. Manifestation clinique

a. Hyperthymie : Ephorie expansive, versatilité de l’humeur, causticité,


dysphonie impatience, irritabilité, intolérance, colère ;
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b. Tachykinésie : Accélération motrice : agitation motrice, hypermimie,


accroissement de l’énergie, hyperactivité improductive, activité de jeu.
c. Tachypsychie : Accélération des processus psychiques = fuite des idées ;
associations idéiques rapides, jeux de mots, coq à l’âne, aprosexie,
logorrhée et graphorrhée.
d. Troubles du comportement : présentation débraillée, familiarité excessive
avec recherche intempestive de contact, désinhibassions instinctuelle,
activités à potentiel dommageable élevé (dépenses, achats,
investissement inconsidérés ou ostentatoires : prodigalité, impulsivité,
conduite automobile audacieuses, alcoolisme, conduites sexuelles
inconséquents …)
e. Signes somatiques : grande résistance à la fatigue et au froid,
amaigrissement, besoin physiologique réduit de sommeil, signes
neurovégétatifs (fébricule, tachycardie, HTA possible hypersudation, hyper
sialorrhée …)

f. Symptômes psychotiques associés dans 30-50% des cas : idées


délirantes à thèmes mégalomaniaque, mystique, érotique et persécution.

1 .1.2. Formes cliniques

-Episode hypomaniaque : forme atténuée de manie, présence des symptômes


durant au moins 4 jours, le syndrome hypomaniaque diffère de l’hypomanie
constitutionnelle. L’hypomanie de cette catégorie demeure capable d’un travail actif,
d’un bon rendement professionnel sous certaines conditions ;
-Etats mixtes : coexistence des symptômes maniaques et d expressifs sur une
période d’au moins une semaine, résistance aux traitements habituels du syndrome
maniaque ;
-Manies délirantes : Etat délirant aigu, idées délirantes à thèmes
mégalomaniaques, de persécution, contenue douloureux et angoissant ;
- Fureur maniaques, ou Manie subaiguë : forme grave avec agitation hostile,
agressive et violente.

Faire le diagnostic différentiel avec :

Certains épisodes d’agitations chez les épileptiques. Des renseignements


complémentaires et l’EEG mettent en évidence la notion d’une comitialité.
 L’agitation catatonique, en particulier dans la schizophrénie. Mais le malade n’est
pas présent, il demeure sans contact avec la réalité, est fermé et négativiste.
Forme selon l’âge : les accès maniaques typique seront rares pendant l’enfance ;
les formes du sujet jeune ou de l’adolescent revêtent souvent un tableau clinique
pouvant faire évoquer une schizophrénie (symptômes psychotiques).
Manies toxiques et iatrogènes :
 Toxiques : cannabis, cocaïne, amphétamines, haschich (chanvre indien),
whisky,
 Iatrogènes : corticoïdes, Isoniazide (antituberculeux),…

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Manie organique :
 Neurologiques : les tumeurs de la base,
 Endocrinologues : en cas d’ hyperthyroïdie …
1.1.3Traitement de syndrome maniaque :
- Mesures médicolégales :
 Hospitalisation volontaire si possible;
 Hospitalisation d’office, le plus souvent (selon la loi du 27 juin 1990 du code de
la santé Publique R.D Congo);
 Sauvegarde de justice, si dépenses et achats inconsidérés ou ostentatoires
(prodigalité).
Traitements médicamenteux
 Sédation de l’agitation :

 BZS : Valium : 1-4 fois 10- 20 mg /jour ; Temesta 2 ,5mg; Clonazépam,


Rivotril 12 mg toutes les 6 heures.
 Neuroleptiques de préférence en monothérapie : Nozinan, Haldol, Largactil, …

 Stabilisateurs de l’humeur (thymorégulateurs) :


 Carbamazépine : TEGRETOL efficace dans le traitement curatif et
préventif des troubles bipolaires,
 Varlopâtes de sodium, DEPAMAG.

- Alternative aux médicaments (électro convulsivothérapie):


 Indiqué en cas d’urgence ou en cas d’échec ou de résistance aux traitements anti
maniaques habituels ;
 8-12 séances pour une stabilisation de l’humeur ;
 Le relais par thymorégulateur est entrepris à la fin des séances.

- Psychothérapies

 Psychothérapie de soutien essentiellement,


 Approches psycho-éducatives visant à prévenir les récidives.
……………………………………………………………………………………………………
CHAPITRE 7éme. LES ETATS DEPRESSIFS
a. Introduction
Par définition, l’état dépressif est une perturbation de l’humeur dans le sens négatif,
celui de la tristesse, de la souffrance intérieure.
Ses conséquences sont classées à 4 points à savoir :
1. Sur la vie psychique du sujet :
 Tristesse +++,

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 Dégoût de la vie, rien n’intéresse le patient, concentré sur sa souffrance dont il


est prisonnier. Cette souffrance est vécue comme un échec; le déprimé doute
toujours de sa propre valeur.
2. Sur les opérations mentales : attention, mémoire, idéation, jugement : ralentis et
leur fonctionnement est pénible, demandant beaucoup d’efforts.
3.Sur la vie somatique : une altération des fonctions générales se manifestant par :
 Des trouble du sommeil : insomnie ou sommeil perturbé dans sa qualité ;
 L’anorexie ;
 Une asthénie souvent totale : intellectuelle, physique et sexuelle.
4. Sur la vie relationnelle, le contact avec autrui est altéré de manière variable :
 Soit que le déprimé se replie sur lui-même et il est difficile d’entrer en contact
avec lui ;
 Soit qu’il communique, mais uniquement pour des contenus négatifs : plaintes,
jérémiades (lamentations persistantes et importunes) ;
 Soit manifeste sa douleur morale par des cris, des pleurs, de l’agitation
anxieuse,…

A. Manifestation Epidémiologique

-Prévalence du trouble dépressif sur la vie entière : 5-12% pour les hommes et
10-25% pour les femmes ;
 4ème rang des maladies dans le monde. OMS,
 1ère cause d’incapacité avec un risque accru de décès par suicide,
 la tranche d’âge la plus touchée par la dépression : 18-45 ans,
 la prévalence est plus élevée : chez les célibataires, les divorcés ou séparés,
les veufs, les chômeurs, ...
B. Manifestations cliniques
- La présentation du sujet est déjà évocatrice : sujet habituellement peu soigné, gestes
lents ou nervosité : crispation (contraction musculaire provoquée par la nervosité,
peur), impatience …, mimique exprimant une tristesse, voix basse et monocorde.
C. Critères diagnostiques selon le DSM IV Révise : pendant 2 semaines, presque
chaque jour :
 Humeur dépressive et /ou perte d’intérêt ou de plaisir ;
 Au moins 4 des symptômes suivants :
 Perte ou gain de poids, appétit diminué ou augmenté,
 Insomnie ou hypersomnie,
 Ralentissement psychomoteur ou agitation,
 Fatigue ou perte d’énergie,
 Diminution de la capacité de penser, de ce concentré, indécision ;
 Pensées récurrentes de mort, idées suicidaires, tentative ou projet
suicidaires.
N.B. Le risque majeur de la dépression : c’est le suicide.

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D. Formes cliniques
La mélancolie
C’est la forme la plus grave des états dépressifs, caractérisée par :
 La perte du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités ou l’absence de
réactivité aux stimuli habituellement agréables ;
 Au moins trois des manifestations suivantes :
 Une qualité particulière de l’humeur dépressive (c.à.d. une humeur
ressentie comme qualitativement différente du sentiment éprouvé après
la mort d’un être cher),
 Une dépression régulièrement plus marquée le matin ;
 Un réveil matinal précoce (au moins 2h avant l’heure habituelle du
réveil),
 Une agitation ou un ralentissement psychomoteur marqué ;
 Une anorexie ou une perte de poids significative ;
 Une culpabilité excessive.
Grandes forme cliniques de la mélancolie :
 La forme stuporeuse où l’inhibition est au 1er plan,
 La forme agitée avec manifestations anxieuses prédominantes (risque
suicidaire très élevé).
1. La dysthymie
C’est un dérèglement de l’humeur, plus d’un jour sur deux pendant au moins deux
ans.
2.La dépression masquée elle est caractérisée par :
- Des plaintes somatiques au 1er plan ;
- Centrées sur le SNC (céphalées avec manifestation anxieuses), l’appareil digestif et
le système cardio-vasculaire comme HTA, AVC.
-Il est à noter qu’il ne faut pas méconnaître une pathologie organique.
3. La dépression de l’enfant Prévalence : 2% ;
- il présente un tableau proche de celui de l’adulte avec, cependant une mention
spéciale pour les manifestations suivantes : diminution de l’efficience scolaire,
désintérêt pour les jeux, ennui, retrait social, culpabilité, irritabilité.
4. La dépression de l’adolescent
Tableau clinique proche de celui de l’adulte ;
Particularités liées aux troubles du comportement : conduites additives,
conduites suicidaires, détachement relationnel et / ou social ;
Diagnostic di différentiel avec la crise identitaire de l’adolescent.

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5.La dépression de la personne âgée

- Elle est dominée par les plaintes somatiques et des préoccupations


hypochondriaques, elle peut aussi être confondue avec une démence.
6. La dépression saisonnière
Elle touche plus souvent les femmes souvent vers l’âge de 26 ans ;
ATCD familiaux de troubles affectifs et de conduites additives alcoolique ;
Durée des épisodes : 3 à 4 mois ;
Triade symptomatique constante d’une année à l’autre : hypersomnie,
hyperphagie avec préférence pour les aliments sucrés, dysphorie aboulique
(symptôme psychiatrique qui se traduit par une incapacité à une grande
difficulté à prendre des décisions) ;Baisse de la libido, anergie ;
Traitement : la photothérapie est un moyen de traitement à l’aide d’un
rayonnement électromagnétique non ionisant, c’est-à-dire la lumière le plus
souvent.
7. La Dysphorie prémenstruelle

 syndromes dépressifs avec une anxiété marquée, une humeur labile une
baisse de l’intérêt ;
 Retrouvés dans la majorité des cycles mensuels de l’année précédente ;
 Survenue régulièrement lors de la phase lutéale tardive ;
 Diminution rapide après le début des règles ;
 Les syndromes doivent être suffisamment sévères pour perturber les activités
sociales et/ou professionnelles ;
 Ils doivent être complètement absents pendant au moins une semaine après
les règles.

E. Evolution et complications de la dépression

La dépression est une maladie récidivante avec un risque non négligeable de décès et
de chronicité.

Complications
Suicide, dont le taux annuel est de 3,5 à 4,5 fois plus élevé que dans les
autres troubles mentaux ;
Chronicisation.
Douleurs et somatisations diverses ;
Conduites adductives ;
Altération du rôle parental et accroissement des troubles de l’adaptation et
de la psychopathologie chez les enfants des déprimés.

F. Diagnostic différentiel de la dépression


- Trouble de l’humeur dû à une affection médicale générale ;
- Trouble de l’humeur induit par une substance ;
- Démence chez le sujet âge ;
- Episode maniaque avec humeur irritable ;
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- Déficit de l’attention / hyperactivité avec épisode dépressif chez l’enfant ;


- Deuil ;
- Périodes de tristesse.

1. Le trouble bipolaire (TB)

Les classifications du DSM-IV et de la classification internationale des maladies (CIM


10) distinguent 3 types de trouble bipolaire:

- Trouble bipolaire de type I : caractérisé par un ou plusieurs épisodes


maniaques ou mixtes (7 jours) et des épisodes dépressifs d’intensité variable
(le diagnostic peut être toxique ne permet pas de retenir ce diagnostic (1%);
- Trouble bipolaire de type II : défini par l’existence d’un ou plusieurs épisodes
hypomaniaques (4jrs) et un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs (0.5-
2.5%) ;

NB : Le traitement du TB, il faut éviter de donner de l’HALDOL mais plutôt du


TEGREPINE + une molécule retard comme la fluphemodecatine injectable. Au
cours de la phase dépressive, il faudra donner LAMOTRIGINE ou DEPAKINE.

2. LES PSYCHOSES FONCTIONNELLES NON AFFECTIVES

A. 2.1.les psychoses fonctionnes non affectives aigues.

Le trouble psychotique bref (TPB) :c’est un terme désignant une affection


psychiatrique de la famille des psychoses.

Il est caractérisé par une présence non expliquée d’un trouble de l’humeur, ou même
schizophrénie perceptible par des idées délirantes, hallucinations, discours
désorganisé, comportement grossièrement désorganisé ou catatonique. Il est exigé
pour un diagnostic de trouble psychotique bref que les symptômes durent au moins 1
jour et au plus un mois.

Le syndrome dissociatif d’expression très variable du patient à l’autre et qui affecte


différents domaines : affectif, cognitif et comportemental.
- Dans le domaine cognitif : troubles de la pensée affectant la continuité et le
rythme de cette pensée : barrages, fadings, néologismes, paralogismes,
persévération de mots et de phrases, stéréotypies verbales, l’absence d’axes
thématiques dans le discours, associations de pensées bizarres et absurdes.

- Dans le domaine affectif : dissociation dans la bizarrerie émotionnelle, dysharmonie


émotionnelle caractérisée par la froideur schizophrénique, indifférence affective,
ambivalence, désintérêt des relations sociales et indifférence aux autres = le système
affectif et relationnel du patient s’amenuisent (diminuent) et s’accompagne de
difficultés au niveau de la communication.

- Dans le domaine comportemental : mauvaise coordination des mouvements


donnant aux comportements du patient un aspect maniéré (hors de nature), les
manifestations comportementales qui apparaissent en décalage, voire inappropriées

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par rapport aux affects du patient ; l’autisme est le résultat des phénomènes de
dissociation mentale, c’est un symptôme qui va affecter la vie relationnel et sociale du
patient en créant un repli sur lui-même avec en contrepartie une prédominance de la
vie imaginaire et une perte totale du contact avec la réalité.

c. critères diagnostics de la Schizophrénie

a. Symptômes caractéristiques de la Schizophrénie.


Chacune pendant une partie significative du temps pendant une période d’1 mois
(ou moins quand elles répondent favorablement au traitement).
1) Idées délirantes ;
2) Hallucinations
3) Discours désorganisé (c-à-d) coq Ŕà-l’âne)
4) Symptômes négatifs, p.ex…, émoussement affectif, alogie ou perte de volonté.

NB : un seul symptôme (le critère A est requis si les idées délirantes sont bizarres ou
si les hallucinations consistent en une voix commettant en permanence le
comportement ou les pensées du sujet, ou si, dans les hallucinations, plusieurs voix
conversent entre elles.

C) Traitements
La survenue d’un tel épisode nécessite une hospitalisation d’urgence dans un
service de psychiatrie.

2.1.2. Le trouble schizophréniforme

a) Définition : Le trouble schizophréniforme est un trouble mental


diagnostiqué lorsque des symptômes de la schizophrénie sont présents
durant une période significative d’un mois, mais les signes de
perturbations ne sont pas présents durant les six mois requis pour le
diagnostic de la schizophrénie.
b) Clinique : délires, hallucinations, troubles du langage, comportement
catatonique ou désorganisé et isolement social.

c) Epidémiologie : La prévalence du trouble schizophréniforme est de


nature égale chez l’homme et la femme. La tranche d’âge est 18-24 ans
chez les hommes et de 24-35 ans chez les femmes.

d) Traitement
-Le trouble schizophréniforme est souvent soigné à l’aide de médicaments
neuroleptiques, spécialement atypiques, parmi une variété de traitements (comme la
psychothérapie, la thérapie familiale, l’ergothérapie, etc.) désignés pour réduire
l’impact social et émotionnel lié à la maladie. Le pronostic varie aux dépend de la
nature, de la sévérité et de la durée des symptômes, mais deux-tiers des individus
diagnostiqués de troubles schizophréniforme développent une schizophrénie.

A. 2 .2. Les psychoses fonctionnelles non affectives chroniques

2.2.1. La schizophrénie

a) Prévalence : 1% de la population
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b) Caractéristiques psychopathologiques :
- Le syndrome délivrant : le délire paranoïde, délire incohérent, flou au cours duquel
n’importe quel fait va être interprété avec un grand illogisme, se caractérise par une
expression désordonnée d’idées étranges souvent sans lien les uns avec les
autres. Le patient assiste en témoin ou spectateur de ses propres pensés; c’est Le
phénomène d’automatisme mental.

C. Durée : Des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins


6mois par deux ou plus des symptômes figurant dans le Cirière A présent sous une
forme atténuée (p.ex. croyances bizarres, perceptions inhabituelles).

D. Exclusion d’un Trouble schizo-affectif et d’un Trouble de l’humeur :


Un Trouble schizo-affectif et un Trouble de l’humeur avec caractéristiques
psychotiques ont été éliminés soit (1) parce qu’aucun épisode dépressif majeur,
maniaque ou mixte n’a été présent simultanément aux symptômes de la phase active ;
soit (2) parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes
de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes
actives et résiduelles.

E. Exclusion d’une affection médicale générale due à une substance :


La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance
(c .à.d. une drogue donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une affection médicale
générale.

F. Relation avec un Trouble envahissant du développement :


En cas d’antécédent de Trouble autistique ou d’un autre Trouble envahissant du
développement, le diagnostic additionnel de schizophrénie n’est fait que si des idées
délirantes ou des hallucinations prononcées sont également présentes pendant au
moins un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement).

B. Différentes formes cliniques de la psychose schizophrénique

1. Type paranoïde
Un type de schizophrénie qui répond aux critères suivants :
A. Une préoccupation par une ou plusieurs idées délirantes ou par des
hallucinations auditives fréquentes.
B. Aucune des manifestations suivantes n’est au premier plan : discours
désorganisé, comportement désorganisé ou catatonique, ou affect abrasé ou
inapproprié.

2. Type désorganisé
Un type de schizophrénie qui répond aux critères suivants :
A. toutes les manifestations suivantes sont au premier plan :
- discours et comportement désorganisé, affect abrasé ou inapproprié,
B. ne répond pas aux critères du type catatonique.

E) Evolution et PEC de la schizophrénie

Le diagnostic est rétroactif (au moins depuis 6 mois). Leur évolution varie en fonction
de :

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- La forme de la pathologie ;
- L’âge du début des troubles (plus l’âge du début des troubles est tardif, plus la
résolution est bonne en général)
- Le mode d’entrée dans la pathologie :
- La nature et fréquence des épisodes schizopathologiques ;
- L’entourage dont bénéficie le patient (réseau de soutien social) ;
- La prise en charge qu’on peut lui proposer.

N.B : Quand le schizophrène vit dans un environnement familial où le niveau


d’expression émotionnel tel que l’hostilité et la critique est haut, il y a un taux plus
élevé de rechutes. Le premier épisode psychotique peut avoir 2 modes d’entrée: BDA
ou progressif avec apathie, retrait social, désintérêts, désinvestissement des activités
scolaires ou professionnelles qui vont plus souvent retarder la prise en charge , ce qui
va provoquer l’installation du trouble chronique et installer des troubles difficiles à
gérer.

Il y a 3 Types de délires/Psychose chronique : Psychose paranoïaque, PHC et


paraphrénie :

1. Les psychoses paranoïaques

- délires passionnels érotomaniaques : de jalousie et de revendication.


Ce délire évolue en 3 phases :
1.Phase d’espoir : au cours de laquelle le sujet va répondre aux sollicitations
d’amour imaginaires en lui envoyant des lettres ou des cadeaux ;
2. Phase de dépit (doute) : le sujet commence à s’interroger sur les sentiments
de la personne ;
3. Phase de rancune : acte hétéro-agressifs pour se venger d’avoir été autant
humilié.

 Délire passionnel de jalousie : Cf. idée délirante de jalousie. Il trouve des


preuves analysant la réalité dans le sens de son délire) égale capacité à
transformer l’information selon son système de croyances et met le conjoint à
l’épreuve chaque jour, les proches sont complices. Danger = actes hétéro Ŕ
agressifs.

 Délire passionnel de revendication : mécanisme interprétatif et intuitif,


certitude d’avoir été abusé, demande réparation.
Comportement : nature procès judiciaire et attitude quérulente.

- Délires de relation des sensitifs de Kretschmer : idées de persécutions et


références évoquées, tonalité dépressive, après événement stressant, frustrant,
victime de l’hostilité des autres, méprisé rejeté, n’entraine pas revendication,
explication, limité à la relation avec ni rigidité ni fermeté des paranoïaques mais
excès d’orgueil et entêtement pondéré par hésitation et susceptibilité.

- Délire d’interprétation de Sérieux et Capgras

Il conduit le sujet à interpréter les événements de sa vie comme des preuves d’une
machination à son encontre.

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2. La psychose hallucinatoire chronique (PHC)

C’est un étant psychotique chronique avec hallucination le plus souvent auditive


(désagréable mais pas de persécuteur désigné pouvant amener automatisme mental)
= paranoïde, mais sans dissociation mentale. Survenue tardive = 50 ans, femmes,
évoluant par moment symptomatique et traitement médicamenteux positif pour
hallucination (DSM 4 = schizo).

3. La paraphrénie

Caractérisée : par la perte du contact avec la réalité et par des troubles plus moins
graves de la personnalité. On distingue : la paraphrénie fantasmatique dans laquelle la
réalité est vécue de façon purement imaginaire (de la même manière que les enfants,
chez qui elle est très fréquente et normale).

A. LES NERVOSES

1. Définition
Pathologies mentales dues à la non Ŕ résolution du complexe d’Œdipe (CO) d’où
angoisse de castration comme élément central de toute névrose. Ce sont des
affections psychiatriques causées par une étiologie socioculturelle, les symptômes
sont subjectifs et le sujet est conscient de son état.

2. Etiologies
Mal connues, mais on pense à des facteurs constitutionnels et héréditaires
(tempérament nerveux). Aussi, pense-t-on à des vicissitudes (événements heureux
ou malheureux qui se succèdent dans la vie) du développement psychoaffectif depuis
et surtout pendant la première enfance : stade du développement de la personnalité
mal géré, blocage à un stade, environnement familial et social.

3. Différence entre psychose et névrose

Le psychotique Le névrosé
Inconscient du caractère morbide du En est conscient
trouble
Troubles de comportement plus Troubles de comportement moins
graves graves
Productions mentales pathologiques Pas de productions mentales
pathologiques
Le psychotique vit dans son monde à Capable d’adaptation grâce à des
lui activités artificielles compliquées
Refuse tout traitement Accepte le traitement

4. Facteurs déclenchant : traumatismes psychologiques actuels ou physiologiques.


.

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5. Diagnostic différentiel
(1) Les réactions psychologiques : sont des manifestations d’allure
psychologique plus au moins aigues, survenant à la suite d’un événement
grave de l’existence (chez les personnes jusque-là bien adaptées).

Caractéristiques :
 La rupture avec la personnalité antérieure ;
 La relation directe avec un événement de la vie ;
 Le bref délai entre la situation traumatisme et les réactions ;
 Le pronostic est favorable à court terme.
Par contre dans la névrose, il y a une organisation ancienne et durable de la personne
qui explique l’inadaptation de la personne à vivre en harmonie avec les autres et elle-
même.

(2) Les personnalités antisociales : Cf. troubles de la personnalité.

6. Les troubles anxieux


Introduction
Le symptôme principal est l’anxiété.
Différence entre anxiété normale et anxiété pathologique :

Anxiété normale : sentiment d’attente inquiète dont le sujet ne peut pas le plus
souvent préciser la cause ou état d’alerte disproportionné par rapport à la situation
signe d’alarme, d’intensité modérée, ne paralyse pas le sujet ;

Anxiété pathologique : intensité exagérée, submerge et bloque le sujet.

(1) Attaque de panique=(crise d’angoisse aigue)

Définition : l’angoisse vient du latin : « angustia » = qui veut dire étouffement,


étroitesse.
Donc, L’angoisse est un trouble physique (sensation d’étouffement) et psychique
(sensation d’insécurité indéfinissable, sensation d’être à l’étroit).

Type d’angoisse :

L’angoisse existentielle : l’incertitude de la vie, du jour de la mort de l’au-


delà, du sens de la vie. Cette angoisse a été surpassée par des artifices
et des raisons.
L’angoisse de morcellement : typique de la psychose surtout
dissociative.
L’angoisse de castration : chez le névrosé.

Epidémiologie : prévalence sur la vie entière entre 3 et 5,6%.

Manifestations clinique et caractéristique de l’angoisse

L’individu est sûr que quelque chose va lui arriver. Il est inquiet et pessimiste, il a
l’attaque d’angoisse :

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- TA : pincement de la différentielle, Pouls accéléré, arythmie accompagnée de


tachycardie;
- Se termine 30 minutes à 1 heure après soit spontanément, soit sous l’influence
Médicamenteuse,
- Après la crise, l’individu critique sa crise,
- Ces deux types de manifestation doivent aller ensemble pour parler
d’angoisse : sentiment d’insécurité et la peur :

a. Le sentiment d’insécurité : qui se traduit par trois symptômes :


- La péjoration imaginaire de l’existence ;
- L’attente du danger ;
- Le désarroi (la détresse).

b. La peur : c’est la crainte d’un objet réel. Tandis que dans l’angoisse, on a la
peur sans objet.

Les équivalents : ici, les symptômes somatiques sont au premier rang :


- Névrose cardiaque : (pseudo-angine, tachycardie, arythmie, tendance
syncopale) ;
- Equivalent digestif : (ulcère gastrique ou duodénal, colopathie),
équivalent ;
- Respiratoire :(pseudo asthme), sueur paroxystique, équivalent ;
- Neuromusculaire : (pseudo-vertiges).

Traitements
- De fond : on fait une psychothérapie de soutien,
- D’attaque : anti spasmodiques, myorelaxants,
- Des équivalents : s’assurer que les organes cités ne sont pas atteints,
- Le traitement psychanalytique est contre indiqué,
- Cure de vacance et climatique.

Médicaments

 Sédatifs mineurs de l’anxiété : EQUANIL (Méprobamate), TRANXENE;


 Médicaments placebo ;
 Hypnotiques ex : diazépam.

(2) Trouble Panique (T.P) et Agoraphobie)


 Epidémiologie ;
 Prévalence sur la vie entière du TP : 1, 5 - 5%, celle de
l’agoraphobie 0,6% ;
 Sexe ratio : 3 femmes pour 1 homme ;
 Age moyen de début : environ 25 ans il existe deux pics de
fréquence : entre 25 Ŕ 35ans et 45 - 55 ans.
 Statut marital : les sujets séparés ou divorcés sont exposés.

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Manifestations cliniques

1) Trouble de Panique

Le TP est défini par la répétition des attaques de panique le plus souvent


spontanées et imprévisibles, mais pouvant être situationnels, associées à une
anxiété inter-critique ;
- Il peut être associé ou non à l’agoraphobie ;

2) Agoraphobie

L’anxiété liée au fait de se retrouver dans les endroits ou des situations où il


pourrait être difficile de s’échapper ou dans lesquelles on pourrait ne pas
trouver de secours en cas d’attaque de panique (stade, grands magasins,
cinémas, foules,…)

PEC thérapeutique
- Eliminer toute cause organique ;
- Bilan minimum : examen clinique, glycémie, urée-créatinine, hormones
thyroïdiennes, recherches toxicologiques, ECG,…
- Autres : RX du thorax, enzymes cardiaques, imagerie cérébrale, EEG,…
- Chimiothérapie :
- Neuroleptique anxiolytique Ex : Chlorpromazine, agoniste partiel des RCP 5-HT
BUSPAR efficace dans 60 -75% des cas, délai d’action de 2-3 semaines, donc
souvent prescrit en association à une BZD durant cette période ;
- Antidépresseurs inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ISRS) :
 Paroxétine : 20mg/J le soir.
 Citalopram : SEROPAM 20mg/j le soir.
- Antidépresseurs tricycliques : Clomipramine : ANAFRANIL 150mg/j
- BZD en début du traitement sur une durée limitée (8-10 semaines) pour
diminuer le risque d’abus, avec décroissance progressive.
Thérapies cognitives et comportementales = (TCC) : relaxation, technique respiratoire,
technique d’exposition in vitro.
 Psychothérapie de soutien.

(3) Etat de Stress Aigu(ESA) et Etat de Stress Post-traumatique (ESPT) :


 Ces deux entités nosologiques sont définies par leur apparition dans un
contexte de stress traumatique :
Catastrophes naturelles, d’attentats, de prises d’otages, d’agressions physiques
violentes, de viols, d’A.T.R, …

 Dans l’ESPT : les symptômes doivent durer plus d’un mois et peuvent dans
certains cas apparaitre après un temps de latence ou temps d’incubation variant de
quelques jours à quelques semaines, voire quelques mois ;
 Dans l’ESA : les troubles doivent apparaitre dans les quatre semaines suivant
l’événement et durer de deux jours à 4 semaines ;
 Les perturbations entrainent une altération du fonctionnement social,
professionnel ou dans d’autres domaines importants.

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a) Epidémiologie

o La prévalence de l’ESPT est estimée à 1 - 3% sur la vie entière, dans la


population générale. Mais la fréquence du trouble peut atteindre jusqu’à 75% en
fonction des études, du type et du contexte du traumatisme (viol, guerre, …) ;

o Les facteurs de risque de l’ESPT sont :


- Le sexe féminin ;
- Les ATCD psychiatriques et particulièrement les autres troubles anxieux et la
dépression ;
- Les conduites adductives ;
- Le bas niveau socio Ŕéconomique.

b) Manifestations cliniques dont le tableau est fait de la triade suivante :


o Le syndrome de répétition ou de reviviscence du traumatisme : cauchemars,
souvenirs répétitifs envahissants, impressions de revivre l’événement (flash-back),
associés à une réaction affective importante du sujet (angoisse, palpitations, …) ;
o L’évitement persistant, par le sujet, des stimuli associés au traumatisme, par
ex : les activités, les situations, les personnes voire les pensées rappelant le
traumatisme.
o Les manifestations d’une activation neurovégétative : trouble du sommeil,
irritabilité, difficultés de concentration, hyper vigilance, réactions de sursaut, c’est-à-
dire une hypersensibilité aux stimuli visuels, cutanés et surtout auditifs.
- Dans l’ESA : entité relativement ou absence de réactivité émotionnelle, une
réduction, de la conscience (impression d’être dans le brouillard), la déréalisation, la
dépersonnalisation, une amnésie dissociative des faits se traduisant notamment par
l’incapacité à se souvenir d’un aspect de l’événement traumatique (amnésie élective).

c) Diagnostique différentiel avec :

Un trouble de l’adaptation où il peut être de n’importe quelle intensité alors que


dans l’ESPT, le facteur de stress est d’une extrême gravité.
Dans le TOC, il y a des pensées intrusives (intervention soudaine de quelque
chose), répétitives rappelant le syndrome de répétition, cependant celles-ci ne sont
pas associées au vécu d’un événement traumatique.
D’autres affections Prénatales comme les psychoses, les abus et /ou
dépendances à des substances psycho actives, dans lesquelles, il y a perturbations
perceptives.

d) Evolution et Pronostic de l’ESPT :

- Evolution de l’ESPT est très variable :


30% des patients présenteraient une régression complète ses symptômes ;
60% Conserveraient de manifestations ;
10% Présenteraient une aggravation des troubles.

- Le pronostic dépend des facteurs de la précocité et de la qualité de la PEC


thérapeutique, de la préoccupation d’une compensation financière, de l’attitude
de l’entourage.
- Les troubles évolutifs et co-morbides sont multiples :

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 Autres étant névrotiques : autres troubles anxieux, troubles phobiques, hystérie


post-traumatique ;
 Troubles dépressifs ;
 Abus d’alcool et/ou de tranquillisants ;
 Délire paranoïaque de revendication chez certains sujets prédisposés ;
 Modification de la personnalité sous forme d’attitude régressives et
revendiquantes,
 Graves dysfonctionnements et/ ou professionnels.

e) PEC thérapeutique

- Une PEC spécifique précoce consistant en un débriefing permettant au sujet


de se libérer des émotions nocives et de pouvoir ré-affronter de nouvelles
expériences traumatiques dans de meilleurs conditions.

- Chimiothérapie :
 Antidépresseurs : ISRS de préférence ou antidépresseurs
tricycliques ;
 Subnarcose amphétaminique, notamment dans les névroses
de guerre.
NB : les BZD sont inutiles si non néfastes, selon la plupart des auteurs.

3) Les troubles phobiques (névrose phobique)

La phobie, c’est la crainte anxieuse consécutive à la présence d’un objet ou d’une


situation ou de cet objet. Devant l’objet ou la situation phobique, on aura une conduite
d’évitement ou de rassurement. Le malade vient consulter pour des crises d’anxiété,
des états dépressifs, plus rarement des états phobiques qui l’obligent à rester chez lui.

Manifestation phobiques
Traits de la phobie :
Présence de l’objet phobogène ;
L’angoisse et anxiété qui l’accompagnent se rapportent à l’objet ;
La relation directe avec des situations visuelles ;
La phobie peut s’intégrer ou continuer les phobies de l’enfance ;
Le malade a conscience du caractère morbide de sa phobie et est
psychologiquement normal en dehors des situations phobiques.

Types de phobies

1. Phobies d’objets contondants ou pointus comme : (couteau, aiguille, ciseaux…)


couteau, aiguille, ciseaux…)
2. Phobies des lieux :
- Agoraphobie : peur des grands endroits ouverts, de la foule,…
- claustrophobie : peur des endroits fermés), phobies des êtres, phobies des
transports, phobies interpersonnelles,…

Comportement du phobique
Conduite d’évitement : il évite l’objet phobogène, il reste chez lui.

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Conduite rassurante : se fait accompagner d’objets fétiches. Ex : bible,


singaluketo, sel,…

Evolution
Décompensation qui se manifeste par des crises dépressives ;
L’individu finit par ne plus faire aucune activité ;
Apparition d’obsession ;
Peur de type hypochondrie.

Mécanisme étiologiques
On a pensé que la phobie naîtrait d’une personnalité caractérisée par état
constant d’alerte et qui se défend de ses pulsions en les niant ;
Théorie psychanalytique de Freud : la phobie est la conséquence d’une pulsion
sexuelle non acceptée par soi et refoulée et la tendance de la pulsion sera dans
le sens opposé. Par la suite on aura une transposition sur un objet ou une
situation phobique.

Traitement

La psychothérapie de soutien & de groupe ;


Les tranquillisants ;
L’hospitalisation lors des poussées dépressives.
4) La névrose hystérique

Notons que, c’est une affection rencontrée dans les deux sexes, avec une fréquence
plus élevée chez les femmes. Elle est caractérisée du point de vue définition par des
troubles somatiques, fonctionnels et psychiques provoqués et entretenus par une
cause psychologique inconsciente.

Clinique

Crise hystérique
Prodromes : changement du comportement ou du caractère :regard anxieux ou
hébété, phénomènes neurovégétatifs : palpitation, tremblement.

Après les problèmes, la grande crise commence et ce, en présence du monde, il y a


une phase tonique qui suit avec une immobilisation pseudo-tonique de tout le corps,
puis une phase de convulsions avec des torsions d’allure expressive et spectaculaire.

La crise se termine en quelques minutes par une crise de larmes et lâchée d’urines.

Autres aspects : crise hystéro-épileptique :


- Troubles psychomoteurs : paralysie hystérique ou ASTASIE-ABASIE :
l’individu a des difficultés à se tenir debout et à marcher avec un examen
neurologique normal.
- Aphonie hystérique : belle indifférence de l’hystérique qui contraste avec
la paralysie,
- Contractures hystériques : individu avec position fœtale,
Anesthésie hystérique, troubles de la vision, troubles olfactif-gustatifs,

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- Manifestations psychiques : l’individu paraît avoir changé de personnalité,


troubles du langage : mutisme

Diagnostic différentiel
- schizophrénie dans son début et affection psychosomatique.

 Traitement
Eloigner l’individu de ses parents (parentectomie) et médication sédative ; et cure
psychanalytique (sujets jeunes et intelligents) et psychothérapie directe par injonction.

TABLEAU COMPARATIF DE L’HYSTERIE ET L’EPILEPSIE

HYSTERIE EPILEPSIE
Crise souvent en public Crise partout même seul
Perte partielle de la conscience Perte totale de la conscience
Chute lente avec bcq de précaution Chute brutale généralement avec
blessure
Contraction tonique parfois Mvt tonico-clonique en saccade
Pas de morsure de la langue Morsure de la langue et écume
Crise ne dure pas Crise dure plus de 10-15 min
Pleur ou rire après la crise Sommeil profond et asthénie physique
après la crise

LES AUTRES AFFECTIONS MENTALES

1) Les troubles psychiques de la grossesse et du post-partum

1.1. Généralités
La psychose puerpérale concerne la femme enceinte, pendant et après
l’accouchement. Elle traversera alors des troubles psychiatriques plus ou moins
graves.

Pendant la grossesse, peu de troubles majeurs seront rencontrés : on pourra observer


des angoisses, des troubles névrotiques hystériques, des troubles névrotiques
obsessionnels, etc.
Notons que certaines patientes psychotiques se portent mieux durant leurs
grossesses, et on peut donc dire que la grossesse protège en quelque sorte de la
psychose.

1.2. Tableau clinique

On note des signes avant-coureurs, comme par exemple des pleurs ou de la fatigue
durant les 3 premiers jours qui suivent l’accouchement. Puis tout à coup apparaîtront
la confusion, l’obnubilation ainsi qu’une angoisse majeure. La femme aura des
troubles de la mémoire et de la perception, alternés avec des périodes plus calmes.

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Après la confusion surviendra le délire, qui s’installera avec des hallucinations


auditives et visuelles. Les thèmes du délire sont centrés sur la relation mère/enfant,
avec négation de la maternité, propos sinistres, (qui exprime ou inspire la tristesse :
funèbre, sinistre). Les risques sont alors des conduites pathologiques comme le
suicide ou l’infanticide.

1.3. Episode thymique


Un tableau mélancolique pur, succédant ou non à une phase confusionnelle, avec
risque suicidaire majeur ;

1.4. Post-partum blues


Ce tableau se rencontrera au moment de la montée laiteuse chez la plus part des
femmes qui viennent d’accoucher. Il faut évaluer le degré d’insomnie qui pourrait faire
redouter l’entrée dans une phase confusionnelle, beaucoup plus rare.

1.5. Tableau dépressif


De type mélancolique, il se passe de la sixième semaine à un an, avec présence de
nombreux éléments somatiques (asthénie, amaigrissement, troubles du sommeil,…)

1.6. Traitement des épisodes psychotiques aigus


La mère délire, est angoissée, a des idées de meurtre. Les soignants ont
beaucoup de mal à se détacher de l’image de la mauvaise mère et leur
première envie est de protéger l’enfant contre la mère. Il est pourtant
nécessaire d’introduire l’enfant dans le champ thérapeutique avec la mère.

Si on sépare l’enfant de la mère, on renforce la pathologie en confirmant que c’est une


mauvaise mère.

Par contre, en le lui laissant on accrédite le fait que c’est bien le sein, qu’elle est
capable de s’en occuper même si pour l’instant des difficultés nécessitent des soins,
un entourage, une écoute soignante : infirmière, psychologique ou médicale.

Des médicaments peuvent être donnés à la maman pour l’aider à supporter son
angoisse.

Chapitre 8eme. LES ETATS DEFICITAIRES

a) Le retard mental

Caractéristiques diagnostiques

- Fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la moyenne


(Critère A),
- Limitation significatives du fonctionnement adaptatif dans au moins deux des
secteurs d’aptitudes suivants : communication, autonomie, vie domestique,
aptitudes sociales et interpersonnelles, mise à profit des sources de

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l’environnement, responsabilité individuelle, utilisation des acquis scolaires,


travail, loisirs, santé et sécurité (Critère B),
- Le début doit survenir avant l’âge de 18 ans (Critère C).

Le fonctionnement intellectuel général est défini par le quotient intellectuel (QI)


évalué à l’aide d’un ou de plusieurs tests standardisés d’intelligence générale, passés
de façon individuelle.

On définit un fonctionnement intellectuel significativement inférieur à la moyenne par


un QI aux alentours de 70 en l’absence d’altérations ou de déficits significatifs de
l’adaptation.

Degrés de sévérité du profond mental

On peut spécifier quatre(4) degrés de sévérité reflétant le niveau du déficit


intellectuel : léger, moyen, grave et profond.

1. Retard mental léger: Niveau de QI de 50 - 55 à 70 environ: 50 - 70,

2. Retard mental moyen: Niveau de QI de 35 - 40 à 50 - 55: 35 - 55,

3. Retard mental grave: Niveau de QI de 20 - 25 à 35 - 40: 20 - 40,

4. Retard mental profond: Niveau de QI inférieur à 20 - 25: ≤ 25.

Retard mental, sévérité non spécifiée : peut être utilisé lorsqu’il existe une forte
présomption de Retard mental mais que l’intelligence du sujet ne peut être mesurée
par des tests standardisés (p. ex : avec des sujets trop perturbés ou avec des
nourrissons).

b) Les démences

Caractéristiques : déficits multiples dus aux effets physiologiques directs d’une


affection médicale générale, aux effets persistants d’une substance, ou à des
étiologies multiples (p. ex., aux effets combinés d’une maladie cérébro-vasculaire et
d’une maladie d’Alzheimer).

On peut observer :

1. Démence de type Alzheimer,


2. Démence vasculaire,
3. Démence due à la maladie VIH,
4. Démence due à un traumatisme crânien,
5. Démence due à d’autres affections médicales générales,
6. Démence persistante induite par une substance,
7. Démence due à des étiologies multiples,
8. Démence non spécifiée (déficits cognitifs multiples dont le clinicien est dans
l’impossibilité de déterminer l’étiologie spécifique).

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NB : le diagnostic de démence ne doit pas être porté si les surviennent exclusivement


au cours d’un delirium.

Aux stades avancés de la démence, les individus peuvent être mutiques ou bien avoir
une détérioration de l’expression orale caractérisée par l’écholalie ou la palilalie.

Les sujets atteints de démence peuvent présenter une agnosie = (impossibilité de


reconnaître ou d’identifier des objets malgré des fonctions sensitives et sensorielles
intactes).

1) Examens complémentaires

Les anomalies du fonctionnement cognitif et mnésique peuvent être mises en


évidence par des examens de l’état mental et tests neuropsychologiques.

L’imagerie cérébrale peut aider au diagnostic différentiel de la démence

Le scanner ou la résonance magnétique nucléaire peuvent révéler une atrophie


cérébrale, des lésions cérébrales focalisées (accidents vasculaires corticaux, tumeurs
sous-ducaux), une hydrocéphalie, ou des lésions ischémiques péri-ventriculaires.

2) Evolution

Une démence peut être progressive, stable ou bien en rémission. La réversibilité d’une
démence dépend de la maladie sous-jacente, de l’existence et de la précocité
d’administration d’un traitement efficace. Les personnes atteintes d’une démence
grave sont sujets aux accidents et aux maladies infectieuses, qui leurs sont souvent
fatals.
……………………………………………………………………………………………………

Chapitre 9 eme PEC EN PSYCHIATRIE

9.1. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Les examens complémentaires comprennent les tests psychologiques, certains


examens organiques et les bilans sociaux.

1. Les tests psychologiques

a. Les tests de personnalité : Ils permettent de décrire la personnalité d’un individu.

Le test projectif

 Le TAT (Thematic Apperception Test) de Murray,


 Le test de l’arbre de Koch,
 Le test du dessin de famille,
 Le test du bonhomme.

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Les test neuropsychologiques

Ils permettent d’évaluer les fonctions cognitives (intelligence, les différents aspects de
la mémoire, l’attention, l’aptitude verbales, …)

 La figure complexe de Rey (mémoire visuelle, attention),

Les examens organiques : Sérologie HIV en vue de rechercher une infection à VIH.

Explorations neuroradiologiques :

 Radiographies du crâne pour rechercher une tumeur,


 Scan cérébral pour rechercher une tumeur et des troubles vasculaires,
 Analyses du LCR pour détecter d’éventuelles méningites, méningo-
encéphalites ; processus expansifs intracrâniens,
 Electroencéphalogramme (EEG) pour diagnostiquer une éventuelle comitialité.

. Les bilans sociaux

Ils permettent de voir la part du milieu dans la genèse ou l’intensité du trouble de


comportement chez le patient par exemple, malade alcoolique (savoir comment ça va
dans son couple).

9.2. LA PSYCHOPHARMACOLOGIE

Le traitement pharmacologique comprend4 classes de médicaments : les


neuroleptiques, les anxiolytiques, les antidépresseurs et les thymorégulateurs:

1. les Neuroleptiques

Ils agissent sur le système dopaminergique principalement : régulation de la vie


émotionnelle, contrôle de la motivation, modulation de la perception, contrôle de la
motricité, inhibition da la sécrétion prolactine.

Il existe 2 générations de neuroleptiques, suivant qu’ils ont ou non des effets


neurologiques indésirables, extrapyramidaux généralement :

Le neuroleptique va agir sur l’importance que le sujet accorde à son environnement :


sous neuroleptique, le sujet accorde moins d’importance à ce qui l’agresse.

Il existe une dizaine de classes pharmacologiques de neuroleptiques :

 CHLORAZ CO de 25,50 et 100mg,


 QUETIAPINE CO 300 mg,
 RISPERIDONE co 2 et 4 mg,
 TIAPIDAL co,…

2. Les Antidépresseurs

a. L’ADT : antidépresseurs Tricycliques

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 Imipramine : Tofranil, Clomipramine : anafranilco,Amitryptiline : Laroxyl R ;CO


de 25,50 et de 75 mg,
 Doxépine : Quitaxon R, Maprotiline =Ludiomilco de 25 et50 mg

b. ISRS : Inhibiteur Sélectifde la Recapture de la Sérotonine

 Cilapram : séropram Rco de 5,10, 25mg, Fluoxetim : Déroxat R, Fluvoxamine :


Floxyfral R, Setraline : Zoloft R.

3. les Thymorégulateurs

 Sels de lithium,
 Carbamazépine : TEGRETOLco 200mg,
 Valproate de sodium : DEPAKINEco 300 et 500 mg,
 Kepraco 500 mg.

4. les Anxiolytiques

Ce sont des substances dont la propriété pharmacologique essentielle est d’agir sur le
système GABA ergique. Ils sont représentés par des classes chimiques distinctes :

- Benzodiazépines : VALIUM, TRANXENE R, SERESTA R


- Carbonates : EQUANIL R
- Antihistaminiques : ATARAX R, PHENERGAN ou prométhazine co 25 mg
- Azapirones : BUSPAR R
- Autres : Etifoxine : STRESAM R, captodiame : COVATINE R
- ARTANE(trihexyphénidy), Kandate co 5mg ,
- - Urbanil co 5-10mg,
- LEXOTAN (Bromazepamco 2- 6 mg.

Actions des anxiolytiques :

L’agonisme GABA ergique concerne :

 Les benzodiazépines.
 Les substances qui leur sont apparentées : Carbamates, Hypnotiques non
benzodiazépiniques : Zolpidem, Zopiclone 1 co soir.
 Anesthésiques généraux.

Toutes ces substances présentent des propriétés similaires associant des actions :

La Psychothérapie

Par définition, la psychothérapie permet d’agir sur le contenu des pensées humaines.

 Analytique psycho dynamique.


 Cognitive : indiquée en cas de symptôme ciblé, en dehors de troubles de la
personnalité.

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 Remédiation cognitive : c’est un traitement nouveau, indiqué dans les maladies


d’Alzheimer, les schizophrénies. Il s’agit d’une thérapie rééducative.
 Pour les troubles de mémoire dans la maladie d’Alzheimer : on vise une sphère
non accessible au traitement.

Traitements biologiques :

 ECT : Electro-Convulsivothérapie, encore appelée sismothérapie ou


électrochocs.

9.3. COMPOSITION DE LA TROUSSE DU PERSONNEL SOIGNANT

- Il s’agit des médicaments (outre les neuroleptiques, prévoir aussi des


antipyrétiques, car les injections génèrent dans la plupart des cas des épisodes
de fièvre, les antibiotiques et anti-inflammatoires) ;
- les seringues de 5 ou 10ml, l’alcool dénaturé, le dakin (solution de Carrel), les
matériels de pansements comme l’ouate, les compresses, sparadrap, ect…, le
thermomètre, le tensiomètre, le stéthoscope, la montre avec aiguille, la balance
ou pesée, les matériels d’entretien des locaux, le savon de toilette pour certains
malades, les paires de ciseaux et lames de rasoirs pour les coiffures.
A. Forme IV ou IM
- Chloraz ou chlorpromazine (sédatif neuroleptiques) : ampoule de 50 mg ;

NB : Ne jamais augmenter la dose de chlorazlorsque si le malade ne s’alimente pas


bien, car risque d’aggravé l’hypoglycémie ou d’entrainer l’hypotension.

- Promethazine (sédatif non neuroleptique) : ampoule de 25 et 50mg ;


- Lévomépromazine ounozinan : ampoule de 5, 25 et de 50mg strictement en
IM,
- Helridol (anti-délirant) : ampoule de 5mg,
- Diazepan (tranquillisant) si agitation : ampoule de 10mg,
- Dogmatil (antidépresseur) ampoule de 50,100 et 200mg,
- Ludiomil (antidépresseur) ampoule de 25mg,
- Anafranyl ampoule et comprimé de 25 et 75 mg.

NB : tous ces produits précités peuvent être mélangés dans une même seringue (sauf
les produits huileux) surtout devant un malade très agité.

La forme retard d’Halopéridol se donne lorsqu’on doute de la bonne compliance au


traitement et si on veut qu’un malade déjà stabilisé reprenne ses activités
normalement.

B. Forme per Os

NB:Tenir compte des effets secondaires des neuroleptiques (Galactorrhée,


Gynécomastie, Aménorrhée, ect).

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9.4. ATTITUDE D’UN PERSONNEL SOIGNANT DANS UN SERVICEDE


PSYCHIATRIE

1. Le personnel soignant doit, dès lors, recevoir le malade en l’identifiant et présenter


le cas au technicien en psychiatrie pour un examen clinique approfondie ;

2. Il doit assister le psychiatre pendant l’examen et accompagner lors des tours de


salle. C’est seulement après l’examen que l’équipe infirmière se chargera d’installer le
malade dans une chambre appropriée ;

3. Pour certains cas, il faudrait commence par laver le malade puis administrer le
traitement ;

4. Il doit avoir une bonne observation pour bien surveiller certains gestes des patients ;

5. Il doit avoir l’esprit d’écoute et toujours causer avec le malade puis faire rapport au
technicien psychiatre;

6. Le contact doit être permanent pour créer un climat de confiance entre lui et le
malade ;

7. il doit être prudent vis-à-vis de malade ;

8. Il doit avoir l’esprit de laisser à la portée des malades tout objet contondant ou une
arme à feu voire des fils, car beaucoup de cas de suicide peuvent en découler ;

9 .Il faut surtout éviter que le déprimé reste seul dans la chambre, car il peut
facilement se suicider ;

10. Il faut chaque fois passer de chambre en chambre pour suivre l’évolution des
malades ;

11. Il doit instruire les membres de famille ou autres visiteurs sur leur comportement
vis-à-vis de leur malades et sur l’ensemble des malades ;

12. Il doit surveiller correctement la prise des médicaments pour une bonne
compliance ;

13. Il doit s’assurer que le malade est bien alimenté car les neuroleptiques stimulent
l’appétit ;

14. Il faut suivre le délire du malade sans y adhérer, car il y a risque de l’enfoncer
davantage, ce qui est un facteur préjudiciable pour le cerveau ;

15. Il faut toujours faire un rapport entre les propos du malade et ceux de l’entourage
en vue d’établir un parallélisme ;

16. Pendant qu’il est interné, faire toujours une évaluation intermédiaire pour un
rapport auprès du technicien psychiatre;

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17. On peut déclarer un échec de traitement après trois semaines de prise des
neuroleptiques.

9.5. LA POSTCURE

Par définition c’est un rendez-vous qu’on fixe au malade et à sa famille (ou son
entourage proche) après la sortie de l’hôpital.

Elle consistera en :

1) La connaissance du trouble par le malade. Le lui rappeler pour qu’il s’en rende
compte ;
2) La compliance au traitement : son avis et surtout de son entourage par rapport
à la quantité et la qualité (effets secondaires) ;
3) Sa réinsertion sociale ;
4) Sa réaction instinctuelle ou sexuelle s’il (elle) est marié (e) ;
5) Les manifestations d’une rechute éventuelle. Ex. Insomnie, Céphalées et
irritabilité ou nervosité.

NB : après un 1er accès, le RDV en postcure doit couvrir 1an, après un 2ème Accès, le
RDV en postcure doit couvrir 3Ŕ5ans ; après un 3ème Accès, Le RDV en post cure sera
à
vie.………………………………………………………………………………………………
…………

Chapitre 10eme. L’ACOOL ET VOTRE SANTE

« Les statistiques prouvent qu’une consommation occasionnelle de boisson alcoolisée


n’est pas nocive pour la santé et peut même se révéler bénéfique » les polividus qui
s’accordent un verre ou deux par jour vivent en effet plus vieux que ceux qui
s’imposent une totale abstinence. Esaie 56 : 12. Cependant, l’abus d’alcool est la
cause de nombreuses maladies graves et des morts inutiles.

A. EFFETS A COURT TERME D’UNE CONSOMMATION EXCESSIVE

- Perte du jugement et de contrôle émotionnel, maux de tête, nausée ;


- Perte de la coordination motrice, ralentissement des réflexes, risque d’accident
de voiture ou de domestique, «l’alcoolisme chez la femme enceinte est
dangereux pour l’enfant » ;
- Risque de potentialisation si l’alcool est absorbé avec des médicaments, y
compris ceux qui sont vendus sans ordonnances comme l’ASA ou les
antihistaminiques.

B.EFFETS A LONG TERME

- Lésion de foi irréversible et parfois fatale =(cirrhose de foi),


- Défaillance du système immunitaire ;
- Perte de la mémoire et détérioration des fonctions mentales et la malnutrition ;
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- Augmentation des risques de cancer de la bouche, du larynx, de l’œsophage,


du foie de la tyroïde, de l’estomac et du côlon ;
- Important risque de problèmes gastro- Intestinaux, de pancréatite et de
phlébite ;
- Baisse permanente ou temporaire de la vision (vue) ;
- Risque d’infarctus ou d’attaque cérébrale, en partie dû à l’augmentation de la
tension et à l’accumulation de triglycérides, qui encrassent les artères ;
- Maladies du système Nerveux dues à un manque de vitamine B1.

A. SI VOUS BUVEZ

- Essayer de comprendre pourquoi vous buvez. Un verre entre amis n’a


jamais fait mal ; mais boire pour chasser des idées noires ou pour
s’endormir peut vite devenir une habitude ;
- « avant de boire, manger des aliments riches en protéine et en liquides,
comme la viande ou le fromage ».
- « Eviter le plus possible les aliments salés, qui risque de vous donner
soif » ;
- Apprenez dans cette limite en n’essayez pas de battre de record avec
vos amis ;
- Calculez le temps que vous mettez pour finir un verre ;
- Efforcez- vous de boire lentement ;
- Diluez votre dose d’alcool avec beaucoup de glace et de boissons non
gazeuses ;
- « si vous vous laissez tenter par un second verre, avalez d’abord un
grand verre d’eau ou de jus de fruits et grignoter des amuse-gueules » ;
- Ne prenez jamais le volant quand vous avez bu ;
- Si vous prenez des médicaments, même s’ils sont délivrés sans
ordonnance, assurez-vous que l’absorption d’alcool n’est pas une
contre-indication.

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IIème PARTIE LA NEUROLOGIE

1.1. Définition :

La neurologie : est la discipline médicale qui étudie et traite les maladies organiques du
système nerveux.

1.2. Fonctions du système nerveux :

Le système nerveux à pour fonctions :


Perception, intégration, coordination et commande des excitations venant du monde
extérieur et intérieur en vue d’élaborer et de provoquer des réponses rapides et adaptées de
l’organisme.
Ces réponses peuvent être : motrices, sensitives, sensorielles, psychiques.

1.3. ORGANISATION DU SYSTEME NERVEUX

Le système nerveux se divise en deux grands groupes :


1. Le système nerveux autonome, encore appelé système nerveux involontaire ou végétatif ;
et
2. Le système nerveux cérébro-spinal ou volontaire ou encore système nerveux de la vie de
relation.
- Le système nerveux involontaire a deux parties : système nerveux orthosympathique et le
système nerveux parasympathique : leur rôle est d’assurer l’innervation de la musculature
lisse, la régulation des signes vitaux (P.A., F.R., T°, diurèse,) et l’homéostasie du corps humain
c.à.d. la constance des conditions physico-chimiques de l’organisme ex. l’acidité du vagin.
-Le système nerveux volontaire est aussi reparti en deux ; le système nerveux central est
composé de l’encéphale dans le crâne et de la moelle épinière dans le canal rachidien. Le
système nerveux périphérique est quant à lui composé des nerfs crâniens et des nerfs
rachidiens.
Composition de l’encéphale : cerveau, cervelet et le bulbe rachidien.

1.4. Manifestation des maladies neurologiques :

- Manifestations motrices : déficitaires : (paralysies, ou parésies), excitatrices :


(tremblements, ou mouvements anormaux)
- Manifestations sensitives : déficitaires : (hypoesthésies, anesthésies), excitatrices :
(hyperesthésies)
- Manifestations sensorielles : perte de vue (cécité), perte de l’ouïe (surdité), perte de
l’odorat (anosmie), perte du gout (agueusie).

II. LE SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL

RAPPEL ANATOMIQUE :

Le système extrapyramidal participe aux mouvements du corps humain.

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Mais au lieu de partir de l’aire 4 comme dans le système pyramidal, il trouve son origine dans
les noyaux gris centraux qui se trouvent dans le diencéphale.
Il traverse aussi la ligne médiane au niveau du noyau rouge pour se terminer au niveau des
cornes antérieures de la moelle controlatérale.

PHYSIOLOGIE :

Le rôle du système extrapyramidal :


- Régulation du tonus musculaire
- Intégration du mouvement volontaire
- Contrôle du mouvement semi volontaire et automatique ex : la déglutition, des
mouvements automatisés par l’habitude, ex : l’écriture, la composante automatique
de marche ;…

PATHOLOGIE :

Les conséquences de l’atteinte de la voie extrapyramidale sont :


- Trouble du tonus musculaires (rigidité)
- Incoordination des mouvements volontaires (tremblements)
- Perte des mouvements de balancement des bras (akinésie)

NB : il y a 3 groupes de troubles moteurs sont : les tremblements, myoclonies et les


tics.

1. Les tremblements :

D’une façon physiologique, s’observe aux sujets normaux, il devient pathologique


au cas divers.
Les tremblements pathologiques sont habituellement classés d’après les
circonstances d’apparition.
Peut-être : les tremblements de Repos, d’Attitudes et d’Action :

A. les tremblements de Repos : sont de tremblements Parkinsonien qui est une maladie
de vieux causée par les traumatismes crâniens à répétition comme chez les BOXERS
voir Mohamed Ali, Mike tyson,…, vieillissement.
Examen clinique : glabelle positif, tonus roue dentée et rigide, marche à pts pats,
pas de ballant les membres supérieurs suit le long du corps.

CAT : anti parkinsoniens telsque Parlodel co 5-10 mg, Kandate co 5mg, Prolopan co
125 - 250 mg, Tremlex 0.5 mg en IM

B. les tremblements d’Attitudes : atteint généralement de façon exclusive les membres


supérieurs, en particulier la main. Absent au repos et dans le relâchement musculaire et il
apparait électivement dans le maintien volontaire des attitudes pex : position de serment
ou bras étendu en avant ;
Au cours du mouvement volontaire : il n’apparait pas dans les phases rapides d’une
exécution.

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C. les tremblements d’Action : cinétique, apparait dès l’initiation d’un mouvement et se


poursuit pendant son exécution et peut prolonger quelques instants après l’arrivée au
but. Ils affectent généralement l’ensemble du membre atteint.

2. Les myoclonies
Définition : sont des secousses musculaires involontaires remarquables par leur
brusquerie et leur brièveté, qui les ont fait comparer aux secousses provoquées
par les chocs électriques.
Elles sont surtout fréquentes aux membres et à la face ; et s’observe surtout aux
membres supérieurs, comme dans l’épilepsie partielle continue. CAT : tegretol Co.

3. Les tics
Définition : sont des mouvements involontaires qui se répètent sans motivation
extérieure, ses mvts met en jeu un groupe de muscles avec leurs relations
synergies normales.
Les types le plus svt réalisés sont des : CLIN D’ŒIL, GRIMACES, HAUSSEMENTS des
EPAULES, Mvt du COU, Raclement de GORGE,…
Le sujet cherche à dissimiler le Tic en l’insérant dans un mvt volontaire.
NB : la plupart des Tics sont des manifestations NEVROTIQUE surtout fréquente au
cours de l’enfance.

ETIOLOGIE DU SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL

Sont : Vieillissement, encéphalites, toxicoses, traumatismes, les effets des neuroleptiques.

III. SYNDROME CEREBELLEUX.

Rappel anatomique :

Le cervelet est situé dans la fosse postérieure de l’encéphale. Il est composé de deux
hémisphères et d’une partie centrale appelée vermis.

Physiologie

Le rôle du cervelet :
- Equilibre du corps par le contrôle de la marche et de la station debout
- Coordination des mouvements
- Régulation du tonus musculaire, de la posture et de l’activité réflexe.

Pathologie :
Les conséquences de l’atteinte du cervelet sont :

- Ataxie statique : station debout impossible,


- Ataxie cinétique : trouble de l’exécution des mouvements alternatifs,
- Ataxie locomotrice : marche ébrieuse (de soulard),
- Tremblement intentionnel : la main tremble à l’exécution d’un mouvement.

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Etiologie :
- Tumeur du cervelet,
- Atrophie du cervelet,
- AVC, infection du cervelet.

CAT: CT Scan cerebral, et nootropil, betaserc, sibelium, tanganil,


Si pas de sommeil, via Prométhazine

IV. SYNDROMES SENSITIFS


Rappel anatomique

Types de sensibilité :
- Sensibilité Thermique (le chaud et le froid),
- Sensibilité algésique (la douleur),
- Sensibilité tactile (toucher), épi critique et protopathique,
- Sensibilité profonde (sens de la position des membres sous sommeil),
- Sensibilité sexuelle.
Toutes les impressions de la sensibilité viennent au corps par la peau pour aller vers le
cerveau en passant par moelle épinière, le tronc cérébral, le thalamus et la circonvolution
ascendante pariétale du cerveau(aire 6). C’est l’aire sensitive primaire.

Le trajet se divise en deux groupes :


1. Le tact protopathique et la sensibilité profonde gagnent la moelle par la racine
postérieure au niveau du noyau de goll et de Burdach, montent directement vers le
bulbe homolatéral croisent la ligne médiane pour gagner le thalamus opposé et
montent enfin vers la circonvolution pariétale ascendante.
2. Le tact épi critique, la sensibilité thermo-algésique, la sensibilité sexuelle et
prurigineuse gagnent la racine postérieure ; traversent directement la ligne médiane,
pour aller dans le cordon latéral montent vers le bulbe puis vers le thalamus pour
aboutir vers la circonvolution pariétale ascendante.
Donc tout ce qui vient de la gauche est capté par le cerveau droit et vice versa.

PHYSIOLOGIE

Le rôle de la sensibilité :
- Fonction d’alarme et de protection pour l’intégrité physique de l’organisme.
- Fonction d’exploration et d’information permettant une action sur le monde extérieur.

PHATOLOGIE
- Douleurs, paresthésies, picotements, hyperesthésies, hypoesthésies …

LES EXPLORATIONS EN NEUROLOGIE

1. Examens de la médecine générale :

GE : paludisme encéphalique, filariose, trypanosomiase


VS : signal d’infection
GB : signal d’infection (neutrophile)
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HB-GR : anémie de Biermer ; sclérose combinée de la moelle


Glycémie ; diabète
Urémie : insuffisance rénale,…

2. Examens neurologiques proprement dits :

A. Radiologie : Rx crâne F+P intérêt dans les traumatismes, dans l’HIC, dans les épilepsies,
angiographies cérébrales, encéphalographies, myélographies, tomodensitométries
(scanner)
B. Examens physiologiques : EEG, EMG
C. Le LCR :
- aspect= clair eau de roche
- pression : coucher 10 à 20 cm d’eau, debout 30 à 45 cm d’eau
- Eléments : GB 0 à 5, GR O
- Protéines : 20 à 40 mg%
- Chlorures ; 115 0 à 125 mg %
- Urée ; 10 à 40 mg%.

LES PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES

A. LES MALADIES DE L’ENCEPHALE

1. L’EPILEPSIE

Définition : L’épilepsie est une maladie électro clinique que l’OMS définit comme : des « crises
convulsives à répétition et sans fièvre ». Seulement, toute convulsion n’est pas épilepsie et
toute épilepsie n’est pas convulsion.
Il existe une grande variété d’épilepsies dont la caractéristique principale est la répétition des
crises.

CLINIQUE :

I. Epilepsie généralisée :

a. LE GRAND MAL EPILEPTIQUE

C’est la plus grande variété d’épilepsie. Elle se déroule en trois phases :


1. Phase tonique
Le malade pousse un cri /aura, tombe brutalement, perd connaissance, les yeux sont révulsés
vers le haut, les mâchoires sont serrées.
2. Phase tonico-clonique
Mouvements cloniques des quatre membres, écume parfois sanguinolente à la bouche,
morsure de langue, relâchement de sphincters souvent urinaire mais parfois fécal aussi.
3. Phase comateuse
Phase de sommeil profond avec respiration stertoreuse, bruyante, et le malade se réveille au
bout de 10 minutes avec une confusion profonde et une amnésie post critique.
Il arrive souvent que le malade plonge dans une autre crise à peine la première terminée. Cet
état s’appelle ETAT DE MAL EPILEPTIQUE.
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2. Epilepsie partielle :

b. PETIT MAL EPILEPIQUE


C’est la forme courante chez l’enfant. C’est une suspension brève de la conscience pendant
laquelle le malade perd connaissance et arrête toute activité. L’enfant parait brusquement
absent de la situation présente. La crise peut durer moins de 3 secondes. Et peut se répéter
plusieurs fois dans la journée.
c. PETIT MAL MYOCLONIQUE
Contractions musculaires de la tête et des membres supérieurs durant quelques secondes
sans perte de connaissance. P.ex. : BRAVAIS JACKSONNE : ici le malade assiste la survenue de
cette crise et donne les détails clairs.
ETIOLOGIES DE L’EPILEPSIE :
- Causes cérébrales : processus expansif intracrânien, inflammation ou infection,
Traumatisme, Encéphalopathie hypertensive
- Causes métaboliques : diabète, hypoglycémie, éclampsie gravidique
- Causes toxiques : cannabis, alcool,…
- Hérédité : famille des épilepsies
- Causes selon l’âge : Nourrisson :(fièvre), Adolescent :(cause inconnue),
Adulte :(tumeur), Vieillesse :(séquelle de traumatisme ancien).

TRAITEMENT
Le traitement de l’épilepsie est long. Dans nos conditions de pauvreté, nous conseillons en
première intention le GARDENAL encore appelé LUMINAL. A raison de 100 mg chez l’adulte et
50 mg chez l’enfant ou 3 mg /kg,

De façon générale pendant la crise :

- Dégager le malade des habits qui serrent


- Disperser les spectateurs
- Placer une protection douce entre les dents pour empêcher la morsure de langue
- Donner du valium
- Assurer les fonctions vitales, puis vous commencez le traitement au phénobarbital
pendant au moins 18 mois.

Hygiène de vie de l’épileptique :


- Pas de travaux à des machines, conduite d’autos
- Pas de travaux lourds
- Pas de bière (alcool)
- Sommeil suffisant
- Pas de longue durée devant la télévision ou l’ordinateur
- Attention au feu et à la rivière.
NB : Il peut manger le poulet, les œufs, les oiseaux… regarder le « ebembe ».

Autres antiépileptiques :
- Tégretol cés 200 mg et sirop,
- Depamagcés200, 300-500 mg et sirop,
- Diphantoine cés 100 m,
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- Epilep cés 100mg.

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS : ont fait toujours confusion avec des maladies ci-après : le
tétanos, l’hystérie, l’hypoglycémie, …

LES ETATS DEFICITAIRES

1. MALADIE D’ALZHEIMER

Définition : c’est une maladie du cerveau due au vieillissement des substances grises
du cerveau.
Etiologie : mal connue ; pour des raisons inconnues le cerveau s’atrophie devient plus
petit qu’avant.
Découverte : par l’Allemand Dr Alois ALZHEIMER en 1906.

Cliniques : notons que le patient se perd dans le temps et dans l’espace.


a. Trouble léger :- tr de la mémoire et px du comportement
- - le malade oublie les évènements récent et répète
plusieurs fois les mêmes phrases sans se rendre compte ;
b. Trouble grave : -le malade oublie s’il à manger ou pas,
- Oublie les objets, si qlq un est venu le voir ds la journée, - il a du mal à parler, - oublie
les visages de ses enfants et même de son époux(e), - n’arrive plus à nouer ses
lacets de chaussures et les boutons de sa chemise.
Fréquence : - maladie de vieux entre 65 – 70 ans ou plus ; touche plus environ de
personnes âgées de 65 ans ;
- plus fréquent au pays riches en raison de l’augmentation de
l’expérience de vie.

CAT : - home de vieillards ; surveillance rigoureuse ;


- Médicaments : Nootropil, Somazina ou Ergogine gtte, Traussan co 2X1, Rovigon
100mg, … pdt long temps.
- Si agitation ou pas de sommeil ajoute prométhazine co.

2. LES DEMENCES

Caractéristiques : déficits multiples dus aux effets physiologiques directs d’une


affection médicale générale, aux effets persistants d’une substance, ou à des
étiologies multiples (p. ex., aux effets combinés d’une maladie cérébro-vasculaire et
d’une maladie d’Alzheimer).

On peut observer :

9. Démence de type Alzheimer,


10. Démence vasculaire,
11. Démence due à la maladie VIH,
12. Démence due à un traumatisme crânien,
13. Démence due à la maladie de Huntington,

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14. Démence due à d’autres affections médicales générales,


15. Démence due à des étiologies multiples.

NB : le diagnostic de démence ne doit pas être porté si les surviennent exclusivement


au cours d’un delirium.

Aux stades avancés de la démence, les individus peuvent être mutiques ou bien avoir
une détérioration de l’expression orale caractérisée par l’écholalie ou la palilalie.

Les sujets atteints de démence peuvent présenter une agnosie = (impossibilité de


reconnaître ou d’identifier des objets malgré des fonctions sensitives et sensorielles
intactes).

3) Examens complémentaires

Les anomalies du fonctionnement cognitif et mnésique peuvent être mises en


évidence par des examens de l’état mental et tests neuropsychologiques.

L’imagerie cérébrale peut aider au diagnostic différentiel de la démence

Le scanner ou la résonance magnétique nucléaire peuvent révéler une atrophie


cérébrale, des lésions cérébrales focalisées (accidents vasculaires corticaux, tumeurs
sous-ducaux), une hydrocéphalie, ou des lésions ischémiques péri-ventriculaires.

4) Evolution
Une démence peut être progressive, stable ou bien en rémission. La
réversibilité d’une démence dépend de la maladie sous-jacente, de l’existence
et de la précocité d’administration d’un traitement efficace. Les personnes
atteintes d’une démence grave sont sujets aux accidents et aux maladies
infectieuses, qui leurs sont souvent fatals.

3. LE RETARD MENTAL

Caractéristiques diagnostiques

- Fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la moyenne


(Critère A),
- Limitation significatives du fonctionnement adaptatif dans au moins deux des
secteurs d’aptitudes suivants : communication, autonomie, vie domestique,
aptitudes sociales et interpersonnelles, mise à profit des sources de
l’environnement, responsabilité individuelle, utilisation des acquis scolaires,
travail, loisirs, santé et sécurité (Critère B),
- Le début doit survenir avant l’âge de 18 ans (Critère C).

Le fonctionnement intellectuel général est défini par le quotient intellectuel (QI)


évalué à l’aide d’un ou de plusieurs tests standardisés d’intelligence générale, passés
de façon individuelle.

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On définit un fonctionnement intellectuel significativement inférieur à la moyenne par


un QI aux alentours de 70 en l’absence d’altérations ou de déficits significatifs de
l’adaptation.

Le choix des instruments de mesure et d’interprétation des résultats devraient prendre


en compte les facteurs qui peuvent limiter les performances aux tests (p. ex., le
contexte socioculturel du sujet, sa langue maternelle, les handicaps associés moteurs
ou sensoriels et les troubles de la communication).

3. LES PATHOLOGIES VASCULAIRES

L’encéphale est un organe très vascularisé. De ce fait, une grande partie de ses pathologies va
dépendre du fait que les vaisseaux vont soit se rompre, soit s’obstruer, ou même présenter
des malformations.
Les pathologies vasculaires cérébrales comprennent donc les hémorragies et les ischémies.

3.1. HEMORRAGIE INTRACRANIENNE NON TRAUMATIQUE

Définition : C’est un saignement à l’intérieur du tissu cérébral (hématome intracérébral) ou


dans les espaces méningés (hémorragie méningée).

CLINIQUE :

a. Hématome :

Définition : c’est une Hémorragie enclavée dans le tissu cérébral.


La clinique est double :
- HIC (hypertension intracrânienne) : céphalées atroces, vomissements faciles en jet,
altération de la conscience, vertiges.
- Signes de localisation : déficit moteur, trouble de langage, trouble du champ visuel,
instabilité cérébelleuse.

b. Hémorragie cérébro méningée :

Ici l’hémorragie est dispersée dans les espaces méningés.


Clinique : céphalées généralisées, signes méningés :(raideur de nuque, kernig, brudzinski).
Circonstance de survenue d’hémorragie cérébrale :

- Le sujet est âgé : ATCD d’HTA, notion d’effort ou d’exposition au soleil (cet effort peut
être un coït ou une défécation=kosumba)
- Le sujet est jeune : Malformation vasculaire (angiome, anévrysme)=Diagnostic :
scanner cérébral, ponction lombaire prudente, angiographie…

Traitement :
1. Traitement général
En phase aigüe : Hémostatiques (prothrombine, fibrinogène vit k).
Hypotenseurs artériels, Hydergine, largactil si artériosclérose.

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2. Traitement anti œdème cérébral : Macromolécules (saccharose 50%, mannitol 30%,


Anti-inflammatoires (corticoïdes, ACTH, procaïne), oxygénateurs cérébraux (nootropil),
corriger les troubles électrolytiques, Nursing + Kinésithérapie.

2.2. L’ISCHEMIE CEREBRAL

Définition : c’est un déficit d’apport du sang au niveau du cerveau provoqué principalement


par deux mécanismes :
1. Sténose : rétrécissement de vaisseaux par une plaque d’athérome.
2. Embolie : par un caillot qui a migré et qui a obstrué un vaisseau.

Clinique :
La clinique est double :
- le début est brutal dans les embolies,
- progressif dans les sténoses.
La topographie du trouble détermine le territoire atteint. Ex : Hémiplégie massive (ischémie
profonde), Aphasie (sclérose de l’artère s’il vienne du cerveau dominant).

Traitement :
R/ anticoagulant : héparine, ex : vit k,
R/ antispasmodique et vasodilatateur : aminophylline, hydergine, stugeron, papavérine,
R/ antiagrégant plaquettaire telque : ASA Junior, Shalspirin CV 75 mg à liberation prolongée,
R/ ttt général : dépend de la symptomatologie,
Ttt étiologique : soigner l’HTA, la cardiopathie.

3. PATHOLOGIE TUMORALE

On range dans cette rubrique toutes les néoformations qui se développent à l’intérieur de la
boîte crânienne et dont l’évolution spontanée est la mort par HTIC.
Ces néoformations peuvent être :
- Des néoformations tumorales aux dépens de cellules propres du cerveau, des
méninges, ou même de la boîte crânienne.(neurones, méninges, os)
- Des néoformations d’origine inflammatoire ou infectieuse (tuberculose, gomme
syphilitique, abcès cérébral
- Des séquelles d’anciens hématomes
- Des kystes (parasites, cystercose)
- Des métastases.

CLINIQUE
- Epilepsie
- Hypertension intra crânienne

VARIETES ETIOLOGIQUES :
A. Tumeurs primitives (développées dans le cerveau)
- A partir des méninges : méningiomes, médulloblastomes
- A partir de l’hypophyse : adénome
- Craniopharyngiome : neurinomes
- A partir des vaisseaux : angiomes.
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B. Métastases
Tumeurs secondaires : les plus fréquents sont les tumeurs de sein, et des poumons.

Traitement :
- Anti œdème cérébral
- Anti épileptique
- Chimiothérapie anti cancéreuse
- Chirurgical quand c’est possible
- Radiothérapie.

B. PATHOLOGIE DE LA MOELLE EPINIERE.

Du point de vue anatomique, on distingue :

A. LESIONS INTRAMEDULLAIRES
Elles peuvent être bien localisées et toucher un seul système :
- Cornes antérieures : poliomyélite antérieure aigue
- Cornes postérieures : maladie de tabès dorsal
- Faisceaux latéraux : paraplégie spastique.

Elles peuvent toucher plusieurs systèmes :


Cornes antérieurs et faisceaux latéraux : sclérose latérale amyotrophique
- Faisceau latéral et cordon latéral : syndrome de Brown Sequard
- Cordon postérieur et latéraux : syndrome neuro anémique (carence en vit. B12 par
atteinte de la moelle)
Elles peuvent être diffuses :
- Sclérose en plaque
- Myélites et méningomyélites
- Tumeurs intra médullaires.

B. LESIONS EXTRAMEDULAIRES ;
- Traumatismes médullaires
- Lésions osseuses
- Cancer vertébral
- Mal de pott
- Lésions méningées.
Sur le plan clinique, le symptôme dominant est : paraplégie d’installation progressive.

LA PARAPLEGIE COMPRESSIVE :

ETIOLOGIE :
- Lésion intrarachidienne : pachyméningite, Tumeurs médullaires,
- Lésion extra rachidienne : Traumatismes, Mal de pott, Tumeurs du rachis, Hernie
discale, Malformation rachidienne.
CLINIQUE :
1. Syndrome lésionnel : précoce et lié à la compression de la racine nerveuse,
2. Syndrome sous lésionnel : il est tardif et comprend :
- Paralyse spastique,
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- Anesthésie à tous les modes de sensibilité dont la limite supérieure correspond au


niveau de la lésion,
- Trouble sphinctérien,
- Escarre.

DIAGNOTIC :
- Anamnèse
- Examen clinique
- Radio simple du rachis face et profil
- Myélographie.

TRAITEMENT :
- traitement général : sonde vésicale, prévention des escarres, kinésithérapie,
- Traitement spécifique : immobilisation par coquille plâtrée, intervention chirurgicale si
nécessaire, tuberculostatique si pott, radiothérapie, si cancer.

C. PATHOLOGIE DE NERFS PERIPHERIQUES

La clinique varie souvent selon la localisation de l’atteinte et le nombre des filets nerveux
concernés.

1. LESSIONS DU TRONC NERVEUX

A. Mono névrites
C’est une atteinte asymétrique d’un nerf crânien ou rachidien. La localisation est fonction du
nerf touché.
- Paralysie périphérique,
- Amyotrophie
- Paresthésies ou déficit sensitif
Etiologie :
Compression pendant le sommeil, microtraumatisme.

B. Multinévrites
Atteinte asymétrique et asynchrone de plusieurs nerfs.
Etiologie :
Diabète, alcoolisme chronique.

C. Polynévrites
Atteinte des fibres nerveuses à destinée distale. L’atteinte et souvent bilatérale, symétrique et
synchrone. Paralysie flasque, paresthésies et douleurs en gants et en chaussette troubles
vasomoteurs et trophiques.
Etiologie :
Avitaminose de groupe B, alcoolisme chronique, traitement à l’INH, maladies métaboliques,
facteurs toxiques, plomb, arsenic, infections, syndrome paranéoplasique.

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D. PATHOLOGIE DU NERF SCIATIQUE

C’est le nerf le plus volumineux de l’organisme et au membre inférieur celui qui intéresse le
plus la pathologie neurologique. C’est un nerf mixte, moteur et sensitif.
Les atteintes complètes de la sciatique sont rares parce que les branches collatérales naissent
très haut à la cuisse. Les paralysies du sciatique en pratique médicale sont les plus fréquentes
des paralysies tronculaires des membres inférieurs et frappe les muscles de la loge antéro-
externe de la jambe. Le pied posé à plat ne peut se relever, la voûte plantaire s’affaisse.

Etiologie :
Les paralysies du nerf la sciatique poplitée externe doivent leur fréquence à la vulnérabilité du
nerf accolé au col péroné sur une bonne partie de son trajet et la précarité de sa
vascularisation. Parfois compression par tumeur du creux poplité. Parfois compressions
ischémiques dus à la conservation prolongée des certaines attitudes.

1. LE ZONA

Définition : Le zona est une maladie immunitaire caractérisée par l’attaque par l’herpès
zooster d’un ganglion nerveux.

La maladie se déroule en trois phases :


1. Phase pré éruptive :
Elle est caractérisée par des paresthésies, des tiraillements et de sensation de chaleur
au territoire atteint.
2. Phase éruptive :
Saillie de vésicules contenant une sérosité jaune citrin qui éclatent aussitôt faisant
place à une plaie rouge vive.
3. Phase de cicatrisation :
La plaie cicatrise vite et cette cicatrisation est vicieuse, souvent en forme chéloïde avec
douleurs atroces hypersensibilité à tout contact.

Epidémiologie :
Le zona est une maladie immunitaire. Dans les conditions normales un jeune ne peut
faire le zona qu’une fois dans sa vie.
Dans tous les cas, le zona signe toujours une dépression humanitaire. Chez un individu actif, le
zona peut survenir physiologiquement : chez la femme enceinte, chez la personne âgée, en
cas d’un traitement aux immuno suppresseurs. Ou un long traitement aux antibiotiques.
NB : En dehors de ces cas, pensez toujours au VIH.

Localisation :
Les zones corporelles les plus touchées par le zona sont :
 Zona ophtalmique
 Zona intercostal
 Zona dorsal
 Zona fessier
 Zona crural

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Traitement :- antiviral
 Antibiotique,
 Tribexfort,
 mercurochrome ou éosine (la plaie),
 Antidouleur,
 Immorexco 2 x 1,
 Pour la douleur post zostérienne : anafranil, tégretol.

2. PARALYSIE FACIALE

Définition : c’est une paralysie d’une hémiface.


Etiologie : elle est due à un coup de froid qui favorise un réveil microbien, processus
inflammatoire au niveau du tronc.
Diagnostic : il est clinique.
Clinique : inoculation de l’œil du coté atteint avec révulsion du globe oculaire vers le
haut «signe de CHARLES BELLE « ; déviation de la bouche du coté sain.
Pronostic : il est favorable à plus ou moins court terme.
Prise en charge :
- les vitamines neurotropes ex : 3forts,…
- Antibiotiques de soutien
- Anti inflammatoires
- Kinésithérapie PASSIVE et ACTIVE.
NB : actuellement il y a 50 / de paralysie faciale qui s’installe sur terrain de dépression
immunitaire, P.ex. : La vieillesse ; grossesse ; VIH ;…
LABORATOIRE : capillus.

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LEGENDE

 A.D.T. : Anti dépresseurs Tricycliques ;


 B.D.A. : Bouffée délirante Aigue ;
 C.I.M : Classification internationale des maladies ;
 C.O : Complexe d’Œdipe ;
 C.O : Comprimé ;
 CAFCET : Conscience, Attitude, Facies, Constitution Physique, Etat
nutritionnel, . et Température ;
 Catatonique : qui concerne la catatonie : syndrome caractérisé par une partie
des aptitudes et de l’esprit ;
 Coq Ŕà- l’âne : Discours désorganisé ;
 D.S.M.-IV :Diagnostic and statistical Manual of Mental Disorders =
Diagnostic et . Statistique Manuelle des Maladies Mentales ;
 E.E.G. : Electro Encéphalogramme ;
 E.SA. : Etat de Stress Aigu ;
 E.S.P.T. : Etat de Stress Post- Traumatique ;
 Hostilité : Qui a tendance à vouloir du mal à autrui ;
 I.M. : Intramusculaire ;
 I.M.A.O : Inhibiteur de la Monoamine Oxydase ;
 I.V : Intraveineuse ;
 P.C.H. : Phobique Obsessionnelle Hystérique ;
 P.P.P. : Psychose du Post partum ;
 Q.I : Quotientintellectuel ;
 S.L : Sommeil lent ;
 S.P : Sommeil Paradoxal ;
 T.B : Troubles Bipolaire;
 T.O.C : Troubles Obsessionnel Compulsifs ;
 T.P : Trouble de Panique ;
 T.P.B : Trouble Psychotique Bref ;
 V.G.M : Volume Globulaire Moyen ;
 OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;
 VIH: Virus de l’immunodéficience humaine ;
 HTIC : Hypertension intracrânienne ;
 IRM : Imagerie par Résonance Magnétique ;
 EEM: Electromyographie ;
 P.A : Pression artérielle ;
 F.R : Fréquence respiratoire ;
 T° : Température.

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BIBLIOGRAPHIE

 DSM Ŕ IV : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, texte


révisé, 2000 ;
 Georges Lanteilaura : La sémiologie psychiatrique : son évolution et son état en
1982, ‘ article princeps) in l’Evolution psychiatrique, octobre - décembre 2007,
vol 72, N°4 ISSN 0014 Ŕ 3855.
 Guide JD. Ed. Psychiatrie, paris : PUF, 1993. ISBN 2130456510
 Guide de la bonne santé médicale. PARIS / Flammarion Médecine Science ;
2004, ISBN 2257150740
 Henri Ey : Manuel de psychiatrie, Ed. Masson : 2010, ISBN 2294711580.
 IONESCU, S. (1991), 14 approches de la psychopathologie. Paris : Nathan (1er
partie : approche 1-8).
 Professeur MAMPUNZA MA MIEZI Samuel fascicule de psychiatrie 3ème
Doctorat de médecine, UNIKIN, 2013.
 Dr NIATI VANGU Robert, Neuropsychiatrie, ISTM Ŕ MATADI, 2O11- 2012.
 Dr MUILU PILA Justin, cours de psychiatrie, ISSI/Matadi, 2012-2013.
 CT. NDELE MAMPANGALA Etienne, Psychologie médicale, UNIC/Matadi,
2017 Ŕ 2018.
 Réveillez-vous, votre enfant se drogue. Que faire ? 08 avril 2003.
 OMS. 2000. Directives pour l'examen par l'OMS aux fins d'un contrôle international
des substances psycho actives engendrant une dépendance - résumé,
 Mackay J, Erikson M. 2002. The Tabaco atlas. Genève, Organisation Mondiale de la
Santé.

SITES INTERNET

1. http://burundi.wagggsworld.org/fr/news/1024,
2. http://www.carrefourinternet.com/blog ,
3. www.drogues.gouv.fr.

Que l’Éternel Dieu bénisse vos études !!!

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