Memoire Kazadi Jacques Ok Ok

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUEES
I.S.T.A

B.P : 6593 KINSHASA


SECTION : METEOROLOGIE
SECOND CYCLE
KINSHASA/BARUMBU

LES DECHETS SOLIDES DANS LA COMMUNE DE MATETE


QUELLES PERSPECTIVES DURABLES POUR UNE GESTION
DURABLE
«Cas de tronçon Mongata-Kinsele dans la Commune de

KAZADI MANKENDA

Directeur : Prof. Dr. TSHITALA KALULA Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du titre
Patrice d’Ingénieur environnementaliste dans la section Météorologie.
Orientation : Environnement
Co-directeur : CT. GHEKAWAKU
MAZ’MANDU Xavier

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024


DEDICACES

A mes très chers parents dont l’amour et le soutien inconditionnel m’ont permis
d’atteindre cet objectif important de ma vie. Merci pour vos sacrifices et vos
encouragements constants.

A mes amis et frères pour les moments de joies et de partage qui ont rendu ce
parcours inoubliable que je cite :

JONAS MUKAMBA, NKUBA TSHIAKANI , NADEGE MUSAU ,


DINANGA MISENGA , NSEYA BIUMA , MANASSE DIMBEZI , DANIEL
ILUNGA , TSHIKALA MULUMBA , DADY MUALU , CHRIST KINAWA ,
ANDJELANI KAYAKA , MERVEDI KINAWA , JEREMY YAV

C’est à vous que je dédie ce travail de fin de cycle de licence.


REMERCIEMENTS

Nos premiers mots de remerciement s’adressent à l’Eternel Dieu qui nous a


gardés tout au long de cette année académique.

Nous remercions vivement le DR. TSHITALA KALULA PATRICE d’avoir


accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations et au C.T
GHEKAWAKU NAZ’MANDU pour ses conseils et son encadrement pour la
réussite de ce travail.

Nous disons grand merci à nos très chers parents : ILUNGA KABAMBA
JEAN-FELIX et ma très chère mère CHANTAL NSEYA pour leur soutien tant
moral, matériel et financier.

Que tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à la réalisation de ce travail
trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance.
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

ACE : Agence Congolaise de L’Environnement


ACLER : Comité Local d’Entretien routier
BM : Banque Mondiale
DIES : Diagnostic d’Impact Environnemental et Social
DSCRP : Document Stratégique pour la Croissance et la Réduction de
la Pauvreté
EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social
EPI : Equipement de Protection Individuelle
GPS : Système de Positionnement Géographique
IST : Infection Sexuellement transmissible
NES : Normes Environnementales et Sociales
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
RDC : République Démocratique du Congo
VIH : Virus de l’immuno déficience Humaine
LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES IMAGES ET FIGURES


O. INTRODUCTION
L'humanité génère chaque année plus de deux milliards de tonnes de déchets
solides urbains ; au moins un tiers d'entre eux ne sont pas correctement traités.
Ces déchets ont un impact direct sur la santé, le climat, la biodiversité et
l'environnement. En revanche, une gestion appropriée des déchets solides est un
vecteur majeur d'atténuation des impacts à bien des égards : protection de
l'environnement, réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES),
amélioration des conditions d'hygiène d'un territoire et donc de son attractivité...

La mauvaise gestion des déchets est en outre fortement génératrice de méthane.


Ce gaz a fait pour la première fois, lors de la COP26, l'objet d'un accord signé
par 97 pays visant à réduire les émissions de méthane d'au moins 30 % en
mettant en œuvre des solutions concrètes dans les secteurs de l'agriculture, de
l'énergie mais aussi de la gestion des déchets.

Toutefois, bien que le problème des déchets soit universel dans sa nature,
il semble que la réponse ne soit pas universelle. La transposition des modèles
occidentaux de gestion et d’organisation sont apparues dans le contexte des PED
comme étant très limitées ou inadaptées (Bras, 2010).

La République Démocratique du Congo, un des pays en développement,


n’échappe pas au problème. A Kinshasa, la capitale de la RDC, la gestion des
déchets représente un challenge important pour une gestion durable de
l’environnement. Les déchets sont jetés en désordre ; le but étant uniquement de
s’en débarrasser.

L’Hôtel de ville essaye de lutter contre ce fléau. Elle a institué le projet « KIN
BOPETO et ensuite KINSHASA EKOBONGA » : instauration des travaux
communautaires et le travail avec certaines organisations NON
Gouvernementales œuvrant dans la filière de la gestion des déchets.
Malheureusement, ces organisations sont elles aussi dépassées par les
événements. D’une part, elles n’arrivent pas à collecter tous les déchets produits
dans la ville. Elles ne passent que dans des ménages ‘’fortunés’’, les autres étant
soit difficiles d’accès, soit incapables de s’abonner. D’autre part, les déchets
collectés ne sont pas triés et sont évacués par des camions vers des décharges
conçues à cet effet. Toutefois, ces décharges sont des dépotoirs sauvages. Ces
décharges ne respectent aucune norme environnementale et les déchets qui y
sont entreposés se retrouvent encore en circulation dans la ville ; certaines
personnes y passent leur temps à la recherche des biens réutilisables (Bisimwa et
al., 2013).

Cette situation rend la gestion des déchets en général et la collecte des déchets
en particulier compliquées dans la commune de Matete. Cet état de lieux serait
dû non seulement à l’inefficacité des services publics chargés de la salubrité de
la ville, mais également au comportement irresponsable de certaines personnes
qui déversent surtout les soirs ou très tôt les matins leurs déchets dans des
caniveaux ou même sur la route. (Birindwa, 2016). On observe ainsi, un
bouchage fréquent des canalisations et des égouts provoquant des éboulements
et des inondations catastrophiques, avec comme conséquences des pertes
matérielles et en vies humaines. (Mapatano, 2007).

Cette situation pose des enjeux environnementaux, sanitaires et


économiques importants. Il devient impératif de mettre en place des stratégies
efficaces pour assurer une gestion durable des déchets, minimiser leur impact
négatif et maximiser les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux
de la commune de Matete.

O.1.Problématique
La commune de Matete est confrontée à une gestion inefficace des déchets
ménagers solides, caractérisée par une collecte irrégulière, des dépôts sauvages,
et un manque de sensibilisation de la population. Ces défis conduisent à des
problèmes de santé publique, de dégradation environnementale et de nuisances
diverses dans la commune de Matete.

Compte tenu de ce qui précède, la problématique de notre travail se résume


à travers les questions suivantes :

 Pourquoi la persistance de l’insalubrité publique dans la commune de


Matete ?
 Quelles sont les responsabilités des différents acteurs dans la pérennité
de l’insalubrité dans la commune de Matete ?

 Quelle est l’approche appropriée pour une lutte efficace contre


l’insalubrité dans la commune de Matete?
0.2. Hypothèse

Une hypothèse est une réponse anticipée aux problèmes à débattre. Dans le
cadre de la présente réflexion, notre hypothèse de départ peut s’articuler de la
manière suivante :

1. L’insuffisance d’espaces ou manque de lieux publics prévus pour les


décharges et l’ignorance de techniques de valorisation des déchets font que les
habitants de la commune de Matete se débarrassent de déchets ménagers et
autres dans les rues et les espaces libres, ce qui est à la base de l’insalubrité
publique,

2. Les responsabilités de l’insalubrité publique dans la ville de Kinshasa en


général et commune de Matete en particulier seraient multisectorielles et multi-
acteurs,

3. L’approche efficace de lutte contre l’insalubrité serait multisectorielle et


intégrée à base communautaire qui passe par une organisation et la
responsabilisation de la Communauté aux différents niveaux des entités
administratives avec une coordination en réseau qui couvre toute la ville,
l’application des perspectives pour une gestion durable des déchets solides dans
la commune de Matete.

0.3. Objectif Général


L'objectif général assigné à cette étude est d'étudier les problèmes majeurs liés à
la gestion des déchets solides en vue de proposer les perspectives durable pour
une gestion durable des déchets solides dans la commune de Matete.

0.3.1. Objectifs Spécifiques


1. Analyser l’état actuel de la gestion des déchets solides à Matete ;

2. Identifier les principales causes des inefficacités dans la gestion des déchets ;

3. Étudier les impacts environnementaux, sanitaires des pratiques actuelles de


gestion des déchets et proposer des solutions durables et des recommandations
pour améliorer la gestion des déchets ménagers solides.
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
L’insalubrité produite dans la ville province de Kinshasa est en grande
partie constituées des plastiques, bouteilles en plastique, sachets d’emballages.

Ils sont non biodégradables, et mettent des certaines d’années pour se


décomposer.

Ils se trouvent à la base des inondations des quartier et des perturbations.


Pour anticiper toutes ces dérives, nous aurons portés noter choix sur le défi de
recyclage des déchets dans la ville de Kinshasa ; afin de maintenir les habitants
de la ville dans les conditions de vie meilleures sur le plan environnemental.

0.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE


0.5.1. METHODES DE RECHERCHE

L’élaboration de notre mémoire a fait recours aux méthodes suivantes :

Méthodes Descriptives : Cette méthode permettra de décrire l’état actuel de la


gestion des déchets ménagers solides à Matete.

Méthodes Analytiques : Cette méthode sera utilisée pour analyser les données
recueillies et comprendre les causes des inefficacités dans la gestion des déchets

Méthodes Statistiques : Les données quantitatives recueillies à partir des


enquêtes et des observations seront analysées à l’aide de logiciels (Excel)
statistiques pour identifier les tendances, les corrélations et les facteurs
déterminants.

Ces dernières seront appuyées par les techniques documentaires,


d’observation participative, d’enquête sur terrain, d’interview et de collecte des
données grâce au questionnaire d’enquête.

0.5. 2. TECHNIQUES DE RECHERCHE


 Technique observations: Des visites de terrain seront effectuées pour
observer directement les pratiques de gestion des déchets, les sites de
dépôt et de traitement des déchets, ainsi que les conditions
environnementales locales.
 Technique documentaire : elle Porte sur la collecte et la consultation
d’un certain ouvrage spécialisé, des mémoires, des articles des
publications, etc. Ayant trait à Notre travail.
 Technique d’Enquêtes et Questionnaires: Des questionnaires seront
distribués aux ménages, aux responsables municipaux et aux acteurs
impliqués dans la gestion des déchets pour recueillir des informations sur
les pratiques actuelles, les perceptions et les défis rencontrés.

0.6. DELIMITATION DU SUJET


- Dans l’espace, projet s’applique à la municipalité de Matete, sur un
échantillon important des ménages et d’autres secteurs d’activités économiques.

-Dans le temps, vu la pertinence de la question de l’insalubrité, le projet


s’appliquera aussi longtemps que le secteur sera abrité par des producteurs des
déchets.

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES


Les difficultés auxquelles, nous étions confrontés pour l’élaboration de
notre mémoire sont énormes, mais celles retenues sont les suivantes :

-Le refus de la population de Matete à nous recevoir et nous fournir les


données ;

-L’augmentation non maitrisée du nombre des ménages suite aux


constructions étagées ;

-Manque des moyens de transport pour atteindre le site d’étude.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction, notre travail de mémoire est divisé en quatre (4)


chapitres :

-Le premier chapitre porte sur la Revue de la littérature

-Le second chapitre traite de la présentation du milieu

-Le troisième chapitre sur la présentation, l’analyse et l’inter préparation des


résultats d’enquêtes ;

-Le quatrième et le dernier chapitre parle sur l’évaluation des impacts socio-
environnementaux et perspectives durable pour une gestion durable.
CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITERRATURE
Dans ce chapitre, nous définissons les principaux concepts qui interviennent
tout au long du travail.

I.1.DÉFINITIONS DES CONCEPTS


I.1.1. Déchets
Un déchet est toute « substance ou tout objet dont le détenteur se défait ou
dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire » (Directive 2008/98/ce du
parlement européen et du conseil, 2008).

I.1.2. Déchets ménagers

Les déchets ménagers sont les déchets issus des ménages.

I.1.3. Déchets assimilés aux déchets ménagers (déchets industriels


banals)

Les déchets assimilés sont des « déchets provenant des activités industrielles,
commerciales, artisanales et autres qui, par leur nature et leur composition,
sont assimilables aux déchets ménagers » (La Loi N°01-19 du 12/12/2001,
cité par Belabed, 2018). Parmi eux on peut citer les plastiques, les papiers
cartons, les textiles, le bois non traité, les métaux, les verres et matières
organiques.

. I.1.4. Déchets industriels inertes

Les déchets industriels inertes sont des « déchets non susceptibles d'évolution
physique, chimique ou biologique importante. Ils ne se décomposent pas, ne
brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique, ne
sont pas biodégradables et ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles
ils entrent en contact, d’une manière susceptible de nuire à la santé humaine »
(Loudjani, 2008, cité par Kihal, 2015). Ils sont essentiellement constitués de
déblais et gravats.

I.1.5. Déchets biodégradables ou fermentescibles

Les déchets biodégradables sont des « déchets principalement constitués par


la matière organique, animale ou végétale à différents stades de fermentation
aérobies ou anaérobies » (La Loi N°01-19 du 12/12/2001, cité par Belabed,
2018).
I.2. Gestion des déchets
La gestion des déchets est « la collecte, le transport, la valorisation et
l'élimination des déchets, y compris la surveillance de ces opérations ainsi que
la surveillance des sites de décharge après leur fermeture » (Directive
2008/98/ce du parlement européen et du conseil, 2008).

I.2.1. Valorisation des déchets

La valorisation est « toute opération dont le résultat principal est que des
déchets servent à des fins utiles en remplaçant d'autres matières qui auraient été
utilisées à une fin particulière, ou que des déchets soient préparés pour être
utilisés à cette fin, dans l'usine ou dans l'ensemble de l'économie ». (Directive
2008/98/ce du parlement européen et du conseil, 2008).

I.2.2. Collecte des déchets

La collecte est « le ramassage des déchets, y compris leur tri et stockage


préliminaires, en vue de leur transport vers une installation de traitement des
déchets » (Directive 2008/98/ce du parlement européen et du conseil, 2008).

I.2.3. Traitement des déchets


Le traitement est « toute opération de valorisation ou d'élimination, y compris la
préparation qui précède la valorisation ou l'élimination » (Directive 2008/98/ce
du parlement européen et du conseil, 2008).

I.2.4. Élimination des déchets


L’élimination est « toute opération qui n'est pas de la valorisation même lorsque
ladite opération a comme conséquence secondaire la récupération de substances
ou d'énergie » (Directive 2008/98/ce du parlement européen et du conseil, 2008)

I.2.5. Recyclage des déchets

Le recyclage est « toute opération de valorisation par laquelle les déchets sont
retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou
à d'autres fins. Cela inclut le retraitement des matières organiques, mais n'inclut
pas la valorisation énergétique, la conversion pour l'utilisation comme
combustible ou pour des opérations de remblayage » (Directive 2008/98/ce du
parlement européen et du conseil, 2008).

I.2.6. Décharge sauvage


Les décharges « sauvages » sont des « sites de stockage non contrôlés, situés
généralement à proximité des habitations » (Gaidi, 2002, cité par Belabed,
2018).

La Santé environnementale : Selon l’OMS, la Santé environnementale


comprend les aspects de la Santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui
sont déterminés par des facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et
psychosociaux de l’environnement. (Le magasine de la chronique Scientifique,
Recherche et Développement N° 8 septembre 2006)

La Santé publique : Gwénola Levasseur (2005) définit la santé publique


comme « tout ce qui à l’échelon public concerne la santé de la population»
tandis que pour l’OMS, la Santé publique est une branche de la médecine qui
met en pratique les trois aspects de la santé : aspect curatif, préventif et
promotionnel.

L’hygiène : C’est la science médicale qui étudie l’ensemble des mesures


destinées à améliorer l’état de santé et de confort des individus (Hygiène
proprement dite) ou à préserver ces derniers de facteurs d’agressivité. C’est
aussi l’ensemble des principes et des pratiques tendant à préserver et à améliorer
la santé (dictionnaire français, Dicos Encarta 2014)

L’assainissement : C’est l’ensemble de mesures qui consistent ou contribuent à


rendre saines ou plus saines les conditions de vie et de l’environnement, c’est
aussi l’action visant à l’amélioration de toutes les conditions qui dans le milieu
physique de la vie humaine influent ou sont susceptibles d’influencer
défavorablement sur le bien-être physique, mental, social et moral (dictionnaire
français, Dicos Encarta 2014).
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE MATETE

II.1. Historique

La commune de Matete est l'une des 24 communes de la ville province de


Kinshasa son historique nous renseigne que l'appellation de cette commune
provient de la rivière Matete qui part du Mont-AMBA. Au départ en 1953, elle
fut une zone annexe de la ville de Léopold ville.

Dirigée par un chef coutumier Molo, de la tribu HUMBU. Matete en 1954


devient par l'arrêté n° 221/611 du 27 Décembre 1954 du Gouverneur de la
province de Léopoldville avec le statut de territoire suburbain de la ville de
Léopoldville.

A cette époque, le territoire de Matete était placé sous la dépendance


provinciale du commissaire de district du Moyen-Congo sous tutelle directement
de la représentante l'autorité coloniale. Le commissaire de district du Moyen
Congo nomma Monsieur NTETU joseph en qualité de chef de territoire
suburbain de Matete par la décision n° 269/001/ccd du 26 décembre 1955.
L'arrêté n° 338 du 28 mars1956 a fait de ce territoire suburbain un centre
important compte tenu de 6000 logements construits par l'entreprise Pierre
Vigny. La croissance vertigineuse de ce territoire fait qu'il soit élevé aussitôt en
une commune urbaine de la ville de Léopoldville.

Par le décret du 26 mars et 13 octobre et aux premières élections organisées le


02 février 1953, Monsieur Mbungu jean a été élu Bourgmestre de la commune
de Matete.

Actuellement, la commune de Matete, règne par le décret-loi n° 098/081 du


02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative décentralisée
dotée de la personnalité juridique.

II.1. 2.Situation géographie

La maison communale se situe entre le marché municipal et la localité Tomba.

L'ordonnance loi n° 68/024 du 20 janvier 1968 fixe ses limites de la manière


suivante :

- Au nord par la commune de Lemba et Limete ;

- Au sud par la commune de Kisenso ;


- A l'est par la commune de N'djili ;

- A l'ouest par la commune de Lemba.

II.1.3. Superficie et topographie

II.1.3.1. Superficie

La superficie de la commune de Matete est de 4,80 Km2 avec une population de


217.659 habitants soit 217.131 nationaux et 528 étrangers pour l'exercice 2014.

Un aspect important à signaler pour ce nom de quartiers, qui à son sein regroupe
3 à 4 localités, (Tableau II.1).

Tableau n°1 : Population générale exercice 2014

N° QUARTIER TOTAL GENERALE


01 DONDO 17.581
02 LOEKA 11.233
03 LUBEFU 11.639
04 LUKUNGA 15.578
05 LUMUMBA 13.064
06. LUNIONZO 24.856
07. MALEMBA 17.563
08. MAZIBA 18.659
09. MBOMB'IPOKU 10.899
10 SANKURU 22.859
11 SUMBUKA 16.555
12. TOTAKA 24.818
13 VIVI 12.355
TOTAL 217.659

II.1. 2.STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE LA COMMUNE DE


MATETE

Comme toute autre entité, la commune de Matete à sa tête un bourgmestre qui


est le chef de l'entité politico-administrative. Il est à ce titre le représentant du
gouverneur. Il gère la population sur tous les plans et assure l'administration
communale. Il est secondé par un adjoint qui coordonne l'ensemble d'activités
des cellules administratives de la commune.

Sous cette structure sont rattaches différents services administratifs qui


participent à la gestion quotidienne de la commune. Entre autres le secrétariat
qui constitue la porte d'entrée et de sortie de tous les documents intéressant la
commune. Ce secrétariat s'occupe de la réception et de l'expédition du courrier.
Il assure également le classement de différents dossiers de correspondance.

Nous avons aussi les services de l'Etat-civil de la population, de contentieux


juridiques et de la comptabilité que nous présenterons schématiquement dans les
lignes qui vont suivre.
II.4.L'organigramme de la commune de Matete

Source : maison communale de Matete


LE REPERTOIRE DES AUTORITES POLITICO
ADMINISTRATIVES DE LA COMMUNE DE MATETE DE 1959, à ce

Jour s'établit comme sur le tableau II.5 ci-dessous.

Tableau N°2 : ANCIENS BOURGMESTRE DE Matete

N° ANNEES NOMS ET POSTNOM FONCTION


1959/1960 MBUNGU JEAN BOURGMESTRE
1

1960/1961 TSHIBALANGA SIMON IDEM


2
.

1961/1963 ETALANGO VICTOR IDEM


3
.

1963/1965 M'BWA PIERRE IDEM


4
.

1965/1968 NZENGI GREGOIRE IDEM


5
.

1968/1972 EKWETE FRANCOIS IDEM


6
.

1972/1974 MANGALA XAVIER COMMISSAIRE


DE ZONE
7
.

1974/1976 DIASUKA DIAMESO BOURGMESTRE


8
.

1976/1977 MANDA MONGA COMMISSAIRE


DE ZONE
9
.

1977/1977 ILUNGA MUBENGAYI IDEM


1
0
.

11. 06/08 au 5/11/1977 NYEMBO WA KIKELA IDEM


12. 1977/1982 KOMBO ZULU BABELA IDEM
13. 03/03/ au MALATA IDEM
05/04/1982 MAYELENYAKAY
14. 05/04/au 25/04/1987 NYEMBO WA KIKELA IDEM
15. 25/08/82au 25/04/87 TSHISHIMBI KASAKA IDEM
16. 27/04/ au 02/09/87 BUBUENO MATA IDEM
MAMPIEM
17. 02/09/87 au TSHISHIMBI KASAKA IDEM
12/08/88
18. 12/08/88 au NYEMBO WA KIKELA IDEM
21/10/89
19. 21/10/89 au TSHISHIMBI KASAKA IDEM
24/12/92
20. 30/04/92 au GYANZE GINGAMBO IDEM
24/12/92
21. 30/04/94 au TSHISHIMBI KASAKA IDEM
13/06/97
22. 05/02/92 au MOANZA KABEYA BOURGMESTRE
13/06/97 PAUL
23. 05/02/99 au NSUMBU MBOKILA IDEM
27/06/00
24. 15/07/02 au ZEYILA BINIAMA IDEM
11/08/02
25. 12/08/02 au 8/7/05 MBUYI TSHITEYA IDEM
26. KIMBEMBE NYAMBA IDEM
8/07/05 au
29/9/08

27. 29/09/08 à nos jours GABENGE BAILLON IDEM


CARTE DE LA COMMUNE DE LIMETE

Source : commune de Matete


CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET L’INTERPRETATION
DES RESULTATS D’ENQUETES

L'analyse et l'interprétation des données de notre enquête nous renseignent


sur la réalité, et à partir de cette recherche, notre hypothèse sera confirmée, ou
dans le cas contraire, elle sera infirmée, soit partiellement, soit intégralement.

Ainsi, dans la partie suivante, une présentation des questions à l'échantillon


tiré de la population va se faire. Cette présentation va consister d'une part, à une
élaboration des tableaux et histogrammes qui reflètent la composition des
résultats obtenus, et d'autre part, à faire des commentaires y relatifs.

III.1. La taille de l'échantillon

L'échantillon de notre étude est constitué par des hommes et des femmes de
la commune Matete, dans ville province de Kinshasa. Cependant, suite aux
contraintes de temps et de finances, pouvoir enquêter sur tous les gens de la
commune de Matete serait presque impossible. Ainsi, nous avons choisi 120
personnes à qui nous avons distribué le questionnaire d'enquête, et qui nous l'ont
rendu dûment complété.

III.2. Outils de collecte des données

Comme vu précédemment, nous avons utilisé le questionnaire et l'entretien face


à face pour récolter les informations auprès des répondants.

III.3. Traitement et analyse des données

L'analyse s'est faite à partir des occurrences et de pourcentages afin de


comparer les alternatives de réponses données et d'en tirer les conclusions qui
s'imposent. Les commentaires obtenus de nos répondants ont été exploités
pendant l'interprétation des résultats et ont complété ainsi les informations
reçues.

III.4. RESULTATS DE L'ETUDE

III.4.1. Informations sur les personnes enquêtées

Les tableaux suivants nous donnent des informations sur l'identité des
répondants :
Tableau no 3 : Répartition des répondants selon le sexe

Sexe Effectif Pourcentage %


MASCULIN 64 53
FEMININ 56 47
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain.

Figure n°1

Commentaire : Le tableau ci-haut montre la répartition de la population interrogée. Il


en résulte que sur 120 enquêtés sur terrain, 64 des individus sont de sexe masculin
53% contre une proportion de 56 des individus de sexe féminin soit 47%. Nous
avons constante que l’effectif masculin à dominer parmi nos enquêtes.

Tableau no 4 : Répartition de répondants selon l’âge

Ages Effectif Pourcentage %


Moins de 19 ans 7 6
De 19 à 30 ans 39 33
De 31 à 40 ans 25 21
De 41 à 50 ans 26 22
De 50 et plus 22 18
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024


Figure n°2

Commentaire :Le tableau ci-dessus n° 4 et figure n°2 répartition de répondants selon l’âge des
enquêtés, les données montrent que 6% de notre échantillon ont un âge de moins de 19 ans,
33% ont un âge variant entre 19 à 30 ans et c’est la majorité des personnes enquêtés, 21 % ont
un âge entre 31 à 40 ans, 22% ont un âge entre 41 à 50 ans et 18% ont un âge entre 50 et
plus.

Tableau no 5 : Répartition de répondants selon l’état matrimonial

Etat Civil Effectif Pourcentage %


Marié(e) 38 32
Célibataire 62 52
Veuf(e) 13 11
Divorcé 7 6
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024

Figure n°3

Commentaire : Selon l’analyse du tableau n°5 et figure n°3 montrent que 52%
répondants sont des célibataires, 32% sont des mariés, 11% sont des veufs(ves) et
enfin 6% sont des personnes divorcées.
Tableau no 6 : Répartition de répondants selon le niveau d’études

Niveau d’études Effectif Pourcentage %


Supérieur ou universitaire 65 54
Secondaire 34 28
Primaire 15 13
Sans niveau 6 5
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024

Figure n°4

Commentaire : Les données du tableau ci-haut nous permet de dire que 54%
d’enquêtes ont fait des études supérieurs ou universitaires, 28% ont fait des études
secondaires ,13% d’enquêtés sont du niveau d’études primaire et enfin 5% d’enquêtes
sont sans niveau d’études.

Tableau no 7 : Répartition de répondants selon la profession

Niveau d’études Effectif Pourcentage %


Salarié 23 19
Fonctionnaire 29 24
Libéral 42 35
Sans profession 26 22
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024


Figure n°5

Commentaire : Les données du tableau ci-dessous montrent que sur l’ensemble


des répondants, la majorité soit 35% exercent un métier libéral,24% sont des
fonctionnaires,19% des salariés et 22% sans professions.

Tableau no 8 : Répartition de répondants selon l’origine de l’insalubrité

Niveau d’études Effectif Pourcentage %


Ménages 80 67
Marchés 25 21
Industries 0 0
Hôpital 5 4
Restaurant 10 8
TOTAL 120 100%
Source : Nos enquêtes sur terrain,2024

Figure n°6
Commentaire : Selon l’analyse et l’interprétation de tableau n°8 et figure n°6 ,67%
des déchets ont d’origine ménages, 21% des marchés, 4% des hôpitaux,8% des
restaurants et 0% d’industries.

Tableau no 9 : Répartition de répondants selon la gestion des déchets

Gestion des déchets Effectif Pourcentage


%
Enterrés dans la parcelle 10 8
Jeté dans une décharge sauvage 20 17
Jeté dans une décharge contrôlée 47 39
Jeté dans une rivière 30 25
Jeté dans les caniveaux 13 11
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024

Figure n°7
Commentaire : Quant à la gestion des déchets, il ressort que 39% des répondants
jettent leurs déchets dans une décharge sauvage, 25 jettent dans une rivière,17%
dans une décharge sauvage,11% jettent dans les caniveaux et enfin 8% enterrent
leurs déchets dans la parcelle.

Tableau no 10 : Répartition de répondants selon les impacts de l’insalubrité

Impacts Effectif Pourcentage %


Saleté 41 34
Maladies 36 30
Prolifération des bestioles 43 36
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024


Figure n°8

Commentaire :Le tableau ci-dessus n°10 et figure n°8 renseignent que 36% des
répondants pensent que l’insalubrité a pour conséquence la prolifération des
bestioles, 34% ont d’avis que l’insalubrité a comme impact la saleté et enfin 30%
pensent qu’elle cause des maladies.

Tableau no 11 : Répartition de répondants selon la persistance de l’insalubrité


public dans cette commune de matete

Persistance de l’insalubrité Effectif Pourcentage %


Manque de la politique de l’hygiène 64 53
Tetutesse de la population 25 21
Manque d’éducation environnementale 10 8
Manque de moyen financiers 21 18
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024


Figure n°9

Commentaire : Concernant la persistance de l’insalubrité public dans ce quartier, Le


tableau ci-haut n° 11et figure n°9 renseignent que 53% des répondants manquent de
la politique de l’hygiène, 21% des répondants pensent que s la persistance
l’insalubrité est due à la têtutesse de la population, 18% parlent de manque de
moyen financiers et 8% disent que c’est par manque d’éducation environnementale.

Tableau no 12 : Répartition de répondants selon la Responsabilité des différents


acteurs dans la pérennité de l’insalubrité dans cette commune de matete

Responsabilité des différents Effectif Pourcentage %


acteurs dans la pérennité
Population 50 42
L’Etat 70 58
Les ONG 0 0
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024


Figure n°10

Commentaire : Par rapport à la responsabilité des différents acteurs dans la


pérennité de l’insalubrité dans ce quartier, 58% des répondants pensent que c’est
la responsabilité de l’Etat congolais,42% disent que la population qui en est
responsable et 0% pour les ONG.

Tableau no 13 : Répartition de répondants selon la solution efficace


préconisée pour lutter contre l’insalubrité dans cette commune matete

Solution Effect Pourcentage


if %
Sensibiliser la population sur les 52 13
méfaits de l’insalubrité
Construction des décharges 58 48
contrôlées
Construction des usines de 15 43
transformation ou de recyclage
Construction des incinérateurs au 5 4
niveau de chaque commune
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain, 2024


Figure n°11

Commentaire : Après l’analyse et les résultats de tableau ci-haut n° 13 et figure n°11 sur la
solution efficace préconisée pour lutter contre l’insalubrité dans cette commune de matete,
48% des personnes enquêtées estiment que la meilleure solution c’est la construction des
décharges contrôlées,13% pensent qu’il faut sensibiliser la population sur les méfaits de
l’insalubrité,43% disent qu’il faut construire des usines de transformation ou de recyclage et
4% exigent la construction des incinérateurs au niveau de chaque comme et quartier.

Tableau no 14 : Répartition de répondants selon la proposition faites à la


réputation de la commune de matete

proposition faites à la réputation de Effectif Pourcentage %


la commune de matete
Création d’un service de gestion de 87 72,5
déchets municipaux
Création de la place d’hygiène 20 16,5
Achat des incinérateurs 13 11
TOTAL 120 100%

Source : Nos enquêtes sur terrain,2024

Figure n°12

Commentaire : Selon l’analyse et l’interprétation des résultats de tableau ci-dessus, sur la


proposition faites à la réputation de la commune de MATETE, 72,5% des personnes
enquêtées soutiennent la création d’un service de gestion de déchets municipaux,16,5%
pensent à la création de la place d’hygiène et 11% pour l’achat des incinérateurs.
III.6. DISCUSSION

L'échantillon de notre étude est constitué par des hommes et des femmes de
la commune Matete, dans ville province de Kinshasa Nous avons choisi 120
personnes à qui nous avons distribué le questionnaire d'enquête, et qui nous l'ont
rendu dûment complété.

En effet, après l’analyse et interprétations des données, Il en résulte que sur 120
enquêtés sur terrain, 64 des individus sont de sexe masculin 53% contre une
proportion de 56 des individus de sexe féminin soit 47%. Nous avons constante
que l’effectif masculin à dominer parmi nos enquêtes.

Le tableau ci-dessus n° 4 et figure n°2 répartition de répondants selon l’âge des


enquêtés, les données montrent que 6% de notre échantillon ont un âge de moins
de 19 ans, 33% ont un âge variant entre 19 à 30 ans et c’est la majorité des
personnes enquêtés, 21 % ont un âge entre 31 à 40 ans, 22% ont un âge entre 41
à 50 ans et 18% ont un âge entre 50 et plus.

Selon l’analyse et l’interprétation de tableau n°8 et figure n°6 ,67% des déchets
ont d’origine ménages, 21% des marchés, 4% des hôpitaux,8% des restaurants et
0% d’industries.

Quant à la gestion des déchets, il ressort que 39% des répondants jettent leurs
déchets dans une décharge sauvage, 25 jettent dans une rivière,17% dans une
décharge sauvage,11% jettent dans les caniveaux et enfin 8% enterrent leurs
déchets dans la parcelle.

Le tableau ci-dessus n°10 et figure n°8 renseignent que 36% des répondants
pensent que l’insalubrité a pour conséquence la prolifération des bestioles, 34%
ont d’avis que l’insalubrité a comme impact la saleté et enfin 30% pensent
qu’elle cause des maladies.

Concernant la persistance de l’insalubrité public dans la commune de matete,


Le tableau ci-haut n° 11et figure n°9 renseignent que 53% des répondants
manquent de la politique de l’hygiène, 21% des répondants pensent que s la
persistance l’insalubrité est due à la têtutesse de la population, 18% parlent de
manque de moyen financiers et 8% disent que c’est par manque d’éducation
environnementale.

Par rapport à la responsabilité des différents acteurs dans la pérennité de


l’insalubrité dans ce quartier, 58% des répondants pensent que c’est la
responsabilité de l’Etat congolais,42% disent que la population qui en est
responsable et 0% pour les ONG.
Concernant la solution efficace préconisée pour lutter contre l’insalubrité dans
la commune de Matete, 48% des personnes enquêtées estiment que la meilleure
solution c’est la construction des décharges contrôlées,13% pensent qu’il faut
sensibiliser la population sur les méfaits de l’insalubrité,43% disent qu’il faut
construire des usines de transformation ou de recyclage et 4% exigent la
construction des incinérateurs au niveau de chaque quartier de la commune de
Matete.

Sur la proposition faites à la réputation de la commune de MATETE, 72,5% des


personnes enquêtées soutiennent la création d’un service de gestion de déchets
municipaux, 16,5% pensent à la création de la place d’hygiène et 11% pour
l’achat des incinérateurs.
CHAPITRES IV : EVALUATION DES IMPACTS SOCIO-
ENVIRONNEMENTAUX ET PERSPECTIVES DURABLE POUR UNE
GESTION DURABLE DES DECHETS

Le quatrième et le dernier chapitre parle sur l’évaluation des impacts


socio-environnementaux et mesures environnementales.

Comme tout le monde le sait, les déchets générés par l’homme sont la
principale cause de la pollution de la planète. La quantité des déchets a
considérablement augmenté avec le progrès technologique et à cause de la
surconsommation des ressources.

IV.1. Evaluation des impacts

L’évaluation des impacts est un processus dont la première étape consiste à


identifier les divers paramètres et enjeux associés au projet et d’en définir la
portée. Dans cette analyse, l’accent est mis sur l’évaluation des impacts, qui
consiste à évaluer systématiquement chaque impact identifié à l’aide de critères
permettant d’en déterminer la portée. Durant le processus d’analyse des impacts,
des mesures d’atténuation ou d’amélioration sont définies pour réduire la portée
de tout impact négatif ou pour optimiser tout impact positif. Après avoir pris en
considération les mesures proposées, la portée des impacts résiduels sont alors
évalués selon les mêmes critères.

L’identification des impacts a été faite à partir des sources d’impacts


potentiels (l’insalubrité de la commune de Matete et des composantes de
l’environnement susceptibles d’être affectées par cette insalubrité.

IV.1.1. Critères d’évaluation des Impacts potentiels


L’évaluation de l’importance des impacts s’est inspirée largement de la
grille de Fecteau (1997) qui fait la pondération de trois critères suivants : la
durée de l’impact (temporaire ou permanent), l’étendue de l’impact (régionale,
locale ou ponctuelle), l’intensité de l’impact (forte, moyenne ou faible) ; en un
indicateur de synthèse appelé importance absolue de l’impact qui peut être
majeure, moyenne ou mineure.

IV.2. Matrice d’interrelations

Chaque activité source d’impact est susceptible d’agir au moins sur une
composante du milieu. En établissant ces liens d’impacts potentiels, on obtient
une matrice d’interrelations entre les sources d’impacts d’une part, et les
composantes du milieu d’autre part, durant toutes les phases du projet. Ceci,
permettrait de mieux appréhender les interactions entre les activités sources
d’impacts et les éléments de l’environnement pouvant être impactés dans le
cadre de cette d’étude de l’insalubrité de la commune de Matete.
Tableau III.15 : Matrice d’interrelation de Léopold entre les activités et les milieux
Composantes de l’environnement
Milieu biophysique Milieu humain
Activités

Développement du genre
Source d’impacts

Patrimoine et culture

et groupe vulnérable
Emploi et revenus
Santé et sécurité
Eau souterraine
Eau de surface

Infrastructure
et Sociale
Faune
Flore
Sol
Air

Air
Ruissellement des eaux de pluie X x x x x x x x
Présence des déchets x X x x x x x x x x x
Eaux usées domestiques x X x x x x x x x x x
Déversement d’huiles et de produits x X x x x x x x x x x
chimiques
Odeur x X x x x x x X
Eutrophisation x x x x x x x
Source :kazadi 2024
IV.3. Description et évaluation des impacts

Dans cette partie on se propose de décrire et d’évaluer les principaux


impacts engendrés par les l’insalubrité de la commune sur les composantes
biophysiques et socioéconomiques/humain. Ces impacts affecteront les
composantes suivantes : la végétation et la faune, la qualité des eaux, des sols,
de l’air, la production de déchets, la santé et la sécurité des populations, l’emploi
local, l’occupation des sols, les systèmes de valeurs, le cadre de vie et le bienêtre
des populations, etc.
Ces impacts décrits et évalués feront l’objet de propositions de mesures
spécifiques visant à atténuer voire supprimer les effets négatifs et bonifier ceux
révélés positifs.

IV.3.1. Impacts sur le milieu biophysique

IV.3.1.1. L’Air
La pollution de l’air est causée par de nombreux facteurs dont le trafic routier et
les décharges contenant des déchets en grande quantité. Les déchets organiques
mélangés à l’eau de ces décharges provoquent un gaz à effet de serre.
L’incinération des déchets est aussi une méthode très polluante. Par ailleurs, il
faut aussi savoir que l’utilisation des produits ménagers contribue à la pollution
de l’air.

IV.3.1.2. Impacts sur le sol

Les divers modes d’intervention : les rejets des déchets solides et liquides
pourront entraîner une dégradation de la structure et texture des sols (tassement
et érosion).En continuant à garder ces déchets, les sols et sous-sols pourront être
souillés par les rejets liquides (notamment les huiles de suintement et de
déversements accidentels, les eaux usées de la base de vie.) et solides (gravats,
déchets divers etc.) provenant des ménages, restaurants, terrasse, boutiques.
L’impact sera globalement négatif, de faible intensité, l’étendue est locale et la
durée courte, l’importance de l’impact est mineure.

IV.3.1.3. Impacts sur la ressource en eau


Les eaux de surface
Pollution de l’eau causée par l’insalubrité des ménages, des boutiques, des
terrasses, des marchés pirates peuvent avoir des impacts négatifs sur les
composants de l’environnement de la commune de Matete et ses environs.
Les eaux souterraines
Les infrastructures de gestion des eaux d’irrigation lorsqu’elles ne sont pas bien
curées peuvent porter préjudice à la nappe phréatique.
Le stockage de déchets sur les poubelles, les décharges non contrôlées peuvent
aux endroits où la nappe est affleurant être source de contamination et altérer sa
qualité et les paramètres tels la DBO, la DCO ainsi que les taux de coliformes
focaux et streptocoques fécaux peuvent s’en trouver modifier négativement.
Qu’il s’agisse des eaux de surface et des eaux souterraines, on pourra être
confronté à un problème d’accès à l’eau potable.

IV.4. LES RISQUES ACTUELS ENTRAINES PAR LA NON -GESTION DES


DECHETS DE LA COMMUNE DE MATETE : SYNTHESE DU
DIAGNOSTIC

Les impacts dus à une mauvaise gestion des déchets dans la commune de Matete
sont multiples et ont été identifiés lors de l’état des lieux. Les tableaux suivants
en énumèrent les principaux.

Tableau n°16 : Les impacts sanitaires dus à une à l’absence de gestion des
déchets dans la commune de Matete
Tableau n°17 : Evaluation du niveau de risque encouru par la population
de la commune de Matete

Tableau n°18 : Impacts spécifiques sur le milieu naturel de la commune


Matete dus à la non gestion actuelle des déchets

Les pratiques les plus nocives pour le milieu naturel concernent certaines
méthodes de traitement et d’élimination des déchets solides tels que les
dépotoirs sauvages à ciel ouvert, sensible aux aléas climatiques.

Le brûlage à l’air libre constitue la pratique la plus répandue. C’est, de toute


évidence, la méthode la plus polluante pour l’air en raison des émanations de
gaz et de particules contenant des substances hautement toxiques dont certaines
sont connues pour être cancérigènes.
L’enfouissement « sauvage » dans un trou creusé dans le sol, constitue aussi une
autre pratique courante. Une telle pratique peut s’avérer elle aussi nocive pour
l’environnement dans la mesure où ces trous ne sont pas protégés et que leur
étanchéité n’est pas garantie entraînant de ce fait la contamination des sols.

L’incinération constitue certes une pratique généralement recommandée à cause


de son efficacité, mais elle n’en comporte pas moins des risques de pollution
atmosphérique et des nuisances sur la santé des populations, lorsque des
dispositions techniques appropriées ne sont pas adoptées. Par exemple, la
sélection des déchets (tri à la source) devra être effectuée pour éviter la
combustion d’éléments plastiques, ou de métaux lourds.

IV.5. PERSPECTIVES DURABLE POUR UNE GESTION DURABLE DES


DECHETS SOLIDES DANS LA COMMUNE DE MATETE

IV.5.1. METTRE EN PLACE LA GESTION DES DECHETS DANS LA


COMMUNE DE MATETE

Il s’agira d’élaborer le cadre réglementaire pour permettre aux objectifs


techniques d’être mis en place et de faciliter le fonctionnement opérationnel
préconisé à travers le plan de gestion. Les objectifs techniques seront traduits à
travers les différentes activités.

Les activités proposées :

IV.5.1.1. Réglementer la gestion des déchets solides dans la ville province de


Kinshasa

Cette réglementation doit définir les rôles et responsabilités de chacun à échelle


de chaque commune. Il s’agira aussi d’élaborer des modèles de guides
techniques et de procédures pour chaque acteur concerné, de concevoir des
équipements appropriés de pré-collecte, de réfléchir et d’élaborer aux
procédures de sanctions éventuelles, positives et négatives, du personnel
impliqué dans cette gestion, de mettre en place un contrôle de la gestion.

IV.5.1.2. Désigner une responsable chargée de la gestion des déchets solides


par quartier ou par unité administrative

Ce responsable nommé par unité administrative en charge du suivi de


l’application de la gestion au niveau de chaque quartier : suivi du tri au niveau
des points de collecte, suivi de l’entretien des zones de dépôt, suivi de
l’application des bonnes pratiques par le personnel. Sous encadrement et aide
technique de la part de la commune et l’hôtel de ville. Il sera formé et capable
de tenir les comptes du personnel sous sa responsabilité et d’aider au montage
de projets en vue de l’évolution du plan de gestion.

IV.5.1.3. Équiper les Ces nouveaux service en matériels de gestion des


déchets solides

Il s’agira de doter les points de dépôt de chaque quartier de contenants


appropriés pour le recueil des de déchets ainsi que leur tri. Chaque quartier verra
ses points de dépôt aménagés, nettoyés et mis en valeur.

IV.5.1.3. Déterminer un système de traitement et de valorisation finale des


déchets plastiques et métalliques

Compte tenu qu’il s’agit de la première mise en œuvre du plan de gestion, la


priorité sera donnée aux éléments les plus présents parmi les résidus des
ménages. ; il s’agira dans les quartiers d’instituer le tri de ces déchets (code
couleur pour la poubelle). Ce tri sera facilité par la prise de nouvelles habitudes
dans chaque foyer (tri a la source). Les déchets métalliques seront ensuite traités
selon les méthodes choisies et stockés dans un espace couvert prévu à cet effet
au sein des décharges contrôlées suivant le modèle préconisé par les nouveaux.
Les déchets plastiques feront aussi l’objet d’un traitement réfléchi pour en
faciliter la valorisation (compactage) et seront stockés de la même manière que
les matériaux métalliques.
Organigramme de la chaine de traitement des déchets solides

IV.5.1.4. Prévoir les ressources budgétaires pour financer les activités de


gestion des déchets ménagers

Instaurer un système d’impôt par foyer, d’un montant adapté à chaque


Commune. Définir la fréquence des prélèvements ainsi que le montant. Selon les
présidents des associations communautaires, fourchette acceptable de cet impôt
serait entre 250 et 500frc/semaine/ foyer.

IV.6. METTRE EN PLACE LE CADRE JURIDIQUE DE LA GESTION


DES DECHETS SOLIDES

Il s’agit d’une des composantes fondamentales qui garantit une base solide dans
le temps pour tout système de gestion quel qu’il soit. Concernant le plan de
gestion de matete, la mise en place d’une structure de pilotage et de suivi à
l’échelle nationale est obligatoire. Cette structure sera compétente afin
d’élaborer un document d’orientation politique faisant état des principes et des
objectifs en matière de gestion des déchets solides. Ce document sera à même de
délimiter les responsabilités et les obligations des différentes institutions. Les
autres secteurs concernés devront définir politique et lois. Ces textes devront
être eux aussi appuyés par des règlements et se décliner en procédures juridiques
au communal. Dans un contexte de décentralisation qui devra faciliter la mise en
place opérationnelle du plan, les rôles devront être définis de manière précise et
des responsables désignés à chaque échelon de la filière. Seul le maintien des
efforts au niveau national permettra d’améliorer de façon notable la gestion de
ces déchets impulsé par les communautés et de généraliser cette gestion sur
l’ensemble du territoire national.

Les activités proposées :

IV.6.1. Elaborer une politique nationale de gestion des déchets solides

L’adoption de ce plan serait l’occasion d’appuyer la réflexion en vue de remettre


à jour la politique nationale de gestion des déchets solides aujourd’hui (KIN
BOPETO) en cours. Il ne sera viable sur le long terme qu’à travers l’affirmation
de cette politique volontariste qui devrait se mettre en place afin de garantir un
environnement de meilleure qualité pour les BANA MOYO. Cette réflexion
nationale devra aboutir à un document cadre de politique nationale des déchets
qui prendra en compte selon les spécificités de chaque quartiers les
préoccupations, les principes directeurs, les objectifs stratégiques, les
orientations et les stratégies de mise en œuvre en matière de gestion des déchets
solides.

IV.6.2. Elaborer un texte législatif relatif à la gestion des déchets

A plus long terme, établir un règlement au cadre juridique de gestion permettra


de justifier de méthode de pénalisation et de contrôle en cas de non respects des
dispositions légales visant à améliorer l’hygiène et la qualité de
l’environnement.
IV.7. FORMER LE PERSONNEL PROFESSIONNEL

Il s’agira de recruter et de former tant les agents en charge de la manutention des


déchets que les formateurs chargés de leur formation. Les formations seront
différenciées mais chacun devra être formé sur les dangers d’un non gestion des
déchets. Les postes seront ouverts tant aux hommes qu’aux femmes.

Activités proposées :

IV.7.1. Élaborer des programmes de formation et former le (s) formateur


(s)

Les besoins en nature de formation à la gestion des déchets solides. Il s’agira


d’identifier les personnes aptes à endosser le rôle de formateurs et de les former
à travers des programmes de formation participatif : aide, soutient technique et
l’encadrement peuvent être sollicités.

IV.7. 2.Former l’ensemble des opérateurs de la filière de gestion des déchets


solides

Les formateurs seront chargés de recruter et de former des agents manipulateurs


des déchets sur l’utilité de leur rôle et les techniques à mettre en œuvre pour un
meilleur cadre de vie.

IV.7.3. Évaluer la mise en œuvre du plan de formation (évaluation faite par


le (s) formateur (s)

Le contrôle et le suivi de la bonne mise en pratique effective des formations


devront être menés régulièrement. Ce suivi aura pour but d’améliorer les
formations, et par extension la gestion des déchets ménagers, par l’identification
problèmes.

IV.8. SENSIBILISER LES POPULATIONS SUR LES RISQUES


SANITAIRES LIES AUX DECHETS ET LES METHODES DE GESTION
DES DECHETS MENAGERS

Ces campagnes contribueront à la formation d’une conscience environnementale


collective rendant les populations réceptives. Le service proposera un module
incluant une sensibilisation au problème des déchets. Il sera obligatoire de
toucher toutes les composantes de la population : femmes, enfants, adultes,
notables, associations, etc.

Stratégies proposées :
IV.8.1. Élaborer des programmes de sensibilisation scolaires et former les
enseignants

Les enfants constituent un public prioritaire puisqu’ils seront les adultes et les
parents de demain. En outre, il apparaît que l’influence des enfants sur leurs
parents n’est pas négligeable. Ainsi un module « environnement et
sensibilisation à la gestion quotidienne des déchets » pourra être proposé et
intégré dans les programmes scolaires.

IV.8.1. Informer les populations sur les risques et nuisances induits par la non-
gestion actuelle des déchets solides et promouvoir les nouvelles habitudes de tri
et de gestion quotidienne de ces déchets

Il s’agit d’informer le public en général sur les dangers liés à la mauvaise


gestion des déchets et sur les nouveaux réflexes à acquérir à travers différentes
méthodes et supports de communication à diffuser en langue comorienne
(expositions guidées, campagne de sensibilisation orale, conception de
banderoles d’information et de sensibilisation). Les séances régulières
d’information du public pourront aussi être le moment pour les populations
d’émettre leurs avis.

IV.8.2. Évaluer la mise en œuvre du plan de formation des populations


(évaluation faite par le (s) formateur (s)

L’évaluation du comportement des population vis à vis du nouveau mode de


gestion des déchets solides se traduira a travers les résultats effectifs au niveau
des points de dépôt mais pourra aussi donner lieu à une enquête simple à mi-
parcours en porte a porte. Cette enquête pourrait être établis, confectionnée et
menée par les responsables- formateurs ou les associations de femmes sachant
écrire.

IV.9. ENCOURAGER UNE POLITIQUE DE PARTENARIAT ET DE


COOPERATION DANS LA GESTION DES DECHETS SOLIDES

La filière « déchets » ne prendra certainement pas tout de suite une dynamique


de rentabilité.

Cependant cette dynamique est sous-jacente de cette nouvelle approche prônant


la richesse que peut cacher un tas de détritus. Dans ce cadre, il serait souhaitable
de déterminer des mécanismes de fonctionnement et de financement autonomes
pour le traitement de ces déchets afin d’inciter les bailleurs de fond, les
organismes coopérants, les ONG à s’y investir dans l’avenir. Cela aura pour
effet de valoriser le système participatif.et de permettre l’émergence d’un pôle
de gestion compétent.
IV.10. APPUYER LA PREPARATION ET LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN
DE GESTION DES DECHETS DE LA COMMUNE DE MATETE

Stratégies proposées :

IV.10.1. Organisation de séminaire de sensibilisation des notables, responsables


administratifs et des associations

Il s’agira d’organiser un séminaire de lancement, d’information et de validation


réunissant, les présidents d’associations communautaires de chaque commune,
les notables, les associations de femmes, les enseignants…afin de valider et
consolider le consensus élargi à une plus grande partie de la population.

IV.10.2. Préparer et planifier les activités opérationnelles pour la mise en place


du plan de gestion

Il s’agira de consolider l’évaluation de démarrage en dénombrant précisément


les besoins en équipements de chaque quartier et en programmant les activités
de chaque stratégie proposée. Suivre la mise en œuvre et évaluer le plan de
gestion des déchets Il s’agira s’assurer le contrôle et le suivi mensuel si possible
de la mise en place des activités sur la gestion des déchets de la commune de
Matete, de procéder aux évaluations de mi-parcours à déterminer selon les
programmes d’activités, d’effectuer les évaluations finales des programmes en
vue de l’amélioration du système de gestion.
CONCLUSION

A Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, la gestion des


déchets représente un challenge important pour une gestion durable de
l’environnement. Les déchets sont jetés en désordre ; le but étant uniquement de
s’en débarrasser.

L’Hôtel de ville essaye de lutter contre ce fléau. Elle a institué le projet « KIN
BOPETO et ensuite KINSHASA EKOBONGA » : instauration des travaux
communautaires et le travail avec certaines organisations NON
Gouvernementales œuvrant dans la filière de la gestion des déchets.
Malheureusement, ces organisations sont elles aussi dépassées par les
événements. D’une part, elles n’arrivent pas à collecter tous les déchets produits
dans la ville. Elles ne passent que dans des ménages ‘’fortunés’’, les autres étant
soit difficiles d’accès, soit incapables de s’abonner. D’autre part, les déchets
collectés ne sont pas triés et sont évacués par des camions vers des décharges
conçues à cet effet. Toutefois, ces décharges sont des dépotoirs sauvages. Ces
décharges ne respectent aucune norme environnementale et les déchets qui y
sont entreposés se retrouvent encore en circulation dans la ville.

En effet, notre étude a porté sur la problématique des déchets solides dans la
commune de Matete et les perspectives durable pour une gestion durable.

L'objectif global assigné à cette étude était d'étudier les problèmes majeurs liés à
la gestion des déchets solides en vue de proposer les perspectives durables pour
une gestion durable des déchets solides dans la commune de Matete.

Au terme de cette étude, il convient de retenir que nos hypothèses suivantes ont
été vérifiées :

1. L’insuffisance d’espaces ou manque de lieux publics prévus pour les


décharges et l’ignorance de techniques de valorisation des déchets font que les
habitants de la commune de Matete se débarrassent de déchets ménagers et
autres dans les rues et les espaces libres, ce qui est à la base de l’insalubrité
publique,

2. Les responsabilités de l’insalubrité publique dans la ville de Kinshasa en


général et commune de Matete en particulier seraient multisectorielles et multi-
acteurs,

3. L’approche efficace de lutte contre l’insalubrité serait multisectorielle et


intégrée à base communautaire qui passe par une organisation et la
responsabilisation de la Communauté aux différents niveaux des entités
administratives avec une coordination en réseau qui couvre toute la ville,
l’application des perspectives pour une gestion durable des déchets solides dans
la commune de Matete.

Tout au long de ce travail, nous avons étudié les déchets solides dans la
commune de Matete et les perspectives durable pour une gestion durable.

. Les résultats obtenus ont montré que 67% des déchets ont d’origine ménages,
21% des marchés, Quant à la gestion des déchets, il ressort que 39% des
répondants jettent leurs déchets dans une décharge sauvage, 25% jettent dans
une rivière, 17% dans une décharge sauvage, 11% jettent dans les caniveaux et
enfin 8% enterrent leurs déchets dans la parcelle. Par conséquence la
prolifération des bestioles, 34% ont d’avis que l’insalubrité a comme impact la
saleté et enfin 30% pensent qu’elle cause des maladies.

Par rapport à la responsabilité des différents acteurs dans la pérennité de


l’insalubrité dans ce quartier, 58% des répondants pensent que c’est la
responsabilité de l’Etat congolais, 42% disent que la population qui en est
responsable.

Concernant la solution efficace préconisée pour lutter contre l’insalubrité dans


la commune de Matete, 48% des personnes enquêtées estiment que la meilleure
solution c’est la construction des décharges contrôlées,13% pensent qu’il faut
sensibiliser la population sur les méfaits de l’insalubrité,43% disent qu’il faut
construire des usines de transformation ou de recyclage.

Sur la proposition faite à la réputation de la commune de MATETE, 72,5% des


personnes enquêtées soutiennent la création d’un service de gestion de déchets
municipaux.

Nos objectifs suivants ont été atteints :

1. Analyser l’état actuel de la gestion des déchets solides à Matete ;

2. Identifier les principales causes des inefficacités dans la gestion des déchets ;

3. Étudier les impacts environnementaux, sanitaires des pratiques actuelles de


gestion des déchets et proposer des solutions durables et des recommandations
pour améliorer la gestion des déchets ménagers solides.
RECOMMANDATIONS

Ainsi, nous recommandons ce qui suit : Aux législateurs

 Elaborer des nouveaux textes et lois pour réglementer la gestion des


déchets du point de vue national.

A l'autorité urbaine

 Mettre en place une brigade de salubrité chargée de la collecte des


ordures ménagères ;
 Installer des décharges publiques dans la ville de Kinshasa ;
 Redynamiser le service d'hygiène pour assurer la surveillance et le
contrôle ;
 Sensibiliser et élever le niveau de conscience des populations sur les
règles d'hygiène,
 Mettre en place une taxe d'évacuation des déchets ou appliquer le
principe du "Pollueur-Payeur" dans la ville de Kinshasa en tenant compte
du niveau de vie de la population ;
 Développé un système de recyclage et de valorisation des déchets
solides.

A l'autorité municipale de Matete

 Elargir les actions d'assainissement jusqu'au niveau des ménages ;


 Encadrer les éboueurs locaux évoluant dans l'informel ;
 Mobiliser et inciter la population en générale et les jeunes en particulier à
œuvrer pour la salubrité de leur milieu de vie.

Aux chercheurs

 Elargir les recherches sur les autres aspects de la gestion des déchets solides
dans la ville de Kinshasa. En fin, quelques réflexions qui pourraient faire
l'objet de nos investi8gations futures :
 Faire une étude de la dynamique urbaine et gestion des déchets dans la ville
de Kinshasa ;
 Faire une étude chronologique des maladies liées à l'insalubrité et faire des
prévisions pour les années futures.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ménagers, mémoire de licence, inédit, université de conservation de la Nature et
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2. AUSTRA STAVINSKAITE ET JUAN PABLO GONZALEZ, (2012), Impact


de Production des Déchets dans l’Environnement, Edition 3, Paris, 48 p.

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Entre Déchets et Maladies, Edition 2, Congo Kinshasa, 89p.

4. Daily mail, (1999) cité par MASENGU KABAMBA, 2008 : Attitude et


pratique de ménage dans la gestion des déchets ménagers dans la commune de la
Muya.

5. MUDINGAYI KALEMBA, (2003) cités par BAFUAFUA ILUNGA, 2010 :


Connaissance et pratique de ménages de la commune de Dibindi sur la gestion
des déchets ménagers, Mémoire, inédit, Institut Supérieur des Techniques
Médicales de Mbuji-Mayi.

6. MUKENDI MALUMBA, (2008), cité par NSEKELA A., (2021) : Facteurs


liés à la megestion de déchets ménagers, « Cas de la Commune de Diulu »,
Mémoire, ISSS/CR-MBM.

7. NSEKELA A., (2021) : Facteurs liés à la megestion de déchets ménagers, «


Cas de la Commune de Diulu », Mémoire, ISSS/CR-MBM.

8. PNUDUNOPS, 1998 cité par A. NKITUAHANGA YENAMAU, (2009),


Problème de la gestion dans la ville de Kinshasa : cas de la commune de Masina,
mémoire de licence en agronomie, inédit, Université de Kinshasa.

9. Salem Ali WARI, 2011 ; Déchets ménagers problématiques de la gestion des


déchets urbains, mémoire pour l’obtention de diplôme de master en ingénierie
de l’eau et de l’environnement, inédit, Institut International de l’ingénierie de
l’eau et de l’environnement, N’DJAMENA capital du Tchad situé au Nord de la
Libye.

10.Centre des recherches routières de la Belgique (CRR/Belgique), 2004, p.29

11.Émile Durkheim, (1900). « La sociologie et son domaine scientifique. »


pp.9 de l'édition électronique.
13.Fayers, M. F. et Machin, D. (2000). Quality of life: assessment, analysis and
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14.Renne, K. S. (1974). Measurement of social health in a general population


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15.MOREL Michel A. Traitement des eaux usées par lagunage à Macrophytes


flottantes : valorisation de la Biomase EIER 14 p. (travaux de recherche). 1996.

16.CISSE GUELADIA, Impact sanitaire de la réutilisation des eaux usées à


petite échelle dans les projets d’agriculture urbaine dans le contexte sahélien ;
rapport de recherche, EIER, 3 1 p. 1994.

17.VALIRON F. Manuel d’assainissement spécifique pour les pays à faible


revenu, Paris, ACCT 381 P. 1991.
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS ............................................................................................ 4
O. INTRODUCTION ............................................................................................................................ 6
O.1.Problématique ................................................................................................................................. 7
0.3. Objectif Général ............................................................................................................................. 8
0.3.1. Objectifs Spécifiques ................................................................................................................... 8
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET ............................................................................................... 9
0.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE ................................................................ 9
0.5. 2. TECHNIQUES DE RECHERCHE .......................................................................................... 9
0.6. DELIMITATION DU SUJET ..................................................................................................... 10
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES .............................................................................................. 10
CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITERRATURE........................................................................ 11
I.1.DÉFINITIONS DES CONCEPTS ........................................................................................... 11
I.1.1. Déchets .................................................................................................................................... 11
I.2. Gestion des déchets ................................................................................................................... 12
I.2.3. Traitement des déchets .......................................................................................................... 12
I.2.4. Élimination des déchets ......................................................................................................... 12
II.1. Historique ............................................................................................................................... 14
II.1. 2.Situation géographie ........................................................................................................... 14
II.1.3. Superficie et topographie .................................................................................................... 15
II.1. 2.STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE LA COMMUNE DE MATETE .................................... 15
II.4.L'organigramme de la commune de Matete .................................................................... 17

CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET L’INTERPRETATION DES RESULTATS D’ENQUETES ... 23


III.1. La taille de l'échantillon ......................................................................................................... 23
III.2. Outils de collecte des données.............................................................................................. 23
III.3. Traitement et analyse des données ...................................................................................... 23
III.4. RESULTATS DE L'ETUDE ......................................................................................................... 23
III.6. DISCUSSION ..................................................................................................................... 33
CHAPITRES IV : EVALUATION DES IMPACTS SOCIO- ENVIRONNEMENTAUX ET
PERSPECTIVES DURABLE POUR UNE GESTION DURABLE DES DECHETS ......... 35
IV.1. Evaluation des impacts.......................................................................................................... 35
IV.2. Matrice d’interrelations ....................................................................................................... 35
Tableau III.15 : Matrice d’interrelation de Léopold entre les activités et les milieux ........................ 37
IV.3. Description et évaluation des impacts .................................................................................. 38
IV.3.1. Impacts sur le milieu biophysique...................................................................................... 38
IV.4. LES RISQUES ACTUELS ENTRAINES PAR LA NON -GESTION DES DECHETS DE LA COMMUNE
DE MATETE : SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ..................................................................................... 39
IV.5. PERSPECTIVES DURABLE POUR UNE GESTION DURABLE DES DECHETS SOLIDES DANS LA
COMMUNE DE MATETE................................................................................................................. 41
IV.10. APPUYER LA PREPARATION ET LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE
GESTION DES DECHETS DE LA COMMUNE DE MATETE ............................................. 47
IV.10.1. Organisation de séminaire de sensibilisation des notables, responsables administratifs
et des associations ........................................................................................................................ 47
IV.10.2. Préparer et planifier les activités opérationnelles pour la mise en place du plan de
gestion ........................................................................................................................................... 47
CONCLUSION ................................................................................................................................. 48
RECOMMANDATIONS.................................................................................................................... 50
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................. 51

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