DP Mondes-Tsiganes

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DOSSIER DE PRESSE

Février 2018

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE CONTACT CONTACTS PRESSE


DE L’IMMIGRATION PALAIS DE LA PORTE DORÉE PIERRE LAPORTE COMMUNICATION
PALAIS DE LA PORTE DORÉE Thibaud Giraudeau Laurent Jourdren, Samira Chabri, Alice Delacharlery
293, avenue Daumesnil - 75012 Paris T 01 53 59 58 70 T 01 45 23 14 14
www.histoire-immigration.fr E thibaud.giraudeau@palais-portedoree.fr E portedoree@pierre-laporte.com
SOMMAIRE

Genèse de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1

Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.2

Parcours de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3

Une histoire photographique, 1860-1980 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3


• Anthropologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3
• Passages et territoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.4
• Face à l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.5
• Fascinations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.5
• En guerres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6
• Chroniques visuelles d’une transformation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.8
• Portraits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.9

Les Gorgan, 1995-2015 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11


• Johny . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
• Ninaï. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
• Rocky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
• Giovanni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
• Mickaël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13
• Jonathan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13
• Priscilla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
• Vanessa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
• Ana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
• Doston . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14

Commissariat de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15

Éditions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.16

Autour de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.17

Musée national de l’histoire de l’immigration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.24

Informations pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.24

Partenaires médias de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.24


Genèse de l’exposition
« Cette exposition est le résultat d’une heureuse suite de hasards. Au point de départ, les Rencontres
photographiques d’Arles cherchaient un partenaire pour coproduire une exposition de Mathieu
Pernot sur les Gorgan. Pour le Musée national de l’histoire de l’immigration, le projet paraissait
délicat car dans leur majorité, les Roms, les Gitans, les Gens du Voyage qui vivent en France ne sont
pas des immigrés. Une discussion avec l’artiste nous a convaincu de réaliser ce projet, tant il est rare
de pouvoir montrer un travail photographique aussi puissant et cohérent. Mais la présentation en
nos murs imposait d’ajouter un point de vue plus historique.

Notre souhait était, alors, d’interroger la représentation photographique de ces groupes.


L’exposition « Mondes tsiganes » pose ainsi la question du regard porté sur de nombreuses familles
françaises. Aucun terme ne semble approprié pour recouvrir la diversité de leurs trajectoires, dans
le temps et dans l’espace. Une multitude de mots ont servi à les nommer sans réellement y parvenir.
Les catégories et les identités ne sont en effet jamais figées : elles se recomposent sans cesse et
s’articulent aux héritages familiaux, historiques et géographiques. »

Hélène Orain,
Directrice générale du Palais de la Porte Dorée

François de Vaux de Foletier, Stationnement interdit Johny et Vanessa, Avignon, 1997 © Mathieu Pernot
aux Nomades au-delà de 48 heures, Solignac (Haute-
Vienne)

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 1 I


Mondes tsiganes.
La fabrique des images
Mondes tsiganes. La fabrique des images est une exposition en deux volets qui explorent le
rapport de la photographie aux Roms, Manouches, Kalé-Gitans. Perçus comme des éternels
errants, comme menaçants et suspects, intrigants et fascinants... de multiples représentations
de ces communautés tsiganes traversent l’histoire du médium.

Premier volet, Une histoire photographique, 1860-1980 révèle la fabrique des images et la
création d’un sujet iconique. Les multiples usages de la photographie sont convoqués : ils
montrent la construction des stéréotypes dont ces communautés ont souvent été les victimes
et documentent des trajectoires et des histoires méconnues.

Second volet, les Gorgan, 1995-2015 relate l’expérience du photographe Mathieu Pernot avec
une famille rom. Croisant ses photographies avec celles réalisées par la famille, l’auteur établit
la singularité du destin de chaque individu au-delà de l’appartenance communautaire.

LEXIQUE Définitions de termes employés dans l’exposition

Anglo-romani : groupes présents en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord

Bohémiens : appellation ancienne abandonnée progressivement au XIXe siècle

Gens du Voyage : catégorie administrative française définie par la loi du 3 janvier 1969

Gitans : les Kalé (de la langue kaló, une variante du romani) issus de la péninsule ibérique

Manouches : le groupe des Sinti, issus des pays germaniques, installés en France

Nomades : appellation fréquente dans de nombreux pays aux XIXe et XXe siècles, catégorie
administrative française définie par la loi du 16 juillet 1912

Romani : la langue des Roms, par extension tous les groupes roms

Romanichels : désignation populaire issue de l’expression romaní chavé, « les enfants


des Roms » en langue romani

Roms : les groupes issus d’Europe centrale et orientale, par extension l’ensemble
des groupes romani

Sinti : les groupes issus des pays germaniques, présents notamment en Italie,
en Belgique et en France où ils sont appelés Manouches

Tsiganes : désignation générique à la fois savante et populaire, qui vient du terme Athinganos,
une secte d’hérétiques vivants en Asie mineure à l’époque byzantine

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Parcours de l’exposition

1. Une histoire photographique, 1860-1980


Photographier les Manouches, les Kalé et les Roms, ceux que les autres, les Gadjé, appellent les
Romanichels, les Gitans et les Tsiganes, relève de l’évidence et de l’impossible. Leur présence capte
depuis toujours l’attention des artistes et des reporters. À la croisée des routes et aux coins des rues, les
photographes ont reproduit à l’infini les préjugés qui s’attachent à ces populations. Citoyens de France
ou d’autres pays, ils restent sans cesse perçus comme étrangers.
Par la photographie, journalistes, savants et experts tentèrent de cerner l’identité réputée insaisissable
de cette « nation errante ». Les politiques d’État inventèrent d’immenses fichiers d’images conçues
pour fixer et contrôler ceux que personne ne voulait accueillir. Ces traces photographiques témoignent
toutefois des effets douloureux d’une persécution, encore amplifiée durant les guerres mondiales.
Mais, avec le temps, d’autres regards s’attachent aux multiples trajectoires familiales et aux destins
personnels. Loin des clichés et des stéréotypes réducteurs, les images reflètent une rencontre entre un
photographe et son sujet. Elles laissent percevoir une autre histoire. Des sujets surgissent, saisis dans leur
vie quotidienne, sur différents territoires. Les visages s’imposent au singulier sur les images de leur vie.
Cette exposition révèle la complexité et la variété des regards photographiques et montre la fabrique
visuelle qui a contribué à forger l’image des Roms et des Gens du Voyage. Elle interroge ainsi nos sociétés
dans leur capacité à vivre avec ceux qui incarnent un éternel ailleurs.

Anthropologies
Au XIXe siècle, les savants découvrent les peuples du monde et, parmi eux, les Bohémiens. La photographie
ne saisit pas une exception mais plutôt une présence diverse et entremêlée. Initialement, ce sont les métiers
et les ancrages géographiques qui retiennent l’attention. Mais bientôt s’impose un regard plus systématique.
La technique du face/profil regroupe des portraits en série et permet d’assimiler des individus à des types.
Dans le cas des Tsiganes, le regard oscille de l’identité physique à l’identité culturelle : des violons et des
guitares se glissent dans le cadre
et la catégorie tsigane échappe à
une définition précise.
Au tournant des années 1900, la
photographie judiciaire s’ajoute
aux mesures des crânes et des
corps pour construire des
identités raciales à part. Malgré
la diversité incontestable des
communautés, le regard savant
définit alors les Tsiganes comme
une race visiblement criminelle
et irréductible. La photogra-
phie est l’un des instruments
Eugène Pittard, Portraits de groupes de face et de profil réalisés dans
majeurs de cette définition
la Dobroudja en Roumanie, vers 1899-1910, négatifs sur verre, 13 X 18 cm
anthropologique. © Musée d’ethnographie de Genève, collection Eugène Pittard.

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Parcours de l’exposition

Passages et territoires
Saisis au passage, les Tsiganes attirent l’œil des photographes. L’arrivée des roulottes et des caravanes
provoque des rencontres et un commerce d’images. Contre une pièce, les modèles d’un instant acceptent
de poser dans des studios improvisés. Des photographes amateurs ou professionnels renouvèlent les
motifs de l’errance et du vagabondage. Ils contribuent ainsi à renforcer l’imaginaire d’un peuple nomade.
Si l’on regarde mieux, ces images montrent aussi des familles qui circulent dans des territoires connus et
parcourus régulièrement.

Loin d’une pérégrination sans but, les Tsiganes exercent des métiers itinérants qui se déclinent à l’infini :
commerce de détail, métiers du cheval, chaudronnerie, artisanat et spectacle. L’itinérance peut être
continentale, régionale ou locale mais aussi saisonnière ou intermittente. Certains villages, quartiers ou
rues des villes abritent des communautés, depuis parfois des siècles : ces ancrages échappent au regard,
sauf dans la Zone à Paris où les roulottes et les campements attirent l’œil de nombreux photographes.

André Kertész, Famille de gitans près de la porte de Vanves © Médiathèque de l’architecture et du patrimoine,
donation André Kertész, diffusion RMN

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Parcours de l’exposition

Face à l’État
À la fin du XIXe siècle, la France instaure le fichage
et le contrôle des Tsiganes vus comme une me-
nace pour la société. Un soupçon pèse aussi sur
leur nationalité considérée comme étrangère sur-
tout aux frontières où l’expulsion devient la règle.
La loi du 16 juillet 1912 vise à encadrer ces populations
réputées instables. Elle crée trois catégories
administratives : marchands ambulants, forains
et nomades, terme qui fait référence à l’errance
et au vagabondage. Les Nomades doivent porter
un carnet anthropométrique qui comporte un
signalement des individus. L’enregistrement est
familial, imposé même aux enfants. Il se trans-
met de génération en génération. La pression
administrative les contraint à se déplacer cons-
tamment : les communes les obligent bien souvent François Kollar, Tsigane, Saintes-Maries-de-la-Mer, 1939,
© Médiathèque de l’architecture et du patrimoine,
au départ après 24h de stationnement. donation François Kollar

Le régime du carnet démultiplie les photographies judiciaires associées à l’identité de tous les Nomades :
cette présence ainsi contrôlée par la loi et l’autorité se répand dans la société. Elle s’attache durablement
à l’image des Tsiganes.

Fascinations
De la peinture baroque des diseuses de bonne aventure aux roulottes de Van Gogh, le sujet des Tsiganes
fascine depuis toujours. La femme sensuelle et mystérieuse, l’homme rude et trompeur, une marmaille en
guenilles : la photographie transforme les images en icônes et fixe ces motifs pour longtemps. La liberté
suspecte et poétique de la route ou les mystères anciens des rituels attirent l’œil des photographes et
du public. L’attrait pour cette inquiétante
étrangeté répond aux besoins de la presse
illustrée pour des sujets spectaculaires.
Des photographes se spécialisent dans ces
études gitanes, invitent des modèles à poser
et produisent des stéréotypes qui répondent
à la demande.
À partir des années 1930, les photographes
d’avant-garde ou de l’humanisme social
souli-gnent la grâce des sujets qu’ils
rencontrent et élaborent une autre image,
loin des clichés racoleurs de la presse à
Auteur inconnu (photographe de police judiciaire), scandale. Étrangement, l’image des Tsiganes
Portraits face/profil réalisés en 1908, M. Lopez, négatifs sur verre, devient ainsi à la fois classique, folklorique et
9 × 12 cm. © Archives nationales, service central photographique
du ministère de l’Intérieur. moderne.

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Parcours de l’exposition

En guerres
Regards sur la Première Guerre mondiale
Durant la Première Guerre mondiale,
la plupart des familles itinérantes
cessent de circuler. Les préfectures
interdisent le déplacement de tous
les ambulants. Les Tsiganes français
en âge d’être mobilisés s’engagent
dans l’armée et combattent au front
comme tous les autres conscrits. Les
autorités arrêtent certains groupes
venus d’Autriche-Hongrie ainsi que
des « Alsaciens-Lorrains romani-
chels », considérés comme suspects.
Ils sont maintenus en détention dans
des dépôts surveillés ou dans des
Auteur inconnu (photographe de l’armée), Camp de concentration des
Nomades de Crest (Drôme), Nomades au concert, janvier 1916, tirage, 13X18 cm camps, comme à Crest dans la Drôme
© Bibliothèque de documentation internationale contemporaine.
ou près de Bordeaux. Le jour de l’ar-
mistice, les Nomades participent aux célébrations et les Tsiganes français retrouvent le cours habituel de
leurs activités, malgré les nouvelles contraintes et contrôles liés à la loi de 1912. Seules de rares photogra-
phies témoignent de cette histoire particulièrement méconnue.

Images de l’internement, 1940-1946


Entre 1940 et 1946, près de 6 500 nomades sont internés en France dans une trentaine de camps.
Les familles tsiganes subissent un régime rigoureux sous la surveillance des gendarmes français.
En novembre 1940, un ordre allemand provoque l’installation de camps structurés comme à Montreuil-
Bellay, le principal camp en zone occupée. En zone libre, le régime de Vichy installe le camp de Saliers,
près d’Arles, au milieu des marais de
Camargue.
Très peu de photographies documen-
tent cette histoire : elles proviennent
pour la plupart de services admi-
nistratifs ou d’œuvres caritatives.
Des religieuses et des infirmières, qui
aidèrent les internés, témoignent
ainsi des conditions de vie dans les
camps. Ces fragments d’images
révèlent une partie seulement des
persécutions subies par les Tsiganes
français durant la Seconde Guerre Friedel Bohny Reiter, Vues du camp de Rivesaltes et portraits d’internés, double
page issu de l’album photographique De mon travail au camp
mondiale. de Rivesaltes, 12 novembre 1941 – 25 novembre 1942

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Parcours de l’exposition

Du monde entier, au cœur du monde


Les mondes tsiganes se déploient sur tous les continents. Depuis le Moyen Âge, la présence de multiples
communautés de langue romani s’inscrit dans la diversité des peuples du Moyen-Orient et de la Méditerra-
née. Au XIXe siècle, explorateurs et photographes documentent cette présence à la fois singulière et ordi-
naire, au cœur des empires et des nations. Ils saisissent aussi le mouvement de migration des Européens
vers d’autres espaces, en Amérique et dans les Nouveaux mondes. Les familles photographiées laissent ainsi
dans leurs sillages des images et de multiples traces qui révèlent la diversité des manières d’être et d’habiter.
Des artisans Ðiganii roumain aux grandes dames çingene de Constantinople, des entrepreneurs gypsies de
New York, aux chaudronniers gitanos qui parcourent le Chili, toutes les sociétés romani habitent le monde.
Ce panorama est loin d’être achevé et il dévoile les facettes d’une infinie diversité des présences tsiganes à
travers le monde.

Jack Delano, A group of Gypsy children on U.S. 13 five miles south of Salisbury, Maryland,mai 1940, Library of Congress,
Prints & Photographs Division

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Parcours de l’exposition

Chroniques visuelles d’une transformation


Après 1945, les discriminations envers les Tsiganes perdurent. En France, la transformation des villes et des
campagnes incite les pouvoirs publics à prendre de nouvelles mesures : l’État favorise la création d’aires de
stationnement, bien souvent rudimentaires, les quartiers tsiganes anciens sont disloqués et déplacés dans
des bidonvilles en périphérie. La loi de 1969 introduit les livrets de circulation et abolit le carnet anthropo-
métrique. Pour de nombreuses communautés, ces évolutions restent superficielles et les conditions so-
ciales demeurent difficiles.

À partir des années 1950, des associations de défense des communautés s’organisent, autour des revues
Études tsiganes ou Monde gitan, sous l’égide de l’Aumônerie catholique des Tsiganes et des associations
évangélistes naissantes. Des photographes associatifs ou engagés documentent alors les transformations
du monde du Voyage, le passage des roulottes aux caravanes, l’évolution des métiers. Un mouvement cultu-
rel s’engage aussi pour changer les regards et transformer l’image d’une population encore définie par ses
caricatures.

Marcelle Vallet, Jeune femme descendant du bus, Boulevard de ceinture, Tsiganes chaudronniers, années 1960,
film négatif 6x6cm © Fonds Marcelle Vallet – Bibliothèque municipale de Lyon

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Parcours de l’exposition

Portraits
Une amitié photographique, Émile Savitry et Django Reinhardt
De retour du Pacifique, Émile Savitry (1903-1967) rencontre Django Reinhardt (1910-1953) en 1930 à Toulon.
Peintre devenu photographe, proche des surréalistes, il fait découvrir le jazz américain à Django qui joue
alors avec son frère dans les cafés.

À Paris, Savitry travaille pour


l’agence Rapho à partir de 1933 et
devient reporter. Il accompagne
Django dans sa carrière : Savitry
réalise certaines des photogra-
phies les plus célèbres du guitariste
en studio ou dans les cabarets,
en solo ou avec son orchestre, le
Hot Club de France. Au lendemain
de la guerre, Savitry héberge
souvent la famille de Django dans
son appartement du boulevard
Edgar Quinet. Il organise plusieurs
séances de pose avec le petit Babik,
né en juin 1944, sa femme Naguine,
sa mère Negros et la famille de son
frère, Joseph.

Emile Savitry, Django Reinhardt


et son fils Babik à l’âge de huit mois,
Paris, 1945, film négatif, 6x6 cm
© Courtesy Sophie Malexis.

Le fil des images, Jan Yoors


En 1934, près d’Anvers, Jan Yoors (1922-1977), alors âgé de 12 ans, assiste à un grand rassemblement de
Roms. Ses parents, artistes et libéraux, acceptent de le laisser partir avec une compagnie de Tsiganes.
Il partage son existence avec plusieurs familles jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et combat à leur côté
dans la résistance. Durant cette période, il se munit d’un appareil et photographie ses nouveaux amis
au quotidien. Après 1945, Jan s’installe à New York, devient artiste et expose ses œuvres de tapisserie.
Il rencontre alors des Roms installés aux États-Unis et se lie d’amitié avec eux. Plusieurs retours en
Europe l’incitent à renouer les fils de son histoire. Il publie deux volumes qui racontent son expérience,
des années 1930 à la guerre. Dans les années 1970, il retrouve ses amis tsiganes et photographie les mêmes
visages, quarante ans plus tard.

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Parcours de l’exposition

Le voyage d’une vie, Jacques Léonard


En 1952, Jacques Léonard (1909-1995), s’installe à Barcelone après être tombé amoureux de Rosario Amaya,
une gitane du quartier de Montjuïc. Gitan du côté de son père, un marchand de chevaux, il est accepté par la
famille Amaya et s’installe à Barcelone. Bourlingueur et ancien monteur pour le cinéma, il travaille comme
photographe professionnel pour la presse ou des entreprises. Au fil des années, il concentre son regard
sur la vie quotidienne du quartier de Montjuïc et en photographie tous les aspects : la vie dans les rues,
les mariages, les fêtes, les métiers, la danse et les rituels autour de la mort. Connu comme Payo Chac, son
surnom, il saisit la part intime des Gitans de Barcelone et capte la vie, dans sa grandeur et sa normalité.

Jacques Léonard, Indalencio et La Anika, la veille Jacques Léonard, La Uta au quartier de Montjuïc, Barcelone, 1968
de la Saint-Jean à la Bodéga © Jacques Léonard, © Jacques Léonard, archives famille Jacques Léonard
archives famille Jacques Léonard

Les carnets d’un photographe, Matéo Maximoff


Matéo Maximoff (1917-1999) naît en Espagne d’un père rom russe et d’une mère manouche française.
Chaudronnier, il est aussi écrivain, journaliste, conférencier, conteur, cinéaste, pasteur et photographe. Il
acquiert son premier appareil dans les années 1950. Gardien attentif des archives photographiques de sa
famille, il s’attache à poursuivre le récit en images de l’histoire familiale. Mais au-delà du cercle des intimes,
sa pratique photographique s’apparente à une véritable démarche ethnographique et documentaire. Il se
noue d’amitié avec de nombreux photographes : Robert Doisneau, Willy Ronis, Joseph Koudelka lui rendent
visite à Montreuil. Matéo Maximoff reçoit leurs images qu’il ajoute à sa collection, aux côtés des photos de
famille et des souvenirs de rencontres avec d’autres groupes tsiganes à travers le monde.

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Parcours de l’exposition

2. Les Gorgan, 1995-2015


« J’ai rencontré la famille Gorgan en 1995, lorsque je faisais mes études à l’École nationale supérieure de la
photographie d’Arles. Les parents, Johny et Ninaï, vivaient alors en caravane avec leurs sept enfants, sur un
terrain situé entre la gare de fret et le Rhône. Je ne savais rien de cette communauté et ignorais alors que
cette famille rom était installée en France depuis plus d’un siècle.

J’ai réalisé mes premières images en noir et blanc, m’inscrivant dans une tradition documentaire face à
ceux qui m’étaient encore étrangers. Je maintenais une distance et essayais de comprendre ce que ce
médium pouvait encore nous apprendre d’eux. La découverte des quelques archives qu’ils possédaient
puis les prises de vue réalisées dans le
Photomaton de la gare avec les enfants
m’ont rapidement fait comprendre
que la diversité des formes et des
points de vue était nécessaire pour
rendre compte de la densité de la vie
qui s’offrait à mon regard.

Mon déménagement à Paris en 2001


m’a éloigné des Gorgan pendant
plusieurs années. C’est en 2013,
plus de dix ans après avoir réalisé
ces photographies, que nous nous
sommes retrouvés, comme si l’on
s’était quitté la veille. L’évidence
que cette histoire devait continuer
le plus longtemps possible m’est
immédiatement apparue. Ils m’ont
alors confié leurs images de ces années
Famille Gorgan, Arles, 1995 © Mathieu Pernot passées sans se voir.

Vingt ans après cette rencontre fondatrice, le temps a fait son œuvre sur les corps et les visages des Gorgan.
Un temps différent de celui de notre monde gadjé. Johny et Ninaï sont désormais grands-parents et les
caravanes ont quelquefois été délaissées pour des appartements jugés plus confortables.

J’ai vécu en leur compagnie une expérience qui dépasse celle de la photographie. À leur côté, j’ai assisté,
pour la première fois, à la naissance d’un enfant ; j’ai aussi veillé le corps de celui que j’avais vu grandir : Rocky,
mort brutalement à l’âge de 30 ans.

L’exposition reconstitue les destins individuels des membres de cette famille. Elle retrace l’histoire que nous
avons construite ensemble. Face à face. Et désormais, côte à côte ».

Mathieu Pernot

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Parcours de l’exposition

Johny
Johny est né en 1964.
Passionné par les voitures,
il ne s’est jamais séparé de
sa BMW, malgré le retrait de
son permis. Il m’est souvent
arrivé de le conduire avec sa
famille dans ma Ford Fiesta,
pour les emmener au foyer
dans lequel leur fille Ana a
été placée quelques temps
ou au cimetière, dans lequel
est enterrée une partie de Johny, Ninaï et Vanessa, Avignon, 1997 Sans titre (Johny), Arles, 2012
© Mathieu Pernot © Mathieu Pernot
leurs proches. En 2001, il est
incarcéré quelques mois dans la maison d’arrêt d’Avignon. À son retour au foyer, il est chaleureusement fêté.
Aujourd’hui fragilisé par des problèmes de santé, il ne s’éloigne plus guère du terrain.

Ninaï
Ninaï s’est mariée avec Johny en 1982, à l’âge de 17 ans. Elle accouche de son premier fils Rocky, l’année
suivante. Sept autres enfants naissent après lui, dont Ana, qui voit le jour à l’hôpital d’Avignon le 1er octobre
1996. Son quotidien ressemble à celui des femmes de sa communauté : lignes de la main, courses et
préparation des repas. Elle a aujourd’hui vingt-deux petits-enfants et continue d’aller, aussi souvent qu’elle
le peut, au cimetière des neuf Collines pour se recueillir sur la tombe de Rocky.

Rocky
Rocky est l’ainé de la fratrie. Il avait 12 ans lorsque nous avons fait connaissance. Deux ans après cette
rencontre, je l’accompagne à l’hôpital d’Avignon pour une courte hospitalisation. Quelques années plus
tard, il se marie avec Claire Vidale, une gadjie qui a grandi dans le sud de la France. Ensemble, ils ont quatre
enfants, élevés dans un logement social du quartier du Trébon, à Arles. Après le décès de son mari, Claire est
repartie à Sète avec ses enfants.

Giovanni
Giovanni vit avec Cathy Reyes, membre de la communauté gitane
d’origine espagnole. Ils vivent dans le lotissement des platanes de
Barriol construit pour reloger les familles qui vivaient en bidonville.
Il a avec elle cinq enfants, dont il s’est fait tatouer les prénoms sur
l’épaule. Lorsqu’il avait une dizaine d’années, il allait souvent jouer
dans la gare de transports de marchandises, située juste à côté du
terrain occupé par la caravane.

Giovanni et sa famille, Arles, 2015


© Mathieu Pernot

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 12 I


Parcours de l’exposition

Mickaël
Mickaël s’est marié avec Séverine Vidal, la sœur de Claire, avec qui il vit dans un appartement du quartier de
Monplaisir. Il est le plus athlétique des quatre frères. Sa ressemblance avec son père m’a toujours fascinée
et je l’imagine souvent comme une réincarnation de Johny. Il est l’un des hurleurs que j’ai photographié à la
prison d’Avignon, alors qu’il tentait de communiquer avec son père, qui y était incarcéré.

Mickaël et Tony, Arles, 1995 © Mathieu Pernot Mickaël, Arles, 2012 © Mathieu Pernot

Jonathan
Jonathan figure sur la couverture de mon
premier livre Tsiganes. Il est la personnalité
la plus connue de la famille et jouit d’une
véritable notoriété dans la ville d’Arles. Il est
le seul de sa fratrie à s’être marié avec une
femme de sa communauté, Perla Gorgan.
Leur mariage a été célébré en 2007 sur le
terrain familial d’Arles. Incarcéré plusieurs
mois à la maison d’arrêt du Pontet, il a
bénéficié d’une permission exceptionnelle
pour assister aux funérailles de son frère.
Il vit toujours en caravane.

Sans titre, Jonathan, Avignon, 1996 © Mathieu Pernot

Priscilla
Priscilla est l’ainée des trois sœurs. Elle est aussi la plus timide d’entre elles et enfant, elle se cachait souvent
le visage quand je voulais la photographier. Elle vit avec Hervé et a fait le choix de revenir à la caravane après
avoir logé pendant quelques années dans un appartement. C’est enceinte de son cinquième enfant que je la
photographie au cours de l’été 2016.

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Parcours de l’exposition

Vanessa
Vanessa est surnommée, par sa mère, « la ministre » de la famille. Étant la seule des enfants à avoir été
scolarisée, elle sait lire et écrire. Elle était une petite fille pleine d’énergie lorsque je l’ai rencontrée, archétype
de la petite gitane en guenille débordante de vie. Elle vit aujourd’hui en caravane avec son compagnon et ses
deux enfants et suit des formations pour trouver un emploi et se construire un avenir autrement.

Sans titre, Vanessa, Arles, 2015 © Mathieu Pernot Ana, Paris, 2011 © Mathieu Pernot

Ana
Ana est ma filleule. Je l’ai surtout photographiée bébé en train de dormir et faisant ses premiers pas. Elle est
venue me voir à deux reprises à Paris au cours des dix années où je me suis éloigné d’Arles. Sa personnalité
n’a d’égal que sa force physique. Elle vit maintenant avec un Rom bosniaque, dans une caravane située
sur le terrain de la famille. Avec son compagnon, elle voyage de temps à autre en Europe et rêve de vivre à
l’étranger.

Doston
Doston est le cadet de la famille. Il est né en 2007 et vit encore avec Johny et Ninaï dans la caravane. Son
enfance ressemble trait pour trait à celle de ses aînés, tout comme son énergie, dont je tente de capter la
source depuis plus de vingt ans.

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 14 I


Commissariat de l’exposition

Ilsen About
Ilsen About est historien, chargé de recherche au CNRS et rattaché au Centre
Georg Simmel de l’EHESS, à Paris. Docteur de l’Institut universitaire européen,
ses travaux ont porté sur l’histoire de l’identification des personnes en Europe
au XXe siècle, particulièrement sur les méthodes de l’identité judiciaire,
l’histoire des fichiers des étrangers et des passeports. Il a consacré plusieurs
travaux à l’histoire des photographies des camps et des images des mondes
romani. Ses recherches actuelles portent sur l’histoire des politiques anti-
tsiganes au XXe siècle et sur l’histoire des sociétés romani contemporaines
en Europe. Il est le co-auteur d’une Histoire de l’identification des personnes
(La Découverte, 2010) et de The Genocide and Persecution of Roma and
Sinti. Bibliography and Historiographical Review (IHRA, 2016). Il a co-dirigé
les ouvrages Identification and Registration Practices in Transnational
Perspective (Palgrave 2013) et Présences tsiganes. Enquêtes et expériences
dans les archives (Le Cavalier Bleu, 2018).

Mathieu Pernot
Mathieu Pernot est né en 1970 et vit à Paris. Lors de ses études à l’École
Nationale Supérieure de la Photographie, il rencontre à Arles des familles
tsiganes, dont les Gorgan, avec lesquels il ne cessera de travailler par la suite.
Au cours des années 2000, il développe différentes séries consacrées à
l’enfermement, l’urbanisme et la question migratoire. Son travail réalisé avec
Philippe Artières sur les archives de l’hôpital psychiatrique du Bon Sauveur
sera récompensé par le prix Nadar en 2013. Il obtiendra le prix Niepce en
2014, l’année où le jeu de paume lui consacrera une exposition, La traversée,
retraçant vingt de photographies.
En 2017, les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, en
partenariat avec le Musée national de l’histoire de l’immigration présentent
l’exposition les Gorgan qui fait l’objet d’une publication avec Xavier Barral.

Adèle Sutre
Professeure agrégée et docteure en géographie de l’EHESS. Ses
recherches s’articulent autour de la question de la spatialité des
sociétés tsiganes, notamment à travers l’analyse des mobilités, des
modalités d’ancrages territoriaux et des jeux autour des identités.
La production cartographique tient une place centrale dans son travail et
nourrit une réflexion autour des questions de représentation des mobilités
et des migrations à différentes échelles spatiales et temporelles. Après
un travail sur la territorialité des populations bohémiennes du sud-ouest
de la France au début du XXe siècle, ses recherches actuelles concernent
les circulations transnationales de familles tsiganes à travers le monde et,
plus particulièrement, sur le continent nord-américain des années 1880 aux
années 1950.

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 15 I


Éditions
MONDES TSIGANES
ILSEN ABOUT, MATHIEU PERNOT et ADELE SUTRE
Cet ouvrage questionne la rencontre de la photographie avec les
mondes tsiganes. La fabrique des stéréotypes et d’un sujet iconique
montre le rôle central du médium dans la construction d’une
identité présentée comme différente et étrangère.
Derrière l’exposé visuel de cette singularité rêvée et la réverbération
des clichés, d’autres récits apparaissent. Guidé par les archives et la
découverte de collections inédites, le fil des images compose des
histoires au singulier.
Au-delà des désignations, des Bohémiens aux Roms et Gens du
Voyage, les familles traversent le cadre des images qui les enferment
depuis toujours dans des vérités supposées. Sujet d’une fascination
sans limite, le destin des personnes raconte une autre présence
sociale et historique révélée par la photographie.
Coédition Musée national de l’histoire de l’immigration et Actes Sud.

LES GORGAN
MATHIEU PERNOT

Mathieu Pernot rencontre les Gorgan, une famille rom installée


en France depuis plus d’un siècle, alors qu’il étudie à l’École de
photographie d’Arles. Il entre peu à peu dans l’intimité de cette
famille et entreprend un travail documentaire.

Dans l’esprit d’un album photographique, cette monographie


marque l’aboutissement de ce travail retraçant 20 ans d’histoire
de cette famille et témoigne ainsi de la complexité de la culture
tsigane à travers ce récit à plusieurs voix. Au fil des pages, se mêlent
différents types de photographies du polaroïd au cliché N&B pris au
Rolleiflex, des instantanés aux portraits posés, de joyeuses réunions
aux moments plus douloureux liés à l’incarcération, à la mort qui
sont livrés à nous sans filtre, tels qu’ils sont vécus. Prises par Mathieu
Pernot ou les Gorgan eux-mêmes, ces photographies forment un
ensemble sans hiérarchie aucune, ni distinction entre leurs auteurs, comme le souhaitait le photographe. Les
Gorgan ne sont plus seulement sujets d’étude mais de véritables acteurs impliqués à la fois dans la réalisation
des images et le choix du contenu.

L’essai de Clément Chéroux recontextualise cet ensemble dans l’histoire de la photographie et des albums de
famille. Celui de Johanne Lindskog examine quant à lui la démarche à la fois artistique et ethnographique du
photographe.

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Autour de l’exposition
CONCERTS ET SPECTACLES
Click here
Jeudi 15 mars / 20h
Pas besoin de visa ou de passeport pour voyager dans la
Tsiganie de CLICK HERE ! Avec leurs morceaux qui revisitent
et modernisent la culture tsigane, ils donnent à entendre un
monde haut en sons et en couleurs.
Tarif unique : 11 €.
Mise en vente par le Festival Paris Music : digitick

Je rêve que je vis ? Libérée de Bergen-Belsen


Mardi 3 avril / 20h
Ceika Stojka est encore une enfant lorsqu’elle est déportée au
camp de Bergen-Belsen. Je rêve que je vis ? Libérée de Bergen
Belsen est un document exceptionnel, rare témoin du sort
réservé aux Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale.
La lecture épurée de ce texte puissant le fait résonner avec

© Cie Lanicolacheur
d’autant plus de force.
Texte de Ceija Stojka. Mise en scène de Xavier Marchand.
Avec Camille Grandville, comédienne
Gratuit, sur réservation

Tu ne m’avais jamais chanté ça


Samedi 28 avril / 15H30
Hélios Azoulay compose une œuvre bouleversante à
partir d’une mélodie tsigane des camps de la mort que lui
a « confiée » Raymond Gurême, un des derniers survivants
du génocide des Tsiganes. Un Kaddish à un holocauste oublié.
Création musicale d’Hélios Azoulay
& l’Ensemble de Musique Incidentale
Gratuit, sur réservation

Cirque Romanès
Samedi 19 mai / 19h
Le Palais se met aux couleurs tsiganes à l’occasion de la Nuit Européenne
des Musées 2018 ! Venez (re)découvrir les acrobates, danseuses et musiciens
du Cirque Romanès. Une soirée sous le signe de la bonne humeur et de la
poésie !
Gratuit

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Autour de l’exposition

Être tsigane
Dimanche 20 mai / 18h
Spectacle mis en scène par Robert Bensimon (Théâtre de l’Impossible)
à partir de textes d’Alexandre Romanès
Depuis sa création, la compagnie « Théâtre de l’Impossible » interroge et
s’interroge : comment faire du théâtre, cette fête, dans un monde de moins en
moins humain ? Etre tzigane est un portrait scénique sous forme d’interrogation
à partir de textes de Baudelaire, George Sand, Apollinaire, Char.

Késaj Tchavé
Samedi 2 juin / 19h
« Késaj Tchavé », ou les « enfants de la fée », en langue
romani, est une plongée dans la culture tsigane offerte
par de jeunes artistes rom, réunis par la musique au-
delà de leurs difficultés sociales. Selon le poète tsigane
Alexandre Romanes, « tout monde devrait les voir, le
monde irait mieux » !
Gratuit

Fête de la Musique 2018


Concert de Živeli Orkestar et DJ set de RROM & ROLL
Jeudi 21 juin à partir de 18h
L’explosif Živeli Orkestar et son envoûtante chanteuse Suzana
Djordjevic nous plongent au cœur des fêtes balkaniques.
Au programme, des compositions originales de musiques slaves
aux influences tziganes et orientales, de la Mer Egée jusqu’aux
confins de l’Inde. L’orchestre fait résonner des hymnes à la joie de
vivre (en serbe « Živeli » - prononcé [Jiveli] – signifie littéralement
« à la vie »), une musique entre tradition et modernité, transcendée
par une voix sensuelle et de puissantes mélodies cuivrées sur fond
de guitare saturée, une fête chantée jusqu’au bout de la nuit sur les
rythmes chauds et sauvages de cette fanfare inclassable.
Gratuit

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 18 I


Autour de l’exposition

CONFÉRENCES
Une histoire photographique des mondes tsiganes
Samedi 7 avril / 16h
La fabrique des stéréotypes montre le rôle central de la photographie dans la construction d’une identité
tsigane présentée depuis toujours comme différente et étrangère. Mais au-delà de l’exposé des clichés,
le fil des images compose des récits inédits qui imposent et révèlent, à travers la photographie, une autre
présence sociale et historique.
Avec l’équipe des commissaires de l’exposition : Ilsen About, Mathieu Pernot et Adèle Sutre. Table ronde
animée par Marianne Amar.

L’internement des Nomades en France, 1939-1946


Samedi 28 avril / 17h
Entre 1939 et 1946, près de 6 500 Nomades sont internés dans plusieurs dizaines de camps en France, en zone
occupée et en zone Sud. Les derniers internés ne sont libérés qu’en 1946 à la cessation officielle des hostilités.
Cette conférence propose de retracer les principales étapes de cet internement largement méconnu,
à travers l’histoire des camps et des itinéraires familiaux. Elle rappellera également le cadre général des
persécutions des Roms, Sinti, Caló et Yéniches en Europe dans les années 1930 et 1940.
Avec Emmanuel Filhol, Marie-Christine Hubert, Alexandre Doulut et Gigi Bonin. Table ronde animée par Ilsen
About, commissaire de l’exposition.

Roms et Gens du Voyage, une histoire française et européenne


Samedi 12 mai / 16h
La conférence propose de retracer l’histoire des mondes tsiganes en France et dans le monde depuis
l’époque moderne. Il s’agira de présenter la continuité des ancrages territoriaux, l’histoire des circulations
et la diversité des trajectoires économiques et sociales des Tsiganes, en dépit des répressions et des diverses
formes de discrimination.
Avec Henriette Asséo, Jean-Luc Poueyto, Gaëlla Loiseau et Adèle Sutre. Table ronde animée par Ilsen About,
commissaire de l’exposition.

COLLOQUES
Héritages et Mémoire du Génocide des Roms et Sinti en Europe :
perspectives transnationales et comparées
Jeudi 17 mai / de 14h à 18h au Palais de la Porte Dorée
Vendredi 18 mai / de 9h30 à 16h30 à La Maison Rouge
Ce colloque explore les héritages et la mémoire du génocide des Roms et Sinti après 1945, dans une
perspective transnationale, en privilégiant trois axes : la production et la circulation des savoirs autour du
génocide ; les effets de ces savoirs sur les pratiques juridiques et institutionnelles ; l’histoire des individus
et des groupements (Roms ou non) dans les processus de connaissance et de reconnaissance, notamment
juridique.
Colloque organisé en partenariat avec le Arts and Humanities Research Council, l’Université de Liverpool,
le Centre Georg Simmel (CNRS-EHESS) et La Maison Rouge.

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 19 I


Autour de l’exposition

PROGRAMMATION CINÉMA

CINÉ-MARDI
Mardi 27 avril 2018
LES ROMS DES CITOYENS COMME LES AUTRES
Peuple rom, migrations, transition économique, discrimination
positive, racialisation des discours politiques, droits de l’homme,
délinquance… À l’Ouest comme à l’Est, cette enquête part à la ren-
contre de politiques, d’historiens, de sociologues et de Roms pour
démêler le vrai du faux, les clichés de la réalité. Sans tabou.
Un film de Marion Lièvre, Olivia Barlier et Samuel Lajus - France,
2017, documentaire, 1h37 min
La projection sera suivie d’une rencontre-débat avec Ilsen About, Eric Fassin, sociologue, Anina Ciuciu,
écrivaine, Grégoire Cousin, attaché de recherche à la Fondation Maison des sciences humaines au sein du
programme européen de recherche MigRom sur la circulation européenne des Roms roumains, Tommaso
Vitale, Associate Professor de Sociologie à Sciences Po, et directeur scientifique du master Governing the
Large Metropolis à l’École Urbaine.

CINÉ-SAMEDI
Samedi 31 mars 2018 à 16h
KRISS ROMANI
Une jeune gitane quitte avec précipitation sa tribu car certains
veulent la forcer à épouser un homme contre sa volonté, en
échange d’une somme d’argent importante ! Dans sa fuite, elle en-
traîne une petite fille. Sur leur route, le duo est victime des préjugés
et parfois du racisme de la société à l’égard de leur communauté...
Un film de Jean Schmidt - France, 1963, fiction, 1h28

Samedi 14 avril 2018 à 16h


HISTOIRES DU CARNET ANTHROPOMÉTRIQUE
Les carnets anthropométriques d’identité institués en 1912, devenus
carnets de circulation en 1969, sont imposés aux populations dites
«nomades» puis «gens du voyage». A travers ce documentaire sensible,
Raphael Pillosio lève le voile sur les différentes implications de ce statut
particulier et les effets qu’il eût et a encore sur cette population et sur sa
marginalisation. En interrogeant la permanence d’une exception juridique
au cœur de la République Française, ce film propose de réfléchir à la
situation passée et actuelle des Gens du voyage.
Un film documentaire de Raphael Pillosio - France, 2012, 1h10.
La projection sera suivie d’une rencontre-débat avec Ilsen About, commissaire
de l’exposition Mondes tsiganes, Christophe Robert, sociologue, délégué
général adjoint de la Fondation Abbé Pierre et Raphael Pillosio.

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 20 I


Autour de l’exposition

Samedi 5 mai 2018 à 16h


RENCONTRE EN NOMADIE
Arrivés en Europe vers la fin du Moyen-âge, ceux qu’on appelait «gitans»
(ou roms, romanichels, tsiganes, bohémiens, manouches, senti, yéniches)
ont incarné dans le discours culturel et littéraire, l’image de l’Autre...
fascinant par sa liberté et menaçant par son étrangeté. Les « Gens du
voyage » ont toujours alimenté les fantasmes, parce qu’ils avaient leur
propre mode de vie.
Un film de Frantz Glowacki - France, 2017, documentaire, 1h20
Séance proposée par la Commission consultative des Gens du voyage.
La projection sera suivie d’une rencontre-débat avec Frantz Glowacki.

WEEKEND TERRAINS ET TERRITOIRES


Samedi 26 mai et dimanche 27 mai 2018

Samedi 26 mai à 16h


TRAPPED BY LAW
«Trapped by law» (Piégés par la loi) est une odyssée du fond des âges,
l’histoire de la séparation familiale de deux frères filmée pendant cinq
années, depuis la publication des accords de «réintégration forcée» entre
l’Allemagne et le Kosovo. Les deux jeunes frères, Kefaet et Selami, chanteurs
de Hip Hop, ont grandi dans la street culture à Essen (Allemagne). Kefaet est
né au Kosovo qu’il a quitté avec ses parents à l’âge de quatre ans. Il est marié
et a deux enfants. Selami est né à Essen et n’a jamais été au Kosovo. Au cours
d’une nuit dramatique de mars 2010, ils sont déportés au Kosovo, un pays
inconnu. Séparés de leurs proches, ils essaient de faire face à la situation et
de retourner par tous les moyens en Allemagne. Mais l’administration et les
lois de l’asile sont inflexibles.
Un film documentaire de Sami Mustafa - Grande-Bretagne,
Allemagne, 2015, 1h30
Une carte blanche à l’association Somany - www.so-many.eu

Dimanche 27 mai 2018 à 16h


LE TERRAIN
Un « terrain » à Saint-Denis. Pendant un an, entre
deux expulsions, une caméra suit la vie quotidienne
de quelques familles roms. Peu à peu un monde se
recrée, un chez-soi, une intimité, et la vie reprend
son cours… loin du tumulte de la grande ville.
Un film de Bijan Anquetil - France, 2013,
documentaire, 40 min

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 21 I


Autour de l’exposition

LA PLACE
Bordée par une ligne ferroviaire et jouxtant une base militaire dont les hélicoptères décollent à toute heure,
sans eau potable et loin des commerces de la ville de Colmar… Certains appellent cela un camp, les manouches
l’appellent la place, leur place.
Au pied des Vosges, dans les vignes, on y vit hors de la frénésie de notre monde. On y bichonne des mobylettes
comme les indiens du grand Ouest soignaient leurs chevaux, on s’époumone sur des cantiques, on écoute le
vent qui passe dans l’herbe, les coquelicots et les parasols en raphia rose. Ensemble. Même si, comme le para-
dis cela ne durera pas forcément toujours.
Un film de Marie Dumora - France, 2013, documentaire, 1h40 min

CINÉ-MIDI
Jeudi 5 avril 2018
L’HIVER EST PROCHE
Louise, la trentaine, travaille comme agent des espaces
verts, dans une forêt qui borde la ville. Son travail : faire de
la médiation, empêcher les jeunes de faire du scooter dans
les bois, et les familles, des barbecues. Un camp de Roms
chassé d’une ville voisine s’est installé dans cette forêt. Elle
et ses collègues circulent à cheval. La présence d’un animal
calme les mœurs et facilite le contact.
Un film d’Hugo Chesnard - France, 2015, fiction, 14 min

LISIÈRES
Tchavo vit avec sa grand-mère et sa tante dans un camp
situé sur un terrain vague proche d’une forêt. Sa famille
travaille à dépieuter du cuivre pour le vendre. Un soir, alors
que la chasse vient d’ouvrir, quand Tchavo rentre du camp,
sa tante et sa grand-mère ont disparu.
Un film de Grégoire Colin - France, 2013, fiction, 25 min

Jeudi 14 juin 2018


L’ABÉCÉDAIRE
Dans cet abécédaire cinématographique à chaque lettre
de l’alphabet est associé un mot français et à puis sa défini-
tion, intime et poétique, par l’un des membres d’un groupe
d’adolescents habitant un bidonville de Montreuil. Au fil
des mots, L’Abécédaire témoigne des aspirations et des
difficultés de cette jeunesse confrontée au racisme et à
l’exclusion.
Un film de Benoît Peytavin et Simon Desjobert - France, 2018, atelier, 40 min
Séance suivie d’une rencontre avec les réalisateurs.

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 22 I


Autour de l’exposition

CAFÉ LITTÉRAIRES

Café littéraire avec Raymond Gurême (sous réserve) et Anina Bernay


Samedi 26 mai à 16h30
A 85 ans, R. Gurême est l’un des rares survivants des camps d’internement français de familles nomades entre
1940 à 1946. Avec Interdit aux nomades, il livre un témoignage exceptionnel sur les persécutions de Vichy à
l’égard des Tsiganes et sur la souffrance des siens.
Anina Bernay, 22 ans, est Rom. Je suis Tsigane et je le reste : des camps de réfugiés Roms aux bancs de la
Sorbonne est son histoire : celle des squats et camps en Roumanie puis en Italie avant d’arriver en France. Elle
décrit sa communauté, sa culture et son histoire, et le dépassement de soi qui la mènera à passer son bac et
suivre des cours de droit à la Sorbonne.

ATELIERS ENFANTS

Mon atelier de photomontage


Samedi 31 mars, dimanche 8, jeudis 19 et 26 avril, samedi 9 et dimanche 10 juin / 15h
à partir de 6 ans
On pense souvent que le trucage des photos est né avec le numérique : que nenni ! Depuis toujours les
images sont montées, découpées, remontées, maquillées. Les par-ticipants de cet atelier fabriquent des
photomontages en jouant du crayon, du ciseau et de la colle et apprennent à ne pas forcément croire tout ce
que nous disent les images.
Durée : 2h

Toi, moi, nous : entrez dans la danse


Dimanches 22 et 29 avril, samedi 12, dimanche 13, samedi 26 mai et dimanche 27 mai / 15h
à partir de 6 ans
Un moment de partage pour s’amuser, se questionner et se découvrir autour de la danse et de l’improvisation.
Après avoir observé des photographies de l’exposition Mondes tsiganes les participants, accompagnés de la
chorégraphe Baya Noun, expérimentent ensemble autour des thématiques du voyageur.
Durée : 2h

Une photo peinte au ciseau


Samedi 14 et dimanche 15 avril / 15h
à partir de 6 ans
Les photographies de l’exposition Monde tsiganes sont un étonnant répertoire de mise en scènes et de
postures. La plasticienne Claire Glorieux propose de s’en inspirer pour créer des panoramas dans lesquels
les personnages imaginaires découpés à même les paysages déambulent, partagent l’espace et se croisent
jusqu’à former une oeuvre en soi entre photographie, dessin et peinture.
Durée : 2h

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 23 I


Autour de l’exposition

Le carnet du visiteur voyageur


Mardis 17 et 24 avr, dimanches 6 mai, dimanche 3 juin / 15h
à partir de 6 ans
La photographie dans un passeport, une carte de transport ou un carnet scolaire, c’est du sérieux. Mais
pourquoi ne pas colorier, décorer son carnet et détourner les codes, pour en faire un objet unique qui ne
ressemble à celui de personne d’autre ? Le participant pourra venir compléter son carnet personnel dans les
ateliers, à chaque nouvelle exposition du Musée.
Durée : 2h

Visite contée
Dimanches 1er avril, 20 mai / 15h
à partir de 6 ans
Une visite contée musicale, en compagnie de la conteuse Laure Urgin et de l’éccordéoniste Alexis Kune.
Des histoires en musique pour raconter la liberté, la sagesse, et la poésie des Mondes tsiganes.
Durée : 1h

Petite histoire dansée


Jeudi 1er mars / 15h
à partir de 6 ans
Être assis, se saluer, courir l’un vers l’autres… Il y a mille façons d’évoquer l’attente et les retrouvailles par le
geste et la danse. La chorégraphe Anne Guillemin invite les participants à raconter par la danse une histoire
de l’hospitalité : recevoir chez soi un invité.
Durée : 2h

Je suis demasqué
Samedi 3 et dimanche 4 mars / 15h
à partir de 6 ans
L’autre n’est jamais vraiment ce que l’on pense ! Pour changer de regard sur les apparences et jouer un
« double je », les enfants fabriqueront des masques en carton et autres matériaux de récupération, avec
Claire Dupoizat.
Durée : 2h

MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION Mondes tsiganes. La fabrique des images I 24 I


LE PALAIS DE LA PORTE DORÉE
PALAIS DE LA PORTE DORÉE MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE DE L’IMMIGRATION
Le Musée national de l’histoire de l’immigration est une
institution culturelle pluridisciplinaire qui accueille
un large public. Tout à la fois, lieu d’exposition, centre
de ressources avec sa médiathèque, lieu de rencontre

© Mathieu Nouvel /Palais de la Porte Dorée


et de débat, centre de recherche et de diffusion, le
Musée présente également une riche programmation
culturelle avec spectacles vivants et concerts,
colloques et conférences. Le Musée a pour mission de
rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre
accessible l’histoire de l’immigration en France, pour
faire connaître et reconnaître le rôle de l’immigration
dans la construction de la France, en montrant l’apport
des immigrés au développement économique, aux
évolutions sociales et à la vie culturelle du pays.

Informations pratiques
Accès
293, avenue Daumesnil - 75012 Paris
Métro 8 - Tramway 3a - Bus 46 - Porte Dorée
Les personnes à mobilité réduite accèdent au Palais
au 293, avenue Daumesnil (entrée administrative).

Horaires
Du mardi au vendredi, de 10h à 17h30.
Le samedi et le dimanche, de 10h à 19h.
Fermeture des caisses 45 minutes avant la fermeture.
Fermé le lundi et les 25 décembre, 1er janvier, 1er mai.
Ouvert le 14 juillet et le 11 novembre.

Tarifs
Billet Musée : 6 € (gratuit pour les - de 26 ans et pour tous le 1er dimanche de chaque mois).
Billet Aquarium : 5 € (gratuit pour les moins de 4 ans)
Billet Palais (Musée + Aquarium) : 9 €

Visite guidée
Musée/ Aquarium / Palais : de 6 à 10 € - Atelier jeune public : 6 €
Pour les groupes : reservation@histoire-immigration.fr

Partenaires medias

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DE L’IMMIGRATION PALAIS DE LA PORTE DORÉE PIERRE LAPORTE COMMUNICATION
PALAIS DE LA PORTE DORÉE Thibaud Giraudeau Laurent Jourdren, Samira Chabri, Alice Delacharlery
293, avenue Daumesnil - 75012 Paris T 01 53 59 58 70 T 01 45 23 14 14
www.histoire-immigration.fr E thibaud.giraudeau@palais-portedoree.fr E portedoree@pierre-laporte.com

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