Trucks Amp Amp Tanks 048
Trucks Amp Amp Tanks 048
Trucks Amp Amp Tanks 048
i ^^StùG^E'IS
SPÉCULATIONS AUTOUR D'UN CANON D'ASSAUT
Stridsvagn 103
LE CHAR VENU DU FROID
CD^ ai
i^mosns
«
CD o
Plco
il 5-
r w
Maneuver Combat Vehide
u Kidou-sentou-sha »
www.caraktere.com
StuG. E-75 Spéculations autour d'un canon d'assaut p.26
Rédaction : 09 66 02 34 75
Service Commercial :04 42 21 06 76
Télécopie : 09 70 63 19 99
info@caraktere.com A.B./MI T15 L'ersatz de char de l'Armée belge
Commission paritaire ; 0917 K 89138 / Dépôt légal(BNF): à parution
Histoire des chasseurs de chars
Directeur de la publication Service des ventes
et réassort ; À juste Titras
OAaOPANZER du III.Reich
et rédacteur en chef :
Yannis Kadari
Secrétaire de rédaction ; Panzerjager, Jagdpanzer, Sturmgeschûtze, tous
Laurent Tirone Téléphone ; 04 88 15 12 40
Correctrice :
ces automoteurs ont en commun la mission de
Béatrice Watellier Responsable de la publication « casser » du char adverse. Si les premiers ne
Relations clients : pour la Belgique:
Elisabeth. Teuma Lena Tondeur Diffusion
peuvent que très peu déroger à ce rôle, les deux
Direction artistique : Avenue F Van Kalken, 9 autres sont bien plus polyvalents, car ils peuvent
Alexis Gola 8-1070 Bruxelles - Belgique
Infographie : aussi bien être engagés dans la défensive que
Malgosia Mioduszewska Imprimé en France par / dans l'offensive. Mais pourquoi la Wehrmacht
Aurélien Ricard Printed in France by :
Nicolas Bétivior Aubin Impnrtieur a-t-elle développé la lignée des Jagdpanzer a\ors
Valérie Deraze que les Sturmgeschûtze pouvaient assurer les
L'aventure Trucks & Tanks se poursuit sur mêmes fonctions ? Petite histoire d'une rivalité
Facebook et Twitter I Notre actualité, nos entre deux branches de l'Armée allemande.
dernières nouveautés, une mise à jour de
nos parutions, sans oublier vos impres
sions sur nos magazines sont disponibles LESDESSOUS) Les chars occidentaux
en quelques elles ;
http://facebook.com/editions.caraktere
WcOMBffTMODEJmi \ de première génération
http;//t witter.com/caraktere
tumier, les Jagdpanzer auraient tout aussi bien étant définitivement l'ennemi du bien - est
Le dossier de ce TnT 48 aborde un sujet pu s'appeler Sturmgeschûtze et échapper au désormais réparée : » H est à noter que les
connu, celui des Jagdpanzer, mais sous un contrôle des troupes blindées pour tomber sous modifications présentées icisont théoriques et
angle un peu différent. En effet, les chasseurs la « coupe » de la Sturm-Artillerie. Déployés au respectées dans ieur majorité sur les Panzer IV
de chars allemands sont des machines dont sein d'unités n'ayant pas les mêmes objectifs, Ausf. J. Mais faute d'approvisionnement, les
les grandes lignes techniques sont maintenant ces engins n'auraient assurément pas eu le sites de production durent parfois monter des
appréhendées par nos plus fidèles lecteurs, même impact. pièces ne correspondant pas au modéie. »
mais leurs origines doivent être éclairées à
l'aune d'une rivalité entre Heinz Guderian, Enfin, sans doute avez-vous remarqué que la Nous vous souhaitons une bonne lecture !
grand défenseur de la Panzerwaffe, et les fin sur l'article du PanzerlVpublié dans le TnT
partisans du « tout automoteur ». Enjeu de 47 est manquante. Cette bévue consécutive à La rédaction
^ttes intestines dont le régime nazi est cou- une modification de dernière minute - le mieux
Légende de la photo de couverture : Appartenant à la Panzerjàger-Abteilung 228 de la 116. Panzer-DMsion, des Jagdpanzer IV rejoignent le
front normand depuis Guerville le 28 juillet 1944. Cet engin, armé d'un canon de 7.5cm long de 48 calibres, aurait pu être désigné Sturmgeschutz et
être déployé dans les Slurmgeschutz-Abteilungen des Infanterie-Divisionen sans l'intervention du Generaloberst Heinz Guderian. NAC
i
► Le Maneuver Combat
Vehicle « kldou-sentou-
sha » est considéré comme
un chasseur de chars
de manière à ne pas lui
donner une connotation
trop « agressive ».
Un engin pnlémîque
Conformément à la consti ution japonaise, les Jieita
(Forces japonaises d'autodéfense, aussi désignées
en anglais JSDF pour Japan Self-Defense Forces) ont
mondiale, les Japonais cherchent à équiper leurs unités terrestres
d'un puissant chasseur de chars, arme ayant une vocation défensive
par excellence.
pour principale mission la défense du territoire natio
nal. Théoriquement, leur rôle se borne donc à proté
ger l'archipel japonais d'une agression extérieure, mais la situation DEVELOPPEMENT
internationale - Chine dotée d'une puissance militaire grandissante
ou menaces à peine voilées de la part de la Corée du Nord - fait Au début des années 2000, l'institut de Recherches et Développement
que Tokyo (Nikkei) s'est dotée d'une force de frappe qui, au fil des des Forces japonaises d'autodéfense planche sur un concept de véhi
différents budgets, prend de plus en plus d'importance. Pour ne cule capable de se déplacer rapidement pour contrer un éventuel débar
pas aller contre les restrictions adoptées après la Seconde Guerre quement sur les côtes du Japon. Si le pays dispose d'une composante
blindée conséquente, avec des chars
ultramodernes Type 90 et 1 G, ces lour
des machines restent peu manœuvra
bles, surtout sur un relief tourmenté
comme peut l'être une grande partie
du paysage japonais. D'ailleurs, cer
tains de ces Main Battle Tanks(MET
ou chars de combat principal) vont être
déclassés - la dotation doit passer de
740 chars à 300 sur une période de
10 ans - et déployés majoritairement
sur les îles de Hokkaido et Kyushu.
Afin de les remplacer et de contrer,
dans les plus brefs délais, un éventuel
assaut ennemi mécanisé amphibie en
provenance de Chine, pour ne pas la rs
nommer, le choix des Rikujô Jieita se
porte sur un engin à roues maniable
et véloce susceptible d'accepter une
tourelle équipée d'un canon de forte
puissance. La difficulté de maintenir
sur chaque île des formations blindées importantes DESCRIPTION TECHNIQUE V et Avec le MCV, le
nécessite l'élaboration d'un engin aérotransportable Pour développer ce chasseur de chars mobile, les Japon a fait le pari d'un train
apte à être projeté sur la périphérie de l'archipel, Forces japonaises d'autodéfense se sont largement de roulement pourvu de
pneumatiques. Moins coûteuse
notamment sur la chaîne d'îles Nansei Shoto, située inspirées du Centauro 81 italien, un 8x8 armé d'un
à entretenir, plus simple à
à l'est de la mer de Chine. Ces îles peuvent en effet canon de 105 mm. Le train de roulement à roues a déployer, cette arctiitecture est
faire l'objet d'une attaque chinoise du fait de leur largement fait ses preuves, comme le prouve l'enga en vogue dans de nombreux
proximité avec le continent asiatique. gement des AMX-1ORC(roues-canon)français lors de pays, comme les États-Unis
En 2008, des prototypes sont livrés pour des tests avec le Stryker Mobile Gun
la guerre du Golfe (2 août 1990 - 28 février 1991 ).
System. Certaines voix
préliminaires, et, à la fin du mois de septembre 2013, La configuration du MCV reprend donc les grandes lignes s'élèvent contre ce choix, qui
quatre engins de présérie sont assemblés en vue de de ces blindés. Ce 8x8 est motorisé par un 4 cylindres ne serait viable qu'en temps
subir une plus longue campagne d'essai, qui pourrait Diesel turbocompressé développant 570 chevaux à de paix car Insuffisamment
se poursuivre en 2015. La mise en service du modèle 2 100 tours par minute. Une puissance respectable blindé. L'engin est prévu
définitif interviendrait alors en 2016, avec pour but pour être déployé rapidement
qui lui permet d'atteindre les 100 km/h en pointe pour
sur la chaîne d'îles Nansei
l'acquisition de 99 exemplaires du Maneuver Combat une autonomie de 400 kilomètres. L'engin demeure Shoto, plus précisément
Vehicle « kidou-sentou-sha » (surnom donné sous massif avec ses 26 tonnes(soit une tonne de plus qu'un sur l'archipel Ryûkyû, dont
toutes réserves) à l'orée de l'année fiscale 2018, Centauro et presque 10 de plus qu'un AMX-1 ORC, qui certains atolls sont situés à
avant d'en aligner jusqu'à 300 à terme (200 selon est certes un 6x6) et ses mensurations généreuses ; seulement 170 km de Taïwan
et 330 km de la Chine.
les estimations les plus basses). 8,45 mètres de long, 2,98 de large et 2,87 de haut.
U'
'I jy'
itlAnEUVEn tnmBAT Vehieule i "iTlBE? ■ ■ ;.
r ■■ ■ 'T't
1
s';
fr^iZ/j-Uà
le rend pénible à servir sous des climats chauds. En outre, le MCV SI le MCV est lourd, Il est néanmoins bien plus facilement « proje
pourrait ne pas être aussi robuste qu'il y paraît, même en utilisant table » qu'un char de combat de 50 tonnes (le poids d'un Type 90
un blindage modulaire, ce qui, au passage, augmenterait de manière « Kyû-maru »), et, en cas d'urgence, des navires de transport rapides
significative un poids déjà trop Important. Klyotanl déclare au final que peuvent le débarquer sur la chaîne d'îles Nansel Shoto dans un délai de
le MCV est juste un char de combat construit à l'économie, devenant 24 à 48 heures. Et si les Forces japonaises d'autodéfense disposaient
de ce fait un concept erroné. d'un préavis d'alerte suffisant, le déploiement de MCV pourrait se faire
encore plus rapidement.
La faiblesse supposée du MCV face aux EEI et autres RPG est hélas
CONTRE-ARGUMENTS commune à tous les engins de combat à roues et même chenlllés.
Grant Newsham conclut en disant qu'aucun véhicule blindé n'est
Grant Newsham,chargé de recherche au Forum japonais pour les études Idéal pour tout, mais que le MCV est plus utile qu'un MBT aux Forces
stratégiques, réplique qu'effectivement le canon de 105 mm aurait pu terrestres d'autodéfense japonaises {Ftikujd Jieitai ou en Anglais,
être remplacé par une arme de plus petit calibre et plus perfectionnée, JGSDF ou Japanese Ground Self-Defense Force), qui pourront à
mais le « 705 a beaucoup de punch ». Par ailleurs, sa large dotation la fols assumer des missions de protection du Japon et participer
en munitions lui permet de s'adapter à la grande majorité des mena à des opérations de maintien de la paix menées par l'Organisation
ces, notamment grâce à des obus perforants et explosifs puissants. des Nations unies (ONU). ■
»
Camouflage
p •
L
iiiill I /ii'hÉ I iVr' 'i l'^ii
EFFECTIFS
Déployant environ 14 500 hommes, la division Daguet ali
'T:
gne principalement 500 engins blindés, dont 214 véhicules
de l'avant blindés (VAB), 96 engins blindés de reconnais
sance AMX-10 RC, 44 chars de combat AMX-30, pour
l'essentiel en version B2, 13 blindés légers ERC-90 Sagaie ▲ L'équipage d'un AMX-30B2 lors d'un bivouac dans le secteur d'Al-Salman, en Irak. Ce char de
et 18 canons tractés TRF1 de 155 mm. Ces engins sont combat français est déployé par le 4' régiment de dragons. Son canon de 105 mm est capable de
appuyés par 132 hélicoptères de l'aviation légère de l'armée détruire la grande majorité des blindés Irakiens.
de Terre (ALAT), dont 60 Gazelle antichars MOT.
VLRA ACMAT
Division « Daguet »
Armée française
Arable saoudite/lrak, 1991
AMX-30B2
4° régiment de dragons
1®' escadron, 3® peloton, 2" engin
Division « Daguet »
Armée française
Irak, février 1991
o
o
■ûi
7
Camouflage
%
ERC-90 « Sagaie »
1" régiment de tiussards paractiutistes (1" RHP)
Division « Daguet »
Armée française
Arabie Saoudite, 1991
VLTT P4 Peugeot
4= régiment de dragons
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/lrak, 1991
COMBATS
Après une longue campagne aérienne destinée
à diminuer le potentiel militaire irakien, l'offen
sive terrestre débute le dimanche 24 février
1991. Placée le plus au nord du dispositif
d'attaque, la division Daguet s'ébranle, avec
à sa droite des éléments du ISthArmy Corps
(Airbornj, en vue de prendre la base aérienne
irakienne d'As-Salman, qui est défendue dans
la profondeur par la 45° division d'infanterie
irakienne, forte de 11 000 hommes. Dans le
secteur désertique désigné « Rochambeau »,
un des objectifs intermédiaires, les forces fran
çaises affrontent des chars irakiens enterrés,
avant de foncer vers l'aérodrome d'AI-Salman.
Après quatre jours d'offensive terrestre, la
division Daguet s'empare de son objectif et
du village attenant.
BILAN
Lors des combats, la division Daguet déplore
la perte de 2 morts et 38 blessés. Elle reven
dique pour sa part 2 956 prisonniers irakiens,
20 chars T-55 et T-62 détruits, 2 chars T-72
capturés, 17 blindés légers neutralisés,
114 camions détruits et 7 capturés, 26 pièces
d'artillerie détruites et 40 récupérées,70 mor
tiers de 82 mm et 120 mm capturés.
CAMOUFLAGE
DAGUET ••«CrVr y-'.- ■' •■..■.t .-
VAB CB 52
3" régiment d'infanterie de marine
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/irak, 1991
GBC 8KT
4° régiment de dragons
Trains régimentaires
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/irak, 1991
VAB SAN
4" régiment de dragons
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/lrak, 1991
TRttfl 10000
4° régiment de dragons
Train de combat numéro 2(niveau régimentaire)
Division « Daguet »
Armée française ,
Arabie saoudite/lrak, 1991
VAB CB127
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/lrak, 1991
AMX-10RC
1°'régiment étranger de cavalerie
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/lrak, 1991
'w Un char irakien Type 69 détruit par les forces françaises durant l'opération « Desert Storm » (Tempête du désert) en février 1991. D'origine chinoise, le Type 69 est un
dérivé un peu plus « sophistiqué » du Type 59, lui-même une copie du T-54A soviétique. Ce blindé est armé d'un canon de 100 mm,dont le projectile perforant, bien que
dépassé par le niveau de protection des Main BatUe Tanks les plus modernes, est encore capable de venir à bout d'engins légers comme les AMX-10RC.
, s.*55
&
V-
«: I
T.^>
vk- -': 'T-i; : . •», , •*1
r-: ..A.k• ^ ; Kk-
-■M-
-V'
~ Éi- 'V
t. 1^1 • ' .
;>►' S''
• :
o
Camouflage
17
VAB VTT
3» régiment d'infanterie de marine
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/irak, 1991
AMX-30 EBG
6° régiment étranger du génie
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/irak, 1991
VAB RATAC
11'régiment d'artillerie de marine
Division « Daguet »
Armée française
Arabie saoudite/irak, 1991
jk.
Les engins de l'opération « Daguet »
p- T "^n
AI\/IX-30B2
4= régiment de dragons
Division « Daguet »
Armée française
irak, février 1991
t'I
Le Saiiut Chamond
LE CHAR D'ASSAUT
i
SAINT CHAMOND /V x
A a,- r.i;Si..
HL
Saii\it Chamond
V Les premiers engins sont équipés d'un toit plat qui se révèle être un véritable
piège à grenades, car celles-ci restent bloquées dessus, et leur explosion éventre
sans difficulté le mince blindage.
-mi
# ^-J*'
V-
mm
A Les deux kiosques placés à l'avant sur le toit sont à destination du pilote ▼ L'équipage du Saint Chamond comprend huit hommes : un officier chef
et du chef de char. Certains auteurs évoquent la présence d'un poste de de char/pllote, un sous-chef de char/chef de pièce pointeur, un canonnier/
servant, un mécanicien et quatre mitrailleurs. Certaines sources avancent
conduite à l'arrière, destiné à faciliter les replis, tellement la forte pression
le chiffre de neuf membres répartis comme suit : un chef de char, un chef
massique rend pénible la moindre manoeuvre. Peu d'Informations existent sur
cette Innovation, et II est difficile de savoir si elle a été utilisée au combat. de pièce, deux canonniers, quatre mitrailleurs et un mécanicien.
^Le Saint Chamond
LZ™
En juillet 1917, la Compagnie des forges et aciéries de la marine et 7,98 kg du canon de 75 Mie 1897. La dotation s'élève à 100 coups.
d'Homécourt se voit commander un char de 25 tonnes(à chenilles La défense rapprochée est assurée par quatre mitrailleuses installées
enveloppantes reprenant l'architecture des blindés rhomboédriques dans des casemates, deux à l'avant et deux à l'arrière, alimentées
anglais). Si les dimensions sont calquées plus ou moins sur celles par 16 000 cartouches. Par ailleurs, pour éviter d'être pris à revers,
des Mark, le moteur avec soupapes est plus puissant, car déve un poste de guetteur, avec un fusil-mitrailleur, est prévu à l'arrière.
loppant 120 chevaux. La vitesse théorique prévue sur route est Par rapport aux engins anglais, la capacité de survie est améliorée
de 4,5 km/h. Pour faciliter la conduite de cette machine, qui doit grâce à un blindage épais de 16 mm et par le stockage des réser
atteindre les 36 tonnes en ordre de marche, la transmission est de voirs dans la partie arrière du char, bien isolés du compartiment
type électrique. Elle comporte une génératrice à un seul collecteur de combat par une plaque d'acier. Le pilote prend place dans une
qui actionne deux moteurs électriques mettant en mouvement les casemate surélevée installée à l'avant. Afin de faciliter sa progression
chenilles par l'intermédiaire d'une transmission mécanique. Les che en zone boisée, une version dite « à masques de mitrailleuses » est
nilles, larges de 60 cm, permettent à l'engin d'afficher une pression également étudiée et se caractérise par la suppression des coffres
massique de 1,760 kg/cm' sur terrain dur et de 0,500 kg/cm^ sur abritant les mitrailleuses. Déjà incapable de livrer les chars d'assaut
sol meuble. Saint Chamond au rythme demandé par l'Armée française, le projet
L'armement se compose d'une pièce de 75 mm courte à faible vi du char « 25t » est finalement abandonné pour cause de capacité
tesse initiale, placée dans la partie avant, capable de tirer les obus de industrielle surchargée.
Le Saint Chamond
VARIANTES
Garde au sol :41 cm
<
Lors d'exercices sur le terrain de manœuvres de Cham-
plieu, situé sur la commune d'Orrouy, dans le dépar
tement de l'Oise et la région Picardie, des chars Saint BLINDAGE MOTORISATION
Chamond vont dépanner des Schneider « plantés » lors
de la négociation de tranchées. Il est vrai que le Saint Panhard et Levassor
BILAN
LA TRANSMISSION « PÊTROLÉOÊLECTRiaUE »
Le char d'assaut Saint Chamond utilise une transmission élec tomberont en panne faute d'un équipage ayant reçu la formation
trique « Crochat-Colardeau » dite « pétroléoélectrique », combi adéquate ; il est vrai que l'Artillerie spéciale est dépourvue au
nant une mécanique 4 cylindres essence sans soupape, cubant départ de tout électricien ! Ce manque de connaissances se
7 363 cm^, de 90 chevaux (100 selon d'autres sources) Panhard traduit par une absence d'entretien des batteries, et aucun ins
et Levassor, à une génératrice couplée à deux moteurs électri trument de mesure (ampèremètre ou voltmètre) n'est disponible,
ques. Celui à explosion actionne la génératrice, qui expédie du ce qui conduit à des problèmes de fiabilité. C'est du moins ce
courant à ces derniers, eux-mêmes entraînant alors chacun une que conclut le rapport concernant l'AS 318. Néanmoins, Pierre
chenille. Si elle simplifie la conduite tout en la rendant moins Lestringuez, auteur de « Sous l'Armure », publié tout de suite
pénible, elle n'est pas pour autant dénuée de défauts. En effet, après-guerre, parle pour sa part d'un engin parfaitement compris
contrairement à celle du Schneider, cette transmission nécessite par ses équipages et d'une bonne endurance, même aux mains
des pilotes disposant de notions d'électricité. Bien des engins de soldats inexpérimentés.
A. Un Saint Chamond de milieu de production. L'engin est doté du toit en pente, mais
pour une raison encore mai connue, les techniciens ont supprimé les deux kiosques
placés à l'avant. Jusqu'à plus d'une centaine d'exemplaires vont être immobilisés
sur ordre du générai Estienne, en attendant que cette erreur soit réparée, car le
champ de vision du pilote et du chef de char est catastrophiquement réduit.
LOC
'-li.uff I'
Afin d'afficher une puissance de feu supérieure à celle du Schneider, parlent également d'un canon de campagne de 75 mm Mie 1912
le Saint Chamond est équipé d'un canon 75 TR (tir rapide) Saint Schneider, de 25,4 calibres, portant à 7 500 mètres avec une
Chamond modèle 1915. Cette arme tire son origine de la volonté munition de 7,98 kg (515 m/s).
de l'Armée française de s'approvisionner, dès septembre 1914, Le char est aussi doté de quatre mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm
auprès de l'industrie privée. Commercialisant justement une pièce Mie 1914. Ces armes automatiques, chambrées en 8x50 mm (dites
de 75 mm destinée au Mexique, la société Saint Chamond reçoit 8 mm Lebel), affichent une cadence de tir de 450 à 600 coups
alors une commande de 40 batteries, mais qui sera finalement an- par minute, une portée utile de 1 200 mètres (5 500 mètres au
nulée pour ne pas compliquer la logistique en temps de guerre de maximum) et une vitesse initiale de 700 m/s pour les cartouches
l'Artillerie française. Cette arme est donc montée sur les premières Mie 1886 D à balle ordinaire. La dotation en munitions se monte
séries de cuirassés Saint Chamond. Avec une longueur de tube de à 7 488 projectiles de 8 mm répartis en 78 bandes chargeurs de
28,5 calibres, ce 75 mm est capable d'expédier un obus de 7,98 96 cartouches.
kg (vitesse initiale 530 m/s) à la distance de 6 000 mètres. Par Un temps, il est envisagé de monter un lance-flammes sur le
la suite, ce canon est remplacé par un 75 mm Mie 1897 long de char d'assaut Saint Chamond, mais cette proposition n'est fina-
34,5 calibres susceptible d'expédier un projectile de 7,98 kg (550 iement pas retenue pour ne pas accroître les risques d'incendie
m/s) à une portée de 11 000 mètres. Notons que certains auteurs déjà importants.
StuG E-75
V'/'
15CML/52
Si les grandes lignes du programme des Entwick/ungstypen
(type standard)ont pu être décryptées, certains véhicules
E-75
de cette série d'engins, qui auraient dû voir le jour en
1945-46, demeurent encore « mystérieux », à l'instar
du 15cm L/52 Sturmgeschûtz E-75.
Par Dominique Renauij
Note : il n'existe
aucune esquisse
« officielle » du canon
d'assaut reprenant
le châssis du char
lourd E-75. Le plan
présenté Ici est donc
une vue d'artiste
étayée par des
éléments connus
5'SISMk.IS'.^ (train de roulement,
caisse.,.) et par des
réflexions basées
sur les engins
allemands existants
de même catégorie.
jg
que du véritable char de combat. L'acquisition, en
petite quantité, de cet « ersatz de char » ne risque
donc pas de provoquer outre mesure le grand voisin
allemand, redevenu menaçant depuis l'accession au
pouvoir d'Adolf Hitler.
Avant de passer commande, les autorités belges
exigent néanmoins plusieurs modifications par rap
port à l'engin de base proposé par le constructeur.
Pour accroître sa mobilité, le moteur initial Meadows
type EPT de 3,30 litres de cylindrée et 56 chevaux
doit ainsi laisser place à un modèle plus puissant type
EST de 4,43 litres et 90 chevaux. Dans le même ordre
d'Idées, le blindage est revu à la baisse et passe d'une
épaisseur de 12-14 mm à 7-9 mm. Enfin et surtout, la
tourelle de forme cylindrique doit être remplacée par un
modèle tronconique de plus grande taille, capable d'ac
cueillir une mitrailleuse lourde Hotchkiss de 13,2 mm,
dont le montage sera assuré par la Fonderie royale de
canons (F.R.C.) à Liège. Ainsi modifié, l'engin prend la
désignation de Mode!1935 et est commandé à raison
de 18 exemplaires [11 lors d'un premier marché conclu
le 10 mars 1934. Celui-ci est honoré par la livraison
A Prototype du Vickers-Carden-Loyd Light Tank Model 1935 tel qu'il sera fourni à l'Armée belge
de deux lots de neuf engins les 15 et 22 février 1935.
en 1935. L'engin reprend le ctiâssis et le train de roulement du Model 1934, mais s'en distingue par
l'installation d'une nouvelle tourelle de forme tronconique à la place de la cylindrique d'origine. Une deuxième commande portant sur 24 véhicules
supplémentaires [2] est ensuite passée au mois
d'avril, les engins étant livrés entre le 15 novembre
GENESE
et le 28 décembre 1935. Pour la petite histoire, c'est
À cette époque, la firme anglaise Vickers-Armstrong Ltd à cette même époque que le célèbre ingénieur britan
(en fait un conglomérat né de la fusion, en 1927, des entre [1]Au prix unitaire de nique Sir John V. Carden, de passage en Belgique,
prises Vickers Ltd et Armstrong-Whitworth & Co.) s'est fait 242 000 francs belges de trouve la mort dans le crash de l'avion (un Savoia-
l'époque.
une spécialité dans la conception et la fabrication d'engins Marchetti S.73 de la compagnie belge Sabena) qui
de ce type, et c'est donc assez naturellement que les auto [2] Dont le prix unitaire devait le ramener de Bruxelles à Londres. [3]
rités belges se tournent vers ce constructeur pour l'achat passe étrangement à À leur arrivée en Belgique, les 42 véhicules ainsi récep
274 042 francs.
du nouveau blindé. Dans un premier temps, celles-ci se tionnés sont donc envoyés à la F.R.C. de Liège pour
montrent alors intéressées par le modèle Vickers 6-Ton, [3] Bien que l'enquête recevoir leur mitrailleuse lourde, laquelle est installée
dont un prototype (désigné Mark F) est spécialement équipé, menée à l'époque attribue au travers d'un masque hémisphérique légèrement
l'accident à une emeur
à la demande de l'Armée belge, d'un moteur Rolls-Royce décalé sur la droite de l'axe médian de la tourelle.
de pilotage et/ou aux
de 110 chevaux à refroidissement par eau. Jugé trop coû mauvaises conditions
En complément, certains exemplaires sont équipés
teux et surtout trop lourd et trop « offensif » au regard de météorologiques, les d'un fusil-mitrailleur FN Browning modèle 1930 sur le
la façade défensive affichée par l'Armée belge, cet engin spéculations sur un pos toit de la tourelle, sans que ce montage ne soit généra
sible salxjtage de l'avion
est finalement délaissé au profit d'un modèle plus léger, le lisé à l'ensemble du parc. Enfin, toujours pour des rai
par les Allemands iront bon
Vickers-Carden-Loyd Light Tank Mark III (ou Model 1934 train, car John Carden était sons afférant au statut « défensif » de l'Armée belge,
dans sa version export). Atteignant un poids d'à peine 4 ton alors l'un des principaux les engins prennent la désignation officielle d'auto
nes et armé d'une unique mitrailleuse de 7,7 mm,ce dernier concepteurs de chars de la blindée/mitrailleuse (a.b./Mi) 115, le terme « char »
Grande-Bretagne.
tient, en effet, davantage de la chenillette de reconnaissance ayant une connotation trop « offensive ».
tm-
a
DOTATION
;v îiS i
A.B./MiT15
CHAR DE COMMANDEMENT
En 1937, la firme VIckers-Armstrongs Ltd lance le dévelop
pement d'un char léger de commandement embarquant trois OU SUCCESSEUR ?
hommes d'équipage. À cette époque, des prospections menées
H ét largietlasupensionreforcéed manière
par le constructeur à l'étranger révèlent en effet que plusieurs
prototype pour procéder à une série de tests. Ces derniers se
petits pays se porteraient volontiers acquéreurs d'un tel engin pour
révélant concluants, des discussions sont entamées à l'été 1939
coordonner l'action de leurs chars légers biplaces au niveau de
au sujet d'une possible production sous licence de l'engin sur le sol
la section, de la compagnie ou du bataillon. Parmi ces acheteurs
belge. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en sep
potentiels figure alors la Belgique qui, en l'occurrence, envisage
tembre empêchera toutefois ce projet d'aboutir, et le prototype sera
d'acquérir ce véhicule pour équiper ses escadrons d'autos blindées
finalement rapatrié en Angleterre. D'après l'historien britannique
T13 et T15. En février 1938, l'Armée belge réceptionne ainsi un
David Fletcher, l'engin livré à l'Armée belge reprenait la base d'un
Vickers Lighî Tank Mk. VI dont le châssis avait
CONCLUSION
Engin de reconnaissance et de prise de contact avant tout, le T15 BiBLOGRAPHE
traduit finalement l'ambivalence de la politique militaire belge des
années trente. Cavalarla. Du chaval au motaur, paru dans Tank Muséum
News, numéro spécial, Bruxelles, 1997
Tiraillée entre volonté de mécanisation de ses forces et souci d'afficher
Histolra de TArmée belge de 1830 à nosjours et De 1920
une façade défensive aux yeux de ses grands voisins, en particulier l'Al à nos jours (tome U), Centre de Documentation Historique
lemagne, la Belgique s'est en effet dotée d'un engin très mobile mais fai des Forces Armées, Éditions Grisard, Bruxelles, 1988
blement protégé et armé. Dès lors, ses performances lors de la campagne Champagne (J. P.), Les véhicules blindés à l'Armée belge
de mai 1940 seront à l'avenant de son statut d'« ersatz de char », et les (1914-1974), Arlon, Everling, 1975
Fletcher (D.), Mechanised Force: British Tanks Between
42 exemplaires déployés disparaîtront presque tous dans la fournaise des
the Wars, HMSO, 1991
combats sans avoir pu influer sur le cours des opérations, m Simon (E.), Les blindés belges en mai 1940. Un point de
la situation, paru dans Bulletin d'information du Centre
Liégeois d'Histoire et d'Archéologie Militaires, t. IX,
fascicule 12, octobre/décembre 2006
il
C •-
» -v ■
iMTlTîSîli Wtsm
Profils couleurs G M Filipiuk / Trucks & Tanks Magazine, 2015
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les Ja^r/panzer(chasseurs de chars)découlent directement
du Sturmgeschûtz III, un canon d'assaut en service au sein de la Sturm-Artillerie (artillerie d'assaut).
Les excellentes performances sur le front de l'Est de ce dernier rivalisent, en 1941-42, avec celles
des chars de combat, comme les Panzer III et IV. Deux courants s'opposent alors au sein de la
Wehrmacht : les partisans du canon d'assaut, plus simple à produire, et ceux du char, dont la
tourelle assure une meilleure réactivité au combat. De 1942 à 1944 commence alors une lutte
d'influence entre les deux camps, qui aurait pu aboutir à la défaite prématurée du III. Reich si des
hommes comme le Generaloberst Heinz Guderian n'avait pu intervenir.
er
affiche de réelles qualités, ce n'est qu'après le déclenchement de
5r(/(;///, LE PRÉCURSEUR l'opération « Barbarossa » que les StuGe III, alors armés d'un canon
de y,5cm kurz(24 calibres de longueur), dévoilent la totalité de leur
Le Sturmgeschûtz III combat au sein de la Wehrmacht dès la cam potentiel. En effet, si les légers T-26 et rapides BT-7 sont balayés,
pagne de France de mai 1940. Déjà, l'engin est prévu pour engager, les chars multitourelles T-35 et autres T-28 ne constituant qu'une
en plus de son rôle premier, les chars adverses, d'où sa désignation gêne passagère, les Panzer butent sur les lourds KV-1 (450 engins
initiale de Begleiîartillerle unter Panzer fur Infanterie und Panzerabwehr, disponibles) et surtout les très performants chars moyens T-34/76
cette longue appellation pouvant être traduite par « artillerie d'ac (950 exemplaires en service). Bien que dépourvu de tourelle, le StuG III
compagnement sous blindage à l'usage de l'infanterie et de la lutte parvient à s'opposer aux machines soviétiques. D'abord, sa silhouette
antichar ». Cette machine est toutefois dénigrée par Heinz Guderian, basse le rend non seulement relativement facile à camoufler, mais aussi
fervent défenseur de l'Arme blindée, qui ne voit pas d'un œil favorable difficile à cadrer. Ensuite, il affiche une mobilité tout à fait correcte,
l'apparition de ce véhicule sans tourelle qui risque de détourner une qui lui permet de prendre un avantage tactique en contournant ses
part non négligeable des ressources allouées à ses précieux Panzer. adversaires. Autre atout : il est bien mieux protégé que les Panzer,
Après bien des tractations, la Sturm-Artillerle voit le jour sous l'impulsion avec ses 50 mm de blindage frontal qui parviennent à stopper une
du Generalmajor Erich von Manstein et passe sous le contrôle exclusif partie des coups ennemis, du moins à longue distance. Enfin, son
de l'Artillerie allemande. Si la poignée d'exemplaires engagés en France canon peut tirer un projectile à charge creuse HohHadung (Gr.38 HL)
«■-
...
A Un Sturmgeschutz III
Ausf. G en Hongrie en
1944. L'équipage de quatre
hommes a fixé des patins de
chenilies afin de renforcer le
5
blindage de son automoteur,
li est vrai que ia puissance
des derniers canons
soviétiques tend à rendre
ia protection insuffisante.
mjÊ
^F
LES JAGDPANZERJ
capable de perforer 70 mm d'acier à toutes distances. Un ensemble de comme un canon soviétique 76,2 mm F-22 modèle 1 936, que les
qualités mis en exergue par l'entraînement supérieur de ses équipages Allemands ont capturé en grand nombre, ou un 7,5cm Pak 40. Le plus
et qui permet en définitive à l'Armée allemande de faire le gros dos en puissant chasseur de chars de cette longue lignée est le 8,8cm Pak 43/1
attendant l'arrivée de matériel plus performant. Par la suite, le canon (1/71)auf FahrgestellPanzerkampfwagen lll/IV(Sf.) ou 8,8cm Pak 43
d'assaut allemand est réarmé pour pouvoir engager à « distance de (L/711 auf Geschûtzwagen lll/IV{Sd.Kfz. 164) Nashorn, dont l'armement
sécurité » les chars soviétiques. Conscient, dès l'automne 1941, que la est susceptible de venir à bout de tous les engins ennemis. D'autres
situation sur le front de l'Est ne peut perdurer sous peine de voir la modèles voient le jour, comme le 7,5cm Pak 40/1 auf Geschûtzwagen
Wehrmacht s'effondrer, Hitler demande alors d'étudier le montage d'un Lorraine Schlepper(f) qui recycle un char de prise. Du fait de leur très
canon à haute vitesse initiale dans la casemate du StuG III. Dans un faible blindage, ces machines manquent clairement de polyvalence.
même temps, le blindage frontal doit être augmenté en vue
d'accroître la protection. La préférence du Fûhrer pour le
canon d'assaut n'est pas due au hasard ni à une quelconque
lubie. En effet, l'engin est celui qui paraît le mieux adapté
- ou du moins pour lequel les modifications sont les moins
importantes - à l'installation d'un 7,5cm de 48 calibres,
désigné StuK 40 L/48, dès le modèle F. Pour autant, même
si ce réarmement est réussi, le Sturmgeschûtz demeure un
engin conçu avant-guerre et qui ne bénéficie pas des der
nières innovations technologiques nécessaires pour évoluer
sur le front de l'Est, comme un blindage incliné ou encore
des chenilles larges pour réduire la pression sur sol meuble.
De nouvelles études sont alors lancées afin de mettre en
service des canons d'assaut modernes. Il n'est, pour l'ins
tant, pas question de développer de nouveaux chasseurs
de chars, puisque, au sein de la Wehrmacht, cette catégorie
d'engins existe déjà.
PANZERJAGER,
"'I Un Panzerjager I
appartenant à une unité
affectée à la Panzergruppe
« Kleist », comme l'indique
le « K » peint sur l'avant de
la caisse, vient de traverser
la frontière soviétique en juin
1941. Contrairement à ce
que pourrait laisser penser
sa siltiouette désuète, le
Sd.Kfz. 101 est un engin
suffisamment puissant pour
prendre à partie les BT-7
et autres T-28 ; toutefois,
les projectiles de son
canon tchèque de 4,7cm
butent sur les blindages
des T-34 et des KV-1.
► Deux Nashorn
(rhinocéros) de la schwere
Panzerjager-Abteilung 519
sur le front de Vitebsk en
mars 1944. Jusqu'à la fin
du conflit, les munitions
de son canon de 8.8cm.
long de 71 calibres, seront
en mesure de détruire
tous les chars alliés.
Bundesarchtv -Bild - 1011-
279-0949-21 (Bergmann)
Ji
^ : V, ■
-«s.-*-S.
En effet, leur emploi tactique se limite théoriquement aux tirs à grande et ce jusqu'au bout, mais il n'est plus capable d'évoluer en profon
distance et aux embuscades. Incapables de combattre en duel un deur. De ce fait, le différentiel avec les blindés ennemis ne pourra
engin ennemi, elles ne sont pas plus à l'aise face à des fortifications. que s'accroître en sa défaveur, partant du principe qu'en temps de
Pour les Allemands, les Panzerjager ont au moins le mérite d'exister guerre, qui n'avance pas finit par reculer. Début 1942, la Wehrmacht
et apportent une réponse partielle au manque de mobilité des canons lance des programmes afin de se doter d'une machine mieux armée
antichars tractés. Mais, d'un point de vue offensif, leurs capacités et mieux blindée tirant les enseignements des combats menés face
intrinsèques sont des plus limitées, d'où l'intérêt pour les canons d'as à l'Armée rouge. Ces études doivent prendre en compte plusieurs
saut qui sont capables de mener des opérations aussi bien dans la considérations, comme une industrie allemande qui ne peut facilement
défensive que dans l'attaque. augmenter ses cadences de production, le besoin vital en chars du
front de l'Est, les plates-formes disponibles... Dans ces conditions,
les châssis des Panzer / et // ne pouvant être surchargés, le choix
DES CANONS D'ASSAUT MODERNES se porte, durant l'année 1 942, sur ceux du Panzer IV et des futurs
Panther et Tiger I. Pour résumer, sont prévues trois grandes clas
Indubitablement, le StuG III affiche un dessin obsolète, avec ses ses d'automoteurs : ceux sur plates-formes de Panzer IV avec un
blindages verticaux, et le volume de sa casemate n'est pas suf canon de 7,5cm long de 70 calibres, ceux sur base de Panther et de
fisant pour accepter un armement plus performant que le 7,5cm Tiger(P) avec une pièce de 8,8cm de 71 calibres et ceux reprenant le
de 48 calibres. Il n'en demeure pas moins un engin efficace. Au fil châssis du futur Panzer VI Ausf. fî Tiger II avec un tube de 12,8cm
de la guerre, ce canon d'assaut tiendra plus ou moins son rang. mesurant 55 calibres.
A Un Jagdpanther lors
d'un entraînement en
Allemagne. Considéré dans
un premier temps comme
un canon d'assaut, cet
engin finira sa carrière en
tant que ctiasseur de chars
À l'Instar du Ferdinand,
cet automoteur verra sa
désignation changer à de
nombreuses reprises, en
fonction des choix tactiques
de l'Armée allemande ou de
l'Influence des partisans du
StuG ou du Jagdpanzer.
NAC
■4 Deux Panther de la
schwere Panzerjàger-
Abteilung 654 retraitent
vers la Seine après avoir
combattu en Normandie
en juillet-août 1944. Sans
l'intervention de Guderian,
ces machines auraient
été déployées au sein
de schwere Heeres-
Sturmgeschutz-Abteilungen.
ECPA-D
lis JASÛPANZER'^W
II. Abteilung
Panzer-Lehr-Regiment 130
Panzer-Lehr-Divlsion
15. Armee, Heeresgruppe B
Armée allemande
Allemagne, poche de la Ruhr, avril 1945
m m
< >
9,87 m (avec canon)
- -