Trucks Amp Amp Tanks 040
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SUR LES TRACES DU PANTHER
AH-56 Cheyenne
EN AVANCE SUR SON TEMPS
Comparatif
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La révolution Les Centurions:5 grandes Panther & Variantes Boeing B-17 Fortress
de la guerre mécanisée figures de l'armée française
les BO ans de
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01 kiosque ,5- RHC'^
LE 31 4 GUERRE
OCTOBRE,
Renseignefnents : Éditions Caraktère - Immeuble le Maunier - 3 120, route d'Avignon -13 090 Aix-en-Provence - France
Tél: +33(0)4 42 21 06 76 - wwwxaraktere.com
/^ZTTZy le PL-01 concept
Camouflage urbain
Camouflage L'art disruptif
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Depuis sa création en 1955 jusqu'à sa dis capable de submerger le dispositif de l'OTAN, et variantes et nécessitant à lui seul un long
solution en 1991, le pacte de Varsovie n'a leurs qualités, moins mises en évidence par article), mais un tour d'horizon de leur évo
cessé d'inquiéter les pays occidentaux par les analystes américains, sont indéniables, au lution technologique mise en perspective
sa puissance. Il est vrai que les quantités de point que le différentiel est bien moins marqué avec les avancées techniques de l'OTAN.
blindés assemblés ont de quoi donner le tour sur le terrain que dans les discours de propa De quoi revoir quelques poncifs éculés sur les
nis. Force de frappe principale du PAVA, les gande occidentaux. Le dossier consacré aux chars soviétiques I
chars de combat constituent l'ossature de chars du pacte de Varsovie ne se veut pas un
Nous vous souhaitons une bonne lecture.
son ordre de bataille. Si la masse des blin inventaire précis et détaillé des différentes gé
dés du bloc de l'Est est impressionnante au nérations de blindés soviétiques (chaque mo
point de faire penser à une marée mécanisée dèle ayant été décliné en plusieurs versions La rédaction
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t. Le Direct Support Vehicte PL-01 Concept lors
Dans le cadre d'un programme de modernisation de de la 22° exposition internationale de l'industrie
ses forces armées, la Pologne, mettant à profit son de la défense(MSPO 2013 International Defense
Industry Exhibition in Poland), qui s'est tenue
expérience dans le domaine des chars de combat, dans la ville de Kieice, située en Pologne, du
2 au 5 septembre 2013, Plus de 210 000 visiteurs
cherche à s'équiper d'un tout nouveau Armoured et invités, venus de 56 pays différents, ont pu
Fighting Vehic/e (AFV) ou véhicule de combat blindé. se rendre sur les stands des 6 500 exposants
réunis sur une surface de 185 000 m^.
Dans le cadre d'un programme de modernisation de ses forces armées, Le PL-01 Concept est présenté lors de la 22= exposition internationale
qui coûtera plusieurs milliards de zlotys, Varsovie cherche donc à acquérir de l'industrie de la défense, qui s'est tenue dans la ville de Kieice,
un nouvel Armoured Fighting VehidB destiné à remplacer ses PT-91 située en Pologne, en 2013. Meme si I architecture présentée n est
Twardy, du moins en partie, dont la conception remonte à de trop pas novatrice, dans le sens où d'autres nations y ont pensé, OBRUM
nombreuses années. OBRUM est alors chargé de mettre au point « un a le mérite de proposer une machine qui pourrait déboucher sur une
véhicule à chenilles moduleire dont la principale mission est de lutter production en série. Par rapport au PT-91, la tourelle est manœuvrée
contre les véhicules ennemis pouvant mettre en danger les blindés à par l'équipage depuis une cellule de sécurité placée à l'intérieur de la
roues ou les véhicules de combat d'infanterie qui ne sont pas équipés caisse du véhicule. Entièrement automatisée, la tourelle n'abrite donc
de ia puissance de feu permettant de faire face à cette menace ». plus que les systèmes d'armement. Si son poids et sa protection n'en
Pour ce faire, la firme polonaise fait appel, outre BAE, à des sous-trai font pas l'équivalent d'un char de combat, comme le Twardy, le DSV
tants nationaux :ZM BUMAR-LABEDY S.A., Huta Stalowa Woia S.A., doit assumer une bonne partie de ses missions.
Bumar Elektronika S.A. WB Elektronics S.A., Wojskowy Instytut
Techniki Pancernej i Samochodowej,BUMAR PCO S.A.,ZM Tarnôw S.
A., Radmor S.A., PiMCO Sp. z o.o. À charge pour tous les bureaux CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
d'études de mettre au point un Direct Support Vehide (DSV ou véhi
cule d'appui direct), désigné PL-01 Concept, qui permettra d'accroître Pour réduire le temps de développement et ne pas compliquer les études
considérablement le potentiel de combat des forces terrestres blindées avec un châssis inédit, le ministère de la Défense polonais demande à ce
polonaises. Son développement doit mettre l'accent sur une grande que le DSV utilise des composants éprouvés, en l'occurrence ceux de
mobilité, une puissance de feu en nette amélioration et une augmen Yinfantry Fighting Vehide(IFV) de BAE Systems Hâgglunds : le CV-90.
tation du niveau de protection de l'équipage. Par ailleurs, le DSV,selon les desiderata des forces armées polonaises.
PL-01 CONCEPT
Camouflage
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L'ART DISRUPTIF
La Seconde Guerre mondiale, à l'image des batailles de Stalingrad et de Berlin, a montré
que les batailles pouvaient se dérouler en milieu urbain. Bien que les chars de combat ne
soient pas vraiment adaptés à de telles zones du fait de leur taille, tous les belligérants ont
dû les y engager pour appuyer l'infanterie. Le début de la guerre froide remet à l'ordre du
jour les combats en ville, rendant indispensable l'application d'un camouflage approprié. Mais
comment dissimuler des engins de plusieurs dizaines de tonnes dans un tel environnement ?
CAMOUFLER L1NDISSIMULABLE
La réponse à cet e question est des plus claires : il est im
possible de véritablement dérober aux regards humains un
char en ville, un milieu visuellement non homogène, s'il
générale de l'engin. Étymologiquement parlant, disruptif est em
ployé dans le sens de : « qui sert à rompre ». Dans le cas pré
sent, il s'agit de rompre les lignes, car rendre plus difficile l'iden
doit à un moment ou à un autre se déplacer. En statique, tification altère la capacité de l'adversaire à juger de la menace.
il est certes envisageable de le dissimuler derrière un mur Les quelques instants gagnés doivent suffire pour prendre l'initiative.
ou dans un recoin par exemple, mais une fois en mouvement, Ce n'est plus tant la discrétion qui est recherchée, mais la surprise,
une telle masse est aisée à repérer. Pour autant, si occulter un afin que l'œil ne puisse interpréter tout de suite ce qu'il regarde.
blindé n'est pas encore du domaine du réalisable, certains mo Le plus couramment, ce camouflage se compose d'un mélange de
tifs et teintes peuvent aider à rendre son identification plus diffi figures géométriques (des rectangles ou des carrés généralement)
cile. Ainsi, si des études effectuées par différentes armées sur les indépendantes de la forme du véhicule (selon des angles différents
camouflages « urbains » prouvent qu'aucun « bariolage » n'est des axes « naturels » : caisse, tourelle...), dans des tons allant
capable de masquer un char, celui employé sur les treillis des du blanc à des dégradés de gris-bleu, avec parfois du marron.
fantassins déployés dans un tel milieu (en règle générale dans Par ailleurs, rompre les lignes permet de compromettre la préci
les tons gris à noir) peut être appliqué à un véhicule. Le but d'un sion des tirs ennemis, car les soldats sont perturbés par ce type de
tel camouflage, dit « disruptif », apposé sur une plate-forme mi schéma et de couleurs qui gêne considérablement l'appréciation
litaire n'est alors plus de cacher mais de « casser » la silhouette de la perspective, du gabarit, du relief ou encore des détails. ■
FV 4201 Chieftain Note : Durant les années 1980, les 4th/7lh Royal Drageon Guards élaborent un
Armoured Squadron camouflage pour les combats en ville. Les carrés de couleur blanc, gris et marron
4th/7th Royal Drageon Guards rendent plus difficiles le repérage et l'identification des blindés britanniques depuis
Berlin Brigade les hauteurs d'un immeuble ou depuis les airs. Le FV 4201 Chieftain représenté ici,
Berlin-Ouest, 1989 avec ce camouflage disruptif, est un Mark 5.
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G M. Filipiuk I Tnjcks & Tanks Magazine. 2013
O M- Filipiuk / Trucks & Tanks Magazine, 2013
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AMX-IORCR Note Cet AMX-10RCR (R pour revalorisé) est peint, en 2002, selon un motif lavable
1" Régiment de Spahis destiné à opérer en zone urbaine. Le gris sur le dessus doit permettre de rendre plus
Armée française, 2002 difficile son identification depuis un point élevé (immeuble...). Pour les besoins de la
FORAD (Force adverse) du CENZUB (Centre d'entraînement aux actions en zone
urbaine), situé dans le camp de Sissonne, des chars AMX-30B2 (dont l'un porte le
numéro d'immatriculation 654 0041)ont aussi été peints d'un camouflage disruptif à base
de carrés gris/blanc/noir ne recouvrant toutefois que le toit de la caisse et de la tourelle
Camouflage urbaii\i
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Engin puissant du fait de son repérées, son équipage doit les aveugler
UN CANON, DEUX ENGINS avec des obus fumigènes, avant de les
armement, le Sd.Kfz. 257/9 mittlere
détruire à coups d'explosifs. Si le combat
Schùtzenpanzerwagen (7,5cm Au début de la Seconde Guerre mondiale, antichar reste possible, ce n'est en aucun
Kanone), surnommé « Stummel » le Panzer IV et le Sturmgeschutz iii sont cas sa fonction principale. Pour sa part,
armés d'un canon identique : le 7,5cm le Sturmgeschutz, avec son blindage fron
(mégot), est un semi-chenillé
KwK 37 L/24 kurz (appelé 7,5cm StuK tal plus épais, doit escorter l'infanterie en
destiné à assurer l'appui-feu des pour le Stug il!) utilisant des munitions engageant directement les points d'appui
groupes de combat allemands. explosives, fumigènes, perforantes ennemis. Encore une fois, les chars ne sont
Afin de maximiser son efficacité et à charge creuse. Du fait de la faible pas ses cibles prioritaires.
vitesse initiale de ses projectiles, cette
au combat, ce mittlere Spahwagen pièce est destinée à l'appui-feu au moment
est régulièrement amélioré, et, de lancer une offensive. Avec son blindage OPERATION « BARBAROSSA »
surtout, des consignes strictes plus léger, le Panzer IV a pour mission,
placé bien en arrière, de surveiller le sec L'opération « Barbarossa », lancée le
d'engagement sont rédigées. teur d'attaque des formations équipées de 22 juin 1941 contre l'Union soviétique,
Panzer III. Une fois les positions adverses montre que des canons de char de fort
A Ce Sd.Kfz. 251/9 officie sur le {m. SPW) Sd.Kfz. 251 sont eux aussi armés avec
front de l'Est. Le Kanonenwagen le 7,5cm Kanone L/24 de manière à renforcer la
s'y avère des plus efficaces grâce puissance de feu des unités de Panzergrenadiere.
à la polyvalence de son armement.
Toutefois, son emploi est régi par de Le montage du Sturmkanone impose toutefois d'y
strictes consignes, car son blindage apporter quelques modifications, donnant naissance
est vulnérable à toutes les armes au 7,5cm Kanone 37 (Sfl.). Le m. SPW reçoit alors la
antichars soviétiques. Ainsi, un
« simple » fusil PTRD de 14,5 mm
désignation de Se/./ffe. 251/9. En outre, le Se/./C7z. 231
peut en venir à bout, (une automitrailleuse à huit roues) en est doté sous
l'appellation de Sd.Kfz. 233. Les deux véhicules sont
li r Appartenant à la 2. SS-
Panzer-Division « Das Reich »
communément identifiés comme « Kanonenwagen ».
en déplacement sur les routes Au combat, le 7,5cm kurz prouve toute son efficience,
françaises, ce Sd.Kfz. 251/9 est au point que V Organisatlons-Abteilung (III) déclare,
calibre et à haute vitesse initiale sont nécessaires. un modèle de début de série. dans un rapport daté du 22 novembre 1942, que :
En effet, le semi-chenillé est une
Un constat qui conduit à l'installation d'un tube long Ausf. D qui embarque un « vieux »
« Les Panzer III armés du 7,5cm KwK U2A s'avèrent
à la fois sur les Panzer III et IV. Pour appuyer ces 7,5cm Kanone 37(Sfl.). Les engins beaucoup plus efficaces que ceux dotés du 5cm KwK.
modifications, \'Organisatlons-Abteilung HH) récapi suivants seront équipés d'un 7,5cm Aussi, le 7,5cm KwK doit équiper nécessairementles
Kanone 51 (Sfl.) qui ne sera plus Schûtzenpanzerwagen, et le Generalstab des Heeres
tule, dans un rapport, les leçons tirées des différents
Issu des anciens stocks de l'Armée
engagements : « L'expérience des combats menés allemande provenant des Panzer IV
(état-major de l'armée) exige un redémarrage de la
en Afrique et en Russie montre que les Panzer III et StuGe III kurz. production de cette pièce ». Dans ces conditions,
et IV équipés d'un canon court ne répondent pas aux et une fois les stocks de 7,5cm Kanonen 37 mo
exigences de la troupe. » Sauf mention contraire, toutes difiés provenant de vieux Sturmgeschûtze épuisés,
photos archives Caraktère une nouvelle version est développée ; le 7,5cm Ka
none 51 (SfL). Alors que la précédente variante du
KANONENWAGEN Sd.Kfz. 251/9 demandait une découpe du blindage
dans la partie avant pour installer la pièce, la nou
De fait, le montage d'une pièce longue de 5cm velle version, sur châssis à'Ausf. D, voit simplement
{Panzer ///) ou de 7,5cm {Panzer IVet StuGe 111) laisse le 7,5cm placé au-dessus du poste de pilotage.
disponibles de grandes quantités de 7,5cm Kano- Cette solution offre beaucoup plus de place à l'in
nen L/24 non utilisés. Des Panzer III Ausf. N se voient térieur du véhicule, mais en contrepartie elle aug
donc équipés avec ce dernier dès le mois de mai 1942,et mente la hauteur totale de plus de 35 centimètres.
une commande initiale de quelque 500 exemplaires est Une mitrailleuse l\/IG-42 de 7,92 mm,coaxiale à l'ar
passée. En outre, des mittlere Schûtzenpanzerwagen mement principal, est également montée.
ai is
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1 Sd.Kfz. 2S1/9 Stummel
REGLES D'ENGAGEMENT
WH -1874629
1874629
1759891
Q
^ 1^
PANZER AUFKLARUNGSABTEILUNGEN
Période 1942-1945 38
Constructeur
Bûssing-NAG, Weserhutte, Wumag, 20^
Wegmann, Ritscher, Deutsche Werke
■ Sur route
' Tout terrain
Vitesse max. Autonomie
Tranchee Gue
1,49 m 0,70 m
Longueur :4,56 m
ARMEMENT
Armement principal 7,5cmKwK37L/24 m 7.5cm KwK 51U24
BLIIUDAGE
Approvisionnement 38 projectiles
Caisse
Armement secondaire 1 mitrailleuse MG-42 de 7,92 mm
Frontal 14,5 mm
Latéral 8 mm Approvisionnement 1 010 projectiles
Arriéré Radio Fu5
▲ Culasse du 7,5cm Kanone 37(Sfl.). Son Installation demande une profonde modification du blindage
au-dessus du poste de pilotage. À sa gauche se trouve la lunette Selbstfahrlafetten-Zielfernrohr 1 {Sfl.Z.F. 1)
du tireur. Sur la droite est visible l'embase de l'antenne, ce qui identifie cet engin comme le S/ersuchsfahrzeug.
NAC
M I Sd.Kfz. 251/9 Stummel
Contrairement à l'exemple donné ci-dessus, les
Kanonenwagen du schwerer Zug ne devraient pas
être dispersés : « Le commandant de ia compagnie
peut ne pas engager ses engins, ni en attaque ni en
défense, sans avant avoir mis en place une concen
tration du potentiel de son unité. Cette concentration
sera obtenue par ia création d'un important volume de
feu parie biais du groupement tactique. Le schwerer
Zug est à ia disposition du commandant de ia com
pagnie, mais pas à celle du chef de peloton, car ii est
du devoir du plus haut gradé de conduire ie combat.
Une segmentation du schwerer Zug doit être l'excep
tion à ia régie. Le schwerer Zug est un poing blindé
avec lequel sera porté ie coup décisif. »
EXEMPLE DE COMBAT
W Dans le dernier
numéro du
Nachrich tenbla tt
der Panzertruppen
(volume 20 daté -iMrl'irrc':
de février 1945),
le combat combiné
des Kanonen-Zug et
Kanonen-Zug Granatwerfer-Zug
Grana twerfer-Zug Sont la force de frappe principale du commandant de VAbteilung
est soigneusement CARACTERISTIQUES
expliqué pour
- Le Kanonen-Zug est destiné au tir direct, Le Granatwerfer-Zug est destiné au tir
maximiser l'efficacité
avec pour mission d'ouvrir le feu à partir indirect sur des cibles non visibles
des armes lourdes de
de positions préparées ou en positon de
la Panzer-Aufklàrungs- défilement sur des cibles visibles
Abtei/ung.
COMBAT
En cas de combat à bord des véhicules, seul un terrain infranchissable
doit empêcher une attaque de VAbteilung
- Cas de figure qui empêche l'emploi du Kanonen-Zug \ - Obligation est faite pour le Granatwerfer-Zug
[de démonter l'armement (mortier)
MISSIONS COMMUNES
- Élimination des armes antichars ennemies
- Appui de l'assaut de VAbteilung
- Destruction des nids de résistance et des armes lourdes d'infanterie
- Aveuglement des postes d'observation, des bunkers et des armes lourdes
- Coups d'arrêt à une progression ennemie par des tirs de barrage
- Engagement de toutes les cibles visibles
- Fermeture des brèches créées par l'ennemi
Doit être engagé principalement contre des ! - Doit recevoir ses ordres de mission bien
cibles qui apparaissent au cours des combats. avant que le combat ne commence pour
' laisser le temps d'installer des postes
I d'observation et de positionner les mortiers.
IL EST STRICTEMENT INTERDIT DE:
- D'engager le Kanonen-Zug sans D'engager le Granatwerfer-Zug précipitamment
reconnaissance préalable et sans reconnaissance préalable
- De l'engager comme un peloton indépendant Lors d'attaques frontales
- Pour des missions de sécurité
- En tant que chasseur de chars
- En tant que véhicule d'appui ou comme
Sturmgeschûtz lors d'attaques frontales
Ni le Kanonen-Zug ni le Granatwerfer-Zug ne doivent prendre la tête du peloton
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Nicht in Feindeshand fallen fassen!
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(Abwehr schwer zu bekampfender Panzerfahrzeuge)
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r Bien que le Sd.Kfz. 251/9 ne soit pas un engin antichar, son équi
page peut être amené à affronter des blindés adverses. Des notices
montrant les points faibles du T-34/76 soviétique et du M4 Sherman
américain sont donc éditées. Les Allemands différencient les endroits
à viser en priorité en fonction des trois types de munitions dispo
nibles. Ainsi, HL signifie que le tireur doit employer un projectile à
charge creuse {Hohiladung);Sp, pour Sprenggranate correspond à
un obus explosif ; enfin Pz, pour Panzergranatpatrone, doit conduire
à l'utilisation d'un perforant. Pour ce dernier, la distance maximale
d'engagement est alors précisée.
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■4 Un T-55 équipé
d'un schnorkel lors
d'un exercice de
franchissement. Ainsi
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passer une coupure
humide de 5 mètres.
RIa-Novosti
Toujours performante, la plate-forme du T-54B est reprise Déjà, le T-55 est significativement supérieur au char lourd
mais subit une révision complète afin d'être adaptée aux IS-2 malgré un blindage frontal de la tourelle moins épais
nouvelles demandes. Son successeur, le T-55 modèle 1954, (200 mm contre 250 mm). Le T-55 pousse même les
produit de 1955 à 1 960, se voit installer un moteur V-55 Soviétiques à revoir le rôle de l'IS-3, car ce dernier est surpassé
portant la puissance à 580 chevaux. L'augmentation de la dans le domaine de la puissance de feu et de la mobilité.
capacité des réservoirs permet encore d'accroître l'auto Ainsi, les chars lourds sont en train de tomber en disgrâce
nomie jusqu'à 500 km et plus de 700 km avec les fûts de dans l'Armée soviétique, qui désormais met l'accent sur les
carburant embarqués sur l'arrière. Un démarreur électrique Main Battle Tanks, plus adaptés à une guerre de mouve
remplace le pneumatique qui demandait une pression d'air ment. Face aux blindés de l'OTAN, le T-55 est plus petit,
T T-55 polonais. Ce char
à son maximum pour actionner le gros 12 cylindres Diesel. plus léger, et son canon est plus performant que le 90 mm est largement exporté
L'agencement intérieur est revu afin de pouvoir embarquer équipant les I\/I48 Patton. En effet, ce dernier tire des obus vers les pays du pacte de
jusqu'à 45 projectiles (43 en règle générale) de 100 mm, T33 perforant 150 mm d'acier à 1 000 mètres qui sont Varsovie, et ces derniers
vont progressivement
dont 18 sont stockés dans des conteneurs humides afin de donc dans l'incapacité de venir à bout d'un T-55. La T30E16 développer des versions
réduire les risques d'explosion interne en cas de coup au HVAP (High Velocity Armor Piercing) peut le faire, mais à locales mieux équipées
but ennemi. La mitrailleuse de 12,7 mm DShK de défense condition que la distance de tir soit inférieure à 700 mètres. que le modèle de base.
antiaérienne est supprimée car jugée obsolète
face aux avions à réaction. Cette version est
suivie par un modèle plus adapté à un conflit
en ambiance nucléaire, biologique et chimique
(NBC). En effet, si un T-54B est capable de
résister à l'explosion d'une charge nucléaire
tactique à 300 mètres, son équipage ne survit
pas en deçà des 700 mètres. Dans ces condi
tions, le bureau de Kharkov met au point un sys
tème contre les risques radiologiques, nucléai
res, biologiques et chimiques (RNBC). Désigné
PAZ (Protivoatomnaya Zashchita), il offre une
protection contre les risques nucléaires en as M
surant la filtration des particules radioactives.
Outre cet équipement, le nouveau T-55A est
muni d'un canon amélioré D-10T2S, stabilisé en
azimut et en site, utilisant des munitions explosi
ves à fragmentation et des obus à charge creuse
BK5M perforant 390 mm d'acier. De manière
à lutter contre les hélicoptères antichars, le T-55
modèle 1970 (ou T-55M) se voit à nouveau
doté d'une mitrailleuse antiaérienne de 12,7 mm
destinée à lutter contre les hélicoptères.
L'EUROPE DE LA GUERRE FROIDE
1949-1991
Membres de l'OTAN
ISLANDE
Membres fondateurs du PAVA
Intégration en 1956
Retrait en 1968
.R.S.S
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LES CHARS DU PACTE DE VaRSOVIB m
■
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En dépit de quelques af rontements indirects, à l'exemple
de ceux avec la Corée, Moscou et Washington considèrent
l'Europe comme un enjeu essentiel. Les États-Unis prennent
démocratique allemande commence à être mise sur pied. Toutefois,
voulant marquer de plus en plus son indépendance, la Roumanie se
dégage partiellement des obligations militaires du pacte en 1964,
alors l'initiative en réarmant l'Allemagne de l'Ouest et en tout en demeurant officiellement membre de l'alliance politique et
l'intégrant à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord militaire. Par ailleurs, l'Albanie montre ouvertement son désaccord
(OTAN) créée le 4 avril 1949. Cette décision est vue de manière et décide de rompre, le 13 septembre 1968, définitivement avec
négative par l'Union soviétique, qui craint, avec la mise en place de l'organisation intégrée. Au sein de cette dernière, trois nouvelles
la Bundeswehr, une résurgence du militarisme allemand. Dans ces institutions sont créées en 1969 en suivant partiellement le modèle
conditions, Moscou établit, le 14 mai 1955 à Varsovie, un » traité de l'OTAN : un conseil militaire des chefs d'état-major ainsi qu'un
d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle entre la République comité consultatif commun des ministres de la Défense (ce dernier
populaire d'Albanie, ia République populaire de Bulgarie, ia République regroupe différents ministres des pays du pacte ainsi que le com
populaire hongroise, ia République démocratique allemande, ia Républi mandant en chef des forces unifiées et son chef d'état-major, tou
que populaire polonaise, ia République populaire roumaine, l'Union des jours soviétiques) assurent désormais une apparence de dialogue et
républiques socialistes soviétiques et ia République tchécoslovaque. » d'échanges multilatéraux au sein de la structure. De la même façon,
Ce traité de solidarité est alors signé par 8 pays socialistes. L'accord un comité technologique est institué dans le but de rationaliser les
autorise la mainmise de Moscou sur les organisations militaires de capacités de recherche et développement au sein du Bloc socialiste.
ses « partenaires » et lui permet de prolonger sa présence militaire Si l'Union soviétique continue indéniablement d'avoir la haute main
sur le territoire de ses « satellites ». Sur le plan politique, le pacte sur les orientations politiques et militaires de l'Alliance, les autres
de Varsovie (PAVA) se présente avant tout comme un système de pays voient leur capacité consultative augmenter. Cette évolution
« sécurité collective » européen symétrique à celui de l'OTAN. Sur contribue à faire du PAVA,durant les années 1970, une organisation
le plan militaire, il prévoit l'intégration des forces armées, tout parti militaire plus rationnelle et efficace que l'OTAN. La standardisation des
culièrement au niveau de la défense aérienne, domaine éminemment matériels et des procédures fait des progrès considérables, et le fossé
décisif. Sur un plan pratique, il permet à l'URSS de disposer d'un technologique avec les pays occidentaux se réduit continuellement.
glacis militaire solide garantissant sa sécurité. Parmi tous les pays L'Union soviétique parvient indéniablement, entre 1975 et 1980, à
d'Europe déclarés socialistes, un seul refuse, en 1955, de se joindre un niveau de puissance militaire conventionnelle et nucléaire jamais
au nouveau système dirigé par Moscou : la Yougoslavie y trouve en égalé. Néanmoins, la réunification allemande (1989-1990), assortie
effet une occasion de réaffirmer une certaine indépendance. Le ren d'un retrait du Groupe de forces Ouest, donne en 1989 le véritable
forcement et la modernisation progressifs des forces du PAVA,tout signal du changement. Moscou est obligée d'entamer à compter de
autant que le développement d'une véritable organisation militaire, là un retrait massif de ses forces stationnées en Allemagne de l'Est
débutent réellement à partir des années 1960. Les armées des pays d'abord, puis en Hongrie, en Tchécoslovaquie et en Pologne. Lors
« frères » commencent à être alignées sur le modèle soviétique en d'ultimes négociations en 1990-91, les nouveaux gouvernements
termes de matériels, en recevant notamment des chars T-55. Dans d'Europe de l'Est démocratiquement élus rejettent tout prolongement
un même temps, la Nationale Voiksarmee (NVA) de la République du pacte de Varsovie, qui est dissous le 1°' juillet 1991. ■
Par contre, le 100 mm est susceptible de détruire un char occidental point à Nijniy Tagil et dont l'étude a commencé en 1957, est confirmée.
jusqu'à 1 000 mètres en cas d'engagement de face. Les forces so Les performances balistiques de rU-5TS de 115 mm se révèlent en effet
viétiques disposent d'un char capable de supplanter ses adversaires. supérieures à celles de toutes les pièces soviétiques montées sur les chars
En termes de blindés, le pacte de Varsovie surclasse l'OTAN, que cela moyens et lourds, et son obus flèche ZBM-6 (vitesse initiale de 1 615 m/
soit en qualité ou en quantité. Toutefois, les Occidentaux ne restent pas s) peut percer 280 mm de blindage homogène à 1 000 mètres sous une
inactifs devant la puissance militaire croissante du bloc de l'Est. incidence de 90° et encore 246 mm à 2 000 mètres. Cette arme paraît
être la réponse au 105 mm britannique, mais sur quel char l'installer ?
L'Objekt 430(futur T-64) paraît prometteur, mais il est loin d'être finalisé.
LE CANON 17 DE 105 MM BRITANNIQUE Par ailleurs, la tourelle du T-55 est trop petite pour accueillir la culasse du
115 mm. Dans l'urgence est donc développé un blindé dérivé du T-55,
Jusqu'au milieu des années 1950, les T-54/55 armés d'une pièce de dont la fiabilité n'est plus à démontrer. Une nouvelle tourelle est alors
100 mm se révèlent globalement plus performants que les chars adver dessinée. Plus longue, plus basse et dotée d'un plus grand diamètre au
ses équipés du tube de 90 mm, mais la situation s'apprête à changer, puits de tourelle, elle accepte enfin l'U-5TS. Pour améliorer la cadence
avec la mise en service, dès 1958, du canon rayé de 105 mm L7 de de tir, un évacuateur de cartouche est installé. La douille vide arrive dans
62 calibres sur le blindé britannique Centurion. Son obus à sabot dé un compartiment, une trappe s'ouvre à l'arrière de la tourelle, un sys
tachable possède une vitesse initiale de 1 470 m/s, et sa capacité de tème à ressort l'éjecte à l'extérieur, et la trappe se referme derrière elle.
pénétration est largement supérieure à celle des projectiles du canon Le mécanisme est ensuite réarmé par le recul du tube. Par ailleurs, ce
de 100 mm soviétique. Tout cela n'est pas encore trop grave, car système d'éjection évite à l'équipage d'être encombré par les douilles
les Centurion sont relativement peu nombreux en comparaison de la vides, tout en prouvant au passage que l'ergonomie est si déplorable
masse des T-54 et T-55, mais les Américains lancent la production qu'il est impossible de le faire manuellement. Toutefois, son utilisation
de leur M60, lui aussi équipé de ce canon de 105 mm. Pour corser le n'est pas exempte de danger, car les vibrations engendrées par les
tout, l'Allemagne et la France prévoient également d'adopter ce calibre parcours à grande vitesse tendent à dérégler I éjecteur, qui ne s aligne
sur leurs futurs Léopard et AMX-30. Mais Moscou est loin d'avoir dit plus parfaitement sur la fenêtre. La douille en cuivre rebondit alors dan
son dernier mot. gereusement dans l'étroite tourelle. Pour pallier ce dysfonctionnement,
le chef de char dispose d'une plaque de fer censée le protéger. Mais le
tireur et le chargeur n'ont aucune protection. Pour ne rien arranger, la
LE T-62, LE CHAR DE « L'URGENCE » séquence de chargement est aussi fastidieuse que pénible. Le char
geur est obligé d'attendre que le tube se place en position de sécurité
Pour contrer le 105 mm occidental, un état des lieux des matériels pour évacuer la douille, puis qu'il revienne à l'horizontale pour pouvoir
disponibles est demandé, et l'existence d'un canon de 115 mm, mis au charger avec énormément de force l'obus de 22 kg dans la culasse.
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clés de la réussite d'une offensive menée par le sont prévus pour opérer en pointe. En cas de rencontre la Bulgarie, avec environ
80 exemplaires selon des
pacte de Varsovie à l'Ouest. L'objectif premier est avec une zone pourvue en armes antichars, les lourds sources occidentales. Les
alors de mener une attaque mécanisée massive T-10 et consorts doivent passer à l'action afin de percer autres n'ont fait que le
en Centre-Europe visant à enfoncer les défenses les lignes ennemies. Le but est de saturer les défenses, tester, avant de décliner
l'offre de tVloscou.
de l'OTAN et détruire son corps de bataille. Ces tactiques d'amener l'adversaire à épuiser ses munitions et à révéler
Coll. Baryatinskiy
résolument « agressives » sont élaborées autour de l'Arme ses plans de feu jusqu'au point de rupture. Si les blindés
blindée, seule garante de la destruction rapide de l'ennemi. occidentaux venaient à être repérés, les plus perfectionnés
Pour ce faire, les chars soviétiques, ainsi que ceux de T-64, T-72 et T-80 seraient engagés dans les plus brefs
leurs alliés, ont pour tâche de se ruer dans la profondeur délais pour enrayer une éventuelle contre-attaque blindée.
du dispositif ennemi, en portant les hostilités aussi loin Les stratèges soviétiques savent que ce tempo infernal
que possible de leurs territoires nationaux, et de s'empa éprouvera fortement les formations d'assaut, d'autant que
rer des installations stratégiques majeures de l'adversaire les divisions blindées soviétiques sont prévues pour mener
(aérodromes, ports, sites de missiles nucléaires, centres de des actions soutenues d'une durée maximale de six jours.
commandement et de communication, bases logistiques, C'est à ce moment que le système des échelons prend
etc.) avant que l'OTAN n'ait eu le temps de terminer de toute son importance. Dispersées sur une grande profon
mobiliser ses forces et que des renforts n'arrivent des deur, les unités de réserve de second échelon (constituées
États-Unis. Cette progression rapide doit également éviter en partie de divisions dites de catégorie « B » demandant
le recours à des frappes nucléaires tactiques destinées 72 heures pour être opérationnelles) montent régulièrement
à enrayer l'avance des forces du pacte de Varsovie (PAVA). en ligne pour maintenir l'élan initial et sont engagées par
Avant tout formations d'attaque, les divisions mécanisées vagues de manière à maintenir une pression constante
sont destinées à enfoncer, tourner, encercler et poursuivre sur les forces de l'OTAN qui doivent alors combattre des
l'adversaire. Afin de faciliter la percée du poing blindé (consti troupes constamment fraîches, de façon à ce qu'elles
tué de divisions dites de catégorie « A » à effectifs pleins), finissent par succomber sous le nombre, moment où les
une puissante préparation d'artillerie doit « ramollir » les ultimes échelons seront engagés pour la percée décisive.
défenses antichars ennemies, tandis que les lance-roquettes Les divisions de type « G », nécessitant deux mois pour
multiples et les missiles 9K52 Luna-M (FROG-7 pour Free être remises en condition, sont là pour tenir les arrières et
Rocket Over Ground dans la terminologie occidentale) et éventuellement finir d'épuiser les troupes de l'OTAN dans
Scud à tête conventionnelle frapperaient dans la profon une guerre qui viendrait à durer.
deur des lignes adverses. De manière à prendre de court Le char constitue donc la force de frappe principale du
les défenses, l'avance doit être continue et la plus fluide corps de bataille du pacte de Varsovie en combinant puis
possible. La moindre opportunité (trouée, découverte de sance de feu, blindage et mobilité. Véritable épine dorsale
points faibles...) doit être exploitée pour désorganiser le du dispositif destiné à combattre l'OTAN, il joue un rôle
dispositif de l'OTAN. Pour user ce dernier, les matériels décisif en cas de conflit conventionnel. ■
LE T-64, uni CHAR A « L'OCCIDEniTALE »
À cette date, les travaux menés sur le télémètre laser depuis le canon. Les modernisations se poursuivent,
TPD-K-1 sont concluants, et le char le reçoit en série, avec, en 1979, le montage sur la tourelle de douze
puis prend la désignation de T-72A (Objekt 174). pots fumigènes 902A et une lunette TWNE-4B
Une amélioration de la protection est aussi appor autorisant le tir de nuit. La dotation en munitions
tée, avec l'intégration du blindage « K ». Au sein du ▼ Des T-72M polonais. La Pologne est portée de 39 à 44 projectiles, toujours en deux
récupère la licence de fabrication fardeaux. Dans la foulée, le moteur est remplacé
pacte de Varsovie, le T-72A (développé en 1974
du T-72A (mais sans les blindages
et produit de 1974 à 1982) est référencé T-72M. évolués) et exportera largement ce par le W-46-6 Diesel développant 840 chevaux.
En 1 976, l'engin intègre le missile 9M11 9 Svir tiré char hors des frontières du PAVA. Le blindage de la tourelle est également renforcé.
En 1982, apparaît le T-72B (développé de 1981
à 1982 et produit de 1982 à 1985), qui voit la
protection de la caisse renforcée par des plaques
de 16/17 mm et la tourelle redessinée, prenant au
passage, de la part des Occidentaux, le surnom
de Dolly Parton, une chanteuse de country améri
caine aux formes généreuses. En 1985, l'avant de
la tourelle, son toit et l'avant de la caisse au niveau
du poste de pilotage sont encore renforcés par des
plaques de 25 mm en résine mélangée à de la fibre
de verre. Baptisé Super Dolly Parton, il est plus
connu sous la référence T-72B1 (développé en 1985
et produit de 1985 à 1990) ou T-72M1 à l'export.
De plus, les lance-pots fumigènes sont déplacés
à l'arrière de la tourelle pour permettre l'installation
de briques réactives. Ces dernières sont en tests
depuis la capture au Moyen-Orient de chars israé
liens en 1981, équipés du blindage ERA {Explosive
*1 Reactive Armour). Début 1984, une version locale en
est dérivée, l'EDZ, et commence à équiper les T-72,
ces modèles devenant des T-72BW ou T-72B1W.
À l'étranger, la désignation T-72S est utilisée.
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LES CHARS DU PACTE DB VARSOVIE ^I
pénétrateur en acier ne percerait « que » 250 mm d'acier homogène
LE T-72M à 1 000 mètres. Suivant les évolutions du T-72A, le T-72M se voit
lui aussi amélioré avec l'ajout d'une plaque de blindage supplé
Au milieu des années 1970, les Soviétiques entament une série mentaire (17 mm d'épaisseur) sur le glacis et le toit de la tourelle.
de négociations avec la Pologne et la Tchécoslovaquie pour la Désormais référencé T-72M1, ce char est équipé de sept pots
production sous licence de T-72A. Une fois cette dernière acquise, lance-grenades fumigènes montés sur le devant de la tourelle. Du
les deux pays, considérés comme les plus « sûrs » du pacte de char de commandement T-72AK est également dérivée une version
Varsovie, démarrent la production du T-72M, dont le blindage et export (T-72MK) munie d'un équipement radio supplémentaire, y
la protection nucléaire, biologique et chimique (NBC) sont réduits. compris la radio R-130M, couplé à un générateur AB-1-P/30-M1-U
Si pour la version soviétique la tourelle est censée stopper un et à un système de navigation TNA-3. La principale différence ex
projectile flèche de 105 mm, ce modèle ne peut compter que sur terne est une antenne de 10 mètres télescopique, stockée sous le
280 mm d'acier homogène, qui ne sont pas de taille face aux armes coffre de rangement pendant les trajets de liaison. Son embase est
utilisées par les pays de l'OTAN. En outre, il semble que le T-72M montée sur le côté gauche, à l'arrière de la tourelle. Dans le code
ne bénéficie pas des dernières générations de munitions en service OTAN, le T-72MK est désigné sous trois appellations : T-72MK1
dans l'Armée soviétique et réputées venir à bout du blindage frontal (commandement de compagnie), T-72MK2 (commandement du
d'un Ml Abrams à 1 000 mètres. Ainsi, la 3BM42 de 125 mm à bataillon) et T-72MK3(commandement de régiment). ■
T-72M
9. Panzer-Division « Heinz Hoffmann »
Militàrbezirk V
Nationale Volksarmee(NVA)
Deutsche Demokratische Republik (DDR),
1990
i
noxxiES
«.*1
T-72M1 roumains. En 1988-89, le nouveau missile 9K119 Reflex (44) fait son aux desiderata des forces soviétiques (facilité de production
Dérivé du T-72B, ce apparition. Avec la pose d'un système de brouillage passif et importante puissance de feu), il perd en mobilité par rap
modèle est surnommé
« Dolly Parton » au
électronique, censé neutraliser le dispositif de guidage des port au T-64, cinq tonnes plus léger. Partant de ce constat,
sein de l'US Army, une missiles ennemis, il donne naissance au T-72BM (développé est lancé le développement d'un char devant combiner les
chanteuse américaine de 1988 à 1989 et produit de 1989 à 1995), qui est aussi points forts du T-64 et ceux du T-72. Alors que ce dernier est
de country et de pop
équipé de la conduite de tir du T-80U. Cette version est la utilisé par les divisions « de base » de l'Armée soviétique, le
aux formes généreuses,
du fait du nouveau dernière à opérer du temps du pacte de Varsovie, car ce nouveau blindé, résolument moderne, doit intégrer les unités
dessin de la tourelle. dernier est dissous le juillet 1 991. Si le T-72 correspond de chars de la Garde.
► Ci-contre et
page UC
de UlVJIie
droite .
es T-BOBV photographiés
à la fin des années 1980.
Ce modèle est équipé
de briques réactives. En
dépit de ces dernières,
les T-80BV se sont
révélés très vulnérables
'ors de la guerre menée
en Tchétchénie (1944-
1996) du fait de la
mauvaise protection du
carburant des missiles
antichars stockés dans le
compartiment de combat.
m
LES CHARS DU PACTE DE VARSDVIE
PT-76
7® division d'assaut naval de Lusace
Armée populaire polonaise
Gdansk, Pologne, 1970
▲ T-80B. Le char est introduit au sein des unités de la Garde soviétique à la fin des années 1970
et au début des années 1980. Ses secrets technologiques sont soigneusement préservés, si bien
que ce n'est qu'en juillet 1988 que les occidentaux peuvent enfin observer l'engin de face.
LESCHdRSDUP/ICTEDEVflRSDVie
MORPHOLOGIE
Équipage 3 hommes
E
Longueur:7,62 m
ARMEMENT |
Principal 1 canon D-56TM de 76,2 mm
Munitions 40 projectiles
Secondaire 1 mitrailleuse SGMT ou PKT de 7,62 mm
Munitions 2 000 projectiles
Radio R-123 et R-124
Une peinture destinée à réduire sa signature thermique est également I Août 1989. un soldat appartenant à l'infanterie de marine
appliquée. Un ensemble de modifications qui porte le poids à 46 tonnes. soviétique pose devant son char amphibie PT-76.
Plus compact, plus mobile que les machines occidentales, il constitue
un rival de poids au sophistiqué Ml Abrams américain. La production Bibliographie
du T-80U commence en 1987, et il demeure le char le plus performant
produit (6 000 exemplaires) jusqu'à ce que l'Union soviétique cesse
d'exister en tant que telle. Zaloga (S.), Tank War- Central Front NATO vs. Warsaw Pact,
Collection Elite, Osprey Publishing, septembre 1989
Zaloga (S.), IS-2 Heavy Tank 1944-73, Collection New Vanguard,
CONCLUSION Osprey Publishing,février 1994
Zaloga (S.), T-72 Main Battle Tank 1974-93, Collection New
De 1955 à 1991, période durant laquelle le pacte de Varsovie a perduré, Vanguard, Osprey Publishing, septembre 1993
l'Union soviétique et ses alliés ont mis en ligne des dizaines de milliers Zaloga(S.), T-54 and T-55 Main Battis Tanks 1944-2004, Collection
de chars de tous types, qui sont loin des poncifs véhiculés depuis des New Vanguard, Osprey Publishing,juillet 2004
années sur des matériels rustiques et peu performants. En effet, hormis Markov (D.), Russia's Main Battis Tank T-80U, mini color sériés,
la période de transition entre le T-62 et le T-64, les engins du bloc de Concord publication company,2000
l'Est sont équivalents voire surclassent leurs homologues occidentaux.
Koch (F.), Russian Tanks and Armored Vehicies: 1946-to ths
Dans les faits, les T-54 et T-55 sont supérieurs aux M48 et autres
Prsssnt .An iiiustratsd Rsfersncs, Schiffer Publishing Ltd,
Centurion et ne perdent leur avantage en puissance de feu qu'avec
septembre 2004
l'arrivée du canon de 105 mm britannique. La réponse soviétique est le
tube de 115 mm, qui sera monté sur le T-62. Ce dernier réduit l'écart Les armées de ia Guerre froide. Éditions Atlas, 1992
mais voit sa mobilité régresser. Le T-64 retrouvera dans ce domaine Nouveiies générations de véhicules de combat,volume 12,ouvrage
un excellent niveau, mais son potentiel est entaché par un coût trop collectif. Encyclopédie des armes. Éditions Atlas, 1986
Important et une mauvaise fiabilité. L'arrivée du T-72 et de ses nom L'aventure des chars, ouvrage collectif. Hachette collections,
breuses versions remet à niveau le pacte de Varsovie, même si les pays octobre 2004
satellites n'alignent pas la variante la plus perfectionnée, et le T-80 Bemard (V.), « 14 mai 1955,Pacte de Varsovie, menace rouge sur
donne des sueurs froides aux analystes américains qui redoutent sa le monde », paru dans Ligne de front hors-série numéro 3, Éditions
puissance de feu et son blindage. En définitive, les Soviétiques sont Caraktére, 2008
parvenus à trouver un équilibre entre sophistication et rusticité avec le Ashuraliev (A.), « Tempête rouge sur l'Europe, les plans d'invasion
T-72, du moins pour les modèles en service dans l'Armée soviétique, du pacte de Varsovie vus par l'OTAN », paru dans Bataiiies et
tout en alignant des engins comme le T-80 rivalisant avec les chars de Blindés numéro 52, décembre 2012/janvier 2013
troisième génération occidentaux, et si les plans d'Invasion de l'Europe Debay(Y.), T-55,ia bête rouge, Tome 1, URSS& Pacte de Varsovie,
avaient été activés, les forces mécanisées du PAVA auraient constitué
les dossiers d'Assaut, septembre/octobre 2012
un poing blindé difficile à contrer. ■
Lorsque la Seconde Guer e mondiale prend DES CH/IRS LOURDS SOVIETIQUES
fin, l'Armée soviétique aligne le char lourd
JS-2 depuis 1944. Toutefois, elle surprend
désagréablement les occidentaux en faisant adopte une forme profilée pour favoriser au maximum
parader à Berlin, lors du défilé de la victoire le le ricochet des projectiles adverses. Dans l'urgence,
7 septembre 1945, riS-3 bien plus moderne, dont les les Soviétiques lancent la production de riS-3 dans
caractéristiques techniques surclassent leurs propres l'usine de Chelyabinsk début 1945, en parallèle avec
matériels. Pour autant, le développement des chars l'IS-2m, et les chaînes d'assemblage s'arrêteront en
lourds soviétiques lors de la guerre froide ne s'est pas 1951 avec 1 800 exemplaires en service. Néanmoins,
fait sans certaines difficultés. le char lourd soviétique n'affrontera pas de Panzer.
PROGRAMME DE MGDERnilSATION
Ce char lourd est la réponse soviétique à la mise en En 1954 commencent des programmes de moderni
service du Panzer VI Ausf. B. Le Tiger II est en effet sation de riS-2. Rebaptisé IS-2I\/I, il voit sa dotation en
armé d'un canon de 8,8cm KwK 43 U71 capable de munitions passer de 28 à 35 projectiles, le poste de
détruire à longue distance la majorité des chars sovié pilotage reçoit un épiscope plus efficace, et un moteur
tiques. Pour contrer la menace, le projet d'un blindé amélioré, le V-54K-IS, est installé. En 1960, riS-3
encore mieux protégé que riS-2, et tenant compte connaît lui aussi une modernisation, qui se traduit par
des études menées sur le champ de bataille démon T Parade de la Victoire à le renforcement du blindage de la caisse, la pose d'un
trant que la majorité des coups sont portés dans l'arc Berlin, le 7 septembre 1945, dispositif de vision nocturne pour le pilote, le montage
frontal, est lancé. Dés:gné Kirovest-1, le prototype pour des iS-3 appartenant au
du V-54K-IS... Au sein de l'Armée soviétique, rebaptisé
reprend la base mécanique de ce dernier. Terminé 71' régiment de chars lourds
de la Garde. Ce blindé est IS-3M, le char lourd connaît le combat en Hongrie en
en octobre 1944, il se caractérise par un dessin de une mauvaise surprise pour 1956. Pour autant, il ne s'agit que de replâtrages de
la tourelle et de la caisse radicalement différent des les armées occidentales, car machines conçues dans l'urgence durant la « Grande
précédentes générations de blindés ce l'Armée rouge. sa protection frontale paraît
invulnérable à la majorité de
guerre patriotique », et des blindés mieux pensés sont
Particulièrement épais, le blindage de la partie avant leurs équipements antichars. réclamés par la troupe.
î
À :
LES CHARS DU PACTE DE VARSOVIE
Dans un même temps est mis au point un tout nouveau char lourd,
dont les caractéristiques techniques (blindage et puiosance de feu)
s'inspirent de celles du Tiger II. Ainsi, l'armement se compose d'un
très puissant canon de 130 mm, dérivé d'un modèle naval, capable
Longueur : 10 m de projeter un obus de 36,5 kg à la vitesse de 945 m/s. Son blin
dage est prévu pour résister à des projectiles de 128 mm. Pour ne
MOTORISATION & MOBILITE pas refaire l'erreur commise par les Allemands avec la sous-motori-
sation de leurs schwere Panzer, un bloc Diesel de 1 050 chevaux
Moteur 12 cylindres V-2-IS Diesel
est monté. Pour assurer la défense rapprochée, une mitrailleuse de
Puissance 600 chevaux à 2 000 tr/min
14,5 mm coaxiale, six armes automatiques de 7,62 mm et une autre
Vitesse Maximale Autonomie de 14,5 mm,en position antiaérienne, sont installées ! L'engin atteint
37 120150 68 tonnes sur la balance, mais les 1 050 chevaux de son moteur
sur route s ^250 lui permettent d'atteindre des vitesses élevées sur route. Le premier
prototype de riS-7 est testé en 1948, et les essais sont loin d'être
tout-terrain
k hn\
concluants : ergonomie déplorable, accès trop difficile aux munitions,
impossibilité d'utiliser les trop nombreuses mitrailleuses (qui ne peuvent
ARMEMENT
être rechargées au combat)... Inspirée de celle du Tiger II, la suspen
Principal 1 canon D-25 de 122 mm
sion s'use trop rapidement et casse régulièrement à haute vitesse.
Munitions 28 projectiles
Les critiques continuent de pleuvoir sur l'IS-7 : sa masse dépasse les
Secondaire
2 mitrailleuses DT de 7,62 mm
1 mitrailleuse DShK de 14,5 mm capacités de pontage des unités du génie, son prix de revient est trop
élevé et sa maintenance demande trop d'attention. Finalement, seule
1 000 projectiles de 7,62 mm "- -n
945 projectiles de 14,5 mm une petite série d'engins tests sera produite.
Radio 10RK
DEL'IS-8 AU T-10M
< Des 1S-3M lors de manœuvres hivernales. Développé dans l'urgence afin
de faire face au Panzer VI Ausf. B Tiger 11 de la Wehrmacht, ce blindé est
bien protégé et puissamment armé d'un canon de 122 mm. Pour autant,
sa fiabilité est médiocre et son ergonomie déplorable. Par ailleurs, ses
équipages se plaignent de son extrême rusticité qui en fait un véhicule
des plus inconfortables, bien éloigné des standards occidentaux.
LES CHARS DU PACTE DE VARSDVIE
12,8CMPAK44L/55
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A)*'.
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51 IS
12,8cm Pak 44L/5S
Sur les deux prototypes, la mise à feu est électrique,
les roues sont freinées pneumatiquement, et la mise en
batterie se fait sur un affût cruciforme. Les services de
renseignements américains pensent que c'est la version
produite par Krupp qui a été adoptée par la Wehrmachtsous
le nom 12,8cm K. 81. Cette hypothèse est déduite du fait
que la pièce est présente sur un automoteur antichar.
LA VERSION DE RHEINMETALL-BQRSIG
LA VERSION DE KRUPP
UN CALIBRE ADEQUAT?
▲ L'impressionnante volée
du 12,8cm du Pak 44
de Rheinmetall doit être
stabilisée par une chaise
de route dimensionnée
à l'avenant. Même avec
ce dispositif, on imagine
l'amplitude des vibrations
transmises au tube
pendant le transport.
12.8cm Pak
(modèle Krupp) CD
Ul o o
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12,8cm Pak U
(modèle Rheinmetall-Borsig)
Cruiser tank A34 Comet
CRUISER TANK
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SUR LES TRACES DU PANTHER
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Une colonne d'A34 appartenant à la 11th Armoured Division traverse une ville
en ruine dans le nord de l'Allemagne le 30 mars 1945. Arrivé trop tardivement
pour prendre une part décisive à la guerre, le Comet est le meilleur char dont
dispose l'Armée anglaise. Hélas pour les équipages britanniques, Il ne pourra
pas vraiment démontrer toute l'étendue de son potentiel, faute de combat de
chars majeur dans les dernières semaines du conflit sur le front Ouest.
soulignent sa puissance de feu ainsi que son épais blindage. Cornet. Le compartiment
arrière abrite un 12 cylindres
Appelé à devenir le char de bataille principal de la Panzerwaffe, le en V Rolls-Royce Meteor
Mark III. Dérivé d'un moteur
nouveau venu est supérieur à tous les véhicules britanniques en d'avion (le Merlin III), ce bloc
service. En effet, alors que le Panther intègre les dernières avancées d'une cylindrée de 27 litres
développe la puissance
techniques de l'époque, les tanks britanniques sont tous élaborés respectable de 600 chevaux
à 2 250 tr/min. Également
selon des conceptions d'avant-guerre. Il est alors plus que temps de lui appelé Rover Meteor, il est
trouver un adversaire à sa taille. Mais le retard technologique accumulé produit par les firmes Rolls-
Royce Limited, Meadows,
par l'industrie militaire anglaise est loin de faciliter cette entreprise. Rover et Morris Motors.
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^m. IX]
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iÊ Cruiser tank A34 Comet
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COMET KFm5TIGER
DÉSIGNATION |
UN NOUVEAU CANON
Période 1944
Catégorie Cruiser Tank
Afin de ne pas refaire les mêmes erreurs que pour le Challenger, une version
Constructeur Leyiand
compacte et aiiégée du 17-Pdr (76,2 mm) de 55 calibres est développée par
Vickers. L'arme se distingue de i'original par son tube raccourci à 49 caiibres, Exemplaires produits 1 200
sa culasse plus compacte et ses munitions plus courtes pourvues d'une douille
plus large. Afin d'éviter les erreurs possibles de logistique, les projectiles n'étant MORPHOLOGIE |
pas utilisables par le 7 7-Pt//-classique, le nouveau canon prend la désignation
de 77 mm Royal Ordnance Quick-FIring {ROQFJ Mark. //, 77 mm FIV IHigh
Velocity) ou encore 77 mm Gun par ie Tank Board, bien que ie calibre réel soit
33JZ2^ Poids t Équipage 5 hommes
toujours de 76,2 mm. Les performances balistiques de son projectile APCBC
{Armour-Piercing Capped Ballistic Capped) de 7,7 kg (793 m/s) sont un peu
moins bonnes, avec 100 mm d'acier percés à 1 500 mètres sous une inci
dence de 30°, mais elles mettent toujours en danger les Panzer VPanther et
Panzer VI Ausf. E Tiger. Par ailleurs, le 77 mm utilise iui aussi une munition
APDS {Armour Plercing DIscarding Sabot ou perforant à sabot détachable)
qui, grâce à sa haute vitesse initiale (1 120 m/s), transperce 131 mm d'acier à
1 500 mètres et encore 120 mm à 2 000 mètres sous une incidence de 30° !
À iongue distance, le Panzer V Ausf. G ne bénéficie plus de son habituelle Longueur : 7,66 m
impunité. Avec ce canon, l'Armée britannique possède une arme remettant
totaiement en question la supériorité des pièces ennemies. Par aiiieurs, la taille PROTECTION
réduite des projectiles permet d'en embarquer un nombre supérieur et de faci- Frontal
iiter leur manutention. Blindage tourelle 102 mm
Blindage caisse 64 mm
Blindage superstructure 76 mm
UNE NOUVELLE TOURELLE
MOBILITE
Bien que de pius petite taille, le 77 mm HV est toujours trop imposant pour la
tourelle du Cromwell. Une nouvelle version est alors dessinée. La partie arrière et SUR ROUTE TOUT-TERRAIN
les côtés sont constitués d'une plaque de blindage en forme de « U ». Affichant
Vitesse maximale
une épaisseur de 102 mm, la partie avant est moulée, et un renflement dans
le bas protège l'anneau de tourelle. De plus, cette dernière est pius résistante
que celle de ses prédécesseurs grâce à l'emploi d'un blindage en acier corroyé.
T La tourelle de cet A34 Comet est renforcée par des patins de Autonomie
chenilles. Il est vrai que son blindage latéral, épais de 64 mm d'acier
non Inclinés, est vulnérable aux armes antichars allemandes.
240"V--*^r
200^ Vmt
ARMEMENT
Principal 1 canon de 77 mm RGQF Mk. Il
Munitions 61 projectiles
2 mitrailleuses Besa de 7,92 m
Secondaire
2x6 lance-grenades fumigènes
Munitions
5 175 projectiles de 7,92 mm
12 grenades
Obstacle vertical
0,90 m
Tranchee
2.44 m
Cpn
CD
Les formations équipées de Churchill Crocodile ont en effet toutes les Comme pour le Churchill Crocodile, rA34 Comet Flamethrower voit
peines du monde à se déplacer vers les zones du front qui réclament le carburant et les bouteilles de gaz propulseur (nitrogène) installés
leur intervention. Et pourtant, ces engins si particuliers se révèlent dans une remorque blindée à deux roues. Accueillant 1 810 litres de
redoutables au moment d'attaquer des fortifications. Fin 1944, liquide inflammable, elle est reliée au char grâce à un attelage articulé
la réalisation d'un nouveau blindé plus rapide est ainsi demandée aux qui permet à l'ensemble d'évoluer facilement en tout-terrain. Un gros
ingénieurs britanniques. Reste maintenant à trouver un char assez tuyau souple emmanché dans un conduit blindé achemine le liquide sous
véloce et surtout au blindage suffisamment épais pour transporter pression vers le projecteur lance-flammes installé à l'avant de la caisse.
en « toute sécurité » un lance-flammes. Les engins répondant à ces Les 1 810 litres de réserve lui permettent de « cracher », en théorie,
spécifications ne sont pas légion dans les arsenaux britanniques ! quelque 80 jets enflammés d'une seconde à une distance moyenne
En septembre 1944, les ingénieurs anglais finalisent pourtant la ver de près de 110 mètres. Certains observateurs rapportent jusqu'à
sion définitive du plus puissant, et réussi, char Cru/se/"jamais conçu. 130/135 mètres dans des circonstances optimales, voire 180 mètres
L'A34 Comet réunit toutes les qualités requises : une vitesse de l'ordre dans quelques cas exceptionnels I Dans les faits, les équipages peuvent
de 50 km/h, un blindage frontal de 110 mm et un puissant canon compter sur une soixantaine de tirs consommant chacun entre 27 et
de 77 mm capable de river son clou à un Panther à longue distance. 32 litres de liquide inflammable. La portée moyenne atteint les 75 à
Le projet est alors activé. Enfin I un lance-flammes va être installé 80 mètres, une allonge qui suffit à lui conférer une certaine sécurité
sur le châssis d'un char moderne et non plus sur des blindés périmés. face aux lance-roquettes portables allemands de type Panzerfaust.
N. S
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© Hubert Cance / Trucks & Tanks Magazine 2013
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PANZEBKLEINZERSTÔBER
RUTSCHER ETS
LE CHASSEUR
FURTIF
Si en 1943 le Panzer V Panther
reprend la main, technologiquement RUTSCHER VERSUSPANZERJÀGER 38(T)
parlant, face aux blindés soviétiques, Fin 1943,le Waffenprûfamt 6(section de développement des véhicules
il apparaît rapidement que le nombre blindés du Heereswaffenamt) demande aux firmes BMW et Weserhûtte
de machines assemblées risque fort (une entreprise de construction de grues et matériel d'extraction minière)
de ne pas être suffisant pour lutter de plancher sur un petit chasseur de chars, baptisé Rutscher (littéralement
contre les si nombreuses divisions en français : « celui qui glisse »), susceptible d'être développé en peu
de temps et surtout conçu pour être fabriqué massivement. Toutefois,
mécanisées russes le projet est abandonné à la fin du mois de février 1944, car l'entreprise
Il est vrai que la qualité n'assure Skoda a mis au point un modèle équivalent reprenant le châssis éprouvé
pas seule la suprématie face à la du Panzer 38(tj et armé d'un canon de 7,5cm de 48 calibres. Facile à
quantité. Les Allemands décident produire, relativement performant, le Panzerjàger 38(t), improprement
connu sous la désignation de « Hetzer », répond aux demandes d'une
donc de développer un chasseur de
Wehrmacht sur la défensive qui doit affronter les « innombrables »
chars peu coûteux et susceptible blindés russes.
d'être produit en masse.
Présentation officielle du Jagdpanzer 38(t). Bien qu'imparfait(mauvaise
Par Jacques Armand ergonomie, vision sur l'extérieur réduite...), ce petit chasseur de chars
se révèle adapté à une production en grande série (2047 exemplaires
construits par BMM et 780 par ékoda), car il utilise des composants
éprouvés, ce qui n'est pas le cas du Panzerkleinzerstôrer. Ce dernier
nécessite, en effet, le développement de pièces spécifiques.
Archives Caraktère.
A Mis côte à côte, les profils
du Panzerkleinzerstôrer
Rutscher et du
Jagdpanzer 38(t) mettent en
évidence la taille réduite du
premier. Ce blindé biplace
É
ne peut pas, en effet,
compter sur son blindage
pour se protéger des coups
adverses et mise sur ses
faibles dimensions pour
gêner les tireurs ennemis.
Panzerkleinzerstôrer Rutscher
Vue d'artiste
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Jagdpanzer 38(t)
Panzerjàger-Abteilung
« Scharnhorst »
Infanterie-Division « Scharnhorst »
Allemagne, avril 1945
^F
Panzerkleinzerstorer Rutscher E-5
Les munitions à charge creuse affichent des performances balistiques ▼ Avec ses 46 tonnes, l'IS-2 est le blindé le mieux protégé de l'arsenal de l'Armée
rouge. Les projectiles du PWK 8H63 sont toutefois capables de percer son épaisse
intéressantes, avec 140 à 150 mm de blindage transpercés sous
protection, mais uniquement si l'équipage du Rutscher engage le combat à courte
une incidence de 30°. La portée théorique s'élève à 1 500 mètres, distance. Pour ce faire, les deux hommes misent avant tout sur la furtivité de leur
mais, en pratique, elle n'excède pas les 700 mètres. Le Rutscher a engin pour échapper aux obus de 122 mm de riS-2, qui n'ont aucune difficulté à
détruire un Panzerkleinzerstorer.
donc la capacité de détruire un char moyen T-34/85, surtout que
Archives Caraktère.
deux projectiles peuvent être expédiés en même temps ! Cette arme
a d'ailleurs rencontré de francs succès lors de son déploiement opé
rationnel en Prusse-Orientale, en février-mars 1945, aux mains de la
18. Panzer-Grenadier-Division, y compris lors de confrontations avec
les lourds JS-2 soviétiques. Le manque d'allonge suscite toutefois
certaines inquiétudes, et le montage d'une pièce de 7,5cm KwK L/48
(dont la Panzergranate 39 perfore 74 mm d'acier à 1 500 mètres sous
une incidence de 30°) est un temps envisagé, puis écarté.
20 PROPOSITIONS DIFFERENTES!
CONCLUSION
. ..Ji
Totalement inadapté aux réalités industrielles de la fin de la. guerre,
le programme du Rutscher est abandonné. L'appellation E-5 est
Longueur ; 4,85 m d'ailleurs sujette à caution, car la Entwicklungskommission avait
pour mission de rationaliser les productions militaires, ce qui ne va
pas dans le sens de la conception d'un matériel totalement original.
Deux châssis sont néanmoins terminés (le 3,5 tonnes de Weserhûtte
BLINDAGE
et le 7,5 tonnes de Daimier-Benz) et participeront à des essais dyna
I Caisse |Superstructure
miques, mais le concept du Panzerkleinzerstorer ne dépassera pas le
20 mm
stade de la maquette en bois. ■
14,5 mm
8 mm
70
Bibliographie
MOTORISATION & MOBILITE ^liin/hl
Moteur|6 cylindres BMW Vitesse Maximale • Spielberger (W.), Light Jagdpanzer: Development - Production
Puissance 90 cv sur route Opérations, Schiffer Publishing Ltd, février 2007
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Secondaire 1 mitrailleuse MG-34 de 7,92 mm Frontline Books, 12 juin 2013
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Note ; Pour passer ce plan au 1/35°, photocopiez-le à 85,2 % © Hubert Cance / Trucks & Tanks Magazine 2015
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tn Panzerkleinzerstorer Rutscher
AH-56 CHEYEI\II\IE
NAVAN
SUR SON TEMPS
exemplaires d'UH-1 de lance- charge le programme PAS. Après l'avoir redésigné Toutes photos Lockheed Corporation
roquettes, lance-grenades et Advanced Aerial Pire-support System (AAFSS),
de mitrailleuses afin d'effectuer le chef d'état-major lance un request for proposais
des passes d'attaques au sol (RPR) auprès de 148 constructeurs américains De son côté, Sikorsky présente le S-66 doté
autour des Landing-Zones. pour la conception d'un hélicoptère capable d'at d'un Rotorprop, qui, afin d'atteindre des vites
Néanmoins, les Gunships ne teindre la vitesse de 400 km/h tout en affichant ses élevées, effectuerait une rotation à 90° et
sont qu'une solution transitoire un rayon d'action de 3 900 km. Répondant à cet agirait comme une hélice propulsive. Pour sa part,
et, en octobre 1963, un ambitieux appel d'offres, Bell propose le D-262 Lockheed met en avant le CL-840 équipé d'un
(ivlodel 209), qui est en fait une version redessi rotor rigide et à la fois d'une hélice de poussée
programme d'hélicoptère née et plus petite du U-255 ; le rotor bipale 540 et d'un rotor arrière classique monté à l'extrémité
lourd d'attaque, spécialement d'origine reçoit un système d'augmentation de de la queue. Le 19 février 1965, l'Armée améri
conçus pour les frappes air- coniroie de stabilité ; son profil reprend la ligne du caine valide les projets de Lockheed et Sikorsky
sol, est lancé : le Fire-support Sioux Scout au niveau de la turbine ; ses patins et demande à ces derniers de prévoir un plan d'in
Aerial System (PAS) d'atterrissage sont rétractables ; enfin, le fuselage dustrialisation. Le 6 octobre 1965,les propositions
est en nid-d'abeilles aluminium pour la légèreté. sont examinées par un comité d'évaluation qui,
Poui autant, ce projet reste de facture classique. finalement, désigne Lockheed comme vainqueur
du programme AAFSS, car son hélicoptère est jugé
moins coûteux, plus rapide à mettre en œuvre et tech
nologiquement plus abouti. Le 17 décembre 1965,les
exigences techniques sont finalisées, avec notamment
l'obligation d'embarquer des roquettes. Le 23 mars
1966, un contrat d'ingénierie et de développement
est signé pour dix prototypes, désignés AH-56A.
Le vol inaugurai se dérouie le 21 septembre 1967,
et le Secretary ofDefense américain passe commande,
le 8 janvier 1968, pour 375 appareils. Les dix prototy
pes sont achevés en 1969, et les tests de l'hélicoptère
Lockheed AH-56 Cheyenne - son nom de baptême
donné par les militaires - peuvent entrer dans leur
phase finale.
AH-56 CHEYElUniE
El\l ESSAIS
- Wil»
AH-56 CHEYENNE
A L'AH-56 est un
hélicoptère lourd
d'attaque dont le rôle
est de remplacer les
UH-1 Gunships puis
les AH-1G Cobra,
ce dernier étant un
engin considéré
comme intérimaire.
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▲ Si sur le papier le Cheyenne est technologiquement plus avancé que les hélicoptères de son époque,
INSTABILITE CHRONIQUE son manque de mise au point en fait une machine dangereuse dans certaines conditions de vol.
T Trois des dix prototypes assemblés de i'AH-56 évoluent de concert. Deux sont perdus,
En dépit de cette démonstration, l'AH-56 Cheyenne
et l'autre en soufflerie, les « survivants » serviront de machines de tests pour des essais(
est loin d'être au point, car, le 12 mars 1969, le rotor
principal du prototype n °3 vient toucher le fuselage et
provoque l'écrasement de l'appareil, tuant son pilote.
L'accident est survenu lors d'un vol d'essai pendant
lequel le pilote, en agissant sur les commandes, cher
chait à accentuer un phénomène vibratoire parasite
dit 0.5P (le 0.5P est une vibration qui se produit une
fois tous les deux tours de rotation du rotor principal).
L'enquête fait remarquer que les mécanismes de sécu
rité avaient apparemment été désactivés pour le vol
et conclut que les oscillations induites par le pilote ont
provoqué une résonance qui a dépassé la capacité de
compensation du système de rotor. Le 10 avril 1969,
l'Armée américaine est peu satisfaite de l'évolution des
tests. Outre un poids trop important, ce ne sont pas
moins de onze défauts majeurs qui sont pointés du
doigt, à l'image de la vibration 0.5P. Lockheed installe
alors Vimproved flight controlSystem (ICS), destiné à
réduire les vibrations du rotor, et corrige dans la foulée
une partie des problèmes. Néanmoins, la dérive des
coûts et le non-respect du calendrier finissent par
T En-bas : Pour le Sénat,
pousser les militaires à annuler la commande tout en début 1972, afin de montrer la
conservant le contrat de développement de manière puissance de feu du Cfieyenne
à finaliser cette nouvelle technologie. Sur le terrain, et obtenir un soutien pour
les troupes combattant au Viêtnam sont équipées le développement de son
tiélicoptère, rt/S4rmy organise
AH 56 CHEYENNE
du AH-1G Cobra, un engin intérimaire qui, au final, une démonstration de tir DIMENSIONS
démontrera un important potentiel, au point d'être de missiles antichars TOW.
Hélas, le premier s'écrase LongueurJ
toujours en service aujourd'hui.
au sol, tandis que le second Hauteurji
touche sa cible. Auparavant,
130 missiles avaient été tirés
Enveraut&J 15.62 m
sans problème, mais ce semi- MASSES
LA SUITE ET FIN DE MAAFSS
échec, devant les responsables 5 879 kg
américains, hypothèque
En dépit de ses déboires, Lockheed continue son travail gravemeht sa carrière. au décollage
d'étude mais voit, en septembre 1969, le prototype PERFORMANCES
T Ci-dessous : En dépit des
numéro 10 voler en éclats lors d'essais en soufflerie Vitesse de croisière i; IMMij
incidents qui émaillent sa
destinés à solutionner les problèmes induits par les carrière, le projet AH-56
vibrations 0.5P. Le numéro 9 est alors prudemment continue, mais des voix
Plafonfl
discordantes se font entendre
équipé d'un siège éjectable. Pour autant, les tests d'ar .j Rayon d'actibril
au sein de VUS Army et de l'US
mement avec le numéro 6 montrent que le Cheyenne Air Force sur le rôle de chacun l4mfniin
est une plate-forme stable. L'installation d'une nouvelle dans les missions de close air
transmission, d'un moteur plus puissant T64-GE-716 support(CAS). Le Department
ofDefense(DOD) mène donc 1 turbomoteur
de 4 275 chevaux (3 925 chevaux auparavant pour
une étude, qui conclut que le
une version améliorée du T64-GE-16) et la pose Général Electric T64-GE-716
programme Air force AX, l'avion
de Yadvanced mechanical control System (AMCS) Harrier et le Cheyenne sont 4 275 chevaux
- le gyroscope est maintenant placé sous la transmis significativement différents.
sion pour empêcher les vibrations de se transmettre aux
commandes de vol - permettent à l'AH-56 Cheyenne
d'enfin se comporter honorablement. Hélas pour lui,
les missions de c/ose air support(CAS) évoluent au
sein de VUS Army, et, le 17 août 1972, le programme
AdvancedAttack Heiicopter(AAH)est lancé avec un
cahier des charges qui prévoit notamment deux turbi
nes pour accroître les chances de survie. Malgré des
performances élevées (215 nœuds, soit 398 km/h,
en vol et 245 nœuds, soit 454 km/h, en piqué) et
une meilleure maniabilité à haute vitesse, l'appareil
de Lockheed est écarté de la compétition, car son
avionique, en avance sur son temps au moment
de sa conception, est jugée maintenant dépassée.
Par ailleurs, une remise à niveau et le montage d'un
deuxième moteur feraient « exploser » les coûts de
développement. L'ultime proposition, le CL-1700,
une version modifiée du Cheyenne avec deux moteurs
et sans l'hélice propulsive, est donc écartée. L'AAH
donnera en définitive naissance à l'AH-64 Apache.
En conclusion, l'hélicoptère AH-56 Cheyenne ne ren
contrera pas le succès escompté par Lockheed car
utilisant une technologie mal maîtrisée à l'époque,
et lorsqu'elle sera au point, la voilure tournante ne
répondra plus aux desiderata de VUS Army du fait
de l'obsolescence de certains de ses composants,
électronique en tête. ■
BIBLIOGRAPHIE
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Panzer-draisine « Zeppelin »
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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© Paul Malniassari I Trucks & Tanks Magazine 2013
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PANZER
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AVSF.H
PANZER IV
Même s'ils ont en commun la même base du Généra! Guderian, qui est très loin d'être
7,5cm long de 48 calibres qui lui permet de
tenir tête au T-34/76. Toutefois, les modifica
tions, qui auraient pu lui donner les moyens
de surclasser son adversaire de toujours, n'ont
pu être menées à bien. Ainsi, début février
mécanique, ils n'ont pas les mêmes caracté convaincu que le Panzer IV/70(V) peut égaler 1943, la synthèse des rapports de combat
ristiques techniques, en dépit d'appellations un blindé doté d'une tourelle. Signalons que aboutit à demander l'accroissement significa
des plus similaires, car ie premier est un char cette ultime référence est adoptée en novembre tif du blindage du char moyen afin de faire
de combat alors que le deuxième s'apparente 1944 par le Waffenamt, le chiffre 70 indiquant échec aux obus de 45 mm et de 76,2 mm.
à un chasseur de chars qui pourrait en être la longueur du tube du Pak 42 et le « V » Une fois ces impératifs pris en compte, le poids
une « simple » déclinaison. Toutefois, cette accolé identifiant la firme Vomag. C'est sans du blindé, dont la cuirasse aurait été inclinée,
conversion doit être mise en perspective avec doute de ce désaccord qu'est né le surnom du aurait atteint les 28 tonnes ! De ce fait, la fia
l'opinion d'Hitler. En effet, ie Fûhrer se tenait chasseur de chars : Guderian Ente ou canard bilité des composants mécaniques,tels que la
au courant de toutes les avancées techniques de Guderian. D'autres auteurs attribuent son boîte de vitesses ou les freins, est remise en
et n'hésitait pas à imposer son point de vue. origine aux balancements en marche, dus au cause. Finalement, le 17 février 1943, Hitler ne
Or, l'homme était persuadé de la victoire, porte-à-faux conséquent du canon, reproduisant donne pas son aval au projet W1462,qui aurait
à terme, du boulet sur la cuirasse et que l'ap peu ou prou le pas d'un canard I La réalisation engendré plus de problèmes qu'il n'en aurait
parition de projectiles de dernière génération des 57 premiers Panzer IVlang (V) débute en résolus. Les programmes de remise à niveau
allait donner la prééminence aux automoteurs août 1944. Malgré les injonctions d'Hitler, ne s'arrêtent pas là, à l'image des différentes
sur les chars d'assaut, grâce à leur capacité les cadences ne pourront égaler ses desiderata, tentatives destinées à monter des tourelles
à embarquer des armements plus conséquents. et le pic de fabrication sera atteint en janvier de Panther (à l'exemple du Schmalturm de
Partant de ce postulat, il passe une commande 1945 avec 185 exemplaires. Le mois suivant, \'Ausf. F) sur sa plate-forme, toutes avortées
massive de Panzer IV/70(V) au détriment du 135 Panzer IV/70(V}, ou Sd.Kfz. 162/1, seront suite à des surcharges pondérales. Clairement,
char de combat. Un choix qui paraît indiquer montés. En mars, seulement 50 seront termi le châssis du Panzer IV ne peut plus évoluer,
que l'engin est vu comme une alternative moins nés, à cause des bombardements. En avril, et, dans sa configuration de char d'assaut,
coûteuse au Panzer V Panther (muni du même 10 partiront en unités... En définitive, entre il n'est plus capable d'accepter un armement
armement), que l'industrie allemande n'arrive 930 et 940 engins seront assemblés avant la plus puissant. Les soucis mécaniques ren
pas à produire en assez grande quantité. fin de la guerre. Pour sa part, le Panzer IVest, contrés par le Sturmpanzer IV Stupa et ses
Ce « chasseur de chars » est vraisemblable en 1944, une machine aboutie qui a connu 28,2 tonnes prouvent que le châssis est au
ment vu par Hitler comme un remplaçant de nombreuses campagnes de modernisation bout de ses possibilités d'évolution. En cette
plausible du Panzer IV. destinées à lui permettre de tenir sa place avant-dernière année de guerre, le Panzer IV
Cette volonté ne sera pas totalement reiranscrite dans la course à l'armement que se livrent la a donc atteint ses limites.
sur le terrain, notamment a cause de l'opposition Wehrmacht et l'Armée rouge. Son blindage
Alors, en 1944, quel type d'architecture était la
COMSTRUCTEURS & PRODUCTION plus adaptée à la réalité du terrain : un Panzer IV
doté d'une tourelle ou un Panzer IV/70(V)dont
Constructeurs Krupp-Gruson, Vomag, Nibelungenwerke Vdmag
la casemate accueille le très performant 7,5cm
Production 3 774 exemplaires d'avril 1943 à juillet 1944 930 exemplaires d'avril 1944 à mars 1945
Pak 42 L/70 ?
Masque du canon/mantelet AfHèfB Latéria!
50 mm ^
^ 30 mm Tourelle
jQd 30 mm Superstructure
f^yl
^ 30 mm Caisse
^.(§)®(S)(S) ® ® (2^@
Latéria!
40 mm Superstructure
<□ 30 mm Caisse
PROTECTION
Les Allemands considèrent que le blindage pris dans une spirale infernale, face à laquelle offrent donc une protection supérieure à
du Panzer IVAusf. H est susceptible de stop il ne peut plus réagir et qui ie laisse sans celle d'un Tiger I ! Les flancs, avec 40 mm,
per des projectiles perforants allant jusqu'au défense face à un AP M79 Shot apte à ie sont évidemment plus vulnérables, mais leur
calibre de 5cm, à toutes distances, du moins détruire à 1 500 m. Contre l'Armée anglaise, inclinaison à 60° est toujours meilleure que
pour la partie avant de la caisse, épaisse de le char de combat reprend des couleurs, car les 30 mm verticaux du Panzer iV. Pour en
80 mm. La tourelle et ses 50 mm d'acier ne le Croiser Tank Cromwell A27 a bien du mal finir avec la cuirasse, le masque de canon de
sont un obstacle que pour des obus de 3,7cm, à affronter avec succès le Panzer iV, car son type Saukopf est difficile à percer compte
là encore à toutes distances. Une protection 75 mm Quick-Firing Mark V L/36,5 ne par tenu de son profil. Pour tenter de compen
qui, en 1944, est largement insuffisante. Sur vient à percer que 52 mm à 1 000 m. Lors ser cette faiblesse, ies Panzerschûtzen vont
le front de l'Est, les Panzerschûtzen doivent d'attaques sur les flancs, les tankistes anglais prendre l'habitude de surblinder leurs chars
en effet affronter le T-34/85 modèle 1944 l'emportent, mais un combat frontal laisse avec des éléments de chenilles ou des sacs
et son canon de 85 mm S-53 L/52, dont la toutes ses chances au Panzer iV. Toutefois, de sable qui, outre le fait qu'ils sont peu effi
munition perforante BR-365 est en mesure la mise en service, fin 1944, de rA34 Comet, caces, vont surcharger les châssis qui n'ont
de venir à bout de la caisse de leur char à armé du 77 mm Rayai Ordnance Quick-Firing pas vraiment besoin de cela... Le « chasseur
500 m en cas d'impact frontal et à 1 500 m (ROQFi Mark, ii /120 mm perforés à 2 000 m, de chars » finit de prendre l'avantage avec
pour la tourelle. Les équipages allemands ne sous une incidence de 30°), réduit sa capacité sa hauteur de seulement 1,85 m qui le rend
cachent d'ailleurs pas leurs craintes lorsque de survie comme peau de chagrin. plus difficile à repérer puis à toucher que
des T-34/85 se trouvent dans leurs parages. Le Panzer iV/70(VJ, avec ses 80 mm inclinés son « frère d'armes » qui culmine à 2,68 m.
Sans compter que les flancs, épais de 30 mm, à 50 , est donc bien mieux loti. Si la valeur de Néanmoins, le Panzer iV Ausf. H est équipé
ne sont qu'un faible rempart. Face à un iS-2 blindage est identique pour la superstructure, de Schurzen (jupes) qui couvrent les flancs
armé d'une pièce de 122 mm, ies chances de son profil renforce la protection. En effet, les de la caisse et de la tourelle, et également la
survie en cas de coup au but sont quasi nulles. pointes des projectiies ont de fortes chances
partie arrière pour cette dernière. Ces plaques
Certes, le pilote peut incliner ie blindage en de glisser dessus au moment de l'impact. métalliques peuvent arrêter ies projectiles
positionnant son engin de façon à ce que la Physiquement, un blindage est une matière des fusils antichars de 14,5 mm soviétiques
cuirasse présente un angle plus prononcé, capable d absorber l'énergie cinétique d'un - leur fonction première - mais aussi mettre
mais cet « artifice » ne peut cacher l'obso- projectile sans se briser. Dans le cas d'un en échec les munitions à charge creuse en
lescence du Panzer IV, dont la protection, en ricochet, I obus est dévié. Cela implique qu'il déclenchant prématurément leur explosion.
caricaturant un peu, est tout juste bonne à conserve une grande partie de sa vitesse et Le Panzer iV/70(V} en est aussi équipé, mais
stopper la « ferraille » du champ de bataille. donc de son énergie cinétique. Cette dernière seulement sur les flancs de sa caisse.
Sur le front de l'Ouest, la situation n'est guère n étant pas absorbée par la cuirasse, le choc
meilleure, car, dès juillet 1944, les Armored sur la structure est beaucoup moins violent. Et En dépit de cela, le blindage du Panzer iV
Divisions alignent le M4A1(76) W pourvu le ricochet n'est que le premier effet provoqué Ausf. H fait piètre figure en comparaison
d'une pièce de 76,2 mm Ml Al de 55 cali par l'inclinaison. Ainsi, plus un blindage est de celui du Panzer iV/70(V), et, en 1944, le
bres. Pour les Américains, cette bouche à feu profilé, plus son épaisseur rapportée sur l'axe char de combat n'offre plus une protection
doit réduire ie différentiel entre le Sherman horizontal est grande. Les 80 mm inclinés à suffisante face à la montée en puissance des
et le Panther. Le Panzer iV se retrouve donc 50° de ia partie frontale du Panzer iV/70(V) engins adverses.
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MOBILITE
Partageant le même châssis, les deux engins de l'autonomie (210 km sur route et 130 km le char de combat. Déjà, le porte-à-faux plus
sont évidemment dotés des mêmes élé en tout-chemin) grâce à une consommation important du canon long de 7,5cm sollicite
ments mécaniques. Ainsi, ils sont équipés du mesurée. En outre, malgré une conception durement le train de roulement, si bien que les
moteur 12 cylindres en V essence Maybach datant des années 1930, le châssis n'est pas bandages en caoutchouc des deux premiers
HL120 TRM développant 300 chevaux à dépassé en dépit d'une garde au sol de seule galets ne supportent pas le surpoids et doivent
3 000 tours par minute. En 1944, ce bloc ment 40 cm et de chenilles larges de 40 cm. donc être remplacés par des modèles en acier
d'une cylindrée 11,7 litres est toutefois La suspension à lames de ressort lui permet et à silentbiocs internes. Cela ne résout que
dépassé en termes de performances pures. d'afficher un comportement « honorable » sur partiellement cette déficience, car la surcharge
Par rapport à la masse qu'il doit propulser terrain meuble, et sa pression au sol (de 0,86 à induite par l'épais blindage frontal, concen
(de 25 à 26 tonnes), sa puissance est insuffi 0,89 kg/cm^) reste correcte, sans pour autant tré sur la partie avant, provoque leur usure
sante par rapport à celle affichée par les chars être bonne au vu de son poids de seulement prématurée. La conception type chasseur de
adverses. Seule sa bonne fiabilité le distingue de 26 tonnes. La boîte de vitesses Synchromesh chars du Panzer IV/70(V) conduit à d'autres
la dernière génération de véhicules allemands qui ZF SSG 76, à 6 rapports avant et une marche complications, notamment dans le domaine
cumulent les incidents de jeunesse, au contraire arrière, n'appelle à aucune critique particulière, des évolutions en tout-terrain. En effet,
du HL120 TRM parfaitement abouti depuis de même si elle accuse son « grand » âge par la charge sur l'avant et le porte-à-faux induit
longues années. De ce fait, pour les deux véhi rapport aux modèles équipant les Panzer V par le « 70 calibres » tendent à faire piquer du
cules allemands, le rapport puissance/poids Panther. Ceci étant dit, le comportement des nez le Panzer IV/70(V)lors du franchissement
(aux alentours de 12 chevaux par tonne) est deux engins diffère du fait de leur architec d'obstacles, obligeant le pilote à avancer avec
clairement défavorable face à l'A27 Cromwell ture. Déjà, la plate-forme du Panzer IV a été beaucoup de prudence s'il ne veut pas « plan
et ses 21,42 cv/t(moteur de 600 chevaux) ou prévue d'origine pour accueillir une tourelle, et ter » sa monture. Dénué de tourelle, il se révèle
au T-34/85 et ses 15,6 cv/t (500 chevaux). les ingénieurs ont tenu compte des différen également bien peu à l'aise s'il doit pivoter dans
Le Panzer IVAusf. H et le Panzer IV/70(V)sont tes contraintes, comme le centre de gravité. des chemins étroits, car son tube bute sur les
donc sous-motorisés, et leurs performances Ce qui n'est pas le cas du Panzer IV/70(VI, qui obstacles en bordure, alors que le tireur du
globales sont à la traîne de leurs adversaires, est une conversion après-coup. Le concernant, char de combat peut manœuvrer sa tourelle
avec des vitesses de pointe n'excédant pas les bureaux d'études de Vomag ont dû faire pour s'adapter au terrain. Inutile de parler de
les 40 km/h. Malgré tout, ils restent « dans le avec ce qu'ils avaient, et le résultat, dynami son agilité en milieu urbain... Étant catalogué,
coup » dans certains domaines, comme celui quement parlant, est moins réussi que pour de par sa dénomination, « à l'égal » d'un char
d'assaut, son engagement dans une agglomé
MOTORISATION ration est pourtant une hypothèse tout à fait
Moteur|Maybacli HL12G TRM Maybach HL12G TRM vraisemblable, bien que son architecture ne soit
Architecture 12 cylindres en V essence 12 cylindres en V pas vraiment en accord avec les contraintes
inhérentes au combat en ville.
Architecture 11,7 litres 11,7 litres
« Simple », voire hâtive, conversion d'un châs
Synchromesh ZF SSG 76
Boite de "'fesses
vitesses Synchromesh
g ZF SSG^ 76 6 rapports avant et 1 marche arrière sis de char de combat, le Panzer iV/70(V), bien
Puissance 300 cv à 3 GGG trimin 300 cv à 2 000 trimin que partageant une base commune, ne peut
rivaliser avec le Panzer IVAusf. H, qui met en
Rapport puissance I poids 12 cv/C 11,60 cv/t*
9 avant son bon équilibre général.
'(chevaux! tonnes)
Armement principal Armement secondaire ^
7,5cm KwK 40 L48 2 mitrailleuses MG-34 de 7,92 mm
X 87 obus X 3 150 projectiles
Panzergranate 39
Panzergranate 39/42
v.".i ■ :
Armement principal Armement secondaire
PUISSANCE DE FEU
Bien que les deux blindés possèdent un canon performances balistiques importantes à courte manœuvrer dans le but de se positionner sur les
de 7,5cm, la simple lecture des chiffres ne et moyenne portées. En effet, la masse moindre flancs ou sur l'arrière, qui sont moins protégés
laisse aucun doute sur la prééminence du ne lui permet pas de conserver longtemps son que l'avant. Action qui est plus difficile pour
Panzer IV/70(V) en termes de puissance de extrême vélocité, et la précision tend à se dété le Panzer IV/70(V), absence de tourelle oblige,
feu. Son Pak 42 de 70 calibres (longueur du riorer au fur et à mesure que les distances de car elle impose au pilote de placer la totalité
tube de 5,25 m)lui procure des performances combat s'allongent. Ainsi, la Pzgr. 40de 4,6 kg de son engin dans l'axe de la cible, qui peut
remarquables. Ainsi, avec une vitesse initiale parvient à venir à bout de 126 mm de blindage rapidement se déplacer hors du champ de tir
de 925 m/s, l'obus Panzergranate 39/42 à 100 mètres sous une incidence de 30° avec du 7,5cm Pak 42 L/70. Sur un terrain ouvert,
(Pzgr. 39/42)de 6,8 kg perce 111 mm d'acier une vitesse initiale de 990 m/s. Si cette valeur le débattement réduit du canon (12° de chaque
à 1 000 m sous une incidence de 30° et encore est flatteuse à courte portée, elle revient dans la côté) peut être compensé en faisant riper les
89 mm à 2 000 m. En comparaison, le 7,5cm « norme » à 1 000 m avec 87 mm,et au-delà, chenilles sur place. Cette action est même plus
KwK 40 de 48 calibres (longueur du tube de les Allemands considèrent qu'il est inutile de rapide que la rotation d'une tourelle ! Action qui
3,60 m) tire une munition du même type (la l'utiliser. Pour sa part, le 7,5cm Pak 42 1/70 est également valable pour le Fahrer du char de
Pzgr. 39 de 6,8 kg) qui, avec une vélocité de emploie de la même manière cette munition combat, qui aide lui aussi le pointeur lors de la
740 m/s, ne parvient à perforer « que » 85 mm référencée Pzgr. 40/42. Pesant 4,75 kg et filant visée. Le Panzer IVAusf. Hest donc plus souple
de blindage à 1 000 m sous une incidence de à 1 120 m/s, elle perce 194 mm de blindage à d'emploi lors des engagements au « corps à
30° et encore 64 mm à 2 000 m. Sur le front 100 m sous une incidence de 30°, 149 mm corps ». Lors d'embuscades,\e Panzer IV/701V)
de l'Ouest, la balistique des deux armes permet à 1 000 m et encore 106 mm à 2 000 m. met en avant sa silhouette basse, mais le char
de venir à bout de la majorité des adversaires En résumé, de face, le Panzer IV Ausf. H ne de combat n'a pas dit son dernier mot I S il est
rencontrés (M4 Sherman, Cromwell...), mais peut affronter le T-34/85 qu'à courte distance évidemment plus volumineux, et donc moins
c'est une autre histoire en 1944 à l'Est, car (si le tireur vise la tourelle épaisse de 90 mm)et aisé à camoufler, il se rattrape par sa capa
les chars soviétiques alignés par l'Armée rouge à moyenne si la caisse est la cible (45 mm de cité à dissimuler sa caisse derrière un obstacle
sont de plus âpres adversaires. Ainsi, le 7,5cm blindage incliné valant 75 mm verticaux), même et ainsi combattre à défilement de tourelle.
de 48 calibres n'a pas les facultés d'affron avec la Pzgr. 40. Dans les mêmes conditions, En outre, il peut s'adapter plus facilement au
ter à armes égales les T-34/85, du moins lors le Panzer IV/70(Vj peut engager le char moyen terrain. En effet, le plus grand débattement
d'un combat frontal. En cas de besoin, les soviétique à grande portée. En effet, la précision vertical du canon (- 8° à -f 20° contre - 5° à
Panzerschutzen peuvent utiliser la Pzgr. 40 bien de ses appareils de pointage SfL Z.F. 1a gradués -)- 15° pour son frère d'armes) lui assure une
plus performante, mais bien plus rare du fait jusqu à 3 000 m rend possible cette neutrali plus grande souplesse en lui autorisant un plus
de la pénurie de matières premières sévissant sation à des distances auxquelles le T-34/85 grand choix d'emplacements de combat. Enfin,
dans le III. Reich. Cette munition se compose ne peut répliquer avec efficacité compte tenu sa dotation en munitions supérieure (87 pro
d'un noyau plus dur, généralement en carbure de la qualité médiocre de ses propres optiques jectiles contre 55) lui assure une plus grande
de tungstène, que l'enveloppe. Ce pénétrateur de tir. En cas de rencontre avec le char lourd persistance sur le champ de bataille.
long et mince concentre l'énergie cinétique JS-2, le Panzer IV Ausf. H ne peut l'abattre Au final, si le Panzer IV/70IV) est incontesta
sur une plus petite surface d'impact. Jusqu'à de face, tandis que le « chasseur de chars » blement plus puissant, le Panzer IV Ausf. H
deux fois plus léger qu'un perforant « classi peut envisager de le percer dans ses points est bien plus polyvalent, et II est mieux doté
que », il favorise une vitesse initiale élevée. faibles. Ceci étant dit, en cas de combat de en armes secondaires (deux mitrailleuses de
La conjugaison de ces facteurs lui autorise des rencontre, les équipages allemands peuvent 7,92 mm contre une).
Comparatif
HY V w YfH V ^T blindé est généralement étudié à l'aune de trois grands critères : puissance de feu,
I I I l\l I I II III i\l protection et mobilité. Sans conteste, le Panzer l\//70(V) remporte les deux premiers.
^Y Cependant, il pèche par ses aptitudes inférieures à celles du char de combat dans le
troisième exercice. Si à cela s'ajoute l'absence de tourelle, les unités déployant ce type
d'engin perdent en souplesse d'emploi. Le Panzer IVAusf. A/garde donc pour lui sa polyvalence, qui lui permet de s'adapter à toutes les situations
grâce à sa tourelle. Toutefois, le char de combat est, en 1944, pratiquement obsolète sur le front de l'Est compte tenu de la mise en service des
T-34/85 et des JS-2, car son canon est désormais à la peine, et son blindage n'est plus à la hauteur. Au vu de leur potentiel industriel limité,
les Allemands ne peuvent fabriquer en masse le remplaçant du Panzer IV:le Panther armé de la même pièce que le chasseur de chars. En dépit
de ses défauts structurels, le Panzer IV/70(V), tout comme le Panzer IV/70(A), qui reprend le châssis non modifié d'un Panzer IVAusf. J avec
une superstructure simplement posée dessus, est une alternative crédible, et bien moins coûteuse, aux Panzer àe dernière génération. Certes,
il récupère le châssis d'un char fiable, mais qui a bien du mal, techniquement parlant, à s'imposer à ce stade de la guerre. En outre, l'automo
teur se révèle mieux adapté aux tactiques défensives en vigueur dans la Wehrmacht en cette fin 1944, tout en se montrant plus « facile » à
manœuvrer, absence de tourelle oblige, pour des équipages à la formation écourtée.
PanzerIVAusf. H
Longueur ; 7,02 m
(avec canon)
Largeur : 3,30 m
Hauteur : 2,68 m
Équipage :
Radio : Fug 5
PanzerIV/70IV)
Longueur : 8,50 m
(avec canon)
Largeur : 3,17 m
Hauteur : 1,85 m
Équipage ;
m-
fl
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PAHZERIVAUSF.H
PANZERIVffOm
Panzer IV Ausf. H
6./SS-Panzer-Regiment 12
12. SS-Panzer-Division « Hitlerjugend »
Armée allemande
Beverloo, Belgique, mars 1944
Panzer IV/70(V)
Unité non Identifiée
Armée allemande
Front de l'Ouest
Allemagne, 1945
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Anciens numéros:
TnT n°19 : Dossier Stalingrad / Varsovie 1944 (réf.147) 8.00 € X
Nom :
TnT n°20 : Dossier Berlin 1945 (réf.156) 8.00 € X =
Prénom :
TnT n°21 : Dossier Les « bricolages » de désert (réf.160) 8.00 € X — Adresse :
TnT n°34 ; Dossier Panzer-DMsion Typ 1944 (ref.434) 8.00 € X = Date d'expiration ;
TOTAL:
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ARMEES
AMERICAINE5®i
T-55A(modèle 1970)
Armée tchécoslovaque
Tchécoslovaquie, années 1970