BIO232
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Plan
I. L’organisation du système circulatoire
•
I. Le cœur
1. L’anatomie
2. L’activité électrique du cœur
3. L’hémodynamique cardiaque
•
I. Les systèmes vasculaires
1. La structure
2. La physiologie vasculaire
•
I. La pression artérielle
1. La régulation nerveuse
2. La régulation hormonale
3. Autres facteurs intervenant dans la régulation de la pression artérielle
•
I. Quelques exemples de physiopathologie cardiovasculaire
1. L’hypertension artérielle
2. L’hypotension artérielle
3. L’athérosclérose
Objectifs
➢Circulation cérébrale
➢Hypotension
➢Athérosclérose
La digestion et la circulation sanguine
1
6. Dans l’interprétation ionique du potentiel d’action d’une cellule sinusale :
a. La phase de dépolarisation est due au courant sodique entrant
b. La phase de dépolarisation est du au courant potassique entrant
c. Il existe une pente diastolique
d. La phase de repolarisation est due au sodique entrant
8. Au niveau des capillaires sanguins où s’effectuent les échanges entre le sang et le milieu
extracellulaire :
a. Lorsque la pression sanguine ou transmurale est supérieure à la pression oncotique
il y a une absorption nette
b. Lorsque la pression sanguine ou transmurale est supérieure à la pression oncotique
il n’y pas de mouvent d’eau
c. Lorsque la pression sanguine ou transmurale est supérieure à la pression oncotique
il y a une filtration nette
d. Les membranes capillaires sont imperméables au glucose
14. Dans les phénomènes digestifs, l’activité mécanique au niveau de la bouche est sous
contrôle volontaire et involontaire
Parce que
La mastication augmente le taux de digestibilité
17. Au niveau du cœur, le centre de ‘pace maker’ cardiaque se trouve dans le nœud
auriculoventriculaire
Parce que
Le tronc commun du faisceau de His se divise pour donner les fibres de Purkinje
3
19. Le muscle cardiaque n’est pas tétanisable
Parce que
La phase de repolarisation du potentiel d’action ventriculaire est synchrone de la
relaxation de l’activité mécanique du cœur
4
LA FOCTION RENALE
1- Introduction
2- Anatomie de l’appareil urinaire
3- Formation de l’urine
4- Régulation de l’activité rénale
5- La miction
1-Introduction
Les reins sont les organes où les principales fonctions de l’appareil urinaire s’accomplissent.
Les autres parties du système urinaire sont essentiellement des conduits et des lieux de
stockage.
Par des mécanismes très complexes dont nous ne verrons ici que l’essentiel, les reins
équilibrent la composition chimique et les volumes des différents milieux liquidiens de
l’organisme.
- Les reins filtrent le sang en le débarrassant de la plupart des déchets toxiques comme l’urée
(produit de dégradation des protéines), la créatinine (produit de déchet des muscles) et
forment l’urine.
- Les reins maintiennent la quantité d’eau nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme
en rejetant le surplus par l’urine et interviennent dans la régulation de la Pression Artérielle.
- Les reins règlent la composition ionique du sang et des autres liquides biologiques en
retenant des aliments et liquides ingérés, les sels minéraux dont l’organisme a besoin et en
rejetant par l’urine ceux en excès.
- Outre son rôle prépondérant dans le maintien de la plupart des constantes physiologiques
(homéostasie), les reins interviennent dans la synthèse de certaines substances humorales
comme la rénine (enzyme qui règle la pression artérielle), l’érythropoïétine (hormone qui
stimule la formation des globules rouges), la vitamine D ou le calcitriol sa forme active
(hormone qui contribue à la régulation de l’homéostasie du calcium).
- les reins interviennent dans la régulation de la Pression Artérielle
2-1- le rein
2-2- Le néphron
L’appareil ou système urinaire comporte deux reins munis chacun d’un conduit excréteur
l’uretère. Les deux uretères débouchent dans un réservoir de stockage unique la vessie.
L’urine accumulée dans la vessie est excrétée hors de l’organisme par l’urètre (Fig.1).
2-1- Le rein
Les deux reins sont situés de part et d’autre de la colonne vertébrale contre la paroi
postérieure de la cavité abdominale et derrière le feuillet pariétal du péritoine.
Chaque rein a la forme d’un haricot mesurant environ 12cm de long, 6cm de large et 2 à 3cm
d’épaisseur, et pour un poids d’environ 130 à 150g (Fig.1). Chaque rein est surmonté d’une
glande surrénale sans rapport physiologique avec l’appareil urinaire car elle sécrète des
hormones et appartient au système endocrinien.
Chaque rein est protégé par une capsule rénale. Sa face latérale est convexe tandis que la face
médiale ou interne est concave et porte une fente verticale le hile rénal où passent l’uretère,
les vaisseaux sanguins et lymphatiques rénaux. Une coupe frontale ou longitudinale du rein
permet de distinguer dans le parenchyme rénal, trois parties : le cortex, la médulla et le
pelvis rénal ou bassinet(Fig.2).
• Le cortex, la zone la plus externe de couleur rouge (plus de 90% du sang entrant dans les
reins irrigue le cortex), comporte les glomérules et les tubules contournés.
• La médulla, la zone la plus interne de couleur plus pâle comporte les anses de HENLE et les
tubes collecteurs. Dans la médulla les tubes collecteurs s’organisent en masses de tissus
coniques appelées pyramides rénales ou de MALPIGHI.
La base de chaque pyramide est orientée vers le cortex, alors que la pointe ou le sommet
encore appelé(e) papille rénale est tourné(e) vers l’intérieur du rein.
Les colonnes rénales ou colonnes de BERTIN qui sont des prolongements du tissu cortical
dans la zone médullaire, séparent les pyramides rénales. Chaque pyramide entourée du tissu
cortical constitue un lobe rénal. On compte 8 à 18 lobes rénaux par rein.
• Le pelvis ou bassinet est un tube plat en forme d’entonnoir qui communique avec l’uretère.
Il se prolonge à l’intérieur du rein par deux ou trois calices majeurs, structures de convergence
des calices mineurs cavités où débouchent les papilles.
Les tubes collecteurs convergent vers la pointe de la pyramide où ils s’unissent pour former
les tubes rénaux droits ou conduits papillaires qui déversent l’urine dans le calice mineur par
les orifices papillaires. L’urine passe ensuite dans les calices majeurs qui s’ouvrent dans le
bassinet. L’uretère prend le relais et draine l’urine jusqu’à la vessie où elle est stockée.
Par sa fonction qui consiste à filtrer le sang et à régler son volume et sa composition, le rein
est très vascularisé. Le poids des deux reins représente environ 0,5% de la masse corporelle
mais ils reçoivent 20 à 25%du débit cardiaque au repos par les artères rénales.
- Les parois des calices, du pelvis et de l’uretère contiennent des fibres musculaires lisses dont
les contractions produisent un péristaltisme qui propulse l’urine.
2-2- Le néphron
Le néphron (Fig.3) est une structure creuse formée de deux éléments :
-1/ Le corpuscule rénal ou corpuscule de MALPIGHI qui contient la capsule glomérulaire
rénale ou capsule de BOWMAN et un bouquet de capillaires artériels appelé glomérule du
rein (glomus = peloton).
-2/ Le tubule rénal avec le tube contourné proximal, l’anse de HENLE en épingle à cheveu,
le tube contourné distal et le tube collecteur.
C’est dans la capsule de BOWMAN où le plasma filtre à partir des capillaires glomérulaires
en passant la barrière de filtration ou membrane glomérulaire (Fig.4et 5).
Cette membrane est constituée par :
- l’endothélium capillaire fenestré (muni de pores)
- le revêtement épithélial de la capsule formé de cellules spéciales les podocytes
- la membrane basale* placée entre les deux
L’ensemble reste très poreux (Ø des pores ≈ 75 à 100 Angströms)
*La membrane basale est une couche de matière extracellulaire composée de polysaccharide située entre l’endothélium vasculaire et les
podocytes
REMARQUES
- on distingue les néphrons corticaux courts (80 à 85%) des néphrons juxtamédullaires longs
(15 à 20%)
- Certains éléments du tube contourné distal entrent directement en contact avec le pôle
vasculaire du glomérule pour former le complexe juxta-glomérulaire producteur de la rénine
(Fig.6).
- Tout le long de son trajet, le tubule urinaire est formé d’une seule couche de cellules
épithéliales, mais on observe des différences dans les caractéristiques histologiques et
fonctionnelles des cellules en fonction du segment considéré. Cette disposition offre
différentes possibilités d’échange entre le sang et le tubule et participe à l’élaboration de
l’urine définitive (Fig.7).
Commentaire de la figure 7
1- Tube contourné proximal : cellule prismatique (plus haute que large) avec beaucoup
de mitochondries dans le cytoplasme → forte activité métabolique
pôle apical en bordure en brosse (microvillosités) → forte activité d’absorption (65%
de la réabsorption tubulaire)
pôle basal présente des interdigitations qui favorisent les échanges
3- Tube contourné distal : cellule cubique (aussi haute que large) avec beaucoup de
mitochondries au pôle basal → forte activité métabolique, transport actif (zone de
concentration de l’urine et zone de sécrétion)
(10% de la réabsorption tubulaire)
cellule sensible aux hormones ADH et aldostérone
3- Formation de l’urine
Les deux reins sont perfusés en permanence par le sang qu’ils reçoivent des artères rénales.
Le débit de perfusion est de l’ordre de 1300ml/min soit 1800L/24H. Mais seul 10% de ce sang
soit 180L/jour filtrent au travers des glomérules, parce que seule cette fraction du sang qui
perfuse les reins, traverse effectivement les glomérules. Fraction déterminée grâce à la
clairance de l’inuline (voir plus loin).
Ce filtrat glomérulaire ou urine primitive est dépourvu(e) de cellules sanguines et de protéines
plasmatiques de PM ≥ 69-70K soit le PM de l’albumine.
Chez l’adulte, la production quotidienne d’urine est d’environ 1 à 1,5L. Ce qui signifie que la
majeure partie de l’ultrafiltrat glomérulaire (≈ 99%) est réabsorbée.
Les paramètres de variation physiologique du volume urinaire sont l’âge (diminue avec l’âge),
les apports liquidiens et les pertes d’eau par voie extrarénale.
Le volume urinaire diminue avec l’âge parce que les cellules tubulaires perdent de leur
efficacité et en raison peut-être aussi du rétrécissement des artères rénales consécutives à
l’athérosclérose.
Plus vous buvez plus vous urinez. La transpiration, le vomissement, la diarrhée entraînent une
diminution de la production d’urine.
Composition de l’urine
L’urine est composée à 95% d’eau et à 5% de solutés parmi lesquels on trouve divers
composés organiques (urée, acide urique, créatinine, pigments biliaires, hormones et leurs
produits de dégradation…) et des composés inorganiques c'est-à-dire des sels minéraux (Na+,
K+, Ca++,Cl–, Mg++, CO3H–, H2PO4–, SO42–, NH4+…)
La présence de substances inhabituelles comme des protéines sanguines, des leucocytes (pus)
ou des pigments biliaires peuvent traduire un état pathologique.
La force de filtration est une Pression Nette de Filtration (PNF) résultante de plusieurs
pressions qui n’agissent pas toutes dans le même sens ; une favorise la filtration, deux s’y
opposent.
Ces forces sont :
- la pression sanguine glomérulaire Ps
- la pression capsulaire ou pression de l’urine Pc
- la pression osmotique développée par les protéines plasmatiques ou pression
oncotique Po
La pression sanguine glomérulaire est une pression hydrostatique qui règne dans les
capillaires glomérulaires et tend à faire sortir du liquide des capillaires. Elle favorise donc la
filtration. Sa valeur est de l’ordre de 60 à 80mmHg alors que la valeur normale dans d’autres
organes varie de 15 à 35mmHg parce que les artérioles afférentes sont plus larges que la
plupart des artérioles et plus large également que l’artériole efférente.
La pression capsulaire est aussi une pression hydrostatique exercée par l’urine présente dans
les voies excrétrices du rein. Sa valeur est de l’ordre de 15mmHg et s’oppose à la filtration.
La pression oncotique de l’ordre de 30mmHg en moyenne, s’oppose aussi à la filtration.
Le débit de filtration glomérulaire (DFG) qui est la quantité de liquide filtrée du sang dans
la chambre glomérulaire en une minute est directement proportionnel à la PNF. Ce DFG est
d’environ 120 à 127ml/min pour les deux reins soit 7,5L/H ou 180L/24H.
Une élévation de la pression dans les capillaires glomérulaires entraîne une augmentation du
DFG. En revanche une déshydratation qui entraîne une augmentation de la Po, diminue
considérablement la formation du filtrat glomérulaire.
La réabsorption qui peut être active ou passive, est un moyen d’ajuster à chaque instant la
composition du sang en fonction des besoins de l’organisme.
On distingue les substances à seuil et les substances sans seuil.
- Les substances à seuil sont des substances totalement réabsorbées utiles à l’organisme.
Elles ne sont pas éliminées par l’urine tant que leur concentration plasmatique n’atteint pas
une certaine valeur appelée seuil d’élimination. Si leur concentration plasmatique est
supérieure à ce seuil, le rein élimine le surplus.
Deux exemples : • Le glucose : sa concentration plasmatique à jeun est environ 1g/L
Son seuil d’élimination est 1,7g/L. Donc lorsque la glycémie est supérieure à 1,7g/L, il y a
glycosurie.
•• Le chlorure de sodium (NaCl) : son seuil est 5,6g/L si [NaCl]>5,6g/L, on en trouve dans
l’urine.
- Les substances sans seuil sont des substances non réabsorbées ou alors partiellement et qui
sont généralement des déchets azotés comme l’urée, l’acide urique, la créatinine…
Elles sont éliminées par l’urine quel que soit leur taux plasmatique.
• L’ion NH4+est formé par la désamination de certains acides aminés comme l’acide
glutamique, la glutamine et la sérine selon la réaction :
CO2 + H2O↔ H+ + HCO3–
NH3 + H+↔ NH4+
La synthèse de l’ion NH4 s’effectue parallèlement à la production d’ions H+ provenant de
+
•• L’acide PAH est synthétisé à partir du glycocolle et de l’acide benzoïque (toxique, contenu
dans les aliments végétaux notamment les fruits). L’acide PAH ne se trouve pas normalement
dans le sang. Sa synthèse par les cellules tubulaires est un processus antitoxique.
REMARQUE
L’insuffisance rénale
Quelle que soit la cause, l’insuffisance rénale (IR) est liée à une réduction du nombre de
néphrons actifs ou fonctionnels avec répercussion sur la fonction rénale qui se traduit par une
diminution ou arrêt de la filtration glomérulaire.
Les néphrons atteints ou malades sont exclus, inactifs ou détruits, le reste assure la fonction
rénale.
On distingue l’insuffisance rénale aigüe (IRA) et chronique (IRC).
L’IRA survient brutalement ou soudainement. Les causes de cet état sont multiples. Elle peut
résulter d’une diminution du volume sanguin consécutive à une hémorragie importante, ou
une déshydratation, d’une intoxication alimentaire ou médicamenteuse…
L’IRA peut être réversible ou curable dès lors que la cause de sa survenue est identifiée et
traitée.
L’IRC est une atteinte progressive, importante et définitive de la fonction rénale, donc de la
filtration glomérulaire. Elle provient souvent des complications d’autres maladies comme le
diabète, l’hypertension artérielle et des IRA incurables.
Le rein peut assurer ses capacités excrétrices pendant longtemps puisqu’il lui suffit de 20% de
ses néphrons pour fonctionner. Lorsque les lésions touchent plus de 80% des néphrons, les
troubles commencent à apparaître, l’IRC débute.
Le traitement consiste à faire des dialyses ou recevoir une greffe de rein.
*Les volorécepteurs sont sensibles aux variations de la volémie et à un moindre degré aux variations de la
pression artérielle.
- Ainsi une augmentation de la PAM entraîne une augmentation du débit urinaire par deux
mécanismes différents :
1. L’augmentation de la PAM entraîne une augmentation de la PNF qui à son tour
entraîne une augmentation du débit urinaire.
2. L’augmentation de la PAM entraîne une augmentation de la pression dans les
capillaires péritubulaire, ce qui se traduit par une diminution de la réabsorption
tubulaire. Le résultat final est une augmentation du débit urinaire
- Une baisse de la pression artérielle entraîne une baisse de la PNF et finalement une baisse de
la diurèse
Cependant le rein possède son propre mécanisme d’autorégulation lié aux facteurs
hémodynamiques qui permet au débit sanguin rénal de ne pas subir de modifications lors des
variations de la pression artérielle de perfusion (PAM) allant de 80 à 160mmHg.
• Si la PAM est inférieure à 80mmHg, le débit rénal diminue proportionnellement à la PAM
jusqu’à l’arrêt de la filtration : c’est l’anurie.
• Si la PAM est supérieure à 160mmHg, le débit sanguin rénal augmente : c’est la polyurie.
La rénine encore appelée angiotensinogénase est une enzyme synthétisée par le rein
(appareil juxtaglomérulaire) et l’angiotensine une protéine produite par le foie sous forme
d’un précurseur inactif l’angiotensinogène.
Le système rénine-angiotensine se met en route lorsque les cellules juxtaglomérulaires
produisent la rénine en réponse à une baisse importante de la PAM (PAM<80mmHg). La
rénine transforme l’angiotensinogène en angiotensine I. L’angiotensine I est à son tour
convertie en angiotensine II par l’enzyme de conversion de l’angiotensine associée à
l’endothélium capillaire de nombreux tissus particulièrement dans le parenchyme pulmonaire.
L’angiotensine II est un puissant vasoconstricteur artériolaire qui stimule aussi dans le cortex
surrénal la production d’aldostérone (Fig.10 et 11). Elle diminue entre autres le DFG en
provoquant la vasoconstriction des artérioles afférentes et efférentes
Une carence en ADH, en cas de lésion hypophysaire par exemple, est à l’origine du diabète
insipide caractérisé par une diurèse quotidienne extrêmement élevée, jusqu’à 20litres par jour
d’une urine très diluée.
REMARQUE
L’alcool est un puissant inhibiteur de l’ADH.
3- Le FNA est une hormone cardiaque synthétisée dans les oreillettes puis libérée dans le
sang, à la suite d’une élévation de la pression artérielle ou du volume sanguin.
Il est doué de propriétés :
- diurétiques donc s’oppose aux effets de l’ADH
- natriurétiques qui s’opposent à l’aldostérone
- hypotensives qui s’opposent au système rénine-angiotensine
Il agit au niveau des tubes collecteurs et les vaisseaux sanguins.
Lorsqu’il y a inhibition de la production d’ADH, il y a stimulation de la production du FNA
(Fig.12).
La miction est le processus par lequel la vessie se vide lorsqu’elle est pleine.
C’est un mécanisme nerveux réflexe appelé réflexe mictionnel ou réflexe de miction
contrôlable par la volonté.
La miction normale doit être volontaire (sans continence), confortable (sans gêne ni douleur),
efficace (sans rétention d’urine résiduelle).
- Quand elle est involontaire il y a incontinence
- Quand elle est inconfortable il y a difficulté à uriner on parle de dysurie
- Quand elle est inefficace il y a pollakiurie (envie fréquente d’uriner avec une miction
peu abondante)
L’urine élaborée par les néphrons quitte les reins par les deux uretères et arrive à la vessie où
elle est stockée avant d’être évacuée périodiquement par l’urètre.
- Puis lorsque la vessie atteint un volume seuil 300 à 400ml, les parois se dilatent et la
pression interne s’accroît, stimulant les tensiorécepteurs vésicaux. La capacité normale
de la vessie est de l’ordre de 250 à 300ml, mais sous l’effet de la volonté, cette
capacité peut être portée à 700-800ml voire plus.
Contrôle de la miction
L’orifice urétral interne est fermé par deux sphincters, un interne formé de fibres musculaires
lisses et un externe fait de fibres musculaires striées (Fig.13B).
Le réflexe mictionnel est un réflexe spinal dont le centre d’intégration est situé dans la région
sacrale de la moelle (dans les segments S2 et S3) avec des projections dans la protubérance et
le cortex.
En cas de lésion de la moelle épinière chez l’adulte, les voies commandant le contrôle
volontaire peuvent être interrompues. Dans ce cas, la miction revient au mécanisme réflexe du
nourrisson.
* Dysurie terme générique pour désigner toute difficulté d’uriner à cause multiple.
L’hypertrophie de la prostate est une des causes.
* Rétention urinaire = incapacité ou difficulté d’expulser l’urine normale signe d’une
hypertrophie de la prostate qui comprime chez l’homme la partie prostatique de l’urètre et
rend la miction difficile ou impossible
* La pollakiurie se manifeste par une fréquence exagérée des mictions ne coïncidant pas
nécessairement avec une réplétion vésicale. Causes : signe d’une néphrite interstitielle ou
d’une affection vésico-prostatique ou d’une irritation des voies urinaires ou obstruction par
des calculs ou encore dérèglements neurologiques….
* L’incontinence est le mauvais contrôle des sphincters. Les causes sont très diverses. Il peut
s’agir de lésion cérébrale à la suite d’une crise cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral ou
d’un accident de la circulation avec section de la moelle épinière.
Certains médicaments peuvent entraîner une incontinence comme effets secondaires.
On distingue plusieurs types d’incontinence.
* L’incontinence à l’effort intervient lors d’un effort physique, du soulèvement d’une certaine
charge, d’un rire, d’une course, d’une toux, d’un éternuement ou d’une grossesse. L’effort
produit une augmentation soudaine et brusque de la pression intra-abdominale. Cette
surpression abdominale entraîne un jet d’urine plus ou moins abondant et non voulu.
* L’incontinence par regorgement due à un défaut de contraction de la vessie qui devient trop
pleine et l’urine s’échappe goutte à goutte → phénomène nocturne qui surprend le patient
dans son sommeil → énurésie
LA FONCTION RESPIRATOIRE
Plan
• Généralités
• I- Organisation et structure système
respiratoire
• II- Etapes respiration
• III- Régulation respiration
• IV- Exemples physiopathologie respiratoire
Objectifs
➢Bronchomotricité (bronchoconstriction,
bronchodilatation)
▪ Intérêt physiologique
Courbe sigmoïde
Transport des gaz
▪ pH sanguin: effet Bohr
▪ Intérêt physiologique
▪ Température
▪ Intérêt physiologique
pH sanguin
Transport des gaz
▪ 2,3 DPG
▪ Intérêt physiologique
Transport des gaz
➢Transport de CO2
▪ Forme dissoute (% faible)
▪ Forme carbaminée
(carbhémoglobine ou carbaminée ou
carbamino-hémoglobine)
Transport des gaz
▪ Intérêt physiologique: Hb sans O2 se lie mieux
au CO2
(effet Haldane)
Ion bicarbonate: Effet Hamburger
Transport des gaz
▪ Forme ion bicarbonate (effet Hamburger)
▪ Hb + CO HbCO (carboxyhémoglobine)
➢Respiration involontaire:
▪ centres bulbaire : neurones inspiratoires et
expiratoires
▪ Pneumotaxique: limite durée inspiration et
prépare expiration
REGULATION RESPIRATION
▪ Apneustique inactif si centre pneumotaxique
actif
REGULATION RESPIRATION
➢Facteurs influençant sur régulation
Sucres
ABSORPTION
➢Absorption des électrolytes et eau (sodium
par fuite ou co-transport avec glucose,
potassium par diffusion simple, calcium co-
transport avec la vitamine D, eau suit par
osmose)
➢Absorption des vitamines (les liposolubles
incluses dans les micelles, les hydrosolubles
co-transport avec le glucose, VitB12 par
endocytose)
ABSORPTION
EXEMPLES DE PHYSIOPATHOLOGIE
DIGESTIVE
➢Reflux gastro-œsophagien: reflux gastrique
vers œsophage (HCl, glissement, relâchement
du cardia, produits irritants)
➢Gastrite: inflammation de la muqueuse
gastrique (anti-inflammatoire, infection virale,
produit irritant)
➢Ulcère: agression profonde de la muqueuse
gastrique ou duodénale)
EXEMPLES DE PHYSIOPATHOLOGIE
DIGESTIVE
➢Diarrhée (choléra, dysenterie)
➢Malabsorption (surface d’absorption
insuffisante ou altérée, inversion des
gradients)
➢Constipation (stress, diminution de l’activité
mécanique du côlon)
EXEMPLES DE PHYSIOPATHOLOGIE
DIGESTIVE
➢Hépatites : nécrose hépatocytaire souvent
d’origine viral
➢Pancréatite : inflammation du pancréas
(blocage de l’excrétion pancréatique, alcool
fort aboutit aux précipitations)
1
REPRODUCTION HUMAINE
INTRODUCTION : GENERALITES
V- CONTRACEPTION
Différentes méthodes de contraception
CONCLUSION
GENERALITES
Introduction
2- La méiose
2.1- Définition
La méiose est une division cellulaire qui se déroule lors de la formation des gamètes. Elle a
lieu dans les cellules de la lignée germinale, diploïdes. Cette division aboutit à la formation
de 4 cellules filles haploïdes identiques entre elles mais différentes de la cellule mère.
Précédée d'une interphase au cours de la laquelle les chromosomes se répliquent, la méiose
se déroule en deux divisions successives : Méiose I et Méiose II.
2.2- Déroulement
2.2.1- Méiose I
Elle commence immédiatement après l'interphase et se déroule en 4 étapes successives :
Prophase I, Métaphase I, Anaphase I et Télophase I
Prophase I
C'est la plus longue phase de la méiose. Elle est caractérisée par :
- le raccourcissement et l'épaississement des chromosomes;
- la disparition de la membrane nucléaire et du nucléole;
- l'apparition des fuseaux mitotiques;
- la disposition des chromosomes homologues par paire (appariement de chromosomes
homologues) ce qui n'est pas observé au cours de la prophase mitotique.
NB : La synapsis (formation des tétrades par les chromosomes homologues appariés) et
l'enjambement (crossing-over) sont deux phénomènes importants qui peuvent survenir à la
Prophase I. Ils aboutissent à des échanges de gènes entre les chromosomes homologues et à
la recombinaison génétique observée lors de la transmission des caractères héréditaires.
Métaphase I
Au cours de la métaphase on observe :
- l’alignement des chromosomes homologues dans le plan équatorial de la cellule
formant la plaque équatoriale;
- la fixation par le centromère, de chaque chromosome homologue sur une fibre
achromatique l'un orienté vers le pôle nord, l'autre vers le pôle sud de la cellule.
Anaphase I
Elle est caractérisée par :
2.2.2- Méiose II
Elle suit la méiose I, et se déroule en 4 phases qui ressemblent à celles de la mitose :
Prophase II
Metaphase II
Anaphase II
Télophase II
Ce qui est observé distinctement par rapport à la méiose I est le dédoublement de
centromère à l'Anaphase II et la formation de chromosomes fils avec une seule chromatide.
A la fin de la Télophase II, quatre cellules reproductrices (gamètes) sont formées.
NB : Chez la jeune fille, la gamétogenèse amorcée ne finit pas son déroulement mais est
bloquée à la Métaphase II. C’est suite à la fécondation que le processus va s’achever.
2- La spermatogenèse et sa régulation
La spermatogenèse est la formation des spermatozoïdes (Figure 3). Elle se déroule dans des
structures particulières des testicules appelées tubes séminifères. A l'intérieur de ces tubes,
les cellules mères des spermatozoïdes ou cellules germinales (spermatogonies) vont se
transformer à travers 4 étapes successives (phases de la gamétogenèse), en gamètes mâles :
- Phase de multiplicationau cours de laquelle les spermatogonies par mitose successives
augmentent leur nombre;
- Phase d'accroissement qui consiste en une augmentant de taille des spermatogonies qui
deviennent des spermatocytes primaires (Spermatocytes I) diploïdes (2n= 46);
- Phase de maturation durant laquelle les spermatocytes primaires subissent la méiose. A la
3- Le sperme
A la production des spermatozoïdes, ils sont stockés dans la lumière des tubes séminifères.
Au moment de l'acte sexuel, ils descendent au niveau des conduits sexuels et se mélangent
aux sécrétions des tubes séminifères, de la prostate et des glandes bulbo-urétrales pour
former un liquide gluant appelé le sperme. Par .éjaculation le volume normal du sperme est
de2,5 à 3,5ml et contient 50 à 150 millions de spermatozoïdes par ml. Son pH est de 7,2 à
7,7 et il contient un antibiotique (la séminal plasmine) capable de détruire les bactéries.
Une fois produite, si le sperme est laissé à l'air libre, il se coagule dans les 5 minutes qui
suivent. Dis minutes après, il se liquéfie grâce au fibrinogène prostatique qu'il contient.
Figure 5a : Appareil reproducteur féminin (vue de Figure 5b: Appareil reproducteur féminin simplifié
profil)
Figure8:Régulation de l’Ovogenèse
Introduction
Au cours de l’activité sexuelle chez la femme, on assiste à des transformations
morphologiques cycliques qui affectent concomitamment les ovaires en favorisant
l'ovogenèse (cycle ovarien) et l'utérus pour le préparer à accepter éventuellement l'ovule
fécondé (cycle menstruel). L'ensemble de ces transformations régulé par les hormones
sexuelles féminines est désigné sous le terme de cycle de reproduction chez la femme.
1.2.2- Progestérone
Ce sont les cellules du corps jaune qui secrètent principalement la progestérone. Cette
hormone joue deux rôles dans le cycle sexuel :
- action en synergie avec les œstrogènes pour favoriser la nidation (implantation de l'ovule
fécondé dans l'endomètre utérin);
- prépare les glandes mammaires à la production du lait (lactation).
NB : Un taux sanguin élevé de la progestérone inhibe également les sécrétions de GnRH, de
FSH et de LH.
1.2.3- Relaxine
C'est une hormone qui est produite en deux moments et à deux niveaux du système
reproducteur de la femme :
- au cours du cycle mensuel elle est produite par le corps jaune pour détende l'utérus afin
d'inhiber les contractions utérines pour faciliter la nidation:
- durant la grossesse (cycle sexuelle fécondant), le placenta produit la relaxine qui détend
continuellement l’utérus pour le maintien du fœtus. A la fin de la grossesse, elle assouplit la
symphyse pubienne et contribue à la dilatation du col de l’utérus facilitant ainsi le passage
du bébé lors de l'accouchement.
1.2.4- Inhibine
Secrétée par les cellules glandulaires des follicules immatures et le corps jaune, elle a pour
rôle d'inhiber principalement la sécrétion de la FSH et faiblement celle de la LH.
2.3- Ovulation
C'est la libération de l'ovocyte II par le follicule mûr. Vers la fin de la phase pré-ovulatoire,
la production très élevée des œstrogènes entraîne par rétroaction une stimulation de
l'adénohypophyse qui -libère une grande quantité de la LH via la production de GnRH
hypothalamique. Ceci entraîne la rupture de la membrane du follicule et l'expulsion de
l'ovocyte II.
Le gamète mâle (spermatozoïde) fusionne avec un gamète femelle (un ovocyte) pour
donner naissance à zygote ou œuf. Le gamète femelle qui est toujours un ovocyte II à
la ponte ovulaire, termine sa méiose uniquement s'il y a fécondation : l'ovocyte II
devient seulement alors un ovotide ‘’ovule’’ à proprement parler, apte à la réunion des
génomes pour que l’œuf qui en sera issu soit diploïde.
3.2.2- Segmentation de l'œuf à la morula
La segmentation ou clivage désigne une série de divisions cellulaires que subit l’œuf
issu de la fécondation au cours de sa migration dans la trompe utérine jusque dans
l'utérus. Par plusieurs mitoses classiques successives le zygote se divise en 2 cellules
filles, puis en 4, en 8 et 16 et ainsi de suite pour rapidement aboutir à une masse
cellulaire appelée morula. La Figure 11 illustre ce clivage. Au quatrième jour de la
fécondation, une cavitation de la morula provoque son creusement par apparition d'une
cavité à contenu liquidien qui deviendra le blastocèle.
3.2.3- Nidation
La nidation est l'implantation de l'œuf dans l'endomètre de l’utérus. Elle se fait par les
cellules du trophoblaste. L'œuf s'implante dans le fond utérin entre le 6ème et le 10ème
jour du développement embryonnaire. L'œuf qui s’est implanté dans l’utérus s’entoure
d’une structure composée de trois couches appelée le chorion.
3.2.4- Blastulation
Ce sont ces tissus qui donneront les différentes parties du corps humain.
1- Définition
L’éjaculation des spermatozoïdes dans le vagin de la femme n’a lieu naturellement que
lors des rapports sexuels. La réponse sexuelle humaine est la séquence des
changements semblables d’ordre physiologique et émotionnel que connaissent à la fois
un homme et une femme avant, pendant et après le coït (rapport sexuel).
2.1- Excitation
Première étape de la réponse sexuelle humaine, c’est la phase au cours de laquelle,
sous l’action des divers stimuli physiques et psychologiques, il y a une vasocongestion
(engorgement de sang) dans les tissus génitaux et sécrétion de substances lubrifiantes
surtout chez la femme. Sans ces lubrifiants, le rapport sexuel est douloureux. On
assiste à une augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle et du tonus
des muscles squelettiques de tout l’organisme. L’excitation peut être provoquée par
des contacts physiques des endroits d’hypersensibilité sexuelle (zones érogènes)
comme le gland, le pénis, le clitoris, les mamelons et les lobes des oreilles.
NB : Des facteurs comme la précipitation, la peur, des mauvais souvenirs, et des
sensations visuelles, olfactives ou auditives peuvent favoriser ou inhiber l’excitation.
2.2- Plateau
C’est le moment où les changements intervenus au niveau de l’organisme lors de
l’excitation atteignent leurs intensités maximales. Cette phase est de courte durée
(quelques secondes à quelques minutes) et est caractérisée par l’apparition des
rougeurs au niveau du visage et de la poitrine surtout chez la femme.
2.3- Orgasme
L’orgasme est la phase d’ultime sensation de plaisir dans le rapport sexuel. C’est la
phase la plus courte de la réponse sexuelle humaine, le moment où l’homme éjacule.
Les deux partenaires ressentent plusieurs contractions musculaires rythmiques à
intervalles de temps, à chaque 0,8 secondes. Des influx nerveux émis comme des
rafales entrainent la contraction des muscles lisses des organes génitaux. Cette période
coïncide avec l’éjaculation chez l’homme qui, en ce moment, observe un temps de
latence pouvant durer de quelques minutes à des heures et au cours de duquel il lui est
impossible d’avoir un suivant orgasme alors que pendant ce temps la femme peut avoir
deux ou plusieurs orgasmes.
2.4- Résolution
Phase finale de la réponse sexuelle humaine, la résolution commence par une sensation
de détente profonde. Elle est caractérisée par un retour à la normale du rythme
cardiaque, de la respiration, de la pression artérielle et du tonus musculaire pour les
ramener à leurs niveaux avant l’excitation.
Chapitre V : CONTRACEPTION
1- Définition
La contraception est l’ensemble des procédés naturels ou artificiels utilisés pour
prévenir les grossesses ou éviter la conception chez la femme, soit en empêchant le
contact entre un ovule et un spermatozoïde, soit en empêchant un zygote issu d’une
fécondation d’évoluer jusqu’à terme. De toutes les méthodes de contraception,
l’abstinence et la stérilisation chirurgicale, sont les plus fiables qui réussissent à
100%.
2- Méthodes de contraception
Il existe jusqu’à au moins sept méthodes naturelles comme artificielle de contraception
toutes confondues.
- Contraception post-coïtale
C’est l’administration de deux pilules dans les 72 heures avant les rapports sexuels et
de deux autres 12 heures plus tard après le coït pour empêcher l’ovulation.
- Dispositif Norplant
Il est constitué de deux bâtonnets hormonaux qu’on implante sous la peau du bras de
la femme. Ces bâtonnets libèrent progressivement dans le sang de la Progestine qui
inhibe l’ovulation et épaissit la claire cervicale empêchant ainsi la fécondation.
- Anneau vaginal
C’est un dispositif sous forme de beignet qu’on introduit dans le vagin et qui libère de
la Progestine ou un mélange Progestine-œstrogène capable d’inhiber l’ovulation.
2.4- Spermicides
C’est une substance qui détruit les spermatozoïdes. Vendus en pharmacie sous forme
de mousse, de gels, de crème, de suppositoires ou de douche vaginale, ils rendent le
vagin et le col de l’utérus hostiles à la survie des spermatozoïdes.
d’une inflammation de l’urètre. Dans les cas de prostatite aiguë, la prostate enfle et
devient douloureuse. La prostatite chronique est l’une des infections chroniques les
plus fréquentes qui touchent les hommes à partir de l’âge adulte moyen jusque dans la
vieillesse.A l’examen, la prostate est hypertrophiée, molle et très sensible, et sa surface
présente des irrégularités.
Pour dépister le cancer, une épreuve sanguine permet de mesurer la concentration
d’antigène prostatique spécifique (PSA) dans le sang. Produit uniquement par les
cellules épithéliales de la prostate, cet antigène devient plus abondant lorsque la
prostate s’hypertrophie, ce qui peut indiquer une infection, une hypertrophie bénigne
ou le cancer de la prostate. Il est recommandé aux hommes de plus de 40 ans de passer
une fois par an, l’examen du toucher rectal, pendant lequel le médecin palpe la
prostate. De nombreux médecins préconisent également un examen de dépistage
annuel de l’antigène prostatique spécifique chez les hommes de plus de 50 ans. Le
traitement du cancer de la prostate peut comprendre une intervention chirurgicale, une
radiothérapie, l’administration d’hormones et une chimiothérapie. L’évolution de la
maladie étant très lente, certains urologues préfèrent attendre avant de traiter les petites
tumeurs chez 1es patients âgés de plus de 70 ans.
II- TROUBLES CHEZ LA FEMME
1- Syndrome prémenstruel
Le syndrome prémenstruel (SIM) regroupe plusieurs manifestations physiques et
émotionnelles graves qui coïncident avec la phase post-ovulatoire (lutéale) du cycle de
la reproduction chez la femme. Les signes et symptômes s’intensifient jusqu’au
moment de la menstruation, puis disparaissent brusquement. Ils varient beaucoup
d’une femme à l’autre, et peuvent comprendre un œdème, un gain pondéral, des seins
gonflés et sensibles, une distension abdominale, des maux de dos, des douleurs
articulaires, la constipation, des éruptions cutanées, la fatigue et la léthargie, un plus
grand besoin de sommeil, la dépression ou l’anxiété, l’irritabilité, des sauts d’humeur,
des maux de tête, une baisse de la coordination, la maladresse et un envie intense de
manger des aliments sucrés ou salés. La physiopathologie du SPM est mal connue.
Chez certaines femmes, l’exercice régulier de même que le fait d’éviter la caféine et
2- Endométriose
L’endométriose (endon = en dedans; miêtra =matrice; ose = maladie non
inflammatoire) se caractérise par la croissance de tissu endométrial à l’extérieur de
l’utérus. Ce tissu pénètre dans la cavité pelvienne par les trompes utérines ouvertes et
peut se loger en plusieurs endroits: dans les ovaires, le cul-de-sac recto-utérin, la
surface externe de l’utérus, le côlon sigmoïde, les nœuds lymphatiques pelviens et
abdominaux, le col de l’utérus, la paroi abdominale, les reins et la vessie. Quelle que
soit sa situation - à l’intérieur ou à l’extérieur de l’utérus -, ce tissu réagit aux
fluctuations hormonales en proliférant, puis en se dégradant, ce qui occasionne des
saignements causant une inflammation, de la douleur, la formation de tissu cicatriciel
et l’infertilité. Les symptômes de l’endométriose sont des douleurs pré- menstruelles
ou des douleurs menstruelles anormalement intenses.
3- Cancer du sein
Le cancer du sein apparaissant rarement avant l’âge de 30 ans, son incidence croît
rapidement après la ménopause. On estime que la prévalence du cancer dans les
populations en particulier chez de jeunes femmes, découle de mutations génétiques
héréditaires (modifications de l’ADN). Des chercheurs ont isolé deux gènes qui
augmentent la vulnérabilité au cancer du sein : les gènes DRCA1 (breast cancer l) et
BRCA2. La mutation de BRCAI augmente également le risque du cancer de l’ovaire.
De plus, les mutations du gêne p53 augmentent le risque du cancer du sein tant chez
l’homme que chez la femme et les mutations du gène récepteur d’androgènes sont
associées à l’apparition du cancer du sein chez certains hommes. Bien que le cancer du
sein reste habituellement indolore tant qu’il n’a pas (atteint un stade avancé), il est
recommandé de signaler immédiatement toute masse palpée sur un sein, même si elle
est petite. Le dépistage précoce par l’auto-examen des seins et la mammographie
constitue le meilleur moyen d’augmenter les chances de survie.
sont plus sérieuses elles peuvent évoluer vers un cancer. La plupart du temps, on
dépiste le cancer du col de l’utérus dès les premiers stades au moyen d’une cytologie
cervico-vaginale. Il est possible que le cancer du col de l’utérus soit lié au virus qui
cause des verrues génitales (virus du papillome humain). Les risques augmentent chez
les femmes qui ont de nombreux partenaires sexuels, qui ont leurs premiers rapports
sexuels à un jeune âge et qui fument.
6- Candidose vulvo-vaginale
Le Candida albicans est un champignon levuriforme qui croît habituellement sur les
muqueuses des voies digestives et génito- urinaires. Il cause la candidose vulvo-
vaginale, la forme la plus courante de vaginite, ou inflammation du vagin. La
candidose vulvo-vaginale se caractérise par des démangeaisons intenses, un
écoulement vaginal jaune, épais et caséeux, une odeur de levure et des douleurs. Elle
atteint environ 75% des femmes au moins une fois dans leur vie, et découle de la
prolifération de champignons provoquée par des antibiotiques visant à traiter une autre
maladie. Les facteurs prédisposant comprennent la prise de contraceptifs oraux ou de
médicaments de type cortisonique, une grossesse et le diabète.
CONCLUSION
La reproduction humaine est l’une des grandes fonctions vitales pas des moindre de
l’espèce humaine. Sa spécificité par rapport aux autres fonctions réside dans les
différences anatomiques et physiologiques entre les appareils reproducteurs mâle et
femelle. Lorsqu’un individu nait dans l’espèce humaine et se développe avec une
maturité sexuelle due aux transformations anatomiques, physiologiques et hormonales
des organes de l’appareil reproducteur. La maîtrise de la psychophysiologie de ses
propres organes reproducteurs est le propre de l’espèce humaine. Toutefois, des
maladies peuvent subvenir et bouleverser la quiétude et le sérénité de la domination du
contrôle de ses organes par soi-même.