Cours Sur Les Spermaphytes TD

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O.

G7

COMPRENDRE LA REPRODUCTION CHEZ LES


VEGETAUX SUPERIEURS
INTRODUCTION
Nos forêts et nos plantations sont en général peuplées des végétaux supérieurs. Ceux-ci sont
essentiellement des plantes à fleurs ou spermaphytes, végétaux ayant un grand pouvoir de
reproduction.

O.S1 : DISTINGUER LES SPERMAPHYTES

Les végétaux supérieurs sont Communément appelés spermaphytes ou phanérogames. Ce sont des
plantes à fleurs et à racines avec tiges, feuilles, graines et vaisseaux conducteurs. Ils sont divisés en
deux grands groupes :
 Les Angiospermes : plantes dont les graines sont enfermées dans un fruit. Exemples :
l’avocat, palmier à huile, Arachide…
L’ovule se trouve enfermé dans l’ovaire. On distingue deux classes qui sont:

 les Dicotylédones : Ce sont des plantes à fleurs dont les graines ont deux cotylédons.
Exemple : l’arachide (Arachis hypogea) ; l’avocatier (Persea américana) ; le
manguier (Mangiféra indica) …

 Les Monocotylédones : Ce sont des plantes à fleurs dont les feuilles sont à nervures
souvent parallèles et les graines n’ont qu’un seul cotylédon.
Exemples : le maïs (Zea mayis); ; le palmier à huile (Eleis guinensis) …

 Les Gymnospermes : plantes dont les graines sont nues, l’ovule est donc nu.
Exemple : Le Mfumbu ou coco (Gnetum africanum) …

Dans tous ces cas, la graine provient toujours de l’ovule fécondé. Pour les Angiospermes, l’ovule
donne le fruit.

O.S2 : DECRIRE LA REPRODUCTION CHEZ LES SPERMAPHYTES

I - LA REPRODUCTION CHEZ LES SPERMAPHYTES

I – ETUDE MORPHOLOGIQUE D’UNE FLEUR BISEXUEE

A – Observation des différentes parties d’une fleur bisexuée.


Une fleur est un rameau
Pétale spécialisé portant des
Stigmate Anthère organes fertiles qui sont
Filet Étamine des étamines et le pistil
Style que protègent des pièces
Sépale stériles constituant le
Ovaire périanthe.
Réceptacle
Pédoncule Une fleur comprend deux
parties : 1
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 Le pédoncule : axe par le quel la fleur s’attache à la branche. Il se termine par le réceptacle.
 Les pièces florales : composées de l’extérieur vers l’intérieur par :
- Les sépales, colorés en vert, dont l’ensemble constitue le calice ;
- Les pétales, colorés en rose ou rouge, dont l’ensemble forme la corolle ;
- Les étamines, constituées d’un filet et de l’anthère, l’ensemble forme l’androcée. ;
- Un ovaire surmonté par le style, qui se termine par le stigmate, l’ensemble forme le gynécée ou le
pistil.
B – Les organes reproducteurs.
Les étamines et les carpelles sont des organes reproducteurs de la fleur.
 Les étamines représentent les organes reproducteurs males ;
 Le gynécée représente les organes reproducteurs femelles.
La plus part des fleurs portent à la fois des étamines et le gynécée, elles sont dites bisexuées. Au coté
des bisexuées nous avons aussi des monosexuées.
1- Les organes reproducteurs males
a) les étamines et le pollen
 les étamines

Loges (4)
Sillon médian
Fente de déhiscence

Filet

Morphologie de l’étamine
d’étamine
e montre:
rapport à Coupe transversale
e se divise d’un demi anthère
ppelés sac

rend de

- Un épiderme périphérique;
- une assise mécanique discontinue;
- quelques couches de cellules nourricières;
- des cellules mères de grains de pollen

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 Le pollen ou microspore

b) Formation du grain de pollen : (gamétogenèse mâle) Exine


Intine
Méiose
Noyau reproducteur
Cytoplasme
Noyauvégétatif

Cellule mère du
Grain de pollen. Tétraspore Coupe transversale du grain de pollen
Libération
des grains
de pollen

La cellule initiale à 2n se trouvant dans


l’assise fertile subit une mitose et donne deux cellules filles qui, une fois qu’elles atteignent la
maturité, sont appelées cellule mère des grains de pollen. Chaque cellule mère subit une méiose pour
donner 4 cellules haploïdes ou microspores, emprisonnées par la paroi cellulosique de la mère, c’est
la tétrade. A maturité, il y a rupture de la paroi cellulosique enveloppante, puis libération des grains
de pollen dans le sac pollinique. Après déshydratation, ils passent à l’état de vie ralentie et seront
libérer à l’extérieur par déhiscence de l’anthère.

Activité de l’élève : tracer le graphe représentant la variation de la quantité d’ADN au cours de la


microgamétogenèse

2- L’organe reproducteur femelle (le Pistil)


Le pistil. Le pistil est formé de un ou plusieurs carpelles comprend comprenant chacun: un ovaire, un
style et un stigmate.

Une coupe transversale réalisée au niveau de l’ovaire montre :


 Une cavité ovarienne où se trouvent une ou plusieurs rangées d’ovules. Ceux-ci sont rattachés
au tissu de l’ovaire (placenta) au moyen d’un petit pied appelé funicule ou pédicelle. Le point
de contact entre ovule et pédicelle est appelé hile.

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a) L’ovule
Une coupe longitudinale de l’ovule montre:
- le nucelle qui renferme le sac embryonnaire;
- deux téguments (primine et la secondine)
percés à l’une des extrémités par un office, le
micropyle; Prim
- le pédicelle ou funicule; Sec
Sac
- le hile ; Nuc
- le chalaze: point où les tissus conducteurs Cha
convergent vers les tégument. Hile

On distingue 3 types d’ovules: L’ovule droit;


L’ovule courbé et L’ovule renversé.

Chez certains ovules (ovule renversé), le funicule se prolonge sur le coté de l’ovule pour former, la
raphé.

b) Formation du sac embryonnaire : (gamétogenèse femelle)

Méiose 3 macrospores dégénèrent

Macrospores
Cellule mère Diade Mégaspore Mégaspore à
du sac Mitose 8 noyaux
embryonnaire

Dans le nucelle de l’ovule jeune, près du micropyle, il


Synergides (2)
existe une cellule mère du sac embryonnaire. Celle-ci
Oosphère subit les transformations cytologique et histologique
conduisant à la formation du sac embryonnaire.
Noyaux du sac (2)

Antipodes (3)

Sac
embryonnaire

Activité de l’élève : tracer le graphe représentant la variation de la quantité d’ADN au cours de la


macro gamétogénèse

II – LA POLLINISATION ET LA FECONDATION

A – La pollinisation
La pollinisation est le transport du pollen suivi de son dépôt sur le stigmate d’une fleur.

1) Les différents types de pollinisation

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Il existe 2 types de pollinisations :
 La pollinisation directe ou autopollinisation : le pollen libéré par l’anthère est transporté puis
déposé sur le stigmate de la même fleur;
 La pollinisation indirecte ou hétéropollinisation (croisée) : le pollen est déposé sur le
stigmate d’une autre fleur.

2) Les agents de la pollinisation


Ils sont nombreux : le vent (fleurs anémophiles), les insectes (fleurs entomophiles), les oiseaux, l’eau,
les Mammifères, l’Homme.
B – La fécondation

1) – Germination du grain de pollen sur le stigmate.

Expérience. Résultat

Boite de Pétri
Gélose
Stigmate
Grain de pollen

On constate au bout de 2 h 30 que tous les tubes


On saupoudre du pollen de Lis à la polliniques se dirigent en direction du stigmate.
surface d’un milieu nutritif gélosé, dans
le quel on a piqué un stigmate de la
même espèce au centre de la préparation
Interprétation
Cette orientation prouve qu’une substance biochimique sécrétée par le stigmate est responsable de
cette orientation.

Conclusion
C’est par chimiotropisme que se fait cette orientation.

Mécanisme de germination du grain de pollen


Pore germinatif
Tube pollinique

Anthérozoïdes

Noyau végétatif en
Germination du dégénérescence
grain de pollen

Le pollen retenu par les papilles gluantes absorbe de l’eau ; quand les conditions sont favorables, le
pollen passe à l’état de vie active : c’est la germination. Le tube pollinique émis s’enfonce tout le long
du style et atteint l’ovule, au niveau du micropyle, il traverse le nucelle et applique son extrémité
contre le sac embryonnaire.

2) – La double fécondations

Tube pollinique
Œuf principal
1er Anthérozoïde
Cours (2n)
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Noyau de
l’oosphère Œuf
accessoire
Au cours de l’allongement du tube pollinique, le noyau reproducteur qui suit le noyau végétatif subit
une mitose pour donner naissance à 2 anthérozoïdes (gamètes mâles). Au contact du tube pollinique
avec le sac embryonnaire, l’un des anthérozoïdes s’unit à l’oosphère (gamète femelle) pour donner
l’œuf diploïde = œuf principal ou œuf embryon ; l’autre anthérozoïde s’unit aux noyaux du sac en
donnant une cellule triploïde (3n) appelée œuf accessoire ou œuf albumen : On parle ainsi de la
double fécondation. Les 2 synergides et les 3 antipodes dégénèrent par la suite.

Activité de l’élève : tracer le graphe représentant la variation de la quantité d’ADN au cours de la


fécondation des deux noyaux du sac.

3) Le devenir de l’ovule et de l’ovaire


Au cours de leur développement après fécondation, l’ovule donne la graine et l’ovaire se transforme
en fruit.

C – La formation de la graine
L’œuf principal subit plusieurs mitoses pour donner un embryon ou plantule qui comprend :
 La radicule : ébauche de racine ;  La gemmule : ébauche du bourgeon terminal ;
 La tigelle : ébauche de la tige ;  Le(s) cotylédon(s).
Parallèlement, l’œuf accessoire se divise plusieurs fois par mitose pour donner un tissu appelé
albumen.

L’ensemble : plantule + albumen + reste du nucelle + tégument = jeune graine.

Chez certaines graines, les cotylédons se chargent de réserves, deviennent alors charnus : On parle
alors des graines sans albumen = graines exalbuminées.
Chez d’autre au contraire, l’albumen se développe et accumule des réserves : on parle des graines à
albumen = graines albuminées.

Les téguments de l’ovule deviennent les téguments de la graine. La maturation dec la graine se traduit
par un arrêt complet du développement, l’embryon se déshydrate et passe à l’état de vie latente, les
téguments deviennent épais et résistants, le micropyle se ferme.

III – ETUDE PARTIQUE D’UNE GRAINE

Structures de différents types de graines

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Embryon

Albumen

Périsperme

Téguments

Graine périspermée
Graine albuminée ( le Nénuphar)
(le Ricin)
Graine exalbuminée
(le haricot)

A = face concave ; B = graine ouverte ; C = Coupe longitudinale


1 = Saillie de la radicule ; 2 = Micropyle ; 3 = Hile ; 4 = Cal ; 5 = Tégument ; 6 = cotylédons
7 = Radicule ; 8 = Tigelle ; 9 = Gemmule ; 10 = Cicatrice du 2ème cotylédon

IV – GERMINATION DE LA GRAINE
La germination est le passage de la graine de l’état de vie ralentie à l’état de vie active. La germination
s’achève quand la plantule devient capable de se nourrir toute seule.

A – Conditions de germination
Plusieurs facteurs conditionnent la germination :

1)- Les facteurs intrinsèques


Pour germer, la graine ne doit pas être : trop vieille, doit être mûr et saine

2)- Les facteurs extrinsèques


La germination d’une graine exige : l’humidité, un sol aéré, une température et une lumière
convenables.

B – Phénomènes morphologiques de la germination


1 = Tégument ; 2 = Radicule ;
3 = Axe hypocotylé ; 4 = Cotylédons
5 = 1ère feuilles ; 6 = Bourgeon terminal
7 = Axe épicotylé

Le retour à, la vie active se manifeste


par une absorption de l’eau qui entraîne
le gonflement de la graine. Cette
hydratation provoque la déchirure de
tégument. La radicule située près du
micropyle s’allonge puis s’enfonce
verticalement dans le sol, devient la
racine principale.

La tigelle s’allonge en donnant le premier segment de la tige, l’hypocotyle.


Les cotylédons s’écartent et la gemmule s’allonge pour donner le deuxième segment de la tige,
l’épicotyle.

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Les deux premières feuilles de la tige s’étalent est verdisses, les cotylédons verdisses également puis
tombent en laissant une cicatrice sur la tige.

 Si la tigelle ne s’allonge pas, l’axe hypocotylaire ne se forme pas, les cotylédons restent dans
le sol : la germination est dite hypogée. Exemple le maïs.

 Si la tigelle s’allonge, les cotylédons sortent du sol, l’hypocotyle se forme : la germination est
dite épigée. Exemples le haricot, l’arachide.

B – Phénomènes physiologiques de la germination : la digestion


L’absorption de l’eau provoque l’hydrolyse des molécules organiques accumulées par la graine.
La plantule élabore et libère des enzymes qui assurent la digestion des macromolécules organiques :
 L’amylase, maltase pour les graines amylacées ;
 Lipase pour les graines oléagineuses ;
 Protéase pour toutes les graines.
Ces enzymes ne quittent pas les cellules, la digestion est dite endocellulaire.

Fin

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