Document 11
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Saisi d'un recours pour excès de pouvoir, le juge peut rendre trois
décisions : il peut d'abord rendre un non lieu. Il en est ainsi par
exemple de retrait, de désistement du requérant ou de validation
législative de l'acte. Il peut également rendre une décision de rejet;
il en est ainsi en cas d'irrecevabilité du recours ou de légalité de
l'acte administratif. Il peut enfin rendre une décision d'annulation.
C'est le cas lorsque l'acte est illégal. Mais dans les cas d'annulation,
le juge peut procéder par annulation partielle (deuxième condition
de recevabilité du recours); une annulation par voie de connexité ou
par voie de conséquence.Cependant l'annulation de règlement
n'entraîne pas automatiquement la disparition des mesures
individuelles qui en sont des émanations. En ce qui concerne
l'autorité de la décision, il convient de distinguer selon qu'il s'agisse
d'un rejet ou d'une annulation. La décision de rejet jouit d'une
autorité relative. Cela signifie que d'autres requérants peuvent
intenter un recours contre le même acte. Quant à la décision
d'annulation, elle est revêtue d'une autorité absolue. Le recours
pour exces de pouvoir produit des effets erga omnes c'est-à-dire à
l'égard de tous et aussi des effets rétroactifs pour le passé et pour
l'avenir. Mais l'exécution de la décision d'annulation peut parfois
poser problème du fait que l'administration peut refuser à cette
exécution. Mais en outre le juge ne peut pas se substituer à elle, n'a
pas de pouvoir d'injonction méme de voie d'exécution forcée (CE, 26
novembre 1925, Rodière, GAJA, n°43).Dans ce cas la jurisprudence
peut engager la responsabilité de L’administration.