Construire Un Paragraphe de Commentaire
Construire Un Paragraphe de Commentaire
Construire Un Paragraphe de Commentaire
Objectif :rédiger un paragraphe de commentaire en veillant à respecter le plan préétabli, et l’organisation décrite
dans le présent fichier.
La deuxième partie du commentaire, à savoir son développement doit impérativement reprendre les points
mentionnés dans le plan confectionné (linéaire ou recomposé), et doit les faire apparaître dans l’ordre établi.
Chaque paragraphe doit commencer par un alinéa et doit contenir les éléments suivants :
1.1. Exemple :
Ci-dessous, vous trouverez le développement d’un commentaire du texte « L’orthographe française et sa
dernière réforme » de Marie Ève Damar. Le plan suivi est le plan composé déjà défini dans le cours
précédent. Chaque paragraphe constituant le développement obéit, dans sa construction, à l’organisation
décrite plus haut. À ce stade de rédaction, il faudrait avoir la grille d’analyse du texte préalablement remplie
pour y puiser les procédés linguistiques et rhétoriques jugés intéressants pour être introduits dans
l’explication.
Boite à outils : -Le tableau d’analyse du texte « L’orthographe française et sa dernière réforme » de Marie
Ève Damar.
-Une grille méthodique pour la construction des paragraphes.
-Le chapitre sur l’intelligibilité.
Tableau 1 : Le plan adopté pour rédiger le développement du commentaire du texte dont les références
sont mentionnées supra.
LE PLAN COMPOSE
Axes Idées maitresses
Paragraphes
Pointsà aborder (idées
Axes Numé Organisation
directrices) Rédaction
ro interne
I. 1. L’orthographe L’orthographe française tire ses origines d’une longue tradition
Annonce de
L’orthographe française : l’origine de la littéraire en français, et sa fixation a été impulsée par plusieurs
l’idée
française sous difficulté. facteurs émanant d’un contexte socio-politique particulier de
Paragraphe 1
directrice
l’angle de la l’époque.
linguistique Interprétation Ce passé est mis en cause par l’auteure pour avoir engendré
et explication une orthographe contraignante et peu fondée. En effet, elle
par des l’évoque en ces termes : « Il faut incriminer la longue tradition
procédés du écrite du français, qui explique pour partie l’orthographe peu
texte raisonnée » (lignes 10-11). Elle considère cette tradition écrite
qui apparait dans l’orthographe comme étant « un poids »
(ligne 15) ou un fardeau qui pose de nombreuses difficultés au
niveau de l’écrit donnant ainsi au français cette réputation de
2
langue difficile à maîtriser.
Les règles orthographiques actuelles du français sont donc
Phrase issues d’une autre époque régie par un contexte différent du
récapitulative contexte actuel et répondent à d’autres besoins que ceux
éprouvés par les locuteurs.
Annonce de Ces règles orthographiques fixées et instaurées par les
l’idée instances en vigueur impactent la langue sur le plan scriptural
directrice et l’empêchent d’évoluer.
En effet, ces règles qualifiées par l’auteur comme étant
« désuètes » (ligne 11) sont protégées par l’académie
française considérée comme étant « la gardienne des
Paragraphe 2
2. Répercussions de la Interprétation traditions linguistiques » (ligne 15). Leur rigidité participe au
spécificité des règles et explication figement linguistique, qui conduirait, à son tour, à la
orthographiques sur la par des pérennisation des règles. Et l’auteur juge que cette attitude est
langue : le figement procédés du nocive à l’évolution du français, car portant atteinte à « la
linguistique et la texte bonne santé » de ce dernier (Ligne 24). En effet, la langue est
pérennité des règles. animée et se doit d’évoluer et de s’adapter aux différentes
époques et aux différents contextes pour répondre aux besoins
communicatifs de ses locuteurs.
Les règles orthographiques en français seraient donc plus
Phrase préjudiciables à la langue et la desserviraient plus qu’elles ne
récapitulative la servent, puisqu’elles nuiraient au bon déroulement du
processus d’évolution de la langue.
3. La dichotomie : code Autre impact lié au figement linguistique causé par la
oral et code écrit en pérennité des règles orthographiques est la dichotomie
Annonce de
français observée entre le langage oral et le langage écrit en français ;
l’idée
la langue écrite se distinct de la langue parlée à bien des
directrice
Paragraphe 3
3
En somme, les règles orthographiques écartent le langage écrit
du langage oral et creusent de plus en plus le fossé entre ces
Phrase
deux codes dont les retombées sont considérables surtout
récapitulative
quand il s’agit d’enseigner ou d’apprendre à écrire en cette
langue.
Par ailleurs, l’enseignement de l’orthographe ne va pas sans
Annonce de poser de problèmes, car il n’existe pas de nouvelles approches
l’idée susceptibles de pallier les difficultés mentionnées, qui
directrice pourraient rendre son enseignement plus logique et donc plus
efficace.
En effet, l’orthographe s’enseigne toujours avec des techniques
traditionnelles comme la dictée, et l’auteur déplore le recours à
II. ces pratiques systématiques, car, pour elle, la dictée, même si
Paragraphe 4
L’orthographe elle détient quelques effets positifs, n’apporte en rien des
Interprétation
française sous solutions pour expliquer le côté « illogique » et « arbitraire »
1. Approches et explication
l’angle (ligne 5) de ces règles. Elle n’hésite pas d’ailleurs à émettre
traditionnelles de par des
didactique l’hypothèse selon laquelle cette activité serait nuisible à
l’enseignement de procédés du
l’activité du sujet, car l’empêchant de nourrir une réflexion
l’orthographe. texte
fondée et de développer un jugement critique sur ces règles.
Cela apparait aux lignes 5 et 6 : « Ce type d’activité […]
constituerait peut-être une activité dangereuse pour
l’esprit…».
En classe de français langue étrangère, la spécificité de
l’orthographe française représente donc un défi majeur pour
Phrase l’enseignant, puisque son enseignement repose toujours sur
récapitulative des approches traditionnelles qui n’aident pas trop l’apprenant
à comprendre le pourquoi du comment de l’application des
règles orthographiques.
2. Importance de S’ajoute à cette difficulté d’enseignement de l’orthographe
l’apprentissage de Annonce de ressentie par les enseignants, une difficulté d’apprentissage
Paragraphe 5
l’orthographe et ses l’idée éprouvée par les apprenants étrangers chez qui la maîtrise de
difficultés. directrice cet aspect combien important de la langue est reléguée en
deuxième position.
Interprétation En effet, en l’absence d’approches d’enseignement de
et explication l’orthographe adaptées, les apprenants éprouvent des lacunes
par des relatives à la maîtrise de cet aspect de la langue. Pourtant la
procédés du maîtrise de ce dernier est directement associée aux
texte représentations sociales et se présente comme étant un gage
4
d’un bon quotient intellectuel (QI). Même si l’auteur n’adhère
pas à cette représentation, elle le souligne quand même dans
le passage suivant : « Dans les représentations sociales, la
maîtrise de l’orthographe est bien souvent perçue, à tort,
comme proportionnelle à l’intelligence. L’orthographe française
revêt une importance considérable pour de nombreux Français,
ainsi que pour d’autres francophones » (lignes 1-2), et par la
métaphore suivante : « aussi longtemps que le poids social
pèsera sur les stylos et les claviers…il restera fondamental
d’accorder en tant qu’enseignant/étudiant/élève tout temps
nécessaire à cet aspect de la langue ».
La maîtrise de l’orthographe serait donc non seulement le
Phrase
reflet d’une bonne maîtrise du français à l’écrit, mais relève
récapitulative
aussi de l’image de soi que notre écrit dégage en société.
La notion de polygraphie, associant ancienne et nouvelle
Annonce de
orthographe, pourrait être envisagée comme une nouvelle
l’idée
approche qui apporterait une solution à
directrice
l’enseignement/apprentissage de l’orthographe.
En effet, l’auteur prône la tolérance en matière d’orthographe
d’usage en l’adoption d’une polygraphie1 assumée à la ligne
22 : « nous soutenons, à contrecourant de l’opinion la plus
Paragraphe 6 Interprétation
répandue, que la tolérance en matière d’orthographe d’usage
3. La notion d’une et explication
qui poserait les jalons d’une polygraphie assumée, qui ne
polygraphie assumée : par des
pourrait que faciliter l’enseignement/apprentissage du
une approche plus procédés du
français… ». Cette nouvelle approche est susceptible
adaptée ? texte
d’apporter plus de souplesse et de commodité aux étudiants,
qui, devant la rigidité des règles, pourront adopter la forme
qu’ils jugent la plus pertinente et l’adapter à leur écrit.
L’adoption d’une polygraphie assumée pourrait représenter
une solution ou une nouvelle approche à appliquer pour
Phrase
l’enseignement/apprentissage de l’orthographe et qui
récapitulative
apporterait plus de souplesse et de flexibilité dans
l’apprentissage de l’écrit. »
1
Mot
constitué du préfixe grec « Poly » : polus, nombreux, indiquant la multiplicité, et du mot « graphie » : manière
dont on écrit un mot.
5
Annonce de Pour pallier les difficultés imposées par les règles
l’idée orthographiques en français, des réformes orthographiques ont
directrice été initiéespar l’académie française.
En effet, les réformes orthographiques se sont accumulées tout
au long des siècles et on a assisté à une nouvelle réforme tous
les douze ou quinze ans en moyenne. La dernière en date est
celle de 1990. L’auteur juge qu’il serait vain de penser que ces
réformes pourraient apporter une vraie solution à
Paragraphe 7
Interprétation l’enseignement/apprentissage du français sur le terrain en ces
et explication termes : « on pourrait naïvement soutenir que la solution
1. Des réformes non
par des résiderait dans une réforme allant vers une simplification des
effectives
procédés du règles, mais pour rendre effectives les réformes
texte orthographiques, il conviendrait prioritairement de faire
évoluer les mentalités des francophones ». En effet, pour
rendre ces réformes effectives, il faudrait qu’il y ait une volonté
III. La d’adopter les nouvelles prescriptions dictées par ces réformes
question de la par l’ensemble de la communauté française et francophone
réforme de sinon elles resteront sans impact réel.
l’orthographe Ces réformes engagées par l’académie française visent certes
Phrase
française. la simplification des règles orthographiques, mais elles restent
récapitulative
néanmoins infécondes.
Annonce de Outre le fait qu’elles soient fictives, ces réformes peuvent
l’idée participer au figement de la langue.
directrice
En effet, l’auteur juge que ces réformes émanent d’une
Paragraphe 8
6
« ˝L’orthographe française et sa dernière réforme˝ est un extrait du chapitre tiré du livre ˝la communication
écrite˝écrit par Marie Eve Damar et publié en 2014dans les éditions belges ˝de boeck duculot˝. L’auteure, en tant
que spécialiste en linguistique appliquée et en didactique du français langue étrangère (FLE), s’intéresse à
l’enseignement/apprentissage de l’écrit pour un public étranger et pose d’emblée la question de l’orthographe
française ; cet aspect de la langue de première importance, qui semble pourtant négligé en raison de la
spécificité des règles le constituant, engendrant ainsi une difficulté se répercutant sur son
enseignement/apprentissage en classe de FLE.
Alors, en quoi consiste la spécificité de l’orthographe française ? Et en quoi cette spécificité pourrait-elle
représenter une difficulté à l’enseignement de l’écrit en classe de FLE ? Quelles solutions pourraient-t-on
envisager pour pallier cette difficulté ?
Dans un premier temps, nous évoquerons l’origine de l’orthographe française et ses répercussions sur
l’enseignement et apprentissage de l’écrit en français ainsi que les solutions qui pourraient être envisagées pour
pallier ces difficultés d’ordre didactique
.
L’orthographe française tire ses origines d’une longue tradition littéraire en français, et sa fixation a été
impulsée par plusieurs facteurs émanant d’un contexte socio-politique particulier de l’époque. Ce passé est mis
en cause par l’auteure pour avoir engendré une orthographe contraignante et peu fondée.En effet, elle l’évoque
en ces termes : « Il faut incriminer la longue tradition écrite du français, qui explique pour partie l’orthographe
peu raisonnée » (lignes 10-11). Elle considère cette tradition écrite comme étant « un poids » (ligne 15) ou un
fardeau qui pose de nombreuses difficultés au niveau de l’écrit donnant ainsi au français cette réputation de
langue difficile à maîtriser. Les règles orthographiques actuelles du français sont donc issues d’une autre époque
régie par un contexte différent du contexte actuel et répondent à d’autres besoins que ceux éprouvés par les
locuteurs aujourd’hui.
Ces règles orthographiques fixées et instaurées par les instances en vigueur impactent la langue sur le plan
scriptural et l’empêchent d’évoluer.En effet, ces règles qualifiées par l’auteur comme étant « désuètes » (ligne
11) sont protégées par l’académie française considérée comme étant « la gardienne des traditions linguistiques »
(ligne 15). Leur rigidité participe au figement linguistique, qui conduirait, à son tour, à la pérennisation des
règles. Et l’auteur juge que cette attitude est nocive à l’évolution du français, car portant atteinte à « la bonne
7
santé » de ce dernier (Ligne 24). En effet, la langue est animée et se doit d’évoluer et de s’adapter aux
différentes époques et aux différents contextes pour répondre aux besoins communicatifs de ses locuteurs.Les
règles orthographiques en français seraient donc plus préjudiciables à la langue et la desserviraient plus qu’elles
ne la servent, puisqu’elles nuiraient au bon déroulement du processus d’évolution naturelle de la langue.
Autre impact lié au figement linguistique causé par la pérennité des règles orthographiques est la
dichotomie observée entre le langage oral et le langage écrit en français ; la langue écrite se distinct de la langue
parlée à bien des égards, et l’on considère que la maîtrise de la langue, quelle qu’elle soit, se reflète dans la
maîtrise de sa modalité écrite. Or la forme orale d’une langue existe bien avant la forme écrite, car c’est la
modalité de communication et d’échange la plus déployée par les locuteurs. Et lors du passage à l’écrit, cet écart
entre les deux codes se manifeste et apparaît avec plus d’acuité en langue française, puisque nombreux mots ne
s’écrivent pas telle qu’on les prononce. Cela est considéré comme un point de plus qui défavoriserait
l’orthographe française, accentuant davantage sa réputation de langue difficile.En somme, les règles
orthographiques écartent le langage écrit du langage oral et creusent de plus en plus le fossé entre ces deux
codes dont les retombées sont considérables surtout quand il s’agit d’enseigner ou d’apprendre à écrire en cette
langue.
Par ailleurs, l’enseignement de l’orthographe ne va pas sans poser de problèmes, car il n’existe pas de
nouvelles approches susceptibles de pallier les difficultés mentionnées, qui pourraient rendre son enseignement
plus logique et donc plus efficace.En effet, l’orthographe s’enseigne toujours avec des techniques traditionnelles
comme la dictée, et l’auteur déplore le recours à ces pratiques systématiques, car, pour elle, la dictée, même si
elle détient quelques effets positifs, n’apporte en rien des solutions pour expliquer le côté « illogique » et
« arbitraire » (ligne 5) de ces règles. Elle n’hésite pas d’ailleurs à émettre l’hypothèse selon laquelle cette activité
serait nuisible à l’activité du sujet, car l’empêchant de nourrir une réflexion fondée et de développer un jugement
critique sur ces règles. Cela apparaît aux lignes 5 et 6 : « Ce type d’activité […] constituerait peut-être une
activité dangereuse pour l’esprit…». En classe de français langue étrangère, la spécificité de l’orthographe
française représente donc un défi majeur pour l’enseignant, puisque son enseignement repose toujours sur des
approches traditionnelles qui n’aident pas trop l’apprenant à comprendre le pourquoi du comment de
8
l’application des règles orthographiques.
S’ajoute à cette difficulté d’enseignement de l’orthographe ressentie par les enseignants, une difficulté
d’apprentissage ressentie par les apprenants étrangers chez qui la maîtrise de cet aspect combien important de
la langue est reléguée en deuxième position.En effet, en l’absence d’approches d’enseignement de l’orthographe
adaptées, les apprenants éprouvent des lacunes relatives à la maîtrise de cet aspect de la langue. Pourtant la
maîtrise de ce dernier est directement associée aux représentations sociales et se présente comme étant un
gage d’un bon quotient intellectuel (QI). Même si l’auteur n’adhère pas à cette représentation, elle le souligne
quand même dans le passage suivant : « Dans les représentations sociales, la maîtrise de l’orthographe est bien
souvent perçue, à tort, comme proportionnelle à l’intelligence. L’orthographe française revêt une importance
considérable pour de nombreux Français, ainsi que pour d’autres francophones » (lignes 1-2), et par la
métaphore suivante : « aussi longtemps que le poids social pèsera sur les stylos et les claviers…il restera
fondamental d’accorder en tant qu’enseignant/étudiant/élève tout temps nécessaire à cet aspect de la langue ».
La maîtrise de l’orthographe serait donc non seulement le reflet d’une bonne maîtrise du français à l’écrit, mais
relève aussi de l’image de soi que notre écrit dégage en société.
Pour pallier les difficultés imposées par les règles orthographiques en français, des réformes
orthographiques ont été initiées par l’académie française. En effet, les réformes orthographiques se sont
accumulées tout au long des siècles et on a assisté à une nouvelle réforme tous les douze ou quinze ans en
moyenne. La dernière en date est celle de 1990. L’auteur juge qu’il serait vain de penser que ces réformes
pourraient apporter une vraie solution à l’enseignement/apprentissage du français sur le terrain en ces termes :
« on pourrait naïvement soutenir que la solution résiderait dans une réforme allant vers une simplification des
règles, mais pour rendre effectives les réformes orthographiques, il conviendrait prioritairement de faire évoluer
les mentalités des francophones ». En effet, pour rendre ces réformes effectives, il faudrait qu’il y ait une volonté
d’adopter les nouvelles prescriptions dictées par ces réformes par l’ensemble de la communauté française et
francophone sinon elles resteront sans impact réel. Ces réformes engagées par l’académie française visent
certes la simplification des règles orthographiques, mais elles restent néanmoins infécondes.
Outre le fait qu’elles soient fictives, ces réformes peuvent participer au figement de la langue.En effet,
l’auteur juge que ces réformes émanent d’une attitude qu’elle qualifie de « dogmatiques » (ligne 19) qui
risqueraient d’être « mortifère » (ligne20) pour la langue. Ces réformes introduiraient d’autres règles qui
9
simplifieraient les premières, mais qui impliqueraient toujours les mêmes notions de faute et de sanction et font
appel à « l’obéissance aveugle » (ligne 5), chose qui n'apporte en rien la souplesse et la flexibilité tant attendues
à l’écrit dans l’enseignement du français. Ces réformes même si elles visent la simplification des règles, elles
risquent d’engendrer un figement de la langue.
La notion de polygraphie, mêlant ancienne et nouvelle orthographe, pourrait être envisagée comme une
nouvelle approche qui apporterait une solution à l’enseignement/apprentissage de l’orthographe. En effet,
l’auteur prône la tolérance en matière d’orthographe d’usage en l’adoption d’une polygraphie 2 assumée à la ligne
22 : « nous soutenons, à contrecourant de l’opinion la plus répandue, que la tolérance en matière d’orthographe
d’usage qui poserait les jalons d’une polygraphie assumée, qui ne pourrait que faciliter
l’enseignement/apprentissage du français… ». Cette nouvelle approche est susceptible d’apporter plus de
souplesse et de commodité aux étudiants, qui, devant la rigidité des règles, pourront adopter la forme qu’ils
jugent la plus pertinente et l’adapter à leur écrit. L’adoption d’une polygraphie assumée pourrait représenter une
solution ou une nouvelle approche à appliquer pour l’enseignement/apprentissage de l’orthographe et qui
apporterait plus de souplesse et de flexibilité dans l’apprentissage de l’écrit.
Somme toute, l’orthographe est un aspect de la langue à réhabiliter dans l’enseignement de l’écrit en
français langue étrangère et requiert toute notre attention, car sa maîtrise relève non seulement d’une bonne
maîtrise de l’écrit, mais de l’image que ce dernier reflète en société. Cette orthographe est certes exceptionnelle
en français à bien des égards, mais avec l’application massive des prescriptions des nouvelles réformes tendant
à la simplifier et l’adoption d’une bonne approche d’enseignement/apprentissage prônant la tolérance et la
flexibilité en matière d’orthographe d’usage, cet aspect de la langue retrouvera tous ses titres de noblesse.
Il est utile à signaler que, outre Marie Ève Damar, nombreux linguistes et didacticiens se sont intéressés à
cet aspect de la langue sous différents angles, nous pouvons citer à ce juste titre d’exemple Jean-Louis CHISS et
Jacques DAVID qui, dans la revue ˝le français d’aujourd’hui˝,ont consacré toute une partie du numéro (5/5, 2011)
intitulé ˝didactique du français et étude de la langue˝ à la question de la didactique de l’orthographe dans six
articles différents.
2
Mot
constitué du préfixe grec « Poly » : polus, nombreux, indiquant la multiplicité, et du mot « graphie » : manière
dont on écrit un mot.
10
- Remarques :
- Par souci de visibilité matérielle, les paragraphes doivent être de longueur plus ou moins égale.
- Comme vous pouvez le constater, la troisième idée directrice du deuxième axe a été déplacée à la fin du
dernier axe, et ce, par souci de cohérence.
2. Application :
- En vous inspirant de ce modèle donné en exemple, rédigez le développement du commentaire du texte « La
fin de l’université que nous connaissons » de Harden Nathalie et de Hausser Isabelle, et ce, en insérant quelques
citations choisies du texte.
- Pour ce faire, vous aurez besoin de votre grille d’analyse du texte et de la grille méthodique utilisée pour le
présent fichier. Vous trouverez cette dernière en pièce attachée à ce document.
Bibliographie :
11