Droit Des Libertés Publiques 2022
Droit Des Libertés Publiques 2022
Droit Des Libertés Publiques 2022
17/01/2022
Introduction
Autrefois on ne parlait que de libertés publiques. Les libertés publiques ont
constitué un pilier de la justice française, mais au fil du temps cette notion a
perdu de sa spécificité.
Quelles sont les caractéristiques initiales des libertés publiques ?
Les libertés étaient entendues au sens des prérogatives, sans contrainte laissé
aux individus dont l'exercice n'exigeait de l'Etat qu'une abstention. Les libertés
publiques seront reconnues sur la base d'un raisonnement à contrario. Dans
cette perspective la notion de libertés publiques au sens stricte exclu les droit
de créance. Elles se caractérisent par une protection par la loi cf. l'art 4 de la
déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui affirme que la
liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas a autrui ainsi l'existence des droit
naturels de chaque homme n'a de bord que celles qui assurent aux membres
de la société la jouissance de ces mêmes droits. On peut reconnaitre les
libertés par un critère d'intervention de la puissance publique.
Quel a été le domaine des libertés ?
Les libertés constituaient un domaine ou pouvait s’épanouir un ensemble de
liberté défini par leurs objets.
Les grandes libertés ne sont pas limités aux personne seuls mais se manifestent
et comportent l'action d'autres personnes. Exemple: la liberté de réunion ou
d'association, la liberté de conscience et de culte.
Progressivement les libertés publiques ont été supplantées par une notion
nouvelle, droits et libertés fondamentaux, une notion apparue après la seconde
guerre mondiale grâce au droit international. Ex: la constitution allemande va
s'appeler loi fondamentale allemande, c'est d'elle qu'on tire la notion de la
dignité de la personne humaine. La cour de justice de l'UE a retenue
l'expression de loi fondamentale pour désigner les principes généraux
communs aux différents systèmes juridiques des Etats membres. (Art 340
paragraphe 2 traité sur le fonctionnement de l’UE)
Existait-il des droits et libertés avant la déclaration des droits de l’homme et du
citoyen de 1789?
Avec la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 c'est l'individu
qui est mis en avant c'est lui le titulaire des droits et libertés et non les groupes.
Il s'agit de l'individu dans sa double qualité d'homme et de citoyen
En 1789 le seul groupe qui contait était la nation la protection des droits passe
alors par la volonté politique et non contre elle.
Le point aveugle des révolutionnaires était de considérer que le législateur
n'était plus un roi mais le représentant du peuple, il fera la promotion des
droits et libertés, dans ce sens l’existence des libertés est le fait de la loi et non
contre elle.
Section 2 : Quelques précisions technologiques et juridiques
Pourquoi les droits et les libertés de l'individu sont appelé droit et libertés
publics ?
L'adjectif public dans les libertés publiques renvoi non pas au collectif mais
plutôt a des droits et libertés protégé par le pouvoir public par une autorité
public. De cette manière les droits et libertés individuelles sont des droit et
libertés publics dans la mesure où ils sont protégés par une autorité publique.
Des questions légitimes peuvent surgir à savoir: doit-on protéger les libertés et
droit individuelles ou plutôt les groupes, les minorités. Les libertés individuelles
qui s'exercent collectivement ou des droits considérés comme des créances vis
a vis de l'Etat ou a contrario les dettes de celui-ci face à chaque individu?
Les droits et libertés doivent ils faire l'objet d’une protection par la loi ou
contre elle?
Paragraphe 1: Droit ou liberté
La distinction n'est pas évidente les deux notions sont intuitivement associé
dans la mesure ou affirme la liberté d'expression revient à garantir le droit de
s'exprimer librement. Les droits sont réputées être délimités et défini, porté sur
un objet précis tandis que les libertés semblent par naissance indéterminé. Ceci
découle en premier lieu du fait que la liberté est conçu comme antérieur a la
règle juridique et désigne Selon Jean Rivero: « un pouvoir d'autodétermination
en vertu duquel l'homme choisit son comportement personnel.»
L'autodétermination signifie ici la possibilité pour l'homme d'agir et d'opérer
des choix de comportement en l'absence de contrainte de nature juridique. La
liberté est constatée par l'ordre juridique et non constitué par lui. La différence
entre un droit et une liberté ressort du fait que un droit ne peux résulter que
d'un ordre juridique il est créé par le droit et non antérieur à lui, d'autre part il
est tendanciellement délimité en ce sens que l'acte juridique qui l'institut en
propose une définition.
Paragraphe 2: liberté fondamentale ou liberté publique
L'emploi des expressions « liberté publique et d'autre expression droit et ou
liberté fondamentale » s'inscrit dans un registre juridique. Il s'agit moins de
s’intéresser à la symbolique des déclarations qu'à l'étude des mécanismes
destinés à garantir et à rendre effectif les droits proclamés. En d'autres termes
les libertés qu'elles soient publiques ou fondamentales correspondent à une
sorte de juridisation des droits de l'homme.
A. Libertés publiques
L'origine de l'expression est issue de la déclaration des droits de l’homme et du
citoyen de 1793 en son article 9 qui prévoit que la loi doit protéger les libertés
publiques et individuelles contre l’oppression de ceux qui gouvernent. Les
libertés renvoient à des facultés de faire, libertés reconnues et garanties par le
droit positif , les libertés sont publics d'une part car elle sont consacrée par la
puissance publique et d'autre part car elles contribuent à la définition du bon
gouvernement de la société moderne leur finalité n'est pas uniquement
individuelle mais aussi sociale.
L'expression liberté fondamentale ou droit fondamentaux est une expression
récente importé des pays ou le développement de l'État de droit et la
promotion des droits des individus ont opéré parfois essentiellement
juridictionnelle et plus précisément à l’initiative du juge constitutionnel. Ainsi
en Espagne ou en Allemagne les droits fondamentaux sont des droits garantis
par la constitution ou les traités internationaux et mis en œuvre pas le juge
constitutionnel. Il s'impose à tous les organes politiques non seulement à
l'administration mais aussi au législateur dont l’œuvre législative est soumise
au juge constitutionnel.
Les droit fondamentaux peuvent s'appliquer selon la loi c’est-à-dire par
application des normes qu'il consacre mais aussi selon à c’est-à-dire dans le
silence des dispositions formelles de la loi
Paragraphe 3 : les droits-libertés ou droits-créances.
La doctrine distingue deux catégories des droits de l'homme, les droit et
libertés d'un côté et les droit-créance de l'autre
A. La distinction
La distinction entre droit liberté et-droit créance a pu s'appuyer sur le droit, des
droits de l'homme qui ... Deux pactes de 1966 pacte international de droit civil
et politique d'un côté et de l'autre le pacte international de droit économique
et socioculturel. Dans le pacte international des droits de l'homme on trouve la
liberté d'expression, le droit a la vie dans le second pacte le droit au logement,
à l'alimentation, à l'éducation. Trois éléments sont mobilisés pour soutenir
cette distinction d’abord le mode de réalisation, les premiers seraient le « droit
de » dans la mesure où leurs satisfaction exige une abstention de l'État mais ici
l'individu ne doit pas être entravé par l'État dans la jouissance de ses droits et
libertés individuelles. Le second celui des droit-créance supposerait au
contraire une intervention active des pouvoirs publics sous forme de fourniture
de prestation et de services sociaux.
Ensuite « les droits à » auraient au contraire une coloration sociale et
poursuivrait l'objectif de réduire les inégalités d’ordre économique dans une
perspective de justice sociale. Les droits sociaux se veulent instrument de
transformation sociale par les correctifs qu'ils apportent au libéralisme
économique et par l'objectif de fraternité qu'il indique
Pour George Burdaud les ‘’droit de’’ auraient pour titulaire un homme abstrait,
un pur esprit tandis que ‘’les droits a'' auraient pour titulaire un individu
économiquement situé et socialement situé. Les premiers seraient de vrais
droit de l'homme dont le titulaire serait identifiable et dont la protection
pourrait être garantit en justice. Les seconds ne seraient que des succédanés.
Ex : Les droits de créance
B. L'atténuation de la distinction: obligation de protéger et de réaliser
La distinction a été critiquée. Dans bien des cas il est simplement erroné de
penser que les droits civils et politiques contenues supposent uniquement une
abstention de l’État.
Le droit impose à l’État de respecter de protéger et de réaliser peut importe
qu'il soit ‘’un droit de'' ou ‘’un droit à''.
-Obligation de respecter
Les droits qui s'imposent aux États sous la forme essentiellement d'une
obligation d'abstention qui leurs interdit de porter activement atteinte au droit
des individus ces obligations négatives sont 'd'application immédiate mais elles
ne suffisent pas elles même: tout l'enjeu elle résident dans la
définition d'obligation positive immédiatement applicable afin d’éviter que les
états invoquent l'insuffisance de leurs finances publique pour justifier une
atteinte au droit fondamentaux.
-Ensuite une obligation positive de protéger les bénéficiaires contre toute
violation perpétrée par des tiers notamment par la faveur de l'édition d'une
législation protectrice.
Section 3 : Droit de l'homme ou droit des hommes, les droits des peuples
On peut se demander si les droit fondamentaux appartiennent à l'individu ou a
des communautés, des groupes d'individu?
18/01/2022