Microsoft PowerPoint - GRN - RN301 - 2 - Catastrophes

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 37

Risques et catastrophes naturels

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


• Phénomènes atmosphériques soudains et violents ;
• Phénomènes climatiques lents et insidieux : sécheresse et
désertification ;
• Incendies de forêt ;
• Inondations ;
• Risques sismiques ;
• Volcanisme ;
• Mouvements de terrain ;
• Tsunami ;
• Avalanches.
Phénomènes atmosphériques soudains et
violents

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
La plupart des catastrophes climatiques sont le résultat d’un
phénomène atmosphérique soudain et violent qui provoque
des pertes économiques et/ou humaines importantes.
Les catastrophes de ce type les plus médiatisées sont les
tempêtes extra tropicales, les cyclones tropicaux et les
tornades.
Elles sont les plus meurtrières et les plus dramatiques sur le
plan économique.

Cependant, plusieurs autres risques existent...


RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
La rupture de câbles à haute tension à cause du gel ...
Une fonte des neiges trop brutale ...
Un hiver sans neige ...
Un été trop chaud …
Des périodes –même brèves– de sécheresse ou d’excès
pluviométrique, des gelées tardives, des grêles, des verses de
céréales provoquées par le vent ou des précipitations
excessives peuvent également provoquer des pertes
économiques considérables.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Seules les catastrophes climatiques accompagnées de vents
violents, les tempêtes, sont abordées ici.
Sous le terme ‘tempêtes’ se regroupent trois types de
phénomènes climatiques différents :
• les tempêtes extra tropicales,
• les cyclones tropicaux, et
• les tornades.

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Leurs effets sur les hommes, les biens et l’environnement sont:
Effets sur les hommes: les tempêtes peuvent faire de nombreuses
victimes; personnes blessées, sans abri, déplacées …
Effets sur les biens: destructions, détériorations et dommages aux
habitations, aux ouvrages (ponts, routes...), au bétail, aux cultures ;
paralysie des services publics avec endommagement ou destruction
des réseaux (eau, électricité, téléphone).
Effets sur l’environnement: endommagement, destruction de la
faune et de la flore (incendies de forêts attisés), pollutions diverses
(rupture de transporteurs : bateaux...), dépôts de déchets, boues,
débris... voire accidents technologiques.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver
Touchent de très grandes surfaces (1000 à 2000 km de diamètre).
Les tempêtes correspondent à l’évolution d’une perturbation atmosphérique,
où se confrontent deux masses d’air aux caractéristiques bien distinctes
(température, humidité...). Cette confrontation engendre un gradient de
pression très élevé , à l’origine de vents violents et le plus souvent de
précipitations intenses. Elles ont surtout lieu en automne-hiver, car les
océans sont encore chauds et l’air polaire déjà froid : il y a un important
gradient de température entre ces deux masses d’air.
Les tempêtes sont localisées le long du front polaire, aux alentours de 45°N.
On enregistre de l’ordre de 180 zones de basses pressions par an au-dessus
de l’Atlantique Nord, dont 2 à 3 en moyenne tournent en tempêtes
hivernales importantes.
Leur espérance de vie oscille entre 2 et 5 jours et la durée locale de temps
de tempête varie de 3 à 24 heures.

Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver


Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver

Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver


Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver

Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver


Tempêtes
extra
tropicales,
ou tempêtes
d’hiver

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver
Les risques naturels associés sont:
les raz de marée en mer, et
inondations, glissements de terrain, coulées de boue sur terre.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver
On désigne les tempêtes extra tropicales en fonction de la
vitesse du vent.
Celles-ci sont reportées sur l’échelle de Beaufort
à partir de 10 Beaufort,
lorsque la vitesse moyenne du vent >= 89 km.h-1.
On parle d’ouragan
lorsque la vitesse moyenne du vent > 117 km.h-1 .

Echelle de Beaufort.
Force Appellation Vitesse du vent État de la mer Effets à terre
(km.h-1)
0 Calme 1 Mer d’huile, miroir. La fumée monte droit.
1 Très légère 1à5 Mer ridée. La fumée indique la direction du vent. Les
brise girouettes ne s’orientent pas.
2 Légère brise 6 à 11 Vaguelettes. Hauteur des vagues : 0.2 On sent le vent au visage, les feuilles
mètre. bougent.
3 Petite brise 12 à 19 Petits "moutons". Hauteur des vagues : 0.6 Les drapeaux flottent, Les feuilles sont sans
mètre. cesse en mouvement.
4 Jolie brise 20 à 28 Nombreux "moutons". Hauteur des Le sable s’envole, les petites branches plient.
vagues : 1 mètre.
5 Bonne brise 29 à 38 Vagues, embruns. Hauteur des vagues : 2 Les petits arbres balancent, le sommet de tous
mètres. les arbres sont agités.
6 Vent frais 39 à 49 Lames, crêtes d’écume étendues. Hauteur Les fils électriques sifflent.
des vagues : 3 mètres.
7 Grand frais 50 à 61 Lames déferlantes. Hauteur des vagues : 4 On peine à marcher contre le vent, tous les
mètres. arbres s’agitent.
8 Coup de vent 62 à 74 Les avertissements de coup de vent sont
lancés pour la navigation maritime. Les On ne marche plus contre le vent, quelques
crêtes de vagues partent en tourbillons branches cassent, le vent peut endommager
9 Fort coup de 75 à 88
d’écume. Hauteur des vagues les bâtiments.
vent
respectivement de 5.5 et > 7 mètres.
10 Tempête 89 à 102
Les avertissements de tempête sont lancés Le vent déracine les arbres et endommage
pour la navigation maritime. Les embruns sérieusement les bâtiments. Les dégâts sont
obscurcissent la vue, on ne voit plus rien. considérables en fonction de la vitesse du
11 Violente 103 à 117 Hauteur des vagues respectivement de 9, vent.
tempête 11.5 et > 14 mètres.
12 Ouragan 118 et plus
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Tempêtes extra tropicales, ou tempêtes d’hiver
Avant, il est recommandé de connaître les consignes de sauvegarde et les
messages météo ; rentrer à l’intérieur les objets susceptibles d’être
emportés ; gagner un abri en dur ; fermer portes et volets ; rentrer les bêtes
et le matériel ; s’éloigner des bords de mer et des lacs ; annuler les sorties en
mer ou en rivière ; arrêter les chantiers, rassembler le personnel ; mettre les
grues en girouette ; etc.
Pendant, il est conseillé de s’informer du niveau d’alerte, des messages
météo et des consignes des autorités ; se déplacer le moins possible : en
voiture, rouler lentement ; débrancher les appareils électriques et les
antennes de télévision ; etc.
Après, il est préconisé de réparer ce qui peut l’être sommairement (toiture
notamment) ; couper branches et arbres qui menacent de s’abattre ; faire
attention aux fils électriques et téléphoniques tombés ; etc.

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux
Les cyclones tropicaux sont de moindre dimension que les tempêtes
d’hiver (500 à 1000 km de diamètre) mais le vent souffle fort, très fort,
en s’enroulant autour de l’œil, avec des rafales pouvant aller jusqu’à 350
km.h-1. Après le passage de l’œil, les rafales recommencent brusquement
en venant de la direction opposée.
Les cyclones tropicaux ne se développent que dans les zones tropicales et
subtropicales, en été, lorsque la température de la mer est supérieure à
26°C. Les régions côtières sont les plus affectées car l’intensité des
cyclones décroît rapidement au-dessus des terres. Ceci explique de les
îles soient les plus vulnérables à cet aléa. Leur espérance de vie peut être
supérieure à dix jours et la durée locale du passage du cyclone varie de 2
à 6 heures.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux

12
14 30
11
14 7 11

Répartition des cyclones tropicaux et fréquence annuelle

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux
Les risques naturels associés sont:
Les pluies, souvent diluviennes, occasionnent de grands dommages par
les crues et inondations.
De plus, une partie est constituée par de l’eau de mer emportée dans le
mouvement, donc corrosive. Elle peut être également à l’origine de
coulées de boue et de glissements de terrain.
La marée de tempête, provoquée par l’élévation brutale temporaire du
niveau de la mer lors du passage d’un cyclone, peut atteindre dans
certains cas 10 à 12 mètres et être très meurtrière.
 l’importance de la prévision météorologique, pour permettre aux
décideurs de planifier l’évacuation des populations des régions côtières
menacées.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux

Cyclones tropicaux: Andrew - 1992


Cyclones tropicaux: Séquence
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux
Comme les tempêtes extra tropicales, les cyclones tropicaux sont classés
en fonction de la vitesse du vent.
Les vents accompagnant les cyclones tropicaux étant beaucoup plus
violents que ceux caractérisant les tempêtes d’hiver, l’échelle de Saffir-
Simpson est alors utilisée.
Elle classifie les cyclones suivant cinq catégories basées sur leur capacité
à engendrer des dommages et des inondations sur les habitations côtières.
Celle-ci commence à des vitesses moyennes du vent sur 10 minutes dans
l’intervalle 118-153 km.h-1. On parle alors d’un cyclone tropical faible
(SS1), alors qu’un cyclone tropical est qualifié de destructeur (SS5)
lorsque le vent est supérieur à 250 km.h-1.

Echelle de Saffir-Simpson.
Catégorie Désignation Vitesse Coût moyen Type de dégâts
km h-1 (US$)
SS1 Faible 118- 24 106 Pas de réels dommages sur les habitations. Quelques dégâts
154 probables sur les caravanes et les arbres. Quelques routes côtières
inondées et dégâts mineurs sur les jetées.
6
SS2 Modéré 155- 220 10 Les toits, les portes et les fenêtres des habitations subissent quelques
177 dommages. Dégâts conséquents sur la végétation, les caravanes, les
jetées. Les routes proches de côtes sont évacuées 2 à 4 heures avant
l’arrivée du centre du cyclone. Les petits bateaux mal amarrés sont
emportés.
9
SS3 Fort 178- 1.1 10 La structure même des constructions est endommagée et les
209 caravanes sont détruites. Les petites habitations côtières sont
détériorées par les inondations et les constructions un peu plus
solides sont endommagées par les débris emportés par les eaux. Les
sols dont l’altitude se situe à 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer
sont inondés sur 13 km à l’intérieur des terres. Evacuation conseillée
des habitations dans le premier km des côtes.
9
SS4 Violent 210- 2.3 10 Les murs extérieurs sont fissurés et le toit des petites habitations est
248 effondré. Erosion des plages et dégâts aux pieds des habitations près
du littoral sont à craindre. Les sols à une altitude de 3 mètres au
dessus du niveau de la mer sont probablement inondés et les
habitations situées à moins de 10 km sont évacuées.
9
SS5 Destructeur >249 5.9 10 Les toits de nombreuses habitations et constructions industrielles
sont complètement effondrés et la destruction totale de petits locaux
est probable. Des dégâts sont envisageables sur des localités dont
l’altitude par rapport au niveau de la mer est inférieure à 4,5 mètres.
L’évacuation des résidences situées à moins de 16 km des côtes est
conseillée.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux
Avant, il est recommandé de renforcer les structures (comme les toitures) ;
occulter les ouvertures avec des panneaux de bois cloués ; poser des bandes
de papier collant sur les baies vitrées ; démonter les grandes baies vitrées ;
stocker les outils nécessaires ; enlever ce qui peut devenir un projectile ;
constituer des réserves de serpillières et de seaux ; placer ses réserves dans
des sacs étanches (aliments, vêtements, médicaments) ; rentrer les animaux ;
amarrer les canots le plus loin possible ; et gagner les abris municipaux.
Pendant, il est conseillé de repérer les endroits les plus résistants du local et
s’y tenir (pièce centrale, wc, placard, cage d’escalier...) ; s’éloigner des
baies vitrées ; surveiller la résistance de l’abri ; ouvrir sous le vent au cas où
une ouverture cèderait ; surveiller le risque d’inondation ; se méfier du
calme de l’œil du cyclone (il y aura inversion et renforcement des vents
après l’œil) ; la nuit, redoubler de vigilance ; attendre impérativement la fin
d’alerte pour sortir.

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Cyclones tropicaux
Après, il est préconisé de faire attention à la marée de tempête qui peut
intervenir après le cyclone ; évaluer les dangers : s’éloigner des points bas,
ne pas toucher aux fils électriques ou téléphoniques à terre, faire attention
aux objets prêts à tomber (tôles, planches, arbres...), vérifier l’état des
aliments… ; réparer et conforter la maison ; prêter secours pour dégager les
voies de communication ; éviter les déplacements ; conduire avec
prudence ; ramasser et évacuer les animaux morts.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Tornades
Associées à des cellules orageuses violentes, les tornades se déplacent à
grande vitesse (près de 100 km.h-1) sur de longue distances.
Les tornades sont des tourbillons d’air violents qui deviennent souvent
visibles sous la forme d’un entonnoir s’étirant de la base d’un nuage
jusqu’au sol.
Cette perturbation atmosphérique tourbillonnante, de petite dimension
mais aux effets destructeurs, crée des vents qui peuvent atteindre des
vitesses allant jusqu’à 500 km.h-1.
Elles prennent naissance à des latitudes comprises entre les 20e et 60e
parallèles.
Et sont le plus souvent observées dans le centre des Etats-Unis (environ
100 tornades par année).

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes atmosphériques soudains et violents
Tornades
Comme pour les tempêtes extra tropicales et les cyclones tropicaux, les
tornades ont leur propre échelle de classification élaborée sur base des
dommages causés, l’échelle de Fujita (Tab. 5).
Celle-ci commence à des vitesses estimées moyennes du vent sur 10
minutes de l’ordre de 62 km.h-1 (F0 - faible), à plus de 420 km.h-1 (F5 -
catastrophique).
Echelle de Fujita.
Force Désignation Vitesse Type de dégâts
km h-1
F0 Faible 62-117 Dommages mineurs aux cheminées, antennes TV tordues, petites branches
d’arbres cassées, etc.
F1 Modérée 118-180 Maisons mobiles abîmées ou renversées, voitures en mouvement poussées
hors des routes, petits arbres isolés arrachés, etc.
F2 Forte 181-253 Destruction des maisons mobiles, déracinement des grands arbres isolés,
projectiles de petite dimension.
F3 Destructrice 254-332 Trains renversés, murs des maisons démolis, arbres cassés dans les forêts;
projectiles de grande dimension.
F4 Dévastatrice 333-418 Maisons soulevées (voir « le Magicien d’Oz... »), autos projetées, quelques
arbres emportés par le vent gros projectiles.
F5 Catastrophique >418 Désintégration des maisons, arbres emportés par le vent, gros projectiles à
grande vitesse (voitures projetées à plus de 100 mètres).
Changements climatiques
Réchauffement climatique

Impact sur le risque?


Impact sur l’aléa?
Impact sur la vulnérabilité?
Tempêtes extra-tropicales
Augmentation?

6
Grandes tempêtes
Moyenne centrée _ 7 ans
5 Tendance
Nombre de tempêtes

0
1950

1954

1958

1962

1966

1970

1974

1978

1982

1986

1990

1994

1998
Cyclones tropicaux
Augmentation?
8
Cyclones tropicaux (>=SS3)
7 Moyenne centrée _ 7ans
Nombre de cyclones tropicaux

Tendance
6

0
1944 1949 1954 1959 1964 1969 1974 1979 1984 1989 1994 1999
Tornades
Augmentation?
160

140

120 Tornades (>=F3)


Nombre de tornades

Moyenne centrée _ 7ans


Tendance
100

80

60

40

20

0
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995

Phénomènes climatiques lents et insidieux :


sécheresse et désertification
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes climatiques lents et insidieux :
sécheresse et désertification
Si la plupart des catastrophes climatiques sont le résultat d’un
phénomène atmosphérique soudain et violent, les longues
périodes de sécheresse et les processus de désertification sont
des phénomènes lents, insidieux et quasi invisibles à court
terme.
Ces phénomènes climatiques provoquent des pertes
économiques et/ou humaines non négligeables. Cependant,
contrairement aux autres catastrophes, les pertes sont souvent
très difficiles à évaluer car il n’est pas aisé de délimiter
précisément les zones touchées tant par la sécheresse que la
désertification.

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes climatiques lents et insidieux
Sécheresses
La sécheresse est assez insidieuse.
Elle frappe progressivement une région et maintient son emprise au fil du
temps. Dans les cas graves, elle peut durer de nombreuses années,
envahir une grande partie d’un continent, anéantir l’agriculture et
engendrer la famine.
Elles peuvent engendrer des pertes considérables. Ainsi, en 1998, au
Texas, une sécheresse dont vous n’avez probablement jamais entendu
parlé, a causé plus de 3.7 milliards de US$ de pertes économiques.

Un des exemples les plus représentatifs de la sécheresse est la diminution


de la superficie des lacs et la chute du débit des fleuves.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes climatiques lents et insidieux
Sécheresses
Ainsi, en 1968, la superficie du lac Tchad était approximativement de
23500 km2, mais après une trentaine d’années de sécheresse, cette zone
est réduite actuellement à 1355 km2.

1963 2000
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes climatiques lents et insidieux
Sécheresses
Les définitions précises de la sécheresse varient énormément d’un pays à
l’autre.
Aux États-Unis, le terme est utilisé quand une zone étendue reçoit 30 %
ou moins de précipitation qu’en temps normal sur un minimum de 21
jours.
En Australie, on parle de sécheresse quand une région reçoit moins de
10% de précipitations par rapport à la moyenne annuelle.
En Inde la sécheresse est déclarée quand les précipitations annuelles sont
inférieures de 75 % aux normales saisonnières.
On dit qu’il y a sécheresse en France quand moins de 0,2 mm de pluie
est tombé sur une période d’au moins 15 jours.

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Phénomènes climatiques lents et insidieux
Sécheresses
La définition de la sécheresse varie également selon le secteur concerné.
En agriculture, la sécheresse est définie comme un déficit marqué et soutenu
des précipitations qui réduit significativement les productions agricoles par
rapport à la normale ou les valeurs attendues pour une région de grande
étendue.
En météorologie, la sécheresse se caractérise par une absence prolongée, un
déficit marqué ou une faible distribution des précipitations par rapport à la
normale.
La sécheresse en hydrologie survient quand il y a occurrence soutenue, à
l’échelle régionale, de précipitations en dessous de la moyenne se traduisant par
un niveau d’approvisionnement anormalement bas des cours d’eau et/ou des
réservoirs de surface ou souterrains.
La sécheresse socio-économique apparaît quand les précipitations insuffisantes
ont un impact significatif sur les communautés et leur économie.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes climatiques lents et insidieux
Sécheresses
Les risques naturels associés sont les inondations, les
incendies de forêt et les feux de brousse, et la désertification.
L’augmentation de l’érosion éolienne (Dust Bowl - USA,
lithométéores - Sahel).
Les autres risques de types sociaux, économiques et politiques
sont les famines, la réduction des activités agricoles et
pastorales ainsi que la baisse des rendements, les mouvements
massifs des populations affectées et les conflits qui en
découlent.

Tempête de sable en Afrique de l’Ouest vue de l’espace


Même tempête de sable vue du sol en Mauritanie

Dust Bowl - USA (1930s)


RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Phénomènes climatiques lents et insidieux
Désertification
Désertification: dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et
subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations
climatiques et les activités humaines.
Dégradation des terres: diminution ou disparition, dans les zones arides, semi-
arides et subhumides sèches, de la productivité biologique ou économique et de
la complexité des terres cultivées non irriguées, des terres cultivées irriguées,
des parcours, des pâturages, des forêts, ou des surfaces boisées du fait de
l’utilisation des terres ou d’un ou de plusieurs phénomènes, notamment de
phénomènes dus à l’activité de l’homme et à ses modes de peuplement, tels que:
• L’érosion des sols causée par le vent et/ou l’eau;
• La détérioration des propriétés physiques, chimiques et biologiques
ou économique des sols;
• La disparition à long terme de la végétation naturelle.

Désertification
Désertification vue de l’espace
Incendies de forêt

RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS


Incendies de forêt
Les feux de forêts sont des sinistres qui se déclarent et se
propagent dans des formations, d’une surface minimale d’un
hectare pouvant être des forêts ou des formations
subforestières.

Redoutés en Europe méditerranéenne, les feux de forêts sont


courants en période estivale. Ils touchent également différentes
parties du globe, comme de vastes étendues aux Etats-Unis, au
Canada, au Brésil, en Chine, en ex-URSS, et les zones
tropicales. Ils peuvent entraîner des pertes humaines et
financières importantes, mais c’est essentiellement les atteintes
à la faune et à la flore qui sont redoutées.
RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS
Incendies de forêt
Si les éléments naturels qui favorisent les incendies de forêts
sont la sécheresse et les vents forts, les conséquences
indirectes sur les autres risques naturels sont assez
importantes.
Ainsi, les risques d’érosion hydrique sont extrêmement
importants sur les terrains pentus dont la couverture arbustive
ou végétale est partie en fumée. Les sols et la végétation
n’absorbent plus l’eau en cas de précipitations violentes, ce
qui provoque des inondations ou les rend encore plus
désastreuses. Les glissements de terrains sont également un
des résultats ultérieurs des incendies de forêts.
CANADA : NOMBRE D'INCENDIES

14000
y = -54,904x + 9798,7
12000

10000

8000

6000

4000

2000

0
1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003
CANADA : SUPERFICIES INCENDIEES (millions d'ha)

8
y = 0,04x + 1,44
7

0
1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003

CANADA : DOMMAGES CAUSES PAR LES INCENDIES (millions CAN$)

16

14
y = 0,17x + 1,97
12

10

0
1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003
CANADA : COUT (CAN$) PAR HECTARE CAUSES PAR LES INCENDIES

22

20

18

16

14

12 y = 0,09x + 2,03

10

0
1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003

Vous aimerez peut-être aussi