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Livre du professeur
Histoire – Troisième
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Thème 2 : Le monde depuis 1945 1
Présentation du chapitre 3
L’essentiel à transmettre 4
Bibliographie 4
Sitographie 4
Démarche pédagogique 5
Fiche 27 - Dans quelles conditions les colonies d’Afrique et d’Asie accèdent-elles à l’indépendance ?
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Présentation du chapitre
Place dans le cycle et dans les programmes
Le programme invite à aborder le thème des indépendances à travers un exemple au choix et à
travailler sur l’émergence du tiers-monde. La colonisation a été étudiée précédemment dans le cycle 4,
durant l’année de 4e, à travers l’exemple de la conquête de l’Algérie. Le chapitre propose de prolonger cette
étude en étudiant la décolonisation de ce territoire. Ce travail permet également de faire le lien avec l’un des
chapitres suivants de l’année de 3e sur la mise en place de la Ve République (chapitre 10).
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
L’essentiel à transmettre
Après la Seconde Guerre mondiale, les principaux pays colonisateurs européens sont affaiblis. Les
empires coloniaux s’effondrent, entre 1945 et 1990.
Les colonies accèdent à l’indépendance selon des modalités variées, mais rarement sans violences.
Le Royaume-Uni négocie l’indépendance de l’Empire des Indes, partagé en plusieurs États en 1947 ; la
France s’engage dans une guerre qui ne dit pas son nom, en Algérie, de 1954 à 1962.
Les États nouvellement indépendants construisent difficilement leur autonomie, car leurs liens
économiques restent forts avec l’ancienne métropole. Ils tentent de s’affirmer sur la scène internationale et de
constituer une troisième voie, un tiers-monde, dans le contexte de la guerre froide.
Bibliographie
- Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault, « La guerre d’Algérie », La Documentation française, n° 8022,
août 2001.
- Bernard Droz, Histoire de la décolonisation au XXe siècle, Le Seuil, 2006.
- Bernard Droz, « La décolonisation », La Documentation française, n° 8062, mars-avril 2008.
- « La fin des colonies d’Afrique 1960 », L’Histoire, février 2010.
- « La fin des empires coloniaux », L’Histoire, octobre-décembre 2010.
- Sylvie Thénault, Histoire de la guerre d’indépendance algérienne, Flammarion, 2005.
- Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à
résidence, Paris, Odile Jacob, 2012.
Littérature jeunesse :
Sitographie
- Ressources vidéo autour de la décolonisation.
- Site du CVCE : mise au point scientifique, cartes et ressources documentaires sur l’Afrique et sur
l’Asie.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Démarche pédagogique
Ouverture (p. 158 – 159)
Présentation du document
Problématisation du document
Dans ce chapitre, les élèves doivent étudier les différentes modalités d’accession à l’indépendance.
Cette photographie permet d’introduire la question : dans quelles conditions les colonies d’Asie et d’Afrique
accèdent-elles à l’indépendance ?
Suggestion de questions
› Relevez un slogan qui montre la solidarité des peuples colonisés dans la lutte anticoloniale.
Réponse : Le slogan « L’année 1960 doit être la fin de la colonisation en Afrique » montre la solidarité
des peuples colonisés dans la lutte anti-coloniale.
Corrigé du quiz
1) c – 2) a – 3) c
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Au XIXe siècle, les Européens sont entrés dans une nouvelle phase de colonisation. En 1939,
l’Europe domine 40 % du monde habité. Le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale est favorable
aux indépendances. Les puissances européennes, qui ont démontré qu’elles ne sont pas invincibles, sont
affaiblies matériellement et moralement. Les colonies ont conditionné leur participation à l’effort de guerre
de la métropole à la reconnaissance de leurs droits et attendent de recevoir la récompense de leur aide. De
plus, les deux superpuissances affirment leur hostilité au système colonial : les États-Unis en raison de leur
propre passé de colonie, l’URSS au nom l’anti-impérialisme. Enfin, la Charte de San Francisco, fondatrice
de l’ONU, établit « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Les métropoles réagissent
différemment. En 1944, à la conférence de Brazzaville, Charles de Gaulle recommande des mesures pour
améliorer la condition des peuples indigènes d’Afrique noire française, excluant cependant l’indépendance.
Au contraire, les Britanniques acceptent d’envisager un processus de décolonisation qui préserverait leurs
intérêts. Le processus de décolonisation est porté dans toutes les colonies par des mouvements
nationalistes, comme le FLN en Algérie ou le Viet-Minh en Indochine. La décolonisation se déroule en deux
grandes phases, de 1945 à 1955 en Asie, puis de 1955 à 1965 en Afrique. Il y a par la suite quelques
indépendances tardives (colonies portugaises notamment). Sur les deux continents, les indépendances
sont obtenues soit par la violence, soit par la négociation. Il serait cependant caricatural de parler de
décolonisation violente d’un côté, pacifique de l’autre. Par exemple, l’indépendance indienne, négociée
auprès du Royaume Uni, débouche sur des troubles d’une grande violence, responsables de près d’un
million de morts, qui s’expliquent par la partition du pays. Le processus de la décolonisation dure jusqu'en
1990.
Notions
1. Une colonie est un territoire occupé, administré et exploité par un État étranger. La métropole est
l’État qui contrôle la colonie.
2. La France a colonisé l’Algérie et l’Indochine. Le Royaume Uni a colonisé l’Inde.
3. La colonisation a eu lieu au XIXe siècle.
4. Les deux grands Etats hostiles à la colonisation sont les Etats-Unis et l’URSS.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Présentation
Ce premier dossier présente une modalité négociée de décolonisation. Cela ne veut pas dire qu’elle
se produit sans violences. Dès 1920, Gandhi prend part à la lutte pour l’indépendance de l’Inde, s’appuyant
sur le principe de la non-violence et de la désobéissance civile. Après la Seconde Guerre mondiale, les
Britanniques se résignent à l’indépendance de l’Empire des Indes. L’indépendance est négociée avec les
deux partis représentatifs de l’Inde, le Parti du Congrès favorable à un État multi-religieux et la Ligue
musulmane partisane d’une partition du pays. Les négociations aboutissent en août 1947 à une partition,
avec la création de l’Union indienne et du Pakistan (oriental et occidental). L’indépendance n’est pas pour
autant pacifique. Elle débouche sur des conflits inter-ethniques d’une grande violence (entre 10 et 15
millions de personnes déplacées, entre 300 000 et 500 000 morts pour une population totale de 400
millions). De plus, elle est à l’origine d’un conflit non résolu au Cachemire, territoire stratégique dans la
région en raison de sa richesse en ressources hydriques. En 1947, ce territoire est un État, majoritairement
musulman, où le Prince est appelé à choisir le rattachement soit à l’Union indienne, soit au Pakistan. Il se
décide pour l’Union indienne, mais son choix est contesté par le Pakistan. Le conflit frontalier dégénère à
plusieurs reprises.
Corrigés
Le Parti du Congrès envisage l’indépendance dans l’unité (« un gouvernement provisoire sera formé »).
Clement Attlee ne se prononce pas.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Synthèse
Dès l’entre-deux-guerres, les nationalistes indiens réclament leur indépendance. Gandhi, leader du Parti du
Congrès, se bat en employant des moyens non-violents comme la désobéissance civile. À la sortie de la
Seconde Guerre mondiale, les Britanniques ouvrent les négociations avec le Parti du Congrès, représenté
par Gandhi et Nehru et la Ligue musulmane dirigée par Ali Jinnah. Les premiers sont favorables à une
indépendance de l’Inde dans l’unité. Le second réclame une partition de l’Inde en deux États
confessionnels. C’est finalement cette option qui est retenue. L’Inde devient indépendante en 1947 dans un
processus négocié. La création des deux États confessionnels, le Pakistan musulman et l’Union indienne
hindoue, donne lieu à de vastes mouvements de population, dégénérant en affrontements violents
responsables d’un million de morts.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Présentation
Corrigés
1. Au début de la guerre d’Algérie, la population européenne est concentrée dans quelques régions
littorales : l’Oranais, l’Algérois et le Constantinois.
2. La population européenne représente 11 % de la population totale, soit une forte minorité.
3. Le tableau 4 met en évidence l’importance des inégalités entre les deux communautés : la
population algérienne est très majoritairement rurale et n’accède que peu à la scolarisation
primaire et encore moins à l’enseignement supérieur. Elle représente un très faible pourcentage
des cadres supérieurs de la société algérienne.
4. Le début de la guerre est marqué par une vague d’attentats le 1er novembre 1954 (la « Toussaint
rouge ») au lendemain de la publication de l’Appel au peuple algérien par le mouvement
indépendantiste du FLN.
5. Aux attentats de novembre 1954, la France répond par le « nettoyage » de l’Aurès. C’est le début
de l’engrenage de la violence. Le FLN mène une guerre de guérilla (embuscades). En 1955, les
appelés du contingent sont envoyés en Algérie. Afin d’obtenir des renseignements, l’armée
française pratique la torture (« coups de poing, gifles, menaces »).
6. Les accords d’Évian, signés en mars 1962, mettent fin à la guerre d’Algérie. L’indépendance
algérienne a pour conséquence le départ précipité des pieds noirs et des harkis, afin de fuir les
violences à leur encontre.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
7. La conquête de l’Algérie par la France a débuté en 1830. C’est une colonie de peuplement : les
Européens y représentent 10 % de la population. La société algérienne est très inégalitaire. Les
populations européennes sont nettement plus riches et instruites que les populations algériennes,
majoritairement rurales et illettrées. Ces inégalités contribuent à alimenter le mécontentement des
Algériens. En octobre 1954, le mouvement indépendantiste du FLN publie un Appel au peuple
algérien, l’invitant à entrer dans la lutte. Le lendemain, une vague d’attentats est dirigée contre la
population européenne. C’est rapidement l’engrenage de la guerre. Le FLN mène une guérilla à
laquelle la France répond par l’envoi du contingent et l’emploi de la torture. Les événements d’Algérie
déstabilisent la IVe République et entraînent sa chute en 1958. De Gaulle rappelé au pouvoir décide
l’autodétermination. En mars 1962 sont signés les accords d’Évian qui reconnaissent l’indépendance
de l’Algérie. Ils sont suivis de massacres à l’encontre des populations européennes (les pieds-noirs)
et des harkis, qui doivent quitter précipitamment le pays.
1. Les populations qui cohabitent en Algérie sont les Européens et les « Français musulmans »,
c’est-à-dire les Algériens.
2. L’IDH prend en compte la situation économique, l’accès à l’instruction et à la santé. Le tableau 4
montre que si tous les Européens ont accès à l’instruction primaire, cela reste minoritaire pour les
populations algériennes. La situation économique et sociale des populations musulmanes est
également plus précaire. L’extrême majorité des Algériens travaillent dans les exploitations agricoles,
alors qu’une toute petite minorité occupe une position de cadre. Enfin, l’accès à la santé est
nettement moins bon pour les Algériens, comme en témoigne la forte mortalité infantile.
3. Les Algériens doivent passer à la lutte armée contre l’ennemi « qui s’est toujours refusé à accorder la
moindre liberté par des moyens de lutte pacifique ».
4. On peut relever le vocabulaire suivant :
- Côté européen : « coups de poing », « gifles », « menaces », « frappe ». Les
Européens pratiquent la torture.
- Côté algérien : « guérilla », « attentats » , « lutte », « exécutés », « embuscade ». Les
Algériens mènent une guerre sans merci.
5. De Gaulle ouvre la voie à l’indépendance en proposant l’autodétermination : les populations
algériennes décideront de leur destin par référendum.
6. En juillet 1962, les pieds-noirs (colons européens) et les harkis (soldats algériens ayant combattu aux
côtés de l’armée française) doivent quitter précipitamment l’Algérie car ils sont victimes de
massacres.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Les premiers studios de photographie tenus par des Africains (document 3) ouvrent dès la fin du
XIXe siècle en Afrique de l’Ouest. Des photographes comme Jean Depara (République démocratique du
Congo), Seydou Keïta (Mali) ou Malick Sidibé (Mali) célèbrent l’identité africaine. L’actualité récente est
riche concernant ces « pères de la photographie africaine ». Le Grand Palais (Paris) a consacré une
exposition rétrospective à Seydou Keïta (1921-2001), en 2016. Une playlist de vidéos a été créée par
le musée à cette occasion.
Malick Sidibé est mort le 14 avril 2016 et de nombreux articles en ligne ont présenté son œuvre.
Retrouvez-en quelques-uns sur les sites du Monde, de Libération, de RFI ou encore des Inrocks.
Enfin, en complément du document 2, on pourra utiliser le court-métrage documentaire (30 mins.)
de Chris Marker, Alain Resnais et Ghislan Cloquet, Les statues meurent aussi, 1953. Le film essaie de
comprendre pourquoi l’art africain est au Musée de l’Homme, musée d’ethnographie, alors que les autres
arts sont au Louvre. Dans le contexte colonial, le film dénonce aussi la captation du patrimoine africain par
les musées - les statues meurent hors de leur contexte. Il est censuré jusqu’en 1961.
Corrigés
1. Le film de René Vautier montre le manque de médecins, de professeurs mais aussi les exactions
des militaires dans les colonies africaines françaises dans les années 1950.
2. Léopold Sedar Senghor (1906-2001), dirige le Sénégal à partir de 1960, après de brillantes études
en France (il est agrégé de grammaire). Il est à l’origine du concept de négritude, qu’il définit
comme l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique. Il pratique la littérature.
3. Ce document montre un sentiment de joie et aussi d’espoir, à travers la danse.
4. Le fait de mettre les personnages les uns derrière les autres et de suggérer le mouvement par les
sculptures et les drapés montrent la détermination des Indiens.
5. L’élève devra mettre des mots sur ses opinions et sur son ressenti, et justifier son choix.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Ce dossier met en évidence les tentatives d'affirmation du tiers-monde et leurs limites. Le document 1
permet de comprendre le contexte favorable à cette affirmation, à travers le point de vue des deux Grands,
Etats-Unis et URSS, et de l’ONU. Les documents 2 et 3 présentent l’acte fondateur du tiers-monde à la
Conférence de Bandung. Le document 4 propose, à travers la nationalisation du Canal de Suez, l’exemple
d’une action concrète d’affirmation du tiers-monde. Enfin le document 5 ouvre la réflexion sur les difficultés
rencontrées par les pays du tiers-monde dans leur affirmation sur la scène internationale.
Corrigés
1. Ces textes sont tous les trois hostiles à la colonisation. Les Américains, au nom de leurs valeurs
libérales, affirment leur attachement à la liberté des peuples. Ils accordent d’ailleurs en 1946
l’indépendance aux Philippines, leur unique colonie. L’URSS se proclame également anticolonialiste.
Dans l’idéologie marxiste-léniniste, l’exploitation coloniale est similaire à l’exploitation capitaliste.
Enfin, la colonisation est contraire au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », défendu par
l’ONU au nom de ses valeurs.
2. Vingt-neuf pays sont représentés à Bandung. La majorité se trouve en Asie, quelques-uns en Afrique.
À eux tous, ils représentent une petite majorité de la population de la planète, mais une très faible
part de la richesse mondiale.
3. La conférence de Bandung soutient la lutte des mouvements indépendantistes, au nom des droits de
l’homme et de la paix. Le mouvement des non-alignés, à partir de 1961 prolonge la conférence de
Bandung. Menés par quelques pays (Égypte, Chine, Cuba, Yougoslavie), les non-alignés
revendiquent la neutralité dans le contexte de la guerre froide (le « tiers-monde ») et le droit de peser
dans l’organisation économique de la planète afin de favoriser le développement de tous.
4. La nationalisation du canal de Suez, jusqu’alors contrôlé par les Britanniques, doit permettre à
l’Egypte de trouver des ressources pour développer son pays.
5. Le groupe des 77 est désigné par l’expression « tiers-monde ».
6. Julius Nyerere critique un système « institué par les Etats industrialisés pour servir leurs intérêts ».
Concrètement, il dénonce une nouvelle forme de colonialisme (le « néo-colonialisme »), c’est-à-dire
une organisation économique internationale qui entretient le sous-développement de ces pays. Il
revendique l’égalité des nations et l’accès de tous au développement.
7. Les pays réunis à Bandung réclamaient la fin de la colonisation et une réelle indépendance. Dès le
milieu des années 1960, la très grande majorité des colonies a obtenu son indépendance.
Cependant, ces pays peinent à s’affirmer sur la scène internationale et à bâtir une réelle
indépendance économique.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Exercice 1
Exercice 2
1. 1 : Algérie (France) - 2 : Inde (Royaume Uni) - 3 : Indochine (France) - 4 : Pakistan (Royaume Uni)
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Exercice 3
(3) La décolonisation
(4) Développement
(5) Tiers-monde
(6) Non-alignement
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
J’apprends autrement
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Sujets (p. 174 – 176)
Sujet guidé
Exercice 1
1. Le document 1 est le témoignage d’un ancien appelé du contingent. Il raconte sa guerre d’Algérie,
plusieurs décennies après les événements. Le récit est donc à prendre avec précaution.
Cependant de nombreux autres témoignages ont attesté de l’emploi de la torture par l’armée
française au cours de ce conflit.
2. L’ « ordre » est « assuré », dans le but d’empêcher l’Algérie de devenir un « État national
musulman ». Pour cela les méthodes employées et décrites par l’ancien appelé du contingent Ugo
Iannuci sont des « déplacements de population », des « exécutions sommaires », des « viols », l’«
emploi de la torture ». La réalité décrite dans le document 1 contraste avec l’esprit de justice
revendiqué par Guy Mollet dans le document 2.
3. Guy Mollet est président du Conseil sous la IVe République en 1956. Il exclut toute évolution de
l’Algérie en dehors de la France, car l’Algérie est une colonie de peuplement (10 % de la
population qui y vit est d’origine européenne). En 1959, Charles de Gaulle est Président de la
récente Ve République et annonce que les « Algériens décideront de leur sort ». Il fait le choix de
l’« autodétermination », c’est-à-dire propose un référendum en Algérie pour décider de
l’indépendance. C’est un tournant car pour la première fois, la France semble accepter l’idée d’une
possible émancipation de l’Algérie.
4. L’indépendance de l’Algérie est un exemple de décolonisation par la guerre. En 1954, le FLN,
mouvement nationaliste algérien, commet une série d’attentats après avoir appelé le peuple
algérien à la lutte armée. L’Algérie étant une colonie de peuplement, le gouvernement français
rejette toute idée d’émancipation et répond par l’emploi de la force armée. C’est le début de la
guerre d’Algérie. Rapidement, les appelés du contingent sont envoyés combattre en Algérie. Pour
faire face à la guérilla du FLN, l’armée française emploie la torture. C’est l’escalade de la violence.
Alors que la guerre mène la France dans une impasse, De Gaulle est appelé au pouvoir en 1958 et
devient président de la Ve République. Il propose en 1959 la politique de l’autodétermination : la
population du territoire algérien décide de l’indépendance par référendum. Ceci débouche sur la
signature des accords d’Évian en mars 1962 qui mettent fin à la guerre d’Algérie par la
reconnaissance de son indépendance.
Exercice 2
L’indépendance de l’Inde est bien le résultat d’un processus négocié, mais s’est réalisée cependant
dans une très grande violence.
Document sous licence libre Creative Commons
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Sujet brevet
Exercice 1
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Exercice 2
1.
2. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Asie puis l’Afrique sont touchées par deux vagues successives
d’indépendances, donnant naissance à de nombreux nouveaux États. À quelles difficultés ces jeunes
États sont-ils confrontés ?
Après plusieurs décennies de domination coloniale, les peuples des jeunes États doivent apprendre
la démocratie, dans un contexte d'instabilité politique : sortie de guerre pour certains pays (Algérie,
pays issus de l’Indochine), troubles post-coloniaux (Inde). Nombreux sont les pays à tomber sous le
coup d’une dictature. De plus, ces pays ont du mal à s’extraire de la logique bipolaire, en dépit de leur
tentative d’organisation dans le mouvement des non-alignés.
Économiquement ces pays sont fragilisés par plusieurs décennies d’exploitation coloniale. Confrontés
à une croissance démographique forte, ils peinent à entrer dans le développement. Disposant de
nombreuses ressources en matières premières, ils revendiquent une augmentation de leurs prix.
Dans les années 1960, les pays producteurs de pétrole s’unissent dans l’OPEP et provoquent le
premier choc pétrolier en 1973. Cependant, la plupart de ces pays ont du mal à faire entendre leur
voix et dénoncent le néo-colonialisme.
L’accession à l’indépendance pour les peuples africains et asiatique s’est accompagnée de
nombreuses difficultés, d’ordres politique, économique et sociale.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
1. Les premiers attentats le 1er novembre 1954 marquent le début de la guerre d’Algérie, tandis que le
pays proclame son indépendance le 3 juillet 1962 après un référendum en France et en Algérie.
2. Le nom du mouvement indépendantiste algérien est FLN (Front de libération nationale).
3. En 1958, le général de Gaulle est rappelé au pouvoir.
4. En 1956, Guy Mollet, le chef du gouvernement, déclarait que l’Algérie ne pouvait en aucun cas être
indépendante, du fait de l’importance de la population métropolitaine y résidant. Or, en 1959, nous
voyons pourtant sur la frise que de Gaulle prononce un discours sur l’autodétermination et organise
un référendum en 1962.
5. En Algérie, l’« ordre » est assuré en réprimant le mouvement nationaliste. Le témoin décrit des
exactions commises par l’armée française, des déplacements de population, des exécutions, des
viols et de la torture.
Parcours A
Exemple de conclusion : Après avoir étudié l'acquisition de l’indépendance par les colonies d’Afrique et
d’Asie, deux voies de décolonisation apparaissent. Il s’agit de la négociation et de la violence. Nous pouvons
nous demander quelles conséquences a eu ce processus difficile sur l’avenir économique et politique des
nouveaux États.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Parcours B
Dans le développement construit complet, l’élève doit rédiger une introduction présentant le sujet et la
problématique choisie. Il doit y répondre en plusieurs parties. Par exemple :
1. La voie de la négociation.
2. La voie de la guerre d’Indépendance.
3. Les problèmes rencontrés par les nouveaux États.
Et conclure de manière synthétique.
1.
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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
4.
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