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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Livre du professeur
Histoire – Troisième

Thème 2 : Le monde depuis 1945

Chapitre 6 : De la décolonisation aux nouveaux


États

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Thème 2 : Le monde depuis 1945 1

Chapitre 6 : De la décolonisation aux nouveaux États 1

Présentation du chapitre 3

Place dans le cycle et dans les programmes 3

Mise au point scientifique 3

L’essentiel à transmettre 4

Bibliographie 4

Sitographie 4

Démarche pédagogique 5

Ouverture (p. 158 – 159) 5

Repères – Le processus de décolonisation (p. 160 – 161) 6

Dossier guidé 1 – Décolonisation et indépendance de l’Inde (p. 162 – 163) 7

Dossier 2 – La guerre d’Algérie (p. 164 – 165) 9

Histoire des arts – Regards sur la décolonisation (p. 166 – 167) 11

Dossier 3 – L’affirmation du tiers-monde (p. 168 – 169) 12

Je m’exerce pour le brevet (p. 172 – 173) 14

Sujets (p. 174 – 176) 17

Cahier d’activités - DE LA DÉCOLONISATION AUX NOUVEAUX ÉTATS 20

Fiche 27 - Dans quelles conditions les colonies d’Afrique et d’Asie accèdent-elles à l’indépendance ?
20

Fiche 28 - Pourquoi l’accession à l’indépendance de l’Algérie fait-elle l'objet d’une guerre ? 20

Fiche 29 - Se préparer au développement construit 20

Fiche 30 - Réviser le chapitre 21

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Présentation du chapitre
Place dans le cycle et dans les programmes
Le programme invite à aborder le thème des indépendances à travers un exemple au choix et à
travailler sur l’émergence du tiers-monde. La colonisation a été étudiée précédemment dans le cycle 4,
durant l’année de 4e, à travers l’exemple de la conquête de l’Algérie. Le chapitre propose de prolonger cette
étude en étudiant la décolonisation de ce territoire. Ce travail permet également de faire le lien avec l’un des
chapitres suivants de l’année de 3e sur la mise en place de la Ve République (chapitre 10).

Programmes officiels (B.O. du 26 novembre 2015)


L’effondrement rapide des empires coloniaux est un fait majeur de la seconde moitié du XXe siècle.
On étudiera les modalités d’accès à l’indépendance à travers un exemple au choix.
La guerre froide, l’autre fait majeur de la période, s’inscrit dans une confrontation Est-Ouest qui crée
des modèles antagonistes et engendre des crises aux enjeux locaux et mondiaux. États-Unis et URSS se
livrent une guerre idéologique et culturelle, une guerre d’opinion et d’information pour affirmer leur puissance.
Les logiques bipolaires du monde sont remises en cause par l’indépendance de nouveaux États et
l’émergence du tiers-monde.
Dans ce contexte, les étapes et les enjeux de la construction européenne sont à situer dans leur
contexte international et à aborder à partir de réalisations concrètes.
Quelle est la nature des rivalités et des conflits dans le monde contemporain et sur quels territoires se
développent-ils ? On cherchera quelques éléments de réponses à partir de l’étude d’un cas (on peut croiser
cette approche avec le programme de géographie).

Mise au point scientifique


L’historiographie du fait colonial a connu plusieurs grandes périodes. Jusqu’aux années 1950, cette
histoire est entre les mains de personnalités engagées dans la mission civilisatrice, qui élaborent, à partir
d’une histoire factuelle et narrative, une apologie de la colonisation, transmise à l’école primaire pour
renforcer le patriotisme.
Dans les années 1950-1960 s’affirme une génération d’historiens engagés, tiers-mondistes et
d’inspiration marxiste. Pour eux, la colonisation est le « stade suprême du capitalisme ». Leurs travaux se
doublent d’une valorisation de la tradition orale des sociétés africaines et de leur longue histoire.
Les années 1970-1980 sont marquées par un retour à plus d’objectivité (Charles-Robert Ageron). Des
historiens, comme Catherine Coquery-Vidrovitch, se focalisent moins sur le point de vue de l’administration
coloniale et s’intéressent à des groupes aux histoires particulières (les femmes, les élites, les jeunes...).
Plus récemment, les historiens multiplient les échelles d’analyse afin de saisir à la fois la dimension
coloniale (à travers la monographie) et la dimension impériale partagée par les métropoles et les colonies, ou
encore partagée par les différentes métropoles entre elles ou les colonies entre elles, bousculant le
découpage traditionnel hermétique en aires culturelles.
Cependant, aujourd’hui, l’histoire du fait colonial est marquée par la « guerre des mémoires ». Les
héritiers des acteurs de cette histoire (descendants d’appelés du contingents, de pieds-noirs, de harkis) s’en
emparent. L’opinion publique se saisit de cette histoire pour établir un lien avec les problèmes de l’immigration
et des banlieues. Plusieurs décennies après les indépendances, le sujet est loin d’être traité avec un regard
dépassionné.

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

L’essentiel à transmettre
Après la Seconde Guerre mondiale, les principaux pays colonisateurs européens sont affaiblis. Les
empires coloniaux s’effondrent, entre 1945 et 1990.
Les colonies accèdent à l’indépendance selon des modalités variées, mais rarement sans violences.
Le Royaume-Uni négocie l’indépendance de l’Empire des Indes, partagé en plusieurs États en 1947 ; la
France s’engage dans une guerre qui ne dit pas son nom, en Algérie, de 1954 à 1962.
Les États nouvellement indépendants construisent difficilement leur autonomie, car leurs liens
économiques restent forts avec l’ancienne métropole. Ils tentent de s’affirmer sur la scène internationale et de
constituer une troisième voie, un tiers-monde, dans le contexte de la guerre froide.

Bibliographie
- Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault, « La guerre d’Algérie », La Documentation française, n° 8022,
août 2001.
- Bernard Droz, Histoire de la décolonisation au XXe siècle, Le Seuil, 2006.
- Bernard Droz, « La décolonisation », La Documentation française, n° 8062, mars-avril 2008.
- « La fin des colonies d’Afrique 1960 », L’Histoire, février 2010.
- « La fin des empires coloniaux », L’Histoire, octobre-décembre 2010.
- Sylvie Thénault, Histoire de la guerre d’indépendance algérienne, Flammarion, 2005.
- Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à
résidence, Paris, Odile Jacob, 2012.

Littérature jeunesse :

- Isabelle Bournier, Des hommes dans la guerre d’Algérie, Casterman, 2010.


- Jean-Paul Nozière, Un été algérien, Gallimard Jeunesse, 1993.

Sitographie
- Ressources vidéo autour de la décolonisation.
- Site du CVCE : mise au point scientifique, cartes et ressources documentaires sur l’Afrique et sur
l’Asie.

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Démarche pédagogique
Ouverture (p. 158 – 159)
Présentation du document

La photographie montre une manifestation à Léopoldville, au Congo belge, en juillet 1960.


Brandissant des pancartes, des manifestants réclament la fin de la colonisation au Congo, et plus
largement en Afrique.

Problématisation du document

Dans ce chapitre, les élèves doivent étudier les différentes modalités d’accession à l’indépendance.
Cette photographie permet d’introduire la question : dans quelles conditions les colonies d’Asie et d’Afrique
accèdent-elles à l’indépendance ?

Suggestion de questions

› Présentez le document (nature, date).

Réponse : Cette photographie a été prise en juillet 1960 au Congo belge.

› Que revendiquent les manifestants ?

Réponse : Les manifestants revendiquent l’indépendance de leur pays.

› Relevez un slogan qui montre la solidarité des peuples colonisés dans la lutte anticoloniale.

Réponse : Le slogan « L’année 1960 doit être la fin de la colonisation en Afrique » montre la solidarité
des peuples colonisés dans la lutte anti-coloniale.

Corrigé du quiz

1) c – 2) a – 3) c

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Repères – Le processus de décolonisation (p. 160 – 161)


Présentation

Au XIXe siècle, les Européens sont entrés dans une nouvelle phase de colonisation. En 1939,
l’Europe domine 40 % du monde habité. Le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale est favorable
aux indépendances. Les puissances européennes, qui ont démontré qu’elles ne sont pas invincibles, sont
affaiblies matériellement et moralement. Les colonies ont conditionné leur participation à l’effort de guerre
de la métropole à la reconnaissance de leurs droits et attendent de recevoir la récompense de leur aide. De
plus, les deux superpuissances affirment leur hostilité au système colonial : les États-Unis en raison de leur
propre passé de colonie, l’URSS au nom l’anti-impérialisme. Enfin, la Charte de San Francisco, fondatrice
de l’ONU, établit « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Les métropoles réagissent
différemment. En 1944, à la conférence de Brazzaville, Charles de Gaulle recommande des mesures pour
améliorer la condition des peuples indigènes d’Afrique noire française, excluant cependant l’indépendance.
Au contraire, les Britanniques acceptent d’envisager un processus de décolonisation qui préserverait leurs
intérêts. Le processus de décolonisation est porté dans toutes les colonies par des mouvements
nationalistes, comme le FLN en Algérie ou le Viet-Minh en Indochine. La décolonisation se déroule en deux
grandes phases, de 1945 à 1955 en Asie, puis de 1955 à 1965 en Afrique. Il y a par la suite quelques
indépendances tardives (colonies portugaises notamment). Sur les deux continents, les indépendances
sont obtenues soit par la violence, soit par la négociation. Il serait cependant caricatural de parler de
décolonisation violente d’un côté, pacifique de l’autre. Par exemple, l’indépendance indienne, négociée
auprès du Royaume Uni, débouche sur des troubles d’une grande violence, responsables de près d’un
million de morts, qui s’expliquent par la partition du pays. Le processus de la décolonisation dure jusqu'en
1990.

Notions

1. Une colonie est un territoire occupé, administré et exploité par un État étranger. La métropole est
l’État qui contrôle la colonie.
2. La France a colonisé l’Algérie et l’Indochine. Le Royaume Uni a colonisé l’Inde.
3. La colonisation a eu lieu au XIXe siècle.
4. Les deux grands Etats hostiles à la colonisation sont les Etats-Unis et l’URSS.

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Dossier guidé 1 – Décolonisation et indépendance de l’Inde (p. 162 – 163)

Présentation

Ce premier dossier présente une modalité négociée de décolonisation. Cela ne veut pas dire qu’elle
se produit sans violences. Dès 1920, Gandhi prend part à la lutte pour l’indépendance de l’Inde, s’appuyant
sur le principe de la non-violence et de la désobéissance civile. Après la Seconde Guerre mondiale, les
Britanniques se résignent à l’indépendance de l’Empire des Indes. L’indépendance est négociée avec les
deux partis représentatifs de l’Inde, le Parti du Congrès favorable à un État multi-religieux et la Ligue
musulmane partisane d’une partition du pays. Les négociations aboutissent en août 1947 à une partition,
avec la création de l’Union indienne et du Pakistan (oriental et occidental). L’indépendance n’est pas pour
autant pacifique. Elle débouche sur des conflits inter-ethniques d’une grande violence (entre 10 et 15
millions de personnes déplacées, entre 300 000 et 500 000 morts pour une population totale de 400
millions). De plus, elle est à l’origine d’un conflit non résolu au Cachemire, territoire stratégique dans la
région en raison de sa richesse en ressources hydriques. En 1947, ce territoire est un État, majoritairement
musulman, où le Prince est appelé à choisir le rattachement soit à l’Union indienne, soit au Pakistan. Il se
décide pour l’Union indienne, mais son choix est contesté par le Pakistan. Le conflit frontalier dégénère à
plusieurs reprises.

Corrigés

Document 1 - Les négociations en vue de l’indépendance


Les auteurs des deux premiers textes sont des leaders indépendantistes indiens, Nehru et Gandhi pour le
Parti du Congrès, et Ali Jinnah pour la Ligue musulmane. L’auteur du troisième texte est Clement Attlee,
Premier ministre britannique.
Dans le processus d’indépendance, Ali Jinnah présente deux solutions : l’« unité indienne » ou, préférable
selon lui, la « partition du territoire de ce sous-continent en deux États souverains ».

Le Parti du Congrès envisage l’indépendance dans l’unité (« un gouvernement provisoire sera formé »).
Clement Attlee ne se prononce pas.

Il souhaite le « transfert du pouvoir entre des mains indiennes ».

Document 2 - La désobéissance civile


Gandhi milite en pratiquant la désobéissance civile. C’est une méthode non-violente qui consiste à désobéir
collectivement aux lois. Par exemple, il ressort le rouet, interdit par les Britanniques qui imposent aux Indiens
des vêtements d’importation britannique.

Document 3 - L’indépendance et la partition de l’Inde en 1947


Le territoire de l’Inde est divisé en deux États, l’Union indienne et le Pakistan, lui-même composé de deux
territoires espacés de près de 1000 km (Pakistan occidental et oriental).
L’Union indienne est de religion hindoue. Le Pakistan est musulman.
La partition de l’Inde entraîne de vastes mouvements de population (12 millions de personnes déplacées).
Les musulmans gagnent les territoires pakistanais, alors que les hindous rejoignent l’Union indienne. Ces
déplacements donnent lieu à des affrontements meurtriers (1 million de morts).

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Synthèse
Dès l’entre-deux-guerres, les nationalistes indiens réclament leur indépendance. Gandhi, leader du Parti du
Congrès, se bat en employant des moyens non-violents comme la désobéissance civile. À la sortie de la
Seconde Guerre mondiale, les Britanniques ouvrent les négociations avec le Parti du Congrès, représenté
par Gandhi et Nehru et la Ligue musulmane dirigée par Ali Jinnah. Les premiers sont favorables à une
indépendance de l’Inde dans l’unité. Le second réclame une partition de l’Inde en deux États
confessionnels. C’est finalement cette option qui est retenue. L’Inde devient indépendante en 1947 dans un
processus négocié. La création des deux États confessionnels, le Pakistan musulman et l’Union indienne
hindoue, donne lieu à de vastes mouvements de population, dégénérant en affrontements violents
responsables d’un million de morts.

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Dossier 2 – La guerre d’Algérie (p. 164 – 165)

Présentation

Ce dossier poursuit et complète l’étude de la colonisation de l’Algérie, étudiée précédemment au


cours du cycle, dans le manuel de 4e. Il montre une autre modalité d’accès à l’indépendance, par rapport
au dossier 1 : la guerre d’indépendance. L’Algérie n’accède à l'indépendance qu’en 1962 au terme d’une
guerre longue et douloureuse. À la différence du Maroc et de la Tunisie, l’Algérie, colonisée depuis 1830,
abrite une importante population européenne et est alors considérée par la France comme faisant partie
intégrante du territoire national. Toutefois, elle est traversée par de profondes inégalités politiques et
économiques entre Européens et Algériens. La date retenue pour le début de la guerre d’Algérie est
généralement le 1er novembre 1954, date de la « Toussaint rouge », une série d’attentats marquant le
début de l’insurrection indépendantiste en Algérie. Certains font remonter son début plus tôt, à la
publication du Manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas en février 1943, ou aux massacres de Sétif
en mai 1945. Cependant c’est en novembre 1954 que l’armée française entame des opérations de guerre.
La guerre se radicalise dans les deux premières années : recours massif au contingent, emploi de la torture
du côté français, terrorisme aveugle du côté du FLN. L’arrivée de De Gaulle au pouvoir change le cours de
la guerre : il commence par renforcer les opérations sur le terrain (construction de la ligne Morice pour
couper l’approvisionnement en armes, emploi de nombreux supplétifs algériens - les harkis). En position de
force pour négocier, il propose en 1959 l’auto-détermination puis entame des négociations avec le FLN. En
réaction est créée l’OAS qui, par une série d’attentats, porte la guerre sur le territoire métropolitain. Les
accords d’Évian en mars 1962 mettent fin à la guerre. Mais les violences continuent en métropole et en
Algérie, que doivent fuir les pieds-noirs et les harkis. Il faudra encore plusieurs mois avant que ne cessent
ces violences.

Corrigés

1. Au début de la guerre d’Algérie, la population européenne est concentrée dans quelques régions
littorales : l’Oranais, l’Algérois et le Constantinois.
2. La population européenne représente 11 % de la population totale, soit une forte minorité.
3. Le tableau 4 met en évidence l’importance des inégalités entre les deux communautés : la
population algérienne est très majoritairement rurale et n’accède que peu à la scolarisation
primaire et encore moins à l’enseignement supérieur. Elle représente un très faible pourcentage
des cadres supérieurs de la société algérienne.
4. Le début de la guerre est marqué par une vague d’attentats le 1er novembre 1954 (la « Toussaint
rouge ») au lendemain de la publication de l’Appel au peuple algérien par le mouvement
indépendantiste du FLN.
5. Aux attentats de novembre 1954, la France répond par le « nettoyage » de l’Aurès. C’est le début
de l’engrenage de la violence. Le FLN mène une guerre de guérilla (embuscades). En 1955, les
appelés du contingent sont envoyés en Algérie. Afin d’obtenir des renseignements, l’armée
française pratique la torture (« coups de poing, gifles, menaces »).
6. Les accords d’Évian, signés en mars 1962, mettent fin à la guerre d’Algérie. L’indépendance
algérienne a pour conséquence le départ précipité des pieds noirs et des harkis, afin de fuir les
violences à leur encontre.

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

7. La conquête de l’Algérie par la France a débuté en 1830. C’est une colonie de peuplement : les
Européens y représentent 10 % de la population. La société algérienne est très inégalitaire. Les
populations européennes sont nettement plus riches et instruites que les populations algériennes,
majoritairement rurales et illettrées. Ces inégalités contribuent à alimenter le mécontentement des
Algériens. En octobre 1954, le mouvement indépendantiste du FLN publie un Appel au peuple
algérien, l’invitant à entrer dans la lutte. Le lendemain, une vague d’attentats est dirigée contre la
population européenne. C’est rapidement l’engrenage de la guerre. Le FLN mène une guérilla à
laquelle la France répond par l’envoi du contingent et l’emploi de la torture. Les événements d’Algérie
déstabilisent la IVe République et entraînent sa chute en 1958. De Gaulle rappelé au pouvoir décide
l’autodétermination. En mars 1962 sont signés les accords d’Évian qui reconnaissent l’indépendance
de l’Algérie. Ils sont suivis de massacres à l’encontre des populations européennes (les pieds-noirs)
et des harkis, qui doivent quitter précipitamment le pays.

Corrigés du questionnement différencié

1. Les populations qui cohabitent en Algérie sont les Européens et les « Français musulmans »,
c’est-à-dire les Algériens.
2. L’IDH prend en compte la situation économique, l’accès à l’instruction et à la santé. Le tableau 4
montre que si tous les Européens ont accès à l’instruction primaire, cela reste minoritaire pour les
populations algériennes. La situation économique et sociale des populations musulmanes est
également plus précaire. L’extrême majorité des Algériens travaillent dans les exploitations agricoles,
alors qu’une toute petite minorité occupe une position de cadre. Enfin, l’accès à la santé est
nettement moins bon pour les Algériens, comme en témoigne la forte mortalité infantile.
3. Les Algériens doivent passer à la lutte armée contre l’ennemi « qui s’est toujours refusé à accorder la
moindre liberté par des moyens de lutte pacifique ».
4. On peut relever le vocabulaire suivant :
- Côté européen : « coups de poing », « gifles », « menaces », « frappe ». Les
Européens pratiquent la torture.
- Côté algérien : « guérilla », « attentats » , « lutte », « exécutés », « embuscade ». Les
Algériens mènent une guerre sans merci.
5. De Gaulle ouvre la voie à l’indépendance en proposant l’autodétermination : les populations
algériennes décideront de leur destin par référendum.
6. En juillet 1962, les pieds-noirs (colons européens) et les harkis (soldats algériens ayant combattu aux
côtés de l’armée française) doivent quitter précipitamment l’Algérie car ils sont victimes de
massacres.

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Histoire des arts – Regards sur la décolonisation (p. 166 – 167)


Présentation

Les premiers studios de photographie tenus par des Africains (document 3) ouvrent dès la fin du
XIXe siècle en Afrique de l’Ouest. Des photographes comme Jean Depara (République démocratique du
Congo), Seydou Keïta (Mali) ou Malick Sidibé (Mali) célèbrent l’identité africaine. L’actualité récente est
riche concernant ces « pères de la photographie africaine ». Le Grand Palais (Paris) a consacré une
exposition rétrospective à Seydou Keïta (1921-2001), en 2016. Une playlist de vidéos a été créée par
le musée à cette occasion.
Malick Sidibé est mort le 14 avril 2016 et de nombreux articles en ligne ont présenté son œuvre.
Retrouvez-en quelques-uns sur les sites du Monde, de Libération, de RFI ou encore des Inrocks.
Enfin, en complément du document 2, on pourra utiliser le court-métrage documentaire (30 mins.)
de Chris Marker, Alain Resnais et Ghislan Cloquet, Les statues meurent aussi, 1953. Le film essaie de
comprendre pourquoi l’art africain est au Musée de l’Homme, musée d’ethnographie, alors que les autres
arts sont au Louvre. Dans le contexte colonial, le film dénonce aussi la captation du patrimoine africain par
les musées - les statues meurent hors de leur contexte. Il est censuré jusqu’en 1961.

Corrigés

1. Le film de René Vautier montre le manque de médecins, de professeurs mais aussi les exactions
des militaires dans les colonies africaines françaises dans les années 1950.
2. Léopold Sedar Senghor (1906-2001), dirige le Sénégal à partir de 1960, après de brillantes études
en France (il est agrégé de grammaire). Il est à l’origine du concept de négritude, qu’il définit
comme l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique. Il pratique la littérature.
3. Ce document montre un sentiment de joie et aussi d’espoir, à travers la danse.
4. Le fait de mettre les personnages les uns derrière les autres et de suggérer le mouvement par les
sculptures et les drapés montrent la détermination des Indiens.
5. L’élève devra mettre des mots sur ses opinions et sur son ressenti, et justifier son choix.

Corrigés du questionnement différencié

1. Cette sculpture se trouve à New Delhi, en Inde.


2. En tête de la marche, on reconnaît Gandhi. Il est suivi par des Indiens.
3. Le fait de mettre les personnages les uns derrière les autres et de suggérer le mouvement par les
sculptures et les drapés montrent la détermination des Indiens.
4. Gandhi et ses compagnons de marche se rendent vers l’Océan indien. C’est une action de
désobéissance civile pour protester contre le monopole britannique sur la distribution du sel et
l’interdiction qui est faite aux Indiens de récolter eux-mêmes leur sel.
5. Pour les Indiens, la marche du sel, en 1930, est une étape décisive de la lutte pour l’indépendance.
C’est pourquoi ils commémorent cet événement, à travers des statues, comme celle érigée dans un
parc public de New Delhi, ou encore à travers un billet de banque. Le soleil qui se lève à l’arrière-plan
des marcheurs annonce le futur rayonnement du pays indépendant.

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Dossier 3 – L’affirmation du tiers-monde (p. 168 – 169)


Présentation

Ce dossier met en évidence les tentatives d'affirmation du tiers-monde et leurs limites. Le document 1
permet de comprendre le contexte favorable à cette affirmation, à travers le point de vue des deux Grands,
Etats-Unis et URSS, et de l’ONU. Les documents 2 et 3 présentent l’acte fondateur du tiers-monde à la
Conférence de Bandung. Le document 4 propose, à travers la nationalisation du Canal de Suez, l’exemple
d’une action concrète d’affirmation du tiers-monde. Enfin le document 5 ouvre la réflexion sur les difficultés
rencontrées par les pays du tiers-monde dans leur affirmation sur la scène internationale.

Corrigés

1. Ces textes sont tous les trois hostiles à la colonisation. Les Américains, au nom de leurs valeurs
libérales, affirment leur attachement à la liberté des peuples. Ils accordent d’ailleurs en 1946
l’indépendance aux Philippines, leur unique colonie. L’URSS se proclame également anticolonialiste.
Dans l’idéologie marxiste-léniniste, l’exploitation coloniale est similaire à l’exploitation capitaliste.
Enfin, la colonisation est contraire au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », défendu par
l’ONU au nom de ses valeurs.
2. Vingt-neuf pays sont représentés à Bandung. La majorité se trouve en Asie, quelques-uns en Afrique.
À eux tous, ils représentent une petite majorité de la population de la planète, mais une très faible
part de la richesse mondiale.
3. La conférence de Bandung soutient la lutte des mouvements indépendantistes, au nom des droits de
l’homme et de la paix. Le mouvement des non-alignés, à partir de 1961 prolonge la conférence de
Bandung. Menés par quelques pays (Égypte, Chine, Cuba, Yougoslavie), les non-alignés
revendiquent la neutralité dans le contexte de la guerre froide (le « tiers-monde ») et le droit de peser
dans l’organisation économique de la planète afin de favoriser le développement de tous.
4. La nationalisation du canal de Suez, jusqu’alors contrôlé par les Britanniques, doit permettre à
l’Egypte de trouver des ressources pour développer son pays.
5. Le groupe des 77 est désigné par l’expression « tiers-monde ».
6. Julius Nyerere critique un système « institué par les Etats industrialisés pour servir leurs intérêts ».
Concrètement, il dénonce une nouvelle forme de colonialisme (le « néo-colonialisme »), c’est-à-dire
une organisation économique internationale qui entretient le sous-développement de ces pays. Il
revendique l’égalité des nations et l’accès de tous au développement.
7. Les pays réunis à Bandung réclamaient la fin de la colonisation et une réelle indépendance. Dès le
milieu des années 1960, la très grande majorité des colonies a obtenu son indépendance.
Cependant, ces pays peinent à s’affirmer sur la scène internationale et à bâtir une réelle
indépendance économique.

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12
Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Corrigés du questionnement différencié

1. Les pays représentés à Bandung appartiennent à l’Asie et à l’Afrique.


2. Une grande partie de ces pays ont été un jour colonisés.
3. Ces pays réclament l’indépendance de tous les peuples encore colonisés. Par ailleurs, dans le
contexte de la guerre froide et du monde bipolaire où chaque pays semble devoir choisir son camp,
ils revendiquent le droit à la neutralité (« non-alignement »)
4. Les pays réunis à Bandung réclamaient la fin de la colonisation et une réelle indépendance. Dès le
milieu des années 1960, la très grande majorité des colonies a obtenu son indépendance.
Cependant, le discours de Julius Nyerere montre que ces pays peinent à s’affirmer sur la scène
internationale et à bâtir une réelle indépendance économique. Le système économique mondial
favorise les pays occidentaux et riches au détriment du « tiers-monde ».

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13
Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Je m’exerce pour le brevet (p. 172 – 173)

Exercice 1

Exercice 2

1. 1 : Algérie (France) - 2 : Inde (Royaume Uni) - 3 : Indochine (France) - 4 : Pakistan (Royaume Uni)

2. A : Bandung. Une conférence des pays du tiers-monde s’y déroule en 1955.

3. L’aplat vert correspond aux territoires colonisés en 1945.

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14
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Exercice 3

(1) Les métropoles

(2) Les mouvements nationalistes

(3) La décolonisation

(4) Développement

(5) Tiers-monde

(6) Non-alignement

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15
Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

J’apprends autrement

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16
Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6
Sujets (p. 174 – 176)

Sujet guidé

Exercice 1

1. Le document 1 est le témoignage d’un ancien appelé du contingent. Il raconte sa guerre d’Algérie,
plusieurs décennies après les événements. Le récit est donc à prendre avec précaution.
Cependant de nombreux autres témoignages ont attesté de l’emploi de la torture par l’armée
française au cours de ce conflit.
2. L’ « ordre » est « assuré », dans le but d’empêcher l’Algérie de devenir un « État national
musulman ». Pour cela les méthodes employées et décrites par l’ancien appelé du contingent Ugo
Iannuci sont des « déplacements de population », des « exécutions sommaires », des « viols », l’«
emploi de la torture ». La réalité décrite dans le document 1 contraste avec l’esprit de justice
revendiqué par Guy Mollet dans le document 2.
3. Guy Mollet est président du Conseil sous la IVe République en 1956. Il exclut toute évolution de
l’Algérie en dehors de la France, car l’Algérie est une colonie de peuplement (10 % de la
population qui y vit est d’origine européenne). En 1959, Charles de Gaulle est Président de la
récente Ve République et annonce que les « Algériens décideront de leur sort ». Il fait le choix de
l’« autodétermination », c’est-à-dire propose un référendum en Algérie pour décider de
l’indépendance. C’est un tournant car pour la première fois, la France semble accepter l’idée d’une
possible émancipation de l’Algérie.
4. L’indépendance de l’Algérie est un exemple de décolonisation par la guerre. En 1954, le FLN,
mouvement nationaliste algérien, commet une série d’attentats après avoir appelé le peuple
algérien à la lutte armée. L’Algérie étant une colonie de peuplement, le gouvernement français
rejette toute idée d’émancipation et répond par l’emploi de la force armée. C’est le début de la
guerre d’Algérie. Rapidement, les appelés du contingent sont envoyés combattre en Algérie. Pour
faire face à la guérilla du FLN, l’armée française emploie la torture. C’est l’escalade de la violence.
Alors que la guerre mène la France dans une impasse, De Gaulle est appelé au pouvoir en 1958 et
devient président de la Ve République. Il propose en 1959 la politique de l’autodétermination : la
population du territoire algérien décide de l’indépendance par référendum. Ceci débouche sur la
signature des accords d’Évian en mars 1962 qui mettent fin à la guerre d’Algérie par la
reconnaissance de son indépendance.

Exercice 2

En 1947, l’Inde, ancienne colonie britannique, devient indépendante. En quoi la décolonisation de


l’Inde est-elle le résultat d’un processus négocié ?
Dès l’entre-deux-guerres, le leader indépendantiste Gandhi appelle à des actions de
désobéissance civile, non violentes, pour lutter contre la domination britannique. Après la Seconde
Guerre mondiale, les Britanniques se résignent à l’indépendance de leur colonie. Cependant, cohabitent
dans l’Empire des Indes deux religions majoritaires : les hindous et les musulmans, porteurs de deux
visions de la décolonisation. Gandhi et le Parti du Congrès prônent une indépendance dans l’unité, alors
que la Ligue musulmane d’Ali Jinnah appelle à la création de deux États confessionnels.
Les négociations d’indépendance débouchent sur la partition du pays entre l’Union indienne
(hindous) et le Pakistan (musulmans), ce qui entraîne de très nombreux déplacements de populations
ainsi que des affrontements interconfessionnels.

L’indépendance de l’Inde est bien le résultat d’un processus négocié, mais s’est réalisée cependant
dans une très grande violence.
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Sujet brevet

Exercice 1

1. Le document est une caricature de Plantu, datant de 1978.


2. Le mouvement des non-alignés revendique le droit de choisir une troisième voie dans le monde
bipolaire organisé autour des blocs occidental et soviétique.
3. Sur la caricature, un Africain, incarnant le tiers-monde, se dirige vers trois portes ; la première est
surmontée du drapeau américain, la seconde du drapeau soviétique, alors que la troisième, non «
étiquetée », est murée. Cela signifie l’impossibilité pour le tiers-monde de s’engager dans cette
troisième voie.
4. Le document 2, datant de 1963 (première décennie des indépendances) décrit deux autres
difficultés des États indépendants. D’une part, ceux-ci sont confrontés à une augmentation rapide
de leur population. D’autre part, ils connaissent un retard de développement économique. L’écart
entre les pays développés et les pays du tiers-monde ne cesse de s’accentuer.
5. L’année 1955 et la conférence de Bandung marque la naissance du mouvement des non-alignés.
Quels sont les objectifs et les difficultés de ce mouvement ? Rassemblant 29 pays, la conférence
de Bandung insiste d’abord sur l’idée d’indépendance. Elle revendique la décolonisation de toutes
les colonies, et affiche un soutien particulier à l’Afrique encore presque totalement dominée. Elle
réclame également de sortir de la logique bipolaire du monde, qui contraint chaque pays à choisir
son bloc : c’est l’idée du non-alignement. Cependant, ces pays ont en commun une forte
croissance démographique et un retard de développement économique qui vont être cause de
l’échec du non-alignement. Ainsi, beaucoup de ces pays sont confrontés au néocolonialisme et
dominés de fait par des pays riches. Le mouvement des non-alignés correspond à la volonté de
constituer un tiers-monde dans le monde bipolaire, mais ce mouvement, confronté à de nombreux
défis, n’a pas réussi à préserver sa cohésion.

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Exercice 2

1.

2. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Asie puis l’Afrique sont touchées par deux vagues successives
d’indépendances, donnant naissance à de nombreux nouveaux États. À quelles difficultés ces jeunes
États sont-ils confrontés ?
Après plusieurs décennies de domination coloniale, les peuples des jeunes États doivent apprendre
la démocratie, dans un contexte d'instabilité politique : sortie de guerre pour certains pays (Algérie,
pays issus de l’Indochine), troubles post-coloniaux (Inde). Nombreux sont les pays à tomber sous le
coup d’une dictature. De plus, ces pays ont du mal à s’extraire de la logique bipolaire, en dépit de leur
tentative d’organisation dans le mouvement des non-alignés.
Économiquement ces pays sont fragilisés par plusieurs décennies d’exploitation coloniale. Confrontés
à une croissance démographique forte, ils peinent à entrer dans le développement. Disposant de
nombreuses ressources en matières premières, ils revendiquent une augmentation de leurs prix.
Dans les années 1960, les pays producteurs de pétrole s’unissent dans l’OPEP et provoquent le
premier choc pétrolier en 1973. Cependant, la plupart de ces pays ont du mal à faire entendre leur
voix et dénoncent le néo-colonialisme.
L’accession à l’indépendance pour les peuples africains et asiatique s’est accompagnée de
nombreuses difficultés, d’ordres politique, économique et sociale.

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Livre du professeur - Histoire-Géographie-EMC - Chapitre 6

Cahier d’activités - DE LA DÉCOLONISATION AUX NOUVEAUX ÉTATS

Fiche 27 - Dans quelles conditions les colonies d’Afrique et d’Asie accèdent-elles à


l’indépendance ?

1. Les deux grands pays coloniaux sont le Royaume-Uni et la France.


2. Les nouveaux États se sont réunis pour fonder le « tiers-monde » dans les villes de Bandung, de
Belgrade et d’Alger.
3. Les voies d’accès à l’autonomie dont parle le document sont « la violence ou la négociation ».
4. Les pays qui ont accédé à l’indépendance suite à la guerre sont le Cameroun, l’Angola, la Namibie, le
Kenya, le Mozambique et l’Indochine.
5. Les jeunes États sont confrontés « à des problèmes d’amélioration de la situation sociale et
économique ».
6. (2) Les mouvements nationalistes
(6) Non-alignement
(5) Tiers-monde
(1) Les métropoles
(4) Développement
(3) La décolonisation

Fiche 28 - Pourquoi l’accession à l’indépendance de l’Algérie fait-elle l'objet d’une guerre ?

1. Les premiers attentats le 1er novembre 1954 marquent le début de la guerre d’Algérie, tandis que le
pays proclame son indépendance le 3 juillet 1962 après un référendum en France et en Algérie.
2. Le nom du mouvement indépendantiste algérien est FLN (Front de libération nationale).
3. En 1958, le général de Gaulle est rappelé au pouvoir.
4. En 1956, Guy Mollet, le chef du gouvernement, déclarait que l’Algérie ne pouvait en aucun cas être
indépendante, du fait de l’importance de la population métropolitaine y résidant. Or, en 1959, nous
voyons pourtant sur la frise que de Gaulle prononce un discours sur l’autodétermination et organise
un référendum en 1962.
5. En Algérie, l’« ordre » est assuré en réprimant le mouvement nationaliste. Le témoin décrit des
exactions commises par l’armée française, des déplacements de population, des exécutions, des
viols et de la torture.

Fiche 29 - Se préparer au développement construit

Parcours A
Exemple de conclusion : Après avoir étudié l'acquisition de l’indépendance par les colonies d’Afrique et
d’Asie, deux voies de décolonisation apparaissent. Il s’agit de la négociation et de la violence. Nous pouvons
nous demander quelles conséquences a eu ce processus difficile sur l’avenir économique et politique des
nouveaux États.

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Parcours B
Dans le développement construit complet, l’élève doit rédiger une introduction présentant le sujet et la
problématique choisie. Il doit y répondre en plusieurs parties. Par exemple :
1. La voie de la négociation.
2. La voie de la guerre d’Indépendance.
3. Les problèmes rencontrés par les nouveaux États.
Et conclure de manière synthétique.

Fiche 30 - Réviser le chapitre

1.

2. La conférence de Bandung ne doit pas être prise en compte.

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3. Décolonisation : processus par lequel une colonie accède à l’indépendance.


FLN : mouvement indépendantiste algérien (Front de libération nationale).
Tiers-monde : les pays pauvres qui souhaitent n’appartenir à aucun des deux blocs pendant la
guerre froide (l’expression est créée en référence au tiers état sous l’Ancien Régime en France).

4.

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