Procedure Prud'hommale

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Séance 3 : La procédure devant le conseil de Prud’homme

Devant le conseil des prud'hommes ne peuvent être traité que les litiges relatifs à l'exécution

ou la cessation du contrat de travail.

Le demandeur qui est la plupart du temps le salarié, saisie le conseil des prud'hommes par voie
de requête. Cette requête doit contenir :

• Le nom des parties


• La forme juridique du défendeur
• Les prétentions de la partie demanderesse
• Les pièces se fondent le demandeur. Il faut qu'il y ait autant de pièce que de
défendeur outre les pièces remis aux membres du conseil.
▪ C'est au secrétariat greffe du Conseil des prud'homme que l'on remet les
pièces. Celui-ci avise ensuite les deux parties de leur date de
conciliation. C'est aussi le greffe qui informe le défendeur qui retransmet
la requête et le BCP. (Article R1452 du code du travail)

Les parties devant le conseil des prud'hommes peuvent se faire représenter par elle-même ou
par un avocat, ou encore par une des personnes citées ci-dessous.
Un représentant syndical peut représenter une partie devant les prud'hommes (Le code du
travail prévoit que l'on peut être représenté par un autre salarié, son conjoint, ou son partenaire
de PACS). L'employeur peut quant à lui être représenté par un membre de l'entreprise.

Le bureau de conciliation et d'orientation (BCO)


Il se constitut des parties et leur représentant, ainsi que d'un conseiller prud'hommale salarié,
et un conseillé prud'hommale en faveur de l'employeur.
Si les parties parviennent à se concilier, est alors signé un PV de conciliation qui a une force
obligatoire entre les parties. Ce PV de conciliation est exécuté immédiatement, sauf demande
de délai (souvent 8 jours) demandé par l'employeur.

Si les parties ne parviennent pas à se mettre d'accords sur une conciliation, le BCO va fixer le
délai dans lequel les parties doivent s'échanger leurs pièces et leurs écritures, et la date à
laquelle les parties vont plaider. Ainsi le BCO sert d'une certaine manière d'organisateur de la
mise en état (échange de conclusion et de demande) des parties en leur laissant un délai comme
vu ci-dessus un délai.
La procédure prud'hommale est on le rappelle orale.
Le BCO peut ordonner la remise d'un certificat de travail, d'un défenseur même si celui-ci ne
s'est pas présenté.
Si l'obligation d'un employeur n'est pas sérieusement contestée, le juge va condamner
l'employeur à payer des provisions sur l'indemnité de licenciement.

Le BCO à le pouvoir d'ordonner toute mesure d'instruction et toute mesure nécessaire à la


conservation des preuves.

Les plaidoiries prud'hommales


Les plaidoiries ont lieu devant 2 conseillers prud'hommaux défendeur et 2 conseillers
prud'hommaux salariés.
Si les conseillers ne parviennent pas à trouver un accord, alors les parties doivent replaider le
dossier devant un juge départiteur (juge judiciaire qui prend le rôle d'un juge prud'hommal)
accompagné des conseillers.
En cas d'urgence, les parties peuvent saisir le conseil des prud'hommes en formation de référé.
Cette formation prend la forme de 2 conseillers du demandeur et du défendeur. Cette juridiction
statut en cas d'urgence et lorsque la mesure qu'il est susceptible d'ordonner ne se heurte à
aucune contestation sérieuse.

Le jugement (Le bureau de jugement)


C'est le terme générique qui désigne la décision rendu par un tribunal. (Hormis pour les juges
en référé qui rendent une ordonnance de référé).

Le jugement est en principe toujours le fruit d'un délibéré qui fait suite à la plaidoirie des
parties. Cette date est souvent séparée de 6 à 8 semaines de la date des plaidoiries. Le tribunal
doit indiquer la date ou le jugement sera rendu et notifié aux parties leurs décisions. Tout ce
qui se dit pendant le délibéré est couvert par le secret. Tous les jugements doivent
obligatoirement être signé par le juge président et le greffier. Il doit y figurer clairement le nom
des magistrats qui ont composé l'audience.

Le jugement mentionne aussi dans son dispositif les voies de recours qui s'offrent aux parties,
les prétentions des parties, les moyens à l'appui de ses prétentions et la motivation des juges.
Une fois que le jugement est rendu, signé et dactylographié, les parties vont obtenir une copie
du jugement, tandis que l'original (qu'on appelle la minute) reste auprès de la juridiction. La
partie gagnante dispose de la copie accompagnée de la formule exécutoire (que l'on appelle la
grosse), qui entraine exécution après avoir été remise au commissaire de justice.
Le jugement peut parfois faire l'objet d'une publicité (exemple jugement de tutelle publié au
répertoire civil).
L'autorité de la chose jugée
Le jugement à la même force probante qu'un acte authentique.

Néanmoins l'autorité de la chose jugée est toute relative, puisque seule les décisions définitives
(sans recours) ont réellement une telle autorité. Cette autorité a pour but d'interdire à une partie
de saisir la même ou une autre juridiction pour les faits sur lesquelles les juges ont statuer. Mais
pour que cette autorité puisse être valablement retenu, encore faut-il qu'il y ait :

• Identité des parties (litiges entre les mêmes personnes)


• Identité de la chose demandé (objet du litige similaire)
• Identité de la cause (même cause)

C'est une nullité relative.

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