raveloarisoaJoseaneE IHSM 06
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AVANT PROPOS
Qu’ils me soient permis d’exprimer ici mes plus sincères remerciements à tous ceux
qui ont contribué, de près ou de loin au bon déroulement de mon stage à Maroantsetra et à la
réalisation de ce mémoire.
Dans le cadre de la réalisation de cette étude, qui représente de ma part le premier
pas, j’ai été soutenue aussi par le concours et la participation des différentes personnes. A ces
dernières, j’ai une dette de reconnaissance et envers qui je tiens à adresser mes
remerciements.
Ils vont d’abord à
- Monsieur James MACKINNON et son successeur Monsieur Nicolas BLONDEL, en même temps
Conseiller Technique Principal et Président du comité scientifique de l’ANGAP Masoala qui m’a offert la chance
de bénéficier une bourse de recherche.
Je tiens à exprimer un vif remerciement à
- Monsieur HAJA Salava, Directeur de l’ANGAP/CAP Masoala Maroantsetra et son équipe
pour leur accueil chaleureux.
Ils vont également aux président et membres du jury qui ont accepté de lire et de
juger ce travail :
- Monsieur Gérard LASSERRE, Professeur à l’Université de Montpellier II, qui a bien
voulu présider la soutenance de ce mémoire. Je voudrais aussi lui remercier pour toutes les
corrections et les recommandations prodiguées au cours de la rédaction de ce mémoire.
- Monsieur RABENEVANANA Man Waï. Maître de conférences. Directeur de l’Institut
Halieutique et des Sciences Marines qui m’ont prodigué des conseils et des techniques pour
mener à son terme ce travail.
- Monsieur MARA Edouard Remanevy. Maître de conférences ; qui a assuré l’encadrement
de ce mémoire. Malgré ses nombreuses occupations, il a toujours eu le temps de m’aider et
d’assister à la réalisation de ce travail. Ses encouragements et ses conseils pratiques et
théoriques ont été très importants pour moi.
- Monsieur RALIJAONA Christian Guy. Maître de conférences. Vice-président de
l’Université de Tuléar et Président du collège des enseignants de l’Institut Halieutiques et des
Sciences Marines pour les précieuses corrections qu’il m’a donné sur ce mémoire.
- Monsieur RASOLOFONIRINA Richard, Docteur en Océanologie Appliquée, Enseignant à
l’Institut Halieutique et des Sciences Marines qui a très aimablement accepté de me donner
un peu de son temps pour juger le contenu de ce travail
- Tous les enseignants qui ont garanti ma formation académique dans cet institut.
3
SOMMAIRE
Pages
RESUME
SIGLE ET ABREVIATION
1 INTRODUCTION .............................................................................................................. 1
2 GENERALITES ................................................................................................................. 4
2.1 NOTION D’AIRE PROTEGEE ............................................................................. 4
2.1.1 Définition ........................................................................................................... 4
2.1.2 Classification ...................................................................................................... 4
2.1.3 Zonage ................................................................................................................ 4
2.2 ZONES D’ETUDES ................................................................................................. 5
2.2.1 Localisation géographique ................................................................................. 5
2.2.2 Caractéristiques de deux parcelles marines ........................................................ 9
2.2.2.1 Parcelle marine d’Ambodilaitry..................................................................... 9
2.2.2.2 Parcelle marine de Tanjona ........................................................................... 9
2.2.3 Conditions climatiques ..................................................................................... 10
2.2.4 Mouvement de la mer et hydrodynamisme ...................................................... 10
2.2.4.1 Marée ........................................................................................................... 10
2.2.4.2 Courant......................................................................................................... 10
2.2.4.3 Houle, vague et mode ................................................................................. 11
3 MATERIEL ET METHODES ......................................................................................... 12
3.1 MATERIEL BIOLOGIQUE : .............................................................................. 12
3.1.1 Caractères généraux ......................................................................................... 12
3.1.2 Position systématique ....................................................................................... 12
3.1.3 Habitat .............................................................................................................. 12
3.1.4 Espèces rencontrées à Madagascar et clé de détermination ............................. 13
3.1.4.1 Octopus cyanea ............................................................................................ 13
3.1.4.2 Octopus macropus ........................................................................................ 13
3.1.4.3 Octopus aegina ............................................................................................. 14
3.2 MATERIEL D’EXPERIMENTATION ............................................................... 14
• Les poulpiers ............................................................................................................ 14
3.3 CHOIX DU PLAN D’ECHANTILLONNAGE ................................................... 15
3.4 METHODE DE COLLECTE DES DONNEES ET MATERIEL UTILISE .... 15
3.4.1 Période de terrain ............................................................................................. 15
5
PLANCHES
ANNEXES
7
RESUME
Cette présente étude rassemble des informations bibliographiques et des données ou
informations recueillies du mois d’octobre 2004 au mois de mars 2005, dans la région du Parc
National Masoala. Ces derniers renseignements (octobre 2004-mars 2005) sont en particuliers
issus des études faites dans les deux parcelles marines du parc à savoir parcelle marine
d’Ambodilaitry et celle de Tanjona.
Dans le but d’améliorer le système de gestion de ces parcelles, les études ont été
orientées :
- d’une part, sur une pêche expérimentale au poulpe dans les zones récifales ; en fait, la
pêche traditionnelle au poulpe est l’une des activités principales halieutiques observées dans
ces deux parcelles marines Masoala. Leurs techniques et matériel de pêche sont jugés comme
destructeur de certains biotopes récifaux et une des causes de déclin du stock naturel des
ressources marines. En vue de remplacer ces techniques et matériel de pêche traditionnelle, on
a initié la pêche expérimentale. Cette dernière s’agit d’utiliser des poulpiers ou « groupement
de pots cimentés » comme matériel ; ces pots servent à piéger les poulpes par la technique de
« mouillage et remontée »
- d’autre part, sur la bio-écologie de poulpe puisque la connaissance sur la bio-écologique
d’une espèce ne doit pas être séparée aux études de son exploitation, elle constitue un élément
indispensable à l’évaluation et à la gestion rationnelle du stock.
Les connaissances fournies par cette étude concernent alors ces deux grands points
ci-dessus. Mais tout ce que nous avons fait sur l’expérimentation ne constitue qu’une
première phase ; des hypothèses des analyses nous permettent d’avancer une idée qu’une
deuxième phase serait nécessaire pour les vérifier. Parmi des constats : l’utilisation de pots
avec précaution envers les biotopes récifaux est écologique; mais les pots présentent
quelques inconvénients (lourd,…) ; sur la biologie, à partir de la détermination de la taille de
la phase de maturité et de la variation mensuelle du sex-ratio des individus matures, deux
saisons de ponte principale pour l’espèce concernée (Octopus cyanea) dans les zones de pêche
ont été estimées.
En fin, les connaissances fournies dans ce présent travail constituent des données de
base pour les études ultérieures.
Mots clés : Parc National Masoala, parcelle marine, biotopes récifaux, pêche
expérimentale au poulpe, poulpier, bio-écologie, gestion rationnelle.
10
SIGLE ET ABREVIATION
ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées
ANOVA : Analysis of variance (Analyse de variance)
AP: Aire(s) Protégée(s)
COGAP ou COAP : Code de Gestion des Aires Protégées
CPUE : Capture Par Unité d’Effort
GPS : Global Positioning system
H : herbier
IH. SM : Institut Halieutique et des Sciences Marines
Ind. ou ind. : individu(s)
Lmd : longueur du manteau dorsal
Lmv : longueur du manteau ventral
LT ou Lt : longueur total
M : microatoll
Max : maximale ou maximum
Min : minimale ou minimum
MINENV/EF : Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts
MPAEF : Ministère de la Production Animale (élevage et pêche) et des Eaux et Forets
Nb ou Nb : nombre
ND : noyau dur
Obs° ou obs° : observation(s)
P : platier interne construit
PE I : 1ère phase du Programme Environnementale
PE II : 2è phase du Programme Environnementale
PE : poids éviscéré
PN : Parc National
PRE-COI / UE : Programme Régional Environnement de la Commission de l’Océan Indien /
Union Européen
PT : poids total (non éviscéré)
RNI : Réserve Naturelle Intégrale
RS : Réserve Spéciale
S : socle gréso-calcaire
VE : vives eaux
WCS : Wildlife Conservation Society
ZP : Zone Périphérique
ZUC : Zone à Utilisation Contrôlée
11
1
1 INTRODUCTION
Madagascar se trouve dans l’hémisphère sud de la zone tropicale et se situe au sud-
est de l’Afrique dont il est séparé par le Canal de Mozambique. Il est reconnu dans le monde
entier comme étant un des pays les plus riches en diversité biologique. La majorité de la
biodiversité malagasy se trouve à l’intérieur des Aires Protégées (AP). Ces AP sont
considérées comme lieux de conservation de la biodiversité, lieux d’éducation relative à
l’environnement, lieux de recréation et de découverte, lieux de recherche et pôle de
développements économiques.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action Environnementale et afin de
résoudre le problème des pressions humaines sur la biodiversité, leur gestion a été confiée par
le Gouvernement Malagasy à l’ANGAP depuis 1991, date de la création de cette association.
Au cours de la première phase du Programme Environnemental (PE I) de 1991 à
1996, l’ANGAP était dans une phase de développement institutionnel, et son rôle était de
coordonner les actions de conservation et de développement au niveau des AP prioritaires.
Le deuxième Programme Environnemental (PE II) de 1997 à 2002 est marqué par la
gestion directe par l’ANGAP de plus d’une vingtaine d’AP, mais certaines d’entre elles
restent encore gérées par des opérateurs privés. Pour la gestion directe de ces AP, l’ANGAP a
été structurée comme suit : Direction générale au niveau du siège à Antananarivo, Direction
Inter-Régionale au niveau de chaque Province Autonome (sauf Antananarivo), et Direction de
parc ou chefferie de Réserve au niveau de chaque AP. Sa mission est donc de « gérer d’une
manière durable un réseau de Parcs et Réserves, représentatif de la diversité biologique et du
Patrimoine naturel propre à Madagascar ».
L’ANGAP concernée par cette étude est siégée à Maroantsetra, et responsable de la
gestion du Parc National Masoala. Ce dernier est un complexe des AP à Masoala (ou Cap
Masoala). Il comporte 4 parcelles terrestres et trois parcelles marines (ou parcs marins) qui
sont parcelle marine de Tampolo, parcelle marine d’Ambodilaitry et parcelle marine de
Tanjona.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la mission de l’ANGAP, des outils ont été
élaborés. En effet, le Code de gestion des AP (COGAP ou COAP) et les textes y afférents
sont des outils juridiques tandis que le Plan de Gestion et d’Aménagement et le Plan de
Gestion de la conservation constituent des outils techniques de gestion.
2
Actuellement, la pêche tient une place prépondérante sur les activités économiques
des pays en voie de développement. Depuis la dernière décennie, la diminution de stock de
ressources marines malagasy est bien marquée par la diminution des captures que se soit en
quantité ou en qualité et même la taille moyenne des individus capturés. Quelques produits
halieutiques destinés à l’exportation présentent des signes évidents de surexploitation, y
compris les céphalopodes : on a noté la diminution de la taille de capture au poulpe (de 1,5kg
à 0,8kg) au bout de 5 ans dans le nord-est de Madagascar (Randriamanantsoa, 2005).
Comme cause de déclin du stock naturel des ressources marines, évidemment il y a
eu le taux de croissance démographique qui est inversement proportionnel à la création
d’emploi, ce qui ne fait qu’amplifier le nombre de pêcheurs non professionnels. Par ailleurs, il
y a aussi l’utilisation des techniques et de matériels de pêche destructeurs, entraînant la
dégradation des habitats stratégiques au renouvellement de stock qui provoque la diminution
de sa capacité de productivité.
Pour les céphalopodes (poulpe et seiche) à Madagascar, les connaissances sur la
pêcherie et même sur la bio – écologie sont rares. Beaucoup reste à faire et les statistiques sur
les captures ne sont pas disponibles. (Rafalimanana, 2005)
Les céphalopodes sont abondants sur les côtes sud-ouest et nord-est de Madagascar
(MPAEF - Infos-Pêches, 1987) et la pêche est pratiquée de manière traditionnelle. Les
pêcheurs de poulpe utilisent comme matériel de pêche, des harpons et chassent l’animal dans
les zones récifales.
La pêche au poulpe est l’une des activités principales halieutiques observées dans les
parcs marins (ou parcelles marines) Masoala (Randriamanantsoa, 1998 in Matthew et
WCS, 1999). Depuis longtemps, les zones à formation récifale (corallienne) de la ZUC et de
la ZP forment des endroits de pêche privilégiés pour certains pêcheurs. Mais actuellement,
d’après les recherches effectuées sur les lieux, leurs techniques et matériel de pêche sont
jugés comme une des pressions, qui constitue la destruction de certains biotopes récifaux
(Toany, 2003). Dans le but de protéger cet écosystème récifal et la biodiversité associée ainsi
que de gérer rationnellement la ressource, l’encadrement de la présente étude est mené auprès
de la collaboration entre l’IH. SM de l’Université de Toliara et l’ANGAP / Cap Masoala.
Cette dernière a incité d’envisager une adoption d’autres méthodes et techniques de pêche non
destructives, et c’est dans ce souci que notre recherche a été commencée en expérimentant
une autre méthode et technique de pêche au poulpe.
Ce travail a donc pour objectifs de :
3
2 GENERALITES
2.1 NOTION D’AIRE PROTEGEE
2.1.1 Définition
Une aire protégée (AP) est définie comme « un territoire délimité terrestre, côtier,
marin – eaux larges saumâtres et continentales – ou aquatique, dont les composantes
présentent une valeur particulière et notamment biologique, naturelle, esthétique,
morphologique, historique, archéologique ou culturelle et qui, de ce fait, dans l’intérêt
général, nécessite une préservation contre tout effet de dégradation naturelle et contre toute
intervention artificielle susceptible d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution ».
2.1.2 Classification
Les AP sont classées en trois catégories : Réserve Naturelle Intégrale (RNI), Parc
National (PN) et Réserve Spéciale (RS), selon le critère de leur classement.
2.1.3 Zonage
Le zonage constitue un outil utile, si ce n’est essentiel, pour la conservation des AP.
Au sein et aux alentours d’une AP, on peut définir différentes zones, qui, toutes, contribuent
directement à la réalisation des objectifs de conservation.
Chaque parcelle marine est constituée principalement de deux sortes de zones :
i. le noyau dur ou Zone de Conservation Intégrale : cette zone constitue, au sein de
l’AP, un noyau dans lequel seules les activités de gestion de la conservation sont autorisées.
Ces activités peuvent inclure des recherches et des inventaires
ii. la Zone Tampon : Elle se situe au sein de l’AP et jouxte le noyau dur, dans laquelle
les activités sont limitées pour assurer une meilleur protection de l’AP et dont les modalités
sont fixées par voie réglementaire. Elle peut comprendre des sous – zones, y comprise par
exemple la Zone d’Utilisation Contrôlée (ZUC) : une zone dans laquelle les populations
locales ont le droit d’utiliser certaines ressources naturelles de manière sélective et
réglementée, ou des sites spécifiques à des fins culturelles comme pour les rites traditionnels
ou les inhumations. Elle définit également l’emplacement des circuits éco touristiques, zone
de camping, etc.
Il peut exister dans une AP d’autres zones, à savoir :
iii. la Zone de Recherche : dans le parc ou la réserve, une zone peut être réservée
spécifiquement au suivi et aux recherches bioécologiques. Ce cas se présentera le plus
vraisemblablement lorsque l’AP a une vocation spécifique pour la recherche. La zone de
Recherche est également considérée comme un type spécialisé de Zone de Conservation. Il
5
faut noter que les recherches et le suivi ne sont pas nécessairement limités à la zone spécifiée
dans la mesure où, par exemple, des recherches sur l’éco tourisme ou les traditions locales
peuvent devoir être menées à d’autres endroits.
iv. les zones entourant l’AP qui comprennent :
- la Zone de Protection : qui jouxte l’AP. Les activités agricoles ou pastorales ou d’autres
activités autorisées à titre exceptionnel et n’entraînant pas d’impact néfaste sur l’AP y sont
admises (pour le cas des AP terrestres)
- et la Zone Périphérique (ZP) : c’est-à-dire celle dans laquelle les activités humaines
peuvent avoir des influences directes sur l’AP et réciproquement. Des mesures peuvent y être
prises pour permettre un ensemble de réalisations d’ordre social, économique et culturel tout
en rendant plus efficace la conservation dans l’AP.
2.2 ZONES D’ETUDES
2.2.1 Localisation géographique
Les zones concernées par cette étude, « deux parcelles marines de Tanjona et
d’Ambodilaitry » appartiennent à la Province d’Antseranana (Diégo-Suarez) et sont fixées sur
la partie orientale de la presqu’île Masoala (région nord-est de Madagascar). Délimitée à
l’ouest par la baie d’Antongil et à l’est par l’Océan Indien, cette presqu’île s’étend de la
latitude 15°10’ à 16°00’Sud et de la longitude 49°55’ à 50°30’Est (Andrianarivelo et al.,
1998). (Figure 1 : page 6)
6
Cap Baldrisy
S’agissant d’une zone bien abritée, le platier interne est alors probablement soumis
généralement aux influences du vent soufflant de terre, et le courant est créé principalement
par le mouvement de la marée. Enfin, au beau temps (ni trop de vent ni de pluie), le mode y
est calme durant l’étale de la basse mer de vives-eaux.
3 MATERIEL ET METHODES
abondante à l’intérieur des rochers du milieu récifal tandis que l’Octopus aegina avec sa petite
taille se cache dans les coquilles vides de bivalves comme Pinna sp. ou Stretopinna sp.
3.1.4 Espèces rencontrées à Madagascar et clé de détermination
La famille Octopodidae comprend près de 200 espèces et le genre Octopus est le
plus répandu avec près de 100 espèces (Battaglia, 2003). Parmi ces 100 espèces, trois sont
rencontrées à Madagascar : à savoir Octopus cyanea (Gray, 1849), Octopus macropus (Risso,
1826) et Octopus aegina (Gray, 1849). On peut les déterminer extérieurement à partir de
leurs caractéristiques citées ci- suivantes.
3.1.4.1 Octopus cyanea
Nom vernaculaire : gros poulpe bleu
Nom malagasy : Horitam-bato (sud), horita (Masoala)
Cette espèce est caractérisée par :
- le manteau arrondi mais sous forme rectangulaire et lisse ;
- la tête confondue avec le corps ;
- la présence de trois paires de cirres situés de chaque côté de l’œil. Celui qui se trouve au
milieu étant plus grand que les deux autres ;
- la présence d’ocelles qui se trouvent de chaque côté du tissu membranaire séparant les
deuxième et troisième bras ou soit plus proche du troisième soit plus proche du deuxième ;
- des bras de longueurs à peu près égales sauf le troisième bras qui est chez le mâle
transformé en appareil copulateur ; il est appelé alors bras « hectocotyle », plus court et plus
robuste que les autres, à bout pointu et aigu ;
- les ventouses claires.
3.1.4.2 Octopus macropus
Nom vernaculaire : Poulpe tacheté
Nom malagasy : horitan-dolo (Sud et Masoala)
Ce poulpe est caractérisé par :
- le manteau lisse et long ;
- la tête fine et bien distincte du corps ;
- l’absence de cirres et d’ocelles ;
- les bras très longs et effilés ;
- le bras droit-3 hectocotyle à bout élargi et fendu ;
- les ventouses larges mais petites à l’extrémité de bras. Ces ventouses sont de couleur
violette par rapport aux celles de l’Octopus cyanea ;
- la couleur rouge avec des points blancs en général.
14
(15 à 30 pots)
2 à 3 cm
Petit pore 10 à 12 cm
35 à 40cm
Site :
- disponibilité de temps et de moyens
- zone reconnue à forte activité de pêche à poulpe
Station :
- zone fréquentée par le poulpe et /ou par les pêcheurs à poulpes de Masoala
- disponibilité de moyens
- facilité d’accès
3.4.3.3 Les sites et stations choisis
Les sites d’étude sont des villages appelés :
- Ambodilaitry : une ZUC pour la parcelle marine d’Ambodilaitry (Figure 2 : page 7)
- Tanjona et Ifaho : qui sont respectivement une ZUC et une ZP pour la parcelle marine de
Tanjona. (Figure 3 : page8)
Les stations sont formées par les 4 types de biotopes récifaux tels que : zone
d’herbier (H), zone à socle greso-calcaire (S), zone à microatoll (M) et zone de platier interne
construit (P), pour chaque site.
3.4.4 Principe
Le principe de collecte de données est concentré sur les 4 points suivants
3.4.4.1 Suivi des captures de polupiers
Il consiste à faire des opérations d’observations des pièges et à relever quelques
paramètres d’information (cf. annexe 1)
3.4.4.2 Suivi de la pêche traditionnelle
Il concerne essentiellement la collecte ou le relevé des statistiques des captures et de
biologie de pêche (cf. annexe 2).
La connaissance des informations/données sur la pêche habituelle est nécessaire
puisque cela peut constituer une référence pour la mesure de l’efficacité ou de la rentabilité de
poulpiers.
Quelques fois des observations depuis une embarcation sont effectuées. Elles
permettent de vérifier vraiment la durée de pêche, la technique de pêche jugée comme
destructive ou de trouver d’autre remarque. Pour ce faire, on accompagne (dans une même
pirogue) le pêcheur depuis son départ jusqu’à son retour sur la plage.
3.4.4.3 Enquête préliminaire
Un petit entretien ou conversation avec un ou quelques pêcheurs de chaque site et
effectué avant la réalisation de trois autres principes. Il consiste à poser des petites questions
sur la période, le jour, la durée et la zone de pêche ; le nombre de sortie par jour, la destination
18
de capture après l’arrivée sur la plage et le nombre général de pêcheurs par jour. Le but c’est
de savoir organiser ou programmer le temps de réalisation de ces trois autres principes
proprement dits.
3.4.4.4 Enquête socio-économique
Elle fournit surtout des renseignements sur les activités des pêcheurs et permet
d’évaluer l’importance de la pêche à poulpe dans la région. On a utilisé un formulaire de
questionnaire ou fiche d’enquête (cf. annexe 3). Comme le contenu de cette fiche est trop
long, tous les paragraphes de questionnaire ne sont pas obligatoirement adressés seul, à une
des personnes rencontrées. A la fin de l’enquête, une petite sensibilisation ou discussion sur
l’importance de récif à protéger et l’objectif de l’ l’utilisation de la pêche à pots expérimentale
a été effectuée.
3.4.5 Stratégies d’échantillonnage ou de collecte des données
Les stratégies d’échantillonnage ou de collecte des données sont adaptées à l’outil et
au temps disponibles, aux critères utilisés et aux objectifs poursuivis.
D’après les enquêtes préliminaires, les pêcheurs savent bien corréler leur activité de
pêche avec la marée, et les renseignements relatifs à l’opération de pêche à poulpe sont
identiques pour les trois sites, d’où les stratégies y pratiquées sont les mêmes.
3.4.5.1 Observations de pièges (remontée - remouillage)
Au cours des travaux sur le terrain, 9 périodes des vives eaux ont été disponibles et
que des observations de pièges ont été effectuées sur chaque site pendant 3 périodes des vives
eaux durant la marée descendante (environ une heure avant la basse mer), dans l’étale de
basse mer et/ou au début de marée montante dont la profondeur de l’eau sur les stations varie
de 0,5 à 1,5m environ.
A la recherche de place des installations de pièges c’est-à-dire pour pouvoir bien les
repérer (repère naturel), on a programmé les observations le jour.
Faute de temps, pour chaque site, les observations de poulpiers sont effectuées une
fois par jour et à raison de 2 à 7 jours / piège / période de vives eaux, selon le lieu
d’installation, les conditions climatiques ou hydrodynamiques et le partage de temps avec le
suivi de la pêche traditionnelle.
Chaque observation est accompagné d’une fiche de relevé (sur écritoire) portant les
indications présentées en annexe 1.
Remarque : Les pêcheurs pilotes ont le droit de visiter leur poulpier, et on ne cesse de leur
demander, par jour de vives eaux favorables à la pêche, le nombre et le poids individuel de
capture ainsi que le numéro de poulpiers qui est positif à la capture.
19
on rejoint encore ces derniers puis on pèse et dénombre tous les poulpes qu’ils ont achetés, et
l’interview permet de connaître le nombre total des pêcheurs sources.
Le nombre total des pêcheurs pris à l’échantillon est un nombre ou proportion
représentatif de l’effort de pêche le même jour, l’échantillon affecte au moins 25% de l’effort.
Il est à noter que des prises nulles ont aussi été enregistrées.
• Données biologiques
La collecte de ces données est profitée, à l’occasion de certains temps appartenant
aux trois jours de collecte des informations sur la CPUE/abondance des prises précédentes.
L’objectif c’est d’apporter de la connaissance sur la biologie de l’espèce à Masoala.
La connaissance sur la biologie de l’espèce ne doit pas être séparée aux études de
son exploitation. Elle peut fournir des idées sur l’évaluation de l’état de stock de l’espèce
exploitée (par exemple composition en taille, période de ponte, âge de maturité,…).
Mensuration biométrique
Elle consiste à peser le poids total individuel non éviscéré (PT), le poids individuel
éviscéré (PE) de poulpes capturés et de mesurer les grandeurs suivantes : la longueur totale
(LT ou Lt) et la longueur du manteau ventral (Lmv) de chaque individu. On peut évaluer alors
la composition en taille du stock par l’étude de fréquence de taille et établir les relations
biométriques entre les différentes grandeurs prises. Ces relations facilitent les conversions
d’une grandeur à une autre (par exemple de la LT en Lmv ou en PE) pour que les
informations sur l’espèce soient toujours disponibles et quand on parle de l’évaluation des
stocks sur une grandeur étudiée.
Détermination du sexe
Le poulpe ou pieuvre est un animal à sexe séparé. Le mâle est bien distinct de la
femelle par la différenciation du troisième bras hectocotyle. Ce bras de mâle constitue un
organe de copulation, il diffère extérieurement de celui de femelle ou de sept autres bras, par
sa taille plus courte et la présence d’une gouttière séminale par laquelle cheminent les
spermatophores. Cette distinction se trouve chez toutes les espèces d’Octopus et permet
d’évaluer facilement la sex-ratio. L’observation directe à l’œil nu du troisième bras droit nous
suffit alors pour distinguer le mâle de la femelle.
Le sexe de chaque individu pesé et mesuré est encore déterminé. La connaissance de
sex-ratio est nécessaire sur l’explication des résultats.
21
_ n
x = ∑ xi / n
i=1
Avec :
_
x : nombre moyen d’individu de poulpes capturés à chaque observation par un poulpier
xi : nombre de poulpes capturés à l’observation i d’un poulpier
n : nombre total d’observations effectuées sur un poulpier
23
k
Variance intergroupe : σ ² interg ═ [ ∑ni (mi – M) ² ] / (k – 1) où M ═ ( ∑mi ) / k
i=1
Avec :
x : la variable ou l’élément du groupe et k : nombre des groupes
ni : effectif du variable du groupe et N : effectif total pour l’ensemble de variables des groupes
m : la moyenne des éléments du groupe et M : moyenne générale des k moyennes
- test de Kruskal-Wallis : si les variances de moyennes se montrent hétérogènes, on ne peut
plus appliquer le test d’Anova pour la comparaison de plusieurs moyennes de variables sur
des groupes d’échantillons indépendants, mais on peut utiliser le test de Kruskal-Wallis qui
permet de comparer globalement les échantillons
- test de Hartley : la vérification de l’homogénéité des variances fait appel au test de
Hartley, c’est-à-dire, ce test est effectué avant le choix entre le test d’Anova et le test de
Kruskal-Wallis
- test de comparaison multiple : ce test est une suite de test de Anova et celui de Kruskal-
Wallis si la hypothèse statistique « H1 : il y a différence significative entre les plusieurs
moyennes » est acceptée. En effet, on voudrait savoir le(s) groupe(s) d’échantillons se
révélant significativement différents des autres et causant l’hétérogénéité, à partir de
l’application de test
- test (non paramétrique) de coefficient de rang de Spearman : pour savoir s’il y a une
relation entre l’abondance moyenne de prise et la durée de mouillage de poulpiers.
L’utilisation de ce coefficient est beaucoup plus appropriée pour mettre en évidence toute
relation monotone croissante ou décroissante, linéaire ou non entre deux variables
quantitatives ou sémi-quantitatives ou encore si la distribution jointe des deux variables ne
soit manifestement pas binormale.
- le travail de Van Heukelem (1976) in Forsythe (1983) sur l’O. cyanea à Hawaii a
confirmé la dominance des crustacés (crabe, stomatopore, crevette) observés dans l’estomac ;
pour cette même espèce à Madagascar (région sud ouest), Toany (1995) et Rajaonarison
(2002) ont observé dans le régime stomacal, la dominance de crabe
- pour l’O. vulgaris Van Heukelem (1976) in Forsythe (1983) a trouvé encore que les
crustacés représentent 80 % du régime alimentaire stomacal, les poissons 12 %, les
mollusques céphalopodes 8 %, les gastéropodes, des fragments de corail et des matières
organiques sont présents avec des pourcentages variables suivant les biotopes et la profondeur
- Bidder (1966) in Guerra(1977) a mis en évidence les crustacés comme étant la base du
régime alimentaire des céphalopodes benthiques
- [Lo Bianco (1908), Taki (1941), Boycott (1954), Altman (1967), Nixon (1968)] in
Guerra (1977) ont déterminé l’origine de différents caroténoïdes présents dans l’estomac de
poulpe. Ils proviennent alors de poissons, crustacés, lamellibranches et
gastéropodes
- [Sutherland (1958), Young (1958) et Wells (1959)] in Guerra (1977) ont signalé que
différentes espèces de poisson constituent la base du régime alimentaire de poulpe
Les pêcheurs enquêtés sont aussi à la hauteur de la connaissance du régime
alimentaire de l’espèce O. cyanea. Ils ont dit que l’espèce est friande des crustacés
essentiellement constitués de crabes récifaux, et peut se nourrir de gros bivalve tel que le
bénitier (Tridacnae). Leur dernière idée est confirmée par un auteur que les céphalopodes sont
pourtant affiliés à des animaux comme les bénitiers ou les huîtres qui n’ont même pas de tête
(Wood, 2006).
4.4.3 Cycle de vie
Cet animal est ovipare. La femelle pond des œufs de 2 à 3mm de long, réunis en
cordons fixés sur le toit des abris ou dans le trou de rocher, et au nombre de 120 000 à 700
000 suivant la taille de l’individu [Cuvier (1797) in Rajaonarison (2002) et Caveriviere
(2005)]. Cette ponte dure de 15 à 30 jours (Battaglia, 2003). Le taux de fécondité de l’O.
vulgaris atteint 32,5 % à 62,5 % si la condition du milieu soit propice (Mariama et al, 1993).
Ces œufs, que la femelle garde et soigne, éclosent pour donner des larves qui se développent
en pleine eau pendant 1 à 2 mois environ [Itami et al. (1963) in Moriyasu (1981) et
Caveriviere (2005)]. Grâce à tous les soins, le taux de mortalité est inférieur à 10 %
(Battaglia, 2003). La période d’incubation dure environ 2 à 3 semaines pour la plupart des
espèces tropicales (Gerald et Roger, 2002). Après 30 jours de l’éclosion la larve mène une
vie planctonique. Cette larve planctonique se développe et atteint la taille au recrutement de la
28
phase benthique après 90 à 105 jours (Royal swedish academy of Sciences, 2002). Pour Van
Heukelem ( in Royal swedish academy of Sciences, 2002), il a trouvé que les tailles
minimales au recrutement sont entre 50g et 105g qui après 1 mois environ atteignent le poids
entre 100g et 175g. La reproduction s’effectue toute l’année dans la mer tropicale tandis que
les femelles pondent uniquement au printemps dans la mer tempérée (Battaglia, 2003). Van
Heukelem (1973) in Forsythe (1983) a évoqué la même constatation sur l’observation de
l’O. cyanea de la mer hawaïenne.
La croissance est rapide et similaire pour les deux sexes : le taux d’accroissement
journalier en poids est très élevé de l’ordre de 4 à 6 % pour le cas des jeunes Octopus cyanea
et cette croissance est plus rapide en saison chaude : un poulpe de 100g devient 400g après 1
mois et demi environ (Caveriviere, 2005). Mais la durée de vie de pieuvre est courte et outre
d’autres facteurs non encore bien connus, elle varie selon les espèces et l’écologie. La plupart
de céphalopodes récifaux ont une durée de vie variant de 1 à 3 ans (Gerald et Roger, 2002),
celle de l’O. cyanea de l’ Indo-Pacifique, de 12 à 15 mois après une vie larvaire planctonique
et l’installation sur le fond (Van Heukelem, 1973) et dans la région du sud-est de
Madagascar, elle semble atteindre 20 à 24 mois (Toany, 1995) ; pour l’O. vulgaris et l’O.
maya, elle varie respectivement de 15 à 24 mois et de 10 à 30 mois [ Itami et al. (1963) in
moriyasu (1981); Mongold - Wirz (1963) in Opresko and Thomas (1975); Nixon (1969) in
Forsythe (1983); Mongold et Boletzky (1973)].
Il est à signaler que : la vie de poulpe ayant le poids supérieur à 100g de la phase
benthique n’est plus victime de leurs prédateurs (comme la murène, le mérou), seulement
leurs bras qui sont coupés et obtenus par ces prédateurs (Caveriviere, 2005) ; les larves et
juvéniles de poulpe de la phase pélagique ou planctonique sont ainsi entièrement attaqués par
certains gros poissons (Caveriviere, 1990 in Rajaonarison, 2002). Pour certaines espèces, la
mort suit inévitablement la reproduction, elle a lieu juste après l’éclosion des œufs pour la
femelle (Caveriviere, 2005) ; certains auteurs confirment la raison de Caveriviere, que chez
l’O. joubini, un nombre élevé de femelles meurent en aquarium 30 à 45 jours après la ponte [
Boltzky (1969) in Forsythe (1983) ; Opresko et Thomas (1973) in Opresko and Thomas
(1975)].
29
Oeuf Larve
Phase benthique
Poulpe sexuellement mature (à partir de 4 mois)
0,250
0,200
Fréquence
0,150
0,100
0,050
0,000
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
Centre de classe ( PE en g)
Figure 5 : Histogramme de fréquence de taille individuelle des captures dans les zones de
pêche de parcelle marine d’Ambodilaitry durant la période d’étude
0,250
0,200
Fréquence
0,150
0,100
0,050
0,000
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
Figure 6 : Histogramme de fréquence de taille individuelle des captures dans les zones de
pêche de parcelle marine de Tanjona durant la période d’étude
31
0,2
Fréquence
0,15
0,1
0,05
0
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
Centre de classe (PE en g)
0,250
0,200
Frequence
0,150
0,100
0,050
0,000
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
0,150
0,100
0,050
0,000
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
Figure 7 : Histogramme mensuel (oct., nov. et déc.) de fréquence de taille (PE en g) des
individus capturés dans les zones de pêche des parcelles marines durant la période
d’étude
32
0,200
Fréquence
0,150
0,100
0,050
0,000
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
Centre de classe (PE en g)
0,25
0,2
Fréquence
0,15
0,1
0,05
0
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
0,250
0,200
Fréquence
0,150
0,100
0,050
0,000
0
0
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
00
20
60
10
14
18
22
26
30
34
38
42
46
50
On peut penser que l’intervention des certains facteurs comme l’élasticité du corps
de l’animal (lisse et mou), les conditions de manipulation sur la mensuration (congélation ou
non,…) serait une des causes de la différence observée au niveau de tous ces résultats.
34
Relation entre PE et PT
(N = 210)
3000
2000
1000
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
PE (en g)
100
50
0
0 5 10 15 20 25
Lmv (en cm)
5000
4000
3000
2000
1000
0
0 5 10 15 20 25
Lmv (en cm)
Figure 9 : Relation biométrique entre les différentes grandeurs mesurées sur les
individus, durant la période d’étude
35
Van Heukelem (1976 – 1979) in Forsythe (1983) a montré que l’O. cyanea femelle
n’était sexuellement mature qu’à partir du 300g de poids corporel (PT).
Toany (1995) a constaté que chez l’O. cyanea du sud-ouest de Madagascar, les
mâles sont toujours mâtures quelque soit la saison à partir d’une taille 7,5cm (Lmv) soit
427,9g (PT). Pour les femelles, la majorité est mature sexuellement en période chaude et
surtout en nov. et déc. , et la taille à la première maturité est de 9cm (Lmv) soit 709,2g.
Chez l’O. vulgaris : Hatanaka (1979) in Moriasu (1981) a remarqué sur cette
espèce en Afrique du nord que la plus petite femelle mature observée mesurait 37,9cm
(longueur total ou LT) soit à 300g de poids environ. Puis Morioka (2005) a publié que cette
même espèce ayant la taille LT =50cm a pu pondre en Aquarium de l’expérience au Japon à
la période chaude.
Discussion
D’après ces résultats, il est difficile de préciser l’âge de poulpe à la première
maturité ; les résultats pourraient être en fonction de plusieurs facteurs, par exemple, la taille
des échantillons, l’écologie et même l’espèce, etc.
Mais tous les résultats trouvés pourraient être lancés comme des données de base
pour des études ultérieures.
36
17%
Immature
Submature
19% Mature
64%
25%
Immature
Submature
Mature
14% 61%
la taille 200g un peu supérieur à la taille minimale de recrutement (50 à 105g) selon Van
Heukelem (Royal swedish academy of Sciences, 2002).
4.4.7.2 Variation mensuelle de sex-ratio
567 individus sont à sexe déterminé (il existe 80 sexes non déterminés grâce aux
bras coupés).
Les sex-ratio de tous ces 567 individus pris mensuellement sont calculés, et
l’analyse de la variation montre qu’au cours de la période d’étude, les stocks dans les zones
de pêche de sites explorés apparaissent sexuellement être en équilibre. En effet, une légère
majorité de mâles pour trois mois (oct., janv. et mars) et une légère majorité de femelles pour
trois mois (nov., déc. et fév.) sont à la fois observées sur les résultats (Tableau 3 ou figure 12).
Ou bien cet équilibre est toujours ajusté si on se rapporte sur la sex-ratio en total qui est en
faveur de mâles non significative (0,502) (toujours sur le tableau 3).
• Variation mensuelle des individus matures
Une autre façon d’estimer la saison de ponte ou jour de naissance de poisson est la
méthode basée sur les stades de maturité des adultes ou des individus matures (cours
dynamique de population en A.E.A et d’après Wyatt, 1983). Cette raison nous conduit à
estimer encore une saison de ponte par l’analyse de la variation mensuelle des individus
matures.
On a calculé seulement le sex-ratio sur les poulpes inclus dans la taille de la phase
de maturité. (D’après la détermination de l’état de maturité de poulpes étudiés sur cette
présente étude, ces poulpes appartenant dans la phase de maturité sont des mâles à PE ≥ 450g
et des femelles ayant un PE ≥ 750g : section 4.4.6 précédente). L’analyse de la variation
mensuelle des sex-ratio de ces individus nous permet de dire que, en général, les mâles sont
majoritaires durant tous les mois de la période d’étude (sauf en nov., le sex-ratio = 0,5 qui
implique nombre de mâles = nombre de femelles), et cette majorité est accentuée au mois de
mars (Tableau 4).
100%
80%
Pourcentage
60% Femelle
40% Mâle (sex-ratio)
20%
0%
O N D J F M
Mois
Figure 12 : Variation mensuelles de sex – ratio des captures dans les zones de pêche de
deux parcelles marines Masoala
100%
80%
Pourcentage
60% Femelle
40% Mâle (sex-ratio)
20%
0%
O N D J F M
Mois
Site 1
Site 2
Site 3
différences entres les moyennes de l’abondance de prise sont significatives sur les différents
biotopes, et le test de comparaison multiple de ces rendements par type de biotope pris deux à
deux, révèle que la moyenne sur la zone d’herbier = la moyenne sur la zone de microatoll ≠
la moyenne sur la zone de platier = la moyenne sur la zone de socle gréso-calcaire (annexe 6).
Cela signifie que les moyennes de l’abondance de prise sur « les zones d’herbier et de
microatoll » ou sur « les zones de platier et de socle gréso-calcaire » sont au même niveau et
que le niveau de « zones de platier et de socle gréso-calcaire » est supérieur à celui de
« zones d’herbier et de microatoll ».
Ainsi on peut dire que le type de biotope a une influence sur le rendement de pêche à
pots, et les poulpiers sur le platier et socle gréso-calcaire sont plus efficace à la capture par
rapport aux celles sur les deux autres biotopes.
Conclusion :
Les efficacités de poulpiers à la capture, entre les deux parcelles ne sont pas
différentes. Mais il y a intervention de type de biotope sur la variation de rendement.
2,5
S
2
Nombre moyen
P
1,5 M
S
1 P H
P P
H
0,5 M S S
M M
H H
0
Site1 Site2 Site3
Quelques idées hypothétiques pourraient être avancées pour expliquer les résultats :
L’efficacité homogène entre les deux parcelles n’est pas étonnante car les deux
zones d’étude ont les mêmes conditions climatique, hydrologique et même physico-chimique
(Rasoamanendrika, 2006) ; puis l’état de l’écosystème récifaux entre les deux sont le même
en particulier sur les trois sites ; et pour un même type de biotope donné, le caractéristique ou
45
structure physique est identique. La fluctuation suivant les différents types de biotope
correspond alors à leurs caractéristiques physiques différents.
Notre résultat sur chaque type de biotope a une analogie aux résultats de pêche à
poulpe traditionnelle à Madagascar : les pêcheurs Masoala disent que la chasse dans la zone
de socle gréso-calcaire , puis sur la zone de platier porte plus de chance que dans les autres
zones de pêche ; un résultat de Toany (1995) à Fiheranamasay et à Tsifota (sud ouest de
Madagascar) a montré que la CPUE de pêche à poulpe dans la zone de socle gréso-calcaire
sont plus importantes que dans les autres biotopes coralliens. Ainsi, disons que l’animal se
concentre dans les zones de socle gréso-calcaire et de platier, autrement dit, ces deux types de
biotopes sont des habitats plus favorables au poulpe par rapport aux deux autres et/ou des
habitats plus favorables à leurs proies préférées, et que le poulpe est très attaché à son
territoire et ne sort pas très loin de leur habitat pour éviter la rencontre de prédateurs. On
aurait donc plus de concentration de poulpe dans le socle gréso-calcaire et le Platier, puis cela
expliquerait qu’il y a plus de chance à la capture dans ces deux biotopes.
La zone de socle gréso-calcaire est caractérisé par des affleurements de grès
coralliens indurés et cimentés présentant des trous pour le poulpe (Rajaonarison, 2002) ; la
zone de platier interne construit est à structure très caverneuse ; les bivalves (Mollusque) dans
la zone de platier interne construit à Masoala sont largement dominés par les espèces
Tridacna squamosa et Tridacna maxima (Rasoamanendrika, 2006) ; les petits poissons,
crustacées et mollusques sont parmis les principaux groupes zoologiques cavitaires et mobiles
des platiers récifaux (Clausade, 1980, 1984, 1989 ; Chabanet et al., 2004) et le macrofaune
associé aux madréporaires (organismes constitutifs de récif) vivants est dominé par les
crustacées (Ministère de l’écologie et du développement durable, 2004). La zone de
microatoll est caractérisé par une importante diminution des Madréporaires (peu d’espèces,
peu de colonies) par rapport à celle de platier , d’où ce dernier comporte plus de
Madréporaires vivants et est plus favorable aux cavités pour les proies de poulpes, citées ci-
dessus.
4.5.3 Temps de mouillage et abondance moyenne de prise
L’analyse sur les captures a été faite, dans les soucis de savoir s’il y a une relation
entre le temps de mouillage et l’abondance moyenne de prise.
Comme constaté que du point de vue de l’efficacité de pots à la capture, la
différence n’est pas significative entre les trois sites, leurs rendements sont étudiés en
ensemble (sans distinction par site).
46
L’analyse sur les résultats a permis de dire que le temps de mouillage lors de
l’expérience semble avoir un impact sur l’abondance moyenne de prise. Pour chaque biotope,
cet impact est ajusté par la valeur de coefficient de corrélation de rang de Spearman qui est
significativement non nulle. (annexe7)
Cette constatation est en contradictoire avec celle de Jouffre et al. (2002) qui ont
fait des études en 1993-1994 au Sénégal sur la pêche au poulpe Octopus vulgaris, par le
même système que le notre c’est à dire utilisation de pots. Le temps de leur mouillage varie de
4 à 36 heures.
Discussion
Logiquement, la durée de mouillage doit avoir un impact sur l’abondance de prise, et
le temps de mouillage de durée courte, en particulier en quelques heures n’est pas sensible au
test statistique pour sortir sa liaison avec l’abondance de prise.
Il nous semble que le poulpier est plus efficace à la capture pour 4 jours de
mouillage et en général, la prise est la plus abondante pour 15 – 20jours de mouillage. (Figure
16)
D’après les équations de la droite d’estimation, on peut dire que l’impact du temps de
mouillage n’est pas considérable. Par exemple, au niveau de S, on peut s’attendre d’obtenir10
poulpes à un temps de mouillage = 653,6 jours pour un poulpier.
47
1,4
1,2
Nombre moyen
bservation
1
Poulpier de 10 à
0,8
15 pots
0,6
0,4 Poulpier de 22 à
0,2 30 pots
0
P M S H
Remarque
La plupart de pots positifs sont près de débris coralliens ou des petits cailloutis. Ces
derniers sont utilisés par le poulpe à l’intérieur de pot pour boucher l’ouverture.
4.6 ETUDE COMPARATIVE ENTRE LES DEUX TYPES DE PECHE
Tableau 10 : Définition et quelques notions relatives à la pêche pour chaque type de
pêche
NOTION DEFINITIONS
Pêche à pots Pêche traditionnelle
Période de pêche On est sortie en mer, à chaque Les pêcheurs sortent en mer, à
période des vives eaux pour chaque période de vives eaux
observer les poulpiers pour chasser le poulpe
Nombre de sortie en On est sortie en mer, une fois Les pêcheurs sortent en mer,
mer/jour et nombre par jour et on a fait une une fois par jour
d’observation/poulpier /jour observation pour un poulpier
Moment de pêche Le jour favorable et entre 4 h Le jour favorable et entre 4 h
30min à 14 h 30 min environ 30 min à 13 h 30 min environ
Durée de pêche C’est la durée de la sortie C’est la durée de sortie depuis
depuis le départ et jusqu’à le départ jusqu’au retour sur
l’arrivée sur la plage. la plage.
Elle est en fonction de (la En moyenne, elle est de
durée de déplacement de la l’ordre de 2 h 30 min pour un
plage vers l’emplacement de pêcheur
poulpiers à observer + la
durée de recherche de la place
exacte des poulpiers (sans
repère) + la durée
d’observation et redis position
(remouillage) + la durée de
retour vers la plage).
Zone de pêche Biotopes récifaux : platier Biotopes récifaux : levée
interne construit, microatoll, détritique, platier interne
socle gréso -calcaire et construit, microatoll, socle
herbier gréso -calcaire et herbier
Un effort de pêche Nombre de poulpiers observés Nombre de pêcheur / sortie
journalière / sortie
Une unité d’effort Un poulpier Un pêcheur
Abondance de prise Nombre d’individus de Nombre d’individus de
journalière poulpes capturés / poulpier / poulpes capturés / pêcheur /
observation sortie
CPUE journalière Quantité totale de capture Quantité totale de capture
obtenue/poulpier /observation obtenue/pêcheur/sortie
Espèce de poulpe cible Octopus cyanea Octopus cyanea
50
Tableau 11 : Taille (PE) individuelle de capture (en g) pour chaque type de pêche
Pêche à pots Pêche traditionnelle
Site 1 Min 110 100
Max 1025 5050
Moyenne 311,735 1019,760
Site 2 Min 120 100
Max 700 2800
Moyenne 265,167 1064,837
Site 3 Min 175 150
Max 740 3450
Moyenne 345,435 1060,083
Pour la pêche traditionnelle, les tailles moyennes individuelles des captures entre les
trois sites ne diffèrent pas significativement (test statistique de comparaison de plusieurs
moyennes en annexe 9).
La taille moyenne individuelle des captures de pots est largement inférieure à celle
des pêcheurs. Les pots captent en moyenne un poids (éviscéré) autour de 300g contre 1000g
(environ) de celui de pêcheurs d’après ce tableau.
Cette sélectivité de l’engin de pêche expérimentale à la taille moyenne de capture
disons petite nous incite à supposer que la taille individuelle capturée a une dépendance avec
la dimension de pot et/ou la saison d’étude correspond à la période de l’abondance de ces
jeunes recrues.
Au Sénégal : le volume de pots utilisés est supérieur à celle de pots utilisés ou
concernés par cette présente étude (Planche 4 et 5 et estimation à partir de leurs schéma) ; et
les opérations de pêche sont effectuées en fonction de la saison et de zone où l’espèce cible
est présente (par exemple à la période et dans la zone de pêche de poulpe adulte). (Mohamed
et al., 1999 et Bru et hatti, 2000).
1200
PE moyen individuel (en g)
1000
800
Pêche à pots
600
Pêche traditionnelle
400
200
0
Site 1 Site 2 Site 3
Tableau 12 : Abondance de prise (en fonction de l’effort journalier) pour chaque type de
pêche
Pêche à pots Pêche traditionnelle
Site1 Min 0 0
Max 4 23
Moyenne 0à2 10
(selon le biotope)
Site 2 Min 0 0
Max 2 22
Moyenne 0à2 10
(selon le biotope)
Site 3 Min 0 0
Max 3 26
Moyenne 0à2 13
(selon le biotope)
Pour ces résultats nous ne devons pas comparer directement le rendement, sans
considérer le nombre de trous visité par les pêcheurs à chaque sortie (les unités d’effort
doivent-être identiques). Mais il est difficile de trouver une unité d’effort de pêche qui soit la
même pour les deux techniques.
On supposera donc que les 2 techniques de capture mise ne œuvre portent sur le
même stock vulnérable N. Reste le problème de l’effort de pêche dans ce cas on parlera
d’efficacité absolue d’une technique de pêche (poulpier) en référence à l’autre (harpon).
Alors d’après ce tableau, le nombre moyen d’individus capturés par poulpiers par
observation est 5 fois inférieur environ au nombre moyen d’individus capturés par pêcheur
par sortie, et on peut avancer que si un pêcheur utilise un poulpier à observer une fois par jour
et le rendement augmente avec le nombre de pots, ce poulpier doit comporter 5 x (15 à 30)
pots = 75 à 150 pots au moins pour que les abondances de prise de deux types de pêche soient
comparables.
Au Sénégal, un poulpier est composé de 100 à 150 pots (annexe 5 : Jouffre et al.,
2002).
Suite de notre supposition dans le cas précédent ci-dessus, on peut dire d’après
l’observation de ce tableau que pour chaque site, la CPUE moyenne de la pêche à pots est
faible par rapport à celle de la pêche habituelle. Mais en considérant notre proposition
avancée précédemment (augmentation du nombre de pots), puis il y a aussi l’intervention de
la sélectivité de pots à la taille petite des captures, nous ne pouvons pas encore juger vraiment,
cette faiblesse du rendement d’un poulpier car ce rendement pourrait aussi augmenter.
On peut faire l’observation de pots même la L’activité de pêche est limitée en fonction de
mer est brisée ou des pluies fines existent. l’état de la mer (brisée ou non) et de climat.
Le poulpe est difficile à trouver si la surface
de la mer est brisée ou il y a des pluies fines.
Les pots pourraient être sous l’avantage de _
l’animal, au moment de la période de ponte.
En effet, des observations en plongée
effectuées par un des auteurs sur de telles
lignes de pots, posées sans relève sur des
fonds sableux autour de Dakar (Sénégal)
montrent qu’après les périodes de
reproduction les pots finissent par être
principalement occupés par des femelles qui
veulent pondre ou qui gardent déjà leurs
œufs (Jouffre et al, 2002).
Pêche active : physiquement, l’opération de _
pêche (remontée et remise à la disposition de
pots) demande une personne active puisque
les pots sont pesants (7,5kg en moyenne).
Cette situation pourrait avoir un effet sur la
santé (toux, mal au poitrine, …) surtout pour
les femmes et les enfants.
Valeur sociale de l’engin : un poulpier = n Valeur sociale de l’engin : un harpon pour un
pots pour un pêcheur pêcheur
-coût = n x ? = ? -coût : 7 000 à 10 000 Fmg (enquête)
-durée de vie de pots :? -durée de vie : 3 à 6 ans (enquête)
On note que certains pots sont mal construits
et se détruisent facilement (se partagent en
deux suivant la longueur et rebord de
l’ouverture dégradé)
relevés d’une manière qui ne détruit pas les madréporaires vivants ; tous les pêcheurs doivent
alors savoir et bien comprendre l’importance de récif corallien sur leur ressource, l’impact
négatif de leur technique de pêche et le piétinement ainsi que la fragilité de l’écosystème.
Socio-économiquement, les pêcheurs ne veulent pas abandonner leur technique
habituelle si le rendement de poulpier n’atteint pas au moins le rendement du harpon. Et si
l’augmentation du nombre de pots / poulpier et de sa dimension pourrait résoudre ce
problème, il en est de même lorsque le coût et l’acquisition de poulpier et de matériel
convenant à l’opération de pêche ne soient pas rentables pour eux, c’est à dire le coût de ces
matériels suscités ne correspond pas à leur pouvoir d’achat et le bénéfice sur la production de
pots ne soit pas satisfaisant. Vis à vis de la gestion de parcelles marines, il nous faut tenir
compte ces problématiques avant de vulgariser l’utilisation de pots.
Enfin, nous ne devons pas négliger les inconvénients possibles des pots (lourd,
abîmé déjà, …).
4.8 INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES : Quelques informations sur
la pêche
La pêche dans le village de la presqu’île n’est pas comme un mode de vie mais un
métier de subsistance, les pêcheurs la pratiquent en parallèle avec l’agriculture : des cultures
vivrières (riz, maïs, manioc, …), des cultures de rente (Vanille, girofle, café) et des cultures
des fruitiers (fruit à pain, palmier, cocotier, ananas, …).
• Les produits de pêche
Diverses ressources marines sont en général, exploitées en formes de subsistance et
d’une manière réglementée ou non : poisson, poulpe, langouste, crabe, bivalve, seiche.
• Type d’embarcation
C’est une pirogue monoxyle traditionnelle, à corps de tronc d’arbre et sans balancier
avec à bord 1 à 3 personnes selon la taille ; elle est propulsée à la pagaie ou quelque fois à
voile. Cette pirogue est nommée localement « lakanjily ».
• Engin de pêche
Il varie en fonction de type de la ressource : filet, ligne, nasse ou casier, harpon,
gaffe, attrape.
• « La chasse en harpon ou pêche à poulpe »
Un harpon est constitué d’un long manche en bois muni d’une pointe métallique fixe
de 10 à 15cm environ. La longueur totale de l’engin varie entre 2 à 3m. Il existe trois sortes
d’harpons :
-un harpon à simple pointe ou harpon ordinaire
55
Les produits sont destinés pour l’autoconsommation et pour la vente. Ils sont soit
vendus frais localement aux villageois (consommation locale) et/ou aux mareyeurs/euses, soit
vendus sous forme transformée (séchée) dans les grandes villes voisines comme Mananara,
Maroantsetra, …
Tableau 15 : Rendement mensuel de la pêche traditionnelle dans les zones de pêche des
parcelles marines durant la période d’étude (CPUE moyenne en g / personne / sortie)
Mois O N D J F M
CPUE 4062,5 9009 10953,055 13294,72 13177.22 13000
moyenne
(en g)
Durant la période d’étude, on a constaté que : à partir de mois de décembre, le
rendement commence à augmenter et ils sont meilleurs pendant les trois mois derniers.
Tableau 18 : Prix d’achat local de poulpe frais au près de pêcheur entre la région de
Masoala (Ambodilaitry, Tanjona et Ifaho) et la région sud-ouest de Madagascar
(Andavandoaka)
Région Nord-est (Masoala) Sud-ouest (Andavadoaka)
Prix d’achat / kg 250 à300 ar 800 à 1200 ar
Acheteur Mareyeurs / euses, Sous-collecteurs
Consommateurs locaux
PECHEURS
Villes voisines
PECHEURS
Collecteurs
(Entreprise / Société)
Villes Exportation
4.9 CONTRAINTE
Certains pêcheurs ont encore d’une mauvaise mentalité, surtout pour les cas de
groupe de jeunes provenant de Mananara résidés à Tanjona et à Ifaho (immigrant temporaire).
Lors de la discussion avec eux, ils apparaissent bien détester l’intervention de l’ANGAP dans
la région ; pour ces deux sites, quelques cordes et installations de poulpiers y sont volés et
détruits.
59
calcaire et de platier sont un peu plus efficaces à la capture que ceux sur les zones d’herbier et
de microatoll.
- Le temps de mouillage ne semble pas avoir un impact considérable sur le rendement si on
se réfère sur la droite d’estimation entre leur relation. Il ressort également de l’analyse que la
taille individuelle de poulpes capturés par les pots est petite (PE autour de 300g en moyenne) ;
on peut avancer que cette sélectivité a une dépendance avec la dimension de pots.
Ecologiquement, on a constaté que la méthode de pêche expérimentale sera non
destructive ou au moins diminuera la pression sur l’écosystème récifal à condition que
l’utilisation de pot soit réglementée (en effet on ne disposera les pots sur les madréporaires
vivants, on ne devrait plus marcher sur les zones récifales,…). Au pays Sénégal, l’utilisation
de leurs pots est libre puisque la différence c’est au niveau de l’espèce (O. Vulgaris) qui
migre et aime bien se rependre sur le fond sableux mais pas sur le fond récifal. Le fond
sableux ne sera jamais détruit, contrairement au celui des zones récifales vulnérables. En
outre, pour cette nouvelle méthode, on peut citer que cette méthode sera sélective c’est-à-dire
qu’elle pourra sélectionner la taille des individus à la fois petite et grande et pourra remettre
en mer vivants le poulpe trop petit ; les pots pourront être sous l’avantage de l’animal au
moment de la période de ponte (d’après Jouffre et al, 2002) ; et il est probable également que
la pêche ne nécessitera pas d’être en mer très longtemps comme la pêche traditionnelle. Mais
comme tout autre engin de pêche, il y a des inconvénients : pour le moment, on a constaté que
les pots sont déjà lourds (7,5kg en moyenne) ; or en considérant que la sélectivité à la taille
petite est en relation avec la dimension du pot, l’idée d’augmenter son volume augmente
évidemment son poids, et cela pourra gêner les pêcheurs au cours de la remontée ou
l’emplacement de pots voire avoir un effet négatif sur leur santé; on a constaté aussi que la
fabrication n’est pas confortable (certains pots sont déjà abîmés). Au Sénégal, les pots sont
fait en plastique ou en métal.
Socio - économiquement, et au cas où chaque pêcheur utiliserait un seul poulpier
composé de 15 à 30 pots comme-ci dans notre expérience, le rendement des pêcheurs ne
semble pas être atteint (le rendement d’un poulpier est fortement faible par rapport à celui des
pêcheurs). On a avancé d’augmenter alors le nombre de pots / poulpier. Au Sénégal une ligne
de pots est constituée de 100 à 150 pots (planche 5). Mais on peut se poser la question si le
moyen et le coût d’acquisition de plusieurs pots conviendraient aux pêcheurs (en
provisionnement et pouvoir d’achat).
L’étude biologique a été menée essentiellement sur l’O. cyanea, l’espèce la plus
commune à la capture des pêcheries malagasy. La distribution de fréquence de taille des
61
individus de captures a montré que les tailles des poulpes dans les zones de pêche des deux
parcelles marines se concentrent en général, entre [200, 3000]g selon le centre de classe de
poids éviscéré sur les histogrammes mais les individus de taille ≥ 1800g sont apparus
rarement. Quelque soit le mois au cours de la période d’étude, les tailles minimales 100 à
300g (soient équivalentes du centre de classe 200g sur les histogrammes) sont toujours
observées et au mois de novembre et décembre, la présence de ces recrues et jeunes recrues
(100 à 300g) a été accentuée par rapport aux autres mois. Cette période d’abondance de ces
recrues et jeunes recrues, la détermination de la taille de la phase de maturité avec la variation
mensuelle du sex-ratio des individus matures ont permis de formuler et d’avancer un
hypothèse de la saison de ponte principale pour l’espèce dans les zones de pêche de deux
parcelles : la première a été estimée approximativement en « mai – juillet » et la deuxième en
« janvier et février ». On note que le mois de janvier est le mois le plus chaud de l’année à
Madagascar (Matthew et WCS Madagascar, 1999). De cela, et selon les autres informations
bibliographiques, on peut dire que la tendance générale de la ponte a une relation avec la
variation de la température ; aucune information n’a été recueillie dans les zones de pêche de
deux parcelles pour la relation avec les autres paramètres physicochimiques (salinité, pH,…),
faute du manque de matériels (appareils de mesure). Les tailles de la phase de maturité
déterminées sont PE ≥ 450g pour le mâle et PE ≥ 750g pour la femelle. L’analyse biométrique
a permis de formuler également les relations morpho – métriques, sur les trois équations de la
droite de régressions linéaire et puissance suivantes : PT = 1,026 PE + 37,96 ; LT = 8,5674
Lmv + 0,657 et PE = 0,9409 Lmv 2,9785.
Au niveau de la pêche expérimentale, un point intéressant est que les pots sont
attrayants pour le poulpe. Tout ce que nous avons fait n’est qu’une première phase de
l’expérience. Les hypothèses des analyses nous amènent à penser qu’une deuxième phase
serait nécessaire pour les vérifier. En fait, il est indispensable de faire augmenter la dimension
et le nombre de pots par poulpier. On peut avancer pour la deuxième expérience qu’il serait
préférable de relier les pots le long de la corde pour chaque poulpier ; cela facilitera la
recherche de la place de chaque pot lors de l’observation, juste en suivant la ligne de la corde
et donne l’avantage de diminuer la durée de l’opération d’observations ; le changement de pot
en plastique est important pour éviter le surpoids. Quelques recommandations de pêcheurs
sont aussi à signaler : augmentation de diamètre de l’ouverture de pots (leurs mains ne
peuvent pas entrer à l’intérieur pour enlever le poulpe dans le pot) ; les pots ne devraient pas
62
être mobile par le courant d’eau, leur raison est si le poulpe trouve que le pot est mobile, il va
avoir peur d’y entrer.
Sur le plan de gestion de la conservation en rapport avec la socio – économie des
pêcheurs :
La population riveraine des parcelles marins ne veulent pas abandonner leur
habitude si la production de la nouvelle technique n’atteint ou ne dépasse pas la production de
la technique habituelle puisque leur activité est une source de revenu importante qui assure
leur vie de subsistance ; une femme peut gagner au prix locale de poulpe,14 000 ariary à
24 000 ariary par une période de vives eaux (enquête).
Au cas où il y aurait la possibilité d’utiliser le poulpier, on se rappelle que le fond
récifal est vulnérable : il est nécessaire de l’utiliser d’une manière réglementaire.
En outre, quelques points énumérés ci-dessous sont parmi des solutions pour
diminuer la pression sur les récifs coralliens, pour la gestion rationnelle de la ressource
(poulpe) dans les ZUC et ZP des parcelles marines ainsi que pour l’appui au développement
socio-économique de la population riveraine :
- Un programme de sensibilisation et d’éducation des pêcheurs devrait être renforcé pour
les rendre plus conscients de la nécessité de préserver l’environnement et des bénéfices qu’ils
peuvent en obtenir
- L’imposition d’une taille minimale à la capture « 500g (non éviscéré) soit 450g
(éviscéré) » et à la commercialisation à laquelle serait ajoutée une période de repos ou de
fermeture annuelle de la pêche au poulpe quand les petits poulpes sont les plus nombreux
(Juin – juillet par exemple) ou la forte saison de ponte arrive (Janvier – février) est
indispensable
- Un système de restauration de récif corallien par bouturage (expérience de ma promotion
Razafimahatratra F. (2006) dans la baie de Ranobe au sud ouest de Madagascar) est faisable
et est suggéré
- Une création des associations des pêcheurs bien enracinées et un dotation de matériels :
amélioration de type d’embarcation (un peu grand et motorisé), d’engin (filet Z Z, palme, …)
seraient importantes pour qu’ils puissent s’orienter vers le large et augmenter le rendement de
la pêche aux poissons
- Un appui à la recherche et à la régularisation de débouché : création d’association de
collecteurs ou au moins des mareyeurs (surtout pour les femmes des villages de parcelles)
appuyés par des micro – finances est nécessaire
63
- Une création d’activité des jeunes dans les villes à proximité (comme Mananara,
Maroantsetra, …) pour diminuer les immigrants causant l’augmentation du nombre des
pêcheurs est aussi indispensable
6 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- BRU H. et HATTI M., 2000. Pêche artisanale et lutte contre la pauvreté. République
islamique de Mauritanie. PNUD / FAO. PROJET SPPD MAUU / 00 / 001. 53p
- GERALD R. A. et ROGER S., 2002. Indopacific, coral reef, Field Guide. Editions 1994
– 1999 et 2002. 378p
- JAOMANANA, JAMES M., WILLIAM A. R., WCS, PNM, et MINENV, 2001. Plan
de gestion des parcs marins de C. A. P. Masoala : Tampolo, Ambodilaitry et Tanjona.
Rapport.
65
- MINENV in SALAVA H., 2004. Texte de formation AGP Masoala du 1er au 08 oct.
2004. 8p
- MINENV / EF, 2001. Plan de Gestion du Réseau National des AP de Madagascar 2001 –
2006. Parcs Nationaux Madagascar ANGAP. 112p
- NADON M., 2005. 1er atelier national sur l’aménagement de la pêcherie de céphalopodes
du 28 – 29 juillet 2005 à Toliara.
- NOETHER G. E., 1976. Introduction to statistics. A non parametric approch, 2nd Ed,
Houghton Mifflin co., Boston.
- OPRESKO and THOMAS R., 1975. Observations on Octopus joubini : Somes aspects
of reproductive biology and growth. Marine Biology 31, 51 – 61
- RAJAONARISON S. D., 2002. Bio écologie et pêche des céphalopodes (poulpes) dans
la région de Toliara (SW de Madagascar). Mém. D. E. A. IH. SM Université de Toliara. 62p
- TOANY, 1995. Les poulpes des zones récifales du sud-ouest de Madagascar : Biologie et
pêche traditionnelle. Mém. D. E. A. IH. SM Université de Toliara. 90p
- TOANY, 2003. Formation des pêcheurs pilotes à l’initialisation de la technique de pêche
améliorée aux poulpes à Masoala. Rapport de mission.
- WCS, 2003. Etat des lieux (Initiative pour la gestion durable de la Baie d’Antongil). 1ère
version.
Internet
- web dinosoria. com © 2003. V. Battaglia
- www. ambio. Kva. se : © Royal swedish academy of Sciences 2002. Ambio vol. 31
- www. circop. com.: James Wood – Bermudes, 2006. Biocéphalopodes (poulpes, seiches,
calmars, nautiles). Station Biologique des Bermuda.
- www. com. Univ – mrs. fr : M. P. CLAUSADE. Les organismes des récifs « la
cryptofaune ».
- www. com. Univ – mrs. fr : P. CHABANET, MIREILLE Harmelin et VIVIENet,
2004. Les poissons des récifs coralliens.
- www. écologie. gouv. fr : Ministère de l’écologie et du développement durable, 2004.
Biodiversité.
68
PLANCHES
69
PLANCHES
Planche1 : Morphologie générale schématique et les différentes parties du corps
mesurées chez l’O. cyanea
Planche2 : Bras hectocotyle (chez le mâle) des poulpes rencontrés dans les zones
récifales malagasy
71
Planche3 : Schémas des harpons utilisés par les pêcheurs de poulpe malagasy
Planche4 : Schéma d’une structure d’un poulpier (montée en serie le long d’une corde)
utilisé pour la pêche expérimentale dans les parcelles marines Masoala
(Dimension estimée d’un pot < 4521,6cm 3)
(15 à 30 pots)
2 à 3 cm
Petit pore 10 à 12 cm
35 à 40cm
Planche5 : Structure d’une ligne de pots (un poulpier) utilisée pour la pêche du poulpe
en Mauritanie (Sénégal)
Source : Jouffre et al. (2002)
(Dimension estimée d’un pot = 9420cm 3 environ)
• Pot de l’expérience
En se référant sur la figure d’un pot et en imaginant un cylindre de longueur = à celle de pot et
de diamètre = à celui de l’ouverture du pot, on peut accepter l’idée suivant : du point de vue
de la morphologie du pot par rapport au forme du cylindre considéré, le volume du pot est < à
celui de ce cylindre = (12/2)² x 3,14 x 40 = 4521,6cm3.
Planche6 : Organe reproductif de poulpe mâle de l’O. cyanea (Source : Norman, 1991)
Légende :
a : organe complet
AG : accessory gland (glande accéssoire) ; NS : Needham’s sac (sac de Needham) ; P : penis
(pénis) ; SG : spermatophoral gland (glande spermatophorale) ; T : testes (testicule) et VD :
vas deferens : canal déférent
Planche7 : Organe reproductif de poulpe femelle de l’O. cyanea (Source : Norman, 1991)
ANNEXES
(Cf. les autres fichiers Annexe I et Annexe II)
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche de suivi de la capture des poulpiers
Date : Village :
I- Information générale
Heure Marée Vent Etat de la Climat
mer
départ arrivée Force Direction
a) Mensuration
N°éch Poids individuel LT Lvm Sexe Gonade Remarque
(g) (cm) (cm)
N.év éviscérés M F immature submature mature
Test ANOVA
Hypothèses statistiques
Ho : Les différences entre les moyennes ne sont pas significatives
H1 : Les différences entre les moyennes sont significatives
Règle de décision statistique
-Si F (expérimentale) = var. interg. / var. intrag. < 1 ═> Ho est accaptée
-Si F (expérimentale) > 1 et F (expérimentale) < Fs (υ1 = k-1, υ2 = N-k, α) dans la table
spéciale de Snédecor ═> Ho est acceptée
-Si F (expérimentale) > 1 et F (expérimentale) > Fs (υ1 = k-1, υ2 = N-k, α) dans la table
spéciale de Snédecor ═> H1 est acceptée
Tableau : Résultat du test ANOVA
Var. interg. Var. intrag. F (exp.) Fs (2, 3, α = Comparaison
0,05) des F
0,021 0,009 2,333 27,8 F(exp.)< Fs (2,3,
α = 0,05)
Ho est acceptée alors les différences entre les moyennes ne sont pas significatives (α = 0,05)
au niveau de P
I. 2. Microatoll (M)
Tableau : Les moyennes sur le M
Site1 Site2 Site3 K=3
ni 2 3 2 N = ∑ni = 7
Résultats 0,333 0,286 0,222
0,364 0,154 0
0
Moyenne mi 0,348 0,147 0,111
Test ANOVA
Hypothèses et règle de décision statistiques : voir chez le cas de platier interne construit
précédent
Tableau : Résultat du test ANOVA
Var. interg. Var. intrag. F (exp.) Fs(2, 4, α =0,05) Comparaison
des F
0,034 0,016 2,125 6,94 F(exp.)< Fs (2,4,
α = 0,05)
Ho est acceptée alors les différences entre les moyennes ne sont pas significatives (α = 0,05)
au niveau de M
k
H = [12 / N (N + 1)]*[ ∑ (RI)² / nI ] – 3 (N + 1)
I=1
Hcor = H / C
g
C = 1 – [ ∑ (f3 – f) / (N3 – N) ]
1
Test ANOVA
Hypothèses et règle statistiques : voir chez le cas de platier interne construit précédent
Tableau : Résultat du test ANOVA
Var. interg. Var. intrag. F (exp.) Fs(3, 18) Comparaison
des F
0,797 0,245 3,253 5,09 F(exp.)< Fs
(α =0,01) (3,18, α = 0,01)
Ho est acceptée alors les différences entre les moyennes ne sont pas significatives (α = 0,01)
au niveau de H
-Test ANOVA :
• Hypothèses statistiques
Ho : les différences de moyennes entre les biotopes ne sont pas significatives
H1 : leurs différences sont significatives
• Règle de décision statistique
• Hypothèses statistiques
Les résultats de 3 biotopes nous permettent de dire qu’il y a une relation entre le temps de
mouillage et l’abondance moyenne de prise.
Annexe 8 : Comparaison des moyennes de l’abondance de prise suivant le
nombre de pots
C’est une comparaison de deux moyennes des abondances de deux prises suivant les deux
classements du nombre de pots. On a apparié par type de biotope les résultats. On procède au
test de Student basé sur la valeur de différences de moyenne entre les deux groupements.
Hypothèses statistiques :
Ho : les deux classements du poulpier ont la même efficacité
H1 : l’efficacité du 1er classement des poulpiers (10 à 15 pots) < à celle du 2è (22 à 30 pots).
Test Anova
Ho : les differences entre les moyennes ne sont pas significatives
H1 : leurs différences sont significatives
Règle de décision statistique
Varianceint ergroupe
-Si Fexp = < 1 : Ho acceptée au seuil α considéré
Varianceint ragroupe
-Si Fexp > 1 et Fexp < Fs (٧1, ٧2) dans la table de Snedecor ; Ho est acceptée au seuil α
considéré
-Si Fexp > 1 et Fexp > Fs (٧1, ٧2) dans la table de Snedecor : H1 est acceptée au seuil de
signification considérée,
Où ٧1 = k-1 et ٧2 = N-k
Résultat du test d’Anova
Fexp = 0,398 < 1, donc Ho est acceptée
Annexe 10 : Récapitulation des fiches de suivi des captures de poulpiers à Ambodilaitry
23 24 25 26 27 28 29 30 jan
P1 = 15 P 3 0 2 0 5/4 obs°
P2 = 15 P 2 0 1 0 2 5/5 obs°
P3 = 30 H et M début sept 04 3 0 1 4/3 obs°
P4 = 15 M 0 0 0 0 0/4obs°
P5 = 15 H 2 0 1 0 3/4obs°
P6 = 30 S 10-11 et 12 nov. 04 4 0 2 2 8/4obs° VE jan 05
7 8 9 10 11 12 13 14 fev
P1 = 15 P 0 3 0 2 0 5/5 obs°
P2 = 15 P 3 1 0 0 1 5/5 obs°
P3 = 30 H et M début sept 04 1 0 0 1 2/4 obs°
P4 = 15 M 2 0 2/2 obs°
P5 = 15 H 2 0 2/2 obs°
P6 = 30 S 10-11 et 12 nov. 04 3 2 5/2 obs° VE fev 05
Annexe 11 : Récapitulation des fiches de suivi des captures de poulpiers à Tanjona
10 11 12 13 14 15 16 déc
P7 = 15 M 0 0 1 0 0 0 1 2/7 obs°
P8 = 30 S 0 1 0 0 0 0 0 1/7 obs°
P9 = 15 M 0 0 1 0 1/4 obs°
P10* = 15 P 0 0 1 0 1/4 obs°
P11 = 15 M 0 0 0 0 0/4 obs°
P12 = 15 P début sept 04 0 0 1 2 0 0 3/6 obs° VE déc 04
22 23 24 25 26 27 28 fev
P7 = 15 M 0 0 2 0 0 1 0 3/7 obs°
P8 = 30 S 2 0 0 0 2 0 1 5/7 obs°
P9 = 15 M 0 0 0 0 0/4 obs°
P10* = 15 P 2 0 2 0 4/4 obs°
P11 = 15 M 0 0 0 0 0/4 obs°
P12 = 15 P début sept 04 2 0 0 0 0 2 4/6 obs° VE fev 05
8 9 10 11 12 13 14 Jan
P13 = 15 S 0 0 0 0 1 1/5 obs°
P14 = 15 M 0 0 0 0 0 0/5 obs°
P15* = 30 P 0 2 1 0 0 3/5 obs°
P16* = 30 P début sept 04 0 0 2 0 0 2/5 obs° VE jan 05
8 9 10 11 12 13 14 mar
P13* = 15 P
P14* = 15 P Poulpiers détruits
P15* = 30 P 3 0 0 2 0 2 7/6 obs°
P16* = 30 P début sept 04 3 0 0 1 2 0 6/6 obs° VE mars 05
Ity dina ity dia lanieran’ny be sy ny maro tamin’ny fivoriambe izay natao teto Ambodilaitry tamin’ny 9
Febroary 2005, ary nifanarahan’ny mponina manodidina ny Parcelle Marine Ambodilaitry sy ny Tompon’andraikitra
avy amin’ny ANGAP/PN Masoala. Mifanaraka amin’ny :
didim-panjakana laharana faha 97-141 tamin’ny 2 mars 1997 mikasika fananganana Parc National
Masoala,
làlana laharana faha N° 2001-005 ny 11 Febroary 2003 mifehy ny fitantanana ny faritra voaaro eto
Madagascar (Code de gestion des Aires Protégées), andininy faha 4, 5, 6 7 et 41 alinéa-1,
sy amin’ny ordonnance N°93-022 du 4 mai 1993 mikasika ny Jono eto Madagascara.
Art.1 :
Ny Parcelle Marine Amdodilaitry dia mizara roa: Noyau dur na faritra fady roa, dia ao Nosy Nepato (1km²) sy
Ankoalambanona (2km²) sy faritra fampiasa arahi-maso (30km²) avy eo ambinan’i rano Beankora ka hatrany
Rantafahy, 3 km miala sisin-dranomasina ny fiferany andranomasina ary eraky ny azony soron-drano ny an-tanety.
Ny alam-bahona rehetra dia ao anaty Parcelle marine tanteraka. Ity dina ity dia mifehy ny fiasana na fangalana raha na
fandalovana ao anatin’ny Parcelle Marine Ambodilaitry, izany hoe ao anaty faritra fampiasa arahi-maso (zone tampon
ou zone d’utilisation contrôlée) na iza izy na iza ary na vahiny na tompotany.
Art. 2 :
Ny mpiavy na vahiny vao nifindra-monina amin’ireo tanàna manodidina latsaky ny (6 volana) enim-bolana
nahatongavana dia tsy mahazo malaka raha ao anaty faritra fampiasa arahi-maso; izany hoe ny mpandalo latsaky ny
enim-bolana niaviana sy ny mpandeha maherin’ny enim-bolana nandehanana dia tsy manana zò hangala raha anaty.
Parcelle Marine. Natokana hoan’ny vahoaka mipetraka maharitra manodidina ny Parcelle Marine ihany ny fanjonoana
ao amin’io faritra io izany hoe avy amin’ny tanànan’i Ambinanibe, Tanambaon’i Beankora, Ambodilaitry,
Ambatomikopaka, Antamponge, Masoala, Anamborano, Ambodikilo ary Ambavazahana (Quartier Masoala sy
Quartier Beankora ao anatin’ny Commune rurale Vinanivao). Tsy maintsy manana karatra mpanjono ny olona
rehetra hangala raha anaty Parcelle Marine ary ny lakana miasa anaty faritra fivelomana arahi-maso dia manana
nomerao famantarana azy avy.
Art .3 :
Ny mambra ao amin’ny biraon’ny Komity Mpanara-maso ny Valan-javaboahary An-dranomasina Ambodilaitry
(Comité de Surveillance Parcelle Marine Ambodilaitry: fikambanana ALOVO) no tompon’andraikitra voalohany
amin’ny fanaraha-maso ny fanjonoana ao anaty Parcelle Marine. Noho izany, izy ireo no tompon’andraikitra amin’ny
fampiharana ny Dina miaraka amin’ny mpiasan’ny ANGAP/PN Masoala
Art. 4 :
Mba hitsinjovana ny fahasalaman’ny tontolo iainana an-dranomasina ao anaty Parcelle Marine sy mba azahoan’ny
mponina mampiasa azy amin’ny fomba maharitra dia toy izao ny fepetra momba ny fitaovana sy ny zavatra azo alaina
ary ny fomba azo angalana azy.
FITAOVANA :
- Tsy azo atao ny mampiasa ramikaoko.
- Tsy azo atao ny manao barazy (tekinika fanjoana).
- Tsy azo ampiasaina ny harato latsaky telo-tondro (maille étirée moins de 5cm)
- Tsy azo atao ny mampiasa vôvo latsaky 3 tondro ny masony (maille moins de 5cm) sy ny manao hatam-
bovo.
- Tsy azo atao ny mapiasa basin-daoko ao anaty Parcelle Marine.
- Tsy azo ampiasaina ny lelam-bintana kely noho n°13.
- Tsy azo atao ny mitifi-daoko aňaovan-karana sy amin’ny vava-hoala anaty parcelle marine; tsy azo atao ny
mively rano, tsy azo atao ny harato tsengatsenga.
- Tsy azo atao ny magnilo ao anaty parcelle marine afa tsy ny foza amin’ny alam-bahona, tsy azo atao ny
mandehandeha eny ambonin’ny vatoharana velona (analankirohaka).
- Tsy azo atao ny mampiasa fitaovan’olon-kafa avy ivelany tanàna manodidina ny Parcelle Marine.
- Tsy azo atao ny malaka laoko (mamintana, manarato) aminy alina ao anaty parcelle marine afa tsy anatin’ny faritra
manaraka ireto :
Ambodipaza mianavaratra (faritra Ambinanibe)
Andranomiditry ka hatreo Ankoalameloka (faritra Ambodilaitry)
Nosindravimbe mahazo nosy Behento ka hatrany Masoala (faritra Masoala)
BIBY :
- Tsy azo alaina ny vatoharana, tekateka, lamparana, hima, antefaka, sintankarana, sakelitrankarana, ny sifotra,
tandrevo ny coquillage ary ny lamparana anaty parcelle marine.
- Tsy azo tapahana ny vahona, tsy azo alaina foza latsaky 5cm, ny orita latsaky 250 g.
- Tsy azo alaina sy tsy azo vonoina ny fano, lamboara, Fesotra ary ny baleine.
- Tsy azo atao ny mamadibadika, mamakivaky sy ny mamindrafindra ny vatoharana.
- Tsy azo atao ny mandoto sisin-dranomasina sy ny ranomasina.
- Tsy azo atao ny manasa lakana (lakana mandalo na mitody), ny manary fako sy menaka maloto na rano maloto
anaty ranomasina.
- Tsy azo atao ny manao anjorijory na “la traîne”.
- Tsy azo alaina ny Dingana ao anaty Parcelle Marine.
- Ny Langouste dia azo alaina mandritra ny fotoana fisokafany eto Madagasikara ary manaraka ny lalàna mifehy ny
jono.
Ny harato jibika dia tsy azo ampiasaina avy eo anelanelan’ny vinanin’ny rano VALOTRA, miakatra mahitsy
Ankoalameloko hatrany Ambinanibe. Tapany parcelle marine mandeha any Masoala ihany no azo ampiasana harato
jibika.
Ny laoko sy ny orita ary ny foza no azo alaina ao anaty Parcelle Marine. Fa manaraka ny fepetra rehetra voalazan’ity
DINA ity sy ny lalàna manan-kery rehetra eto Madagasikara.
Art 5 NOSY
Nosy BEHENTO : Noho ny fampiasana ny Nosy Behento amin’ny lafiny fizahan-tany dia :
- Tsy azo atao ny mangala raha ao Nosy Behento sy Nosy Bakaka toy ny kakazo, kasaka, falafa, tady, atodim-
borona, vorona ary ny voanio sy ny sahonambo.
- Tsy azo angalana raha anaty ranomasina ao anatiny (100m) zato metatra manodidina ny Nosy Behento sy Nosy
Bakaka.
- Tsy azo atao ny mialin-daoko ka mietraka sy / na manaly laoko eny Nosy Behento.
Art 5 VONODINA.
- Izay tratra miditra ao anaty Noyau Dur dia sazina arakan’ny lalana mifehy ny valan-javaboaharim-pirenena (
COAP ) dia alefa amin’ny Gendarmerie sy ny Tribunal ny fitsarana azy .
- Ny momba ny biby arovana toy ny Fano, Lamboara, Trozona ary Dauphin dia alefa amin’ny Gendarmerie sy ny
Tribunal ny fitsarana azy
- Izay tratra mandika dina dia voasazy vola 10 000 Ar na 50.000 Fmg hatramin’ny 50 000 Ar 250.000 Fmg isaky ny
fitaovana nampiasainy sy arakaraka ny habeny. Ary esorina amin’azy ny fitaovana jiaby nentiny hatramin’ny
lakana (saisi définitif). Raha ohatra ka fitaovana ara-dàlana dia azon’ny Komity Mpanaramaso atao ny
manombana ny vidiny sy ny mivarotra azy (lavanty ampahabemaso), fa raha fitaovana tsy ara-dàlana dia dorana
eo imason’ny vavolombelona sy ny comité de surveillance avy hatrany.
- Andoavana vola sazy 10.000 Fmg isaky kilao, ny laoko, biby, vorona, hazo nalaina tamin’ny fandikana dina.
- Mandoa vola 20 000 Ar na 100.000 Fmg izay tratra mandoto sisin-dranomasina anaty Parcelle Marine: manary
tsinain-daoko, manao maloto, manary fako, manao vidange moteur, manasa lakana.
- Izay tratra fanidroany dia mandoa vola avo roa heny ny lamandy mifanadrify amin’ny heloka vitany.
- Izay tratra fanindroany dia tsy mahazo mangala raha ao anaty Parcelle Marine mandritra ny roa (2) taona no sady
ampiakarina amin’ny fitsarana ny raharaha.
- Ny lamandy na ny sazy tsy vita ao anatin’ny fotoana nifanrahana (Tsy miohatra ny iray volona), dia alefa amin’ny
Gendarmerie sy ny Tribunal ny fitsarana azy.
- Ny lamandy azo dia arotsaka amin’ny kitampom-bolan’ny Comité de Surveillance ho entina hanatsarana ny
fitantanana ny Parcelle Marine.
Art 6
Manankery ity Dina ity manomboka amin’ny daty nahalany azy teo anatrehan’ny Besinimaro, ka vita sonian’ny
tompon’andraikitra isan’ambaratongam-pahefana ilaina, ary nahazo fankatoavana avy amin’ny Tribonaly.
Ity dina ity dia lanieran’ny be sy ny maro tamin’ny fivoriambe izay natao teto Marofototra tamin’ny 12
febroary 2005, ary nifanarahan’ny mponina manodidina ny Parcelle Marine Tampolo sy ny Tompon’andraikitra avy
amin’ny ANGAP/PN Masoala. Mifanaraka amin’ny :
didim-panjakana laharana faha 97-141 tamin’ny 2 mars 1997 mikasika fananganana Parc National
Masoala,
làlana laharana faha N° 2001-005 ny 11 Febroary 2003 mifehy ny fitantanana ny faritra voaaro eto
Madagascar (Code de gestion des Aires Protégées), andininy faha 4, 5, 6 7 et 41 alinéa-1,
, sy amin’ny ordonnance N°93-022 du 4 mai 1993 mikasika ny Jono eto Madagasikara.
.
Art.1 :
Ny Parcelle Marine Tampolo dia mizara roa: Noyau dur na faritra fady iray Antsirakisoihy (2km²): 1.5km miala
moron-dranomasina ny farany, sy faritra fampiasa arahi-maso (34km²) avy eo ambinan’i rano Antalaviana ka hatrany
Ambatomanasy, 3 km miala sisin-dranomasina ny fiferany andranomasina ary eraky ny azony soron-drano ny an-
tanety. Ity dina ity dia mifehy fiasana na fangalana raha na fandalovana ao anatin’ny Parcelle Marine Tampolo, izany
hoe ao anaty faritra fampiasa ara-himaso (zone tampon ou zone d’utilisation contrôlée). Ny mpampiasa ranomasina
anaty Parcelle Marine rehetra dia voafehin’ity dina ity.
Art. 2 :
Ny mpiavy na vahiny vao nifindra-monina amin’ireo tanàna manodidina latsaky ny (6 volana) enim-bolana
nahatongavana dia tsy mahazo malaka raha ao anaty faritra fampiasa arahi-maso. Zany hoe ny mpandalo latsaky ny
enim-bolana niaviana sy ny mpandeha maherin’ny enim-bolana nandehanana dia tsy manana zò hangala raha anaty
Parcelle Marine. Natokana ho an’ny vahoaka mipetraka maharitra manodidina ny Parcelle Marine ihany ny
fanjonoana ao amin’io faritra io izany hoe avy amin’ny tanànan’i Marofototra sy Ambodiforaha (Commune rurale
Ambanizana). Tsy maintsy manana karatra mpanjono ny mpanjono rehetra; ny lakana miasa anaty faritra fivelomana
arahi-maso dia manana nomerao famantarana azy avy.
Art .3 :
Ny mambra ao amin’ny biraon’ny Komity Mpanara-maso ny Valan-javaboahary Andranomasina Tampolo (Comité
de Surveillance Parcelle Marine Tampolo/ Fikambanana FAMITOM) no tompon’andraikitra voalohany amin’ny
fanaraha-maso ny fanjonoana ao anaty Parcelle Marine. Noho izany, izy ireo no tompon’andraikitra amin’ny
fampiharana ny Dina miaraka amin’ny mpiasan’ny ANGAP Parc National Masoala
Art. 4 :
Mba hitsinjovana ny fahasalaman’ny tontolo iainana an-dranomasina ao anaty Parcelle Marine sy mba azahoan’ny
mponina mampiasa azy amin’ny fomba maharitra dia toy izao ny fepetra momba ny fitaovana sy ny zavatra azo alaina
ary ny fomba azo angalàna azy.
FITAOVANA :
- Azo atao ny mampiasa harato jibiky fa tsy mampiasa fitaovana hafa ankoatran’ny “Masque sy tuba”
BIBY :
- Tsy azo alaina ny vatoharana, tekateka, hima, lamparana, sintankarana, antefaka, ny sisi-bato sy ny sifotra, ny
coquillage anaty parcelle marine ankoatr’izay atao hofana.
- Tsy azo tapahana ny vahona, tsy azo alaina ny foza latsaky ny 5cm, ny orita latsaky ny 250 g.
- Tsy azo alaina sy tsy azo vonoina ny fano, lamboara, Fesotra ary ny baleine na trozona.
- Tsy azo atao ny mamakivaky vatoharana sy ny mamindrafindra azy.
- Tsy azo atao ny mandoto sisin-dranomasina sy ny ranomasina (manao maloto, magnary ahitra).
- Tsy azo alaina ny dingana ao anaty Parcelle Marine.
- Ny Langouste dia azo alaina mandritra ny fotoana fisokafany eto Madagasikara ary manaraka ny lalàna mifehy ny
jono.
Ny laoko sy ny orita ary ny foza no azo alaina ao anaty Parcelle Marine. Fa manaraka ny fepetra rehetra voalazan’ity
DINA ity sy ny lalàna manan-kery rehetra eto Madagasikara.
Art 5 VONODINA.:
- Izay tratra miditra ao anaty Noyau Dur dia sazina arakan’ny lalana mifehy ny valanjavaboaharim-pirenena (
COAP ) dia alefa amin’ny Gendarmerie sy ny Tribunal ny fitsarana azy.
- Ny momba ny biby arovana toy ny Fano, Lamboara, Trozona ary Dauphin dia alefa amin’ny Gendarmerie sy ny
Tribunal ny fitsarana azy.
- Izay tratra mandika dina dia voasazy vola 20 000 Ar (100 000 Fmg) hatramin’ny 100 000 Ar (500.000 Fmg ) isaky
ny fitaovana nampiasainy sy arakaraka ny habeny. Ary esorina amin’azy ny fitaovana jiaby nentiny hatramin’ny
lakana (saisi définitif). Raha ohatra ka fitaovana ara-dàlana dia azon’ny Komity Mpanaramaso atao ny
manombana ny vidiny sy ny mivarotra azy (lavanty ampahabemaso), fa raha fitaovana tsy ara-dàlana dia dorana
eo imason’ny vavolombelona sy ny comité de surveillance avy hatrany.
- Andoavana vola sazy 2 000 Ar na 10.000 Fmg isaky ny kilao, ny laoko, biby, vorona, hazo nalaina tamin’ny
fandikana dina.
- Mandoa vola 20 000 Ar na 100.000 Fmg izay tratra mandoto sisin-dranomasina anaty Parcelle Marine: manary
tsinain-daoko, manao maloto, manary fako, manao vidange moteur, manasa lakana.
- Izay tratra fanindroany dia tsy mahazo mangala raha ao anaty Parcelle Marine mandritra ny roa (2) taona no sady
ampiakarina any amin’ny fitsarana ny raharaha.
- Ny lamandy na ny sazy tsy vita ao anatin’ny fotoana nifanarahana (Tsy miohatra ny iray volona), dia alefa any
amin’ny Gendarmerie sy ny Tribunal ny fitsarana azy.
- Ny lamandy azo dia arotsaka amin’ny kitampom-bolan’ny Comité de surveillance ho entina hanatsarana ny
fitantanana ny Parcelle Marine.
Art 6
Manankery ity Dina manomboka amin’ny daty nahalany azy teo anatrehan’ny Besinimaro, ka vita sonian’ny
tompon’andraikitra isan’ambaratongam-pahefana ilaina, ary nahazo fankatoavana avy amin’ny fitsarana.
Ity dina ity dia lanieran’ny be sy ny maro tamin’ny fivoriambe izay natao teto Andomboka/Tanjona
tamin’ny 7 febroary 2005, ary nifanarahan’ny mponina manodidina ny Parcelle Marine Tanjona sy ny
Tompon’andraikitra avy amin’ny ANGAP/PN Masoala. Mifanaraka amin’ny:
didim-panjakana laharana faha 97-141 tamin’ny 2 mars 1997 mikasika fananganana Parc National
Masoala,
làlana laharana faha N°2001-005 ny 11 febroaary 2003 mifehy ny fitantanana ny faritra voaaro eto
Madagascar (Code de gestion des Aires Protégées), andininy faha 4, 5, 6 7 et 41 alinéa-1,
sy amin’ny ordonnance N°93-22 tamin’ny 4 mai 1993 mikasika ny Jono eto Madagascara.
.
Art.1 :
Ny Parcelle Marine Tanjona dia mizara roa: Noyau Dur na faritra fady roa dia ao Ankaranilaotro (3km²) sy
Ankarananivo (1km²), sy faritra fampiasa ara-himaso (27 km²) avy eo ambinan’i rano Anjanazana ka hatrany amin’ny
tsiraky Tanjona (pointe Tanjona), 3 km miala sisin-dranomasina ny fiferany andranomasina ary eraky ny azony soron-
drano ny an-tanety, ao anatiny tanteraka ny alam-bahona jiaby. Ity dina ity dia mifehy fiasana na fangalana raha na
fandalovana ao anatin’ny Parcelle Marine Tanjona, izany hoe ao anaty faritra fampiasa ara-himaso (zone tampon ou
zone d’utilisation contrôlée). Ny mpampiasa ranomasina anaty Parcelle Marine rehetra dia voafehiny ity dina ity.
Art. 2 :
Ny mpiavy na vahiny vao nifindra-monina amin’ireo tanàna manodidina latsaky ny (6 volana) enim-bolana
nahatongavana dia tsy mahazo malaka raha ao anaty faritra fampiasa arahi-maso. Zany hoe ny mpandalo latsaky ny
enim-bolana niaviana sy ny mpandeha maherin’ny enim-bolana nandehanana dia tsy manana zò hangala raha anaty
Parcelle Marine. Natokana ho an’ny vahoaka mipetraka maharitra manodidina ny Parcelle Marine ihany ny
fanjonoana ao amin’io faritra io izany hoe avy amin’ny tanànan’i Ankarandava, Antsabobe, Sahasivory, Andomboka,
Tanjona, Ifaho, Rantokay, Sahamalaza, Manarivola, Tanambao Anjanazana ary Ambodipont.(Quartier Sahamalaza, sy
Quartier Tanamabao Anjanazana ary Quartier Ambodipont) ao anatin’ny Commune rurale Vinanivao sy
Ampanavoana. Tsy maintsy manana karatra mpanjono ny olona rehetra malaka raha anaty Parcelle Marine, ny lakana
miasa anaty faritra fivelomana arahi-maso dia manana nomerao famantarana azy avy.
Art .3 :
Ny mambra ao amin’ny biraon’ny Komity Mpanara-maso ny Valan-javaboahary Andranomasina Tanjona (Comité de
Surveillance Parcelle Marine Tanjona: Fikambanana le CORAIL) no tompon’andraikitra voalohany amin’ny
fanaraha-maso ny fanjonoana ao anaty Parcelle Marine. Noho izany, izy ireo no tompon’andraikitra amin’ny
fampiharana ny Dina miaraka amin’ny mpiasan’ny ANGAP/PN Masoala
Art. 4 :
Mba hitsinjovana ny fahasalaman’ny tontolo iainana an-dranomasina ao anaty Parcelle Marine sy mba azahoan’ny
mponina mampiasa azy amin’ny fomba maharitra dia toy izao ny fepetra momba ny fitaovana sy ny zavatra azo alaina
ary ny fomba azo angalana azy ao anatiny.
FITAOVANA :
- Tsy azo atao ny mampiasa ramikaoko.
- Tsy azo atao ny manao barazy (tekinika fanjoana) izany hoe manosika amin’ny tanana sy miovarina andrano
- Tsy azo ampiasaina ny harato latsaky telo-tondro ny masony (maille étirée moins de 5cm) tsy azo atao ny
harato tsengatsenga
- tsy azo atao ny mampiasa vovo.
- Tsy azo atao ny mivelirano amin’ny tapany avaratry Sahameloko, amin’ny tapany atsimo tsy azo atao ny
mivelirano antoandro.
- Tsy azo ampiasaina ny lelam-bintana kely noho n°13.
- Tsy azo atao ny mitifi-daoko anaovan-karana.
- Tsy azo atao ny magnilo ao anaty Parcelle marine afa tsy ny foza amin’ny ala-mbahona
- Tsy azo atao ny mampiasa fitaovana an’olon-kafa avy ivelany tanàna manodidina ny Parcelle Marine.
- Tsy azo atao ny mampiasa basin-daoko ao anaty Parcelle Marine
- Tsy azo atao ny miasa na mandehandeha ao anaty parcelle marine raha tsy manaraka ny lamina sy ny fepetra
apetrakan’ny mpanjono sy ny tomponandraikitra avy amin’ny ANGAP ao an-toerana
BIBY :
- Tsy azo alaina ny fanditra, coquillage, lamparana, sintankarana, sakelitrankarana, hima, antefaka anaty parcelle
marine.
- Ny Langouste dia azo alaina mandritra ny fotoana fisokafany eto Madagasikara ary manaraka ny lalàna mifehy ny
jono.
- Tsy azo tapahana ny vahona, tsy azo alaina foza latsaky 5cm, ny orita latsaky 250 g.
- Tsy azo alaina sy tsy azo vonoina ny fano, lamboara, Fesotra ary ny baleine.
- Tsy azo atao ny mamakivaky vatoharana sy ny mamindrafindra azy.
- Tsy azo atao ny mandoto sisin-dranomasina sy ny ranomasina.
- Azo alaina ny tekateka (atao sakafo) madritran’ny volana aprily ka hatramin’ny oktobra fa tsy miohatran’ny zato
(100) ary tsy latsakan’ny 4,5 cm ny halavany.
- Ny tekateka atao hofana dia azo alaina mandava-taona fa tsy mihoatra ny 50 isaky ny malaka.
- Tsy azo alaina ny dingana ao anaty Parcelle Marine
Ny laoko sy ny orita ary ny foza no azo alaina ao anaty Parcelle Marine; Fa manaraka ny fepetra rehetra voalazan’ity
DINA ity sy ny lalàna manan-kery rehetra eto Madagasikara.
Art 5 VONODINA.
- Izay tratra miditra ao anaty Noyau Dur dia sazina arakan’ny lalana mifehy ny valanjavaboaharim-pirenena (
COAP ) dia alefa amin’ny Gendarmerie sy ny Tribunal ny fitsarana azy.
- Ny momba ny biby arovana toy ny Fano, Lamboara, Trozona ary Dauphin dia alefa amin’ny Gendarmerie sy ny
Tribunal ny fitsarana azy
- Izay tratra mandika dina dia voasazy mandoa vola 10 000 Ar na 50.000 Fmg ka hatrany amin’ny 50 000 Ar na
250.000 Fmg isaky ny fitaovana nampiasainy sy arakaraka ny habeny. Ary esorina amin’azy ny fitaovana jiaby
nentiny hatramin’ny lakana (saisi définitif). Raha ohatra ka fitaovana ara-dàlana dia azon’ny Komity
Mpanaramaso atao ny manombana ny vidiny sy ny mivarotra azy (lavanty ampahabemaso), fa raha fitaovana tsy
ara-dàlana dia dorana eo imason’ny vavolombelona sy ny comité de surveillance avy hatrany.
- Andoavana vola sazy 2 000 Ar na 10.000 Fmg isaky kilao, ny laoko, biby, vorona, hazo nalaina tamin’ny
fandikana dina.
- Mandoa vola 20 000 Ar na 100.000 Fmg izay tratra mandoto sisin-dranomasina anaty parcelle marine (manary
tsinai-daoko, manao maloto, manary fako, manao vidange moteur sns ..).
- Izay tratra fanindroany dia tsy mahazo mangala raha ao anaty Parcelle Marine mandritra ny roa (2) taona no sady
ampiakarina amin’ny fitsarana ny raharaha.
- Ny lamandy na/sy ny sazy tsy vita ao anatin’ny fotoana nifanarahana (tsy miohatran’ny 1 volana, dia alefa
amin’ny Gendarmerie sy ny Tribunal ny fitsarana.
- Ny lamandy azo dia arotsaka amin’ny kitampom-bolan’ny Comité de surveillance ho entina hanatsarana ny
fitantanana ny Parcelle marine.
Art 6
Manankery ity Dina manomboka amin’ny daty nahalany azy teo anatrehan’ny Besinimaro, ka vita sonian’ny
tompon’andraikitra isan’ambaratongam-pahefana ilaina, ary nahazo fankatoavana avy amin’ny Tribonaly.
Chef Quartier Sahamalaza Chef Quartier Tanambao Anjanazana Chef Quartier Ambodipont