TP Sondage Final
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0. INTRODUCTION
OUSSAMA CHENCHEH, dans son mémoire de master intitulé « les déterminants de l’adoption du E-
Banking par les institutions financières et la clientèle organisationnelle, et son impact sur l’approche
relationnelle : cas de l’internet Banking en Tunisie », après recherches a abouti au résultat selon lequel
la valeur ajoutée, les attributs d’innovation, la concurrence, l’environnement technologique et la
communication directe et indirecte sont les variables ayant un impact significatif sur l’adoption de l’internet
Banking par les Institutions Financières enquêtées.
YAYA KY et al ; dans leur rapport intitulé « adoption et impact de l’utilisation du mobile Banking sur le
bien être des ménages : cas de la Banlieue de Dakar au Sénégal » se préoccupent premièrement de la
mise en évidence des facteurs socioéconomiques qui expliquent l’adoption ou non du mobile Banking et
secondement de la détermination de l’impact ou non sur le revenu des utilisateurs et sur leur contribution
aux dépenses de leur ménage. Ils aboutissent à la conclusion selon laquelle : l’âge, l’instruction, le niveau
d’études constituent les principaux facteurs qui influencent la connaissance du mobile Banking.
0.2. Problématique
Le monde se digitalise, le Mobile Banking est un terme devenu « à la mode » depuis près de dix ans. Les
services financiers sur mobile proposés par les opérateurs télécoms ont indéniablement constitué une
étape décisive en faveur de l’inclusion financière. Ils ont fourni le premier accès des services financiers
pour des millions de clients et répondent aux besoins majeurs de gestion sécurisée et simplifiée de
l’argent. Les opérateurs ont mis en place un système de paiement mobile basé sur la création d’un
portefeuille électronique permettant notamment de retirer et de déposer du cash ainsi que d’effectuer des
transferts entre particuliers. Cependant, si le nombre de clients a réellement explosé, particulièrement en
Afrique Subsaharienne, le taux d’adoption réelle du service reste faible et les usages relativement
basiques. C’est ainsi que nous sommes amenés à nous poser les questions suivantes :
1. Quels sont les facteurs déterminant l’adoption du Mobile Banking par les habitants du quartier
Pompage ?
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0.3. Hypothèses
H1 : le choix d’adoption du Mobile Banking est influencé par des facteurs relatifs à l’utilisation et
la qualité du service ainsi que des facteurs sociodémographiques.
H2 : facteurs relatifs à l’utilisation et la qualité du service :
- H21 : La facilité d’usage influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H22 : Le marketing influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H23 : La proximité influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H24 : La perturbation du réseau de télécommunication influencerait négativement
l’adoption du Mobile Banking.
- H25: le moindre coût influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H26: L’utilité influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H27 : la compatibilité influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking
- H28 : La sécurité influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
H3 : facteurs sociodémographiques :
- H31 : Le revenu influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H32 : Le fait d’avoir un compte dans une institution financière influencerait négativement
l’adoption du Mobile Banking
- H33 : le niveau d’instruction influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
- H34 l’âge influencerait négativement l’adoption du Mobile Banking.
- H34A : les hommes adoptent plus le service Mobile Banking que les femmes.
- H34B : les hommes n’adoptent pas plus le service Mobile Banking que les femmes.
- H35 : L’influence sociale influencerait positivement l’adoption du Mobile Banking.
Tout travail scientifique doit suivre un chemin rationnel appuyé par des différentes méthodes et
techniques pour arriver aux résultats. De ce fait, nous avons opté pour les méthodes et les techniques de
collecte des données ci-après :
- La méthode analytique : cette méthode nous a donc permis d’évaluer, d’analyser, et d’interpréter
les données que nous avons recueillis sur terrain, enfin de dégager les facteurs influençant
l’adoption du Mobile Banking.
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- La méthode statistique : cette méthode nous a permis de dégager de manière quantitative les
données en notre possession et de donner les chiffrements des résultats.
- La technique documentaire : cette technique nous a été utile dans la consultation des ouvrages
scientifiques, les archives, les articles, de revues et les journaux, les mémoires, les notes de
cours et autres documents ayant trait à notre investigation.
- La technique d'interview : les échanges avec nos interlocuteurs nous ont été seyants dans le
processus de récolte des informations utiles à notre travail.
La présente étude se veut limiter dans l’espace afin d’éviter le traitement d’un sujet assez vague et de
tomber aux conclusions biaisées. Ainsi, dans l’espace, notre site d’investigation est le QUARTIER
POMPAGE.
0.6. Objectifs
L'objectif poursuivi par cette étude est l’analyse les déterminants de l'adoption du Mobile Banking par les
habitants du quartier Pompage.
Outre l’introduction et la conclusion, cette étude aborde son cheminement sur essentiellement trois
chapitres dont le premier a le mérite d’établir une revue de la littérature, le deuxième chapitre, fait la
conception de l’enquête d’étude et le troisième chapitre, en fin, se rapporte au traitement et à l’analyse
des données.
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Le présent chapitre s’articule autour de trois sections. La première section portera sur l’analyse théorique,
la deuxième section abordera les discussions empiriques et la troisième section se rapportera à l’étude
de cas.
L'adoption par définition est considérée comme le premier temps de l'usage, en amont de l'appropriation
et se résume souvent à l'achat et la consommation. Elle est étudiée par la sociologie de la diffusion et de
la consommation.
Selon ROGERS (1962), la notion de l’adoption d’une innovation est définie comme la décision d’utiliser
une nouveauté d’une façon continue. Ce concept se présente comme le processus d’acceptation d’une
nouveauté (idée, un produit, un service) par une unité décisionnelle évoluant dans un système social
particulier.
LAPOINTE (1999) souligne que le concept d’adoption d’une nouvelle technologie est très large car il
englobe à la fois la décision de l’acceptation, de l’essai et de l’utilisation de cette technologie. Ce
raisonnement a été confirmé par BRETON et PROULX (2002). Selon ces auteurs, l'usage renvoie à un
ensemble de définitions allant de « l'adoption » à « l'appropriation » en passant par « l'utilisation ».
1.2.1. Généralités
L'expression « Mobile Banking » ou service de banque mobile, est utilisée pour désigner un service qui
permet aux clients qui y souscrivent d'accéder à un certain nombre de prestations bancaires ou
financières à partir de simple téléphone mobile. Les clients peuvent ainsi gérer leur compte, effectuer des
transferts de fonds, ou en recevoir, épargner ou même payer des factures (électricité, eau, gaz, etc.).
Toutes ces opérations sont possibles à partir de leur téléphone cellulaire. Un simple SMS (Short Message
Service) suffit à effectuer la plupart des transactions. La confidentialité des transactions étant assurée
par l'utilisation d'un code PIN (Personal Identification Number), un code confidentiel connu du seul usager
(exactement comme avec une carte bancaire).
Le Mobile Banking est lié aux opérations de « banque à distance ». Plus généralement, le Mobile Banking
s’entend comme un ensemble de services financiers à distance, et dématérialisé, utilisant les nouvelles
technologies (NTIC), en particulier le téléphone mobile. Il intègre :
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- la notion de « Mobile Money » : services transactionnels de paiements (pour l’achat des biens
ou services), via l’utilisation du téléphone mobile, sans lien direct avec un établissement financier
- la notion de « Mobile Banking » pur : services d’informations (SMS Banking : consultations de
solde, transfert,...) et produits financiers accessibles via mobile en lien avec un établissement
financier.
Les services de Mobile Banking peuvent être fournis soit par l'opérateur de téléphonie mobile (Bank-
focused model), soit par l'opérateur en collaboration avec une ou plusieurs institutions financières (Bank-
led model), soit par la banque elle-même (Non-Bank-led model).
En fonction des usages et de la cible à laquelle il s'adresse, on considère le Mobile Banking suivant deux
aspects distincts : Transformationnel et Additif (PORTEOUS, 2006). On parle d'effet transformationnel du
Mobile Banking quand le produit ou le service financier qui est lié à l'utilisation d'un téléphone s'adresse
à une clientèle qui ne détient pas de compte bancaire dans une institution financière conventionnelle (en
opposition avec la finance informelle) ou qui est totalement exclue de tout circuit financier. Le Mobile
Banking est dit additif lorsqu'il ne constitue qu'un nouveau moyen de paiement ou une nouvelle voie
d'accès à un compte bancaire existant. Dans ce cas précis, ce n'est qu'une façon d'améliorer le confort
ou d'élargir la gamme de service accordée à des clients qui ont déjà accès aux circuits financiers officiels.
Grace au service Mobile Banking, le téléphone portable peut servir de carte bancaire virtuelle et stocker
en toute sécurité les informations concernant le client et l’institution financière. La carte SIM présente à
l’intérieur de la plupart des téléphones GSM est en fait une carte bancaire. Le code PIN et le numéro de
compte du client de la banque peuvent être stockés sur cette carte SIM pour remplir les mêmes fonctions
que celles d’une carte bancaire. Le téléphone portable reproduit aisément les fonctionnalités d’un terminal
de point de vente : il peut être utilisé pour obtenir une autorisation de transaction auprès d’un
établissement financier. Il peut également être utilisé comme guichet automatique. De ce fait, il peut servir
de point de dépôt et de retrait d’argent liquide. Enfin, le téléphone portable peut être utilisé comme un
terminal de services bancaires en ligne. Cela permet d’offrir deux services fondamentaux à la clientèle :
un accès instantané à n’importe quel compte et la possibilité d’effectuer des paiements et des transferts
à distance (NEIL, 2011).
Le Mobile Banking est un outil de lutte contre l’exclusion bancaire. Il permet à un nombre de plus en plus
important de bénéficiaires d’accéder aux services financiers, qu’ils résident en zones rurales difficiles
d’accès ou en zones urbaines.
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Grace au mobile Banking, nous pouvons aujourd’hui nous connecter à notre banque n’importe quand et
réaliser toutes les opérations financières de façon simple et flexible depuis nos appareils mobiles.
Pour CHAIX L. (2011) les modèles de Mobile Banking permettent de comprendre les stratégies de
chacun, les alliances, partenariats qui peuvent être mis en place pour offrir un service utile, sécurisé en
engendrant un profil maximal. Ces modèles s’appliquent à des environnements financiers différents,
représentatifs de niveaux de développement eux-mêmes contrastes. L’un modélise les relations
possibles dans les pays développés et la seconde analyse les capacités d’une offre de m-paiement a
contribué à l’inclusion financière dans le pays en développement.
Dans Les pays développés émergent les différents modèles économiques du paiement mobile : le modèle
centré sur la banque ; le modèle de tiers ; le modèle de collaboration et le modèle communautaire.
- Le modèle centré sur la banque : ce modèle est géré intégralement par la banque qui est le seul
acteur à offrir le service de paiement. Les banques se doivent cependant de collaborer avec les
opérateurs qui détiennent les réseaux par lesquels transitent les transactions. L’utilisateur
envoyant de l’argent à un autre individu doit être affilié au service proposé par sa banque. Ceux
qui reçoivent le transfert ne sont pas forcément affilié au service ni clients de la banque qui le
propose, ce qui nécessite un système de compensation entre les banques. Après modélisation,
CHAIX L. (2011) constate que ce modèle s’adresse surtout à des personnes effectuant de gros
paiements. Il est évidement concurrent et concurrencé par la carte de crédit et ne peut donc être
envisagé que comme un système d’appoint.
- Le modèle de tiers : en Europe la législation a suffisamment évolué pour permettre à un acteur
non financier de proposer des services de paiement. Dans ce modèle, un tiers autre que bancaire
ou de télécom propose le Mobile Banking. Il peut effectuer des partenariats avec une institution
financière ou un opérateur mobile mais reste dans tous les cas le fournisseur du service. Ce
modèle de tiers a ainsi un niveau de viabilité assez enlevée. Les utilisateurs les plus à même
d’adopter ce modèle effectuent aussi de très nombreux paiements. Il est clair que la percée des
fournisseurs de services internet sur le smartphone donne une crédibilité́ très forte à leurs offres
éventuelles.
- Le modèle collaboratif : ce modèle met en relation les opérateurs mobiles et les banques pour
offrir le service de paiement mobile. Il est également viable car une fois, les accords conclus entre
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les partenaires, chaque acteur se centre sur son métier principal. Les utilisateurs choisissant ce
mode de paiement effectuent de nombreux et gros paiements.
- Le modèle communautaire : ce modèle fonctionne différemment de trois autres modèles. On ne
considère plus le paiement mobile comme un moyen de paiement se substituant à d’autres (carte
bancaire, espèces ou cheque) mais comme un service additif, lucratif et ludique. Ce modèle
permet à̀ l’utilisateur de stocker sur son portable de la monnaie complémentaire échangeable
contre certains biens ou services spécifiques. Un acteur ni banque ni opérateur propose le
service payant pour les marques qui souhaitent êtres affiliés au Service. Cette fois-ci, le modèle
est proposé avec des objectifs commerciaux pour les marques partenaires qui espèrent avec ce
système communautaire élargir leur réseau d’acheteurs et augmenter leurs ventes.
b) les pays en voie de développement
Dans ces pays, nous trouvons également le modèle centré vers la banque et le modèle collaboratif. Mais
la pénétration de télécom est largement supérieure à la pénétration bancaire. Pour aider à l’inclusion
financière de populations, le paiement mobile est un atout essentiel. Le réseau d’utilisateur est déjà créé.
L’acceptation et l’affiliation à ce mode de paiement sont ainsi facilitées. Le téléphone portable grâce au
paiement mobile devient un nouveau canal permettant de faire circuler des transactions financières : le
transfert, retrait, envoi cash, les paiements,...
Cette section consiste à passer en revue les points de vue de certains auteurs à travers la revue de leurs
travaux empiriques portant sur l’adoption du Mobile Banking.
La littérature théorique et empirique inscrit l’analyse du Mobile Banking dans le cadre analytique de
l’adoption et l’acceptabilité́ de l’innovation. Ainsi, au plan théorique, tout comme pour l’essentiel des
innovations technologiques, la théorie de l’acceptation technologique et la théorie de la diffusion de
l’innovation permet d’expliquer les décisions des populations d’adopter ou de rejeter le Mobile Banking.
Le modèle de la diffusion de l’innovation, développé par Rogers (1995), stipule que les utilisateurs
potentiels prennent leur décision d’adoption ou de rejet d’une innovation sur la base des idées ou
croyances qu’ils ont quant à cette innovation.
Ce modèle a identifié cinq facteurs qui déterminent l’adoption d’une innovation: l’avantage relatif, la
compatibilité, la complexité, la testabilité et l’observabilité.
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- l’avantage relatif est le degré de perception d’une innovation comme étant meilleure par rapport
à celle qu’elle améliore ou remplace. Le degré d’avantage relatif est le plus souvent exprimé en
termes de rentabilité économique, de prestige social ou autres types de profit.
- la compatibilité est le degré auquel une innovation est perçue comme cohérent avec les valeurs
existantes, les expériences passées et les besoins des clients potentiels.
- la complexité est le degré auquel une innovation est perçue comme particulièrement difficile à
comprendre et à utiliser. Toute innovation peut être classée selon sa complexité ou sa simplicité
pour les clients.
- la testabilité est le degré auquel une innovation peut être expérimentée dans une certaine
mesure.
- l’observabilité est le degré auquel les résultats de l’innovation sont observables.
En plus des cinq attributs de l’innovation, d’autres attributs ont été identifies affectant également la
décision d’adoption d’une innovation. Il s’agit du type d’innovation (optionnel, collective ou imposé par les
autorités), les canaux de diffusion de l’innovation, la nature du système social (les normes réglementaires
mise en place) et les efforts de promotion des agents au sein de la structure innovatrice.
Toutefois, la théorie de Rogers (1995) est sujette à plusieurs critiques. On lui reproche d’être résolument
tournée vers l’utilisateur potentiel, de décrire un processus de diffusion linéaire et de ne pas s’interroger
sur les interactions entre innovateurs-innovation-utilisateurs, elle envisage également l’objet technique
(ici Mobile Banking) comme statique et figé.
Le modèle d’acceptation de la technologie fut développé́ par Davis (1989). Il résulte de la théorie de
l’action raisonnée et de la théorie de l’action planifiée. La théorie de l’action raisonnée stipule que les
individus se comportent de façon sensée, qu’ils tiennent compte de l’information disponible et de
l’implication de leurs actes avant d’adopter un comportement donné. La théorie du comportement planifié
est un prolongement de la théorie de l’action raisonnée et tente d’expliquer l’intention des individus de
s’engager dans un comportement spécifique à un moment donné et à un lieu donné (Ajzen, 1991). Elle-
même est suivie de la théorie décomposée du comportement planifié qui tente d’expliquer le
comportement des individus à partir de l’attitude (utilité́, facilité d’utilisation, compatibilitéś), de l’influence
sociale (influence familiale et pression des médias) et la perception du contrôle comportemental (aptitude
individuelle, l’implication du gouvernement et le support technologique) (Taylor et Todd, 1995).
Le modèle de Davis identifie deux facteurs explicatifs de l’attitude et de l’intention des populations
d’adopter une nouvelle technologie : la perception d’utilité́ de la technologie et la perception de facilité
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d’utilisation. La facilité d’utilisation a un effet positif sur la perception d’utilité. La perception d’utilitéś et de
facilité d’utilisation ont un effet positif sur l’attitude des populations à utiliser une technologie.
Cependant, en dehors de ces deux principaux modèles, d’autres théories peuvent fournir un cadre
conceptuel convenable pour l’adoption du Mobile Banking : la théorie du choix du consommateur, la
théorie des coûts de transaction… En effet, l’analyse économique en se basant sur la théorie du choix du
consommateur, nous donne quelques clés de compréhension des motivations du consommateur en
matière d’adoption des technologies. La littérature nous montre, notamment, comment les
consommateurs choisissent entre différentes technologies, de façon à maximiser leur utilité́ (Van den
Dam, 2003 ; Chakravorti, 2002).
.Laforet et Li (2005) ont mené́ une étude sur les facteurs déterminants de l’adoption et de l’usage du
Mobile Banking en Chine, suivant une approche genre. En étudiant les caractéristiques
sociodémographiques et les comportements des consommateurs dans six grandes villes, ils constatent
que les hommes dépassent largement les femmes dans l’usage de la technologie, ce qui est le cas dans
bien des pays en développement. Ils constatent aussi que la sécurité́ est le facteur le plus déterminant
de l’adoption. En revanche, les facteurs comme le risque et les compétences nécessaires à l’usage de la
technologie sont apparus comme des obstacles à l’adoption. Leur étude met aussi en évidence le rôle
inhibant que joue la culture locale sur l’adoption du Mobile Banking.
Mbiti et Weil (2011) ont mené́ une étude économétrique sur l’utilisation de M-Pesa au niveau de 190
localités du Kenya. Leurs résultats mettent évidence l’existence d’une corrélation entre l’adoption de M-
Pesa et certaines caractéristiques des individus comme l’âge, le niveau d’instruction, le niveau de vie, la
zone d’habitation, etc.
Bankole et al. (2011), ont montré́ que la culture constitue un frein à l’adoption de l’innovation Mobile
Banking. Amin et Ramayah (2010) ont aussi montré à partir du modèle à régression multiple que l’attitude
et l’influence sociale ont un impact significatif sur l’adoption du SMS Banking en Malaisie.
D’autres part, en Tunisie, Nasri et Charfeddine (2012) montrent que la facilité d’usage, la sécurité́
technologique influencent sur l’adoption du produit alors que Lee, Hsieh et Hsu (2009) expliquent que ce
sont la qualité́ du système, la qualité́ de l’information et la qualité́ de l’interface du système qui déterminent
le niveau de satisfaction des utilisateurs.
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En Irak, Hanafizadeh, P., et al. (2012) identifient huit facteurs déterminant dans l’utilisation du Mobile
Banking : la perception d’utilité́, de la facilité d’utilisation, la confiance, le coût d’utilisation, la perception
du risque, le besoin d’une interaction personnelle, la crédibilité́ et la compatibilité́ avec le style de vie des
clients. A travers un modèle à équation structurelle, ils montrent que ces différents facteurs impactent
significativement sur l’adoption du Mobile Banking.
D’autres études menées en Finlande par Suoranta (2003), en Australie Drennan et Wessels (2010) ou
en Somalie Sayid, Echchabi et Aziz (2012), montrent le rôle important de la compatibilité́, la
communication, la testabilité́, la perception du risque, à la facilité d’utilisation, l’utilité́, la sécurité́ ainsi que
le facteur social dans l’adoption du Mobile Banking.
Ce travail n’est rien d’autre qu’un apport à la construction de l’édifice scientifique car bien avant nous
plusieurs auteurs ont mené d’une manière ou d’une autre des recherches portant sur le domaine de
l’adoption des innovations technologiques. Après avoir exploré les travaux de nos prédécesseurs, deux
travaux ont attiré notre attention :
Dans son travail intitulé « déterminants de l’adoption du mobile money à Bukavu : cas des abonnés des
maisons de télécommunication Vodacom, Airtel, Orange et Tigo », MASUDI a présenté un modèle
logistique de l’adoption du mobile money proposant plusieurs variables déterminant l’adoption. De ce
modèle, six variables ont été significative ; il s’agit des variable sexe, niveau d’instruction, revenu, le fait
d’avoir des correspondants utilisant le mobile money, le marketing et la proximité.
William Godier ADANLE dans son étude empirique sur les déterminants de l’adoption de l’internet au
Bénin par les individus a retenu comme variables explicatives de l’adoption de l’internet : le revenu, les
dépenses, le genre de l’individu, l’âge de l’individu, la situation matrimoniale de l’individu, le niveau
d’étude de l’enquêté, la zone de résidence de l’enquêté, l’accès de l’individu à certaines équipements et
infrastructures, la situation socioprofessionnelle de l’individu, l’environnement social de l’enquêté.
La synthèse des études antérieures et les théories précitées nous permettent de modéliser les liens entre
l’adoption du Mobile Banking et les différentes variables explicatives de cette adoption. La présente étude
s’appuie principalement sur la théorie de la diffusion et la théorie de l’acceptation de l’innovation
technologique pour expliquer les décisions de la population d’adopter ou de rejeter le Mobile Banking ;
lesquelles seront complétées par les facteurs socioéconomiques et économiques qui influencent
l’adoption du Mobile Banking.
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L’échantillonnage probabiliste consiste à la sélection des unités de la population de manière aléatoire (au
hasard). Ainsi, toutes les unités de la population ont une chance égale d’être sélectionnées pour
constituer l’échantillon.
La méthode d’échantillonnage non probabiliste consiste à sélectionner de manière non aléatoire des
unités de la population. Pour faire des déductions sur la population à partir de ce type d’échantillon,
l’analyse des données doit supposer que cet échantillon est représentatif de la population.
En ce qui concerne notre étude, la méthode d’échantillonnage utilisée est une méthode probabiliste : un
échantillonnage aléatoire simple. Dans cette méthode, la sélection des répondants se fait directement
dans la base de sondage. Chaque individu ayant la même probabilité de faire partie de l’échantillon. Nous
avons retenu cette méthode parce qu’elle nous permettra de faire une extrapolation statistique des
résultats obtenus sur l’échantillon à l’ensemble de la population sous étude.
La taille de l’échantillon pour notre enquête s’élève à 300. La population sous étude étant homogène,
cette taille nous permettra d’être précis quant aux estimations que nous voulons atteindre.
Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé la méthode d'enquête par questionnaire.
L’enquête par questionnaire est un moyen de recueillir des informations au sujet d’une population ou d’un
groupe de personnes et de la part d’individus faisant parties de cette population ou de ce groupe tout en
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entrant en relation avec chacun d’eux de manière la plus standardisée possible par le biais d’un système
de questions-réponses.
Cette méthode de collecte de données constitue donc à la fois un moyen de communication et un outil
de connaissance. Elle permet d’obtenir des réponses individuelles à des questions posées, mais non pas
de faire des observations « objectives » sur des faits réels.
De manière générale, pour une enquête avec questionnaire, les informations recherchées sont de deux
types :
i. Les informations sur les facteurs inducteurs des conduits individuelles : il s’agit d’information sur les
caractéristiques individuelles objectives des répondants (âge, sexe, les facteurs héréditaires,…), les
caractéristiques sociales (profession, revenu, niveau d’instruction, habitat, composition du
ménage…), les variables personnelles évolutives (les connaissances, la perception des expériences
personnelles antérieures, les attitudes, les motivations, les valeurs, les aspirations…)
ii. Les informations obtenues sur le type des questions posées. Les questions utilisées permettent
d’obtenir les informations sur les opinions, avis ou préférences exprimés avec plus ou moins de
conviction ou de constance sur le sujet de la question; les attitudes, c’est-à-dire des dispositions ou
tendances plus profondément installées qu’une simple opinion ainsi que les habitudes et
comportements déclarés dans la mesure où leur description provident d’une évaluation subjective
effectuée par la personne interrogée à propos de sa propre conduit.
2.5.2. Informations recherchées dans notre questionnaire d’enquête
Dans notre questionnaire d’enquête, la première question était celle d’identification du sexe des enquêtés.
Celle-ci nous permettra d’identifier l’impact du genre sur l’utilisation des services Mobile Banking et les
raisons qui s’en suivent.
L’âge nous permet également de connaitre quelle tranche d’âge utilise le plus fréquemment possible le
Mobile Banking.
Le statut matrimonial des enquêtés est un indicateur permettant d’approfondir la mesure de l’impact des
facteurs sociaux à l’usage des services financiers mobiles.
Le niveau d’instruction est un indice très déterminatif quant à la connaissance et la pratique de Mobile
Banking car il ne suffit pas d’avoir l’information (quel que soit le canal) mais aussi de l’appliquer.
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L’activité professionnelle de l’interviewé est important car avec une profession rémunératrice, il y a facilité
d’ouvrir un compte Mobile Banking et faire des transactions assez fréquemment.
Dans la même logique que l’activité professionnelle, le revenu mensuel des enquêtés est important dans
ce sens où il peut s’avérer être un facteur incitateur des comptes.
La connaissance des répondants du Mobile Banking et le canal par lequel ils l’ont connu est un facteur
déterminant sur l’impact du marketing des entreprises de télécommunication et des institutions financières
à la souscription aux services financiers via téléphone mobile.
L’intention pour nous à propos la question sur l’utilisation du Mobile Banking est celle de savoir devant
quel type d’interlocuteurs nous sommes car la suite du questionnaire n’est important que pour les
personnes averties et utilisant le Mobile Banking.
Les raisons du non utilisation sont aussi multiples que celles incitants à l’utilisation. Ainsi, les répertoriés
nous permettront de formuler des suggestions aux entreprises de télécommunication et aux institutions
financières.
La connaissance flottante ou profonde des services offerts par ces différents services de Mobile Banking
est un élément fondamental pour l’acceptation et l’utilisation dans la nécessité.
La question sur la détention d’un compte bancaire permet de définir l’impact de ce facteur à l’utilisation
des différents services financiers via téléphone mobile.
L’influence de l’environnement joue un rôle à part entière quant à l’adoption des services.
Les opinions relatives au service Mobile Banking révèle des variables constitutifs à l’incitation à l’utilisation
du Mobile Banking.
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Pour mieux atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre de notre recherche, la
construction d’un cadre opératoire est nécessaire en ce sens qu’il permet de circonscrire et de justifier le
choix des variables et des indicateurs en rapport avec les objectifs spécifiques et les résultats décris plus
bas. Les lignes qui suivent nous permettent de définir et d’opérationnaliser les deux catégories de
variables qui font l’objet d’étude en l’occurrence les variables indépendantes et la variable dépendante.
La variable expliquée est l’adoption du Mobile Banking. Elle est une variable qualitative binaire ou
dichotomique. Elle prend la valeur 1 si l’enquêté a déjà souscrit au service Mobile Banking et 0 si non.
1) La facilité d’usage : est une variable qualitative résultant d’un index moyen d’items relevant de
la perception des clients quant au mode d’utilisation du Mobile Banking. Elle se réfère à une
manipulation facile et à une meilleure connaissance des opérations mobile money. Elle a une
grande influence sur l’attitude des individus à adopter le Mobile Banking et le Mobile Money. En
effet, les abonnés des différents réseaux de télécommunication sont déjà habitués à l’usage du
téléphone portable. Ils émettent des appels, envoient des messages, font des vérifications de
leur compte (balance). Cette procédure étant la même pour l’utilisation du Mobile Banking, les
abonnés trouveront son utilisation assez pratique. Ainsi donc, ils pourront facilement adopter le
service Mobile Banking car il ne leur demande pas d’acquérir d’autres connaissances, ni de
changer leur mode habituel d’utilisation du téléphone portable. Sur base de ce développement,
nous prédisons que la facilité aurait un impact positif sur l’adoption du Mobile Banking.
2) Le marketing : est une variable qualitative obtenue au moyen d’un index moyen d’items en
rapport avec le niveau de sensibilisation fait par les entreprises de télécommunication. Il a pour
but d’attirer les clients. Le marketing permet aux clients potentiels d’obtenir plus d’informations
sur l’existence, les avantages ainsi que le mode d’utilisation d’un tel ou tel autre produit ou service
offert par la maison qui fait la publicité. Il en vaut de même pour le service Mobile Banking. Plus
les entreprises de télécommunication augmenteront le niveau de marketing sur le Mobile
Banking, plus les abonnés seront incités et encouragés à l’adopter. Une fois utilisateurs du
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service, les abonnés comprendront davantage le bienfondé de son utilisation. Par conséquent,
ça permettra de maintenir les consommateurs dans le service et d’augmenter le nombre
d’abonnés.
3) La proximité : est une variable qualitative obtenue grâce à un index moyen se rapportant à la
distance qui sépare la résidence de l’abonné à un point de vente où il peut effectuer ses
opérations sur Mobile Banking. La fréquence d’utilisation des services d’argent mobile augmente
en fonction de la proximité d’un agent par rapport au domicile des clients (CGAP-GSMA Mobile
Money Market Sizing Study). Ceci s’expliquerait par le fait que quand les points de ventes sont
proches des clients, ils sont faciles à atteindre à moindre coût étant donné que les clients ne
pourront pas faire des déplacements qui puissent nécessiter le payement de transport. D’où un
lien positif entre la proximité et l’adoption du Mobile Banking.
4) Les risques liés à la perturbation du réseau de télécommunication : est une variable
qualitative résultant d’un index moyen relevant des différents risques que courent les abonnés
lors de l’utilisation du Mobile Banking. La perturbation du réseau de télécommunication entraine
plusieurs risques dans le chef des utilisateurs du Mobile Banking. Il s’agit entre autre du retard
dans les opérations financières via Mobile Banking, de doubles opérations pouvant entrainer des
coûts supplémentaires en cas de transfert d’argent. Au vu de ces différents risques, les abonnés
aux réseaux de télécommunication seront réticents quant à l’adoption du service Mobile Banking
offert par ces derniers. De ce fait, le signe attendu est négatif.
5) Le moindre coût : est une variable qualitative obtenu grâce à un index moyen en rapport avec
le coût d’utilisation supporté par le client. Parlant de cette variable, nous voyons les différents
coûts (matériels ou immatériels) supportés par l’abonné afin d’utiliser le service Mobile Banking.
Il y aurait un lien positif entre l’adoption du Mobile Banking et le moindre coût. En effet, le service
permet de transférer de l’argent d’une personne à une autre moyennant un coût de transfert
relativement moins élevé par rapport aux autres institutions financières (banques/ IMF). Il en vaut
de même pour différents autres coûts (le coût de transaction,..) que supportent les clients
lorsqu’ils effectuent les opérations financières. A ceci s’ajoute différents bonus et promotions
accordés aux clients Mobile Banking. Tous ces éléments poussent à conclure à un lien positif
entre le moindre coût et l’adoption du Mobile Banking.
6) L’utilité perçue : est une variable qualitative qui se rapporte aux bénéfices que tirent les
individus dans l’utilisation du Mobile Banking. Plus l’individu s’aperçoit que l’utilisation d’une
technologie peut lui procurer une certaine utilité, plus il aura tendance à l’adopter (l’utiliser). De
la même manière, l’utilité perçue impacte positivement l’adoption du Mobile Banking. Ceci serait
observable dans le quartier pompage en ce sens que, les plates formes de Mobile Banking
16
permettent à leurs utilisateurs d’effectuer différentes opérations financières (telles que le dépôt,
le retrait, l’achat de crédit de communication, le transfert d’argent entre différents individus, la
constitution de l’épargne,…) en un temps record. Départ ces argumentaires, le signe attendu
pour cette variable est positif.
7) La compatibilité avec le style de vie du client : est une variable qualitative définie par rapport
à la compatibilité du Mobile Banking avec les activités quotidiennes du client. Plus le service
Mobile Banking est compatible aux activités quotidiennes du client, plus il va l’utiliser. De ce fait,
le signe attendu est positif.
8) La sécurité : est une variable qualitative obtenue grâce à un index moyen d’items relevant de la
perception du client quant au niveau de sécurité du Mobile Banking. Dans toute opération
financière, les clients ont en premier lieu besoin de se rassurer que le système est sécurisé, et
que leur argent n’est pas exposé aux risques de perte, ni de fraude. En effet, le Mobile Banking
entant que porte feuille électronique, limite les risques de vol en réduisant l’utilisation du cash.
Egalement, le service permet aux abonnés d’échapper au risque de liquidité lié aux banques et
institutions de microfinance. Ceci serait observable dans le quartier pompage en ce sens que, le
Mobile Banking offre à ses abonnés la possibilité d’effectuer une grande partie d’opération
indépendamment d’une tierce personne (Agent ou autres). L’utilisateur du Mobile Banking peut
recevoir de l’argent, acheter du crédit de télécommunication, demander un prêt,…directement à
travers son téléphone portable. Egalement, il est possible pour un utilisateur du Mobile Banking
de faire un suivi continuel de ses opérations (en faisant la vérification de son compte), sans avoir
à recourir à une tierce personne, ni à se déplacer. Enfin, l’utilisateur est le seul à utiliser son
téléphone portable et à connaitre son mot de passe. Ces argumentaires conduisent à un lien
positif entre la sécurité et l’adoption du Mobile Banking.
9) Le revenu : est une variable quantitative mesurée en termes de somme des recettes mensuelles
(en dollars américains) de l’enquêté. Il y aurait un lien positif entre le revenu et l’adoption du
Mobile Banking. A chaque opération de transaction effectuée via Mobile Banking, le montant
transféré supporte un coût de transfert. A cet effet, le revenu améliore la compréhension de
l’utilisateur car permet de réduire l’effet coût de l’utilisation. Comparativement aux personnes à
bas revenu, les individus à revenu élevé sont plus regardant quant aux avantages qu’ils tirent du
service Mobile Banking. Le fait d’utiliser le service régulièrement, offre à ces derniers la possibilité
17
de bénéficier des différents bonus et promotions offerts par les entreprises de télécommunication.
De part ces argumentaires, le signe attendu est positif.
10) La possession d’un compte dans une institution financière (IMF ou Banque): est une
variable qualitative binaire. Elle prend la valeur 1 si l’enquêté a un compte dans une institution
financière et 0 si non. Un abonné qui détient un compte dans une banque ou IMF sera motivé à
effectuer ses opérations au sein de ces institutions plutôt que de le faire via Mobile Banking. Cela
se justifie en ce sens que, l’individu se confie déjà aux services des banques ou IMF qu’il aura
du mal à se confie à un nouvel système financier. Egalement, étant donné que Mobile Banking
offre des services similaires à ceux offerts par les banques et IMF. L’individu possédant déjà un
compte bancaire ne verra aucune nécessité d’avoir un compte Mobile Banking.
11) Le niveau d’instruction : est une variable qualitative qui est fonction de nombre d’années
passées au banc de l’école. Il est supposé que les individus ayant atteint le niveau d’étude
secondaire, universitaire et d’autres ayant bénéficiés d’une certaine formation scientifique auront
plus de chance d’utiliser le service Mobile Banking. En effet, le niveau d’instruction donne une
certaine connaissance aux utilisateurs en accroissant leur perception vis-à-vis des avantages
que procure le service Mobile Banking, ainsi que les risques courus par celui-ci. Ces personnes
sont donc plus rationnelles et mieux placées en termes d’analyse coût-bénéfice du service Mobile
Banking. Départ ces argumentaires, le signe attendu est positif. Pour faciliter l’analyse, cette
variable est codé 0 si l’enquêté n’a aucun niveau d’étude, 1 s’il a un niveau primaire, 2 s’il a un
niveau secondaire, 3 s’il a un niveau universitaire, 4 s’il a un niveau post-universitaire.
12) L’âge: est une variable quantitative. Elle fait référence à un intervalle de temps situé entre la date
de naissance de l’enquêté et l’année de l’analyse (2020). Il y aurait un lien négatif entre l’âge et
l’adoption du Mobile Banking. Comparativement aux jeunes qui sont plus aptes dans l’utilisation
du téléphone portable, les personnes âgées se contentent d’émettre les appels et d’envoyer des
messages à leurs correspondants. De plus, la majorité des personnes âgées détiennent des
comptes dans des institutions financières (Banques/IMF) depuis longtemps. Elles savent donc
que, toute opération financière doit s’effectuer au niveau de la banque ; ce qui justifie la confiance
qu’elles ont face à cette dernière. Il devient donc difficile pour elles d’adopter la nouvelle
technologie Mobile Banking parce qu’elles la jugent moins importante. Egalement, les personnes
âgées auront du mal à utiliser le Mobile Banking d’autant plus que c’est avec beaucoup d’effort
qu’elles parviennent à utiliser leur téléphone portable. De ce fait, le signe attendu est négatif.
13) Le sexe : est une variable qualitative binaire. Elle prend la valeur 1 si l’enquêté est un homme et
0 s’il s’agit d’une femme. Le genre masculin influencerait positivement l’adoption du mobile
money, mais cette relation n’est pas évidente. Dans le pays en développement où la population
18
féminine s’est engagée dans des activités plus tard que celle des pays développés, les femmes
sont les moins nombreuses à utiliser une technologie de l’information et de communication,
comparativement aux hommes. Ces derniers, étant chefs des ménages, contrôlent les
ressources familiales et prennent des grandes décisions quant à leur affectation ; d’où
s’intéressent aux services financiers. Par ailleurs, les femmes, de plus en plus instruites, peuvent
s’inscrire au Mobile Banking et le considérer comme une aubaine, d’autant plus qu’elles auront
l’occasion de soutirer un peu d’argent à leurs maris, faire des économies et accroître leur
autonomisation. De part ces argumentaires, le signe attendu est soit positif, soit négatif.
14) L’influence sociale: est une variable qualitative binaire. Elle prend la valeur 1 si l’enquêté a des
correspondants qui utilisent le Mobile Banking et 0 si non. Cette variable est liée à
l’environnement dans lequel un individu se retrouve. Le fait d’avoir des correspondants qui
utilisent le Mobile Banking peut avoir un impact positif sur l’adoption du Mobile Banking. En effet,
le besoin d’une interaction personnelle, la culture et l’influence sociale ont un impact significatif
sur l’intention d’adoption du Mobile Banking et du Mobile Money. Cette situation peut s’expliquer
par plusieurs cas. Pour le cas des relations entre amis, voisins, collèges, membres de famille et
autres ; Ces derniers peuvent s’accorder dans l’adoption du Mobile Banking afin de s’entraider
et/ou d’effectuer des petites affaires entre eux. Pour le cas de monde des affaires, un fournisseur
d’une entreprise quelconque qui constate que, cette dernière utilise déjà le service Mobile
Banking, peut aussi l’utiliser dans l’objectif de faciliter ses opérations avec l’entreprise en
question. D’où un lien positif entre le fait d’avoir des correspondants utilisant le mobile money et
l’adoption du Mobile Banking.
Cette rubrique vise principalement à analyser les fréquences des différentes variables sous-études c’est-
à-dire la proportion associée à chaque modalité de ces variables.
Facilité d’usage :
- Oui 236 78.67
- Non 64 21.33
Marketing :
- Oui 160 53.33
- Non 140 46.67
Proximité :
- Oui 266 88.67
- Non 34 11.33
Perturbation de réseau :
- Oui 176 41.33
- Non 124 58.67
Moindre coût :
- Oui 221 74.00
- Non 79 26.00
Utilité perçue:
- Oui 252 84.00
- Non 48 16.00
Compatibilité :
- Oui 222 74.00
- Non 78 26.00
Sécurité :
- Oui 224 74.67
- Non 76 25.33
Avoir un compte bancaire :
- Oui 126 42.00
- Non 174 58.00
Niveau d’instruction :
- Aucun 0 0.00
- Primaire 0 0.00
- Secondaire 52 17.33
- Universitaire 242 80.67
- Post-universitaire 6 2.00
20
Sexe :
- Homme 194 64.67
- Femme 106 35.33
Influence sociale :
- Oui 292 97.33
- Non 8 2.67
- 232 soit 77.33% ont adopté le Mobile Banking contre 68 soit 22.67% qui n’ont pas adopté.
- 78.67% d’entre eux soit 236 enquêtés trouvent l’utilisation du Mobile Banking facile contre 21.33%
soit 64 enquêtés trouvant son utilisation complexe.
- 160 personnes, soit 53.33% de l’échantillon, pensent que le marketing des entreprises de
télécommunication et des institutions financières est incitatif et encourage l’adoption du Mobile
Money contre 140 personnes soit 46.67% qui sont d’avis contraire.
- 88.67% des questionnés soit 266 personnes attestent que les points de vente où ils peuvent
effectuer les opérations de Mobile Banking sont faciles à atteindre contre 11.33% de ces répondants,
soit 34 personnes, qui sont d’avis contraire.
- 41.33% de notre échantillon soit 176 répondants déclarent que l’utilisation du service Mobile Banking
comporte des risques qui sont liés à la perturbation du réseau de télécommunication contre 58.67%
soit 124 répondants déclarant le contraire.
- 74.00% des questionnés estiment moindre le coût d’utilisation des services proposé par le Mobile
Banking contre 26.00% qui ne partagent pas cet avis.
- 84.00% des enquêtés trouvent des bénéfices à l’utilisation du service Mobile Banking contre 16.00%
qui ne trouvent pas utile son utilisation.
- 74.00% des enquêtés soit 221 enquêtés déclarent que le service Mobile Banking est compatible
avec leurs activités quotidiennes contre 26.00% soit 79 enquêtés qui affirment le contraire.
- 74.67% d’entre eux soit 224 répondants assurent que le Mobile Banking est un service sécurisé
contre 25.33% soit 76 répondants qui déclarent qu’il ne l’est pas.
- 126 personnes soit 42% déclarent posséder un compte bancaire. Ceux qui n’en possèdent pas sont
174 ; représentant 58% de l’échantillon.
- 80.67% des répondants ont fréquenté une université quelconque, 2.00% ont atteint un niveau post-
universitaire. Il est à noter que le plus bas niveau atteint est le secondaire avec un pourcentage de
17.33%.
21
- 64.67% de nos répondants soit 194 répondants sont de sexe masculin contre 35.33% soit 106
répondants qui sont de sexe féminin.
- la quasi-totalité de notre échantillon soit 292 enquêtés, représentant 97.33% indique avoir au moins
un correspondant qui utilise les services Mobile Banking.
Elle consiste à présenter le lien entre la variable expliquée et les différentes variables explicatives. Dans
notre cas, il sera question de couplé chaque variable sous-étude à la variable « adoption ».
- En ce qui concerne la facilité d’usage : des 232 utilisateurs du Mobile Banking, 88.79% déclare facile
son utilisation contre 11.21% qui affirment le contraire. La variable « facilité d’usage » est
statistiquement associé à la variable « adoption » car la probabilité de Chi2=0.000 est inférieure au
seuil de 5% et Pearson chi2=62.5409 est supérieur à 1.96 ; ainsi, nous pouvons affirmer que la
facilité d’usage influence le choix d’adoption.
23
- S’agissant du marketing : des 232 adoptants du Mobile Banking, 64.65% affirme avoir été incité à
son utilisation par le marketing des entreprises de télécommunication et des institutions financières.
La variable « marketing » a une association statistiquement significative avec la variable
« adoption » car la probabilité de Chi2=0.000 est inférieure au seuil de 5% et Pearson chi2=52.7143
est supérieur à 1.96 ; nous pouvons donc confirmer que le marketing est un facteur déterminant sur
le choix d’adoption.
- Par rapport à la proximité : 91.38% des utilisateurs du Mobile Banking attestent que les points de
vente où ils peuvent effectuer leurs opérations sont faciles à atteindre contre 8.62% d’utilisateurs qui
sont d’avis contraire. La variable « proximité» est statistiquement associé à la variable « adoption »
car la probabilité de Chi2=0.006 est inférieure au seuil de 5% et Pearson chi2=7.4949 est supérieur
à 1.96 ; ainsi, nous confirmons que la proximité influence sur le choix d’adoption.
- Concernant la perturbation du réseau : la moitié des utilisateurs du Mobile Banking soit 50%
énoncent que son utilisation comporte des risques liés à la perturbation du réseau de
télécommunication. L‘autre moitié n’étant pas du même avis. La variable « perturbation de réseau »
est statistiquement associé à la variable « adoption » car la probabilité de Chi2=0.000 est inférieure
au seuil de 5% et Pearson chi2=31.7039 est supérieur à 1.96 ; par conséquent, la perturbation du
réseau influence sur le choix d’adoption.
- S’agissant du moindre coût : des 232 utilisateurs de Mobile Banking, 81.90% indiquent que le coût
d’utilisation des services proposé par le Mobile Banking est moindre contre 18.10% qui ne sont pas
cet avis. La variable « moindre coût» a une association statistiquement significative avec la variable
« adoption » car la probabilité de Chi2=0.000 est inférieure au seuil de 5% et Pearson chi2=33.1719
est supérieur à 1.96 ; confirmant ainsi que le moindre coût est un facteur déterminant sur le choix
d’adoption.
- En ce qui concerne l’utilité perçue : 93.10% des adoptants du Mobile Banking trouvent des bénéfices
à son utilisation contre 6.900% qui ne trouvent pas utile son utilisation. La variable « utilité perçue »
a une association statistiquement significative avec la variable « adoption » car la probabilité de
Chi2=0.000 est inférieure au seuil de 5% et Pearson chi2=63.1121 est supérieur à 1.96 ; ainsi, nous
pouvons confirmer que l’utilité perçue est un facteur déterminant sur le choix d’adoption.
- Concernant la compatibilité : 81.03% des adoptants du Mobile Banking déclarent ce service
compatible avec leurs activités quotidiennes. La variable « compatibilité» est statistiquement associé
à la variable « adoption » car la probabilité de Chi2=0.000 et Pearson chi2=26.3245 est supérieur à
1.96 est inférieure au seuil de 5% ; de ce fait, la compatibilité influence sur le choix d’adoption.
- Par rapport à la sécurité : sur les 232 personnes utilisant le Mobile Banking, 81.90% d’entre eux
assurent que le Mobile Banking est un service sécurisé contre 18.10% ayant un avis contraire. La
24
Age : 0.0000
- Oui 29.97845
- Non 36.01471
Commentaire : de ce tableau, nous pouvons ressortir que :
- le revenu moyen des adoptants du Mobile Banking est de 188.8793$ contre 168.4559$ pour ce
n’utilisant pas ce service. Cette différence n’est pas statistiquement significative car le test Ha : diff ‹
0 n’est pas significatif (0.1911 › au seuil de 5%).
- L’âge moyen des utilisateurs de ce service étant 30ans contre 36ans pour les non utilisateur. Cette
différence est statistiquement significative car le test Ha : diff › 0 est significatif (0.0000 ‹ au seuil de
5%).
Cette analyse permet de déterminer l’influence des variables indépendantes sur la variable dépendante.
- le modèle est globalement significatif car la p-value=0.000 est inférieur à 1%, c’est-à-dire qu’il y a au
moins une variable indépendante qui explique la variable dépendante.
- Les variables marketing, perturbation de réseau, utilité perçue, compatibilité, revenu, âge et influence
sociale sont statistiquement associées à l’adoption du Mobile Banking au seuil de 1% alors que la
variable facilité d’usage l’est au seuil de 5%. Parmi ces variables, les variables perturbation de
réseau et âge ont un effet négatif ; cela suggère qu’elles réduisent la probabilité d’adoption du Mobile
Banking. Par contre, les signes positifs associés aux variables marketing, utilité perçue,
compatibilité, revenu et influence sociale indiquent que ces variables augmentent la probabilité de
l'adoption du Mobile Banking.
- Les variables restantes, à savoir proximité, moindre coût, sécurité, avoir un compte bancaire, niveau
d’instruction et le sexe ne sont pas statistiquement et significativement associées à l’adoption du
Mobile Banking.
2.3.2. Impact des variables statistiquement associées à la variable dépendante
Variables dY/dX
- Facilité d’usage 0.127527
- Marketing 0.2465456
- Perturbation de réseau -0.1344964
- Utilité perçue 0.2955113
- Compatibilité 0.2001707
- Revenu 0.0003469
- Age -0.0081511
- Influence sociale 0.6388168
Commentaire : de ce tableau, il ressort que :
- la variation des variables facilité d’usage, marketing, utilité perçue, compatibilité, revenu et
influence sociale augmente la probabilité de l’adoption du Mobile Banking respectivement de
12.75%, 24.65%, 29.55%, 20.02%, 0.03% et 63.88%.
- Inversement, la variation des variables perturbation de réseau et âge réduit de 13.45%et 0.82%,
respectivement, la probabilité que le choix d'adoption du Mobile Banking ait lieu.
27
CONCLUSION GENERALE
Arrivé au terme de cette étude portant comme réflexion « les déterminants de l’adoption du Mobile
Banking par les habitants du quartier Pompage », il est nécessaire de résumer les faits saillants auxquels
cette analyse a conduit.
A travers cette recherche, nous nous sommes assignés comme objectifs d'analyser les déterminants de
l’adoption du Mobile Banking par les habitants du quartier Pompage en passant par l’appréciation de la
proportion des habitants utilisant le service Mobile Banking, l’identification du profit de ceux qui utilisent
ce service, la mise en lumière des différentes raisons de la non adoption du service et la formulation d'un
jugement de valeur ainsi que des recommandations.
Au regard de ce qui précède, nous avons centré cette étude autour des questions suivantes:
- Quels sont les facteurs déterminant l’adoption du Mobile Banking par les habitants du quartier
Pompage ?
- Quel est l’impact de ces facteurs sur l’adoption du Mobile Banking ?
Face à ces préoccupations, nous avons émis, en guise de réponse provisoire, les hypothèses selon
lesquelles:
- le choix d’adoption du Mobile Banking est influencé par des facteurs relatifs à l’utilisation et la
qualité du service ainsi que des facteurs sociodémographiques.
- Des variables liées à l’utilisation et la qualité du service, les variables facilité d’usage, marketing,
proximité, moindre coût, l’utilité perçue, compatibilité et sécurité influencent positivement
l’adoption du Mobile Banking. La variable perturbation du réseau quant à elle impacte
négativement l’adoption du Mobile Banking.
- Les variables sociodémographiques revenu, niveau d’instruction et influence sociale ont un
impact positif sur l’adoption du Mobile Banking. La possession d’un compte bancaire et l’âge
sont des variables influençant négativement l’adoption du Mobile Banking. La variable sexe est
une variable dont l’effet attendu sur l’adoption du Mobile Banking peut être soit positif soit
négatif.
- la collecte des données s'est faite au travers une technique d'interview, laquelle a été
complété par la technique documentaire;
- les données recueillies ont été soumises à méthode analytique et une méthode statistique.
28
Dans sa structure interne, outre l'introduction et la conclusion, le présent travail a été scindé en trois
chapitres, à savoir:
- le premier chapitre, axé sur la revue de la littérature, dans lequel il été question de rappeler les
notions et fondements théoriques sur lesquels se base notre étude et de passer en revue les
différents points de vue des auteurs sur l'adoption du Mobile Banking.
L'analyse univariée de la variable dépendante révèle que sur notre échantillon de 300 enquêtés, 232 soit
77.33% ont adopté le Mobile Banking. La proportion des non adoptants étant de 22.67% correspondant
à 68 personnes.
Des 232 répondants ayant adopté le Mobile Banking, 88.79% déclare facile son utilisation contre
11.21% affirmant le contraire. 64.65% affirme avoir été incités à son utilisation par le marketing
des entreprises de télécommunication et des institutions financières contre 35.35% déclarant le
contraire. 91.38% attestent que les points de vente où ils peuvent effectuer leurs opérations sont
faciles à atteindre contre 8.62% d’utilisateurs qui sont d’avis contraire. 50% affirment que son
utilisation comporte des risques liés à la perturbation du réseau ; l‘autre moitié des adoptants
n’étant pas du même avis. 81.90% indiquent que le coût d’utilisation des services proposé par le
Mobile Banking est moindre contre 18.10% ne partageant pas cet avis. 93.10% trouvent des
bénéfices à son utilisation contre 6.90% qui ne trouvent pas utile son utilisation. 81.03% déclarent
ce service compatible avec leurs activités quotidiennes contre 18.97% ne partageant pas cet
avis. 81.90% assurent que le Mobile Banking est un service sécurisé contre 18.10% ayant un
avis contraire. 41.38% possèdent un compte bancaire contre 58.62% d’adoptants n’en
possédant pas. 84.48% ont fréquenté une université quelconque, 13.79% ont atteint le niveau
secondaire et 1.73% seulement ont accédé à un niveau post-universitaire. 62.93% sont de sexe
masculin contre 37.07% qui sont de sexe féminin. 99.14% déclare avoir au moins un
correspondant qui utilise également ce service.
29
Toutes les variables indépendantes liées à l'utilisation et la qualité du service à savoir : la facilité
d’usage, le marketing, la proximité, la perturbation du réseau, le moindre coût, l'utilité perçue, la
compatibilité et la sécurité, ont une relation statistiquement significative avec la variable
dépendante « adoption » et par conséquent, ces variables influence sur le choix d'adoption. En
effet, pour chacun d'elles, la probabilité de chi2 est inférieure au seuil de 5% et Pearson
chi2>1.96 ;
Des variables indépendantes sociodémographique, seules les variables niveau d'instruction, âge
et influence sociale ont une relation statistiquement significative avec la variable dépendante et
ont de ce fait un impact sur elle. Les variables sexe, revenu et avoir un compte bancaire par
contre ne sont pas statistiquement associées à la variable dépendante et non donc aucune
influence sur elle. En effet, pour ces dernières, Prob sexe=0.245>5% ; Prob revenu=0.1911>5%
et Prob avoir un compte bancaire=0.687>5%.
L’analyse multivariée des variables aboutie à la conclusion selon laquelle notre modèle est globalement
significatif (Prob=0 000<1%) c’est-à-dire qu’il y a au moins une variable indépendante qui révèle la
variable dépendante. Cette analyse révèle également que :
Les variables facilité d’usage, marketing, perturbation de réseau, utilité perçue, compatibilité,
revenu, âge et influence sociale sont statistiquement associées à l’adoption du Mobile Banking
au seuil de 1% alors que la variable facilité d’usage l’est à 5%. Parmi ces variables, les variables
perturbation de réseau et âge ont un effet négatif ; cela suggère qu’elles réduisent la probabilité
d’adoption du Mobile Banking. Par contre, les signes positifs associés aux variables marketing,
utilité perçue, compatibilité, revenu et influence sociale indiquent que ces variables augmentent
la probabilité de l'adoption du Mobile Banking. D’un regard plus détaillée, cette analyse précise
que la variation des variables perturbation de réseau et âge réduit de 13.45% et 0.82%,
respectivement, la probabilité que le choix d'adoption du Mobile Banking ait lieu. Elle précise
également que la variation des variables facilité d’usage, marketing, utilité perçue, compatibilité,
revenu et influence sociale augmente respectivement la probabilité de l’adoption du Mobile
Banking de 12.75%, 24.65%, 29.55%, 20.02%, 0.03% et 63.88%.
Les variables restantes, à savoir proximité, moindre coût, sécurité, avoir un compte bancaire,
niveau d’instruction et le sexe ne sont pas statistiquement et significativement associées à
l’adoption du Mobile Banking.
Au regard de ce qui précède, d’une part, nous confirmons nos hypothèses H1, H21, H22, H24, H26, H27,
H31, H34 et H36 en affirmant que le choix d’adoption du Mobile Banking est vraisemblablement influencé
par des facteurs liés à l’utilisation et la qualité du service ainsi que des facteurs d’ordre
30
sociodémographique. En effet, de ces facteurs nous affirmons que la facilité d’usage, le marketing, l’utilité
perçue, la compatibilité, le niveau du revenu et l’influence sociale ont un effet positif sur l’adoption du
Mobile Banking et que la perturbation du réseau et l’âge ont un effet négatif sur l’adoption du Mobile
Banking. D’autre part, nous infirmons les hypothèses H23, H25, H28, H32, H33 et H35 en disant que les
variables proximité, moindre coût, sécurité, avoir un compte bancaire, niveau d’instruction et sexe ne sont
pas statistiquement et significativement associées à l’adoption du Mobile Banking. Par conséquent, elles
n’ont aucune influence sur le choix d’adoption du Mobile Banking.
Comme tout travail scientifique, la présente étude n'a pas la prétention d'être parfaite. Nous sommes de
ce fait ouvert à toutes remarques et suggestions constructives quant aux imperfections de fond et de
forme que ce travail pourrait contenir dont nous assumerons la responsabilité.
31
ANNEXES
0 68 22.67 22.67
1 232 77.33 100.00
0 64 21.33 21.33
1 236 78.67 100.00
0 34 11.33 11.33
1 266 88.67 100.00
0 78 26.00 26.00
1 222 74.00 100.00
0 48 16.00 16.00
1 252 84.00 100.00
0 78 26.00 26.00
1 222 74.00 100.00
0 76 25.33 25.33
1 224 74.67 100.00
. sum x9
2 52 17.33 17.33
3 242 80.67 98.00
4 6 2.00 100.00
0 8 2.67 2.67
1 292 97.33 100.00
. tab y x1,chi2
X1
Y 0 1 Total
0 38 30 68
1 26 206 232
X2
Y 0 1 Total
0 58 10 68
1 82 150 232
X3
Y 0 1 Total
0 14 54 68
1 20 212 232
. tab y x4,chi2
X4
Y 0 1 Total
0 8 60 68
1 116 116 232
X5
Y 0 1 Total
0 36 32 68
1 42 190 232
X6
Y 0 1 Total
0 32 36 68
1 16 216 232
X7
Y 0 1 Total
0 34 34 68
1 44 188 232
X8
Y 0 1 Total
0 34 34 68
1 42 190 232
Group Obs Mean Std. Err. Std. Dev. [95% Conf. Interval]
X10
Y 0 1 Total
0 38 30 68
1 136 96 232
X11
Y 2 3 4 Total
0 20 46 2 68
1 32 196 4 232
Group Obs Mean Std. Err. Std. Dev. [95% Conf. Interval]
. tab y x13,chi2
X13
Y 0 1 Total
0 20 48 68
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QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Objectif de l’enquête : l’objectif que poursuit cette enquête est d’analyser les déterminants de l’adoption
du Mobile Banking par les habitants du quartier Pompage dans la commune de Ngaliema.
Dans le cadre de notre étude portant sur « les déterminants de l’adoption du Mobile Banking par les
habitants du quartier Pompage dans la commune de Ngaliema », nous vous administrons ce
questionnaire d’enquête afin de pouvoir récolter des informations nécessaires nous permettant d’achever
notre travail. Nous vous prions de répondre objectivement aux questionnaires suivants en vous assurant
que vos réponses resteront confidentielles et ne seront exploitées qu’à des fins académiques.
Consigne : Pour les questions à choix multiples, mettez une croix dans la case correspondant à la bonne
réponse. Faites la même chose pour les questions de type « oui ou non » ; choisissant
l’alternative qui vous est favorable. Et enfin, pour les questions à compléter, veuillez mettre
la réponse dans l’espace réservé à cet effet.
I. Identification des enquêtés
1. Répartition selon le sexe
a. Homme b. Femme
2. Quel est votre âge ?
……………………………………………
3. Répartition selon le statut matrimonial
a. Célibataire
b. Marié (e)
c. Divorcé (e)
d. Veuf (ve)
e. Religieux (se)
4. Répartition selon niveau d’instruction
a. Aucun
b. Primaire
c. Secondaire
d. Universitaire
e. Post-universitaire
5. Quelle est votre activité professionnelle ?
a. Fonctionnaire
b. Commerçant
c. Cadre chez le privé
d. Entrepreneur
e. Autres (à préciser)……………………….
6. Quel est votre revenu mensuel ?
……………………………………………………….
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5. Connaissez-vous les différents produits et services offert par le service Mobile Banking ?
a. Oui
b. Non
6. Avez-vous un compte dans une institution financière (banque ou IMF)?
a. Oui
b. Non
7. Votre compte est-il lié à votre compte Mobile Banking?
a. Oui
b. Non
8. Avez-vous un (des) correspondant(s) qui utilise(nt) le Mobile Banking ?
a. Oui
b. Non
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Je suis Je suis Je ne
d’accord neutre suis pas
d’accord
1. Le niveau de marketing des entreprises de télécommunication
et des institutions financières en matière du service de Mobile
Banking est incitatif.
2. Je suis prêt à utiliser le Mobile Banking grâce au marketing fait
par les entreprises de télécommunication et les institutions
financières
3. Le Mobile Banking est compatible avec mes activités
quotidiennes.
4. Je suis (serai) prêt à utiliser le Mobile Banking parce qu’il est
utile.
5. Je suis (serai) prêt à utiliser le Mobile Banking pour sa
proximité.
6. Je suis (serai) prêt à utiliser le Mobile Banking car il est moins
couteux.
7. Je suis (serai) prêt à utiliser le Mobile Banking car il me permet
d’effectuer mes opérations le plus rapidement possible et à
n’importe quel moment.
8. L’apprentissage d’utilisation du Mobile Banking n’est pas
complexe.
9. Je suis (serai) prêt à utiliser le Mobile Banking suite à sa facilité
d’usage.
10. Le Mobile Banking est un portefeuille sécurisé.
11. Je suis (serai) prêt à utiliser le Mobile Banking parce que c’est
un portefeuille sécurisé.
12. Il existe des risques liés à la perturbation du réseau.
13. Je suis (serai) réticent à utiliser le Mobile Banking à cause des
divers risques liés à la perturbation du réseau.
BIBLIOGRAPHIE
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