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Examen de Mesure & d'Intégration

SMA (S5) 2016-2017

✞ ☎
Exer i e 1. Questions de ours. 1+2+2=5
✝ ✆
1) É rire ave les quanti ateurs la onvergen e µ-presque uniforme d'une suite
de fon tions mesurables (fn )n>1 vers une fon tion mesurable f .
2) Dénir la tribu tensorielle Σ1 ⊗Σ2 sur l'espa e produit Ω1 ×Ω2 lorsque (Ω1 , Σ1 )
et (Ω2 , Σ2 ) sont deux espa es mesurables.
3) Donner les deux onditions équivalentes qui dénissent une famille H équi-
intégrable de L1 (Ω, Σ, µ; R) lorsque l'espa e (Ω, Σ, µ) est σ -ni.
✞ ☎
Exer i e 2. On note par R l'ensembles des nombres réels et par B(R) la tribu 1+2+2=5
✝ ✆
borélienne de R.
1) Montrer que A = {A ∈ B(R) : A = −A} est une tribu sur R.
Montrons que A est une tribu sur R.
(i) Le vide est R sont lairement des éléments de A .
(ii) Si A ∈ A alors A ∈ B(R) et A = −A. On a (R \ A) ∈ B(R) et
x ∈ (R \ A) ⇐⇒ x ∈
/ A ⇐⇒ −x ∈
/ A ⇐⇒ −x ∈ (R \ A) ⇐⇒ x ∈ −(R \ A)

d'où (R \ A) = −(R \ A) et (R \ A) ∈ A .
(iii) Si pour tout entier n > 1, An ∈ A alors −An = An ∈ B(R) et par suite
S
+∞
A= An est élément de B(R). Si x ∈ A alors on peut trouver un entier p > 1
n=1
tel que x ∈ Ap = −Ap , d'où −x ∈ Ap ⊆ A, 'est-à-dire −A ⊆ A. De même on
montre que A ⊆ −A.
2) Cara tériser les fon tions f de R dans R qui sont A − A mesurables.
Indi ation. Considérer pour tout x ∈ R, A(x) = {f (x), −f (x)}.
Soit x ∈ R. Si f est A − A mesurable alors A(x) = {f (x), −f (x)} ∈ A et par
suite f −1 (A(x)) ∈ A . Puisque x ∈ f −1 (A(x)), (−x) ∈ f −1 (A(x)), 'est-à-dire
f (−x) ∈ {f (x), −f (x)}. Les fon tions f de R vers R qui sont A − A mesurables
sont B(R) − B(R) mesurables et vérient |f (x)| = |f (−x)| pour tout x ∈ R.
Ré iproquement si f est B(R) − B(R) mesurable et vérie |f (x)| = |f (−x)|
pour tout x ∈ R, alors pour tout A ∈ A si f −1 (A) est non vide et x ∈ f −1 (A)
alors f (−x) ∈ {f (x), −f (x)} ⊆ A et par suite −x ∈ f −1 (A) et f −1 (A) ∈ A .
3) Cara tériser les fon tions g de R dans R qui sont A − B(R) mesurables.
Indi ation. Considérer pour tout x ∈ R, {g(x)}.
Soit x ∈ R. Si g est A −B(R) mesurable alors B(x) = {g(x)} ∈ B(R) et par suite
g −1(B(x)) ∈ A . Puisque x ∈ g −1 (B(x)), (−x) ∈ g −1 (B(x)), 'est-à-dire g(−x) =
g(x). Les fon tions g de de R vers R qui sont A − B(R) mesurables sont B(R) −
B(R) mesurables et vérient g(x) = g(−x) pour tout x ∈ R. Ré iproquement si
g est B(R) − B(R) mesurable et vérie g(x) = g(−x) pour tout x ∈ R, alors

1
pour tout A ∈ A si g −1 (A) est non vide et x ∈ g −1(A) alors g(−x) = g(x) ∈ A
et par suite −x ∈ g −1 (A) et g −1 (A) ∈ A .


+1+1+2=5
✆ Exer i e 3. Soit A la lasse des sous-ensembles A de Z tels que
pour n > 0 : 2n ∈ A ⇐⇒ 2n + 1 ∈ A.
1) Montrer que A est une tribu sur Z.
Il est lair que le vide et Z sont éléments de A . Montrons que A est stable par
passage au omplémentaire et par réunion dénombrable.
(i) Si A ∈ A alors si n est un entier non nul et 2n ∈ (Z\A) ⇐⇒ 2n+1 ∈ (Z\A).
D'où (Z \ A) ∈ A .
(ii) Soit (Ap )p>1 une suite d'éléments de A . Si n est un entier non nul on a
[
+∞ [
+∞
2n ∈ Ap ⇐⇒ ∃p0 > 1 : 2n ∈ Ap0 ⇐⇒ 2n + 1 ∈ Ap0 ⇐⇒ 2n + 1 ∈ Ap .
p=1 p=1

Don A est stable par réunion dénombrable.


2) Donner quatre éléments de A .
{0}, {1}, {2, 3} et N sont quatre éléments distin ts de A .
3) Montrer que l'appli ation ϕ de Z dans Z dénie par ϕ(n) = n + 2 est une
bije tion A − A mesurable.
Soient n et m deux éléments de Z vériant ϕ(n) = ϕ(m) alors n + 2 = m + 2 et
par suite n = m. Don ϕ est inje tive. Pour la surje tivité, pour tout p ∈ Z, on
a ϕ(p − 2) = p. Pour tout A ∈ A si pour un entier n > 1, 2n ∈ ϕ−1 (A) alors
ϕ(2n) = 2n + 2 ∈ A et par suite ϕ(2n + 1) = 2n + 3 = 2n + 2 + 1 ∈ A montre
que 2n + 1 ∈ ϕ−1 (A), montrant ainsi que ϕ est A − A mesurable.
4) Montrer que l'inverse de ϕ, ϕ , n'est pas A − A mesurable.
−1

Posons ψ = ϕ l'appli ation ré iproque de ϕ. La partie {0} est élément de A et


−1

ψ −1 ({0}) = {2} ∈/ A . Don ψ n'est pas A − A mesurable.



+1+2=5
✆ Exer i e 4. Soient (Ω, Σ, µ) un espa e mesuré et f une appli ation Σ − B(R)
mesurable de Ω vers R.
1) Si f est µ-intégrable, montrer que pour toute suite (An )n>1 dans Σ, on a
Z
lim µ(An ) = 0 =⇒ lim f dµ = 0.
n→+∞ n→+∞ An
Puisque {f } est équi-intégrable, alors
Z
∀ε > 0 ∃η > 0 ∀A ∈ Σ, tel que µ(A) 6 µ =⇒ |f | dµ 6 ε.
A

Si lim µ(An ) = 0, alors pour µ > 0 qui apparait i-dessus, il existe N > 1 tel
n→+∞ Z Z
que ∀n > N , on a µ(An) 6 µ et par onséquent f dµ 6 |f | dµ 6 ε.
An An

2
2) Si µ(Ω) < +∞ et f est µ-intégrable et stri tement positive.
(i) Montrer que lim µ([f < ]) = 0.
1
p→+∞ p

Considérons pour tout entier p > 1, la partie mesurable Xp = [f < 1p ]. Il est


lair que la suite (Xp )p>1 est dé roissante. Puisque µ(Ω) < +∞, la propriété de
T
+∞
ontinuité dé roissante nous dit que µ( Xp ) = lim µ(Xp ). Il sut alors de
p=1 p→+∞
T
+∞ T
+∞
her her Xp . Si Xp est non vide alors soit ω ∈ Ω vériant f (ω) < 1
p
pour
p=1 p=1
1 T
+∞
tout entier p > 1, il en résulte que 0 < f (ω) 6 lim = 0, d'où Xp = ∅ .
p→+∞ p p=1
Don lim µ(Xp ) = µ(∅) = 0.
p→+∞
(ii) En déduire que pour Ztoute suite (An )n>1 dans Σ, on a
lim f dµ = 0 =⇒ lim µ(An ) = 0.
n→+∞ An n→+∞
Indi ation. Utiliser l'égalité An = (An ∩ ∪ (An ∩ [f > 1p ]) pour tous
[f < p1 ])
n > 1 et p > 1.
Pour tous entiers n > 1 et p > 1, si on pose Xp = [f < p1 ] et Yp = [f > p1 ], alors
on aura

µ(An ) = µ(An ∩ Xp ) + µ(An ∩ Yp ) 6 µ(Xp ) + µ(An ∩ Yp ).


Z
Mais µ(An ∩ Yp ) 6 p f dµ. En faisant tendre n à l'inni, on obtient
An
Z
lim µ(An ) 6 µ(Xp ) + p lim f dµ = µ(Xp )
n→+∞ n→+∞ An

nalement en faisant tendre p vers l'inni, on obtient

0 6 lim µ(An ) 6 lim µ(Xp ) = 0.


n→+∞ p→+∞

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