Projet ADD Final
Projet ADD Final
Projet ADD Final
Des résultats obtenus, il ressort que les individus enquêtés sont majoritairement du sexe
féminin avec un niveau d’éducation élevé. Par ailleurs, le fait pour un individu d’être plus
jeune affectent négativement leur participation au marché du travail camerounais. Aussi, plus
le niveau d’éducation est élevé, plus les individus ont tendance à trouver leur place au sein du
marché du travail camerounais. Au regard de ces résultats, nous suggérons aux autorités
politiques de renforcer le système éducatif en préparant les jeunes à l’auto-emploi et en leur
accordant des stages durant le cursus scolaire.
INTRODUCTION
« La vie fleurit par le travail ». Ce sont les termes employés par Arthur Rimbaud dans Une
saison en enfer. Rimbaud (2007). Il indiquait ainsi que le quotidien évolue dans un sens
favorable lorsque nous nous engageons dans des activités professionnelles. Le marché du
travail (Beers 2022) est la plateforme sur laquelle des employeurs et des individus à la
recherche d’emplois se rencontrent. Le savoir-faire des uns est ainsi échangé contre la
rémunération des autres. Au Cameroun, le travail est un facteur de différenciation dans la
société. Il est une marque d’accomplissement de soi et de succès en général. Dès lors, suivant
notre tissu économique unique avec la présence massive d’entités du secteur informel ainsi
qu’une part nettement plus âgée de la population jouissant de la plupart des emplois,
s’intéresser aux éléments déterminants dans l’identification des acteurs du marché du travail
camerounais devient critique pour affiner les politiques publiques et penser le futur de notre
pays de façon à capitaliser sur ces déterminants grâce au modèle qu’ils constituent. En effet,
l’objectif de notre étude est d’identifier au Cameroun les déterminants de la participation au
marché du travail.
LITTERATURE
I. REVUE DOCUMENTAIRE
Suivant nos premières lectures, des distinctions claires sont à effectuer entre les concepts
souvent confondus dans la compréhension du marché du travail. D’un point de vue
marcoénomique (Mankiw N. G., 2018). Le marché du travail est constitué de la « force de
travail » qui est l’ensemble des personnes en âge de travailler, qui travaillent ou qui sont à la
recherche d’emploi. Leur taux de participation est calculé par le rapport entre le nombre total
d’individus de la force de travail et le nombre total d’individus non-institutionnalisés
(l’ensemble de la population hormis les militaires, les prisonniers, les femmes au foyer,
patients psychiatriques et enfants en incapacité juridique de travailler). L’information
macroéconomique nous permet de réaliser qu’il existe des facteurs plus larges que l’éducation
& l’âge. Il peut par exemple s’agir d’un phénomène de chômage frictionnel (le temps de
flottement nécessaire aux individus pour vérifier la qualité d’une nouvelle opportunité de
travail) ou structurel (le nombre de personnes intéressées par un secteur d’activité est
supérieur au nombre de places disponibles sur le marché).
En Afrique, des études sur l’insertion professionnelle BEHANZIN, P.et al. (2020) ont identifier
les éléments suivants comme déterminant de la participation au marché du travail :
Âge : Il s’agit d’une variable permettant de situer un individu dans le marché, avec les plus
jeunes étant volatiles sur le marché, souvent sans emploi avec une faible expérience. Les plus
âgés toutefois ont souvent une vie professionnelle plus consolidée
Sexe : Les femmes ont tendance à plus actives sur le marché du travail que les hommes
malgré la domination historique & culturelle de ceux-ci suivant l’étude.
Statut matrimonial : Le mariage, signal de stabilité, influence positivement le
positionnement sur le marché du travail. Les personnes mariées ont tendance à s’intégrer plus
vite dans le marché du travail que les célibataires.
Milieu de vie : Vivre essentiellement en zone rurale impacte significativement et de façon
positive la propension à s’insérer dans le marché du travail
Expérience professionnelle : Les individus ayant effectués des stages, qu’ils soient
académiques ou professionnels ainsi que des activités entrepreneuriales s’intègrent mieux dans
le marché du travail
Niveau d’éducation : Suivant qu’un individu a suivi un cursus académique, sa place est de
plus en plus légitimée sur le marché du travail.
D’autres travaux récents menés en Afrique sur le sujet de l’employabilité incluent une nouvelle
dimension dans la recherche des déterminants de la participation au marché du travail Fatma C.
(2020). Ces travaux démontrent que dans un environnement de plus en plus compétitif sur l’aspect des
compétences professionnelles, la force des relations sociales qu’un individu développe via des actions
homophiles (avec des personnes de mêmes niveaux hiérarchiques) et hétérophiles (avec des personnes
de niveaux hiérarchiques différents) permettent de se positionner favorablement sur le marché de
l’emploi.
En 2009, une équipe de recherche a concentré ses travaux sur les liens fonctionnels entre
l’éducation et le marché du travail (KUEPIE M., 2021). Il en est ressorti que la majorité des individus
issus de territoire aux économies familières à celle du Congo sont coincés dans un dilemme entre le
secteur informel et le chômage. Le secteur d’activité (public ou privé) est au déterminant quand il
ressort que plus d’un actif sur 3 est employés par les services publics.
Plus récemment, l’entreprise de référence sur les problématiques économiques
Investopedia a identifié quelques facteurs déterminant la participation au marché du travail
(Hayes A., 2023). Il s’agissait précisemment de :
Les facteurs économiques : Les tendances économiques à court et à long terme
peuvent influer sur le taux d'activité. À long terme, l'industrialisation et l'accumulation
de richesses peuvent avoir un impact ;
Les facteurs sociaux : Les attentes sociales et les modifications de ces attentes peuvent
avoir une incidence sur les personnes disponibles pour participer au marché du travail.
Selon que l'on s'attend à ce que différents groupes travaillent ou non, le taux d'activité
augmentera ou diminuera ;
Les facteurs démographiques : Les variations de la population en âge de travailler
d'une génération à l'autre influencent également la participation au marché du travail.
À mesure que d'importantes cohortes d'âge atteignent l'âge de la retraite, le taux
d'activité peut chuter
Le congrès américain, dans une publication de son comité budgétaire, a sélectionné les
facteurs suivants comme déterminants dans la participation au marché du travail ( Hall K.,2018)
les éléments suivants :
Le sexe
L’âge
L'éducation
Le statut matrimonial
La présence de jeunes enfants à la maison
II. MODELE D’ANALYSE
De notre revue de littérature nous avons pu ressortir un certain nombre de variables
récurrentes qui, dans notre contexte ajouteront avec certitude de la pertinence et la finesse à
nos travaux. L’enjeu étant ici systématique d’agir de telle sorte que la compréhension des
enjeux en contexte camerounais soit assimilées de façon optimale.
Ainsi les construits que nous avons sélectionnées pour concrétiser notre recherche sont :
La situation géographique
Les caractéristiques démographiques
Le niveau d’éducation
Les revenus
Le statut matrimonial…
III. METHODOLOGIE
Nous ne saurions engager l’analyse sans mentionner les outils & méthodes
qui seront mobilisés pour mener à bien nos travaux de recherche. Ainsi, dans
le cadre de l’analyse portant sur les déterminants de la participation au
marché du travail camerounais. Dès lors, l’étude portera sur de nombreuses
variables qualitatives auquel nous devrons donner plus de sens par des
opérations encadrées par la méthode d’Analyse des Correspondances
Multiples (ACM). C’est une méthode qui permet d'étudier l'association entre
deux ou plusieurs variables qualitatives. On peut obtenir des cartes où il est
possible d'observer visuellement les distances entre les catégories des
variables qualitatives et entre les observations. L’ACM peut aussi être
compris comme une généralisation de l'Analyse des Correspondances (AC)
au cas où il y a plus de deux variables. Ici, c’est de façon significative que
l’ensemble des modalités doivent être représentées.
Les données seront recueillies dans la base de données mise à notre
disposition par M. SIKUBE. Nous y appliquerons des restrictions de telle
sorte de ne travailler qu’avec le jeu de données & variables que nous avons
sélectionné suivant notre revue de littérature et notre compréhension du
contexte camerounais. L’équipe projet a collaboré en direct pour la
consolidation du rapport via un document partagé par Google Docs ainsi que
des rencontres en physiques pour assurer la symétrie de l’information au sein
de l’équipe projet.
ANALYSE FACTORIELLE
1. DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON
Les données mises à notre disposition proviennent d’une enquête effectuée par L’Institut
National de la Statistique (INS) au Cameroun auprès de 34500 individus sur les 10 régions du
Cameroun et portent sur 576 variables. Mais nous n’avons retenues que 14 variables pour
notre étude où 5 variables sont des variables supplémentaires et 9 des variables intervenantes
dans la formation de nos axes en ACM.
Pour les tranches d’âge : 1 -> 10-25 ans, 2 -> 26-40 ans, 3 -> 41-99 ans.
3. TRAITEMENTS STATISTIQUES
La base de données qui nous a été soumise sous un format .sav a subi plusieurs traitements
avant d’être utilisé. Premièrement nous avons conservé nos 14 variables qui interviennent
dans notre étude. Après cela nous avons regardés les colonnes ayants des cellules avec des
NA (Not Available). Comme toutes nos variables sont des chaînes de caractères, nous ne
pouvions pas utiliser la moyenne des modalités pour remplacer les valeurs manquantes. Nous
ne pouvions pas également utiliser na.omit parce que lorsqu’on le faisait on se retrouvait avec
aucune observation dans notre base de donnée. Après cela, on s’était rendu compte que pour
chaque variable, des modalités existaient pour mentionner que la donnée était manquante.
Nous avons donc remplacé tous les NA de chaque variable. Et après cela nous avons supprimé
les variables qui n’avait pas cette modalité. À la fin de ces traitements on s’est retrouvés avec
811 observations.
Feminin
45% Masculin
55%
Célibataire
9% Divorcé(e)/Séparé(e)
7%
36% Marié(e) monogame
10% Marié(e) polygame
Union libre
Veuf(ve)
2%
35%
Sur le marché de l’emploi camerounais, on constate que la majorité des travailleurs est
célibataire (36%). Ensuite suivent coude-à-coude les marié(e)s monogames avec 35%. On
observe une égalité entre les veuf(ve)s et les marié(e)s polygames avec 10% chacun de part du
marché de travail camerounais. Pour finir on a peu de travailleurs au cameroun qui sont en
union libre (7%) et les divorcé(e)s/séparé(e)s constituent la minorité (2%).
Les catégories socio-professionnelles
La figure ci-dessus (Fig. 3) nous montre que la majorité des travailleurs camerounais
travaillent pour leur propre compte. Et après on a les aide-familiale. Les individus ayant une
catégorie socio-professionnelle « Inclassable » ou « Employeur » constituent une minorité
pour le marché du travail camerounais.
Travailleurs par région
Ce graphique (Fig. 4), montre que la majorité des travailleurs camerounais sont de la région
de l’Ouest Cameroun, après suivent respectivement le Centre et le Littoral. Les régions telles
que l’Adamaoua, le Sud, l’Est et le Sud-Ouest on peut de travailleurs.
80 Manquant
70 Post primaire
Primaire
60
Sans niveau
50
Secondaire général
40 1er cycle
30 Secondaire général
2nd cycle
20
Secondaire
technique 1er
10 cycle
Secondaire
0 technique 2nd
cycle
Supérieur
De cette Fig. 6, on constate que la plupart des travailleurs du milieu rural sont dans le secteur
informel agricole. La plupart des travailleurs dans le secteur urbain sont dans le secteur
informel non agricole. Ce qui veut dire que le secteur informel constitue le plus grand
pourcentage du marché de l’emploi camerounais.
On peut également constater que le secteur privé formel est mieux répandu dans le milieu
urbain que rural de même que le secteur public.
b) Analyses multidimensionnelles
Nous allons faire une ACM (Sikube Ing., 2020) avec nos données. L’ACM est la méthode
d’analyse factorielle nécessaire pour notre étude parce que nous avons plusieurs variables
qualitatives et que nous essayons de comprendre les déterminants de la participation au
marché de travail au Cameroun.
L'Analyse des Correspondances Multiples (ACM) est une méthode qui permet d'étudier
l'association entre au moins deux variables qualitatives. L’Analyse des Correspondances
Multiples est aux variables qualitatives ce que l'Analyse en Composantes Principales est aux
variables quantitatives. Elle permet en effet d'aboutir à des cartes de représentation sur
lesquelles on peut visuellement observer les proximités entre les catégories des variables
qualitatives et les observations
Étape 1 : Choix des axes
1. Critère de Kaiser
D’après le critère de Kaiser, il faut retenir les axes ayant une valeur propre supérieur à 1. Mais
ce critère n’est applicable qu’en ACP centré réduit. Nous ne pouvons pas l’appliquer ici.
2. Critère du Coude et Kartel
En se servant des valeurs propres de nos axes contenues dans l’Annexe 01 pour faire leus
différences primaires et secondes des 10 premières composantes on obtient le tableau suivant :
Tableau 2:Différences primaires et secondes des valeurs propres de chaque composante
Nous remarquons que si nous retenons uniquement un seul axe d’après le critère du Coude et
du Kartel nous ne retiendrons que 7,8% d’information. Pour qu’on puisse retenir un
pourcentage moyen (50%) d’information il nous faut retenir plus de 3 axes ce qui n’est pas
facile à interpréter par l’esprit humain. Nous allons de ce fait nous limiter à 2 axes ce qui fait
que nous aurons 14,6% d’information retenue par ces derniers.
Étape 2 : Repérage des variables dans le nuage des variables
Ici, notre objectif est de repérer les variables les mieux représentées par chaque axe retenu.
Pour se faire nous nous servons de la contribution de ces variables à la formation de ces
axes. Étant donné que notre étude est une ACM, on parlera des modalités des variables, on
verra la contribution des modalités des variables à la formation de ces axes.
Pour savoir qu’une modalité est bien représentée sur un axe nous nous assurons que sa
contribution pour la formation de l’axe en question soit supérieure à 100/43 = 2.325. Pourquoi
43 ? Parce qu’on a au total 43 modalités de variables.
Modalités des variables les mieux représentées sur l’axe 1
En se servant des contributions des modalités des variables à la formation de l’axe 1 contenu
dans l’Annexe (Fig. 12, nous retenons uniquement les modalités qui ont une contribution
supérieure à 2.325. Ce seuil est représenté par une ligne interrompu rouge. De ce fait nous
retenons les modalités des variables suivant comme étant bien représentées sur l’axe 1 :
Tableau 3: Modalités des variables les mieux
représentées sur l'axe 1
CNPS_Manquant
Nivinstruction_Superieur
Nivinstruction_Manquant
Suiviformation_Oui
Catesocio_Travailleur pour compte propre
CNPS_Non
Suiviformation_Non
Catesocio_Cadre superieur, ingenieur et assimile
CNPS_Oui
Catesocio_Cadre moyen, agent de maitrise
3 : 41-99 ans
Catesocio_Employe/ouvrier qualifie
Veuf(ve)
2 : 26-40 ans
Catesocio_Employe/ouvrier semi qualifie
CNPS_Ne sait pas
1 : 10-25 ans
Catesocio_Aide-familiale
Celibataire
3 : 41-99 ans
Veuf(ve)
Nivinstruction_Secondaire general 1er cycle
Catesocio_Travailleur pour compte propre
Marie(e) monogame
Nivinstruction_Manquant
Lirecrire_Oui
Après le repérage de ces modalités bien représentées sur chacun des axes nous pouvons nous
intéresser également à leur cosinus carré (cf. Annexe 04). Nous remarquons que chacune de
nos modalités de variables bien représentées sur chaque axe possède un cosinus carré très bas.
Ce qui ne vient que confirmer le fait que ces modalités de variables soient bien représentées
sur ces axes.
Étape 3 : Repérage des individus sur le nuage direct
Le nuage direct que nous avons ci-dessus n’est pas significatif pour notre étude parce que
nous n’étudions pas les individus en particulier et ceux-ci sont trop nombreux pour être
distingués. Mais nous allons nous servir de ce nuage pour savoir les distributions des
individus par rapport à chaque axe.
Pour l’axe 1, l’on constate que, les individus sont plus regroupés de son côté positif. Pour
l’axe 2 on constate le contraire, les individus sont plus regroupés sur le côté négatif de l’axe.
Actuellement cette répartition sur les axes ne nous permet pas de comprendre quelque chose,
c’est dans la suite que nous donnerons un sens à ces informations.
Étape 4 : Étude des corrélations entre les variables
Lorsque nous avons généré notre cercle de corrélations entre les variables, nous avons
remarqué que ces variables étaient corrélées tous positivement et dans le même sens. Par
contre aucune variable n’a un coefficient de corrélation avec les axes 1 et 2 qui soit supérieur
à 0,8. Le même sens de tous ces variables nous empêche de voir un cercle de corrélation dans
la Fig. 9. Mais nous pouvons constater que les variables Moyenrecherche et Milieu sont
presque sur le même vecteur directeur, ce qui veut dire qu’ils expriment la même information.
C’est la même chose pour Lirecrire et Regions. Mais ici nous avons bien fait de prendre
uniquement Lirecrire dans notre ACM et d’utiliser Regions comme variable supplémentaire
qui nous aidera dans la suite à mieux comprendre les déterminants du marché du travail
camerounais.
Figure 9: Corrélation entre les variables et les axes 1 et
2
Figure 10: Représentation des modalités des variables bien représentées sur chaque axe dans un repère orthogonal
Interprétation de l’axe 1
L’axe 1 traduit un axe d’opposition entre plusieurs modalités de variables. Premièrement on
voit une opposition entre les travailleurs pour propre contre et cadre supérieur, ingénieur et
assimilé face aux autres catégories sociales. On peut dire que cet axe oppose les plus hautes
catégories sociales contre les plus basses. Nous constatons aussi que ces classes très sociales
très élevées n’ont pas de CNPS alors que les classes basses ont une CNPS, d’autres individus
de cette classe ne savent pas s’ils ont une CNPS et d’autres n’ont pas renseigné cette
information à l’enquêteur. Les travailleurs qui n’ont pas de catégorie socio-professionnelle
élevée sont âgés entre 26-40 ans à l’opposés des travailleurs ayant une catégorie socio-
professionnelle élevée qui sont âgés entre 41-99 ans. On constate aussi que cet axe oppose les
individus ayant suivis des formations et les individus n’en n’ayant pas suivis.
Après l’opposition traduite par cet axe, on voit comment celui-ci traduit le niveau
d’instruction supérieur des individus se trouvant de son côté positif.
Interprétation de l’axe 2
De même que l’axe 1, l’axe 2 est un axe d’opposition. Cet axe oppose la modalité de la
tranche d’âge 10-25 ans à la tranche d’âge 41-99 ans. Il oppose également les célibataires
situés sur son côté droit aux veuf(ve) et marié(e) monogame situés sur son côté droit. La
dernière opposition que traduit cet axe est entre la catégorie socio-professionnelle aide
familial et travailleur pour propre compte.
De plus, cet axe a des informations supplémentaires qu’elle porte. On a le niveau d’instruction
des individus et leur capacité à savoir lire et écrire au moins une langue nationale.
Interprétation des deux axes
On constate que ces deux sont complémentaires. L’axe 2 rajoute des informations que l’axe 1
ne possédait pas et nous pousse à mieux comprendre les déterminants du marché du travail au
Cameroun.
Stp peux tu me faire une interprétation de la figure 5: representation graphique des modalité
des variables bien representée dans le plan factoriel. Stp peux tu me faire une interpretation
similaire à celle ci Interprétation de l’axe 1
L’axe 1 traduit un axe d’opposition entre plusieurs modalités de variables. Premièrement on
voit une opposition entre les travailleurs pour propre contre et cadre supérieur, ingénieur et
assimilé face aux autres catégories sociales. On peut dire que cet axe oppose les plus hautes
catégories sociales contre les plus basses. Nous constatons aussi que ces classes très sociales
très élevées n’ont pas de CNPS alors que les classes basses ont une CNPS, d’autres individus
de cette classe ne savent pas s’ils ont une CNPS et d’autres n’ont pas renseigné cette
information à l’enquêteur. Les travailleurs qui n’ont pas de catégorie socio-professionnelle
élevée sont âgés entre 26-40 ans à l’opposés des travailleurs ayant une catégorie socio-
professionnelle élevée qui sont âgés entre 41-99 ans. On constate aussi que cet axe oppose les
individus ayant suivis des formations et les individus n’en n’ayant pas suivis.
Après l’opposition traduite par cet axe, on voit comment celui-ci traduit le niveau
d’instruction supérieur des individus se trouvant de son côté positif.
Interprétation de l’axe 2
De même que l’axe 1, l’axe 2 est un axe d’opposition. Cet axe oppose la modalité de la
tranche d’âge 10-25 ans à la tranche d’âge 41-99 ans. Il oppose également les célibataires
situés sur son côté droit aux veuf(ve) et marié(e) monogame situés sur son côté droit. La
dernière opposition que traduit cet axe est entre la catégorie socio-professionnelle aide
familial et travailleur pour propre compte.
De plus, cet axe a des informations supplémentaires qu’elle porte. On a le niveau d’instruction
des individus et leur capacité à savoir lire et écrire au moins une langue nationale.
Interprétation des deux axes
On constate que ces deux sont complémentaires. L’axe 2 rajoute des informations que l’axe 1
ne possédait pas et nous pousse à mieux comprendre les déterminants du marché du travail au
Cameroun.
Les individus ayant une catégorie socio-professionnelle basse ont tendance à ne pas partager
d’informations lorsqu’ils sont interviewés. Souvent, ces informations sont manquantes du fait
qu’ils ne n’ont pas de réponse concrète à la question de l’enquêteur. Si on assimile les
interprétations de nos axes à notre nuage de variable, l'on comprend que la plupart des
travailleurs du marché du travail camerounais sont âgés entre 20-40 ans. Ils travaillent pour
des individus et ont en majorité une immatriculation à la CNPS. Leur niveau d’instruction est
élevé et ont suivi des formations. On remarque aussi que dans cette même majorité nous
trouvons des célibataires âgés entre 10-25 qui ont arrêtés l’école au secondaire général 1 er
cycle. En revanche, les catégories socio-professionnelles de cette majorité varient mais la
majorité ne travaille pas pour leur propre compte.
Ce n’est qu’une minorité qui travaille à leur propre compte. Elle est constituée de veufs(ves)
et de mariés(ées) monogames qui savent lire et écrire au moins une langue nationale. Cette
même minorité n’a pas de matricule à la CNPS et n’a suivi aucune formation. Elle inclut
aussi les travailleurs qui sont des cadres supérieurs, ingénieurs et assimilés.
À ces analyses, nous ajoutons des variables supplémentaires (Fig. 11). Ces variables nous font
comprendre que la plupart des travailleurs ayant un revenu en dessous de 28.500 XAF par
mois sont situés dans la région du Nord et du Nord-Ouest. Ce salaire est perçu par des
individus dans la tranche d’âge de 10-25 ans. Dans le secteur privé formel et le secteur public,
le principal moyen de recherche de travail se fait à travers les relations personnelles des
parents ou amis. Dans le secteur agricole informel, le principal moyen de recherche de
l’emploi est le contact direct avec les employeurs. Dans ce secteur ce sont les individus âgés
entre 26-40 ans qui constituent la majorité.
Figure 11: Variables supplémentaires dans le plan
CONCLUSION
La participation au marché du travail au Cameroun, comme dans beaucoup d’autres pays
d’Afrique sub-saharienne est un sujet controversé, qui en arrive même parfois à révolter
certains. Ce ressentiment peut venir du fait du paradoxe de la grande majorité des individus
étant âgés de moins de 30 ans, avec une grande majorité des personnes employées ayant plus
de 40 ans. A titre de rappel, nos travaux portaient sur les déterminants de la participation au
marché du travail camerounais. Notre trio, compte tenu de la nature des données mises à notre
disposition a choisi la méthode d’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) afin de tirer
au mieux partie de données. L’objectif était de contribuer à la recherche sur les sujets
d’employabilité en général et dans le contexte camerounais en particulier. A la question
portant sur les facteurs déterminant la participation au marché du travail camerounais, nous
avons émis 2 hypothèses. Le 1er a été accepté car le niveau d’éducation est un facteur
déterminant pour la participation au marché du travail camerounais. La 2 ème a été confirmé
par le constat de l’impact significatif de l’âge sur la participation au marché du travail. Dès
lors, nous espérons que ces travaux contribueront à l’orientation des politiques publiques
futures de lutte contre la pauvreté et le chômage.
ANNEXES
Annexe 01 : Contribution de chaque membre du groupe
Tableau 5:Contribution de chaque membre du groupe
Annexe 04 : Cosinus carré des modalités des variables sur les axes 1 et 2
Fatma, C. (2020). "Le capital social : un déterminant constructif de l’employabilité " African
Scientific Journal.
Hayes, A. (2023). "Labor Force Participation Rate: Purpose, Formula, and Trends."
Investopedia. 2023, from https://www.investopedia.com/terms/p/participationrate.asp.