1.introduction À La BC
1.introduction À La BC
1.introduction À La BC
ET MOLECULAIRE
Dr TOULE A. Cyrille
CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA BIOLOGIE CELLULAIRE
I. Généralités
La cellule (en latin cellula signifie petite chambre) est l'unité structurale, fonctionnelle et
reproductrice constituant tout ou une partie d'un être vivant. Chaque cellule est un être vivant à
part entière. Les cellules proviennent de 3 lignées embryologiques distinctes : endoderme,
mésoderme et ectoderme et plusieurs centaines de types de cellules existent à l'état adulte
(environ 220 pour l'homme). On estime qu'il y a 3 x 1013 cellules dans le corps humain,
subdivisés en 220 types différents, propres à autant de tissus. En effet, chaque type de cellule
est propre au tissu dont il fait partie. Cette parenté est indiquée par les protéines qui couvrent la
cellule.
Toutes les cellules contiennent certains composants fondamentaux communs, ce sont des
éléments universels qui marquent leur présence dans n’importe quel organisme :
Le (génome), matériel génétique qui contient l'information permettant de coder les
autres composants.
Les ribosomes, organites qui traduisent l’ARN en protéines.
Le cytosol ou hyaloplasme renfermant les protéines enzymatiques ou constitutives.
La membrane plasmique, qui isole la cellule de son environnement, agit comme un filtre
ou un système de communication avec l'extérieur.
Au-delà de ces ressemblances, les cellules ne sont pas construites sur le même schéma, elles
ont des architectures très différentes les unes des autres. Les biologistes distinguent deux types
fondamentaux de cellules selon qu'elles possèdent ou non un noyau :
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Les eucaryotes qui ont une organisation complexe (les animaux et les végétaux),
renfermant de nombreux organites et dont l’ADN est enfoui dans le noyau entouré d'une
membrane nucléaire.
Les procaryotes dont l'ADN est libre dans le cytoplasme (les bactéries, par exemple).
Les procaryotes sont des cellules plus primitives, qui sont apparues en premier au cours
de l'évolution, il y a 3,5 milliards d’années. Ce groupe se subdivise en deux autres : celui
des eubactéries et celui des archéobactéries.
II. Historique
Tous les organismes vivants sont constitués de cellules. La taille de celles-ci est généralement
de l’ordre de quelques micromètres pour les bactéries, de quelques dizaines de micromètres
pour les cellules animales et d’une centaine de micromètres pour les cellules végétales. Il existe
cependant des cellules de plus grande taille à l’image par exemple des ovocytes d’oiseau (jaune
des œufs) ou des cellules nerveuses.
Il était difficile pour les gens d'imaginer l'existence d'organismes vivants trop petits pour être
vus ou de croire qu'ils pouvaient porter atteinte à des hôtes de grande taille. De manière
générale, l'existence de microorganismes a été niée jusqu'en 1677 lorsqu'ils furent vus et décrits
par Antonie van Leeuwenhoek (1632 - 1723), un marchand de draps à Delft (Pays-Bas), qui
n'avait aucune formation scientifique mais une grande patience et une grande curiosité. Il réussit
à obtenir de forts grossissements (300 X) grâce à un microscope simple composé d'une seule
petite lentille presque sphérique. Il décrivait un tout nouveau monde, auparavant invisible,
comprenant des "animalcules" (reconnus maintenant comme bactéries et protozoaires) dont la
mobilité montrait qu'ils étaient vivants. A la même époque, en 1665, Robert Hooke (1635-
1703), alors professeur de géométrie à Gresham collège, perfectionne un microscope inventé
vraisemblablement par van Leeuwenhoek pour observer pour la première fois les cellules sur
un échantillon de liège.
L'étude des microorganismes (dont les bactéries) ne devint réellement accessible qu'avec le
développement d'un microscope optique composé (multi lentilles) efficace vers les années
1825.
La microscopie, née avec les travaux de Hooke et de Van Leeuwenhoek s’impose
progressivement pour devenir une des principales techniques d’étude de la matière vivante et
permettre, trois siècles plus tard à la naissance de la biologie cellulaire en (1955).
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La biologie (bios=vivant et logos= étude) a pour objet l’étude des êtres vivants. Pour la biologie
cellulaire ou cytologie, mot composé de 02 racines étymologiques différentes ; (cyto= cellule)
et (logos = étude), est définie comme l’étude des cellules et des organites qu’elles renferment.
Il s’agit d’étudier la morphologie, la biochimie et la physiologie des cellules, autrement dit, il
s’agit de comprendre les phénomènes et les mécanismes qui assurent la vie et sa pérennité. Le
problème fondamental, que les biologistes ont eu à résoudre lors de l’étude des cellules, est leur
petite taille qui ne permet pas de les observer à l’œil nu. Par conséquent, les connaissances sur
les cellules ont progressés avec la mise au point d’instruments d’observation (microscopes), de
plus en plus perfectionnés, ainsi qu’avec l’élaboration de techniques appropriées. Le
développement de la cytologie est donc lié aux progrès techniques accomplis dans le domaine
de l’optique.
L’organisation d’un être pluricellulaire repose sur une hiérarchie de niveaux structuraux,
chacun s’édifient à partir du niveau inférieur. Les atomes s’agencent en molécules complexes
qui à leur tour forment des structures fonctionnelles appelées organites, qui sont les composants
des cellules. Chez les organismes pluricellulaires, des cellules semblables se regroupent en
tissus dont les arrangements particuliers forment les organes. Ces organes s’associent en
systèmes pour assurer une fonction précise afin de permettre la survie d’un organisme. Le
monde vivant actuel est le résultat de processus évolutifs qui ont débutés il y a quelques
milliards d’années, par la formation de molécules organiques à partir de quelques atomes de
carbone, d’hydrogène et d’oxygènes.
Un assemblage judicieux et la capacité de communiquer ont abouti à la première cellule. Cette
cellule occupe une place privilégiée dans la hiérarchie de l’organisation car elle est capable
d’assurer toutes les activités liées à la vie et qui permettent sa croissance et sa reproduction.
Mais une cellule n’existe pas seule : elle est indépendante de son environnement avec lequel
elle interagit continuellement.
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IV. Théorie cellulaire
En 1838, Matthias Schleiden, un botaniste allemand suggère que tous les tissus végétaux sont
faits de cellules. Un an plus tard (1839), le zoologiste Théodore Schwann en arrive à la même
hypothèse au sujet des animaux. En 1855, Rudolf Virchow suggère que toute cellule provient
d'une autre cellule préexistante.
Les contributions de ces trois scientifiques ont mené à la théorie cellulaire qui comporte trois
grands aspects :
1- La cellule est la plus petite entité vivante et l'unité fonctionnelle des organismes vivants.
2- Tout être vivant est composé de cellules.
3- Toute cellule provient d'une autre cellule.
La cellule est une unité structurale plus ou moins autonome délimitée par une membrane
comportant ou non des organites qui baignent dans une substance fondamentale appelée
hyaloplasme ou cytosol. Cytoplasme = Hyaloplasme + organites.
La cellule peut être définie comme une unité physiologique ou fonctionnelle. En effet, c’est au
sein de la cellule que sont appliquées toutes les fonctions physiologiques de l’organisme
(reproduction, nutrition, croissance, locomotion…).
La cellule constitue une unité génétique. En effet, toutes les cellules ont un système de mémoire
chimique moléculaire et ce système porte l’information génétique. Cette information va être
représentée par le gène.
Toutes les cellules sont le siège de multiples réactions chimiques, dont l’ensemble définit le
métabolisme. Celui-ci se traduit par des réactions de synthèse, ou anabolisme, et des réactions
de dégradation, ou catabolisme. Le métabolisme fait intervenir des molécules ubiquistes dans
le monde vivant : acides aminés, nucléotides, acides gras, … et repose sur la mise en jeu de
catalyseurs biologiques, les enzymes. L’entretien du métabolisme nécessite des apports
continus de métabolites et d’énergie et requiert l’élimination des déchets. Son déroulement est
contrôlé par les conditions du milieu et le patrimoine génétique dont l’expression détermine le
phénotype cellulaire. Une cellule constitue ainsi un système ouvert, siège de flux de matières,
d’énergie et d’information entre les compartiments cellulaires et avec le milieu extracellulaire.
Les cellules d’un organisme ne sont pas identique ni équivalentes : ont dit qu’elles sont
différenciées. Cette différenciation va apporter à chaque cellule des caractéristiques
morphologiques, physiologiques particulières : on parle de particularité de la cellule.
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Le processus de différenciation intervient au cours du développement embryonnaire. Il peut
encore intervenir au cours du renouvellement cellulaire. La différenciation est d’abord
morphologique ensuite fonctionnelle.
La longévité des cellules (Durée de vie des cellules) peut être mesurée à partir de la culture
cellulaire et elle varie en fonction des types de cellule.
On distingue trois catégories :
Les cellules à vie brève : cellules intestinales = entérocytes (environ 3 jours) ; les
granulocytes, kératinocytes (3-21 jours). Ce sont les cellules de l’épiderme.
Les cellules à vie moyenne : les granulocytes, les érythrocytes, les hépatocytes. Ces
cellules vivent environ 100 à 120 jours.
Les cellules à vie permanente : qui sont incapables de se diviser. On peut citer par
exemple : les cellules nerveuses, le neurone, le caryocyte, les cellules du cardiocyte
(cœur), les cellules du cristallin (œil).
Le renouvellement cellulaire est d’une grande importance pour l’organisme. Les nouvelles
cellules différenciées peuvent se faire de deux manières :
Soit à partir d’une simple division de la cellule préexistante (duplication)
Soit à partir des cellules souches (primaires) qui vont se multiplier, puis se différencier
(prolifération).
La vitesse de renouvellement varie d’une cellule à l’autre. Elle peut être rapide pour les unes et
lente pour les autres. Le temps de renouvellement peut être court, c’est le cas des cellules
épithéliales. Ce sont des cellules qui recouvrent les organes. Le temps de renouvellement long
s’observe au niveau des cellules du pancréas.
L’étude quantitative du renouvellement cellulaire se fait par le calcul du taux de mitose. Le taux
de mitose diminu avec l’âge.
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VI. Diversité cellulaire : Cellules eucaryotes et procaryotes
1. Cellules eucaryotes
Elles sont caractérisées par un noyau vrai délimité par une enveloppe. Les eucaryotes sont de
grandes cellules à structure complexe dont le matériel génétique est entouré d’une enveloppe
qui est le noyau.
Les Eucaryotes sont les cellules qui constituent tout l'environnement que nous voyons, les
plantes, les animaux et champignons ainsi que diverses espèces unicellulaires tels que les
amibes ou les paramécies. Ils sont caractérisés par la présence d'organites parmi lesquels, le
noyau, qui contient l'information génétique de la cellule est toujours présent. Il est d'ailleurs à
l'origine du nom de ce type (eucaryote = vrai noyau en latin).
La cellule eucaryote est limitée par une membrane biologique, la membrane plasmique, qui la
sépare de son environnement et qui assure les échanges avec le milieu extérieur. L’intérieur de
la cellule est compartimenté par des systèmes membranaires qui définissent différents types
d’organites. Un compartiment majeur de la cellule eucaryote interphasique est le noyau, séparé
du reste de la cellule, le cytoplasme, par l’enveloppe nucléaire. L’existence d’un noyau est
caractéristique de la cellule eucaryote (eucaryote signifie : « qui possède un véritable noyau »).
La structure génétique de ces cellules est constituée de plusieurs brins linéaires d'ADN (les
chromosomes) et par des gènes en "mosaïque", c'est à dire que les zones codantes du gène sont
découpées en morceaux qui sont séparés par des zones non codantes. Les originalités des
eucaryotes ne se limitent pas à des considérations génétiques. Celles-ci sont souvent de grande
taille, ce qui les fragilise et diminue leur surface d'échange avec le milieu extérieur. Mais
surtout, elles vont développer un cytosquelette, sorte de charpente intracellulaire mobile qui va
permettre à la fois de se rigidifier (et de compenser leur fragilité) et de se déformer de façon
contrôlée, phénomène qui est à l'origine du mouvement des animaux, mais aussi des cellules
phagocytaires et qui est donc directement responsable de la grande variété des formes animales
qui existent.
Les Eucaryotes présentent une véritable sexualité pour laquelle chaque type sexuel contribue à
égalité au patrimoine génétique de la cellule fille. Contrairement aux organismes à structure
procaryote qui ne présentent que des échanges génétiques partiels entre cellules, les Eucaryotes
sont capables de produire des gamètes par méiose, processus au cours duquel les chromosomes
d’origines paternelle et maternelle sont recombinés, brassés et séparés en deux lots qui
contribuent chacun pour moitié au génome des cellules descendantes issues de la fécondation.
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1.1. Cellule animale
La cellule animale comme les autres cellules eucaryotes est caractérisée par le fait que l’ADN
se trouve stocké dans un noyau séparé du reste de la cellule par une enveloppe nucléaire percée
de pores nucléaires qui assurent le transport (noyau/cytoplasme).
Le cytosol présente environ 50 à 60 % du volume cellulaire. C’est un gel hydraté et transparent
appelé parfois hyaloplasme (plasma transparent). C’est le siège de plusieurs réactions
métaboliques. Le cytosol est subdivisé par un système membranaire délimitant des vésicules et
des compartiments cellulaires qui forment les organites membranaires (biomembranes), par
exemple : RE, AG, les peroxysomes, les mitochondries, les lysosomes,…etc.
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1.2. Cellule végétale
Elle se distingue de la cellule animale par sa taille plus grande et sa forme généralement
géométrique, ainsi que par l’absence de centrioles et de lysosomes. Elle est caractérisée par la
présence d’une paroi cellulaire composée de protéines et de polysaccharides, cette paroi protège
la cellule, maintient sa forme et sa pression osmotique. Elle contient aussi des chloroplastes qui
sont le siège de la photosynthèse, et une vacuole turgescente de grande taille, cette dernière
intervient dans le contrôle de la pression osmotique et dans l’accumulation des nutriments.
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1.3. Caractéristiques des eucaryotes
Le cytoplasme des eucaryotes n'est pas aussi granulaire que celui des procaryotes,
puisque la majeure partie de ses ribosomes sont rattachés au réticulum endoplasmique.
La membrane plasmique ressemble, dans sa fonction, à celle des procaryotes, avec
quelques différences mineures dans sa configuration. C'est une membrane à
perméabilité sélective, siège des échanges entre le milieu interne et le milieu externe
de la cellule. Dans cette structure on trouve une double couche phospholipidique, au-
dessus de laquelle se trouvent des protéines périphériques et dans laquelle sont
enchâssées des protéines dites « intégrées ».
La paroi cellulosique, quand elle existe (végétaux), est composée de polysaccharides,
principalement la cellulose.
L'ADN des eucaryotes est organisé en une ou plusieurs molécules linéaires. Ces
molécules se condensent en s'enroulant autour d'histones lors de la division cellulaire.
Tous les chromosomes (ADN) sont stockés dans le noyau, séparés du cytoplasme par
une membrane. Les eucaryotes ne possèdent pas de plasmides : seuls quelques organites
peuvent les contenir (mitochondrie et chloroplastes).
Le noyau des eucaryotes est une structure sphérique ou ovoïde renfermant les
chromosomes observé dans presque toutes les cellules dont il est un des éléments
essentiels. Alors que chez les procaryotes les chromosomes, bien que regroupés, ne
sont pas séparés du cytoplasme, chez les eucaryotes, la présence d'une membrane
nucléaires les isole du reste de la cellule.
Nucléole petit corps sphérique du noyau cellulaire des cellules eucaryotes contenant les
acides nucléiques (ARN) et des protéines et qui est le lieu de la synthèse de l'ARN
ribosomale. Le nucléole entoure une région du noyau où se situent un ou plusieurs
chromosomes dans lesquels se trouvent des copies répétées de l'ADN codant l'ARN
ribosomal.
Chromatine, substance basophile présente dans le noyau cellulaire au repos sous la
forme d'un feutrage très fin de fibres tortueuses enchevêtrées qui se condense en
chromosomes lors de la division cellulaire.
Certaines cellules eucaryotes peuvent devenir mobiles, en utilisant un cil ou un flagelle
(spermatozoïde par exemple). Leur flagelle est plus évolué que celui des procaryotes.
Les eucaryotes contiennent plusieurs organites. Ce sont des compartiments cellulaires
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baignant dans le hyaloplasme. Ils sont délimités par une membrane plasmique (simple
ou double) et possèdent des fonctions spécifiques.
Le réticulum endoplasmique (RE) est une extension de la membrane du noyau. Il est
divisé en RE lisse (REL) et RE rugueux (RER), en fonction de son apparence au
microscope. Il est formé de feuillets ou de tubules. Il contient des récepteurs permettant
de lier les ribosomes impliqués dans la traduction de l'ARN messager pour la sécrétion
des protéines et notamment de la majorité des protéines transmembranaires. Il est aussi
le site de la synthèse lipidique. Du RE, les protéines sont transportées vers l'appareil de
Golgi grâce à des vésicules.
L'appareil de Golgi, il a pour équivalent «le dictyosome» chez les plantes et le «corps
parabasal» chez les flagellés. L'appareil de Golgi est un empilement de vésicules
membranaires où s’opèrent la glycosylation (ajout de chaînes glucidiques complexes)
et l'encapsulation des protéines sécrétées.
Les mitochondries jouent un rôle important dans le métabolisme de la cellule. Elles
contiennent leur propre petite partie d'ADN (l'ADN mitochondrial). C'est là que se
déroulent la respiration cellulaire et la fabrication de l'énergie, l'ATP (Adénosine Tri
Phosphate). Cette énergie est indispensable aux réactions métaboliques.
Le cytosquelette permet à la cellule de conserver sa forme et à se mouvoir. Il est
également important lors de la division cellulaire, et dans le système de transport
intracellulaire.
Les chloroplastes sont présents dans les plantes et les algues (organismes
photosynthétiques). Ils convertissent l'énergie lumineuse du soleil en énergie chimique
utilisée pour fabriquer des sucres à partir de dioxyde de carbone (phase sombre de la
photosynthèse). Ils contiennent également de l'ADN. Ils sont dérivés de cyanobactéries
qui sont devenues symbiotiques.
Lysosomes ou Peroxysomes, organites intracellulaires qui, renfermant des enzymes
hydrolytiques, sont responsables de la lyse cellulaire c'est à dire la dissolution
d'éléments organiques (tissus, cellules, micro-organismes) sous l'action d'agents
physiques, chimiques ou enzymatiques.
De nombreuses cellules animales comportent à un de leurs pôles une paire de centrioles
(diplosome). Ce sont des corpuscules cylindriques formés de tubules groupés par trois.
Généralement situés près du noyau, ils constituent avec le cytoplasme environnant le
centrosome et jouent un rôle essentiel lors de la division cellulaire. Ainsi ils forment les
pôles qui permettront la division cellulaire ; en général absent chez les plantes.
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Vacuoles, enclaves inertes, parfois limitée par une membrane, présente à l'état
physiologique ou pathologique dans le cytoplasme d'une cellule ou d'un organisme
unicellulaire (bactérie, hématozoaire) et pouvant contenir des substances diverses.
2. Cellules procaryotes
Ces formes cellulaires (bactéries, cyanophycées) présentent des structures plus simples que les
cellules eucaryotes et ne possèdent pas de véritable noyau. C’est pourquoi on les appelle «
procaryotes ». Ce sont donc des cellules sans noyau.
Ces cellules sont de petites tailles et sans organites intracellulaires. Leur matériel est constitué
d'un unique chromosome circulaire et de divers morceaux d'ADN également circulaires mais
beaucoup plus petit, les plasmides. En effet, alors que le chromosome se duplique de façon
synchronisée avec la division cellulaire, les plasmides se répliquent de façon indépendante et
sont répartis au hasard entre les deux cellules filles lors d'une division. De plus, certains
plasmides ont la capacité de s'intégrer provisoirement au chromosome. Enfin, ces cellules ne
contiennent pas de cytosquelette. Elles sont en général rigidifiées par un revêtement externe et
sont indéformables sauf chez les plus petites espèces (les mycoplasmes). La structure des gènes
diffère également de ceux des eucaryotes, chez les procaryotes, ils sont continus et plusieurs
d'entre eux sont regroupés au sein d'un même ensemble fonctionnel, l'opéron.
Les procaryotes se divisent en deux grands groupes : archéobactéries et eubactéries.
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2.1. Archéobactéries
2.2. Eubactéries
Le cytoplasme des procaryotes (le contenu de la cellule) est diffus et granulaire, du fait
des ribosomes (complexe macromoléculaire responsable de la synthèse des protéines).
La membrane plasmique constituée par une bicouche lipidique dépourvue de
cholestérol. Cette membrane isole l'intérieur de la cellule de son environnement, et sert
de filtre et de porte de communication.
Il y a souvent une paroi cellulaire résistante. Elle est formée chez les eubactéries de
peptidoglycane un complexe de lipides, de polysaccharides et de polypeptides, et joue
le rôle de barrière supplémentaire contre les forces extérieures. Elle empêche également
la cellule d'éclater sous la pression osmotique dans un environnement hypotonique.
Le chromosome des procaryotes se compose d'une molécule circulaire super enroulée
occupe le centre de la bactérie. Cet emplacement porte le nom de nucléoïde. Il n’est pas
séparé du cytoplasme par une enveloppe. Les procaryotes peuvent posséder un ADN
extra-chromosomal, organisé en molécules circulaires appelées plasmides. Ils peuvent
avoir des fonctions supplémentaires, telles que la résistance aux antibiotiques.
Certains procaryotes ont un flagelle leur permettant de se déplacer activement, plutôt
que de dériver passivement.
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Figure 3 : Organisation générale d’une cellule bactérienne
Procaryotes Eucaryotes
Organismes typiques Bactéries, cyanobactéries Protistes, champignons, végétaux et animaux
Taille typique ~ 1-10 µm ~ 10-100 µm
Type de noyau Nucléoïde ; pas de véritable noyau vrai noyau avec double membrane
ADN Circulaire molécules linéaires (chromosomes) avec des
protéines histone
ARN/synthèse des protéines Couplé au cytoplasme Synthèse d'ARN dans le noyau synthèse de
protéines dans le cytoplasme
Ribosomes 23S+16S+5S 28S+18S+5,8S+5S
Structure cytoplasmique Très peu de structures Très structuré par des membranes intra
cellulaires et un cytosquelette
Mouvement de la cellule Flagelle fait de flagelline Flagelle et cils fait de tubuline
Métabolisme Anaérobie ou aérobie habituellement aérobie
Mitochondries Aucune Une à plusieurs douzaines
Chloroplastes Aucun Dans les algues et les plantes
Organisation habituellement des cellules isolées cellules isolées, colonies, organismes
évolués avec des cellules spécialisées
Division de la cellule division simple Mitose (réplication de la cellule)
Méiose (formation de gamètes)
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Figure 4 : Schémas représentant les cellules Eucaryotes et procaryotes
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