Stratégie Nationale D'inclusion Financière: Ministère Des Finances

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 106

MINISTÈRE

DES FINANCES

RDC - Stratégie Nationale d’Inclusion Financière 2023-2028


Stratégie Nationale
d’Inclusion Financière
2023-2028
MINISTÈRE
DES FINANCES

Stratégie Nationale
d’Inclusion Financière
2023-2028

Juillet 2023
VISION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Fonder un État moderne, vaincre


la pauvreté, décrétée grande cause
nationale pour construire un Congo
fort tourné vers son développement
dans la paix et la sécurité, un Congo
réconcilié avec lui-même.

Stratégie nationale d’inclusion financière,


une contribution à la matérialisation
de la vision du Chef de l’État.

Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO


Président de la République Démocratique du Congo

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


3
MOT DU MINISTRE DES FINANCES
En 2016, à l’issue du processus Making
Access Possible (MAP), le Gouvernement
de la République Démocratique du
Congo (RDC) avait élaboré une feuille de
route visant l’amélioration de l’inclusion
financière.

La mise en œuvre de certaines réformes


reprises dans cette feuille de route et de
plusieurs autres mesures adoptées après
la crise financière de 2008 a permis de
réaliser des avancées dans le domaine de
l’inclusion financière qui se sont traduites,
notamment par l’augmentation du
nombre d’adultes détenant un compte
auprès d’une institution financière ou via
un prestataire de services financiers par
téléphone mobile. C’est ainsi que le taux
d’inclusion financière est passé de 3,5 % en
2010 à 9,1 % en 2013 (année de démarrage
des activités des établissements de
monnaie électronique), avant d’atteindre
38,5 % en 2022.

Cependant, le contexte de guerre à l’est du pays, couplé aux conséquences de la conjoncture


internationale sur la trésorerie du Gouvernement, n’a pas favorisé l’accumulation des marges
de trésorerie suffisantes pour le financement des investissements et des réformes clés à
l’effet d’améliorer significativement le niveau d’inclusion financière. A cet effet, les progrès
réalisés dans ce secteur demeurent largement en deçà du niveau moyen observé en Afrique
subsaharienne qui se situe à environ 55 %.

Il est admis par tous que les progrès en matière d’inclusion financière contribuent
significativement à l’accélération de la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
L’accès aux services financiers et leur usage permettent aux agents économiques, notamment
de lisser leur consommation, de planifier leurs financements et de réaliser leurs projets.

Ainsi, le Gouvernement a décidé d’élaborer une stratégie nationale d’inclusion financière


avec des objectifs stratégiques précis dans le domaine de l’accès aux services et produits
financiers, de crédits aux ménages et aux micros, petites et moyennes entreprises, de
l’utilisation de l’argent mobile, de l’éducation financière et la protection des consommateurs,
des infrastructures et des assurances.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


5
Je remercie tous les experts nationaux qui ont contribué à l’élaboration de cette stratégie
et exprime, par cette même occasion, ma profonde gratitude aux partenaires au
développement pour leurs contributions.

Elaborer une stratégie nationale d’inclusion financière est une chose, la mettre en œuvre
en est une autre. Je voudrais saisir cette occasion pour inviter les acteurs nationaux et
internationaux à s’approprier ce document pour qu’ensemble, nous parvenions à relever le
défi de sa mise en œuvre et de l’amélioration de l’inclusion financière en RDC.

Nicolas KAZADI KADIMA-NZUJI

Ministre des Finances

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


6
TABLE DES MATIÈRES
TABLE DES MATIÈRES
VISION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ...................................................................... 3
MOT DU MINISTRE DES FINANCES ...................................................................................... 5
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................ 10
LISTE DES GRAPHIQUES ....................................................................................................... 10
ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES ........................................................................................ 11
RÉSUMÉ EXÉCUTIF ................................................................................................................ 15

I.CONTEXTE ................................................................................................................19
II. ETAT DES LIEUX DE L’INCLUSION FINANCIÈRE EN RDC ................................23
1. Définition de l’Inclusion Financière .......................................................................................23
2. Cadre réglementaire et institutionnel du système
financier congolais ....................................................................................................................23
3. Paysage du système financier congolais .............................................................................25
4. Situation de l’inclusion financière ..........................................................................................39
III. PROBLÉMATIQUE DE L’INCLUSION FINANCIÈRE EN RDC ..........................49
1. Au niveau du Gouvernement : ..............................................................................................49
2. Au niveau des Autorités de Régulation et de Contrôle : ................................................49
3. Au niveau de la population : ..................................................................................................49
4. Au niveau des Institutions financières : ................................................................................50
Encadré 1 : Problématique liées au secteur des assurances ...................................................50
IV. STRATÉGIE NATIONALE D’INCLUSION FINANCIÈRE ...................................55
1. Vision ...........................................................................................................................................55
2. Objectifs ......................................................................................................................................55
3. Objectifs stratégiques ..............................................................................................................56
V. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION ...................................................................61
1. Cadre institutionnel ...................................................................................................................61
2. Mesure .........................................................................................................................................63
VI. PLAN D’ACTIONS ................................................................................................67
VII. RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION ........................................................85
ANNEXE 1 : INDICATEURS DE MESURE DE L’INCLUSION FINANCIÈRE ................... 89
ANNEXE 2 : PROGRAMME NATIONAL D’EDUCATION FINANCIÈRE (PNEF),
PLAN D’ACTIONS.......................................................................................... 94
ANNEXE 3 : FEUILLE DE ROUTE DE L’INCLUSION FINANCIÈRE ................................. 98

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


9
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Paysage du secteur financier congolais à fin 2022
Tableau 2 : Points de service des institutions financières
Tableau 3 : Situation des Etablissements de Monnaie Electronique
Tableau 4 : Evolution des cartes par fonction
Tableau 5 : Ventilation des cartes en circulation par technologie utilisée
Tableau 6 : Opérateurs du marché des assurances
Tableau 7 : Evolution du chiffre d’affaires du secteur des assurances par branche
Tableau 8 : Evolution des paiements dans le système MULTIPAY
Tableau 9 : Marché de l’assurance en Afrique subsaharienne, évolution des primes
Tableau 10 : Densité d’assurance en Afrique
Tableau 11 : Ciblage de la SNIF
Tableau 12 : Les acteurs de l’inclusion financière en RDC

LISTE DES GRAPHIQUES


Graphique 1 : Paysage du secteur financier de la RDC
Graphique 2 : Evolution des principaux agrégats du secteur bancaire
Graphique 3 : Total bilan du secteur bancaire et du secteur de la microfinance
Graphique 4 : Couverture géographique des banques et institutions de microfinance
Graphique 5 : Evolution des principaux agrégats du secteur de la microfinance
Graphique 6 : Nombre de comptes du secteur bancaire et des Etablissements de
Monnaie Electronique
Graphique 7 : Points d’acceptation des paiements électroniques
Graphique 8 : Taux de pénétration et densité de l’assurance
Graphique 9 : Paysage du système national de paiement de la RDC
Graphique 10 : Taux de bancarisation et taux d’inclusion financière
Graphique 11 : Accès mobile
Graphique 12 : Evolution du taux de pénétration
Graphique 13 : Distributeurs automatiques par rapport aux pairs régionaux
Graphique 14 : Crédits et Dépôts

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


10
ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES
ACB Association Congolaise des Banques
ANIMF Association Nationale des Institutions de Microfinance
APROCEC Association Professionnelle des Coopératives d’Epargne et de Crédit
ARCA Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances
ATM Automated Teller Machine cf DAB
BCC Banque Centrale du Congo
CENAREF Cellule Nationale des Renseignements Financiers
CGAP Groupe consultatif d’assistance aux pauvres
COOPEC Coopératives d’Epargne et de Crédit
COPEMECO Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo
DAB Distributeur Automatique de Billets / ATM
DfID The Department for International Development, UK
EMC Entreprise de Micro-crédit
EME Etablissements de Monnaie Electronique
FIDA Fonds International de Développement Agricole
FMI Fonds monétaire international cf IMF
FNM Fonds National de la Microfinance
FPM asbl Fonds pour l’Inclusion Financière (consortium bailleurs)
GAB Guichet Automatique Bancaire
GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale
IME Institutions de monnaie électronique
IMF Institution de micro-finance
INSS Institut National de Sécurité Sociale (National Social Security Institute)
KFW Kreditanstalt für Wiederaufbau Germany
KYC Know Your Customer (Connaître l’identité de son client)
LBC/FT Lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme
MAP Rendre l’accès possible (Making Access Possible)
MPME Micro, Petites et Moyennes Entreprises
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
RDC République Démocratique du Congo
SNIF Stratégie Nationale d’Inclusion Financière
SADC Southern African Development Community / Communauté de dévelop-
pement de l’Afrique australe
SFI Société financière internationale
TIF Taux d’inclusion financière
TB Taux de bancarisation
UNCDF UN Capital Development Fund / Fonds d’équipement des Nations unies

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


11
RÉSUMÉ EXÉCUTIF

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


13
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
La crise financière de 2008 avait conduit le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo
(BCC) à mettre en œuvre d’importantes réformes dans le secteur financier et à commander
des études auprès des partenaires au développement, notamment la Banque mondiale
(Evaluation du secteur financier réalisée en 2013 dans le cadre du programme Financial
Sector Assessment Program/FSAP) et l’UNCDF (Diagnostic de l’inclusion financière réalisé en
2016 dans le cadre du processus Making Access Possible /MAP), pour la consolidation de la
stabilité du secteur financier et l’amélioration de l’inclusion financière.

La préservation de la stabilité macroéconomique et la poursuite des réformes portant,


notamment sur la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, la monnaie
électronique, la digitalisation de paiement des droits dus à l’Etat et la libéralisation du
secteur des assurances, ont entrainé un changement du paysage financier en RDC.

Le nombre d’institutions évoluant dans le secteur financier est passé de 175 en 2009 à 287
en 2022. Sous l’effet de la monnaie électronique, le nombre de comptes dans le secteur
financier a atteint 21,5 millions en 2022 contre 1,1 million en 2009.

En dépit de cette évolution positive, le niveau d’inclusion financière reste relativement


faible. Le taux d’inclusion financière s’est situé à 38,5 % en 2022 contre une moyenne en
Afrique subsaharienne de 55%. Le crédit au secteur privé équivaut à 7,5% du PIB alors que
la moyenne en Afrique subsaharienne s’élevait déjà à 38 % en 2020. L’accessibilité des
populations aux services financiers, déterminée par le taux de pénétration démographique,
est de 2 points de service par 10.000 habitants en 2022.

Au niveau du secteur des assurances, bien que les primes aient été multipliées par 2,9
depuis l’entrée des nouvelles entreprises en 2019, la densité d’assurance et le taux de
pénétration demeurent très faibles par rapport aux pays de la région.

Parmi les causes de l’exclusion, il y a lieu de citer principalement :


l’éloignement des institutions et le coût des services financiers ;
les contraintes infrastructurelles couplées à un écosystème de paiement peu
développé ;
le faible niveau d’éducation financière et de vulgarisation de l’argent mobile ;
l’insuffisance des dispositions sur la protection des consommateurs des services
financiers et la conduite du marché

Il est admis par tous que les produits et services financiers, lorsqu’ils sont accessibles,
compétitifs et adaptés aux besoins quotidiens de la population, contribuent à renforcer
le caractère inclusif de la croissance économique et favorisent la réduction de la pauvreté.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


15
C’est dans ce cadre que le Gouvernement se dote d’une Stratégie Nationale d’Inclusion
Financière (SNIF) dont la vision à l’horizon 2028 est : « Améliorer l’accès aux produits et
services financiers formels, abordables et adaptés ainsi que leur usage par la majorité de
la population et des entreprises, particulièrement des MPME et ce, de manière socialement
responsable » .

Sur le plan quantitatif, le Gouvernement congolais se veut d’augmenter le taux d’inclusion


financière de 38,5 % en 2022 à 65 % en 2028, tout en se concentrant sur les groupes
relativement exclus, à savoir les résidents ruraux, les micros, petites et moyennes entreprises
(MPME), les femmes et les jeunes. Dans le même ordre d’idées, la pénétration de l’assurance
devrait atteindre 3 % au cours de cette même période.

Pour réaliser cette vision et atteindre ces cibles, la SNIF compte une série d’actions
structurées autour de six objectifs stratégiques, à savoir : (i) Accès accru aux services et
produits financiers ; (ii) Davantage de crédits aux ménages et aux petites et moyennes
entreprises ; (iii) Utilisation accrue de l’argent mobile et autres services fintechs ; (iv)
Education financière et protection des consommateurs ; (v) Infrastructures et institutions
plus solides et (vi) Plus d’assurances adaptées aux particuliers et aux entreprises.

Considérant l’étendue du pays, un accent particulier est mis sur la digitalisation sur fond
d’un renforcement de l’éducation financière et de la protection des consommateurs ainsi
que des infrastructures du système de paiement.

Ce document de stratégie, qui a été élaboré suivant une approche participative par une
équipe multidisciplinaire, permettra d’assurer une coordination efficace et une meilleure
synergie des interventions des acteurs du secteur public, du secteur privé, de la société
civile ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Pour assurer le pilotage, le suivi et la mise en œuvre des actions retenues, il est constitué
un Comité de pilotage de la SNIF chargé, notamment d’édicter les grandes orientations
stratégiques et rendre compte au Gouvernement. Ce Comité de pilotage est assisté par le
Comité technique composé des experts du Ministère des Finances, des ministères sectoriels
concernés, de la BCC, de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) et
des associations professionnelles évoluant dans les secteurs bancaire et de la microfinance.

Le présent document est structuré en sept parties, à savoir : (i) Contexte ; (ii) Etat des lieux
de l’inclusion financière en RDC ; (iii) Problématique de l’inclusion financière ; (iv) Stratégie
nationale d’inclusion financière ; (v) Mise en œuvre et évaluation ; (iv) Plan d’actions et (vii)
Risques et mesures d’atténuation.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


16
Croissance mondiale et inflation mondiale
10,0
8,7
Taux d'inflation
8,0
7,0
6,3
6,0 5,4
5,1
4,7
4,3
4,1
3,7 3,6 3,8 3,6
4,0 3,5 3,4 3,5 3,4 3,3 3,5 3,4
3,2 3,2 3,2
2,7 2,7 2,8 2,8

2,0 Taux de croissance


du PIB réel

0,0
2015

2016
2010

2018
2013

2019

2020

2023
2011

2021
2017
2014
2012

2022
-2,0
-2,8

-4,0

Croissance du PIB réel et inflation en Afrique subsaharienne


16
14,5
14,0
14 Taux d'inflation

12 11,0
10,5

CONTEXTE
10,1 10,1
10 9,3 9,0
8,3 8,1
7,8
8 6,9 Taux de croissance
6,5 6,7
6,4 du PIB réel
6 5,0 4,8 4,9 5,0 4,8
3,9 3,6
4 3,2 2,9 3,2 3,3

2 1,5

2022
-1,7
2015

2016
2010

2018
2013

2019

2020

2023
2011

2021
2017
2014
2012

-2

-4
Série2 Série3

Croissance du PIB réel et inflation en Rép. Dém. du Congo


60
54,7

50

40

30
Taux d'inflation
Taux de croissance
20 du PIB réel
15,4 15,8
13,1
11,2 11,5
9,8
10 7,2
9,5 4,6 5,3 8,9
8,5
7,2 6,9 2,7
7,2 6,9 6,8
1,1 1,0 0,8 5,8 6,2
3,7 4,4
0 2,4 1,7
2022
2015

2016
2010

2018
2013

2019

2020

2023
2011

2021
2017
2014
2012

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


17
I. CONTEXTE
L’environnement international demeure marqué par la guerre en Ukraine et ses
conséquences sur les prix des produits alimentaires et de l’énergie ainsi que sur
le coût de la vie.
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance mondiale devrait
ralentir de 3,4 % en 2022 à 2,8 % en 2023, avant de remonter à 3 % en 2024. La flambée de
COVID-19 en Chine a freiné la croissance en 2022, mais la récente réouverture décidée par
les autorités chinoises permet d’envisager une reprise plus rapide que prévue. L’inflation
mondiale devrait décliner de 8,7 % en 2022 à 7 % en 2023 et à 4,3 % en 2024, mais
continuera à dépasser les niveaux enregistrés avant la pandémie (2017–2019) d’environ
3,5 %.

Au niveau de l’Afrique subsaharienne, la croissance économique devrait se situer autour de


3,6% en 2023, contre 3,9% en 2022 et 4,8 % en 2021. Le taux d’inflation devrait demeurer
haut, suite au renchérissement des produits alimentaires et de l’énergie.

Sur le plan national, la situation sécuritaire à l’est du pays ne favorise pas la réalisation
des grands projets de développement dans cette partie du territoire national. En outre,
elle constitue une source de dépassement budgétaire réduisant les marges de trésorerie
nécessaires au financement des investissements et des réformes.

Par ailleurs, la remontée des cours des matières premières favorise l’augmentation de la
production dans le secteur minier et l’accélération de la croissance économique. Le taux
de croissance du PIB réel a atteint 8,9% en 2022, contre 6,2% en 2021 et une moyenne en
Afrique subsaharienne de 3,9% en 2022.

Les réserves internationales se sont accrues, passant de USD 2,9 milliards à fin 2021 à USD
4,5 milliards à fin 2022, soit 8,2 semaines d’importation, renforçant la capacité de la BCC à
intervenir sur le marché des changes en cas de chocs de grande ampleur.

Toutefois, sous l’effet de l’envolée des prix du pétrole et des denrées alimentaires sur le
plan international, des pressions inflationnistes continuent d’être fortes. Le taux d’inflation
en glissement annuel est passé de 5,3% en 2021 à 13,1% en 2022. Il est prévu qu’il oscille
autour de 16,8% en 2023.

Avec une superficie de 2.345.410 km2 et une population estimée à 109 millions d’habitants
en 2022, la croissance demeure cependant peu inclusive. Plus de 70% de la population vit
encore dans la pauvreté et la majorité évolue dans le secteur informel, en milieu rural et
est exclue du secteur financier.

Ainsi, le Gouvernement a conclu un programme avec le FMI avec comme objectifs la


consolidation de la stabilité monétaire, le renforcement du capital humain, l’amélioration du
climat des affaires, la réduction du gap en infrastructures de base par des investissements

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


19
massifs dans le secteur stratégique de l’économie et l’amélioration de l’inclusion financière,
le tout en vue de favoriser l’accélération de la croissance et la réduction de la pauvreté.

La présente SNIF vient compléter ce Programme en précisant les actions que le


Gouvernement a décidé de mettre en œuvre pour améliorer l’inclusion financière.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


20
ETAT DES LIEUX
DE L’INCLUSION FINANCIÈRE
EN RDC

« Les gens ont besoin de services


bancaires, non de banques »

Ranjit Sarai

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


21
II. ETAT DES LIEUX DE L’INCLUSION FINANCIÈRE
EN RDC
1. Définition de l’inclusion financière
Banque mondiale

L’inclusion financière rend compte de la possibilité pour les individus et les entreprises
d’accéder à toute une gamme de produits et de services financiers (transactions, paiements,
épargne, crédit, assurance) qui soient d’un coût abordable, utiles, adaptés à leurs besoins
et proposés par des prestataires fiables et responsables.
Banque africaine de développement (BAD)

L’inclusion financière englobe toutes les initiatives visant à rendre des services financiers
formels, disponibles, accessibles et abordables pour l’ensemble de la population. Cela
requiert une attention particulière en faveur des segments de la population historiquement
exclus ou mal desservis par le secteur financier formel.
Groupe consultatif d’assistance aux pauvres (CGAP)

Le CGAP définit l’inclusion financière comme une situation dans laquelle les ménages et les
entreprises ont accès à des services financiers appropriés et peuvent les utiliser de manière
effective.
République Démocratique du Congo
L’inclusion financière consiste à favoriser l’accès équitable aux services financiers adaptés et
abordables et leur utilisation par toutes les couches de la population et par les entreprises,
particulièrement les MPEM, en vue d’améliorer leur bien-être et leur résilience.

2. Cadre réglementaire et institutionnel du système financier congolais


La volonté de consolider la stabilité du système financier et d’améliorer l’inclusion financière
a conduit le Gouvernement à renforcer son cadre légal pour le conformer aux standards
internationaux en cette matière. Ainsi, des nouveaux textes de lois ont été promulgués
alors que certains ont été modifiés. A ce jour, le système financier congolais repose sur les
textes de loi ci-après :
Loi organique n°18/0217 du 13 décembre 2018 portant organisation et
fonctionnement de la Banque Centrale du Congo qui confère à l’Institut d’Emission,
en sus de la conduite de la politique monétaire, notamment la mission de veiller à
la stabilité financière au travers de la surveillance du système financier congolais ;
Loi n°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux Coopératives
d’Epargne et de Crédit ;
Loi n°11/020 du 15 septembre 2011 fixant les règles relatives à l’activité de la
microfinance en République Démocratique du Congo;

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


23
Loi n°15/003 du 12 février 2015 relative au crédit-bail ;
Loi n° 15/005 du 17 mars 2015 portant Code des assurances qui consacre la
libéralisation du secteur des assurances en RDC ;
Loi n°18/019 du 09 juillet 2018 relative aux systèmes de paiement et de règlement-
titres qui comble les insuffisances qui entravent le développement harmonieux
du secteur financier et introduit des innovations majeures se rapportant au
fonctionnement des systèmes de paiement électronique et à l’utilisation des
instruments de paiement ;
Loi n°22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment de capitaux,
le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ;
Loi n°22/069 du 27 décembre 2022 relative à l’activité et au contrôle des
établissements de crédit qui, à travers ses innovations par rapport à l’ancienne
loi, vise à permettre d’éviter les défaillances bancaires et protéger de manière
optimale les déposants et le système financier congolais ;
L’Ordonnance-Loi n°23/010 du 13 mars 2023 portant Code du numérique.
En sus de ces textes, la BCC a édicté une série d’instructions qui découlent essentielle-
ment des textes de lois sus évoqués particulièrement les instructions 24 du 11 novembre
2011 relative à l’émission de la monnaie électronique et aux Etablissements de Monnaie
Electronique et 42 du 09 mars 2020 relative aux règles applicables à la monétique en
RDC ayant respectivement permis l’introduction dans l’écosystème financier congolais des
nouveaux acteurs à savoir, les Etablissements de Monnaie Electronique et les fintechs sous
l’appellation d’agrégateurs.
Par ailleurs, la BCC assure la règlementation et le contrôle des établissements de crédit, des
sociétés financières, des prestataires des services connexes, des systèmes et des moyens
de paiement tandis que l’ARCA veille sur le secteur des assurances.
Le Ministère des Finances est responsable de la politique du secteur financier et veille,
en collaboration avec la BCC et l’ARCA, sur sa stabilité. Dans ce cadre, le Ministère des Fi-
nances et la BCC ont signé la Convention portant création, organisation et fonctionnement
du Comité de Stabilité Financière en République Démocratique du Congo le 23 novembre
2021, conformément à l’article 22 de la Loi organique n°18/027 du 13 décembre 2018 por-
tant organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.
Ce Comité, présidé par le Ministre des Finances, exerce la surveillance du système financier
dans son ensemble, dans le but d’en préserver la stabilité et la capacité à assurer une
contribution soutenable à la croissance économique.
En décembre 2021, l’ARCA a adhéré à ladite Convention, élargissant ainsi le champ d’activité
du Comité de Stabilité Financière au secteur des assurances.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


24
3. Paysage du système financier congolais
Le système financier formel est composé de 287 institutions1, dont 108 établissements
de crédit, 137 sociétés financières, 39 sociétés œuvrant dans le secteur des assurances, 2
caisses de sécurité sociale et un fonds de garantie.

Depuis 2019, le Gouvernement a créé un marché des titres de la dette publique intérieure
qui repose essentiellement sur les Bons du Trésor et les Obligations du Trésor émis par le
Ministère des Finances.

Les Bons du Trésor sont des titres négociables à court terme tandis que les Obligations du
Trésor sont des titres négociables à moyen et long termes.

Outre les établissements de crédit et les sociétés financières, la RDC compte 23 Agrégateurs
(fintechs), 2 opérateurs de système de paiement monétique agréés par la BCC ainsi qu’un
réseau d’agents bancaires.

Tableau 1 : Paysage du secteur financier congolais à fin 2022

Institutions Nombre
Etablissements de crédit 108
Banques 14
Coopératives d’Epargne et de Crédit 78
Sociétés de Microfinance 15
Caisse d’Epargne 1
Sociétés financières 137
Entreprise de Micro-crédit 8
Institutions financières spécialisées 3
Autres Sociétés financières 5
dont EME 4
Messageries financières 81
Bureaux de change 40
Secteur des assurances 39
Entreprises d’assurance 10
Entreprises de réassurances 2
Intermédiaires d’assurance 27
Caisse de Sécurité Sociale 2
Fonds de garantie publique (FOGEC) 1
Total 287

Source : BCC et ARCA

1 Pour éviter la double comptabilisation, ce total n’inclut pas deux banques qui commercialisent des produits
d’assurances sur la liste d’intermédiaires d’assurance.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


25
Graphique 1 : Paysage du secteur financier de la RDC

Supervision de la
Banque centrale

Sociétés Comité de Stabilité


Etablissements de Financières Financière en RDC
crédit (108) (137)
Messageries
Autres sociétés
financières (81)
banques financière (5)
commerciales Caisse
(14) d'Epargne (1)

Bureaux de
change (40)

Entreprise de
COOPEC (78) Micro-crédit (8)
Institutions
Sociétés de financières
Secteur de la
Microfinance spécialisées (3)
microfinance
(15)
(101)

Supervision de
l'ARCA
Secteur des
assurances (39)
Supervision des
Entreprises Ministères
Entreprises Supervision du
de Sectoriels
d'assurance Ministère Sectoriel
(10) réassurances Caisse de
sécurité
sociale (2)

Intermédiaire Fonds de
s d'assurance Supervision du garantie
(27) Ministère Sectoriel

POSTE

A. Secteur bancaire
Le secteur bancaire congolais compte 14 banques en activité avec un réseau d’exploitations
composé de 445 points de service dont 371 agences et 74 guichets avancés.

Du point de vue du volume d’activités, il domine largement le système financier avec un


total des actifs représentant actuellement 97 % des actifs du secteur financier (contre 95 %
en 2013).

A la faveur de l’accélération de l’activité économique, le secteur bancaire connait une


croissance remarquable depuis quelques années. Le total du bilan du secteur est passé de
15% du PIB en 2017 à 24 % du PIB en 2022.

S’agissant des ressources des banques, elles sont composées principalement des dépôts
qui représentent 75 % du total du passif alors que les fonds propres tournent autour de
8%.

Ces dépôts sont, pour l’essentiel, constitués en devises à près de 85 % et à court terme à
près de 80 %.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


26
S’agissant des ressources des banques, elles sont composées principalement des dépôts qui
représentent 75 % du total du passif alors que les fonds propres tournent autour de 8%.
Ces dépôts sont, pour l’essentiel, constitués en devises à près de 85 % et à court terme à près de
80 %.
Graphique 2 : Evolution des principaux agrégats du secteur bancaire
Graphique 2 : Evolution
(en milliardsdes principaux
de USD, agrégats
sauf indication du secteur bancaire
contraire)
(en milliards de USD, sauf indication contraire)
Amélioration des principaux indicateurs du secteur bancaire, amélioration aussi observée au niveau de l'évolution du
particulièrement les dépôts poids du secteur dans le PIB
18,00 18,00 30%

16,00 16,00
25%
14,00 14,00

12,00 12,00 20%

10,00 10,00
15%
8,00 8,00

6,00 6,00 10%

4,00 4,00
5%
2,00 2,00

- - 0%
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Total bilan Dépôts Crédits nets à la clientèle Fonds propres Total bilan Total bilan RDC /PIB

Source : BCC

En dépit de l’évolution positive des activités, le secteur bancaire congolais apparait peu
En développé comparépositive
dépit de l’évolution à la moyenne des pays
des activités, à faible bancaire
le secteur revenu de l’Afriqueapparait
congolais subsaharienne dont
peu développé
le totalà la
comparé des actifs atteint
moyenne 43,4à%
des pays du PIB.
faible B. deSecteur
revenu l’Afriquede la microfinance
subsaharienne dont le total des actifs
atteint 43,4 % du PIB.
Sur le plan géographique, le faible niveau de développement des infrastructures de base
Le secteur financier congolais compte 101bien
institutions de m
Surne favorise
le plan pas l’implantation
géographique, des banques
le faible niveau ded’épargnedans certains
développement des territoires du pays
infrastructures
et delescrédit, 15dusociétés de quand
base ne favorise
de microfinance et 8 entrep
pas même l’activité économique
l’implantation des banques pouvait le justifier.
dans certains Ainsi,
territoires duactivités
pays quand secteur
bien bancaire sont
même l’activité
fortementpouvait
économique concentrées. Depuis
le justifier. Ainsi,2019, plus dedu
les activités 95% des bancaire
secteur crédits ont
sontété accordésconcentrées.
fortement dans six
provinces
Depuis 2019, et plus
plus dede95%
95%desdescrédits
dépôtsont En dépit
ontété de
étéaccordés leur
effectuésdans nombre
danssixsept plus important
et plus de par
provinces.
provinces 95%rapport
des aux banq
comptent moins de points d’exploitation (186) que les banq
dépôts ont été effectués dans sept provinces.
B. Secteur de la microfinance faible pourcentage des actifs du secteur financier, soit environ
Le secteur financier congolais compte Graphique 3 : Total bilan du secteur
101 institutions de microfinance, dont bancaire et du secteur de la
78 coopératives d’épargne et de microfinance
Graphique 3 : Total bilan du secteur bancaire et du
secteur de la microfinance
crédit, 15 sociétés de microfinance et (2017(2017
- 2022,- en
2022, en pourcentage)
pourcentage)

8 entreprises de micro-crédit. 100%

99%
3,0 2,7 2,9
98% 3,7 3,6
En dépit de leur nombre plus 4,1
97%
important par rapport aux banques,
96%
les institutions de microfinance 95% 97,0 97,3 97,1
96,3 96,4
95,9
comptent moins de points 94%

d’exploitation (186) que les banques 93%


2017 2018 2019 2020 2021 2022
(445) et ne représentent qu’un faible
Secteur bancaire Secteur de la microfinance
pourcentage des actifs du secteur
financier, soit environ 3%. Source : BCC
Source : BCC Source : B

En outre, la couverture géographique des institutions de micr


dans les mêmes provinces que les banques, trois provinces (
regroupant à elles seules près de 70 % des institutions.

Par ailleurs, le rythme de croissance du total des actifs du s


moyenne entre 2017 et 2022) est en moyenne faible par rappo
RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028
au cours de la même période), ce qui traduit 27une perte de pa
microfinance. Le rapport 2022 d’évaluation du secteur financi
autres raisons ce qui suit : (i) le modèle économique de certa
Graphique 4 : Couverture géographique des banques et institution de
microfinance, 2022

Source : BCC

En outre, la couverture géographique des institutions de microfinance est inégale et se


concentre dans les mêmes provinces que les banques, trois provinces (Kinshasa, Nord-Kivu
et Sud-Kivu) regroupant à elles seules près de 70 % des institutions.
Par ailleurs, le rythme de croissance du total des actifs du secteur de la microfinance (15%
en moyenne entre 2017 et 2022) est en moyenne faible par rapport à celui du secteur
bancaire (23% au cours de la même période), ce qui traduit une perte de parts du marché
pour le secteur de la microfinance. Le rapport 2022 d’évaluation du secteur financier de
la Banque mondiale2 cite entre autres raisons ce qui suit : (i) le modèle économique de
certaines banques qui présente plusieurs similitudes avec celui des IMF, (ii) l’étroitesse
du secteur formel et (iii) le faible taux de bancarisation qui a poussé certaines banques à
s’intéresser aux opportunités de marché offertes par le secteur de la microfinance.
Le secteur de la microfinance est relativement concentré : entre 2013 et 2020, la part de
marché des cinq plus grandes IMF est passée de 33 à 53%, avec un pic de près de 57% en
2017. En 2016, par exemple, le leader du marché détenait à lui seul environ 40 % des actifs
du secteur, 54 % du marché du crédit et 28 % du marché des dépôts. Ces parts du marché
se sont depuis érodées en raison, entre autres, de la croissance des activités des autres
institutions.
Quant à l’évolution du portefeuille de crédit, il a enregistré une croissance de 21% en 2022
pour atteindre USD 283,5 millions contre USD 234,3 millions en 2021 et USD 168 millions
en 2020.

2 Rapport d’évaluation du secteur financier de la Banque mondiale Janvier 2023, page 16.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


28
l’évolution du
Il y aportefeuille
lieu de signalerde
unecrédit, il a
amélioration Graphique 5 : Evolution des principaux agrégats
une croissance de 21%
de la qualité en 2022 de
du portefeuille pour
prêt Graphique 5 du secteur
: Evolution desde la microfinance
principaux agrégats du
USD 283,5enmillions contre
2021, attestée USD
par le 234,3à
Portefeuille secteur de la microfinance
(2017 - 2022, en milliards de USD)
(2017 - 2022, en milliards de dollars des Etats-Unis)
n 2021 et USD
risque 168 millions
à plus enjours
de trente 2020.(PAR30) 0,40
du secteur qui s’est établi à 6,2 % 0,35

venant de 10,8 % en 2020, contre la


de signaler une amélioration de la qualité 0,30

norme de 5% fixée par la BCC. 0,25

feuille de prêt en 2021, attestée par le 0,20

le à Risque àLeplus de trente


secteur jourspoursuivi
a également (PAR30)sa 0,15

0,10
r qui s’est établi à 6,2 en
croissance %termes
venantdede 10,8 %
mobilisation
0,05
de l’épargne, laquelle est passée
contre la norme de 5% fixée par la BCC.
de USD 256,97 millions en 2020 à
0,00
2017 2018 2019 2020 2021 2022

Dépôts Crédits Trésorerie


USD 301,24 millions en 2021 avant
r a également poursuivi
d’atteindre USDsa333,76
croissance
millionsen
en Source : BCC
e mobilisation
2022,de
soitl’épargne, laquelle
une progression est%
de 29,9
USD 256,97 millions
entre 2020 et en 2020 à USD 301,24 millions en 2021 avant d’atteindre USD
2022.
llions en 2022,
C.
soit une progression de 29,9 % entre 2020 et 2022.
Réseau des agents bancaires
L’agent bancaire
seau des agents est défini, dans l’Instruction n°29 de la BCC aux établissements de crédit
bancaires
et aux institutions de microfinance, comme une personne physique ou morale exerçant
une activité commerciale qui agit au nom et pour compte de l’assujetti (établissements de
ancaire est défini, dans
crédits et l’Instruction
sociétés financières)n°29 deréalise
lorsqu’il la BCC
desaux Etablissements
opérations bancaires. de crédit et aux
ns de microfinance, comme une personne physique ou morale exerçant une activité
iale qui agit Les
au institutions
nom et pour financières font usage des agents bancaires pour les opérations hors de
compte de l’assujetti (établissements de crédits et sociétés
leurs agences et guichets, lesquels permettent de sécuriser ainsi les opérations effectuées
s) lorsqu’il réalise des opérations bancaires.
et rapprochent les institutions financières de leurs clients sur leur lieu de travail ou d’affaires.

En 2022,font
utions financières les banques
usage etdes
les agents
institutions de microfinance
bancaires pour lesont opérations
détenu un réseau
horsdede11 leurs
431
agents bancaires, dont 84,9 % détenus par les banques.
t guichets, lesquels permettent de sécuriser ainsi les opérations effectuées et rapprochent
tions financières de2leurs
Tableau : clients surservice
Points de leur lieu de travail financières
des institutions ou d’affaires.
(2018 - 2022)

les banques et les institutions de microfinance


2018 ont2019
détenu un réseau de
2020 11 431 2022
2021 agents
Agences et Guichets
dont 84,9 % détenus par les banques. 615 602 629 631 658
Banques 445 430 453 445 472
Microfinance 170 172 176 186 186
Tableau 2 : Points de service des
Agents bancaires 5.563institutions
5.859 financières
7.155 8.178 11.431
Banques 4.186 4.245 5.497 6.453 9.706
Microfinance 1.377 1.614 1.658 1.725 1.725
Source : BCC

D. Etablissements de Monnaie Electronique


Compte tenu des problèmes d’infrastructures routières et énergétiques auxquels le pays
est confronté et en vue d’accélérer l’accès aux services financiers, la BCC a mis en place
un cadre réglementaire qui intègre les spécificités des services financiers numériques, à
travers notamment la publication des textes suivants :

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


BCC
29
ction n° 29 du 28 juin 2016 relative à l’activité des agents bancaires qui a l’avantage
engorger les agences et guichets, de rapprocher les services à leur clientèle, de réduire
des services et les charges pour les institutions financières et de transport pour les

- Instruction n° 24 du 11 novembre 2011, relative à l’émission de monnaie électronique


et aux Etablissements de Monnaie Electronique (EME) ;
ecteur financier compte quatre Etablissements de Monnaie Electronique (EME),
des Sociétés de Télécommunication.
- Instruction n° 29 du 28 juin 2016 relative à l’activité des agents bancaires qui a
l’avantage de désengorger les agences et guichets, de rapprocher les services à
leur clientèle, de réduire le coût des services et les charges pour les institutions
financières et de transport pour les clients.
Tableau 3 : Situation des Etablissements de Monnaie Electronique
A ce jour, le secteur financier compte quatre Etablissements de Monnaie Electronique
(2017 - 2022, en millions)
(EME), tous créés par des sociétés de télécommunication.

Tableau 3 : Situation des Etablissements de Monnaie Electronique


(2017 - 2022, en millions)

Rubriques 2017 2018 2019 2020 2021 2022


Nbre de clients enregistrés 22,6 22,5 21,6 21,1 31,2 37,3
Nbre de clients actifs 3,3 5,7 6,5 8,9 10,4 11,8
Volume des transactions 33,9 462,3 551,9 776,9 1.029,8 1.310,3
Valeur des transactions (en
234,6 6.096,9 7.214,2 10.162,7 14.503,5 20.427,3
millions USD)
Val. Trans/Vol. Trans (en USD) 6,9 13,2 13,1 13,1 14,1 15,6

Source : BCC

bre 2022, leAu 31 décembre 2022, le


secteur des EME a
secteur des EME a enregistré
Graphique 6 : Nombre de comptes du secteur
3 millions de37,3clients, dont
millions de 11,8
clients, dont
bancaire et des Etablissements de
Graphique 6 :Monnaie
Nombre de Electronique
comptes du secteur bancaire et
sateurs actifs11,8pour une valeur
millions de
d’utilisateurs des Etablissements de Monnaie Electronique
(2013
(2013 --2022,
2022,en en pourcentage)
pourcentage)
lobales de l’équivalent
actifs pour une en valeur
francde 100%

transactions globales de
USD 20,4 milliards.
90%
80%
l’équivalent en franc congolais 53% 53%
46% 44% 45%
70%
de USD 20,4 milliards. 60%
66% 70% 71%
64%

u système Au financier dans son


niveau du système
50% 100% 100% 100% 100%
92%

pact de la monnaie électronique


40%
financier dans son ensemble, 30%
54% 56% 55%

es comptes est considérable.


l’impact de La
la monnaie 20%
10%
34% 30% 29%
36%
47% 47%

tes détenus par les établissementsdes


électronique sur le total 0% 0% 0% 0% 0%
8%

comptes est considérable.


électroniqueLadans le total des
part des comptes détenus
ssée de 8% en
par2013 à 55 % 2022.de
les établissements
Nbre de comptes actifs EME Total nombre de comptes

monnaie électronique dans le Source : BCC


total des comptes est passée
de 8% en 2013 à 55 % 2022.
r de la Fintech

RDC compte 23 agrégateurs agréés par la BCC dont la majorité offre des solutions
t telles que les paiements sur les sites de e-commerce et l’acceptation des instruments
ectronique sur TPE.

30 RDC - Stratégie
ctivité des agrégateurs nationale d’inclusion financière 2023-2028
reste faible comparativement au potentiel du marché en
t dominé par 4 agrégateurs traitant un volume de 6,7 millions d’opérations pour une
E. Secteur de la Fintech
A fin 2022, la RDC compte 23 agrégateurs agréés par la BCC dont la majorité offre
des solutions d’encaissement telles que les paiements sur les sites de e-commerce et
l’acceptation des instruments de paiement électronique sur TPE.

Le niveau d’activité des agrégateurs reste faible comparativement au potentiel du marché en


développement dominé par 4 agrégateurs traitant un volume de 6,7 millions d’opérations
pour une valeur de USD 90 millions à fin décembre 2022.

Par ailleurs, la BCC a identifié 63 entités non autorisées ayant conclu des contrats de
fourniture des services de paiements avec les institutions financières pour la fourniture des
passerelles de paiement, des solutions monétiques et des canaux d’acceptation.

F. Moyens de paiement
Le paysage des paiements de détail reste très dominé par l’utilisation des espèces, à la
fois en monnaie locale et en dollar américain, avec un accès limité aux services financiers
formels. Cette situation induit des coûts importants pour l’économie du pays et un grand
nombre de risques. Outre les lacunes dans l’offre des services financiers digitaux, en termes
notamment de disponibilité, d’ergonomie et de coûts, cette situation est un héritage (i)
des années 90 caractérisées par l’hyperinflation, (ii) du caractère largement informel de
l’économie et de son niveau de dollarisation très élevé, (iii) de la méfiance et de la faible
éducation financière de la population et est perpétuée par un cadre de protection du
consommateur insuffisant.

Cet état de fait est exacerbé par le rôle prépondérant que joue le dollar dans l’économie.
En effet, la « dollarisation » de l’économie se traduit par le fait que plus de 90% de l’activité
bancaire se fait en dollar (95% des prêts bancaires et plus de 91% des dépôts sont libellés
en dollar américain). La domination du dollar américain est également confirmée par le fait
que les billets en franc congolais en circulation en 2022 s’élevaient à FC 3.796, 9 milliards
soit seulement USD 1,9 milliard ou USD 20,5 par habitant. L’utilisation intensive de dollars,
qui doivent être convertis en monnaie locale en de nombreux points d’interaction au
cours du cycle de vie des transactions, impose aux consommateurs et aux MPEM un coût
énorme qui est difficile à quantifier, entravant ainsi l’efficacité des systèmes de paiement
et minimisant les revenus disponibles.

Au plan des moyens de paiement électronique et scripturaux, la monnaie électronique


s’impose comme le principal instrument de paiement de détail. A fin décembre 2022, la
monnaie électronique émise par les EME a enregistré 37,3 millions d’utilisateurs contre
31,2 millions inscrits une année plus tôt. Le taux d’actifs, c’est-à-dire les clients qui ont
utilisé la monnaie électronique au cours des 90 derniers jours, a progressé de 13,35 %, pour
concerner 11,8 millions de clients au terme de l’exercice 2022.

Quant aux cartes bancaires, l’évolution notée semble ralentir comparativement à l’adoption
du portemonnaie électronique.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


31
En 2022, le marché a émis près de 286.875 cartes contre un niveau d’émission de 223.835
en 2021. Le nombre des cartes prépayées a connu une progression de 26,3%, passant de
16.975 en 2021 à 21.443 cartes en 2022. Les cartes prépayées sont utilisées dans la plupart
des cas pour les transactions internationales.

Tableau 4 : Evolution des cartes par fonction (flux annuel)


(2020 - 2022, situation cumulée)
Variation 2022 -
Carte par fonction 2020 2021 2022
2021
Carte de débit 142.555 168.399 217.484 29,14%
Carte de crédit 13.914 17.738 22.681 27,86%
Carte prépayée 13.729 16.975 21.443 26,32%
Autres 96 20.723 25.267 21,92%
Source : BCC

A fin décembre 2022, on dénombre 1.361.131 cartes en circulation dont la répartition par
technologie utilisée se présente comme suit : carte à bande magnétique (45,77%), cartes
sans contact (36,54%), carte à puce (17,39%) et cartes virtuelles (0,29%).

La BCC avait levé l’option d’un retrait progressif des cartes à bande magnétique sur le
marché étant donné la forte exposition au risque de contrefaçon adossé à cet instrument.

Tableau 5 : Ventilation des cartes en circulation par technologie utilisée


(2019 - 2022, situation cumulée)

Variation 2021 à
Cartes par technologie 2019 2020 2021 2022
2022

Cartes sans contact 155.070 184.960 747.778 497.438 -33%


Cartes à bande 424.716 431.783 496.631 623.029 25%
magnétique
Cartes à puce 260.812 245.560 209.541 236.707 13%
Cartes virtuelles 98 9.581 1.677 957 136%

Total 840.696 871.884 1.455.627 1.358.131

Source : BCC

En ce qui concerne l’utilisation des autres instruments de paiement, il est souligné l’évolution
des instructions de paiement via le circuit interbancaire en l’occurrence le système
Automatic Clearing House (ACH). A ce titre, l’exercice 2022 reste dominé par le virement
représentant plus de 87% des échanges, suivi par le chèque avec 13% des échanges. A ce
jour, le prélèvement reste inutilisé dans la composante ACH.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


32
G. Points d’acceptation des paiements électroniques
A fin 2022, la RDC a compté 11.397 points d’acceptation des paiements électroniques
dont 817 DAB et 10.580 TPE. Sur le plan géographique, 6 provinces enregistrent le plus
grand nombre des points d’acceptation (86%), à savoir : Kinshasa (4.817, soit 42%), le Haut-
Katanga (1.499, soit 13%), le Kongo Central (1.472, soit 13%), le Nord Kivu (974, soit 9%), le
Sud-Kivu (689, soit 6%) et le Lualaba (394, soit 3%). La province de la Tshuapa ne dispose
2019 2020 2021 2022
DAB d’aucun
640 point
684 d’acceptation
734 des817
paiements électroniques.
TPE 3061 3134 5053 10 580
Total 3701 3818 5787 11397
Graphique 7 : Points d’acceptation des paiements électroniques
Répartition des
Répartition des points
points d'acceptation
d'acceptation par
par province
province en
en 2022
2022
Evolution des points d'acception des paiements Tshuapa
Tshuapa
(2019-2022, en unité) Tshopo
Tshopo
Tanganyka
Tanganyka
Sud Ubangi
Ubangi
12000 Sud
Sud Kivu
Sud Kivu
Sankuru
Sankuru
Nord Ubangi
Nord Ubangi
10000 Nord Kivu
Nord Kivu
Mongala
Mongala
Maniema
Maniema
8000 Maî-Ndombe
Maî-Ndombe
Lualaba
Lualaba
Lomami
Lomami
6000 Kwilu
Kwilu
Kwango
Kwango
Kongo Central
Kongo Central
Kinshasa
4000 Kinshasa
Kasaî Oriental
Kasaî Oriental
Kasaî central
Kasaî central
kasai
2000
kasai
Ituri
Ituri
Haut Uele
Haut Uele
Haut Lomami
Haut Lomami
0 Haut Katanga
Haut Katanga
Equateur
Equateur

2019 2020 2021 2022 Bas-Uele


Bas-Uele

-- 1.000
1.000 2.000
2.000 3.000
3.000 4.000
4.000 5.000
5.000 6.000
6.000
DAB TPE TPE
TPE ATM
ATM

Source : BCC

Du coté des TPE, le nombre total de ces terminaux est de 10.580 unités. Les 5 plus grandes
concentrations des TPE par province sont réparties comme suit : Kinshasa (4.445), le Kongo
Central (1.405), le Haut Katanga (1.366), le Nord Kivu (919) et le Sud Kivu (664). Les provinces
du Kasaï et de la Tshuapa ne disposaient d’aucun TPE en 2022.

H. Secteur des assurances


La promulgation de la Loi n°15/005 portant Code des assurances en mars 2015 avait mis fin
au monopole qui caractérisait le secteur des assurances en RDC depuis plusieurs années.
Cependant, les premiers agréments aux nouveaux opérateurs d’assurances n’ont été
accordés qu’en mars 2019 après la création de l’ARCA. Depuis lors, le marché congolais des
assurances est en constante croissance tant en nombre d’opérateurs actifs, qu’en volume
de primes émises.
Le Code des assurances reconnaît deux groupes d’opérateurs d’assurances : les entreprises
d’assurances et de réassurances, et les intermédiaires d’assurances.
Au 31 décembre 2022, le secteur des assurances comptait 41 opérateurs d’assurances, dont
10 entreprises d’assurances, 29 intermédiaires d’assurances et 2 entreprises de réassurances
régionales.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


33
Tableau n°6 : Opérateurs du marché des assurances

Groupes d’opérateurs Nombre


Entreprises d’assurance 10
Sociétés d’assurances non-vie 7
Société d’assurances vie 3
Entreprises de réassurance 2
Intermédiaires d’assurances 29
Courtiers personnes morales 22
Courtiers personnes physiques 2
Banques 2
Gestionnaires d’assurance maladie 1
Agents généraux d’assurances 2
Total général 41
Source : BCC

Dominé par la branche non-vie (Incendie, Accidents et Risques Divers), le marché des
assurances congolais est en progression avec un taux de croissance de 35,2% de 2021 à
2022, portant ainsi le chiffre d’affaires au 31 décembre 2022 à USD 291,8 millions contre
USD 215,8 millions l’année précédente.

Tableau 7 : Evolution du chiffre d’affaires par branche


(2019 - 2022, en millions de USD)
Taux de Taux de
Branche 2019 2020 2021 2022 croissance croissance
2021/2020 2022/2021
Assurances non-vie (IARD) 101,79 137,85 208,62 280,05 51% 34%
Assurance vie 0,01 1,24 7,19 11,7 480% 63%
TOTAL 101,8 139,09 215,81 291,75 55% 35%

Source : ARCA

Le taux de pénétration et la densité Graphique 8 : Taux de pénétration et


ont connu une légère évolution densité de l’assurance
depuis 2019. Indiquant dans quelle 3,5
Taux de pénétration,
0,5%
0,5%
mesure le secteur des assurances 3 échelle de gauche
0,4%
Densité de l'assurance,
contribue à l’économie nationale 2,5
échelle de droite
0,4%

congolaise, le taux de pénétration a 2 0,3%


0,3%
atteint 0,46% en 2022 contre 0,39% 1,5 0,2%
l’année précédente, tandis que la 1 0,2%
0,1%
densité qui mesure la consommation 0,5
0,1%
des produits d’assurance par 0 0,0%
habitant est passée d’USD 2,34 à 2019 2020 2021 2022

USD 3,07. Source : ARCA

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


34
I. Point sur les infrastructures des systèmes de paiement
Contexte général

La RDC a amorcé depuis 2002 un vaste chantier de réformes du secteur financier national,
étant entendu qu’un système financier performant contribue efficacement à la croissance
économique. L’un des volets de cette réforme a porté sur la modernisation des systèmes
de paiement.

Le rôle des systèmes de paiement est de faciliter la circulation de la monnaie, notamment


sous forme scripturale et électronique en encadrant : (i) les paiements de différentes
transactions entre les particuliers et les fournisseurs des biens et services ; (ii) les paiements
entre établissements financiers pour rapprocher leurs positions les unes envers les autres
au regard des instructions de paiement de leurs clients ou pour comptes propres et (iii) les
transferts de fonds entre établissements financiers, en vue d’assurer leur bonne fin et la
baisse de coût de transactions.
Cadre légal et réglementaire

Des réformes du cadre légal et réglementaire régissant le secteur financier congolais


ont été réalisées dans le cadre de la réforme du secteur financier national. En effet, la loi
n°18/019 relative aux systèmes de paiement et de règlement-titres a été promulguée le 09
juillet 2018 pour combler les insuffisances qui entravaient le développement harmonieux
du secteur financier et introduit des innovations majeures se rapportant, d’une part, au
fonctionnement du système de paiement électronique et, d’autre part, aux instruments de
paiement. Des dispositions sur la protection des consommateurs dont le droit au compte
et à l’accès aux services financiers ont été prises en compte par cette loi.

Par ailleurs, la BCC a publié en 2011, l’Instruction n°24 relative à l’émission de la monnaie
électronique et aux établissements de monnaie électronique afin d’encadrer l’activité
des Etablissements de Monnaie Electronique qui constitue un levier majeur de l’inclusion
financière en RDC.

Considérant la nécessité d’assurer l’interopérabilité des infrastructures monétiques et de


normaliser la carte de paiement et les canaux d’acquisition des opérations de paiement
électronique en RDC, la BCC a publié l’Instruction n°42 du 09 mars 2020 relative aux règles
applicables à la monétique en RDC, ayant permis l’introduction d’une nouvelle catégorie
d’acteurs du domaine de la Fintech, baptisée agrégateur.

S’agissant de l’aspect sécurité, les dispositions de l’instruction susmentionnée permettent


à la BCC de s’assurer notamment de l’intégrité des technologies mises en place et des
mécanismes de gestion de plainte de la clientèle en vue de la protection des consommateurs
des services financiers.
Infrastructures de paiement

Infrastructures de marché financier

Concernant les infrastructures de marchés financiers, un Système de Transfert Automatisé


(ATS) a été mis en place en RDC depuis septembre 2017 composé de deux systèmes de

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


35
paiement : (i) le sous-système automatisé de compensation d’ordres de paiement, destiné
aux paiements de masse et (ii) le sous-système automatisé de règlement brut en temps
réel baptisé SAREC, destiné au règlement des opérations urgentes ou de gros montants
(supérieures à l’équivalent en francs congolais de 25.000 dollars).

Le système ATS assure la circulation rapide et sûre de la monnaie centrale entre les
participants. A fin décembre 2022, quinze (15) banques commerciales et la BCC sont
participants directs dans cette plateforme d’importance systémique. Le nombre total
d’opérations réglées à travers le système ATS a atteint son niveau le plus élevé de 390.934
ordres de paiement pour une valeur globale de FC 59.801 milliards à fin 2021.

Le montant des paiements échangés via cette plateforme de paiement interbancaire de


montants élevés et de paiement de masse est à fin 2021 de l’ordre de 437,20% du PIB
contre 288,91% en 2020.

Plateformes monétiques

Dans le domaine de la monétique, outre les plateformes monétiques privatives des


institutions financières, le paysage congolais compte deux systèmes de paiement
monétique, à savoir MULTIPAY qui est un système privé de 3 banques et MOSOLO qui est
le Switch monétique national.

En effet, les transactions en monnaie nationale du système MULTIPAY ont atteint un volume
de 308.053 opérations pour une valeur de FC 30,1 milliards contre un niveau de 1.798.101
opérations traitées pour une valeur de FC 76,2 milliards enregistrés une année plus tôt.

Pour leur part, les transactions en dollar ont atteint 44.801 ordres de paiement pour une
valeur de USD 37,2 millions contre un volume de 870.618 paiements effectués pour une
valeur de USD 112,9 millions.

Tableau 8 : Evolution des paiements dans le système MULTIPAY

Variation
Indicateurs 2020 2021 2022
2022/2021
Nbre des transactions DAB et TPE 270.054 1.798.101 308.053 -82,86%

Valeur des transactions DAB/TPE


20,32 76,19 30,06 -60,54%
(en milliards de FC)
Nbre des transactions DAB et TPE 229.971 870.618 44.801 -94,85%
Valeur des transactions DAB/TPE
31,95 112,91 37,18 -67,07%
(en millions de USD)

Source : BCC

Il ressort de ces statistiques que les porteurs des cartes ont plus tendance à retirer des
espèces que d’effectuer des opérations de paiement dans le circuit formel. Cet état de
choses s’explique par le faible déploiement du réseau d’acceptation des paiements par
carte.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


36
MOSOLO est le système de paiement monétique national traitant les opérations par
carte et par monnaie électronique, couplé à un centre de personnalisation des cartes de
paiement mis en place au mois de décembre 2020, en tant que vecteur de transparence
et instrument d’intégration de tous les prestataires de services de paiement autour d’une
plateforme commune, pour une interopérabilité globale, en vue de booster l’inclusion
financière en RDC et promouvoir le cash light society.

Ce système reste sous-utilisé par les participants et fonctionne largement en deçà du


potentiel de traitement des instructions par carte et par monnaie électronique.

En effet, au 31 décembre 2022, après deux ans d’exploitation, le taux de participation des
prestataires des services de paiement au système de paiement Mosolo est de moins de 5%,
soit 5 banques et une institution de microfinance. En dépit du fonctionnement régulier du
Switch monétique national, force est de constater que son activité reste extrêmement faible
n’ayant traité que 1.018 transactions par carte depuis son lancement au mois de décembre
2020. Le Switch monétique national peine à saisir l’opportunité de devenir une plateforme
de référence en tant que fleuron de l’industrie monétique en RDC, suite notamment à
l’absence des établissements de monnaie électronique et de messageries financières.

La stratégie arrêtée par l’opérateur du réseau Mosolo pour impulser le volume des
transactions sur cette plateforme passe par l’urgence pour la BCC de finaliser le processus
de mise en place du cadre de gouvernance du Switch monétique national.

Identifiant unique

Compte tenu du contexte d’identification en RDC, à savoir de la structure compliquée


des noms (noms, post nom, prénom) et des domiciles variables, il est prévu la mise en
place d’un identifiant financier unique, par voie biométrique, dans le cadre de la mise en
œuvre de la Centrale des incidents de paiement, de la modernisation de la Centrale des
Risques et la création des Bureaux d’information de crédit afin de renforcer la sécurité
et la confiance dans l’utilisation des instruments de paiements, pour booster l’inclusion
financière et l’intégrité du système financier.
Défis à relever

De nombreux défis se rapportant à la numérisation des paiements sont à relever pour


accroître de manière significative l’inclusion financière en RDC et favoriser une croissance
économique inclusive. Les défis majeurs dans le secteur des paiements sont entre autres
de :
- identifier de manière unique tous les détenteurs des comptes et porte-
monnaie électronique sur base de la biométrie ;
- mettre en œuvre l’authentification à double facteurs lors de l’exécution des
paiements ;
- accorder aux acteurs de l’écosystème de paiement les moyens d’offrir une
expérience client aux standards internationaux, des portefeuilles digitaux,
des moyens d’acceptation et des plateformes de paiement numériques en
toute sécurité ;

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


37
- mettre en place un portail unique de paiement offrant notamment la
possibilité d’accepter les paiements des taxes de l’Etat, services publics et
transport en commun par carte et par monnaie électronique à travers tout
type de technologie moderne de paiement (QR code, NFC, Biométrie etc.) ;

- promouvoir l’émission de la carte de paiement nationale Mosolo et du


porte-monnaie électronique national à travers une instruction et/ou un
arrêté du ministère ayant en charge les finances, pour faciliter l’acceptation
des paiements des recettes de l’Etat, services publics et autres paiements
marchands par monnaie électronique et carte dans l’ensemble de
l’écosystème (Application web et mobile, TPE, QR code, DAB/GAB), pour
conserver une plus grande partie de la masse monétaire dans le système
financier et réduire le coût économique des espèces ;

- renfoncer la cyber-résilience du secteur financier congolais à travers


l’identification des risques, l’évaluation des risques et la mise en place des
mesures de contrôle des risques inhérents au secteur de paiement digital.

Pistes de solution

- Introduire un nouveau programme de carte prépayée Mosolo et de porte-


monnaie électronique national qui sert à la fois de paiement et de carte
biométrique d’identité nationale;

- Opérationnaliser le Switch monétique national pour garantir l’interopérabilité


des paiements ;

- Booster l’utilisation des instruments de paiement électroniques (carte et


porte-monnaie électronique) ;

- Développer un large réseau d’acceptation de paiement notamment à


travers les fintechs (agrégateurs) ;

- Mettre en place à la BCC, une plateforme de surveillance des systèmes et


services de paiement afin de renforcer le dispositif LBC/FTP de la RDC ;

- Connecter tous les acteurs du marché dont les établissements de monnaie


électronique et les agrégateurs au Switch monétique national afin de
garantir l’interopérabilité des services de paiement.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


38
Connecter tous les acteurs du marché dont les établissements de monnaie électronique et
les agrégateurs au Switch Monétique National afin de garantir l’interopérabilité des services
de paiement.

Graphique
Graphique 9 : Paysage
9 : Paysage du système
du système national
national dedepaiements
paiements de
delalaRDC
RDC

Source : BCC
4. Situation de l’inclusion financière
Suite à la mise en œuvre des réformes dans le secteur financier, y compris celles
recommandées par la Banque mondiale à l’issue de l’évaluation du secteur financier de
2013 et celles reprises dans la feuille de route MAP (Voir annexe 3), l’inclusion financière en
RDC a connu une amélioration au cours de ces dernières années comme l’attestent certains
indicateurs d’accès et d’utilisation. Cependant, les différents taux observés traduisent
encore un niveau très élevé d’exclusion financière, laissant des millions d’individus et des
milliers de MPEM dans l’impossibilité de bénéficier des avantages du système financier.

Le faible niveau de développement des infrastructures de base dans le secteur de transport,


de l’énergie et de la communication dans un pays vaste comme la RDC constitue un obstacle
majeur à l’amélioration significative de l’inclusion financière. A cela s’ajoutent des obstacles
sociaux et réglementaires qui limitent l’accès aux services financiers, particulièrement dans
les coins les plus reculés où l’activité économique est largement dominée par le secteur
informel.

A. Taux de bancarisation et Taux d’inclusion financière


Le taux de bancarisation (TB) qui mesure le pourcentage de la population adulte de plus
de 15 ans détenant un compte dans les banques et institutions de microfinance est passé
de 3,5% en 2010 à 14,8 % en 2021, avant d’atteindre 17,4 % en 2022. La stabilisation du
cadre macroéconomique, la simplification des conditions d’ouverture des comptes et la
bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat intervenue à partir de 2011,
ont contribué significativement à l’augmentation du nombre des comptes bancaires.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


39
Le taux de bancarisation (TB) qui mesure le pourcentage de la population adulte de plus de 15 ans
détenant un compte dans les banques et institutions de microfinance est passé de 3,5% en 2010 à
14,8 % en 2021, avant d’atteindre 17,4 % en 2022. La stabilisation du cadre macroéconomique, la
simplification des conditions d’ouverture des comptes et la bancarisation de la paie des agents et
fonctionnaires de l’Etat intervenue à partir de 2011, ont contribué significativement à
l’augmentation des comptes bancaires.
Quant au taux d’inclusion financière (TIF) qui correspond au taux de bancarisation strict
auquelau
Quant s’ajoutent les comptes
taux d’inclusion actifs (TIF)
financière détenus
quipar les Etablissements
correspond au taux dede Monnaie Electronique,
bancarisation strict auquel
s’ajoutent les comptes
il s’est établi à 38,5 actifs
% endétenus par les
2022, soit uneEtablissements
progression de deMonnaie Electronique,
35 points il s’est établi
de pourcentage par
àrapport
38,5 % àen2010
2022,oùsoitseuls
une progression de 35 points de pourcentage par rapport à
3,5% d’adultes étaient propriétaires d’un compte. Au-delà des 2010 où seuls
3,5% d’adultes étaient propriétaires
facteurs ci-haut évoqués, la progression d’un compte. Au-delà
significative des d’inclusion
du taux facteurs ci-haut évoqués,
financière entrela
progression significative du taux d’inclusion financière entre 2010 et 2022 s’explique
2010 et 2022 s’explique essentiellement par la création des Etablissements de Monnaie
essentiellement par la création des Etablissements de Monnaie Electronique à partir de 2012 et
Electronique
l’adhésion à partir
de la de 2012
population à ce etnouvel
l’adhésion de lade
instrument population
paiement. àEnceeffet,
nouvel
Lesinstrument
comptes actifsde
paiement.
détenus par En
ces effet, les comptes
établissements sont actifs
passésdétenus par ces
de 0,3 million établissements
en 2013 sont
à 11,8 millions enpassés de55%
2022, soit 0,3
million en 2013 à 11,8 millions en 2022, soit
du total des comptes du secteur financier congolais. 55% du total des comptes du secteur financier
congolais.
Graphique 10 : Taux de bancarisation et taux d’inclusion financière
Graphique 10 : Taux de bancarisation et taux d’inclusion financière
Taux de bancarisation et d'inclusion financière en RDC Taux d'inclusion financière en RDC, en Afrique subsaharienne
(2014 - 2022, en pourcentage) et dans les pays développés
45% 120,0%

40%
100,0%
35%

30% 80,0%

25%
60,0%
20%

15% 40,0%

10%
20,0%
5%

0% 0,0%
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2011 2014 2017 2021

Taux de bancarisation Taux d'inclusion financière RDC Afrique Subsaharienne Pays développés

Source: BCC
Source : BCC

Les données ci-dessus attestent que le taux d’inclusion financière a connu une augmentation
sensible. Cependant, comparé à la moyenne de l’Afrique subsaharienne de 55%, il demeure
très faible. De plus, l’accroissement enregistré résulte beaucoup plus de l’offre de services
financiers numériques avec les Etablissements de Monnaie Electronique que du fait des
établissements de crédit.

Par ailleurs, il importe de rappeler que les résultats du diagnostic de l’inclusion financière
(MAP)3 indiquaient qu’en RDC :

- Les femmes sont légèrement plus exclues que les hommes. En moyenne,
les hommes ont un taux d’utilisation des services financiers légèrement
supérieur à celui des femmes ;

- La faible utilisation persiste sur les marchés de produits. La plupart des


congolais qui sont financièrement inclus se servent soit des transferts de
fonds soit des produits d’épargne, l’épargne étant le type de produit le
plus utilisé. L’utilisation formelle du crédit et de l’assurance est encore très
faible.

3 MAP, Rapport sur le diagnostic de l’inclusion financière 2016, pages 20 et 21

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


40
- Les femmes sont légèrement plus exclues que les hommes. En moyenne, les hommes ont un taux
d'utilisation des services financiers légèrement supérieur à celui des femmes ;

- La faible utilisation persiste sur les marchés de produits. La plupart des congolais qui sont
financièrement inclus se servent soit des transferts de fonds soit des produits d'épargne,
l’épargne étant le type de produit le plus utilisé. L’utilisation formelle du crédit et de
B. Numérisation et argent
l’assurance est encore mobile
très faible.
Suivant le rapport du FMI sur l’inclusion financière4, il y aurait 49,5 abonnés à la téléphonie
B. Numérisation et argent mobile
mobile pour 100 habitants en RDC, contre en moyenne 69,9 dans les pays fragiles
comparables à la RDC et 75,5 en Afrique subsaharienne. Quelque 16 % des adultes en
Suivant le rapport du FMI sur l’inclusion financière4, il y aurait 49,5 abonnés à la téléphonie mobile
RDC100
pour possèdent
habitantsun
encompte courant
RDC, contre mobile, contre
en moyenne 69,9 dansapproximativement 23 % dans les
les pays fragiles comparables à la États
RDC
fragiles subsahariens comparables.
et 75,5 en Afrique subsaharienne. Quelque 16 % des adultes en RDC possèdent un compte courant
mobile, contre approximativement 23 % dans les États fragiles subsahariens comparables.
De plus, 22 % des congolais ont indiqué avoir émis ou reçu des paiements numériques en
2021,
De un22chiffre
plus, % desproche desont
congolais 24 indiqué
% mesurésavoirpour
émislesouÉtats
reçu fragiles de la région
des paiements comparables
numériques en 2021,
un chiffre proche des 24 % mesurés pour les États fragiles de la région comparables à la RDC.ouIl
à la RDC. Il y a lieu d’indiquer que 17 % des congolais ont utilisé un téléphone mobile
yInternet pour avoir
a lieu d’indiquer queaccès
17 % àdesuncongolais
compte.ont Parmi les un
utilisé titulaires
téléphonede mobile
comptes, ou 67 % se pour
Internet sont avoir
ser-
accès à un téléphone
vis d’un compte. Parmi les titulaires
mobile de comptes,
ou d’Internet 67 % seunsont
pour ouvrir servis d’un
compte. Avectéléphone mobiledu
la progression ou
d’Internet pour ouvrir un compte. Avec la progression du nombre d’abonnés
nombre d’abonnés à la téléphonie mobile, ainsi que la modernisation des infrastructures à la téléphonie
mobile, ainsi que la modernisation
des télécommunications visant à en despermettre
infrastructures des télécommunications
la compatibilité visantde
avec les avancées à la
en
permettre la compatibilité avec les avancées de la téléphonie sans fil, la RDC
téléphonie sans fil, la RDC a plus de chances de devenir un véritable acteur des paiements a plus de chances de
devenir un véritable acteur des paiements numériques.
numériques.

Graphique11
Graphique 11: :Accès
Accèsmobile
mobile

Source
Source: :Rapport
Rapportdu FMI n°n°
22/211
ibilité des populations duaux
FMI services
22/211 financiers

C. Accessibilité des populations aux services financiers


té des populations aux populations
L’accessibilité des services
déterminée notamment par le financiers,
taux de Graphique 12 : Evolution
Graphique des taux
12 : Evolution de pénétration
des taux de
aux services pénétration (2018 - 2021)
(2018 - 2021)
n’a pas beaucoup évolué
déterminée depuis 2018.
notamment par le 2,50
2,16
re autour detaux0,1depoint de service
pénétration, n’a par
pas 2,00

adultes. beaucoup évolué depuis 2018. 1,48


1,63
1,50 1,26 1,27
Elle demeure autour de 0,1 point
de service par 10.000 par adultes. 1,00
, lorsqu’on inclut les agents bancaires
Néanmoins, lorsqu’on inclut 0,50
ation, ce niveau s’améliore légèrement
les agents4 bancaires dans
0,12 0,12 0,12 0,12 0,12

dre 2,2 points de service


l’évaluation, pars’améliore
ce niveau 10.000 0,00
2018 2019 2020 2021 2022

022 contre 1,3 en 2018.


légèrement pour atteindre 2,2 Taux de pénétration démographique avec agents bancaires

points de service par 10.000 Taux de pénétration démographique sans agents bancaires

rs, le adultes ende


nombre 2022distributeurs
contre 1,3 en Source ::BCC
Source BCC
2018.
es de billets (DAB) est encore limité.
4 Rapport du FMI n° 22/211, page 24
des services du FMI sur l’inclusion financière5 indique que la dernière enquête sur
services financiers avait recensé 300 succursales de banques
RDC - Stratégie commerciales
nationale d’inclusion en RDC
financière 2023-2028
41 et
Le nombre de succursales d’établissements financiers pour 1 000 kilomètres carrés est
ur à 0,2 ces dernières années, un chiffre souvent plus de 10 fois inférieur aux moyennes
10.000 par adultes. 1,50 1,26 1,27

1,00
Néanmoins, lorsqu’on inclut les agents bancaires
0,50
dans l’évaluation, ce niveau s’améliore légèrement 0,12 0,12 0,12 0,12 0,12

pour atteindre 2,2 points de service par 10.000 0,00


2018 2019 2020 2021 2022

adultes en 2022 contre 1,3 en 2018. Taux de pénétration démographique avec agents bancaires
Taux de pénétration démographique sans agents bancaires
Par ailleurs, le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) est encore limité.
Par ailleurs, le nombre de distributeurs Source : 3BCC
Le rapport des services du FMI sur l’inclusion financière indique que la dernière enquête
automatiques de billets (DAB) est encore limité.
Lesurrapport
l’accèsdes
auxservices
servicesdu financiers
FMI sur avait recensé
l’inclusion 300 succursales
financière 5 de banques
indique que la dernièrecommerciales
enquête sur
en RDC
l’accès auxet 634 DAB.
services Le nombre
financiers de succursales
avait recensé d’établissements
300 succursales financiers pour
de banques commerciales 1 000
en RDC et
kilomètres
634 DAB. Lecarrés
nombre estderesté inférieur
succursales à 0,2 ces dernières
d’établissements financiersannées,
pour 1 un
000chiffre souvent
kilomètres carrésplus
est
resté
de 10inférieur à 0,2 cesaux
fois inférieur dernières années,mesurées
moyennes un chiffredans
souvent plus deÉtats
d’autres 10 fois inférieur
fragiles et aux moyennes
d’autres pays
mesurées
d’Afrique subsaharienne comparables à la RDC. Bien que le nombre d’implantationsà de
dans d’autres États fragiles et d’autres pays d’Afrique subsaharienne comparables la
RDC. Bien que
DAB pour 1 000le kilomètres
nombre d’implantations
carrés semble deavoir
DABprogressivement
pour 1 000 kilomètres
augmenté,carrés ilsemble avoir
faut encore
progressivement augmenté,
améliorer l’infrastructure.
il faut encore améliorer l’infrastructure.

Graphique
Graphique1313: Distributeurs automatiques
: Distributeurs automatiquespar
parrapport aux
rapport pairs
aux régionaux
pairs régionaux

Source: Rapport
Source : RapportduduFMI
FMIn° n° 22/211
22/211

D.
D. Caisses
Caissesvillageoises d’épargne
villageoises et de crédit,
d’épargne et demutuelles de solidaritéde solidarité
crédit, mutuelles
Lapopulation
La population congolaise
congolaise est est à plus
à plus de 65de%65 % rurale.
rurale. Le milieu
Le milieu rural
rural est est caractérisé
caractérisé par les
par les activités
activités de
agricoles, agricoles,
pêche oudedepêche ou de
cueillette. Danscueillette. Danslesceinstitutions
ce contexte, contexte, formelles
les institutions
ont du formelles
mal à s’y
ont du et
installer mal à s’y des
à offrir installer et àfinanciers
services offrir desrentables
servicesàfinanciers
une masserentables à une
critique des masse critique
populations. C’est
ainsi
des que les populations
populations. C’estrurales
ainsi et périurbaines
que ont trouvé
les populations 5 une alternative
rurales en mettant
et périurbaines ont sur pied une
trouvé des
structures financières informelles autogérées (caisses villageoises d’épargne et
alternative en mettant sur pied des structures financières informelles autogérées (caisses de crédit, mutuelles
de solidarité etc.)
villageoises qui leur permettent
d’épargne et de crédit,de regrouper
mutuellesleurs petites économies
de solidarité etc.) quiet leur
s’octroyer des prêts,
permettent de
soit pour acquérir les intrants, soit pour s’équiper.
regrouper leurs petites économies et s’octroyer des prêts, soit pour acquérir les intrants,
soit pour s’équiper.

La présence de ces structures informelles permet aux populations rurales d’accéder aux
services financiers de proximité, adaptés à leurs activités et leur mode de vie avec possibilité
de s’entraider.

A ce jour, des milliers de transactions sont réalisées par ces structures qui, malheureusement
échappent à tout calcul du taux d’inclusion financière alors que ces populations ont
effectivement accès aux services financiers adaptés à leurs besoins.

Le défi qu’il convient de relever dans le cadre de la SNIF est de lancer un processus
d’identification de ces entités informelles, de capter les volumes d’opérations qui s’y
déroulent, d’établir une cartographie de ces institutions informelles et surtout d’appuyer
le développement des liens entre les caisses villageoises et les institutions financières
formelles.

5 Rapport du FMI n° 22/211, page 21

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


42
La présence de ces structures informelles permet aux populations rurales d’accéder aux services
financiers de proximité, adaptés à leurs activités et leur mode de vie avec possibilité de s’entraider.
A ce jour, des milliers de transactions sont réalisées par ces structures qui, malheureusement
échappent à tout calcul du taux d’inclusion financière alors que ces populations ont effectivement
L’idée qui sous-tend cette démarche est de professionnaliser les réseaux des caisses
accès aux services financiers adaptés à leurs besoins.
villageoises et de faire de ces institutions informelles des auxiliaires et/ou des pépinières
des qu’il
Le défi institutions
convientformellement agréées
de relever dans le cadreetde
surtout
la SNIFunest
canal pour un
de lancer atteindre
processusles d’identification
populations
de pauvres vivant
ces entités dans les de
informelles, milieux
capterdéfavorisés
les volumes nond’opérations
desservis par
quiles
s’yinstitutions
déroulent, financières
d’établir une
formelles.de ces institutions informelles et surtout d’appuyer le développement des liens entre
cartographie
les caisses villageoises et les institutions financières formelles.
E. Crédit au secteur privé
L’idée qui sous-tend
L’accès cette démarche
au financement demeureest de professionnaliser
faible en RDC. Le ratiolescrédit
réseaux
au des caisses
secteur villageoises
privé/PIB, soit et
de 7faire
% ende2021
ces etinstitutions informelles
8,5% en 2022, est parmideslesauxiliaires
plus faibleset/ou des pépinières
en Afrique des institutions
subsaharienne dont la
formellement agréées et surtout
moyenne était déjà de 23% en 2021. un canal pour atteindre les populations pauvres vivant dans les
milieux défavorisés non desservis par les institutions financières formelles.
De plus, l’économie étant fortement dollarisée, les crédits sont essentiellement en dollar
E. (89,2%
Créditdu
auportefeuille
secteur privé
des prêts à l’économie sur les cinq dernières années) et accordés
majoritairement aux entreprises privées (52%), suivies des ménages (20%), des entreprises
L’accès au financement
publiques demeure
(8%) et des faible en RDC. Le ratio crédit au secteur privé/PIB, soit 7 % en
PME (8%).
2021 et 8,5% en 2022, est parmi les plus faibles en Afrique subsaharienne dont la moyenne était
déjàLadesituation
23% enest2021.
davantage préoccupante au sujet des MPME. Suivant le rapport d’évaluation
du secteur financier de la Banque mondiale6, 62% des MPME estiment avoir des besoins
De financiers
plus, l’économie étant fortement
non satisfaits, dollarisée,
variant entre les crédits
USD 50.000 et USDsont essentiellement
500.000. enfinancement
Le déficit de dollar (89,2%
du des
portefeuille des prêts à l’économie sur les cinq dernières années) et accordés majoritairement
MPME équivaudrait à 26% du PIB, ce qui est très élevé par rapport à certains pays de la
auxrégion
entreprises
commeprivées (52%),(16%),
le Burundi suivies des ménagescentrafricaine
la République (20%), des entreprises
(16%) et lapubliques (8%)(7et%).des
Côte d’Ivoire
PME (8%).
Graphique 14 : Crédits et Dépôts
Graphique 14 : Crédits et Dépôts

Source : BCC

Les établissements de crédit justifient la faible proportion des crédits accordés aux MPME
La par
situation
le faitest
quedavantage
90 % despréoccupante au sujetrésulteraient
créances douteuses des MPME. de Suivant le rapport d’évaluation du
ces crédits.
secteur financier
Suivant le même de larapport
Banquede mondiale
la Banque
6
, 62% des MPME
mondiale, estimentduavoir
le segment desaux
crédit besoins
MPME financiers
reste
nonlargement
satisfaits, inexploité
variant entre USD 50 000 et USD 500 000. Le déficit de financement
en raison d’insuffisances dans l’infrastructure du crédit et le manque des MPME
équivaudrait à 26%
de politiques du PIB, ce
publiques qui est très
adaptées. Les élevé par rapport
principales à certains
contraintes de pays de la région
financement descomme
MPME le
Burundi (16%),
sont les la République
suivantes centrafricaine
: (i) une grande asymétrie (16%) et la Côte d’Ivoire
de l’information (7 %). (ii) des institutions
sur le crédit,
et politiques publiques insuffisantes (dont l’absence de mécanisme de partage des risques
de crédit) et (iii) un mécanisme inefficace de résolution de l’insolvabilité et du crédit. Il
est aussi indiqué : (i) une faiblesse des fonds propres des banques couplée à un taux
important de créances douteuses, (ii) un accès limité aux produits spécifiques aux PME

6 Rapport d’évaluation du secteur financier de la Banque mondiale, janvier 2023, page 17

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


43
tels que l’affacturage et le crédit-bail, l’absence de financement à long terme, ou encore
l’absence de projets bancables limités en raison du manque d’états financiers et d’une
forte informalité (liée à un régime fiscal particulièrement complexe et coûteux pour les
entreprises).
Du point de vue géographique, environ 90% des crédits sont localisés dans 2 des 26
provinces, Kinshasa et Haut-Katanga.
Au niveau des particuliers, le rapport du FMI sus-évoqué indique qu’en RDC, les personnes
se disant en mesure de lever des fonds en urgence ne sont que 41 %. Le cas échéant, les trois
sources de financement principales sont : 1) la rémunération du travail ; 2) le cercle familial
ou amical et 3) l’épargne. Seulement 1,7 % ont indiqué trouver des financements d’urgence
en empruntant à une banque, un employeur ou un prêteur privé. De même, seuls 39 % ont
répondu avoir réussi à mettre un peu d’argent de côté au cours de l’année écoulée, tandis
que 4,7 % ont indiqué avoir confié leur épargne à un établissement financier.
Quelque 35 % des personnes interrogées ont répondu qu’elles avaient emprunté de l’argent
l’année d’avant. La famille ou les amis étaient les premières sources de financement, suivis
par les établissements financiers ou les cartes de crédit. Les dépenses de santé ou les
problèmes médicaux ont été cités comme le principal motif de recours à l’emprunt, devant
le financement des études ou les frais de scolarité.
S’agissant du coût d’obtention de financement, le rapport de la Banque mondiale7 cité ci-
dessus souligne qu’en dépit des forts taux d’inflation, le coût réel du crédit est exorbitant.
En effet, les taux de crédit s’élèvent à 17 % en moyenne pour les banques (pouvant aller
jusqu’à 22-23 % pour les financements à court terme) et de 23 à 25 % en moyenne jusqu’à
60 % pour les IMF. Les banques expliquent principalement ces niveaux de taux élevés par
les coûts d’exploitation et les coûts du risque, qui sont également très élevés.

F. Secteur des assurances


Avec la fin du monopole, le secteur des assurances a connu une croissance remarquable
passant de USD 101 millions de primes émises en 2019 à USD 216 millions fin 2021, affichant
ainsi un des taux de croissance les plus élevés de l’Afrique subsaharienne entre 2020 à 2021.

Tableau 9 : Marché de l›assurance en Afrique subsaharienne : évolution des


primes (en millions USD)
Evolution
Pays 2019 2020 2021
2020/2021
Afrique du sud 46.421 41.110 51.215 25%
Kenya 2.229 2.120 2.424 14%
Nigéria 1.393 1.213 1.581 30%
Namibie 1.055 925 993 7%
Côte d’Ivoire 671 778 806 4%
Ghana 610 669 789 18%
Maurice 516 533 523 -2%
Angola 374 338 494 46%
RDC 101 139 216 55%
Autres pays 13.662 14.193 15.276 8%
Total 67.032 62.018 74.316 20%
Source : ARCA

7 Rapport d’évaluation du secteur financier de la Banque mondiale, janvier 2023, page 20

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


44
Cependant, la densité d’assurance et le taux de pénétration demeurent très faibles par
rapport aux pays de la région. En effet, la densité d’assurance s’est établie à USD 2,34 en
2021 contre une moyenne de USD 55 en Afrique. Il existe de fortes disparités au sein du
continent comme l’atteste le tableau 10. Le marché sud-africain, toujours pionnier dans
l’industrie, enregistre une densité de USD 852 contre USD 335 en Namibie, USD 143 au
Maroc, USD 31 en Côte d’Ivoire et USD 7 au Nigéria.

Tableau 10 : Densité d’assurance en Afrique (en USD)

Pays 2021 2020 Evolution 2020-2021

Afrique du Sud 852 684 24,56%


Namibie 335 - -
Maroc 143 138 3,62%
Tunisie 83 76 9,21%
Kenya 44 41 7,32%
Côte d’Ivoire 31 26 19,23%
Egypte 27 24 12,50%
Ghana 26 25 4,00%
Algérie 24 24 0,00%
Nigéria 7 6 16,67%
RDC 2,34 1,56 50,00%
Moyenne Afrique 55 45 22,22%

Source : ARCA

Quant au taux de pénétration, qui mesure la contribution du secteur des assurances à


l’économie nationale, il s’est élevé à 0,39% en 2021 contre une moyenne de 2,6% en Afrique.
Une fois de plus, de fortes disparités sont observées entre les différents pays africains :
avec le taux de pénétration le plus élevé du continent, l’Afrique du Sud enregistre un taux
de 12,2% contre 6,97% en Namibie, 1,8% en Côte d’Ivoire et 1% au Kenya.

L’essentiel de la clientèle du secteur des assurances congolais est constitué d’entreprises et


de personnes vivant à un seuil au-delà de la population ciblée par l’inclusion financière. De
plus, le réseau de distribution, composé essentiellement de sociétés de courtage, n’est pas
assez développé au regard de la diversité de la population et de l’étendue du pays ; plus de
30% des produits d’assurances sont distribués à travers des intermédiaires d’assurances.

Des efforts en vue d’améliorer les performances globales du marché sont en cours
et prévoient notamment le développement de canaux de distribution innovants et la
mise en œuvre de l’assurance inclusive en RDC, avec en premier lieu le lancement de la
Microassurance et l’assurance indicielle au courant de l’année 2023. Cette initiative visant à
développer et commercialiser des produits d’assurances abordables permettra d’atteindre
la grande majorité de la population à faible revenu.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


45
PROBLÉMATIQUE
DE L’INCLUSION FINANCIÈRE
EN RDC

« Les difficultés sont des opportunités


d’innovations pour une solution congolaise
d’amélioration de l’inclusion financière. »

Groupe de travail chargé de la SNIF

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


47
III. PROBLÉMATIQUE DE L’INCLUSION FINANCIÈRE EN RDC
Des défis et contraintes majeurs doivent être relevés au niveau des infrastructures
matérielles, des infrastructures sociales et réglementaires et de la structure même de
l’économie pour un accroissement substantiel du taux d’inclusion financière en RDC.

1. Au niveau du Gouvernement :
- le manque ou la mauvaise qualité des infrastructures (route, électricité, internet à
haut débit et permanent, identité numérique, etc.) ;
- l’instabilité politique, induisant notamment un mauvais climat des affaires ;
- l’absence d’un régime incitatif pour le secteur financier ;
- le faible niveau de revenu de la population ;
- l’étroitesse de l’écosystème pour rendre les services financiers numériques plus
attractifs et basculer vers une économie digitalisée ;
- la non-digitalisation des services de l’Etat (paiement des taxes et impôts,
règlement facture d’eau et d’électricité, etc.), ne permettant pas ainsi une
meilleure accessibilité des services gouvernementaux et une responsabilisation et
transparence accrues ;
- l’absence d’une entité dédiée à l’observation de la qualité des services financiers
et la médiation entre les consommateurs et les institutions financières.

2. Au niveau des autorités de régulation et de contrôle :


- la lenteur dans la réalisation de grandes réformes suite notamment aux contraintes
budgétaires (Fonds de garantie des dépôts, deuxième phase de modernisation de
la Centrale des risques, etc.) et la rétractation des partenaires au développement ;
- l’absence d’interopérabilité entre les différents acteurs du secteur financier ;
- l’absence d’une structure dédiée exclusivement à l’inclusion financière devant
assurer notamment la protection des consommateurs des services financiers et la
supervision de la conduite du marché ;
- la non-vulgarisation des textes légaux et réglementaires pour une meilleure
appropriation par les institutions financières ;
- la lenteur dans la publication des textes légaux régissant le secteur financier,
lesquels intègrent les meilleures pratiques.

3. Au niveau de la population :
- le faible niveau d’alphabétisation, surtout des femmes ;
- le faible niveau d’éducation financière ;
- la réticence vis-à-vis du secteur financier suite notamment aux faillites de certaines
grandes institutions financières, aux coûts des transactions et risques élevés ;

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


49
- le manque de confiance vis-à-vis des opérateurs d’assurances dû notamment au
non-paiement des indemnisations ;
- l’absence de culture d’assurance ;
- la méconnaissance des opérateurs d’assurances et des produits d’assurances ;
- le faible niveau d’éducation assurantielle.

4. Au niveau des institutions financières :


- la concentration des institutions financières dans les milieux urbains ;
- l’inadaptation des produits aux besoins réels de la population ;

- l’insuffisance des services de paiement adaptés aux différentes couches de la


population.

Encadré 1 : Problématique liée au secteur des assurances

Après plus de 50 ans de monopole étatique, il a été promulgué la Loi n°15/005 du 17


mars 2015 portant Code des Assurances, l’un des plus importants dispositifs parmi les
réformes initiées en RDC en vue de moderniser et de libéraliser certaines activités des
secteurs économiques et financiers du pays. Il s’en est suivi le Décret n°16/001 du 26 janvier
2016 portant création, organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation et de
Contrôle des Assurances, ARCA en sigle, dans le but d’animer ce marché nouvellement
libéralisé. C’est en mars 2019 que les premiers opérateurs d’assurances ont fait leur entrée
sur le marché congolais des assurances.

A ce jour, le marché compte 41 opérateurs d’assurances comprenant 10 sociétés d’assurances


(dont 3 sociétés d’assurance-vie et 7 sociétés d’assurance non-vie), 29 intermédiaires
(dont 24 courtiers et 2 bancassureurs) et 2 réassureurs régionaux. Le volume des primes
émises est passé d’environ USD 80 millions avant la libéralisation à USD 216 millions au 31
décembre 2021. Cette performance traduit des signes visibles d’une bonne croissance du
secteur.

Cependant, avec un taux de pénétration de 0,46% et une densité de USD 3,07 au 31


décembre 2022, les produits d’assurances n’atteignent pas un grand nombre de la
population congolaise. Les sociétés d’assurances ont développé à ce jour des produits
« classiques » qui ne répondent pas forcément aux besoins des segments à faible revenu
ou exclus du système financier formel du fait de leur coût et de leur accessibilité. Ce groupe
de la population congolaise se caractérise principalement par une absence de culture
d’assurance, un faible niveau d’éducation financière, un manque de confiance (ou
méfiance) vis-à-vis du secteur financier suite notamment aux mauvaises performances
de l’industrie avant la libéralisation et bien entendu une difficulté d’accès à cette cible.

Bien que le marché de la micro-assurance est estimé à USD 61,8 milliards en 2022, la micro-
assurance n’est pas encore développée en RDC et de ce fait, ne participe pas suffisamment
à la résilience des populations vulnérables du pays alors que les impacts du changement
climatique, de la pandémie du Covid-19 ne font qu’accentuer leur exclusion.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


50
C’est ainsi que les actions suivantes sont prévues en vue de débloquer les contraintes
à l’inclusion financière et ainsi voir les populations ciblées bénéficier de couvertures
d’assurances adaptées :

- OS4.2 : Instaurer la confiance des consommateurs dans l’assurance


o A.4.2.1 : Développer et mettre en œuvre le Programme national de vulgarisation
et sensibilisation des assurances en RDC ;
o A.4.2.2 : Encourager la mise en place d’un cadre national de règlement des
litiges.

- OS4.3 : Finaliser et vulgariser la règlementation sur la protection des


consommateurs des services financiers (Politique nationale de protection
des consommateurs des services financiers et conduite du marché)
o A.4.3.3. Mettre en place la supervision de la conduite du marché.

- OS6.1 : Améliorer les options de gestion des risques pour atténuer les chocs
et promouvoir la prise de risques productifs
o A.6.1.1 : Etude sur le développement de l’assurance inclusive (particulièrement la
micro-assurance) en RDC ;
o A.6.1.2 : Encourager le développement de produits d’assurances inclusifs
destinés aux populations vulnérables, exclues, à faible revenu (micro-assurance,
assurance agricole, assurance indicielle, Assurance Mobile, etc.) - Offre adaptée
aux besoins des segments à faible revenu et/ou exclus ;
o A.6.1.3 : Régler les contraintes de paiement relatives aux primes et aux
indemnisations.

- OS6.2 : Bâtir et développer un secteur des assurances inclusif


o A.6.2.1 : Renforcer les capacités du régulateur pour la mise en place de la
règlementation et du cadre de contrôle spécifique pour l’assurance inclusive ;
o A.6.2.2 : Affiner et mettre en œuvre une réglementation au service des personnes
à faible revenu ;
o A.6.2.3 : Mettre en place des incitations pour le développement de l’assurance
agricole et la micro-assurance (allègement fiscal, subventions, fonds de
développement, etc.) ;
o A.6.2.4 : Encourager les métiers d’intermédiation dans le secteur des assurances
(courtiers, agents généraux, bancassureurs, etc.) et des canaux de distribution
innovants ;
o A.6.2.5 : Renforcer les capacités des décideurs, des régulateurs et des prestataires
afin de stimuler le marché et soutenir l’innovation.

Ainsi le secteur congolais des assurances pourra pleinement contribuer à la réduction des
risques financiers pour les populations vulnérables, à l’amélioration de leurs conditions de
vie et de leur résilience aux chocs économiques.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


51
Il sied de souligner que la mise en œuvre de la micro-assurance avec des produits adaptés
(qualité du produit, canaux de distribution, moyens de paiement, accessibilité, etc.) peut
contribuer à six des Objectifs de développement durable (ODD), à savoir :

- ODD 1 : Pas de pauvreté ;


- ODD 2 : Faim « zéro » ;
- ODD 3 : Bonne santé et bien-être ;
- ODD 5 : Egalité des genres ;
- ODD 8 : Travail décent et croissance économique et ;
- ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


52
STRATÉGIE NATIONALE
D’INCLUSION FINANCIÈRE

« Argent mobile : Un véritable


accélérateur de l’inclusion financière
en RDC »

Groupe de travail chargé de la SNIF

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


53
IV. STRATÉGIE NATIONALE D’INCLUSION FINANCIÈRE
La SNIF de la RDC est une feuille de route, agréée par l’ensemble des parties prenantes de
l’écosystème financier congolais, indiquant les actions à mettre en œuvre, de 2023 à 2028,
pour accélérer le niveau d’inclusion financière en RDC.

1. Vision
La vision de la SNIF de la RDC, à l’horizon 2028, s’articule comme suit : « Améliorer l’accès
aux produits et services financiers formels, abordables et adaptés ainsi que leur usage
par la majorité de la population et des entreprises, particulièrement des MPME et ce,
de manière socialement responsable ».

Cette vision est en ligne avec le Programme économique du Gouvernement qui vise
notamment la consolidation de la stabilité du système financier, le renforcement du capital
humain, la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté.

Le Gouvernement s’engage à mettre en œuvre toutes les actions retenues dans la SNIF en
vue de permettre, d’une part, aux populations congolaises d’accéder aux services financiers
et, d’autre part, aux petits entrepreneurs de développer et accroître leurs activités grâce à
des financements adaptés à leurs besoins et des partenariats innovants.

2. Objectifs
L’analyse des indicateurs du secteur financier congolais atteste que le taux d’inclusion
financière est encore bas.

Fort de ce constat, l’objectif du Gouvernement est d’améliorer significativement ce taux


pour atteindre 65% en 2028.

S’agissant des autres cibles, il est prévu une évolution telle que reprise dans le tableau ci-
après :

Tableau 11 : Cibles de la SNIF de la RDC

Indicateurs 2022 2025 2028


Taux d’inclusion financière (en %) 38,5 50 65
Taux de pénétration démographique des services financiers 0,7 2,5 5
Taux de pénétration de l’assurance (en %) 0,5 1,5 3
Densité d’assurance (en USD) 3,1 5 7

Les actions préconisées pour atteindre ces cibles sont équilibrées et susceptibles de
satisfaire aussi bien l’offre que la demande des produits et services financiers afin de
susciter un secteur financier résilient et stable.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


55
Cependant, au regard de l’étendue de la RDC et de l’insuffisance des infrastructures de
base, la digitalisation des services financiers jouera un rôle prépondérant dans l’atteinte
des objectifs de la SNIF.

3. 3.Objectifs
Objectifsstratégiques
stratégiques
La La
SNIF dedelalaRDC
SNIF RDCcomprend
comprend sixsixobjectifs
objectifs stratégiques
stratégiques qui concourent
qui concourent à l’amélioration
à l’amélioration de l’accès
aux produits et services financiers et de leur usage par les populations les plus
de l’accès aux produits et services financiers et de leur usage par les populations lesdémunies et les
plus
MPME.
démunies et les MPME.
Chaqueobjectif
Chaque objectif stratégique
stratégique comporte des des
comporte objectifs spécifiques
objectifs avec actions
spécifiques avecclaires pourclaires
actions atteindre
pour
les cibles fixées à l’horizon 2028.
atteindre les cibles fixées à l’horizon 2028.
Graphique 15 : Objectifs Stratégiques de la SNIF de la RDC
Graphique 15 : Objectifs Stratégiques de la SNIF de la RDC

Objectif Stratégique
No 1
Accès accru aux services et
produits financiers

Objectif Stratégique Objectif Stratégique


No 2 No 3
Davantage de crédits aux Utilisation accrue de l’argent
ménages et aux PME mobile et autres services
Fintech
SNIF
2023 - 2028
Objectif Stratégique Objectif Stratégique
No 4 No 5
Education financière et Infrastructures et Institutions
Protection des plus solides
Consommateurs

Objectif Stratégique
No 6
Plus d’assurances adaptées
aux particuliers et aux
entreprises

A. A.Objectif
Objectif stratégique 1 : Accès
stratégique 1 : Accès accru accru aux services
aux services et produitset produits financiers
financiers
L’inclusion
L’inclusionfinancière estreconnue
financière est reconnue comme
comme un instrument
un instrument essentiel
essentiel pour atteindrepour atteindre
au moins 7 des au
moins 7 des 17deObjectifs
17 Objectifs de développement
développement durable (ODD),durable
à savoir : (ODD),
ODD 1 à: «savoir : ODDde1la: «pauvreté
Eradication Eradication
»;
ODD 2 : « Lutte contre la faim » ; ODD 3 : « Accès à la santé » ; ODD 5
de la pauvreté » ; ODD 2 : « Lutte contre la faim » ; ODD 3 : « Accès à la santé » ; ODD 5 : : « Egalité entre les
sexes » entre
« Egalité ; ODDles 8 :sexes
« Accès
» ;àODD
des emplois décents
8 : « Accès » ; ODD
à des emplois 9 : «décents
Innovation
» ; et
ODD infrastructures » et
9 : « Innovation
ODD 10 : « Réduction des inégalités ».
et infrastructures » et ODD 10 : « Réduction des inégalités ».
Considérant l’étendue de la RDC, il est prévu des actions qui visent principalement à accroitre
Considérant l’étendue de la RDC, il est prévu des actions qui visent principalement à
l’utilisation des moyens de paiements électroniques et, ainsi, l’accessibilité de la population aux
accroitre
servicesl’utilisation
financiers. des moyens de paiements électroniques et, ainsi, l’accessibilité de la
population aux services financiers.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


56
En outre, il est prévu des actions ciblées en faveur des populations rurales, y compris les
femmes, regroupées dans des caisses villageoises d’épargne et crédit pour les encadrer,
à l’effet de favoriser le développement d’une relation avec les institutions financières
formelles.

B. Objectif stratégique 2 : Davantage de crédits aux ménages et aux


petites et moyennes entreprises

L’accès aux crédits à des coûts abordables est un facteur de développement autant
pour les ménages que pour les MPME en ce qu’il permet à ces derniers de réaliser des
investissements au-delà de leur épargne et d’envisager un avenir meilleur.

A cet effet, cet objectif stratégique reprend des actions qui visent à réduire l’asymétrie
d’informations entre les institutions financières et les emprunteurs et, ainsi, à agir sur le
coût de crédit.

Il prévoit en outre la création d’une institution spécialisée dans les crédits à moyen et long
termes en faveur des MPME pour réduire le gap important constaté dans ce segment du
marché.

C. Objectif stratégique 3 : Utilisation accrue de l’argent mobile et autres


services fintech

Le développement de la téléphonie mobile en RDC est une opportunité d’amélioration


rapide de l’accessibilité aux services financiers et de leur usage considérant l’étendue du
territoire national et l’état des infrastructures de base qui ne favorisent pas l’augmentation
des points de service des institutions financières.

Cet objectif stratégique reprend des actions qui visent à accroitre l’utilisation de la monnaie
électronique de manière à promouvoir une inclusion financière responsable à tous les
niveaux de la société congolaise.

Il est, en outre, prévu la promotion des transferts par monnaie électronique, le développement
des fintech ainsi que l’assouplissement des conditions d’ouverture des comptes pour les
personnes vulnérables à l’aide de KYC simplifiés.

D. Objectif stratégique 4 : Education financière et protection des


consommateurs des services financiers

L’éducation financière constitue la base de l’inclusion financière. Elle doit être accompagnée
d’une bonne politique de protection des consommateurs en vue de favoriser l’accès à des
services et produits financiers de meilleure qualité à des coûts abordables.

Ainsi, cet objectif stratégique reprend les actions permettant la mise en œuvre du Programme
National d’Education Financière (Annexe 2) et la vulgarisation de la règlementation sur la
protection des consommateurs des services financiers.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


57
E. Objectif stratégique 5 : Infrastructures et institutions plus solides
Afin de susciter un environnement propice au déroulement harmonieux des activités des
institutions financières, améliorant ainsi l’offre des services financiers, la SNIF prévoit une
série de réformes qui vont porter notamment sur la modernisation du Système National
de Paiement.

Cet objectif consiste en une implémentation de nouvelles infrastructures destinées à


l’amélioration de la fluidité des échanges et favorise la réduction des risques financiers liés
aux transferts de fonds. A ce jour, les travaux de modernisation ont permis de mettre en
place un système des transferts automatisés multidevises.

La finalisation de la mise en place d’un switch monétique national permettant notamment


l’interopérabilité, par carte et par monnaie électronique, entre les intervenants est
également un enjeu majeur capable de booster l’inclusion financière.

Par ailleurs, l’infrastructure électronique et son accessibilité, à travers l’accroissement de la


couverture réseau, l’utilisation des supports numériques, la digitalisation des chaînes de
valeur et la mise en place de dispositifs adaptés d’identification des usagers s’avèrent être
des objectifs non négligeables.

Les agents bancaires sont des canaux de distribution nécessaires pour faciliter l’accès aux
services financiers des populations résidant dans les milieux caractérisés par l’absence ou
l’insuffisance d’infrastructures.

En ce qui concerne des institutions financières plus solides, l’objectif est de doter le secteur
financier d’un cadre juridique efficace susceptible d’assurer la pérennité de l’offre des
services financiers.

F. Objectif stratégique 6 : Plus d’assurances adaptées aux particuliers et


aux entreprises

L’objectif de cet axe est de promouvoir la culture des assurances en RDC afin de développer
un secteur d’assurance inclusif avec des produits adaptés permettant à toute la population
congolaise de disposer des options de gestion des risques pour atténuer les chocs et
inciter à la prise des risques productifs.

Il reprend des actions aussi bien à l’endroit des (futurs) assurés et bénéficiaires de contrats
d’assurance que du régulateur, étant donné que ce dernier a pour principale mission de
protéger les consommateurs et de veiller à la solidité de l’assise financière des sociétés
d’assurances.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


58
MISE EN ŒUVRE ET
EVALUATION

Ensemble, nous relèverons le défi de


l’inclusion financière en RDC

Groupe de travail chargé de la SNIF

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


59
V. MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION
1. Cadre institutionnel
La mise en œuvre effective relèvera de la responsabilité de chaque partie prenante, en
particulier les régulateurs, les prestataires de services financiers, les ministères ainsi que
les partenaires au développement actifs dans l’inclusion financière. Les principales parties
prenantes identifiées pour la mise en œuvre sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 12 : Les acteurs de l’inclusion financière en RDC

CATÉGORIES INSTITUTIONS RÔLES ET RESPONSABILITÉS

• Ministère des Finances 1. Soutien en matière de


• Banque Centrale du Congo règlementation et de supervision
• Autorité de Régulation et de 2. Conseils, leadership, facilitations
AUTORITÉS DE
Contrôle des Assurances 3. Orientations stratégiques
1
RÉGLEMENTATION
• Autorité de Régulation de la pour atteindre les objectifs de
Poste et des Télécommunications l’inclusion financière
du Congo
• Autorité de Régulation du
Numérique
Ministère en charge de : 1. Coordination des initiatives
• Finances 2. Détermination du budget
• Education 3. S’assurer que les initiatives
• Poste et Télécommunication sont conformes aux énoncés
2 MINISTÈRES • Numérique de politique et aux meilleures
• Genre et Famille pratiques
• Petites et Moyennes Entreprises
• Développement Rural
• Agriculture, Pêche et Elevage
• Association Congolaise des 1. Présenter les préoccupations des
Banques (ACB) membres lors des réunions des
• Fédération des Entreprises du comités d’inclusion financière
Congo (FEC) 2. Encourager et vulgariser les
• Associations des Femmes meilleures pratiques parmi les
Entrepreneures membres
• Confédération des Petites et 3. Représenter et faire le plaidoyer
Moyennes Entreprises du Congo pour leurs membres ;
(COPEMECO) 4. Fournir des services en commun
• Association Nationale des à leurs membres, notamment le
GROUPEMENTS ET Institutions de Microfinance renforcement des capacités ;
3
RÉSEAUX (ANIMF) 5. Appuyer les membres pour le
• Association des Sociétés développement de leurs activités ;
d’Assurance et de Réassurance 6. Participer aux actions de
du Congo professionnalisation de leurs
• Association des Courtiers du membres ;
Congo 7. Participer à la mise en œuvre et
• Association Professionnelle des au suivi de la SNIF ;
Coopératives d’Epargne et de
Crédit (APROCEC)
• Représentants des
Consommateurs

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


61
CATÉGORIES INSTITUTIONS RÔLES ET RESPONSABILITÉS

• Banques, la Poste, Institutions 1. Mise en œuvre des meilleures


de Microfinance, Coopératives pratiques
d’Epargne et de Crédit 2. Retour d’information aux organes
(COOPEC), Micros, Petites et de coordination
Moyennes Entreprises (MPME),
4 ENTITÉS SECTORIELLES Fonds National de Microfinance
(FNM), Fonds pour l’Inclusion
Financière (FPM), Emetteurs de
Monnaie Electronique (EME),
FinTech, Messageries Financières
• Commerçants, agro dealers
• Banque mondiale, Société 1. Appui financier et technique
Financière Internationale (SFI), 2. Coordination des actions
Fonds monétaire international des partenaires avec le
(FMI), Programme des Nations Gouvernement
Unies pour le Développement
(PNUD), Agence Française
PARTENAIRES AU de Développement, Banque
5
DÉVELOPPEMENT Africaine de Développement
(BAD), Enabel (Coopération
technique belge), DfID, GIZ /
KfW, Alliance pour l’Inclusion
Financière (AFI), FinMark Trust,
FIDA, Coopération Suédoise,
USAID et autres .

Pour assurer le pilotage, le suivi et la mise en œuvre des actions impliquant plusieurs
acteurs, il est institué un Comité de pilotage de la SNIF, en abrégé Comité de pilotage.

A ce titre, le Comité de pilotage sera chargé, notamment de :


- édicter les grandes orientations stratégiques nécessaires à la mise en œuvre de la
SNIF ;
- rendre compte au Gouvernement de l’état d’avancement de la mise en œuvre de
la SNIF ;
- coordonner les actions des partenaires au développement dans la mise en œuvre
de la SNIF.

Le Comité de pilotage est composé des membres ci-après :


- Le Ministre des Finances ;
- Le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo;
- Le Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances;
- Les Ministres sectoriels impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie ;
- Le Directeur Général de l’Institut National de la Statistique (INS);
- Le Président de l’Association Congolaise des Banques (ACB) ;
- Le Président de l’Association Professionnelle des COOPEC (APROCEC) ;
- Le Président de l’Association Nationale des IMF (ANIMF) ;
- Le Président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo
(COPEMECO) ;

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


62
- Le Président de l’Association des consommateurs des services financiers ;
- Le Coordonnateur du Fonds National de la Microfinance ;
- Le Coordonnateur du Comité technique de mise en œuvre de la SNIF.

Le Comité de pilotage est présidé par le Ministre ayant les finances dans ses attributions.

La Vice-présidence est assurée par le Gouverneur de la BCC.

Le Comité de pilotage est assisté par le Comité technique de mise en œuvre de la SNIF, en
abrégé Comité technique, créé par Arrêté du Ministre des Finances.

Le Comité technique est composé des membres du groupe de travail mis en place par
le Ministre des Finances pour l’élaboration de la SNIF, notamment les représentants du
Ministère des Finances, de la BCC, de l’ARCA, de l’ACB, de l’APROCEC, de l’ANIMF et de
l’INS. Ses activités sont coordonnées par le Responsable en charge du secteur bancaire du
Cabinet du Ministre des Finances.

2. Mesure
La réussite de la mise en œuvre dépend en partie de la possibilité de mesurer les progrès,
ainsi que de communiquer les résultats des interventions. Le Ministère des Finances suivra
et évaluera les actions et les résultats recommandés, et fournira des comptes-rendus
réguliers aux divers organes gouvernementaux.

Le suivi systématique des activités est recommandé, complété par le suivi annuel
des objectifs axés sur les résultats et les réalisations, notamment l’Accès, l’Utilisation,
l’Accessibilité financière, l’Adéquation, le niveau de Connaissance Financière et la protection
des Consommateurs.

Des indicateurs secondaires seront proposés à travers le processus de planification


du travail, au besoin, afin de rendre compte des progrès ou de l’impact des initiatives
spécifiques des parties prenantes.

La liste des indicateurs est reprise à l’Annexe 1.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


63
PLAN D’ACTIONS

« L’accès à un compte d’opérations courantes est


la première étape vers une inclusion financière
entière, en ouvrant la voie au dépôt d’argent,
mais aussi à l’envoi et la réception de paiements »

Banque mondiale

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


65
VI. PLAN D’ACTIONS
Le plan d’actions de la SNIF présente les actions retenues pour améliorer l’inclusion financière en RDC. Il s’articule autour des six objectifs
stratégiques, des objectifs spécifiques (OS), et des actions détaillées à mettre en œuvre par des structures suivant des délais fixés.

A. Objectif stratégique 1 : Accès accru aux services et produits financiers

Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
OS1.1. : Accroi- A.1.1.1 : Stimuler l’uti- Mettre en place un cadre régle- Le cadre réglementaire est BCC Juin 2024
tre l’utilisation des lisation des paiements mentaire et opérationnel pour publié
moyens de paiement électroniques tester les services de paiement
électronique innovants.
Fixer une date limite pour l’émis- La note circulaire fixant la date Ministère des Finances Déc 2023
sion de la carte Mosolo (carte limite d’émission de la carte et la BCC
émise par toutes les banques et Mosolo est publiée
acceptée par tous)
Fixer par Décret l’obligation de Le Décret est publié Ministères des Fi- Déc 2024
payer le salaire de tous les secteurs nances, Ministère du
par voie bancaire (établissements Travail, Primature
de crédit et sociétés financières).

A.1.1.2 :Améliorer la Encourager, notamment par les - Arrêté fixant les incitations MinFin, BCC et Déc 2024
couverture et la fiabi- incitations fiscales, les Prestataires publié. les partenaires au
lité des Guichets Au- de Services Financiers à améliorer développement
tomatiques Bancaires la couverture à l’échelle nationale - Nombre de DAB, GAB et de
(GAB), des Distribu- des points d’accès aux terminaux Points d’accès ouverts.
teurs Automatiques de paiement (Points d’acquisition et - Pourcentage de territoires
de Billets (DAB), des d’acception). avec point d’accès.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


Terminaux de Paiement
Electronique (TPE), des

67
canaux d’acquisition
web et des agents ban-
caires;
Délais de

68
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
Mettre en place une plateforme Réseau d’agents bancaires BCC, Min Fin Déc 2024
pour la digitalisation et l’agrégation développé
des activités des agents bancaires.
Mettre en place un système ban- Le système bancaire centralisé BCC et partenaires au Déc 2025
caire centralisé pour informatiser des microfinances et COOPEC développement
l’activité des institutions de mi- est opérationnel
crofinance et des COOPEC pour
faciliter leur intégration au switch
monétique national.
Mettre en place le système d’acqui- Le système pour acquisition BCC et partenaires au Déc 2024
sition d’instruments de paiement des terminaux de paiement est développement
(ATM, etc) partagé à implémenter mis en place.
par la société monétique nationale
pour faciliter le déploiement des
terminaux de paiement sur toute
l’étendue du territoire national.
Renforcer la fonction de surveil- - Nombre d’IMF, COOPEC BCC Mars 2024

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


lance de la BCC par une instruction dotées d’infrastructures
fixant les exigences de surveillance, technologiques et canaux de
notamment en matière de disponi- paiement
bilité et de sécurité des services de - L’Instruction est adaptée
paiement.
Homologuer le franc congolais Le franc congolais est BCC Juin 2024
auprès des fabriquants des GAB homologué
pour faciliter les dépôts en mon-
naie nationale.
OS1.1. : Accroi- A.1.1.3 : Assurer l’in- Finaliser l’intégration au Switch Nombre de prestataires de BCC Déc 2024
tre l’utilisation des teropérabilité des sys- monétique national des Presta- service de paiement intégré au
moyens de paiement tèmes de paiement. taires des Services de Paiement Switch monétique national.
électronique (suite) (PSP), notamment les établisse-
ments de crédit, les institutions de
microfinance, les établissements de
monnaie électronique et les mes-
sageries financières.
Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
Autoriser et assurer l’intégration Les prestataires des services BCC Déc 2024
des prestataires des services connexes connectés
connexes au Switch monétique
national.
Prendre une instruction rendant Instruction publiée BCC Déc 2023
obligatoire la participation au
Switch monétique pour tous
les prestataires des services de
paiement.
Définir des critères d’accès Critères définis et publiés BCC (Société Déc 2023
transparents et équitables au Monétique)
Switch monétique national
et aux infrastructures de
télécommunication essentielles.
Améliorer la performance Incidents de paiement diminués BCC Déc 2024
des infrastructures de
télécommunication essentielles.
Activer sur le Switch monétique Cartes hors-ligne BCC Déc 2024
national la technologie des cartes opérationnelles dans le switch
hors-ligne pour pallier aux défis de monétique national.
connectivité.
OS1.2 : Renforcer les A.1.2.1 : Identifier les Répertorier les caisses villageoises Nombre de caisses villageoises BCC, associations Déc 2026
institutions et le cadre opportunités pour d’épargne et de crédit, les mises en place dans les milieux professionnelles,
pour garantir un envi- les ruraux, les jeunes, mutuelles de solidarité et autres ruraux. partenaires au
ronnement favorable les femmes et autres développement
groupes vulnérables
Mener une étude visant leur Etude réalisée BCC, associations Déc 2026
intégration dans le circuit formel. professionnelles,
partenaires au
développement

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


69
B. Objectif stratégique 2 : Davantage de crédits aux ménages et aux petites et moyennes entreprises

70
Entité Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action
responsable réalisation
OS2.1. : Déverrouiller A.2.1.1 : Régler Moderniser la Centrale des Une centrale des risques Min Fin, BCC et Déc 2024
l’intermédiation pour les contraintes risques afin d’en faire un outil modernisée est opérationnelle partenaires au
l’investissement réglementaires du efficace de contraintes des développement.
crédit (inefficacité débiteurs pour le recouvrement
de la garantie, des créances.
alternatives,
réglementation de la
Centrale des Risques,
etc.).
Créer les bureaux de crédit. La loi sur le bureau de crédit Min Fin et BCC Mars 2024
est promulguée
Mettre en place des sûretés Existence des mécanismes de Min Fin et BCC Mars 2024
compatibles aux situations sûretés compatibles avec les
sociales des clients pour l’accès personnes à faible revenu
au crédit.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


Finaliser la mise en place du Présence du fonds de garantie Min Fin, Min PME Juin 2024
fonds de garantie de crédit pour et BCC
faciliter l’accès au crédit ;
Encourager les sociétés Volume de souscription aux ARCA Déc 2023
d’assurances à commercialiser produits d’assurance-crédit.
les produits d’assurance-crédit
Promouvoir l’accès au la Loi sur le crédit-bail Min Fin et BCC Mars 2024
financement des PME par les promulguée
crédits-bails.
Entité Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action
responsable réalisation
A.2.1.2 : Développer le Vulgariser la réglementation Réglementation vulgarisée Min Fin, BCC et Juin 2024
marché des capitaux adaptée aux besoins du pays partenaires au
pour introduire pour un marché financier développement
une plus grande développé avec des instruments
variété d’instruments financiers appropriés
financiers et d’options
de mutualisation
à long terme pour
investissement.
A.2.1.3 : Régler Restructurer la CADECO, La CADECO est recapitalisée et Min Fin, Min Déc 2025
les contraintes présente dans toutes les restructurée. Portefeuille et
de paiement provinces, pour maximiser la BCC
pour améliorer la mobilisation des dépôts.
mobilisation de
l’épargne et de la
liquidité disponibles
pour les prêts.
Interdire le prélèvement des frais L’Instruction de la BCC est BCC Déc 2025
de tenue de compte épargne publiée
pour attirer les dépôts vers les
institutions financières
Créer une banque spécialisée Banque créée Min. Fin Déc. 2024
dans les crédits à moyen et long
terme.
OS2.2. : Agir sur le A.2.2.1 : Poursuivre les Poursuivre la baisse des frais de Tarifs et conditions révisés BCC et Min. Fin Mars 2024
coût de crédit réunions avec la BCC transfert en FC.
pour baisser les tarifs
et conditions.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


71
C. Objectif stratégique 3 : Utilisation accrue de l’argent mobile et autres services fintech

72
Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
OS3.1 : Étendre A.3.1.1 : Mettre en Finaliser l’étude sur la Etude réalisée Min Fin, BCC et Mars 2024
l’empreinte et place des mesures inci- collecte des taxes et impôts Partenaires
l’utilisation des tatives pour l’utilisation par carte bancaire et par
moyens de paiement de paiements électro- monnaie mobile à travers le
alternatifs niques tels que le paie- switch monétique national.
ment des impôts, taxes
et rentes dus à l’Etat,
paiement des factures
d’eau et d’électricité, le
paiement de loyers, les
frais scolaires et aca-
démiques, les dimes et
offrandes, etc.
Mettre en place une Plateforme de paiement opéra- Min Fin et BCC Juin 2024
plateforme de paiement tionnelle

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


intégré pour la collecte des
taxes.
Mettre en place une Plateforme de paiement opéra- Min Fin et BCC Juin 2024
plateforme des paiements tionnelle
des consommations d’eau,
d’électricité et autres grands
facturiers.
A.3.1.2 : Développer Mettre en place une Directive Directive publiée Min Fin et BCC Déc 2024
l’option paiement mon- fixant le montant de réfé-
naie numérique rence pour le paiement des
indemnités et autres presta-
tions dues par l’Etat par voie
électronique.
Standardiser et favoriser Nombre de lecteurs QR Code Min Fin, BCC et Juin 2025
les moyens d’acceptation opérationnels. partenaires
électronique (le lecteur QR
code, USSD, NFC et autres).
Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation

Promouvoir le paiement des Pourcentage de retraités payés Min Fin, CNSSAP, Juin 2025
rentes et autres prestations par monnaie électronique CNSAP, BCC
sociales en monnaie électro-
nique.
OS3.2 : Tirer profit des A.3.2.1 : Élargir les ca- Intégrer les messageries Messageries financières inté- - BCC Déc 2026
transferts de fonds naux de transferts de financières au Switch grées
pour attirer et parta- fonds transfrontaliers monétique national afin de
ger des ressources pour permettre aux favoriser le transfert et la
prestataires d’offrir réception des fonds sur les
davantage ce type de comptes bancaires et les
services porte-monnaie électronique.
A.3.2.2 : Faciliter les Mettre en place un texte ré- Texte réglementaire sur les me- BCC Déc 2025
options d’envoi ciblé glementaire sur les mesures sures d’identification-
sur les transferts de d’identification simplifiée des
fonds liés au capital bénéficiaires des transferts
humain (par exemple sociaux et des autres catégo-
l’éducation, la santé, les ries vulnérables de la popula-
affaires). tion (KYC).
Elaborer une réglementation Règlementation sur BCC, Min Intérieur, Déc 2025
sur l’identification de la clien- l’identification de la clientèle CENAREF
tèle à distance (eKYC) pour publiée
favoriser la fourniture des
services financiers digitaux
pour les populations rurales
et péri-urbaines.
Concevoir et promouvoir Nombre de produits financiers BCC, Min Déc 2028
l’offre des produits et ser- conçus sectoriels,
vices financiers digitaux associations
adaptés aux jeunes, aux professionnelles
femmes et aux populations

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


vulnérables

73
D. Objectif stratégique 4 : Education financière et protection des consommateurs

74
Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
OS4.1 : Mettre en A.4.1.1 : Poursuivre Mettre en œuvre les actions Programme mis en œuvre BCC, Ministère de Décembre 2028
œuvre le Programme la mise en œuvre du prévues dans le Programme l’enseignement
National d’Education Programme National National d’Education Finan- primaire et secon-
Financière d’Education Finan- cière (Voir annexe 2) notam- daire, partenaires
cière ment l’intégration de l’édu- au développement,
cation financière dans les Associations pro-
programmes d’enseignement fessionnelles
primaire et secondaire
A.4.1.2 : Intégrer le Actualiser le module «Assu- Module «Assurances» et mes- ARCA, Min Fin, Décembre 2024
module «Assurances». rances» avec l’assistance sages-clés actualisés. partenaires au
d’un consultant et mettre à développement et
jour les messages-clés sur BCC
l’assurance.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


Organiser les séances de Formateurs recyclés ARCA, Min Fin Juin 2025
recyclage des formateurs en et partenaires au
tenant compte des actualisa- développement
tions.
OS4. 2 : Instaurer la A.4.2.1 : Développer Recruter un consultant avec Le Programme National de ARCA et Juin 2024
confiance des consom- et mettre en oeuvre l’assistance de partenaires Vulgarisation et Sensibilisation partenaires au
mateurs dans l’Assu- le Programme Natio- actifs dans le secteur de des Assurances en RDC rédigé développement, et
rance nal de Vulgarisation l’assurance inclusive pour et publié. Min Fin
et Sensibilisation des mettre en place le Pro-
Assurances en RDC. gramme.
Organiser des campagnes, Campagnes et ateliers organi- ARCA Juin 2024
ateliers et mettre en avant sés
les témoignages d’assurés
indemnisés, etc.
Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
A.4.2.2 : Encourager Créer un cadre national de le Cadre national de règlement ARCA et Min Fin Décembre 2024
la mise en place d’un règlement des litiges des litiges est créé et opération-
cadre national de rè- nel
glement des litiges
Encourager et communiquer
sur la médiation

OS4. 3 : Finaliser et A.4.3.1. Vulgariser la Vulgariser les instructions Textes vulgarisés BCC Juin 2024
vulgariser la réglemen- première série des relatives aux services
tation sur la protection textes sur la qualité bancaires offerts à titre
des consommateurs des services financiers gratuit, au taux effectif
des services financiers global, à la gestion des
plaintes de la clientèle et aux
conditions des banques.

A.4.3.2. Elaborer et Elaborer les instructions Instructions élaborées - BCC, ARCA et Min Déc 2024
vulgariser la deu- portant sur : (i) le traitement Fin
xième série des textes équitable des clients ; (ii) la
réglementaires. protection et confidentialité
des données des clients ; (iii)
le surendettement et (iv) la
concurrence.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


Vulgariser la deuxième série Textes vulgarisés BCC, ARCA et Min- Déc 2024

75
des textes réglementaires. Fin
Délais de

76
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
A.4.3.3. Mettre en Mettre en place, au sein de Entités mises en place ARCA, BCC Juin 2025
place la supervision l’ARCA et de la BCC, une enti-
de la conduite du té dédiée à la supervision de
marché la conduite du marché.
Elaborer les procédures for- Procédures élaborées BCC, ARCA Juin 2025
malisées de supervision de la
conduite du marché.
Développer les directives et Directives et règlements rédi- ARCA et Parte- Déc 2025
règlements sur la protection gés et publiés naires au dévelop-
des consommateurs dans le pement
secteur des Assurances

Mettre en place les procé- Procédures de Gestion des Min Fin, BCC, ARCA Déc 2025
dures de Gestion des Récla- Réclamations et plaintes opéra-

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


mations et plaintes tionnelles
Renforcer les capacités insti- Ateliers de formation organisés Min Fin, BCC, ARCA Déc 2025
tutionnelles des régulateurs
en Protection des Consom-
mateurs
E. Objectif stratégique 5 : Infrastructures et Institutions plus solides

Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
OS5.1 : Étendre l’em- A.5.1.1. : Régler les Renforcer les liens entre les Liens entre les prestataires de BCC Déc 2025
preinte et l’utilisation contraintes de paie- prestataires des services finan- services financiers renforcés
des moyens de paie- ment du dernier par- ciers (PSF).
ment alternatif cours

Améliorer la fiabilité des DAB/ Nombre des DAB/GAB et TPE BCC Déc 2028
GAB et TPE. opérationnel
Réduire les insuffisances in- Nombre des DAB/GAB et TPE BCC et Min sectoriel Déc 2028
frastructurelles (électricité, opérationnel.
internet, télécoms, transport,
etc).
A.5.1.2 : Réduire les Mettre en place l’identifiant Identifiant financier unique mis BCC et CENAREF Déc 2025
contraintes de docu- financier unique pour améliorer en place
mentation du pays l’accès aux services financiers.
d’envoi

A.5.1.3 : Créer des Augmenter les échanges com- Volume d’échanges commer- BCC et Min Fin Déc 2026
options formelles merciaux et la participation ciaux réalisés dans le cadre de
favorisant les flux aux systèmes de paiement la SADC, COMESA, PAPSS, ABCA
commerciaux régionaux (SADC, EAC, COME- en matière de paiements électro-
SA, PAPSS, ABCA) niques

Conclure des partenariats avec Existence des accords signés


les systèmes de paiements avec VISA, MASTERCAD, CUP
internationaux (VISA, MASTER- pour la démocratisation des
CARD, CUP) pour la démocrati- paiements
sation des paiements électro-
niques, tout en veillant à leurs
conditions financières

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


77
Délais de

78
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
A.5.1.4 : Prendre des Publier une instruction interdi- Instruction publiée BCC Juin 2025
mesures pour l’inter- sant les clauses d’exclusivité
diction des clauses dans les accords de parte-
d’exclusivité impo- nariat avec les messageries
sées aux banques financières de catégorie B
locales ou leurs
agences par les mes-
sageries financières
internationales
OS5.2 : Améliorer les A.5.2.1 : Renforcer Former les décideurs et les Nombre de décideurs et de BCC Déc 2025
options de gestion des les capacités des régulateurs sur les innovations régulateurs formés sur les inno-
risques pour atténuer décideurs, des ré- financières et la meilleure com- vations financières et la compré-
les chocs et promou- gulateurs et des préhension du marché finan- hension du marché financier
voir la prise de risques prestataires afin de cier congolais
productive stimuler le marché et
soutenir l’innovation
OS5.3 : Renforcer les A.5.3.1. Mettre en Elaborer le Décret portant créa- Décret promulgué Min Fin, BCC Déc 2024

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


institutions et le cadre place un Comité Na- tion dudit Comité
pour garantir un envi- tional de paiement
ronnement favorable en vue de concilier
les priorités straté-
giques en matière de
paiement.
A.5.3.2 : Adopter une Elaborer et valider la politique Politique d’inclusion financière Min Fin, ARCA, BCC, Juin 2023
politique d’inclu- d’inclusion financière (stratégie (Stratégie nationale d’inclusion Ministères secto-
sion financière pour nationale d’inclusion finan- financière) approuvée riels, associations
consolider la faculté cière) professionnelles et
d’inclusion partenaires
A.5.3.3 : Régler les Exiger de toutes institutions Nombre d’institutions publiant BCC Déc 2026
contraintes relatives financières la publication des leurs rapports financiers dans
aux données et in- rapports financiers dans les les journaux congolais
formations pour organes de presse congolais
permettre aux pres-
tataires d’identifier
les opportunités.
Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Indicateurs de l’action Entité responsable
réalisation
A.5.3.4 : Renforcer Organiser des formations en Nombre de cadres et agents des BCC, Min Fin et Juin 2027
les compétences et faveur des régulateurs, déci- organes de régulation formés partenaires au
les capacités des deurs et prestataires en ma- en matière de surveillance de la développement
régulateurs, des tière d’inclusion financière stratégie d’inclusion financière
décideurs et des
prestataires dans les
initiatives d’inclusion
financière.
A.5.3.5 : Renforcer Organiser des formations et de Nombre de cadres et Agents des BCC, Min Fin, Juin 2027
les capacités des ré- l’assistance technique en fa- Associations professionnelles partenaires au
seaux professionnels veur des Associations Profes- formés développement
sionnelles du Secteur financier
A.5.3.6 : Mettre Mettre en place un cadre de Cadre de mise en œuvre de la Min Fin, BCC, ARCA Déc 2023
en place un cadre mise en œuvre et de suivi de la stratégie créé et autres
d’appui à la mise en stratégie nationale d’inclusion
œuvre financière impliquant les par-
ties prenantes

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


79
F. Objectif stratégique 6 : Plus d’assurances adaptées aux particuliers et aux entreprises

80
Indicateurs de Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Entité responsable
l’action réalisation
OS6.1 : Améliorer les A.6.1.1 : Etude sur le Recruter un cabinet ou un consul- Etude réalisée ARCA, partenaires au Déc 2023
options de gestion des développement de tant avec assistance de parte- développement
risques pour atténuer l’assurance inclusive naires actifs dans le secteur de la
les chocs et promou- (particulièrement la micro- micro-assurance/assurance inclu-
voir la prise de risques assurance) en RDC sive et effectuer l’étude
productifs
A.6.1.2 : Encourager Sur base des axes identifiés par Nombre de ARCA, Association des Juin 2025
le développement de
produits d’assurances l’Etude sur le développement de produits d’assu- sociétés d’assurance et de
inclusifs destinés aux l’Assurance Inclusive, convenir rance inclusive réassurance du Congo
populations vulnérables, avec les opérateurs d’assurances développés et
exclues, à faible revenu des produits à développer en RDC commercialisés
(Micro-assurance, pour renforcer l’Inclusion Finan-
assurance agricole,
assurance indicielle, cière
assurance Mobile, etc.) -
Offre adaptée aux besoins

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


des segments à faible
revenu et/ou exclus
Mettre en place des incitations Mesures incita- ARCA et Min Fin Juin 2025
en faveur des opérateurs d’assu- tives mises en
rances pour la commercialisation place
des produits d’assurance inclusifs
Assister les opérateurs à promou- Volume de ARCA et partenaires au Juin 2025
voir et commercialiser les produits primes des développement
d’assurances inclusifs sur toute produits d’assu-
l’étendue de la RDC rances inclusifs
A.6.1.3 : Régler les Développer les canaux de paie- Canaux de paie- ARCA et partenaires au Déc 2024
contraintes de paiement ment innovants des primes et des ment innovants développement
relatives aux primes et aux indemnisations opérationnels
indemnisations.
Indicateurs de Délais de
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Entité responsable
l’action réalisation

Edicter un Règlement autorisant Règlement rédi- ARCA Juin 2024


le paiement des primes et indem- gé et publié
nisations par d’autres voies que la
voie bancaire et le cash
OS6.2 : Bâtir et déve- A.6.2.1 : Renforcer les ca- Organiser des formations et ate- Nombre de for- ARCA et partenaires au Juin 2024
lopper un secteur des pacités du régulateur pour liers sur la règlementation et le mation/ateliers développement
assurances inclusif la mise en place de la rè- contrôle des assurances inclu- organisés
(chef de file ARCA) glementation et du cadre sives
de contrôle spécifique
pour l’Assurance Inclusive
Recruter un consultant pour ac- Consultant re- ARCA et partenaires au Déc 2024
compagner le régulateur dans la cruté et opéra- développement
mise en œuvre des assurances tionnel
inclusives en RDC (pendant toute
la durée des travaux)
A.6.2.2 : Affiner et mettre Mettre en place un cadre régle- Règlements sur ARCA Déc 2024
en œuvre une réglemen- mentaire sur les différents types les assurances
tation au service des per- d’assurances favorisant une inclusives pu-
sonnes à faible revenu inclusivité dans le secteur des bliés
assurances : micro assurance, as-
surance agricole, assurance indi-
cielle, bancassurance, assurance
mobile, etc.
A.6.2.3 : Mettre en place Mettre en place des allègements Mesures ARCA et Min Fin Déc 2024
des incitations pour fiscaux, subventions et autres incitatives mises
le développement de en place
l’assurance agricole et la
micro-assurance

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


81
Indicateurs de Délais de

82
Objectifs spécifiques Actions Actions détaillées Entité responsable
l’action réalisation
A.6.2.4 : Encourager les Assurer la promotion des métiers Campagnes or- ARCA et partenaires Juin 2025
métiers d’intermédiation d’intermédiation du secteur des ganisées
dans le secteur des assu- assurances sur l’ensemble du ter-
rances (courtiers, agents ritoire congolais
généraux, bancassureurs,
etc.) et des canaux de dis-
tribution innovants
Mettre en place des règles de Règlement rédi- ARCA Juin 2025
distinction des affaires à conclure gé et publié
exclusivement au travers d’inter-
médiaires d’assurances (Règle-
ment ARCA)
Développer des canaux de distri- Nouveaux ca- ARCA et partenaires Janvier 2026
bution adaptés à la population naux de distribu-
exclue du système traditionnel tion opération-
nels

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


A.6.2.5 : Renforcer les Organiser des formations/renfor- Formations orga- Min Fin, ARCA et Juin 2027
capacités des décideurs, cement des capacités en faveur nisées partenaires
des régulateurs et des des organes des décideurs, régu-
prestataires afin de stimu- lateurs et prestataires des ser-
ler le marché et soutenir vices financiers innovants
l’innovation. (plan C.I. OS
1.1-A2)
Renforcer les capacités des Formations orga- ARCA et partenaires Juin 2027
agents en charge de contrôles nisées
dans les PSF sur la gestion de
risques
RISQUES ET MESURES
D’ATTÉNUATION

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


83
RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028
84
VII. RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION
Les risques relatifs à la mise en œuvre comprennent, notamment :
L’insuffisance des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de la SNIF.
Atténuation : Le Comité de Pilotage s’impliquera dans la préparation des projets
de budget pour prévoir les lignes dédiées au financement des actions prévues
dans la SNIF. En outre, les partenaires au développement et le secteur privé seront
mobilisés pour soutenir le processus de mise en œuvre de la Stratégie.
Le manque d’adhésion, en particulier de la part des acteurs du secteur privé.
Atténuation : Le Comité de Pilotage veillera à la participation des acteurs du secteur
privé à ces activités et aux réunions du Comité technique. En outre, les Autorités
de supervision seront impliquées dans ce processus et veilleront à l’adhésion des
institutions financières.
Le manque d’infrastructure pour appuyer les interventions proposées. Atténuation :
le Ministère des Finances, en collaboration avec la BCC, l’ARCA et d’autres parties
prenantes, donnera la priorité au développement des infrastructures dans
certains domaines à goulot d’étranglement, par exemple le développement des
infrastructures du système de paiement.
Les délais pour la réforme législative peuvent être longs. Atténuation : sous
sa coordination, le Ministère des Finances devra assurer que ces délais soient
écourtés dans la mesure du possible.

Le Comité de Pilotage en collaboration avec les parties prenantes veillera à ce que ces
risques et d’autres risques éventuels soient suivis et atténués.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


85
RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028
86
ANNEXES

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


87
ANNEXE 1 : INDICATEURS DE MESURE DE
L’INCLUSION FINANCIÈRE
OS1 : Accès accru aux
services et produits Détails Fréquence Responsable
financiers
Nombre de clients (personnes
Clients = emprunteurs
1 morales) des institutions de Trimestrielle BCC
+ épargnants
microfinance
Nombre de MPME clients des Clients = emprunteurs
2 Trimestrielle BCC
institutions de microfinance + épargnants
Nombre de clients (hommes)
Clients = emprunteurs
3 des institutions de microfi- Trimestrielle BCC
+ épargnants
nance
Nombre de clients (femmes)
Clients = emprunteurs
4 des institutions de microfi- Trimestrielle BCC
+ épargnants
nance
Nombre de clients (personnes Clients = emprunteurs
5 Trimestrielle BCC
morales) des banques + épargnants
Nombre de MPME clients des Clients = emprunteurs
6 Trimestrielle BCC
banques + épargnants
Nombre de clients (hommes) Clients = emprunteurs
7 Trimestrielle BCC
des banques + épargnants
Nombre de clients (femmes) Clients = emprunteurs
8 Trimestrielle BCC
des banques + épargnants
Nombre de clients (personnes
9 clients = clients actifs Trimestrielle BCC
morales) des EME
Nombre de MPME clients des Clients = emprunteurs
10 Trimestrielle BCC
EME + épargnants
Nombre de clients (hommes)
11 clients = clients actifs Trimestrielle BCC
des EME
Nombre de clients (femmes)
12 clients = clients actifs Trimestrielle BCC
des EME
Nombre de comptes=
Nombre de comptes détenus
13 comptes épargnes et Trimestrielle BCC
par les banques
crédit
Nombre de comptes détenus Nombre de comptes=
14 par les institutions de micro- compte épargne et Trimestrielle BCC
finance crédit
Nombre de comptes détenus Nombre de comptes=
15 Trimestrielle BCC
par les EME compte actif

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


89
(Nombre total de
comptes dans les
banques, microfi-
16 Taux d’inclusion financière Trimestrielle BCC
nances et EME)/popu-
lation adulte (15 ans et
plus)
Dépôts des particuliers
Pourcentage de l’encours des auprès des établisse-
17 Trimestrielle BCC
dépôts des particuliers ments de crédit/total
dépôts du secteur)
Encours de crédits oc-
Pourcentage de l’encours des troyés aux particuliers
18 crédits octroyés aux les par- par les établissements Trimestrielle BCC
ticuliers de crédit/encours de
crédit du secteur)
(Taux d’intérêt nominal
19 Taux Effectif Global Moyen + autres charges liées Trimestrielle BCC
au crédit)
Taux d’intérêt créditeur Taux d’intérêt moyen
20 Trimestrielle BCC
moyen sur les dépôts
OS2 : Davantage de crédit
Détails Fréquence Responsable
aux ménages et aux MPME

Nombre de crédits accordés


21 aux personnes physiques … Trimestrielle BCC
(banques et microfinance)
Nombre de crédits accor-
22 dés aux personnes morales … Trimestrielle BCC
(banques et microfinance)
Nombre des crédits octroyés
23 … Trimestrielle BCC
aux ménages par les banques
Nombre des crédits oc-
24 troyés aux ménages par les … Trimestrielle BCC
institutions de microfinance
Nombre des crédits octroyés
25 … Trimestrielle BCC
aux MPME par les banques
Nombre des crédits octroyés
26 aux MPME par les institutions … Trimestrielle BCC
de microfinance
Nombre des crédits octroyés
27 … Trimestrielle BCC
aux femmes par les banques
Nombre des crédits octroyés
28 aux femmes par les institu- … Trimestrielle BCC
tions de microfinance
Encours de crédits des
29 banques détenu par les … Trimestrielle BCC
ménages
Encours de crédits des IMF
30 et COOPEC détenu par les … Trimestrielle BCC
ménages

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


90
Encours de crédits des
31 banques détenu par les … Trimestrielle BCC
MPME
Encours de crédits des IMF
32 et COOPEC détenu par des … Trimestrielle BCC
MPME
Nombre de crédits oc-
troyés aux femmes /
Pourcentage des femmes
33 Nombre de crédits oc- Trimestrielle BCC
détentrices de crédit
troyés aux personnes
physiques
(Nombre de crédit
octroyé aux MPME /
Pourcentage des MPME dé-
34 Nombre de crédit ac- Trimestrielle BCC
tentrices de crédit
cordés aux personnes
morales)
OS3 : Utilisation accrue de
l’argent mobile et autres Détails Fréquence Responsable
services Fintech
Nombre de comptes
actifs de l’argent mo-
Taux de pénétration de la
35 bile des personnes Annuelle BCC
monnaie électronique
physiques /population
adulte
Nombre de transactions de
36 monnaie électronique via … Trimestrielle BCC
EME
Pourcentage des paiements (Nombre total des paie-
37 de personne à personne ments P2P/Total paie- Mensuelle BCC
(P2P) ments)x100
(Nombre de paiements
Pourcentage des paiements
G2P via EME/nombre
38 du Gouvernement vers les Mensuelle BCC
total de paiements
particuliers (G2P)
G2P)
(Nombre de paiements
Pourcentage des paiements
P2G via EME/nombre
39 des particuliers vers l’Etat Mensuelle BCC
total de paiements
(P2G)
P2G)
Nombre de Start-ups Fintech
40 … Mensuelle BCC
créées
OS4: Education Financière
et Protection des Détails Fréquence Responsable
Consommateurs
Nombre de plaintes reçues Min Fin, BCC,
41 … Trimestrielle
par les banques ARCA
Nombre de plaintes reçues
Min Fin, BCC,
42 par les institutions de micro- … Trimestrielle
ARCA
finance
Nombre de plaintes reçues
Min Fin, BCC,
43 par les opérateurs d’assu- … Trimestrielle
ARCA
rance

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


91
Pourcentage de la popula-
tion ayant un bon niveau de Min Fin, BCC,
44 Enquête …
connaissance des services et ARCA
produits financiers.
OS5 : Infrastructures et Ins-
Détails Fréquence Responsable
titutions plus solides

45 Nombre de banques agréées Annuelle BCC


Nombre d’institutions de mi-
46 COOPEC, EMC et SMF Annuelle BCC
crofinance agréées
47 Nombre d’EME agréés … Annuelle BCC
Nombre de points de services Agences, guichets et
48 Annuelle BCC
déployés par les banques agents bancaires
Nombre de points de services
Agences, guichets et
49 déployés par les institutions Annuelle BCC
agents bancaires
de microfinance
Nombre de points de services Agences, guichets et
50 Annuelle BCC
déployés par les EME agents bancaires
(Nombre de points de
Taux de pénétration démo-
service banque, micro-
51 graphique des services finan- Annuelle BCC
finance et EME/popula-
ciers
tion adulte)*10 000
(Nombre de points de
Taux de pénétration géogra-
service banque, micro-
52 phique des services finan- Annuelle BCC
finance et EME/superfi-
ciers
cie totale)*1000 km2
Distributeurs et gui-
53 Nombre de GAB/DAB Annuelle BCC
chets automatiques
Nombre de cartes bancaires Distributeurs et gui-
54 Annuelle BCC
locales chets automatiques
Nombre de cartes bancaires
55 … Annuelle
internationales
(Nombre GAB & DAB/
Taux de pénétration démogra-
56 population adulte)*10 Annuelle BCC
phique des GAB/DAB
000
(Nombre GAB & DAB/
Taux de pénétration géogra-
57 superficie totale)*1000 Annuelle BCC
phique des GAB/DAB
km2
OS6 : Plus d’assurances
adaptées aux particuliers et Détails Fréquence Responsable
entreprises
Nombre de personnes phy-
58 … Trimestrielle ARCA
siques assurées
Nombre de personnes mo-
60 … Trimestrielle ARCA
rales assurées
Volume des primes d’assu-
61 … Trimestrielle ARCA
rances

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


92
Nombre de souscriptions à la
62 … Trimestrielle ARCA
micro-assurance
Nombre de souscriptions à
63 … Trimestrielle ARCA
l’assurance indicielle
Volume de primes d’assu-
64 … Trimestrielle ARCA
rance indicielle
Volume de primes de la micro
65 … Trimestrielle ARCA
assurance

66 Nombre de MPME assurées … Trimestrielle ARCA

Faciliter la construction
d’une économie verte et Détails Fréquence Responsable
financièrement inclusive
Pourcentage d’investisse-
67 ments verts financés par le … Annuelle BCC
secteur financier formel
Pourcentage du portefeuille
de crédit des banques, IMF et
68 … Annuelle BCC
COOPEC destiné aux activités
vertes
Pourcentage du portefeuille
69 … Annuelle BCC
de crédits au secteur agricole

Démographie Détails Fréquence Responsable

70 Population totale … Annuelle INS

Population adulte (15 ans et


71 … Annuelle INS
plus)
Population adulte femmes
72 … Annuelle INS
(15ans et plus)

73 Population rurale … Annuelle INS

74 Nombre des MPME … Annuelle INS

75 Nombre des ménages … Annuelle INS

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


93
ANNEXE 2 : PROGRAMME NATIONAL D’EDUCATION
FINANCIÈRE (PNEF), PLAN D’ACTIONS
Le PNEF prévoit les activités prioritaires ci-après :
- l’intégration de l’éducation financière (EF) dans les programmes scolaires ;
- la formation de formateurs et de multiplicateurs ;
- une campagne multimédia s’appuyant principalement sur la radio ;
- le développement et la diffusion d’une boîte à outils ;
- des événements périodiques qui promeuvent l’EF.

L’intégration de l’EF dans les programmes scolaires

Description de En partenariat avec le(s) Ministère(s) concerné(s), l’éducation financière en


l’activité tant que compétence de vie sera intégrée dans une ou plusieurs matières
obligatoires du programme scolaire congolais en commençant par l’ensei-
gnement primaire, secondaire et professionnel. Les modulescouvriront les
connaissances, les attitudes, les aptitudes et les comportements - l’objectif
final étant d’influencer les comportements. L’enseignement sera adapté
à chaque niveau de scolarité. Il sera interactif et motivera les élèves à
résoudre des problèmes concrets.

Un groupe de travail pour l’intégration de l’EF dans les écoles a été formé et
va définir le contenu, identifier les branches d’accueil, élaborer les référentiels
et le matériel didactique. Après le pilotage des outils dans un nombre limité
d’écoles, les outils seront retravaillés et validés. Une attention particulière
sera ensuite portée à la formation des enseignants aux principes de la gestion
des finances personnelles ainsi qu’aux techniques efficaces d’enseignement.
L’application dans les classes sera suivie dans la mesure du possible.
Groupes cibles Ecoliers
Justification L’intégration des modules d’éducation financière dans les programmes
par rapport aux scolaires répond à la nécessité de changer les comportements dès le plus
principesdirecteurs
jeune âge. L’intégration dans les programmes scolaires et la formation des
enseignants vont demander un investissement initial important. Cependant,
une fois intégrés, un grand nombre d’écoliers pourra en profiter chaque
année, sans coût additionnel.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


94
La formation de formateurs et de multiplicateurs

Description de La formation de formateurs et de multiplicateurs vise à former des formateurs


l’activité venant d’organisations qui souhaitent soit intégrer des modules d’EF dans les
formations organisées pour leurs groupes cibles, soit créer de nouvelles for-
mations. En sus, il est prévu la formation des multiplicateurs tels que des ac-
teurs, des chefs religieux, des leadersd’opinions des représentants des étudiants,
ou des journalistes, afin qu’ils intègrent la sensibilisation sur les thèmes de l’EF
dans leurs activités. Les formateurs et les multiplicateurs pourront adapter les
méthodes et le contenu à leurs méthodes de travail et aux besoins de leurs au-
diences.

Après le développement du guide générique pour les formations de formateurs


et des différents formats de sensibilisation pour les multiplicateurs, des forma-
tions et sensibilisations pilotes se tiendront avec des formateurs expérimentés
pour pouvoir améliorer les formats et le contenu selon les réactions des parti-
cipants. Les formations et sensibilisations seront mises en œuvre à Kinshasa au
cours de la première année avant leur déploiement dans les provinces à partir
de la deuxième année. Un suivi sera assuré par l’organisation formatrice et par
le Secrétariat du PNEF.

Groupes cibles Jeunes, femmes, personnes vivant en milieu rural, entrepreneurs et travailleurs

Justification par Cette activité est considérée comme étant particulièrement efficace car elle se
rapport aux prin- base sur des structures et des organisations déjà présentes, et dont l’existence
cipesdirecteurs ne dépend pas de la durée du PNEF. De plus, le développement d’un guide gé-
nérique va permettre l’optimisation des ressources. Du fait de leur connaissance
des groupes cibles, les formateurs et les multiplicateurs seront les mieux
placés pour adapter les informations à ces groupes cibles.

Une campagne multimédia s’appuyant principalement sur la radio

Description de Au cœur de la campagne multimédia, un « paquet radio » va être élaboré et


l’activité diffusé. Il est constitué des contenus pour la radio qui visent des change-
ments de comportements de l’audience (par exemple une série audio, des
témoignages de personnes populaires et ordinaires, des spots, une chanson). Par
ailleurs, il est constitué de matériel de formation sur l’EF pour les journalistes
et les animateurs de radio.

Le paquet sera développé et piloté avec une station radio à grande portée. Les
chansons de la campagne seront obtenues à l’issue d’un concours radio qui sera
organisé pendant la phase pilote. Après l’évaluation du pilote, le paquet sera
affiné, traduit en plusieurs langues et distribué à un réseau de radios commu-
nautaires.

La campagne s’appuiera également sur d’autres médias, notamment un site web,


une page Facebook, et la diffusion des messages clés par SMS.
Groupes cibles Tous, avec une attention particulière sur les personnes vivant en milieu rural.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


95
Justification La radio est le média le plus utilisé en RDC comme l’a montré l’étude FinS-
par rapport aux cope. Elle permet d’atteindre un grand nombre de personnes, y compris celles
principesdirecteurs non accessibles par d’autres canaux d’information et de communication en
raison de leur position géographique et leur degréd’alphabétisation.

La durabilité sera assurée par la sensibilisation des journalistes et des animateurs.


De plus, le paquet pourra être utilisé par différentes stations de radio autant de
fois qu’elles le souhaitent. L’efficacité par rapport au coût est très élevée grâce
au développement centralisé des ressources et à la grande portée de la radio.

Le développement et la diffusion d’une boîte à outils

Description de Une boîte à outils, basée sur les messages clés et avec des outils adaptés aux
l’activité différents groupes cibles, sera développée au fur et à mesure, afin d’être uti-
lisée dans les autres activités prioritaires et par d’autres acteurs intéressés ou
actifs dans l’éducation financière. Selon la demande et les opportunités qui se
présentent, la boîte à outils pourra, en plus des messages clés, contenir des
brochures basées sur les messages clés, des affiches et des boîtes à images,
des bandes dessinées, des scripts pour des pièces de théâtre, des applications
mobiles, des manuels de formation, des guides de sensibilisation, des jeux, des
supports vidéo, des chansons, etc.

Les différents outils seront développés au fur et à mesure en commençant


avec les outils les plus basiques comme les brochures et les boîtes à images.
Certains outils seront développés via des concours, afin d’impliquer le plus grand
nombre d’acteurs possibles. D’autres seront traduits en plusieurs langues locales
pour être accessibles à toute la population. La boîte à outils sera distribuée aux
partenaires du PNEF et accessible en ligne.

Groupes cibles Ecoliers, jeunes, femmes, personnes vivant en milieu rural, entrepreneurs et tra-
vailleurs
Justification Le développement centralisé d’une boîte à outils permet de réduire les coûts
par rapport aux et garantit la neutralité et la qualité des outils. Les différents acteurs auront la
principesdirecteurs possibilité d’adapter les outils à leurs besoins et aux besoins spécifiques de leurs
groupes cibles. La mise en ligne des outils permettra une dissémination à grande
échelle et à faible coût. En ce qui concerne la création de nouveaux outils,
l’adaptation et la contextualisation des outils existants (en RDC ou dans d’autres
pays) sera privilégiée pour minimiser les coûts de développement.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


96
Des événements périodiques qui promeuvent l’EF

Description de Des événements comme la Journée Internationale de l’Épargne, la Semaine


l’activité Mondiale de l’Argent et le Forum Accès au Financement qui , sont organisés
chaque année vont soutenir les autres activités, en mettant à disposition une
plateforme pour sensibiliser le grand public ainsi que des cibles particulières
(par exemple élèves, étudiants, clients des institutions financières) sur les dif-
férents domaines de l’EF, pour rassembler et stimuler les acteurs, pour initier
des débats, pour approfondir certains éléments, et pour promouvoir les bons
exemples et les bonnes pratiques. Une décentralisation et une autonomisation
de ces événements seront nécessaires pour assurer leur durabilité et leur impact
global.

Basées sur une analyse des expériences existantes, des recommandations sur
l’évolution des évènements seront données et des structures (supplémentaires)
pour la mise en œuvre à grande échelle seront identifiées.

Groupes cibles Ecoliers, jeunes, femmes, personnes vivant en milieu rural, entrepreneurs et
travailleurs.
Justification Cette activité est basée sur les expériences et l’expertise acquises lors des der-
par rapport nières années. De nombreux acteurs sont déjà impliqués dans la mise en œuvre
aux principes des évènements, ce qui facilitera la mise en œuvre à plus grande échelle.
directeurs

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


97
ANNEXE 3 : FEUILLE DE ROUTE DE L’INCLUSION
FINANCIÈRE 2016 - 2021
Domaines
prioritaires Actions Responsables Statut

1. Étendre l’em- Améliorer les scenarios d’utilisation/


preinte et l’utilisa- option utilisateur pour les paiements PSF, MinFin En cours
tion du système numériques
de paiement
Améliorer la fiabilité des guichets au-
(Chef de file :
tomatiques (DAB) et des dispositifs PSF / BCC En cours
BCC
de point de vente
Développer la bancarisation pour
aller au-delà de la simple possession MinFin Réalisé
d’un compte vers son utilisation
Finaliser la législation bancaire des
MinFin / BCC Réalisé
agences intermédiaires
Finaliser la régulation du système
MinFin / BCC En cours
national de paiement
Étendre les mesures incitatives à
l’investissement aux prestataires de MinFin Non réalisé
services financiers pertinents.
Faciliter l’interopérabilité des sys-
tèmes de paiement, notamment le
processus permettant d’établir les
MinFin, BCC En cours
systèmes de compensation natio-
nale, de règlement et de commuta-
tion (en cours).
Connecter les canaux de distribution
existants à un éventail plus large de PSF, MinFin En cours
services financiers.
Améliorer la capacité de gérer la
liquidité et les petits stocks de tréso- BCC, Banques En cours
rerie sur tout le territoire de la RDC.
Activer la technologie des cartes
hors-ligne pour s’adapter aux pro- BCC, MinFin En cours
blèmes de connectivité.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


98
Domaines
prioritaires Actions Responsables Statut

2. Tirer profit Élargir les canaux de transferts de


des transferts de fonds transfrontaliers pour permettre
fonds pour attirer MinFin, BCC, PSF En cours
aux prestataires d’offrir davantage de
et partager des tels services
ressources (Chef
Régler les contraintes de paiement
de file : BCC) PSF, MinFin En cours
du dernier parcours
Réduire les contraintes de documen-
MinFin Non réalisé
tation du pays d’envoi
Alléger les conditions d’établisse-
ment des relations de correspon- BCC, MinFin En cours
dance bancaire.
Créer des options formelles favori-
MinFin En cours
sant les flux commerciaux.
Faciliter les options d’envoi ciblé sur En cours
les transferts de fonds liés au capital
PSF, MinFin
humain (par exemple l’éducation, la
santé, les affaires).
Envisager une politique en faveur de
la diaspora pour attirer les compé- MinFin Non réalisé
tences et les fonds.
3. Bâtir la Continuer à renforcer la stabilité
confiance BCC, MinFin Réalisé
des institutions d’épargne.
dans l’épargne
Renforcer les COOPEC et les IMF
et mettre en
pour la collecte et la sécurisation BCC, MinFin Réalisé
œuvre le Pro-
de l’épargne.
gramme Natio-
nal d’Education Améliorer la capacité du person-
Financière et la nel de première ligne pour qu’il
PSF Réalisé
Finance Res- puisse expliquer les produits aux
ponsable (Chef consommateurs.
de file : MinFin) Appliquer avec rigueur la loi
pour mettre fin aux institutions BCC, MinFin Réalisé
d’épargne illicites.
Renforcer la protection des
consommateurs et les voies de BCC, MinFin Réalisé
recours.
Finaliser le cadre de mise en
BCC, MinFin Non réalisé
œuvre de l’assurance-dépôt.
Régler les contraintes de paie-
ments pour améliorer la récep- PSF, MinFin En cours
tion et l’accès à l’épargne.
Mettre totalement en œuvre le
Programme National d’Education
MinFin, BCC En cours
Financière et de Finance Respon-
sable.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


99
Domaines
prioritaires Actions Responsables Statut

4. Déverrouiller Régler les contraintes de paie-


l’intermédiation ment pour améliorer la mobilisa-
pour l’investis- PSF, MinFin En cours
tion de l’épargne et de la liquidité
sement (Chef disponibles pour les prêts.
de file :MinFin)
Connecter les options d’épargne
et de crédit informelles avec les MinFin, BCC En cours
institutions formelles.
Régler les contraintes réglemen-
taires du crédit (inefficacité de
la garantie, alternatives, régle- BCC, MinFin En cours
mentation des Centrales des
Risques).
Renforcer l’accès aux données de
crédit du consommateur (notam-
BCC, MinFin En cours
ment par le biais de Centrales
des Risques).
Développer le marché des ca-
pitaux pour introduire une plus
grande variété d’instruments
MinFin En cours
financiers et d’options de mutua-
lisation à long terme pour inves-
tissement.
5. Améliorer Renforcer les capacités des dé-
les options de cideurs, des régulateurs et des MinFin, BCC,
gestion des En cours
prestataires afin de stimuler le ARCA
risques pour marché et soutenir l’innovation.
atténuer les
Instaurer la confiance des
chocs et pro-
consommateurs pour les assu- MinFin, PSF En cours
mouvoir la prise
rances.
de risques pro-
ductive (Chef Affiner et mettre en œuvre une
de file :MinFin/ réglementation au service des MinFin, ARCA En cours
ARCA) personnes à faible revenu.
Régler les contraintes de paie-
ment relatives aux primes et aux PSF, MinFin En cours
indemnisations.
Perpétuer les options informelles
MinFin, ARCA Non réalisé
qui sont efficaces.

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


100
Domaines
prioritaires Actions Responsables Statut

6. Renforcer les Adopter une politique d’Inclusion


institutions et Financière pour consolider la MinFin, BCC Réalisé
le cadre pour faculté d’inclusion.
garantir un en-
Renforcer les capacités du
vironnement
MinFin et la coordination des
favorable (Chef
initiatives d’Inclusion Financière MinFin En cours
de file :MinFin)
pour développer efficacement le
marché.
Régler les contraintes relatives
aux données et informations
MinFin, BCC En cours
pour permettre aux prestataires
d’identifier les opportunités.
Renforcer les compétences et
les capacités des régulateurs,
des décideurs et des prestataires MinFin Non réalisé
dans les initiatives d’Inclusion
Financière.
Renforcer les capacités des
consommateurs ciblés et les
MinFin, BCC En cours
former aux connaissances finan-
cières de base.
Identifier les opportunités pour
les ruraux, les jeunes, les femmes MinFin Non réalisé
et autres groupes vulnérables
Appropriation des tribunaux de
droit coutumier en particulier
MinFin Non réalisé
pour le règlement des conten-
tieux de moindre importance.
Réactivité des régulateurs par
rapport à l’Inclusion Financière
(finalisation rapide des princi-
paux cadres, valorisation des
MinFin, BCC En cours
approches axées sur des prin-
cipes et assurance que la régle-
mentation s’adapte aux profils de
risques).
Cadre de Suivi – Evaluation. MinFin Non réalisé

RDC - Stratégie nationale d’inclusion financière 2023-2028


101
NOS PARTENAIRES
Stratégie nationale d’inclusion financière
approuvée par le Gouvernement
le 14 juillet 2023
RDC - Stratégie Nationale d’Inclusion Financière 2023-2028
2023-2028
Stratégie Nationale
d’Inclusion Financière

Vous aimerez peut-être aussi