MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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DIRECTION DE CABINET *****
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DIRECTION GENERALE DU BUDGET

BUDGET
CITOYEN
2023

1
AVANT- PROPOS ................................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 4
I. QUELQUES NOTIONS DE BASE ....................................................................................................... 5
II. LES PRINCIPALES ETAPES DE L’ELABORATION DU BUDGET DE L’ETAT ? ................................ 6
III. LES CHOIX STRATEGIQUES DU BUDGET POUR L’EXERCICE 2023 ............................................... 7
1.1. Projections des ressources de l’Etat en 2023...................................................................................... 8
1.2. A quoi serviront les dépenses du budget de l’Etat pour l’exercice 2023 ? ....................................... 9
1.3. Répartition des dépenses par catégorie (en milliers de FCFA) ...................................................... 10
1.4. Déficit budgétaire et moyens de son financement ......................................................................... 13
IV. COMMENT UN OPERATEUR ECONOMIQUE PEUT-IL TRAVAILLER AVEC L’ETAT ?................. 14
4.1. Qui peut travailler avec l’Etat ? ...................................................................................................................... 14
4.2. Comment travailler avec l’Etat ? ............................................................................................. 14
4.3. Comment participer à un appel d’offres ? ............................................................................... 15
CONCLUSION ....................................................................................................................................... 15

2
 AVANT- PROPOS
Le budget de l’Etat, en tant qu’outil de mise en
œuvre de la politique du Gouvernement en
matière de développement économique et social,
est considéré comme un document difficilement
assimilable par le citoyen, du fait de son caractère
technique.
Afin de lui en faciliter la compréhension et donner
un aperçu sur la manière dont l’Etat gère l’argent
public, le Gouvernement a décidé de publier
chaque année, le « Budget Citoyen ».
Ce document qui reprend dans un langage
simplifié, l’essentiel du contenu de la loi de finances,
tire sa substance dans la Loi n°17.023 du 21
décembre 2017 portant Code de Transparence dans
la Gestion des Finances Publiques en République Centrafricaine (RCA). Il met
l’accent sur les efforts du Gouvernement dans la mise en œuvre des piliers du Plan
de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), document
cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des politiques et
stratégies de développement, tant au niveau national que sectoriel, tout en
abordant les questions préoccupantes de l’heure, à savoir la sécurisation du pays et
la lutte contre la pandémie à coronavirus.
Le Budget Citoyen 2023 permettra à tout citoyen d’accéder aux informations
financières publiques pour lui donner les moyens nécessaires de contribuer, suivre et
prendre part aux débats publics, dans un souci de transparence et de redevabilité.

Hervé NDOBA
Ministre des Finances
et du Budget

3
INTRODUCTION
La transparence constitue l’un des fondements majeurs de la réforme des finances
publiques au sein de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale
(CEMAC). En République Centrafricaine, la Loi n°17.023 du 21 décembre 2017
portant Code de Transparence dans la Gestion des Finances Publiques dispose que
les citoyens, qui sont à la fois contribuables et usagers des services publics, doivent
être clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui concerne la
gouvernance et la gestion des fonds publics.
Le Budget Citoyen est une initiative qui confirme et consacre la mise en place des
règles de la transparence et de la bonne gouvernance. Il facilite l’implication des
citoyens dans le débat en matière de gestion publique et informe le grand public des
orientations stratégiques du gouvernement dans un langage simplifié et accessible.
Enfin, il favorise la communication entre l’administration et le citoyen en mettant à
la disposition de celui-ci, à bonne date, une information budgétaire pertinente et
compréhensible.
Le Budget Citoyen 2023 souligne les efforts déployés par le Gouvernement en vue
de l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers notamment la
poursuite du renforcement des systèmes sanitaire et éducatif, dans un contexte de
pandémie liée à la COVID-19, ainsi que le renforcement du dispositif sécuritaire et
des infrastructures socioéconomiques, tout en impulsant une transformation
structurelle de l’économie.

C’est quoi le budget de l’Etat ?

Le budget de l’Etat retrace l’argent que l’Etat compte gagner (recettes) sur une
année et toutes les dépenses qu’il va effectuer avec cet argent pour améliorer les
conditions de vie de sa population pendant douze (12) mois. C’est l’instrument
principal qui permet au gouvernement d’opérationnaliser annuellement son
programme économique et social.
Grâce au budget de l’Etat, le Gouvernement met en œuvre sa politique de
développement économique et social. Le budget devient une loi qu’on appelle « Loi
de Finances » une fois qu’il est adopté et voté par les députés de la Nation.
Jusqu’à ce jour, le budget de l’Etat est présenté sous le format classique appelé
« budget de moyens ». En effet, c’est le budget qui détermine les moyens que l’Etat
donne à ses services pour effectuer leurs dépenses.
Pour mieux travailler et régler les problèmes de la population centrafricaine, le
Gouvernement s’est inscrit dans la logique du budget programme pour les années à
venir. Avec ce type de budget, ce sera en fonction des problèmes de la population
que le Gouvernement va fixer les objectifs qu’il veut atteindre. A ce titre, il va
contrôler le travail de ses services pour être sûr qu’il est bien fait et qu’il règle
effectivement les problèmes de la population.
Qu’est-ce que le budget citoyen ?

Le Budget Citoyen est un document simplifié qui traduit la loi de finances dans un
langage plus simple et facile à comprendre pour tous les citoyens. Ce document

4
contient des informations sur les recettes et les dépenses de l’Etat. Il présente la façon
dont le budget est préparé, adopté et exécuté.

I. QUELQUES NOTIONS DE BASE

Cette partie présente les définitions des notions de base utilisées dans le processus
d’élaboration du budget de l’exercice 2023.

Arbitrage budgétaire : Processus suivant lequel les ressources budgétaires sont

réparties entre les différents ministères et institutions en tenant compte de la
capacité financière et des priorités du Gouvernement.

Budget de l’Etat : Partie chiffrée de la loi de finances qui présente d’une part, les
ressources de l’Etat et d’autre part, les activités retenues et les montants prévus pour
les mettre en œuvre au cours d’une année donnée. Il est important de souligner que
le budget de l’Etat n’est pas de l’argent disponible pouvant être immédiatement
utilisé pour couvrir les dépenses. En effet, les recouvrements de recettes se font
durant toute l’année budgétaire et les dépenses sont exécutées en tenant compte du
niveau de la trésorerie.

Cadrage budgétaire : Processus consistant à dégager les prévisions de ressources

globales et à les allouer à la réalisation des objectifs de développement définis par
les référentiels nationaux de développement. Il est effectué chaque année et couvre
une période minimale de trois (03) ans.

Choix stratégiques : Mesures prises par le Gouvernement en vue d’assurer un bon

niveau de mobilisation des ressources et une exécution efficace de la dépense
publique.

Don programme : Aide financière non remboursable provenant des Partenaires

techniques et financiers et non affectée préalablement à une dépense spécifique.

Don projet : Aide financière non remboursable provenant des Partenaires

techniques et financiers octroyée à un Etat pour la mise en œuvre d’un projet de
développement préalablement défini.

Critères de convergence de la CEMAC : Indicateurs économiques assortis de

normes que les Etats membres de la CEMAC doivent respecter dans l’élaboration et
la conduite des politiques de développement pour l’atteinte des objectifs de l’Union.
Il existe deux (02) types de critères : les critères de premier rang dont le respect est
obligatoire et ceux de second rang constituant des repères structurels indicatifs.

Impôt : Prélèvement obligatoire effectué par la puissance publique (l’Etat et les

collectivités territoriales) sur les ressources des personnes vivant sur le territoire ou y

5
 possédant des intérêts, sans contrepartie déterminée, en vue de faire face aux
charges de l’Etat ou de la collectivité.

Inflation : Augmentation du niveau général des prix des biens et services. Lorsqu’il
y a inflation, le pouvoir d’achat diminue.

Loi de finances : Acte législatif par lequel l’Assemblée nationale autorise le

Gouvernement à percevoir l’impôt et à exécuter des dépenses sur une année
budgétaire. En République Centrafricaine, l’année budgétaire coïncide avec l’année
civile (1er janvier au 31 décembre).

Loi de finances initiale (LFI) : Première loi de finances votée par l’Assemblée
nationale au titre d’une année.

Loi de finances rectificative (LFR) : Loi de finances qui modifie en cours

d’année les dispositions de la loi de finances initiale.

Loi de règlement : Loi qui intervient après la clôture de l’exécution du budget et

arrête le montant définitif des recettes et des dépenses ainsi que les résultats
budgétaires (déficit ou excédent) qui en découlent.

Produit intérieur brut : Valeur de tous les biens et services produits dans le pays
au cours d’une année.

Solde budgétaire global : Différence entre les recettes totales et les dépenses
totales du budget de l’Etat. Lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes de
l’année, on parle de «déficit budgétaire». Si les dépenses sont inférieures aux recettes
de l’année, on parle d’«excédent budgétaire». En cas d’égalité entre les dépenses et
les recettes de l’année, on parle d’«équilibre budgétaire».

Taux de pression fiscale : Rapport entre les recettes fiscales et le PIB d’un pays. Il
mesure le poids des impôts dans l’économie. Il constitue un des critères de
convergence de second rang de la CEMAC.

II. LES PRINCIPALES ETAPES DE L’ELABORATION DU BUDGET DE

L’ETAT
Phases Activités Acteurs

Définition des priorités et des choix stratégiques DGB/MFB

budgétaires
budgétaire

Détermination des enveloppes globales (recettes et DGB/MFB

Cadrage

dépenses) et sectorielles (crédits budgétaires des

ministères et institutions constitutionnelles) à partir du
CBMT/CDMT
Notification des plafonds de dépenses aux ministères et MFB/Primature
aux institutions à travers la Circulaire du Premier
6
 Ministre, Chef du Gouvernement, fixant le cadrage
budgétaire et le calendrier de préparation du budget de
l’année N+1
Elaboration des avant-projets de budget des ministères Ministères
et des institutions constitutionnelles sectoriels

Examen technique des avant-projets des ministères et des DGB/MFB

institutions constitutionnelles
Conférences budgétaires avec les ministères et DGB/MFB
Arbitrage

institutions constitutionnelles par le Ministère des Finances

et du Budget
Arbitrage de l’avant-projet de loi de finances en Conseil Gouvernement
de ministres
Adoption de l’avant-projet de loi de finances par le Gouvernement
Gouvernement
Dépôt du Projet de Loi de Finances à l’Assemblée MSGGRI
Nationale
Vote

Examen par la Commission, Economie, Finances et Plan DGB/MFB

de l’Assemblée Nationale et vote de la Loi de Finances
par les Elus de la Nation
Exécution

Promulgation de la Loi de Finances par le Président de Président de la

la République, Chef de l’Etat République

III. LES CHOIX STRATEGIQUES DU BUDGET POUR L’EXERCICE 2023

Les choix stratégiques du projet de budget 2023 visent l’optimisation des ressources
pour une meilleure couverture des charges du budget de l’Etat, sans toutefois
exclure l’option de recourir aux autres formes de financements tant intérieurs
qu’extérieurs sous forme d’appuis budgétaires ou emprunts.
Ainsi, face aux défis majeurs auxquels le pays est confronté, la priorité consiste à
poursuivre le processus de renforcement des finances publiques. Ceci, par
l’amélioration des capacités de recouvrement des ressources intérieures tout en
poursuivant la maîtrise des dépenses publiques, notamment celles relatives à la
masse salariale et autres dépenses primaires courantes. De même, il est apparu
impératif de poursuivre les discussions avec les partenaires au développement afin
de bénéficier de leurs appuis financiers.
La préparation du projet du budget 2023 s’est inscrite dans une démarche
participative à travers l’implication effective de tous les acteurs à un haut niveau de
représentativité des Responsables des Institutions de la République ou leurs
représentants et des Chefs des Départements Ministériels dans l’identification et

7
l’expression de leurs besoins prioritaires respectifs, en lien avec les priorités du
Gouvernement.
S’agissant des ressources, le Gouvernement poursuit ses efforts en vue d’accroitre les
ressources domestiques. Ceci se fera à travers la modernisation des procédures
entamée au niveau des régies financières dont l’élargissement progressif des télé-
déclarations et télépaiements aux différentes catégories des contribuables. Grâce au
Projet Fibre-optique, un Programme de Digitalisation est en cours pour permettre
la dématérialisation de l’ensemble des procédures fiscalo-douanières. Dans cette
dynamique, il a été proposé dans le budget 2023, des mesures nouvelles en vue de
rehausser le niveau des ressources domestiques. Et ce, conformément à certaines
recommandations du séminaire gouvernemental.

S’agissant de la gestion de la dette, une attention particulière sera portée sur le strict
respect des engagements avec les créanciers et une maitrise de la contractualisation
des emprunts.

La Loi de Finances 2023 est élaborée dans un contexte difficile marqué par :

- Les perturbations mondiales à impact majeur sur l’économie nationale ;

- Une augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ;
- Des difficultés d’approvisionnement en carburant qui ont aggravé la situation
de la fragilité du pays, avec pour conséquences la perte des ressources
financières pour faire face aux charges régaliennes de l’Etat ;
- La mise en œuvre de certaines recommandations du Séminaire
gouvernemental en vue de mobiliser davantage les ressources domestiques ;
- La fin du Programme de référence suivi par les services du Fonds Monétaire
International (FMI) ;
- Les négociations en cours pour renouer avec le Programme appuyé par La
facilité Elargie de Crédit du FMI.
- De nombreux défis sécuritaires qui impliquent des mesures fortes et des
investissements dans le domaine de la santé, de la sécurité et de la défense du
territoire.

1.1. Projections des ressources de l’Etat en 2023

Les revenus de l’Etat sont le montant total d’argent que le Gouvernement reçoit de
sources nationales et internationales pour la réalisation de ses activités.

Les recettes intérieures désignent toutes les taxes et droits payés par les centrafricains
et les personnes vivant en RCA. Elles désignent l’argent payé par les personnes qui
vivent à l’étranger et qui font des affaires en RCA. Elles comprennent également les
recettes non fiscales telles que les frais payés pour l’obtention de certains papiers
administratifs, les amendes, les dividendes, les cotisations des fonctionnaires de l’Etat,
etc.

8
 Pour les revenus venant des sources internationales, ce sont les sommes d’argent que
le Gouvernement reçoit de l’extérieur du pays, généralement des partenaires au
développement sous la forme de dons, emprunts, appuis budgétaires et annulations
de dettes.

L’argent que l’Etat compte mobiliser dans le budget 2023 est en recul de 8,22% par
rapport l’année 2022. Le montant global est de 234,3 milliards de FCFA contre
255,3 milliards de FCFA en 2022.

Ce montant est décomposé de la manière suivante :

- Ressources propres : 133,2 milliards de FCFA contre 121,8 milliards de
FCFA dans le Collectif budgétaire 2022, soit une augmentation de 9,33% ;

- Ressources extérieures : 101,1 milliards de FCFA contre 133,5 milliards de

FCFA dans le Collectif budgétaire 2022, soit une baisse de 24,25%.

Répartition des recettes domestiques par régie (en milliers de FCFA)

Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) 56 979 834

Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) 55 582 854
Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
(DGTCP) 20 615 000
Total 133 177 689

Ressources extérieures

Les ressources extérieures évaluées à 101,1 milliards de FCFA représentent

43,15% des recettes totale et se décomposent comme suit :

- Appuis budgétaires……………….. 18 milliards de FCFA ;

- Dons projets………………………. ..76,1 milliards de FCFA ;
- Emprunts projets……………………..7, 0 milliards de FCFA.

1.2. A quoi serviront les dépenses du budget de l’Etat pour l’exercice

2023 ?
Les dépenses du budget représentent l’ensemble des sommes à payer pour le
fonctionnement de l’appareil administratif de l’Etat. Pour l’exercice 2023, ces
dépenses serviront à :

 Payer les intérêts de la dette de l’Etat  Construire, réhabiliter et équiper des

 Payer les salaires des fonctionnaires écoles
et agents de l’Etat  Construire, réhabiliter et équiper des
 Prendre en charge le fonctionnement centres de santé
des services de l’Etat  Construire et entretenir des routes et
 Soutenir certains établissements des pistes rurales
 Acquérir des équipements militaires 9
publics, les sociétés d’Etat, les
 Construire et réhabiliter les forages
communes et autres…  Acquérir des équipements agricoles
 1.3. Répartition des dépenses par catégorie (en milliers de FCFA)

Les dépenses de l’Etat pour l’exercice 2023, sont réparties comme suit :

Dépenses primaires 190 623 449 191 514 818 0,47%

Charges Financières 5 818 690 9 216 590 58,40%
Dépenses de Personnel 82 880 963 90 516 024 9,21%
Dépenses de Biens et Services 40 266 382 39 056 174 -3,01%
Dépenses de Transferts 47 596 888 47 827 446 0,48%

Dépenses d'investissement 102 874 717 97 215 174 -5,50%

Budget de l'Etat/BEC 19 879 216 14 115 174 -29,00%
Financements extérieurs 82 995 501 83 100 000 0,13%

Autres dépenses 1 481 800 -100,00%

Les charges du budget de l’État pour l’exercice 2023 correspondent à des choix clairs
opérés afin de permettre le financement des priorités du Gouvernement. En matière
de dépenses, les allocations budgétaires visent principalement à trouver une réponse
pertinente et proactive aux problématiques de développement, conformément aux
priorités du Gouvernement contenues dans le RCPCA.
Quatre (04) secteurs prioritaires permettront l’utilisation des ressources budgétaires
en 2023 :

1. Le secteur de la gouvernance et de la sécurité : avec la poursuite du

renforcement de la défense du territoire national, la réforme du secteur de la
sécurité et la promotion de l’institution judiciaire avec à la clé, la fin de
l’impunité ;

DEFENSE DU TERRITOIRE NATIONAL ET SECURITE INTERIEURE

10
2. Les secteurs sociaux : plus de 93,7milliards de FCFA y sont consacrés
dans le budget 2023 ;

EDUCATION

SANTE

AFFAIRES SOCIALES

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3. Le secteur de production : avec, à la clé, l’agriculture, l’élevage et la pêche

AGRICULTURE

ELEVAGE ET PECHE

4. Le secteur de soutien à la production : avec les infrastructures de

transport et les télécommunications, l’eau et l’énergie, la promotion des
PME/PMI et le développement des activités à haute intensité de main
d’œuvre.

12
 EAU ET ASSAINISSEMENT

TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN D’ŒUVRE

1.4. Déficit budgétaire et moyens de son financement

Le déficit budgétaire, c’est ce qui manque quand les recettes (l’argent) ne sont pas
suffisantes pas pour couvrir toutes les dépenses que l’Etat veut engager pour le bien
être de sa population. Les prévisions du budget de l’Etat pour l’exercice 2023
dégagent un déficit de 58,3 milliards de FCFA, correspondant à 3,5% du PIB.

Face à la faible capacité de mobilisation des ressources domestiques, le

Gouvernement doit nécessairement respecter ses engagements vis-à-vis des
partenaires techniques et financiers et chercher à tout prix à renouer avec le
programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit du FMI. Ce qui lui permettra
de pouvoir bénéficier des appuis budgétaires multiformes des autres bailleurs.
13
Ainsi pour combler ce déficit, la loi donne l’autorisation au Ministre des Finances et
du Budget de à rechercher par tous les voies et moyens des ressources
supplémentaires, sous forme de subventions, dons projets, prêts projets, aides
budgétaires et allègement de la dette, pour assurer l’équilibre financier du budget
de l’Etat.

IV. COMMENT UN OPERATEUR ECONOMIQUE PEUT-IL TRAVAILLER

AVEC L’ETAT ?

Un opérateur économique peut travailler avec l’Etat par le biais des marchés
publics. Un marché public est un contrat administratif signé entre l’Etat et un
opérateur économique pour répondre à ses besoins ou ceux de sa population, en
matière de travaux, de fournitures, de services ou de prestations intellectuelles.

La procédure des marchés publics n'est pas directement une procédure d'exécution
de la dépense publique. Elle constitue un préalable à l'exécution de la dépense dans
tous les cas où le montant ou la nature des prestations attendues nécessite une mise
en concurrence préalable des prestataires potentiels. Cette procédure a pour double
objectif :

- la sauvegarde des deniers publics (recherche du meilleur rapport

qualité/prix) ;
- l'accès le plus large de tous les opérateurs économiques à la commande
publique. Cette procédure fait de l’utilisation de la commande publique un
outil de développement.

4.1. Qui peut travailler avec l’Etat ?

Pour travailler avec l’Etat, il faut avoir ses papiers complets et à jour :

Pour une personne morale (entreprise) Pour une personne physique

- Avoir un registre de commerce ou - Avoir des pièces administratives ;

un identifiant unique ; - Avoir un compte contribuable ;
- Etre déclaré aux impôts ; - Avoir des expériences dans le
- Déclarer son personnel à la CNSS domaine

4.2. Comment travailler avec l’Etat ?

Pour travailler avec l’Etat, il faut obtenir les marchés en participant aux appels
d’offres sur la base des seuils qu’il a fixés.

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Catégorie de marchés Seuil en milliers de FCFA Mode de passation
A partir de 500 000 Appel d’offres
international
De 25 000 à moins de Appel d’offres national
Travaux 500 000
De 1000 à moins de 25 Consultation de
000 prestataires
Moins de 1000 Demande de cotation
A partir de 250 000 Appel d’offres
international
De 10 000 à moins de 250 Appel d’offres national
Fournitures et services 000
De 1000 à moins de 10 Consultation de
000 prestataires
Moins de 1000 Demande de cotation
A partir de 25 000 Consultation
internationale
De 10 000 à moins de 25 Consultation nationale
000
Prestations intellectuelles
De 1000 à moins de 10 Consultation de 3
000 consultants au moins
Moins de 1000 Consultation de 3
consultants individuels

4.3. Comment participer à un appel d’offres ?

L'appel d'offres est la procédure par laquelle l'autorité contractante choisit l'offre
conforme aux spécifications techniques, évaluée la mieux-disante et dont le
soumissionnaire satisfait aux critères de qualification. L’appel d’offres peut être
ouvert ou restreint, national ou international, précédé ou non de pré qualification
des soumissionnaires.

CONCLUSION

La loi de finances pour l’année 2023, votée par les députés de la Nation sera
exécutée par le Gouvernement pour le développement de notre pays et
l’amélioration des conditions de vie de tous les centrafricains.

Aussi, la mobilisation optimale des recettes domestiques en vue de la couverture des

dépenses reste-t-elle un défi et requiert la participation des citoyens à tous les
niveaux. Le présent budget citoyen se présente comme un outil de mobilisation et
d’engagement autour de cet idéal commun.

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