Jour Gris

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Colette, Les Vrilles de la Vigne , “Jour gris”

AMORCE :
- Le début du 19e c’est la période de la Belle époque et de l’insouciance avant
les questionnements liés au deux conflits mondiaux.

AUTEUR / OEUVRE :
- C’est dans ce contexte que Colette , romancière, journaliste et comédienne
française publie en 1908 Les Vrilles de la Vigne soit un recueil de récits plutôt
intimistes qui reflète sa vie agitée après l’échec de son premier mariage.
- En 1930, elle nous livre un récit autobiographique nommé Sido dans lequel
elle relate son enfance dans la campagne bourguignonne où elle vit près de
la nature .
- Elle entame l’écriture de ce dernier après la mort de sa mère Sidonie en
1912, elle donne d’ailleurs à son œuvre le surnom affectueux de sa mère.

EXTRAIT :

- « Jour gris » fait partie d’un ensemble de trois textes dédiés à Missy, son
amante. Dans celui-ci Colette est en vacances avec Missy et lors d’une
journée au bord de la mer, elle songe à son pays natal.

PROBLÉMATIQUE :

En quoi cet extrait célèbre t il les origines de Colette ?


MOUVEMENTS :

1- Envoûtement du pays d’enfance


2- Brusque retour à la réalité

CITATION PROCÉDÉ ANALYSE

1ER MOUVEMENT
envoûtement du pays
d’enfance

«Et si tu arrivais, un jour Conditionnel L’usage du conditionnel dans ce passage


d’été... tu m’oublierais... tu donne un ton du conte et du rêve de Colette
t’assoirais» très enfantin ,ainsi on peut alors croire que
l’auteur s’ouvre à nous en nous parlant d'une
partie de sa vie qui est très personnelle et qui
est l'enfance. Colette appelle ce monde mon
pays qui est ici dans le fond d’un jardin

“mon pays (...)que je déterminant possessif L’usage du pronom possessif ”mon” et de la pr


connais” proposition relative montre le caractère très intime du monde
extérieur qui va nous être montré

( au fondd'un jardin ),<noir adjectifs L’usage de ces adjectifs renforce l’idée que ce
de verdure et sans fleurs), pays qu'elle nous décrit semble très
mystérieux, il nous paraît sombre , enfoui dans
la verdure et lointain,comme s' ils nous étaient
inaccessibles

“si tu regardais bleuir, au cl couleurs remarquer petits à petitsl’apparition de ce


lointain, une montagne hypotypose pays ,lorsqu'elle dit
ronde où les cailloux, les énumération
papillons et les chardons se On peut alors comprendre qu'ici , Colette nous
teignent du même azur présente ce jardin tels un tableau , ce tableau
mauve et poussiéreux, tu semble doux et agréable aux visuels car elle
m’oublierais, et tu t’assoirais utilise des couleurs pastels pour qualifier cette
là, pour n’en plus bouger œuvre.
jusqu’au terme de
ta vie.”

“chardon” “poussiéreux” adj péjo On remarque cependant que C. ne cherche


“noir” pas à idéaliser ce paysage : elle nous le livre
tel qu’elle l’aime soit tel qu’il est

tu m’oublierais verbes conjugué au Colette évoque le souvenir du pays natal


tu t'assoirais conditionnel comme un envoûtement en deux temps, il
provoquerait une amnésie et une immobilité
qui relève de l’enchantement magique

pour n’en plus bouger hyperbole / euphémisme on retrouve la figure anachorète de l'ermite qui
jusqu’au terme de ta vie se retire du monde pour attendre la mort : son
pays natal serait assez paisible pour la
rassasié jusqu'à sa mort

tu pronom personnel colette parle à missy avec un tutoiement, c’est


une invitation intime : elle souhaiterait partager
cet enchantement et émerveillement avec son
amante

il y a encore locution adverbiale associé à elle va désormais se lancer dans une


l’adverbe “encore” qui énumération de la beauté du pays natal
suggère l’abondance

une vallée étroite comme un comparaison Cette comparaison suggère que lavallée est
berceau où, le soir, CL étroitesse un lieu paisible et protecteur. Elle contribue à
créer une atmosphère nostalgique et
réconfortante. Cela confère à ce pays une
nature originelle et constitutive dans la
personnalité de l’auteur

Le champs lexical suggère l'intimité de ce


lieu ,Un lieu étroit pouvant accueillir qu’une
personne

un brouillard ténu, blanc, rythme ternaire avec donne un aspect fantastique et rêveur ainsi
vivant, un gracieux spectre que mélancolique, colette est elle même
de brume couché sur l’air envoutée
humide confère un aspect fantomatique à cet
élément .Cela accentue donc le côté
mystérieux qui entoure le lieu

… aposiopèse Cet emploi participe à conférer à cette


description une dimension onirique et
suspendue : la narratrice, elle-même
ensorcelée, s'exprime comme dans un état de
rêve éveillé.

Animé d’un lent mouvement métaphore de la nature Le brouillard est un élément insaisissable et
d’onde, il se fond en lui- mystérieux, qui évoque la beauté et la
même et se fait tour à tour puissance de la nature en créant une
nuage, femme endormie, atmosphère fantastique et féérique. Il
serpent langoureux, cheval représente également le monde imaginaire de
à cou de chimère… l'enfance,qui est plein de magie et de
créatures fantastiques en mêlant les sens et
créant ainsi un effet sensuel.

nuage, femme endormie, 3 groupes nominaux qui la femme représente une sorcière, le cheval
serpent langoureux, cheval construisent une énumération est l’irrationnel du rêve, fait réf au bestiaire
à cou de chimère fantastique de ses fantastique
métamorphoses
>> atmosphère mystérieux, magique ,
merveilleuse, irrationnel du rêve

“si tu restes trop tard” phrase complexe :proposition Cette phrase complexe peut exprimer une
circonstancielle de condition métaphore. Selon cette interprétation, le
+proposition circonstanciel de brouillard représente l'imaginaire. En d'autres
cause termes, la phrase signifie que si tu te laisses
emporter par l'imaginaire,alors tes rêves
seront plus fous

boire de l’air glacé synesthésie Le spectateur du paysage court le risque de


s'enivrer. La synesthésie établit une connexion
entre l'air et un liquide,suggérant que cela
pourrait entraîner des hallucinations ou des
cauchemars, comme averti précédemment.

écoute encore adverbe désir de se replonger dans son rêve


donnes tes
impératif continues à impliquer Missy dans sa rêverie

dans les miennes pronom possessif évoque la proximité et la sensualité des deux
amantes : c’est l’invitation émise par une
femme amoureuse

<si tu suivais, dans mon v d’action Il ne s'agit plus seulement d'un tableau à
pays, un petit chemin que je contempler,mais d'un paysage dans lequel on
connais peut entrer et où la narratrice se fait guide .
Elle continue à nous plonger dans son univer

dans mon pays que je référence au premier expressions qui


connais ouvraient le premier paragraphe et annoncé
comme une formule qui ouvre la troisième
partie de la description du paysage

jaune et bordé de digitales CL couleur La synesthésie (rose brûlant) exprime ici la


d’un rose brulant synesthésie forte intensité de la couleur , ce qui nous
plonge encore plus dans ce paysage

enchanté qui mène hors de métaphore Ici , Colette use de la métaphore afin de nous
la vie expliquer et nous montre que la beauté de ce
paysage paradisiaque est telle , qu' elle peut
mener à la mort

frelons fourrés de velours allitération en f et r peut nous faire comprendre que l'auteur à
utiliser ce procédé pour nous donner des
bruits d’insectes >> c’est la une prose
poétique qui témoigne dy lyrisme dans
l’écriture de C.

bat à tes oreilles comme le comparaison ce paysage n'est pas seulement extérieur , il
sang même de ton coeur vit à l'intérieur de la narratrice, puisque les
sons de son propre corps se confondent avec
ceux du paysage >> descente en soi même

toute pareille au paradis comparaison le mouvement se termine sur l’éloge de la


nature et du souvenir en comparant la forêt de
son enfance à un endroit sacré

dans ce 1er m c’était la


description et
l’émerveillement face à un
endroit naturel chérit qui
dominait
2E MOUVEMENT
brusque retour à la réalité

comme te voilà pâle et les exclamation La narratrice est surprise c’est un réveil du
yeux grands pays natal et retour soudain à la réalité

pâle et yeux grands adjectifs arrête description du paysage pour décrire le


visage stupéfait de Missy

Que t’ai je dit exclamation, Tlmt envoûté par son rêve qu’elle ne peut se
rappeler des propos qu’elle aurait pu tenir et
associe l’état de Missy à sa description

je ne sais plus négation totale on pourrait interpréter cela comme la


disparition de ses pensées nostalgiques un
peu comme des rêves qui s'enfuient

je parlais , je parlais répet Cette répétition suggère une tentative de


retrouver cette vision perdu ainsi que ces
images.elle essaie tant bien que mal mais
sans résultat

pour oublier la mer et levent CC de but L'évocation du paysage initial force le retour à
la réalité au monde réel ainsi que ce qu’il
entoure la narratrice . “L'écrivaine Qui était sur
le bord de mer mais qui voulait rejoindre son
pays natal

yeux jaloux hypallage on comprend maintenant l’expression du


visage de Missy qui considérait le pays
d’origine de C. comme son rival vu l’amour
que lui porte C. qui en rêve souvent

tu me rappelle à toi , tu me Même si une partie de la narratrice est


sens si lointaine revenue au monde réel un partie de son esprit
et encore plonger dans ses souvenirs et c’est
son amante qui essaie de l’en tirer

il faut que je refasse le métaphore serait l'acheminement de ces pensées par


chemin laquelle elle est passée pour s'être plongée de
manière profonde dans la nostalgie. Lors de
son retour à la réalité, elle réalise un réel effort
pour revenir à la surface du monde réel

il faut imp On rtrv la une nécessité et un devoir de


revenir au présent auprès de Missy

j’arrache de mon pays, métaphore révèle que ce retour forcé serait comme un
toutes mes racines exil , un événement qui n’est pas apprécié par
la narratrice .elle est arraché de son
envoutement et ramener ala realite contre son
grès .
De plus, on retrouve la métaphore de l’arbre et
du déracinement qui accentuent cette
interprétation

qui saignent subordonnée relative met en exergue la violence du chemin de


retour que doit parcourir Colette

CONCLUSION :

- A travers son écriture,Colette réalise une célébration unique de sa terre


natale.
- Elle transforme habilement les caractéristiques brutes de ce paysage en
éléments empreints de merveille
- . Par la magie de ses mots, elle capte et magnifie chaque détail de beauté de
son environnement natal, qu'il s'agisse des nuances d'un paysage, de la
brume humide ou même des frelons.
- Cependant, Colette est pleinement consciente que cette glorification de son
pays natal n'est qu'une forme d'embellissement, rendue possible uniquement
grâce à l'enchantement de la littérature et que la réalité n’est pas si enchantée
qu’elle n’aimerait le croire.

OUVERTURE :

- Après avoir étudié cet extrait, on pourrait s'intéresser à comment Colette


développe le thème de la nature dans ses œuvres ultérieures, notamment
dans "La Naissance du Jour" publié en 1928, révélant ainsi son évolution
artistique et personnelle.
à travers son écriture, colette réalise une célébration unique de sa terre
natale. elle transforme habilement les caractéristiques brutes de ce paysage
en éléments empreints de merveille.

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