Analyse 1
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Cours d’Analyse1
Réalisé par :
1 Nombes réels 3
1.1 Le corps des nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Lensemble des nombres rationnels Q . . . . . . . . . 3
1.1.2 Opérations dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Propriétés de l’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.4 Droite numérique achevée . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Propriétés topologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Intervalles de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Majorant, Minorant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.1 Borne supérieure, borne inférieure . . . . . . . . . . 13
1.4.2 Caractérisation des bornes de sup(A) et inf(A) . . . . 14
1.4.3 Propriétés fondatrices des nombres réels . . . . . . . 14
1.5 Partie entière d’un nombre réel . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5.1 Caractère archimédien de R . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5.2 Approximation décimale d’un nombre réel . . . . . 17
1.6 Densité de Q dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2
Chapitre 1
Nombes réels
3
CHAPITRE 1. NOMBES RÉELS A.GHAZI
+ : R × R −→ R × : R × R −→ R
(x, y) 7−→ x + y et (x, y) 7−→ x × y
Proposition 1.1.2. L’addition dans R vérifie les propriétés suivantes :
1. Elle est commutative : ∀x, y ∈ R : x + y = y + x.
2. Elle est associative : ∀x, y, z ∈ R, (x + y) + z = x + (y + z).
3. Elle possède un élément neutre 0, ∀x ∈ R, x + 0 = 0 + x = x.
4. Chaque réel possède un opposé : ∀x, y ∈ R : x + y = y + x = 0. Le
nombre y opposé à x est noté −x.
Pour résumer ces 4 propriétés, on dit que (R, +) est un groupe commutatif.
Proposition 1.1.3. La multiplication dans R vérifie les propriétés suivantes :
1. Elle est commutative : ∀x, y ∈ R : x × y = y × x.
2. Elle est associative : ∀x, y, z ∈ R, (x × y) × z = x × (y × z).
3. Elle possède un élément neutre 1, ∀x ∈ R, x × 1 = 1 × x = x.
4. Chaque réel possède un inverse : ∀x ∈ R∗ = {x ∈ R; x , 0} = R\{0} :
x × 1x = 1x × x = 1. Le nombre y inverse à x est noté x−1 .
Pour résumer ces 4 propriétés, on dit que (R∗ , ×) est un groupe commutatif.
Proposition 1.1.4. La multiplication dans R est distributive relativement
à l’addition :
∀x, y, z ∈ R, x × (y + z) = x × y + x × z.
Soit E un ensemble.
Définition 1.1.1. 1. Une relation R sur E est sous-ensemble de l’en-
semble de produit E×E. Pour (x, y) ∈ E×E, on dit que x est en relation
avec y et on note xRy pour dire que (x, y) ∈ R.
2. Une relation R est une relation d’ordre si
i) R est Réflexive : ∀x ∈ E, xRy.
ii) R est Antisymétrique : ∀x, y ∈ E, (xRy et yRx) alor x = y.
iii) R est Transitive : ∀x, y, z ∈ E, (xRy et yRz) alor xRz.
Définition 1.1.2. Une relation d’ordre R sur un ensemble E est totale si
pour tout x, y ∈ E on a xRy ou yRx. On dit aussi que (E, R) est un en-
semble totalement ordonné.
Sinon, on parle d’ordre partiel et d’ensemble partiellement ordonné.
Définition 1.1.3. On définit sur R la relation 6 par ∀x, y ∈ R, x 6 y si et
seulement si y + (−x) est positif.
Propriété 1.1.2. (R, 6) est un ensemble totalement ordonné.
Remarques 1.1.1. Soient x, y ∈ R, on a 6 est :
♣ Réflexive : ∀x ∈ R, x 6 x.
♣ Antisymétrique : ∀x, y ∈ R, (x 6 y et y 6 x) alors x = y.
♣ Transitive : ∀x, y, z ∈ R, (x 6 y et y 6 z) alors x 6 z.
♣ Totale : ∀x, y ∈ R, x 6 y ou y 6 x.
Proposition 1.1.5. La relation d’ordre 6 vérifie les propriétés suivantes :
1. Compatible avec l’addition : ∀x, y, z ∈ R, x 6 y alors x + z 6 y + z.
2. Compatible avec la multiplication : ∀x, y ∈ R, x 6 0 et y 6 0 alors
xy > 0.
Pour résumer toutes ces propriétés, on dit que (R, +, ×, 6) est un corps to-
talement ordonné.
De même on définit sur R les relations suivantes :
♣ ∀x, y ∈ R, x > y ⇐⇒ x − y est positif.
♣ ∀x, y ∈ R, x > y ⇐⇒ x − y est strictement positif.
x ∈ R, −∞ 6 x, x 6 +∞ et − ∞ 6 +∞
| · | : R −→ R+
(
x si x > 0
x 7−→ |x| =
−x si x 6 0
x6M (1.2.1)
et comme M > 0 alors
− M 6 0 6 x ⇒ −M 6 x (1.2.2)
x 6 M, (1.2.4)
de (1.2.3) et (1.2.4) on en déduit que −M 6 x 6 M.
⇐) Supposons que −M 6 x 6 M. et montrons que |x| 6 M
Premier cas : Si x > 0 alors |x| = x et |x| 6 M alors |x| 6 M.
Deuxième cas : Si x 6 0 alors |x| = −x et −M 6 x alors −M 6 x ⇒ M >
−x = |x|.
Propriété 1.2.3. Pour x, y ∈ R,
1. |x + y| 6 |x| + |y|, (Inégalité triangulaire).
De plus, il y a égalité si, et seulement si, x et y ont même signe.
2. ||x| − |y|| 6 |x − y|, (Seconde inégalité triangulaire).
p p
Démonstration. 1. Comme xy 6 |xy| alors |x+y| = (x + y)2 = x2 + 2xy + y 2 6
p p
|x|2 + 2|xy| + |y|2 = (|x| + |y|)2 = |x| + |y|. On remarque qu’il y a éga-
lité dans cette majoration si et seulement si xy = |xy|, c’est-à-dire
lorsque x et y sont de même signe.
2. Comme |x| = |x − y + y| 6 |x − y| + |y| ⇒ |x| − |y| 6 |x − y|
Un raisonnement symétrique donne |y| − |x| 6 |x − y|.
On en déduit que ||x| − |y|| 6 |x − y|.
Attention : |x − y| n’est pas inférieur à |x| − |y|.
En revanche |x − y| = |x + (−y)| 6 |x| + | − y| 6 |x| + |y|. Cette majoration a
transformé le signe − en le signe +.
Propriété 1.2.4. Pour x ∈ R, (∀ε > 0, |x| 6 ε) =⇒ x = 0.
Démonstration. 1. d(x, y) = 0 ⇐⇒ |y − x| = 0 ⇐⇒ x − y = 0 ⇐⇒ x = y.
2. d(x, y) = |y − x| = |x − y| = d(y, x).
3. d(x, y) = |y − x| = |y − z + z − x| 6 |y − z| + |z − x| 6 d(y, z) + d(z, x).
Remaraque 1.2.2. Soit r > 0 et x, a ∈ R.
• |x − a| 6 r ⇐⇒ a − r 6 x 6 a + r ⇐⇒ x ∈ [a − r, a + r].
avec n! = 1 × 2 × 3 × · · · × (n − 1) × n, et 0! = 1.
2. ∀n ∈ N, ∀(x, y) ∈ R2 , on a
1.3.1 Intervalles de R
Exemple 1.3.1. 1. [−1, 5], [0, +∞[ et ] − ∞, −1] sont des intervalles fer-
més.
2. ] − 1, 5[, ]0, +∞[ et ] − ∞, −1[ sont des intervalles ouverts.
3. ] − 1, 5] et [−1, 5[ sont des intervalles semi-ouverts.
Remarques 1.3.1. 1. Les intervalles correspondent aux parties de R sans
trous, on dit que les intervalles de R sont ses parties convexes.
2. N n’est pas un intervalle (car il y a beaucoup de trou entre deux
éléments).
3. R∗ n’est pas un intervalle car il contient 1 et −1 sans contenir 0.
n o
4. ]a, b[= x ∈ R/ x − a+b
2 < b−a
2 .
n o
5. [a, b] = x ∈ R/ x − a+b
2 6 b−a
2 .
4. L’intervalle ]a, b[ n’a pas de plus grand élément, ni de plus petit élé-
ment.
Définition 1.4.2. Une partie A est dite bornée si elle est majorée et mino-
rée.
A est bornée ⇐⇒ ∃M > 0, ∀x ∈ A, |x| 6 M
.
Exemples 1.4.2. 1. Les segments [a, b] de R sont des parties bornées.
2. Dans (N∗ , 6), toute partie est minorée par 1.
3. Dans (P (A), ⊂), toute partie est majorée par A et minorée par ∅.
Proposition 1.4.1. Si A admet un plus grand élément (resp. plus petit élé-
ment) celui-ci est unique. On le note
Soit A un ensemble de R.
Définition 1.4.3. 1. Si A est majoré, la borne supérieure de A est le plus
petit des majorants de A. On la note sup(A).
2. Si A est minoré, la borne inférieure de A est le plus grand des mino-
rants de A. On la note inf(A).
Donc
sup A = min(Majo(A)) et inf A = max(Mino(A)).
Remarques 1.4.1. 1. sup(A) et inf(A) n’appartient pas forcément à A.
2. Si inf(A) (resp. sup(A)) appartient a A alors inf(A) = min(A) (resp.
sup(A) = max(A)).
Exemples 1.4.4. 1. sup[a, b] = b, inf[a, b] = a et sup]a, b[= b.
2. inf]0, +∞[= 0 et ]0, +∞[ n’admet pas de borne supérieur.
1
∀n ∈ N∗ , > inf A
n
En passant à la limite quand n −→ +∞, on obtient 0 > inf A. On conclut
inf A = 0.
E(4x + 7) = 10 ⇒ E(4x) + 7 = 10
⇒ E(4x) = 3
⇒ 3 6 4x < 4
3
⇒ 6x<1
4
3
⇒ S = ,1
4
2. Résoudre dans R l’équation E 1x = 0.
En effet, soit x ∈ R, on a
1 1
E = 0 ⇔ x > 0 et < 1
x x
⇔ x > 0 et x > 1
⇔ S =]1, +∞[
Définition 1.5.2. On définit la partie fractionnaire d’un réel par Frac(x) =
x − E(x). Ainsi, Frac(x) ∈ [0, 1[.
1 1 2 5 25
= 25 · 10− 2 = 0, 25 ⇐⇒ = + =
4 4 10 100 100
♣ 13 < D.
Propriété 1.5.1. Pour tout n ∈ Z et tout x ∈ R
1 1 1
n
E (10n x) 6 x < n E (10n x) + n .
10 10 10
Démonstration. Il suffit d’appliquer la propriété E(y) 6 y < E(y) + 1 avec
y = 10n x.
Remaraque 1.5.3. Les réels 101n E (10n x) et 101n E (10n x) + 101n sont appelés
des nombres décimaux car ils correspondent au rapport d’un entier par
une puissance de 10, les nombres décimaux correspondent aux rationnels
dont l’écriture décimale est finie.
Définition 1.5.4. Les nombres décimaux 101n E (10n x) et 101n E (10n x) + 101n
sont appelés approximations décimales par défaut et par excès du réel x
d’ordre n (ou à 10−n près).
Exemple 1.5.4. Dans les calculs numériques lorsqu’on approche 13 par 0,33
, cela correspond à la double inégalité
1
0, 33 6 < 0, 34 = 0, 33 + 10−2
3
le chiffre 0, 33 est appelé approximation d’ordre 2 (ou à 10−2 prés) par
défaut de 31 , tandis que 0, 34 est l’approximation par excès.
a b
√ <r < √
2 2
√
Alors, x = r 2 est irrationnel
n et il
o satisfait a < x < b.
3
Exemple 1.6.4. Montrer que r , r ∈ Q est dense dans R.