Section IIS3
Section IIS3
Section IIS3
Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les
nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits
civils et politiques. »
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AMENDEMENT XIX (1920)
Le droit de vote des citoyens des Etats-Unis ne sera pas refusé ou limité par les Etats-
Unis ou par un Etat quelconque à raison du sexe.
AMENDEMENT XV (1870)
Section 1. Le droit de vote des citoyens des Etats-Unis ne sera ni refusé ni limité par les
Etats-Unis ou par un Etat quelconque pour des raisons liées à la race, à la couleur ou à un
état antérieur de servitude.
représentation du peuple et le vote ont été mise en
place progressivement.
A- Le parlementarisme britannique3
C'est la Chambre basse du Parlement, la Chambre des Communes, qui détient aujourd'hui, depuis que sa
suprématie sur la Chambre haute, la Chambre des Lords, s'est affirmée au XXème siècle, cette Souveraineté
juridique.
Mais, de fait, cette Souveraineté juridique n'est que théorique puisqu'elle s'exprime par le vote des lois, donc
qu'elle nécessite l'existence d'une majorité parlementaire. Or, en Grande-Bretagne, du fait de l'existence du
bipartisme rigide, la majorité parlementaire s'exprime réellement par la voix du Gouvernement.
5
A. V. Dicey faisait à l’époque une distinction entre la souveraineté populaire exercée par l’électorat et la
souveraineté légale des représentants du peuple au parlement. Voir Monica Chabot, Le pouvoir politique en G.
Bretagne, PUF, 1990, p.73
La Chambres des Communes et la Chambres des
Lords siègent séparément depuis le XIVème siècle. La
Chambre des Communes a été mise en place en 1295
par Edouard Ier et n'a cessé d'exister depuis. A
l'origine, la Chambre des Communes avait nettement
moins de pouvoir que la Chambre des Lords.
Aujourd’hui, ses membres sont issus du suffrage
universel (659 membres) pour une durée de cinq ans.
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La commission de la Chambre entière (Loi de finances, Lois en matière
constitutionnelle (Conventions,, Traités, etc.). Les commissions permanentes (1O
Committees/5O membres chacune) Autres commissions ( de procédure, d’enquêtes.
national). Y siéger est une forme de récompense pour
des personnalités éminentes. Elles sont nommées par
le 1èr ministre pour la couronne (26 lords
appartiennent à l’Eglise anglicane + 12 juges + 540
pairs). Lord Salisbury fut le dernier Prime Minister
venant de cette Chambre (1902).
b- Sénat10
9
A souligner que les fonctionnaires ne sont pas éligibles au Congrès.
10
C’est le vice président des USA qui, de droit, fait office de Président du Sénat américain.
11
Le Poto-Rico (Etat libre associé aux USA) ne dispose que d’une représentation au Sénat.
Par référendum (organisé en 1993 et 1998), les populations ont voté contre son
rattachement aux USA.
12
Selon les observateurs, ces deux institutions sont inefficaces dans le système politique
américain. Les débats au sein des assemblées sont chaotiques. On reproche aussi au
congrès l’irresponsabilité (ou médiocrité) de ses membres et l’activité néfaste des
lobbies. C’est un cimetière législatif, selon M.-F. Toinet. La commission du règlement
(Rules Committee) est capable de bloquer ou de faire passer un texte de loi. C’est
pourquoi sa présidence est décisive en matière de procédure législative.
comparution13 de toute personne, en dehors du
président et du vice-président.
23
Au plan fédéré, le droit de grâce est du ressort du gouverneur.
24
Il y a aussi ce que l’on appelle le veto de poche (pocket veto ; une forme de veto
officieux) lorsque le Président s’abstient de promulguer la loi au moment où s’achève la
session parlementaire et le Congrès peut attendre la session suivante pour répliquer.
25
Selon l'American Presidency Project, émanation de l'Université de Californie, le Congrès est rarement parvenu
dans la passé à réunir une telle majorité: sur les quelque 2500 vetos opposés par des présidents américains depuis
le premier d'entre eux, George Washington (1789-97), seuls une centaine ont été renversés par un vote du
peut être surmonté par un vote à la majorité des 2/3
dans chacune des chambres. C’est le droit de veto ou le
veto simple. Par contre, il existe une autre forme de
veto appelée veto de poche aux termes duquel le président
refuse de signer le bill qu'il lui a été transmis dans les dix jours
précédent l’ajournement du Congrès, le président met fin à la
procédure législative ‘le bill devient dépassé’ sans devoir de
justification et sans possibilités de vote.
26
L’Office of management and Budget s’occupe de la préparation du budget. Mais avec
l’intervention des lobbies dans le processus décisionnel le Président ne maitrise pas cette
tache.
27
Les intérêts des groupes de pressions rajoutent d’autres complexités aux procédures
parlementaires.
28
Aux États-Unis, la technique d'obstruction parlementaire la plus notoire est le filibuster. Ce moyen est utilisé
par les membres du Sénat afin d'entraver le vote final d'un projet de loi auquel ils s'opposent en parlant pendant
une durée illimitée jusqu'à ce que la majorité abandonne ledit projet.
procédure est opératoire lors d’une mise en cause de la
responsabilité du Président dans l’exercice de ses
fonctions (s’il est reconnu coupable de trahison ou de
concussion en vertu de l’art. 2, sect. 4 de la
Constitution29).
f- La Cour suprême
29
Sur recommandation de la commission judiciaire, la Chambre des représentants se
charge de l’accusation à la majorité simple et le Sénat, sous la présidence du Chief justice
de la Cour suprême, le juge en se prononçant sur sa culpabilité.
30
En l’absence de tribunaux administratifs, elle est habilitée à traiter aussi bien les litiges
privés que publics.
31
Le gouvernement des juges (forgé par Edouard Lambert) fait référence à cette période
(fin du XIXème siècle jusqu’aux années 30, du 20ème siècle) où le contrôle de la
constitutionnalité jusqu’aux amendements à la constitution. Le juge américain se place
ainsi au-dessus du pouvoir constituant, car, pour lui il existe des principes supérieurs de
droit naturel, formant une éthique, à laquelle la constitution elle-même doit se conformer,
au nom d’une supra-constitutionnalité. Pendant cette période aussi, les législatures et le
congrès se trouvent bridés par cette Cour.
cette tâche du contrôle de la constitutionnalité 32 des
lois (judicial review) votées par le Congrès33.
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C’est cette nouvelle orientation dans la redistribution des pouvoirs que l’on appelle
parlementarisme rationalisé. Cette rationalisation consiste en la limitation de son
activité. L’article 34 énumère les matières qui relèvent du domaine de la loi.
b- Le pouvoir législatif
c- Le Conseil constitutionnel43
40
En 2010, l’Assemblée compte 577 membres appelés « députés », élus pour la plupart aux élections
législatives des 10 et 17 juin 2007 au suffrage universel direct au scrutin uninominal
majoritaire à deux tours pour une durée de cinq ans, qui forment la XIIIe législature, où le
groupe UMP est majoritaire
41
Article 50. Lorsque l'Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu'elle
désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement,
le Premier ministre doit remettre au Président de la République la démission du
Gouvernement.
42
Le président de l'Assemblée nationale est élu pour la durée de la législature. Le Président du Sénat est élu
après chaque renouvellement partiel.
43
Article 61 stipule que les lois organiques, avant leur promulgation, les propositions de loi mentionnées à
l'article 11 avant qu'elles ne soient soumises au référendum, et les règlements des assemblées parlementaires,
Cette institution est créée par la Constitution de
la Cinquième République du 4 octobre 1958. Le Conseil
constitutionnel veille à la régularité des élections
nationales et des référendums. Il se prononce sur la
conformité à la Constitution des lois et de certains
règlements dont il est saisi.
d- Le Conseil d’Etat
avant leur mise en application, doivent être soumis au Conseil constitutionnel qui se prononce sur leur
conformité à la Constitution. Aux mêmes fins, les lois peuvent être déférées au Conseil constitutionnel , avant
leur promulgation, par le Président de la République, le Premier ministre, le président de
l'Assemblée nationale, le président du Sénat ou soixante députés ou soixante sénateurs. Dans
les cas prévus aux deux alinéas précédents, le Conseil constitutionnel doit statuer dans le délai
d'un mois. Toutefois, à la demande du Gouvernement, s'il y a urgence, ce délai est ramené à
huit jours.
Ces collectivités44 sont des entités spatiales et
sociologiques. Elles s'administrent librement par des conseils élus
et disposent d'un pouvoir réglementaire pour l'exercice de leurs
compétences. Elles ont vocation à prendre les décisions pour
l'ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en oeuvre
à leur échelon. Cependant la France étant un État unitaire et
décentralisé, les régions, tout en ayant le statut de collectivités
territoriales, n'ont pas d'autonomie législative.
a- La Région
45
D’autres compétences appelées compétences d’attribution sont du ressort des régions : le développement
économique, au travers des aides directes et indirectes aux entreprises, mais aussi avec la création d'un
schéma régional de développement économique, de l'innovation et de l'internationalisation ; l'enseignement,
avec l'entretien (et la construction) des lycées, la gestion des personnels techniques et ouvriers de service
des lycées, la possibilité de contribuer au financement des universités ;l'apprentissage et la formation
publics régionaux relèvent des compétences de la région. Aujourd’hui,
ces régions sont au nombre de 18. Elles bénéficient d’une large
autonomie aussi bien réglementaire que financière. C’est pourquoi
elles disposent d’un certain nombre d’institutions d’ordre délibératif,
exécutif et consultatif.
2- Les organes de la région
En tête des ces organes figure le conseil régional. C’est
l’Assemblée délibérante de la région. Ses membres sont élus au
suffrage universel direct dans les départements ( par les électeurs de
la région). Là aussi se déroule un jeu politique lié aux affaires
publiques régionales.
L’exécution des décisions prises au sein de l’Assemblée régionales
est effectuée par le Président du Conseil régional. C’est pourquoi il
occupe une place centrale dans l’organisation politique et
administrative de la région. Le président du conseil régional est élu
lors de la première réunion du conseil régional qui suit le
renouvellement de l'assemblée. Tout candidat à la présidence doit
remettre, avant chaque tour de scrutin, une déclaration écrite aux
membres du conseil régional. Dans ce document, il doit présenter
les grandes orientations politiques, économiques et sociales qu'il
souhaite donner à son mandat. Les candidats doivent donc
s'engager politiquement sur un programme.
Il rend des avis et réalise des études, soit de sa propre initiative, soit
à la demande du conseil régional sur tout sujet relatif à l’un des
domaines de compétences de la région.
1- La Commune
Ainsi, une commune est administrée par un conseil municipal élu pour
six ans, présidé par un maire. Ce dernier représente également l'État
au sein de sa commune pour certaines fonctions. Il est en particulier
chargé de la publication des lois et règlements, dispose de
compétences en matière électorale (tenue des listes électorales,
organisation des élections), est titulaire de pouvoirs de polices
spéciales (publicité, enseignes, police des étrangers : visa ou certificat
d’hébergement). Il est aussi officier d’état-civil et officier de police
judiciaire.
Le maire46 est agent exécutif de la commune. Une fois par trimestre au
moins, le Maire convoque le Conseil municipal avec un ordre du jour
qui comporte une ou plusieurs questions à examiner. Le Conseil
municipal accepte ou refuse les projets de délibération qui lui sont
soumis. Les séances du Conseil municipal sont publiques et un
compte-rendu des délibérations est affiché en mairie après chaque
séance.
2- Le Conseil départemental
C’est un autre dispositif institutionnel, relais de l’Etat central. Les lois
de décentralisation de 1982 et 1983 ont fait du département une
collectivité territoriale de plein exercice. Le président du conseil
général détient le pouvoir exécutif départemental et assure la
préparation et la mise en œuvre du budget de son département.
Le département est divisé en cantons qui servaient jusqu'ici chacun à
l’élection d’un conseiller général. La représentation de la diversité des
territoires du département était ainsi assurée. Mais c'est parce que
diversité ne rimait pas forcément avec représentativité que la carte des
cantons a été revue et que leur nombre a été divisé par deux. La loi du
17 mai 2013 a par ailleurs instauré la représentation de chaque canton
par un binôme paritaire. Il y a donc deux fois moins de cantons mais
autant d'élus. Cette même loi a désigné l’assemblée délibérante
(jusqu’alors "conseil général") sous le nom de "conseil
départemental".
Les compétences du Conseil départemental sont nombreuses. La loi
du 27 janvier 2014 désigne le département comme "chef de file" en
matière d’aide sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des
46
Le Maire est chargé de préparer et d’exécuter les décisions du Conseil municipal.
Ses missions:
représenter la commune en justice et dans les cérémonies officielles,
passer les marchés, signer des contrats,
préparer le budget
gérer le patrimoine…
Il dispose également de pouvoirs propres importants, notamment, en matière d’urbanisme, de police municipale
et de gestion du personnel.
Il peut déléguer une partie de ses compétences à ses adjoints qui sont chargés de suivre un domaine particulier
des affaires communales.
territoires. Il adapte ses dispositifs d'intervention aux besoins des
collectivités partenaires et assure ainsi la solidarité territoriale. Chaque
habitant doit pouvoir bénéficier des mêmes services et être
accompagné. La solidarité humaine est donc l'autre compétence clé.
Par ailleurs, parmi les compétences obligatoires, le conseil
départemental assure la gestion du Service Départemental d’Incendie
et de Secours. Et au-delà de ses compétences obligatoires, le
département peut également intervenir dans des domaines qui
représentent un enjeu pour son territoire. Il peut s'agir d'aides en
faveur des communes ou des associations ou de soutien à l'emploi
local par exemple, dans les domaines de l'agriculture, des cultures
régionales spécifiques ou de l'artisanat.
Ce système constitutionnel central s’articule à ses sous-systèmes
périphériques. Il fonctionne dans une harmonie réglée par la
constitution et par la loi. Les adaptations progressives apportées à ce
système ont fait les politiciens et les juristes anticipent sur les crises
qui peuvent survenir dans le fonctionnement de ce système. Les
professionnels de la politique, les experts, les fonctionnaires
compétents, les chercheurs contribuent à doter ce système d’une
solidité qui en fait un modèle pour les nouveaux systèmes
constitutionnels (comme celui du Maroc).