Cours de Geochimie Appliquee

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2A MGP BTS/ Groupe ITA Ingénierie 2015-2016

GEOCHIMIE APPLIQUEE

Avant-Propos
Introduction Générale
Chapitre 1 : Généralité sur la géochimie appliquée

1- Notion de Base
2- Cycle géochimique et classification des dispersions géochimiques
3- Types et phases de la prospection géochimique
4- Préparation d’une campagne de prospection géochimique

Chapitre 2 : la géochimie en phase de reconnaissance générale et en prospection


stratégique

1- Reconnaissance générale
2- Phase stratégique
3- Présentation des résultats

Chapitre 3 : la géochimie en prospection tactique

1- Pédogéochimie
2- Représentation des résultats

Chapitre 4 : préparation des échantillons et technique d’analyse

1- Préparation et expédition des échantillons


2- Techniques d’analyses
3- Traitement de données géochimique

Exercices

Bibliographie

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Avant-Propos

La géochimie a plusieurs applications dans les sciences de la terre. Dans ce document, nous
aborderons la géochimie appliquée à la recherche minière, plus connue sous le nom de
prospection géochimique.
La prospection géochimique consiste en la mesure systématique du contenu en un ou plusieurs
éléments en traces des roches, des sols, des sédiments de ruisseau, de la végétation de l’eau ou
des gaz. Le but de ces mesures est la mise en évidence d’anomalies géochimiques.
L’importance des matières première minérales n’est plus à démontrer. Ce document a donc
pour objectif de permettre aux étudiants du premier cycle de l’enseignement supérieur
professionnel de connaitre et de pouvoir mettre en pratique les différentes techniques de la
prospection géochimique.
La prospection géochimique elle-même est un vaste domaine, et nous n’avons pas eu la
prétention d’aborder l’ensemble des sujets. Elle entre dans le cadre global, d’un programme de
recherche minière, progressant par phases qui se distinguent par les surfaces concernées et les
techniques mises en œuvre.

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Introduction Générale

La prospection géochimique dont il est question, ici est la géochimie appliquée à la recherche
minière et précisément à la prospection minière d’où le titre de prospection géochimique.
La prospection géochimique consiste en la mesure systématique du contenu en un ou plusieurs
éléments en trace des roches, des sols, des sédiments des ruisseaux, de la végétation, de l’eau
ou des gaz.
Elle est basée sur la présence autour d’un gisement primaire soit d’une enveloppe de
minéralisation primaire soit d’un halo de minéralisation secondaire provoquée par la dispersion
des éléments chimiques au cours de l’altération et de l’érosion du gisement primaire.

L’enveloppe primaire ou auréole géochimique est l’expression de l’altération hydrothermale et


des conditions de zonage liées à la mise en place du massif minéralisée.
L’extension de cette enveloppe autours du corps minéralisé varie du centimètre à des centaines
de mètres autour des grands ensembles et districts miniers.

Le halo de dispersion secondaire contient des fantômes ou des restes de débris qui peuvent
s’étendre à des distances évaluées à plusieurs kilomètres à partir de la source.
Le but de la prospection géochimique (le but de ces mesures) est la mise en évidence
d’anomalies géochimiques, c’est-à-dire de la concentration de certains éléments contrastant
nettement avec leur environnement qui représente le fond géochimique ou background.
Les problèmes de la géochimie appliquée sont complexes. La solution à chaque problème exige
du prospecteur ou du géologue un esprit de discernement et de créativité lui permettant de faire
des adaptations et des changements nécessaires par rapport au programme préalablement établi.

A chaque phase, il faut savoir :

Le matériau à échantillonner
La méthode d’analyse à utiliser
Etablir les cartes et les interpréter
Le travail à faire après.
Les objectifs généraux de ce cours sont :

Donner une vue d’ensemble de la méthode de prospection géochimique


Rendre les résultats aptes à appliquer sur le terrain les différentes techniques de
prospection géochimique.

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CHAPITRE 1 : Généralité sur la géochimie appliquée

I- Notion de Base
1) Géochimie

La géochimie est la science qui étudie l’abondance, la distribution et la migration des éléments
chimiques dans la terre (lithosphère, hydrosphère et atmosphère : parties accessible de la terre)
et les affinités entre ces éléments chimiques de la terre.

2) Teneur d’un élément

C’est le contenu exact déterminé de cet élément ou d’une substance dans un corps donné. Elle
est exprimée en g/t, en ppm (partie par million), en mg/t ou ppb (partie par billion) ou en
pourcentage pour les éléments majeurs.

3) Clarke

On appelle Clarke la concentration moyenne ou teneur moyenne d’un élément dans l’écorce
terrestre. Exemple : Oxygène : 46,6 % ; Silicium : 27,72 % ; Or : 0,005 g/t ; Cuivre : 70g/t.

4) Fond géochimique

C’est l’abondance normale d’un élément dans un environnement étudié. Cette teneur est
préexistante à toute variation du milieu.
On parle de fond local ou background local lorsque cette teneur concerne une zone bien
délimitée (prospection tactique).
On parle de fond régional lorsque cette teneur concerne une zone étendue ayant une certaine
unité géochimique.

5) Seuil géochimique

C’est une coupure au-delà de laquelle toutes les autres valeurs seront considérées comme
anomales.

6) Dispersion géochimique

C’est la séparation en une phase immobile et une phase mobile qui se déposera en un autre
lieu.

7) Anomalie géochimique

Une anomalie géochimique peut être définie comme toute teneur plus élevée (anomalie
positive) ou plus basse (anomalie négative) que le fond géochimique. Son origine n’est pas
exclusivement métallogénique mais peut provenir de pollution ou de contamination par les
déblais d’une exploitation minière ancienne ou récente.
La formation des anomalies résulte de la mobilité et de la dispersion des éléments concentrés
dans la minéralisation.

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La prospection géochimique ne localise pas directement le corps minéralisé. Elle capte dans un
premier temps des messages ou des signatures que le géologue interprète comme des attributs
émanant d’un gisement caché ou des critères géologiques favorables à la mise en place de
gisement.
Les anomalies sont constituées par des populations dont la teneur sont trois (03) à quatre (04)
fois plus élevées que le background.
En un mot, on peut dire que la population anomale contraste avec les populations qui forment
le fond géochimique.

7-1) Anomalie authigène ou de répartition


C’est une variation de la teneur de fond causée par la modification de la répartition des éléments
chimiques dans un milieu en l’absence de tout apport extérieur de ces éléments.

Exemple : la concentration de Nickel dans les formations latéritiques.


7-2) Anomalie allogène ou anomalie de surimposition

C’est une variation de la teneur de fond causée par un apport extérieur d’origine quelconque,
soit chimique ou mécanique.
7-3) Anomalie de fuite

C’est une variation de la teneur de fond liée aux circulations des éléments dans des accidents
tectoniques. Cette définition est exempte d’hypothèse génétique.
7- 4) Anomalie formationnelle

C’est une variation de la teneur de fond provoquée par un élément lié de façon tout à fait
préférentielle à une formation géologique déterminée (Cu des roches basiques, Pb-Zn des
dolomies) mais sous une forme minéralogique (silicate à Cu) ou gîtologique (dispersion fine)
qui ne le rend pas économiquement rentable.
7-5) Fausse anomalie

C’est une variation accidentelle de la teneur de fond. Elle est causée par la pollution, la
contamination par les déblais d’une exploitation ancienne ou récente.
8) Effets pédogénétiques

On appelle effets pédogénétiques, les variations entre les teneurs de la roche et les teneurs
d’un horizon ou la totalité d’une altération autochtone.

9) Sol résiduel

On appelle sol résiduel un sol formé par altération d’une roche et resté sur place. En prospection
géochimique, c’est l’abréviation du terme sol résiduel du corps minéralisé.

10) Elément indicateur

Les éléments indicateurs sont les éléments majeurs du minerai.

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On appelle donc indicateur, un élément ou groupe d’élément étroitement associés à l’élément


cherché dont la détermination est plus facile et son aire de répartition est plus grande ou plus
significative.

Un élément accompagnateur est un élément facilement détectable que l’on trouve généralement
lié au minerai et dont la zone de dispersion est plus large que celle de l’élément indicateur. Pour
cela, les éléments accompagnateurs constituent une voie de recherche des éléments indicateurs.

Type de minerai Eléments Eléments


indicateurs accompagnateurs
Porphyre cuprifère (grands cristaux de feldspath dans Cu, Mo Zn, Mn, Au, Rb,
une pate aphanitique contenant du cuivre) Re, Te, Ti
Sulfurés complexes Cu, Zn, Ag, Au Hg, As, S(SO)4,
Sb, Se, Cd
Veine ou (filon) de métal précieux Au, Ag As, Sb, Te, Mn,
Hg, F, Bi, B
Gisement d’uranium U Se, Mo, V, Ru, Cu,
Bi, As, Co
Gisement ultrabasiques (ou ultrabasiques) Pt, Cr, Ni Co, Cu, Pd

11) Mobilité

La mobilité est la tendance d’un élément à se déplacer dans un environnement géochimique. La


mobilité est une notion relative ; elle doit toujours être associée au milieu.

12) Prospection en Sol Résiduel

C’est une prospection effectuée sur des sols dérivant directement (mécaniquement) de
l’altération du corps minéralisé et de son encaissant. Les dispersions recherchées ont un
caractère mécanique dominant.

13) Prospection en Sol non Résiduel

C’est une prospection effectuée sur des sols dont la filiation avec le corps minéralisé est
assurée par une dispersion de type chimique (circulation, effet biochimique).

14) Train de dispersion

C’est une distribution le long du cours d’eau de teneur anomale organisées de telle manière que
les valeurs diminuent au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la source.

II- Cycle géochimique et classification des dispersions géochimiques


1- Cycle géochimique
Il permet de distinguer deux types de dispersion :
Les dispersions primaires
Les dispersions secondaires

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a) Les dispersions primaires


Les dispersions primaires sont des dispersions géochimiques des éléments par des processus
endogène. Ce sont des dispersions liées aux phénomènes de mise en place de la concentration
minérale, comme par exemple l’altération hydrothermale. Elles sont localisées en profondeur
et résultent des processus ignés (magmatiques ou métamorphiques). Elles donnent des auréoles
primaires dans les roches saines.
b) Les dispersions secondaires
Les dispersions secondaires sont des dispersions géochimiques des éléments par des processus
exogène. Elles dépendent de phénomènes superficiels (altération superficielle et météorique,
érosion, sédimentation) et de géomorphologie. La dispersion secondaire donne des auréoles
secondaires qui couvrent une surface plus grande.
La prospection géochimique cherche à mettre en évidence les auréoles secondaires par analyses
chimiques des prélèvements de sol de sédiments de ruisseau (Stream sediment) ou de roches
plus ou moins désagrégées.
Cette dispersion est à la fois mécanique et chimique à partir d’un stock métallique déstabilisé
dans la zone d’oxydation.

2- Classification géochimique des dispersions suivant leur mode


Certains géochimistes font une classification des dispersions suivant leur mode. On distingue
la dispersion chimique et la dispersion mécanique

a- Les dispersions chimiques


Ce sont des dispersions qui pour amener un élément d’un point à un autre comprend un stade
de transport par une solution, soit à l’état d’ion propre correspondant à l’élément chimique
recherché, soit à l’état d’ion complexe ou sous forme de suspension colloïdale.

b- Les dispersions mécaniques


Ce sont des dispersions qui pour amener un élément d’un point à un autre le laisse dans l’état
chimique identique à celui de départ.

NB : le chimisme d’une anomalie secondaire n’est pas le reflet direct du chimisme du gisement
sous-jacent. Mais le résultat du concours des phénomènes suivants :

Chimisme primaire
Conditions d’oxydation et de mobilité
Conditions de piégeage des éléments

3- Types et phases de la prospection géochimique

3.1- Type de prospection géochimique


Le matériau échantillonné ou à échantillonner détermine le type de prospection.

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Sédiments
Matériau Gaz de
Eaux de Sols Roches Végétaux
échantillonné l’atmosphère
ruisseau
Types de Stream Phytogéochimie Géochimie
Hydrogéochimie Pédogéochimie Lithogéochimie ou géobotanique
prospection sediment atmosphérique
ou biogéochimie
Radioactivité
Levés
Techniques Analyse des Stream gamma
géochimiques Lithogéochimique Phytogéochimique
ou méthodes eaux sediment Dispersion
au sol
gazeuses

Types de prospection et nature des matériaux échantillonnés

3.2- Phases de la prospection géochimique

L’échelle de travail ou l’importance de l’étendue de la surface prospectée ou à prospecter


détermine la phase de la prospection géochimique.
La prospection géochimique s’applique à différentes phases de la prospection en générale :
La phase de reconnaissance générale
La phase prospection géochimique
La phase prospection tactique ou détail

NB : dans la pratique, ces différentes phases de prospection géochimique n’ont pas de limites
franches. Deux phases de prospection géochimique peuvent s’exécuter simultanément sur la
même superficie. Tout est une question d’objectif à atteindre.

Phases Objectif final Résumé du déroulement Résultats attendus


Sélectionner des zones à Parcourir des zones peu Recueillir les premières
prospecter en phases connues par des itinéraires données :
Reconnaissance stratégique et choisir les à large maille et faire Géographique
générale (S.S) méthodes de travail à quelques prélèvements. Géologique
appliquer dans chaque Faire des analyses Pédologiques
zone
géochimiques
Délimiter des zones Prospection systématique, Cartes d’anomalies
Prospection d’intérêts moins étendues faire des prélèvements géochimiques, esquisses
géochimique pour les travaux en continus et réguliers, faire géologiques, localisation
phases tactiques des analyses géochimiques d’anciens travaux miniers, etc.
Circonscrire les zones Travaux ponctuels, levés Localisation et estimation des
anomales (extension géochimiques (sol, réserves géologiques du corps
Prospection
superficielle, niveaux de tranchées), levés minéralisé, Confirmer ou
tactique
teneur atteints, géométrie topographiques, sondages, infirmer l’importance
de du corps minéralisé) analyses géochimiques économique de la minéralisation

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4- Préparation d’une campagne de prospection géochimique


La conception et la préparation d’une campagne de prospection géochimique s’inscrit dans le
cadre global d’un programme de prospection minière. Les objectifs doivent être clairement
définis (métaux à rechercher, type de minéralisation ou type de gisement…)
Trois principales questions se posent :
Type de prélèvement
Densité de prélèvement
Éléments à analyser

4 .1- Travaux préparatoires

considérations administratives et coutumière


Décret octroyant le PR
Lettre adressées aux autorités administratives
Ordre de mission qui définit les objectifs et les moyens de la mission
Accord des villageois et cérémonie rituelles etc.
Considération scientifiques
Etudes d’anciens travaux miniers
Consultations des anciennes ou récentes cartes
Documentations diverses sur les conditions géographiques, climatiques, etc.
Etude sur la substance utile recherchée.

4.2- Matériel de travail

Il est fonction du type de prélèvement et de l’élément recherché.

Exemple : boussole, marteau du géologue, GPS, machette, sacs à dos avec poches, sachets
plastiques, scies à métaux, limes rond pour affutage, pioches et pelles, marteau et pointes de
charpentier, ruban décamètres enrouleur, étiquette alu pour piquetage sur terrain et marquage
des point de base, etc.

4.3- Echelle de travail

Elle est fonction de la phase de prospection géochimique. Elle dépend aussi de la densité de
prélèvement.

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CHAPITRE 2 : la géochimie en phase de reconnaissance générale et en prospection


stratégique

1- Reconnaissance générale
1.1- Dans les eaux (hydrogéochimie)

La circulation des eaux au contact d’une concentration minéral conduit aussi bien dans les eaux
souterraines que dans le réseau hydrographique à la dispersion des éléments qui la composent.
Ces éléments peuvent se disperser sous forme d’ions (cations ou anions), d’ions complexes ou
sous formes de composés organiques non dissociés.

L’échantillonnage des eaux reste l’une des plus anciennes méthodes en prospection
géochimique bien qu’actuellement elle ne soit pas assez largement utilisée. Cette méthode est
utilisée pour les éléments donnant des composés très solubles tels que l’uranium et le cuivre.

S’il est aisé de collecter les échantillons des eaux de surface, il faut mentionner que ces eaux
deviennent instables à brève échéance.
Les facteurs qui contrôlent la qualité de métal dissout dans ces eaux de surface. Sont difficile à
évaluer et le contenu métal est relativement faible comparé à celui des sédiments de ruisseaux
et des sols. De plus, il y a lieu de tenir compte des saisons de collecte des échantillons. Ces
saisons ont un impact sur la teneur en sels mineraux.
Cette méthode présente donc de nombreux inconvénients :

Les niveaux de teneurs des éléments recherchés dans les eaux sont très bas
Cette méthode exige des analyses complémentaires, ce qui augmente le cout des travaux
Il est impossible de contrôler les résultats d’anomalies car l’échantillon ne peut être repris
La campagne de prélèvement doit se faire dans les conditions aussi constantes que
possible de manière à éviter les variations saisonnières (diagramme d’influences des
crues)

Le diagramme des crues relèvent quatre (04) temps :

1er temps : abaissement des teneurs causé par les eaux de ruissellement, il y a effet de
dilution et on atteint la teneur Vd
2ième temps : réapparition de la teneur de fond (Vm)
3ième temps : élévation de la teneur provoquée par de meilleurs drainages des eaux
d’infiltration, on atteint Vc
4ième temps : réapparition de la teneur de fond

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Malgré les handicaps, l’utilisation des eaux de surface a permis de découvrir le gisement de
fluorine aux USA (Colorado et Illinois). On a aussi utilisé cette méthode avantageusement
comme guide de recherche de l’uranium.

Vm : Valeur moyenne- teneur de fond


Vd : influence de l’eau de ruissellement (dilution)
Vc : influence des infiltrations (concentration)
Dm : débit moyen
Dc : débit de crue

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1.2- Dans les végétaux

L’échantillonnage des végétaux revient de fait à une investigation des sols et des eaux
souterraines. Dans les zones désertiques, les racines des arbres et même des arbustes atteignent
des profondeurs de l’ordre de 25 mètres. L’échantillonnage des végétaux a conduit à la
découverte de minéralisation de Cu, Zn, Mo, Ag, U, Au, Pb, Hg.
L’idée repose sur le fait que les plantes extraient les éléments métallifères en profondeur qui
remontent dans les branches des feuillages. L’interprétation reste cependant plus complexe que
pour les autres échantillonnages.
L’échantillonnage est en lui-même un processus facile. On échantillonne des brindilles ou des
feuilles (environ 100g) et au laboratoire, l’échantillon est grillé, réduit en cendres et analysé.
Mais en réalité, le choix des échantillons reste difficile par ce que le processus par lequel une
plante accepte ou rejette un élément diffère d’une espèce à une autre.
Les botanistes ont montré que de nombreuses plantes possèdent un ensemble de mécanisme
avec lesquels elles sont capables d’amoindrir partiellement ou d’annihiler totalement les effets
toxiques de certains éléments métallifère. Certaines plantes emmagasinent des taux si élevés
des éléments métallifère dans leur structures qu’on envisage de les utiliser dans le cadre de
l’exploitation du gisement.

En générale, on reconnait qu’en présence de certaines substances, certains végétaux peuvent


être atteints de nanisme ou de gigantisme. Dans d’autres zones la présence d’un élément
métallifère peut se traduire par la disparition de tous les végétaux à l’exception d’une ou deux
espèces. C’est ce qui à été remarqué dans les régions de Biankouma et Touba ou sur les plateaux
minéralisés en nickel, les arbres et les arbustes ont totalement disparus au profit des herbes qui,
en photo aérienne, apparaissent comme un jardin engazonné.

1.3- Dans les sédiments des ruisseaux (Stream sediment)

Le Stream sediment est une technique de prospection géochimique qui consiste à prélever
suivant le réseau hydrographique secondaire la fraction argileuse fine des alluvions.
En effet, la composition chimique des alluvions reflète celle des mineraux des interfluves qui
ont été drainés par le cours d’eau. Les éléments métallifères que l’on retrouve dans les alluvions
proviennent de l’érosion des sols et des roches par les eaux de surfaces et du lessivage des
roches par les eaux souterraines. Ces éléments métallifères se présentent sous forme de grains
de minéraux, de particules ou de composés précipités. L’anomalie en Stream sédiment se
présent sous forme de train de dispersion qui s’étendent de 100 m à plusieurs km à partir de la
source.

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Un train de dispersion est une distribution le long du cours d’eau de teneur anomales
organisées de telle manière que les valeurs diminuent au fur et à mesure que l’on s’éloigne de
la cible.
L’intérêt de la prospection géochimique alluvionnaire notamment en phase de reconnaissance
vient du fait de l’échantillon représente une zone assez large du bassin de drainage.
Le Stream sediment s’applique en phase de reconnaissance générale et /ou en phase stratégique.
a) Cheminement et positionnement
Echelle de travail
Les cartes topographiques à l’échelle 1/ 200 000, 1/ 100 000 et 1/50 000 sont suffisante pour le
positionnement des points d’échantillonnage. On peut également utiliser des photos aériennes.
Préparation de la carte prévisionnelle d’échantillonnage
Elle permet d’avoir sur un même support tous les points représentatifs de la zone prospectée.
La densité de prélèvement et sa régularité sont des contraintes prioritaires.
Afin de conserver une densité constante de prélèvements, il est recommandé de présélectionner,
sur le fond topographique ou les photos aériennes disponibles, les points de prélèvement, en y
superposant une grille kilométrique.
La notion de densité de prélèvement doit en effet primer la notion d’espacement le long du
réseau. Ces deux notions ne sont d’ailleurs pas toujours indépendantes. Par exemples, l’on sait
par expérience qu’en zone forestière équatoriale (Gabon, RDC), un prélèvement par kilomètre
de réseau hydrographique représente approximativement, une densité d’un prélèvement au
km2 ; en France, un prélèvement tous les 250 m correspond à une densité de 8ech / km2.
En résumé, la préparation de la carte prévisionnelle d’échantillonnage s’effectue comme suit :
Avoir un support de la carte (topographique, photographie aérienne) ;
Choisir l’échelle de la carte (1/200 000, 1/100 000, 1/50 000) ;
Déterminer la densité de prélèvement (exple : 1ech au km2) ;
Présélectionner tous les points d’échantillonnage possibles sur le permis ;
Enregistrer dans le G.P.S. tous les points d’échantillonnages prévus ou présélectionnés.

b) Mise en œuvre sur le terrain


Seule la fraction argileuse fine (alluvion fins) sera prélevée en lit vif dans l’eau mais, dans la
mesure du possible, l’écart du courant afin d’éviter le prélèvement d’un matériel trop lavé. Le
prélèvement se fait dans la partie argileuse (car elle retient les éléments grâce à son pouvoir
d’adsorption = fixation d’élément sur une surface) des berges en contact avec l’eau.
On pratique un trou de 10 cm à 20 cm de manière à traverser la couche humifère et atteindre la
couche supérieure des argiles et sables fins.

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Il faut éviter tout prélèvement dans les collecteurs principaux ou tout apport minéralisé risque
d’être dilué par les apports d’autres cours d’eau stériles.

Un prélèvement de sable blanc est toujours mauvais même s’il a été pris à l’écart du courant
parce qu’il ne contient pas de fraction argileuse fine, de même il ne faut pas prélever non
plus de vases trop riche en matière organique.
En pays tropical, le bon échantillon est normalement de teinte grise ou brunâtre.

Une fois arrivé sur le lieu de prélèvement, on procède au nettoyage des alentours pour permettre
de bien mener les opérations suivantes :
Localisation d’un repère fixe, de préférence un arbre à proximité du point de
prélèvement ;
Inscrire les références du point sur un topo-signal et une étiquette métallique (languette)
qui sera fixée sur le repère précédemment choisit.
Les références seront inscrites sur le sachet d’échantillonnage et dans le carnet de terrain
L’échantillon sera décrit grâce à une fiche de description (voir annexe) et ou dans le
carnet de terrain, on note pour chaque échantillon, la situation relative par rapport au lit
du cours d’eau, l’importance de ce cours d’eau, le profil du cours d’eau (méandre,
écoulement lent, torrent, gorge, plaine etc.), la nature des affleurements proches ainsi
que leur distance, la présence de matière organique, la présence d’anciens travaux ou de
points de lavage qui peuvent constituer des sources de contaminations etc.
Les coordonnées seront enregistrées de nouveau dans le GPS, et dans la fiche de
description
Toutes les autres informations (géologie, occupation du sol…) seront mentionnées dans
les carnets de terrains et / ou sur une carte de reports.
A la fin de la campagne, tout échantillon non prélevé sera rayé de la prévisionnelle
d’échantillonnage et une base de données sera conçue pour le traitement des résultats.

c) Moyens utilisés
Moyens humains : un géologue expérimenté ou un géochimiste, un technicien
supérieur, trois (03) ouvriers et un chauffeur ;
Moyens matériels : un véhicule 4x4, un GPS, une boussole, des machettes, des cartes,
des carnets de terrain, des fiches de descriptions, des sachets plastiques etc.

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2- Phase stratégique

2.1- Géochimie sol (Pédogéochimie) à large maille

C’est une technique de prospection géochimique qui consiste à prélever des échantillons de
sols. Plusieurs raisons peuvent conduire au choix de cette technique en phase stratégique :

Vérifier les anomalies relevées en Stream sediment en phase de reconnaissance générale ;


Compléter les échantillons de Stream sédiment (échantillon mixte)
Dans les régions ou la roche mère est inaccessible en raison de la couche altérée, la
pédogéochimie permet de rechercher les zones favorables aux minéralisations ;
Dans les régions ou la dispersion géochimiques est dominante (sol latéritique) la
pédogéochimie à large maille permet de mettre en évidence les anomalies géochimiques
sols.

Mais, lorsqu’on aborde la géochimie des sols, il faut se poser les questions suivantes :

Les sols sont-ils en place ?


Les sols sont-ils déplacés ?
a) Le layon

C’est un sentier ouvert généralement en brousse pour les travaux d’exploration. Il existe deux
types de layon : le layon de base et le layon transversal.

Le layon de base ou ligne de base (LB)

Il est orienté parallèlement à la structure géologique susceptible de contenir la minéralisation


ou parallèlement à l’anomalie à vérifier.

Sa longueur est plus ou moins égale à celle de la zone à couvrir. Le point de référence d’un
layon de base est le point de départ de ce layon. Il peut être différent du point origine de la
grille. Le point de référence est positionné grâce à une boussole, une carte topographique et un
GPS, le layon de base est ouvert à l’aide d’un théodolite.

Le layon transversale ou ligne transversale ou cross line (LT, L ou XL)

Il est obligatoirement perpendiculaire au LB. Le nombre de LT est fonction de la longueur de


la LB et de l’intervalle entre deux (02) layons transversaux. Cet intervalle dépend de l’étendue
de l’anomalie recherchée et l’objectif des travaux. En phase de prospection stratégique, cet
intervalle varie généralement entre 1500 m et 500 m. on peut atteindre 200 m en phase semi-
stratégiques.

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b) Les travaux préparatoires


Choix de l’orientation des layons (LB et LT)
Choix de la maille de prélèvement : ce choix se fait en tenant compte de la densité de
prélèvement souhaitée, intervalle entre deux (02) layons transversaux consécutifs et
l’intervalle entre deux (02) prélèvements sur le même layon transversal (P ou Pas
d’échantillonnage) définissent la maille de la grille de prospection.
Exple : 1500m x 250 m signifie que i = 1500 m et P = 250 m
Conception de la fiche de description des échantillons

Type ou origine Nature du Occupation


N° Layon Station Couleur Lithologie altération pente pendage relief Observation
du matériau matériau du sol

Fiche de description des échantillons sols

Détail de fiche

Couleur : rouge (R), vert (V), brun (Br.), jaune (J), orange (O), gris (Gr).
Type ou origine du matériau : résiduel (Re), érosionnel (Er), dépositionnel (Dp)
(d’alluvion (Dpa), de colluvion (Dpc)).
Nature du matériau : argile (1), sable (2), gravillon (3), latérite (4), saprolite (5).
Lithologie : Roche acide (Ra), roche basique (Rb)
Altération : séricite (Se), carbonate (Ca), chlorite (Ch), oxyde de fer (Fe)
Occupation du sol : champs (préciser), sol nu, ancienne mine, foret, jachère
Pente : forte (fr), moyenne (my), faible (fb), nu
Pendage :
Relief :
c) Moyens humains

Pour une campagne de géochimie sol en phase stratégique, une équipe doit comprendre :

Un géologue ou technicien supérieur


Un boussolier
Un jalonneur,
un chaineur,
un préleveur,
trois coupeurs
d) Moyens matériels

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Boussole, topofil (mesure à fil perdu dont un compteur enregistre la longueur de fil sortant de
l’appareil lorsqu’un opérateur parcourt la distance à mesurer), G.PS, carte topographique,
machette, sachet, marqueur indélébiles, ciseaux etc.

e) Techniques de prélèvement

Une fois sur le terrain, on détermine le point de prélèvement. On creuse dans le sol un trou à
l’aide d’une machette, de forme circulaire d’environ 10 à 15 cm de diamètre dans lequel on
peut introduire la main, jusqu’à atteindre la base de l’horizon A et le sommet de l’horizon B
(horizon d’accumulation se situant en dessous des sols humifères). Ce niveau est généralement
atteint entre 20 cm et 40 cm (entre 30 cm et 50 cm en zone forestière et 20 cm à 30 cm en zone
de savane) et le sol est de couleur brune à ocre. On prélève entre 200 g et 500 g de matériaux
et d’échantillon est mis dans un sac plastique (sachet) sur lequel est préalablement inscrit le
numéro de l’échantillon. Ce qui permet d’obtenir après séchage et tamisage, un échantillon
pesant au moins 60 g.

Le but de la prospection stratégique étant de localiser des anomalies sur lesquelles il sera utile
de pouvoir revenir avec sureté, il est indispensable de laisser sur le terrain une marque à
proximité de chaque point d’échantillonnage.

D’une manière générale, chaque point de prélèvement doit être matérialisé à l’aide :
d’un piquet portant le numéro du layon,
la distance de prélèvement (coordonnées de l’échantillon)
le numéro de l’échantillon.

NB : dans la pratique, la nature du matériau et l’origine du matériau prime sur l’horizon.

f) Autres formes de pédogéochimie


Géochimie sol le long des sentiers
Géochimie éluvionnaire le long des cours d’eau

2.2- Géochimie dans les roches (lithogéochimie)


Elle consiste à prélever les échantillons de roches suivant une grille de prospection ou suivant
des itinéraires qui sont choisis à partir des documents disponibles (cartes géologiques,
d’affleurement, d’indices,…).
L’échantillon roche est collecté sur les affleurements, dans les mines et carrière, sur les carottes
et les cuttings des sondages, dans les saprolytes et les bed-rocks.

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Sur un affleurement, le géologue doit commencer par dégager et nettoyer la surface exposée.
Puis il examine attentivement cette surface et tente d’y déceler toutes les caractéristiques
possibles.
Toutes les observations seront soigneusement notées sur le carnet de terrain et visualisée sur
des cartes d’itinéraires, d’affleurement et d’indices.
Pour tous les échantillons, les indications suivantes devront être reportées sur le carnet :
Le numéro de l’échantillon
Nom du secteur ou du lieu-dit
Localisation aussi précise que possible (ne pas se contenter de coordonnées, mais les
repérer par rapport à des éléments topographiques remarquables)
Eventuellement, si la détermination est possible, la nature de l’échantillon prélevé et
donné un nom de terrain
Sur le point de prélèvement sélectionné, l’échantillon est composé de fragments ou de poussière
de la roche que l’on brise à l’aide d’un marteau de géologue. Sur un affleurement, on prélève
généralement entre 500 g et 2 kg.
Avantages de la géochimie des roches sur les autres méthodes
On peut relier directement les résultats d’analyses aux auréoles primaires et
secondaires dans le cas d’échantillonnage de détail, en phase de reconnaissance aux provinces
géochimiques
Sur le lieu de prélèvement, on peut observer directement les structures, les types de
roches, la minéralisation et les formes d’altération ;
Les échantillons roches ne peuvent subir de contaminations notables de la part de
matériaux extérieurs comme le sont souvent les échantillons d’alluvions ;
On peut stocker les échantillons de roches sans risque de différenciation chimique
pendant de longues périodes.
Handicaps de la géochimie des roches
La rareté des affleurements et des sites d’échantillonnages, même lorsque les
affleurements abondent et sont bien exposés, ils n’apparaissent pas exactement aux endroits
souhaité ;
Un échantillon de roches ne représente qu’une surface relativement restreinte. En fait,
elle représente les conditions de l’endroit où l’échantillon a été prélevé, a l’opposé, l’échantillon
alluvionnaire représente tout un bassin versant.

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Seul un endroit est habilité à effectuer un dosage, à l’opposé, les échantillons sol, eau
ou alluvion qui n’ont pas besoin d’être broyés, peuvent être analysé sur le terrain par des
méthodes de colorimétrie et les résultats utilisés pour guider la prospection.
Les échantillons seront broyés, analysés et dosés au laboratoire pour les éléments recherchés.

3- Présentation des résultats

Les résultats de l’analyse des échantillons prélevés au cours des différents phases de
reconnaissance et stratégique sont toujours reportés sur une carte pour une bonne interprétation.
Plusieurs manières sont utilisées pour présenter les teneurs sur une carte :

La coloration en plage
Les courbes d’isovaleurs ou d’isoteneurs
Les figurés

En prospection stratégique avec l’analyse multiéléments (33éléments / éch) le traitement à


l’ordinateur est mieux indiqué.
Les couleurs utilisées doivent si possible présenter une gradation des faibles teneurs aux fortes
teneurs. Blanc
Teneurs faibles
brun pale
Brun
brun foncé
Teneurs élevées
Orange vif
Il faut éviter les échelles à deux pôles visuels (par exemple rouge et bleu) qui entrainent une
lecture ponctuelle de la carte.
Il faut également proscrire les cartes dites synthétiques ou plusieurs éléments sont reportés,
cette manière d’opérer empêche de saisir le paysage géochimique.
Si l’on veut étudier les variations relatives à plusieurs éléments, le meilleur moyen est la
superposition de cartes mono-élémentaires sur calque.

Support de cours de géochimie appliquée 19


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Chapitre 3 : Prospection géochimique en phase tactique

L’objectif de cette phase est de délimiter les contours exacts de l’anomalie pour en déduire la
localisation et le type le plus probable de la minéralisation.

La méthode consiste à prélever des échantillons à maille régulière, soit suivant un réseau carré
ou rectangulaire, soit le long de profils équidistants, quand on connait la direction
d’allongement de l’anomalie. Le matériau prélevé est toujours du sol ou à la rigueur de la roche
désagrégée.

1) Pédogéochimie
1.1- Dans les sols
a) Conception de la grille de prospection géochimique

Le levé pédogéochimique par layonnage ou grille de prospection se fait en tenant compte de


plusieurs paramètres :

La surface du périmètre à couvrir


La maille de la grille de prospection
L’échelle de travail
La longueur totale de chaque layon
Le point origine de la grille
La direction des structures géologiques ou de l’anomalie

= +

LT : layon Transversale
LB : layon de base
I : intervalles entre les layons transversaux

En générale, une fois ces paramètres et le nombre de layons transversaux connus, la


réalisation de la grille se déroule comme suit :

Dessin du cadre (prospect) à l’échelle et positionnement du point origine


Tracé du layon de base et tracé du layon transversal à l’origine (layon transversale de
base)
Tracé des autres layons transversaux en tenant compte de l’espacement entre LT et de
l’échelle de travail
Indication du nord géographique et orientation des côtés de la grille par les points
cardinaux
Support de cours de géochimie appliquée 20
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Numérotation des LT et numérotations des stations


Inscription sur la carte de différentes composantes : échelle, titre, légende.

NB : En phase tactique le LB peut être légèrement sécant (10° -20°) à la structure ou à


l’anomalie.

Exercice d’application :

Soit un prospect rectangulaire de dimension 800 m x 400 m. Une grille de prospection à maille
100 m x 50 m, le point O, centre du prospect, est l’origine de la grille de prospection. Le layon
de base, de direction N45°, passe par le point O et sépare le prospect en deux parties égales
dans le sens de la longueur.

Construire la grille de prospection à l’échelle 1/ 10000.

b) Numérotation des échantillons

C’est un des postes que le prospecteur responsable devra surveiller très attentivement. Une
erreur de numérotation peut rendre inutilisable toute une partie d’une campagne.

Deux types de numérotations sont utilisés :

Numérotation donnant la localisation de l’échantillon :


Exemple : A : 200 S/ 50 E ou 200 S -50 E ou 2 + 00 S/ 0 + 50 E, qui signifie que le point A est
situé à 200 m de l’origine en allant vers le Sud et à 50 m de la ligne de base en allant vers l’Est
Avantage de cette numérotation : elle donne la localisation précise de l’échantillon par
rapport à l’origine de la grille.
Inconvénient : les erreurs sont fréquentes et il y a un manque de confidentialité.
Numérotation séquentielle ou un seul et même numéro, attribué au moment de la
collecte du prélèvement est repris lors de son analyse, de son traitement et du stockage de
l’information. Un carnet de terrain prénuméroté avec des feuillets détachables permettra
d’éliminer au maximum les erreurs de double numérotation.
Exemple : 16 MBn 0001
16 : année de prospection
M : nom de la localité ou de la mine
Bn : localité prospectée
0001 : numéro séquentielle à 4 chiffres.

Si le nombre de l’échantillon est important, alors on peut attribuer à chaque groupe une lettre.
Exemple : 11 000 = A 000 10 325 =

Support de cours de géochimie appliquée 21


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11 125 = A 125 12 456 =


12 040 = B 040 13 342 =
13 674 = 10 762 =
Si plusieurs équipes travaillent dans la même zone alors, il faut adopter une numérotation qui
supprime les initiales et attribuer à chaque équipe un groupe de numéros.
Exemple : équipe 1 de 0000 à 9999
équipe 2 de 1000 à 1999
équipe 3 de 2000 à 2999
Avantages : il y a confidentialité et ça évite la double numérotation
Inconvénient : elle ne précise pas la localisation de l’anomalie (précise)
NB : dans tous les cas de prospection (stratégique ou tactique) nous préconisons la numérotation
séquentielle.

c) Choix de la maille de prélèvement

Cette maille est variable en fonction du métal recherché. Par exemple, une maille carré de 200
m X 200 m est normalement suffisante pour une première localisation d’anomalies Pb, Zn ou
Cu, mais il faudra choisir une maille de 50 m X 50 m dans le cas d’anomalies Sb ou W. un
resserrement ultérieur est toujours préférable à un surmaillage initial.

d) Conception de la fiche de description des échantillons

Type ou origine Nature du Occupation


N° Layon Station Couleur lithologie altération pente pendage relief Observation
du matériau matériau du sol

Fiche de description des échantillons

e) Moyens humains
Un géologue ou technicien supérieur
Un boussolier
Un jalonneur, un chaineur, un préleveur, trois (03) coupeurs
g) Moyens matériels

Boussole, topofil, G.PS, carte topographique, machette, sachet, marqueur indélébiles, ciseaux
etc.

f) Mise en œuvre sur le terrain


Matériaux prélevés

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C’est du sol résiduel en phase tactique. Il faut éviter les matériaux non en place (alluvions,
colluvions, éluvions). On prélève entre 200 g et 500 g de matériau dans l’horizon A (entre 20
et 50 cm) et l’échantillon est mis dans un sac plastique sur lequel est préalablement inscrit le
numéro de l’échantillon.

Le chainage

Le chainage revient à mettre des points de repère sur les piquets. Ce repérage sur les layons est
relié au point d’origine. Ce qui permet de se positionner sur les layons. Par exemple à tous les
50 m, on implante un piquet, cela permet de localiser les pistes, les routes, la topographie
(sommet de colline, talweg, …), le réseau hydrographique, travaux miniers (puits, tranchées,
sondages, galeries, etc.) les affleurements de roches, les éboulis, en sommes tous les
phénomènes visibles susceptibles d’être utiles à l’interprétation de l’anomalie. Le layon est
donc gradué.

Un piquet porte les inscriptions suivantes : LB, L suivi de (02) deux sommes séparées par une
barre. La première donne la position du layon par rapport au point origine, la seconde somme
indique la distance entre le point et la ligne de base.

Déviation d’un obstacle dans la direction d’un layon

Lorsque le layon butte contre un obstacle, il faut contourner cet obstacle dans le sens où il est
plus facile de le faire. Cette opération s’appelle une déviation. Il s’agit de réaliser dans un sens
précis un demi-rectangle qui permet de conserver l’azimut au-delà de l’obstacle.

Exemple : notre layon butte contre un tas de bambou dans la direction N 110°, si on dévie sur
le côté droit, on détermine sa direction en faisant (110° + 90°). Ce qui donnera N 200°, qu’on
visera à partir d’un point A, à la boussole. Cependant, pour quitter le champ de l’obstacle, on
mesure la distance, à l’aide d’un ruban gradué à partir d’un point B jusqu’au point C dépassant
légèrement le diamètre de l’obstacle. Ce qui donne la distance BC. Mais auparavant, du point
B, on a du viser N110° jusqu’au point C. du point C au point D, nous ferons une visée de
nouveau mais cette fois de direction 110° -90°, c’est-à-dire, N 20° en reportant la distance AB
de la première déviation. Nous ferons enfin un visé » à partir du point D de direction N 110°
afin de retomber sur nos pas.

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Direction AB perpendiculaire à la direction du layon


Direction BC parallèle à la direction du layon
Direction cd opposé à la direction AB et AB =CD ;

1.2- Géochimie dans les tranchées

Une tranchée sert à vérifier l’étendue latérale de l’anomalie de subsurface. Le positionnement


de la tranchée se fait sur le top de l’anomalie en surface.

On appelle top d’anomalie, la teneur la plus élevée dans une zone prospectée. L’étendue de la
tranchée 0,5 m et 0,3 m. le prélèvement se fait de façon métrique, par rainurage. Cet
échantillonnage prendra en compte les changements visibles de la minéralisation et des
changements de faciès. Ces rainurages auront environ 15 cm de large et 5 cm de profondeur.

Les limites des diverses prises d’échantillons liées aux changements de la minéralisation ou aux
changements de faciès seront matérialisées par un piquet numéroté enfoncé tout près de la
rainure.
Le numéro du piquet correspond à la profondeur atteinte par la paroi au point déterminé,
mesurée en centimètre à partir de la surface.
Les produits abattus dans la rainure seront recueillis soit directement dans un récipient ou un
sac, soit sur une tôle ou une bâche posée sur le sol de la tranchée.
Une étiquette portant le numéro de l’échantillon sera placé dans le sac.

1.3- Géochimie dans les puits

Un puits sert à vérifier l’enracinement de l’anomalie de surface. Les puits sont positionnés sur
le top de l’anomalie de surface. La profondeur d’un puits est fonction de l’épaisseur du profil
d’altération. L’ouverture d’un puits est circulaire de diamètre 0,70 m à 0, 80 m.

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L’échantillonnage des puits peut se faire soit par rainurage et de façon métrique, soit sur les
terres extraites par mètre d’approfondissement.
Les prélèvements par rainurages sont identiques à ceux faits sur les tranchées.

2) Représentation des résultats

2.1- Sol

Les résultats d’analyses des échantillons en géochimie sol sont représentés par le biais des
courbes d’isoteneurs ou d’isovaleurs qui sont des lignes qui relient les points d’égales teneurs.

2.2- Tranchée

Les résultats d’analyses des échantillons provenant des tranchées sont représentés par le biais
des points ou des figurés.

2.3- Puits

Les résultats d’analyses des échantillons provenant des tranchées sont représentés sous forme
d’un diagramme ayant à l’ordonnée la profondeur du puits et en abscisse la teneur du métal
recherché. Plusieurs résultats peuvent être représentés sur le même diagramme, dans ce cas, à
chaque métal on doit faire correspondre une couleur donnée.

Support de cours de géochimie appliquée 25


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Chapitre 4 : préparation des échantillons et technique d’analyse

1- Préparation et expédition des échantillons

Les différentes étapes dans le traitement d’un échantillon sont : le contrôle, le séchage, le
démonttage et le tamisage.

1.1- Contrôle

Il consiste à vérifier les différents numéros sur la fiche de description et sur les sacs
d’échantillonnage venus du terrain, dans le but de maitriser le nombre total d’échantillon. Ce
contrôle permet également de vérifier si le nombre d’échantillons prélevés sur le terrain est
effectivement celui enregistré.

1.2- Le séchage

Les échantillons sont séchés au soleil à l’air libre ou dans les fours bien adaptés. Il faut donc
prévoir une aire de séchage isolée et des récipients du type assiette en matière plastique pour
sécher les échantillons.

1.3- Le démonttage

Il a pour objectif de rendre à l’échantillon sa granulométrie originelle. Il faut écraser les mottes
par délitage ménagé dans un mortier avec un pilon en bois, en céramique ou autre selon le cas.
Les roches quant à elles subissent concassage et broyage.

1.4- Le tamisage.

Il a pour objectif de séparer la fine partie de la partie grossière. Le tamis utilisés (maille de
0,125 mm ou autres) ne doivent pas introduire d’éléments étrangers.

1.5- Expédition

Après la préparation, l’échantillon est séparé en deux (02) parties :

Une partie d’environ 40 g sera expédiée au laboratoire


L’autre partie sera conservée comme témoin

NB : Au cours du traitement des échantillons il faut éviter de porter sur soi les objets
métalliques. Cette précaution permet d’éviter les risques de contaminations.

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2- Techniques d’analyses

2.1- Qualités d’un appareillage, précision

Tout appareillage de mesure est caractérisé par quatre qualités fondamentales :

Limite de détection : 2 ou 4 fois le bruit de fond de l’appareillage ;


Sensibilité : rapport de l’accroissement de la grandeur mesurée et de l’accroissement de
la concentration ;
Fidélité ou reproductibilité : aptitude à donner le même résultat à chaque mesure
nouvelle ;
Justesse : aptitude à donner un résultat proche de la valeur réelle ;

La précision est une qualité globale qui dépend à la fois de la justesse, la fidélité et de la
sensibilité. Il existe des qualités spécifiques des appareillages comme par exemple en
spectrométrie de masse le pouvoir de résolution.

2.2- Principales techniques analytique


a) spectrophotométrie d’absorption atomique
Un atome n’est capable d’absorber que les rayonnements électromagnétiques qu’il est lui-même
capable d’émettre (loi de Kirchhoff). L’absorption de photons émis par une lampe émettant le
rayonnement caractéristiques de l’élément à doser, parfaitement sélective, est à la base de la
spectrophotométrie d’absorption atomique. Cette méthode nécessite généralement une mise en
solution. Elle est peu chère, et précise pour les alcalins, alcalino-terreux, éléments de transition.
Cette technique est beaucoup utilisée en exploration minière surtout pour la recherche de l’or
et des métaux de base (Cu, Pb, Zn, Ag, etc.).
b) Spectrophotométrie d’émission
Le retour de l’atome excité à l’état fondamental est accompagné de l’émission de son
rayonnement électromagnétique propre, que l’on mesure ; l’excitation peut être réalisée dans
une flamme et dans des conditions de température modérée cette spectrophotométrie est
souvent couplée dans un même appareillage à la technique d’absorption.
c) La fluorescence X(X Ray fluorescence)
Un bombardement beaucoup plus énergique est apte à intéresser les couches les plus internes
et à assurer ainsi des transitions spectrales beaucoup plus énergétiques qui correspondent à
l’émission de rayons X. Ceux-ci sont diffractés suivant la loi de Bragg par un cristal analyseur
connu. On détermine, moyennant comptage de l’intensité, les abondances des éléments au lieu

Support de cours de géochimie appliquée 27


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d’impact. Cette technique, qui ne nécessite pas de mise en solution, permet des analyses de
grande précision sur les éléments majeurs dans les roches.
NB : pour les analyses courantes mono-élémentaires, la technique la plus employée est
l’absorption atomique.

En dehors des spectrométries des rayonnements électromagnétiques (absorption atomique,


émission de photons lumineux et fluorescence X), il existe les spectrométries des particules et
des rayonnements nucléaires. Ce sont :
La spectrométrie de masse : permet de séparer les ions en fonction de leur rapport
masse/ charge, grâce à l’association d’un champ électrique et d’un champ magnétique
perpendiculaire au premier. Cette méthode, beaucoup utilisée en géochronologie et en
géochimie isotopique, est très précise mais couteuse ;
La spectrométrie de masse par accélérateur : elle utilise plusieurs étages de
spectrométrie de masse ;
L’analyseur ionique, la sonde nucléaire, l’activation neutronique.

2.3- sélection d’une méthode analytique


Il n’existe évidemment pas de méthode universelle adaptée à tous les types d’échantillons, et
suivant le type d’analyse ou d’élément recherché, il faudra avoir accès à la méthode la plus
appropriée.
Le géologue de terrain doit faire une évaluation minéralogique pour déterminer lesquelles des
espèces minérales sont présentes et choisir par conséquent l’analyse chimique appropriée.
Il est très important d’avoir une séance de travail avec les responsables de laboratoires pour
discuter sur les différentes méthodes et techniques d’analyses avant de faire un choix définitif.
La méthode analytique est un outil essentiel de la prospection géochimique. Elle doit être
parfaitement adaptée car le choix d’une technique plutôt qu’une autre pourra changer totalement
l’efficacité et la signification de la campagne envisagée. La technique utilisée doit être à la fois
sensible, reproductible et peu couteuse.
Les éléments d’évaluation d’une méthode analytique sont :
La précision : le laboratoire doit fournir sa marge d’erreur en pourcentage
La qualité de la procédure : le labo doit mettre en place une procédure pour s’assurer
que le niveau de qualité est maintenu. Par exemple le contrôle de qualité
(reproductibilité et précision) peut se faire en introduisant des échantillons doubles.
La sensibilité de la limite de détermination (Dl) : on appelle limite de détermination,
le minimum de teneur qui puisse être mesuré avec un degré de spécificité.

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Exemple : AZDL= 10 ppb et XYDL= 5ppb (beaucoup plus précise).


Pour les éléments dont la teneur est inférieure à 5 ppb, ces deux méthodes ne peuvent
les détecter. XYDL est plus sensible que AZDL.
L’objectif : chaque phase de l’exploration à un objectif précis que la technique
d’analyse doit permettre d’atteindre :
la rapidité du laboratoire,
le cout de l’analyse,
la crédibilité du laboratoire.
3- Traitement de données géochimique

Les données géochimiques sont considérées comme des données géologiques et doivent donc
être interprétées en relation avec l’environnement géologique dans lequel les échantillons ont
été pris. L’apport d’informations géophysiques ne peut qu’améliorer cette interprétation.

La prospection géochimique stratégique avec analyse multiéléments implique, vu le nombre


d’informations obtenues, un traitement plus ou moins automatisé de cette information. La
présentation des résultats fait appel aux programmes de cartographie automatique à l’ordinateur
(cartes de report des valeurs brutes, cartes de report des valeurs anomales avec figurés spéciaux,
cartes de représentation du fond géochimiques locaux, etc.

Ces différents documents permettent l’établissement d’une carte de synthèse sur laquelle seront
définies les zones anomales méritant un complément d’étude.

En phase tactique, un traitement élémentaire, destiné à déterminer les coupures entre les teneurs
de fond et les teneurs anomales est réalisables à la main.

Les paramètres de distributions sont de deux (02) types :

- Les caractéristiques de tendance centrale qui représentent l’ordre de grandeur des teneurs
d’un élément sur l’ensemble des échantillons. Ce sont :
La moyenne arithmétique : quotient de la somme des teneurs d’un élément par le nombre
d’échantillons.
=1/n , Xi : teneur de l’échantillon i
La moyenne géométrique : moyenne des teneurs transformées en valeurs logarithmiques

= / ( )

Xi : teneur de l’échantillon i

Support de cours de géochimie appliquée 29


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Cette estimation de la moyenne constitue souvent une meilleure estimation de la teneur de fond
géochimique que la moyenne arithmétique en diminuant l’importance des valeurs fortement
anomales.
- Les caractéristiques de dispersion : elles ont pour but d’apprécier dans quelle mesure les
diverses observations d’une série s’écartes les unes des autres et par conséquent de la valeur
centrale adoptée.
Intervalle de variation : c’est la différence entre les valeurs extrêmes de la variable
étudiée : I= Imax-Imin
Ecart-type (déviation standard) : il tient compte de toutes les valeurs observées par

rapport à la moyenne. = ( ) ( )

Coefficient de variation : il est défini à l’aide du rapport de l’écart-type à la moyenne


arithmétique. = /

Ce coefficient permet de comparer la dispersion de deux séries, c’est un paramètre sans


dimension qui ne tient pas compte de l’ordre de grandeur des variables.

Déviation géométrique (écart géométrique ) : c’est le nombre dont le logarithme


correspond à l’écart-type des valeurs logarithmiques des teneurs :

= ( ) ( )

Les paramètres de distribution sont utilisés d’une manière habituelle pour l’estimation des seuils
d’anomalie (A) pour les éléments étudiés.
Ainsi par exemple, le seuil permettant d’isoler 2,5 % des valeurs les plus élevées (valeurs
anomales) est calculé :
- Pour une distribution normale : A= + 2
2
- Pour une distribution log-normale : A’= G

NB : les coupures déterminées uniquement par statistiques sont indépendants de différents


phénomènes naturels dont on doit tenir compte.
On doit également autant que faire se peut déterminer « le fond géochimique » et les seuils
d’anomalie séparément pour chaque ensemble géologique.
La représentation graphique des distributions d’un élément donnée permet de déterminer à
quelle loi statistique (normale, log normale) s’ajuste le mieux la loi de distribution des teneurs
ou si au sein de l’échantillon global il existe des populations différenciées obéissant à des lois
différentes.

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Exercices

Exercice 1

Vous avez quatre éléments chimiques avec leur numéro atomique : Li (Z=3), Si (Z=14), Ca (Z=
20) Ge (Z= 32)

1- Proposez pour chaque élément, sa structure électronique en vous appuyant sur les
principes de remplissages des orbitales
2- Vous en déduisez pour chacun de ces éléments le nombre d’électrons célibataires et le
nombre quantique principal de sa couche périphérique.

Exercice 2

1- Donnez la définition des notions suivantes : géochimie, teneur, anomalie géochimique,


dispersion géochimique, prospection géochimique.
2- Donnez les différences et similitudes entre :
- Dispersion chimique et dispersion mécanique
- Clarke et background
- Anomalie de répartition et anomalie de surimposition

Exercice 3

Un géologue vous confie une mission relative à un permis de recherche d’or à Madinani
(Odienné) dans le Nord-Ouest ivoirien. Les informations alors portées à votre connaissance
sont les suivantes :

Une anomalie géochimique de direction Nord 00 a été révélée, par une campagne de
prospection pédogéochimique à large maille 400 m X 200 m, entre les layons L 04 + 00 S et L
12 + 00 N de la grille alors établie ainsi que quatre points M, N, P, Q. En votre qualité de
technicien supérieur, vous êtes chargé de resserrer les mailles de cette grille à 100 m X 50 m et
large de 1000m avec ka même origine. Votre travail consistera donc à ouvrir 17 layons (dont
12 nouveaux et 5 anciens) longs de 1000 m en gardant le même layon de base orienté dans la
même direction que l’anomalie.

Question :

1) A quelles phases de la prospection géochimiques correspondent d’une part votre


campagne et d’autres part celle qui l’a précédée.

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2) Calculez le nombre d’échantillons à prélever sur les 17 layons transversaux (LB ne sera
pas échantillonnée.
3) Tracez la grille comportant ces layons que vous numéroterez avec une échelle de 1cm
pour 100 m.
4) Vous déduirez les coordonnées des 5 anciens layons transversaux et marquez sur votre
grille les points M, N, O, P, Q sachant que :
- M : L 08 00 N / 01 00 W
- N : L08 00 N / 03 00 E
- O : point origine commun aux deux grilles
- P : L 04 00 S/ 03 00 E
- Q : L 04 00 / 01 00 W
5) Hachurez la zone délimité par les points M, N, P et Q puis énumérez les travaux qui
s’y dérouleront dans cette phase de la prospection correspondant à votre campagne.

Exercice 4

L’atome vu de l’extérieur est composé d’un noyau autours duquel gravitent des électrons
disposés en couches électroniques concentriques. Le remplissage de ces couches obéit à certains
principes et règle dont le principe d’exclusion de Pauli et la règle de Hund.
Enoncez- les clairement et indiquez leur conséquence.
Exercice 5
Le phénomène de substitution ionique
1) Qu’est-ce que c’est ?
2) Quel en sont les principaux critères ?

Exercice 6

Après une campagne de Stream-sediment, une anomalie géochimique est soupçonnée dans une
zone située entre les points A, B, C, D dont les coordonnées sont :

A : L 8 00 NE / 3 00 NW B : L8 00 NE/ 3 00 SE

C : L8 00 SW/ 3 00 SE D : L 8 00 SW/ 3 00 NW

Le layon de base (LB) est orienté N° 45 et le point « O » origine de la grille, est au centre de la
surface à prospecter. Au cours de la deuxième phase, vous décidez d’ouvrir des layons et faire
des prélèvements sols suivants une grille à maille 200m X 50 m. votre zone est de forme
rectangulaire de 1600 m X 600 m. La longueur du layon de base est de 1600 m avec une échelle
de 1 cm pour 100 m.

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a) Que signifie grille à maille 200 m X 50 m ?


b) Comment appel-t-on le type de prospection géochimie qui consiste à prélever des
échantillons sols ?
c) Tracez layon de base et tous les layons transversaux de votre grille de prospection en
respectant l’échelle et en indiquant le nord géographique et l’échelle numérique.
d) Numérotez convenablement tous les layons.
e) Placez les points H et K de coordonnées respectives L 400 NE / 200 NW et L 200 SW/
150 SE.

Exercice 7

Goldschmidt à distinguer quatre principaux groupes géochimiques des éléments en relation


avec le tableau de classification périodique de MENDELEIVE ;

1) Donnez deux critères qui ont à cette classification.


2) Enumérez ces quatre (04) principaux groupes géochimiques.

Exercice 8

La radioactivité naturelle

1) Qu’est-ce que c’est ?


2) Donnez les différents types de radioactivité naturelle.

Exercice 9

Vous êtes chargés de préparer et d’exécuter les travaux de prospection géochimiques sur un
permis acquis par votre société dans la région de Guitry pour la recherche d’or. Après les
travaux de Stream sediment, la seconde campagne consistera à ouvrir les layons et faires des
prélèvements pédogéochimique réguliers suivant une grille à maille 200 m X 50 m. votre layon
de base est orienté NO° et l’anomalie soupçonnée lors de la première campagne est couverte
par une zone carrée de 2000 m X 2000 m, les côtés de votre zone à couvrir sont parallèle à votre
layon de Base et le point « O », origine de la grille est le centre de votre surface.

1) En quoi consistent le Stream-sediment et la pédogéochimie ?


2) Citez l’ensemble des outils indispensable à l’ouverture d’un layon.
3) Construire la grille de prospection.
4) Placez les points A et B de coordonnées respectivement L 300 N/ 200 E et L 500N/ 300
W
5) Après les travaux de la seconde campagne, le top d’anomalie se trouve au point B

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a- Qu’est-ce que le top d’anomalie ?


b- Quels sont les travaux à envisager au point B lors de la phase tactique ?

Epreuve de BTS Session 2008

La société minière VIVENDOR a obtenu un permis de recherche en côte d’ivoire. Vous y êtes
embauché en qualité de technicien supérieur. Le permis de recherche est positionné dans un
cadre géographique compris entre les longitudes 5° et 7° et les latitudes 4°30 et 6°30.

1- Définir le terme « permis de recherche »

Les coordonnées des bornes du permis de recherche figurent dans le tableau ci-dessous.

Point Longitude Latitude


A 6°20 5°15
B 6 5°30
C 6°45 6
D 6°40 6°30
E 5°30 6
F 5°10 5°15

Un de vos collègues juge ces informations incorrectes et déclare incapable de positionner le


permis.

2- Le jugement de votre collègue est-il fondé


3- Peut-on quand même positionner ce permis de recherche ? si oui, le positionner en
justifiant.
4- Dans quelle zone UTM se trouve le permis ?
5- Quelles sont les cartes topographiques nécessaires à son étude ? justifier.
6- Combien de cartes géologiques sont-elles nécessaires à son «étude ?

Une campagne tactique a procédé par un layonnage régulier.

7- Quel angle fait le layon de base (LB) avec le nord magnétique et avec le nord
géographique ? indiquer la direction des layons transversaux (LT).
8- Quelle est la technique géochimique mise en œuvre au cours de cette
campagne ?justifier son recours.
9- Le chef du projet vous demande la composition d’une équipe et son matériel. justifier
votre proposition.

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Les échantillons ont été prélevés, préparés et expédiés au laboratoire. Une partie des résultats,
figure dans le tableau ci-joint. Le point pris pour origine est situé 60 m en dessous du LB.

10- Quel est l’intérêt de l’encodage des échantillons ?


11- Pourquoi les échantillons 13 et 63 se rapportent ils au même échantillon ?
12- Reporter ces données sur un graphique à une échelle précisé.
13- Quelle est la maille de prélèvement ?

On suppose que les teneurs anomales sont celle supérieur ou égale à 200 ppb.

14- Comment ce résultat a-t-il été obtenu ?


15- Définir les termes « teneur anomale » et « anomalie géochimique ».
16- Définir ppb et donner deux 52) autres unité avec leurs correspondance en ppb.
17- Dessiner la grille de prospection avec la numérotation adéquate, reporter les teneurs et
représenter la zone anomale.
18- Apres avoir tracé les courbes d’isoteneurs 300 ppb, positionner sur la carte de
prospection, deux tranchées longues de 40 m. donnez en les coordonnées.

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