InteractionHôte-PathogènePart2

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Faculté de Médecine de Sousse

Master de Recherche
" Médecine Moléculaire et Nouvelles
Technologies appliquées à
la Génétique, à l'Immunologie et à
la Microbiologie- MMNT-GIM "

Dr Wejdene Mansour (PhD, HDR)


2022/2023
1
Semestre 1

Interactions Hôte-Pathogène
Pouvoir pathogène des
Mécanismes moléculaires de la
bactéries
virulence microbienne

2
Interactions Hôte-Pathogène
Chapitre I: Interaction Microbe-Hôte
I- Relation d’équilibre/Homéostasie
II- Etiologie des maladies infectieuses
III- Classification des maladies infectieuses
IV- Modèle de maladie infectieuse
Chapitre II: Les infections nosocomiales
Chapitre III: Mécanismes de pathogénécité microbienne
I- Pénétration des agents pathogènes dans l’organisme hôte
II- Processus d’invasion
III- Apparition de dysfonctionnements physiologiques
IV- Propriétés pathogènes des virus
Chapitre IV: Stratégies de défense bactérienne
3
« Le pouvoir pathogène n’est pas la règle, il est si peu fréquent
et n’implique qu’un si petit nombre d’espèces dans l’immense
population des bactéries, qu’il a un aspect insolite. La maladie
résulte généralement de négociations symbiotiques peu
concluantes, un dépassement de la ligne d’un côté ou de l’autre,
une mauvaise interprétation biologique des frontières »

4
Relation Hôte-Parasite: Relations symbiotiques

Mutualisme (du latin mutuus, réciproque)

Commensalisme (du latin cum, avec et mensa, table)

Parasitisme

5
6
Mutualisme
Relation dans laquelle un certain bénéfice réciproque revient aux
deux partenaires
C’est une relation obligatoire où le mutualiste et l’hôte
dépendent métaboliquement l’un de l’autre

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Mutualisme- Exemple
L'intestin humain contient entre 1000 et 1150 espèces de bactéries;
cette microflore représente chez un adulte plus d'un kilogramme de
biomasse. Elles ont un rôle favorable dans la digestion, dans la
régulation du système immunitaire et empêchent la colonisation par
des organismes pathogènes

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Commensalisme
• Relation dans laquelle un organisme, le commensal tire un
avantage alors que l’autre, l’hôte, n’est ni affecté ni aidé
• Processus unidirectionnel
• L’hôte et le commensal mangent à la même table
• La proximité spatiale des deux partenaires permet au commensal
de se nourrir de substances captées ou ingérées par l’hôte, et le
commensal se voit souvent offrir un abri en vivant sur ou dans
l’hôte
• Le commensal n’est pas directement dépendant du métabolisme
de l’hôte et ne cause chez ce dernier aucun dommage particulier
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Commensalisme- Exemple
Dans l’intestin humain, la souche commune, non pathogène
d’Escherichia coli vit dans le côlon, mais croît très bien aussi en
dehors de son hôte: commensal typique
Lorsque l’anaérobie facultatif qu’est E.coli a épuisé l’oxygène, les
anaérobies obligatoires comme Bateroides sont à même de croître
dans le côlon
L’association avec l’hôte et E.coli est bénéfique pour les anaérobies,
mais E.coli ne tire aucun avantage évident des anaérobies

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Parasitisme
- Relation où l’un des deux partenaires tire profit de l’autre , et où
l’hôte est habituellement lésé
 Prélèvement de nourriture
 Installation physique dans ou sur l’hôte
- Parasite et hôte coexistent en association jusqu’à un certain degré.
-Selon l’équilibre établi entre les deux organismes, cette coexistence
peut varier et passer d’une relation parasite stable à une relation
pathogène (prédation)

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Parasitisme
- Le corps de l’hôte est considéré comme un micro-environnement
qui abrite et supporte le développement et la multiplication du
parasite
-Lorsqu’un parasite se développe et se multiplie dans ou sur un
hôte, ce dernier subit une infection
-La nature de l’infection peut varier fortement au point de vue de la
gravité, de la localisation et du nombre d’organismes impliqués

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Mutualisme

Lorsque les relations Lorsque les relations


évoluent dans cette évoluent dans cette
direction, la maladie
Commensalisme direction, la santé de
infectieuse débute l’hôte se rétablit

Parasitisme

Relations symbiotiques dynamiques


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Microorganismes opportunistes
- Ils ne provoquent pas de maladie tant qu’ils résident dans leur

habitat normal et que leur hôte est sain


- Ils deviennent pathogènes chez un hôte affaibli et moins résistant à
l’infection ou lorsque les conditions sont modifiées de façon
importante et avantageuse pour eux
- Escherichia coli

-Pneumocystis jirovecii

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Coopération entre microorganismes

- Dans certaines conditions, un microbe permet à un autre de

provoquer une maladie ou de causer des symptômes plus graves

qu’à l’ordinaire

- Exemple: Agents pathogènes en cause de gingivites

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II- Etiologie des maladies
infectieuses

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Maladie infectieuse (OMS)
- Les maladies infectieuses sont causées par les agents pathogènes
(bactéries, virus, parasites et champignons) et se propagent,
directement ou non, d'une personne à une autre
-On peut répartir ces maladies en trois catégories : celles qui ont
un fort taux de mortalité, celles qui entraînent des incapacités
importantes dans la population et celles qui, étant donné la rapidité
et l'imprévisibilité de leur propagation, peuvent avoir de graves
conséquences à l'échelle mondiale
-Une grande partie des principaux déterminants de la santé et
des causes de maladies infectieuses échappent au contrôle direct du
secteur de la santé. D'autres secteurs sont concernés, comme
l'assainissement et la gestion des eaux usées, les changements
environnementaux et climatiques, l'éducation, l'agriculture, le
commerce, le tourisme, les transports, le développement industriel
et le logement
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Robert Koch (1843-1910) 20
Bacillus anthracis

•Bacille Gram-positif, immobile, encapsulé, aérobie, sporulé, en bâtonnets 1 -3 µm x 5 à 10


µm, formant de longs filaments
•Les très petites spores (1-2 µm), très résistantes (à froid, chaleur, dessiccation, UV..), dans
le sol et en suspension dans l’air peuvent voyager à distance, portées par le vent ; leur
inhalation cause le charbon pulmonaire ( ≈100% mortalité)
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22
23
24
Postulats de Koch

- Koch a montré qu’une maladie infectieuse spécifique est due à un


microorganisme particulier et que l’on peut isoler et faire croître
l’agent responsable sur un milieu artificiel
1. Lien entre anthrax et Bacillus anthracis
2. Lien entre tuberculose et Mycobacterium tuberculosis
-Travaux de Koch: cadre référentiel pour déterminer l’étiologie des
maladies infectieuses

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Postulats de Koch

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Postulats de Koch

- Un même agent pathogène doit être présent chez chacun des


individus atteints de la maladie
-On doit pouvoir isoler l’agent pathogène chez l’hôte malade ou
mort, et en obtenir une culture pure
-L’agent pathogène extrait de la culture pure doit provoquer la
même maladie si on l’injecte à un animal de laboratoire sain et
réceptif
- On doit pouvoir isoler en culture pure l’agent pathogène de
l’animal inoculé et démontrer qu’il s’agit bien du microorganisme
originel 27
Exceptions aux Postulats de Koch

- Exigences de croissance particulières pour certains microbes


(Treponema pallidum agent de la syphilis, Mycobacterium leprea
agent de la lèpre, certaines rickettsies, les virus pathogènes)
-Comportements sociaux des bactéries (quorum sensing): définition
des effets du microbiome, du virome et des intéractions avec les
cellules eucaryotiques présentes
-Rôle des microrganismes dans de nombreuses maladies non
infectieuses
-Portage asymptomatique de pathogènes entériques
-Certains agents pathogènes provoquent des états pathologiques
différents (Mycobacterium tuberculosis, Streptocoque du groupe A)
- Considérations éthiques (VIH) 28
Adaptations moléculaires aux Postulats de
Koch (Stanley Falkow-1998)

- Nécessité de retrouver la séquence nucléique du microorganisme


pathogène putatif dans la plupart des cas de la maladie
-Nécessité que la séquence nucléique soit absente (ou faible nombre
de copies) chez les sujets sains
- Diminution du nombre de copie des acides nucléiques spécifiques
du pathogène lors de la guérison de la maladie

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Adaptations moléculaires aux Postulats de
Koch (Stanley Falkow-1998)
- Le constituant bactérien ou gène doit être retrouvé uniquement
chez les espèces pathogènes d’un genre donné ou chez les souches
virulentes d’une espèce
- L’inactivation spécifique de ce gène (mutation) doit réduire la
virulence bactérienne
- La réintroduction dans la souche mutée du gène sauvage doit
restaurer la pleine virulence

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Postulats écologiques de Koch (2017)

- La dysbiose microbienne est retrouvée avec une composition et


des caractéristiques similaires chez tous les individus affectés
-Le microbiote dysbiotique peut être isolé chez l’hôte affecté
- Le fait de mettre ce microbiote chez un hôte germ-free dans des
conditions similaires (âge, nutrition) donne des symptômes
similaires que chez les individus affectés
-La composition du microbiote dysbiotique reste stable chez les
personnes nouvellement affectées

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32
III- Classification des maladies
infectieuses

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Provenance des agents pathogènes

- Infection endogène: Le microbiote peut être la source de


l’infection
- Ex: Infections endogènes en milieu hospitalier
- Infection exogène: le microbe provient de l’extèrieur
- Ex: Infections exogènes en milieu hospitalier

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Manifestations cliniques

- Symptôme: modifications des fonctions de l’organisme


(changements subjectifs)
- Signes: modifications objectives observables et mesurables
-Syndrome: ensemble spécifique de symptômes ou de signes
- Diagnostic de la maladie: évaluation des signes et des symptômes
en association avec les résultats de culture et des analyses de
laboratoire

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Fréquence d’une maladie

- Incidence: nombre de nouveaux cas apparus dans la population


exposée durant une période donnée
- Prévalence: nombre total de cas (nouveaux et anciens) dans la
population exposée, à un moment précis ou durant une période
donnée, quel que soit le moment où la maladie a commencé à se
manifester
- Incidence et prévalence d’une infection sont deux indicateurs
d’une donnée importante : la morbidité (Nombre des malades dans
un groupe donné et pendant un temps déterminé)

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Gravité et durée d’une maladie

- Maladie aigue: maladie qui évolue rapidement mais qui dure peu
longtemps
- Maladie chronique: maladie qui évolue plus lentement , en
général constamment présente ou resurgit périodiquement
- Maladie subaigüe: maladie qui se situe entre l’état aigu et l’état
chronique
- Maladie latente: l’agent pathogène est inactif pendant un intervalle
de temps plus ou moins long

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Etendue des dommages causés à l’hôte
- Infection locale: les microbes résident dans une zone relativement
petite de l’organisme
-Infection systémique ou généralisée: microbes ou substances
qu’ils produisent se répandent dans tout l’organisme par
l’intermédiaire du sang ou de la lymphe
- Infection focale: l’agent responsable d’une infection locale
pénètre dans un vaisseau sanguin ou lymphatique
- Sepsie: état inflammatoire toxique résultant de la dissémination
d’agents pathogènes
-Septicémie: forme courante de sepsie, infection généralisée
(bactériémie, virémie)
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IV- Modèles de la maladie
infectieuse

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Pathogénie
- Processus selon lequel les agents pathogènes causent des
dommages à l’hôte
- La gravité de la maladie dépend de l’importance des dommages
causés aux cellules de l’hôte (directement ou indirectement)
- Facteurs de prédisposition de l’hôte réceptif
- Génétiques (le sexe)
- Age, conditions physiologiques particulières, habitudes de vie…
- Maladie qui s’accompagne de déficiences anatomique, physiologique,
métabolique ou immunitaire
-Prise de médicaments, interventions effractives, traumatismes accidentels
-Environnement: hygiène, climat, localisation géographique
- L’action combinée de certains facteurs contribue à affaiblir la
résistance de l’organisme à l’infection
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Evolution d’une maladie infectieuse

- Après qu’un microbe a vaincu les défenses de l’hôte, l’évolution


de la maladie est la même que l’infection soit aigue ou chronique
- Cette évolution se déroule en cinq périodes
 Période d’incubation
 Période prodromique
 Période d’état
 Période de déclin
 Période de convalescence

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Evolution d’une maladie infectieuse:
période d’incubation

- Intervalle de temps compris entre l’infection initiale (introduction


du microbe dans l’organisme) et la manifestation des premiers
signes ou symptômes
- Phase silencieuse de longueur fixe ou variable selon le type de
maladie
- Elle dépend de nombreux facteurs

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Evolution d’une maladie infectieuse:
période prodromique

- Intervalle de temps relativement court


- Manifestation des premiers symptômes de la maladie (légers mais
parfois intenses)

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Evolution d’une maladie infectieuse:
période d’état/d’invasion
- Phase la plus aigue de l’invasion microbienne
- Signes et symptômes patents d’intensité maximale
- En général, l’infection est freinée après un certain temps par la
réponse immunitaire
- Si l’agent pathogène n’est pas neutralisé, le déséquilibre peut
s’accentuer

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Evolution d’une maladie infectieuse:
période de déclin
- Signes et symptômes s’estompent
- Elle apparait quelques heures après l’administration d’un
traitement efficace
- Elle dure de moins de 24 heures à quelques jours
-Risque d’infection secondaire car le patient est affaibli

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Evolution d’une maladie infectieuse:
période de convalescence

- Retour à l’homéostasie
- La transmission de l’infection est possible durant cette période

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Chapitre III: Infections
nosocomiales

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Infections nosocomiales
- Infection associée aux soins (IAS)
- Infection contractée à l’hôpital
- 5 à 10 % des personnes hospitalisées contractent une forme
d’infection nosocomiale
- Elle résulte de l’interaction de plusieurs facteurs
Réservoir
Etat de l’hôte
Chaine de transmission

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Mécanismes de l’infection associée aux soins
ESPÈCES RESPONSABLES D’IAS FRÉQUENTES
GRAM POSITIF
- Staphylococcus
- Enterococcus
GRAM NEGATIF
- E.coli - Klebsiella sp
- Enterobacter sp - Serratia sp
- Pseudomonas – Acinetobacter…….

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ESPÈCES RESPONSABLES D’IAS
FRÉQUENTES

• Variables selon les services et les structures hospitalières


• Facteurs communs:
• Germes souvent responsables
• Résistance aux antibiotiques

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Mécanisme de pathogénicité
microbienne

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Etapes de la pathogénie d’une
maladie bactérienne
1. Maintenir un réservoir: endroit où vivre avant et après avoir
causé l’infection
2. Etre transporté vers l’hôte
3. Adhérer et coloniser ou envahir l’hôte
4. Invasion
5. Multiplication
6. Quitter l’hôte, retourner au réservoir ou atteindre un hôte
nouveau

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1- Réservoir de la bactérie pathogène

Réservoirs les plus communs: autre être humain, animaux,

environnement

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2- Transport de la bactérie pathogène
vers l’hôte
• Transmission directe: toux, éternuement, contact direct…

• Transmission indirecte: sol, eau, nourriture

• Vecteurs animés et inanimés

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3- Fixation et colonisation
• Le pathogène doit être capable de se fixer et de coloniser les
cellules et les tissus de l’hôte
• Colonisation: établissement d’un site de multiplication de la
bactérie en surface ou à l’intérieur de l’hôte
• Elle dépend de la capacité qu’a la bactérie pathogène de
concurrencer avec succès la microflore normale de l’hôte pour les
éléments nutritifs essentiels
• Fixation spécifique à des sites particuliers: facteurs d’adhérence:
Adhésines

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3- Fixation et colonisation: Adhésines
• Molécules ou structures spécialisées présentes sur la surface de
la cellule bactérienne qui se fixent sur des récepteurs spécifiques
des cellules hôte
• Type de facteur de virulence: contribuent au pouvoir pathogène
• Une fois bien fixé à une cellule hôte, le microbe peut se
multiplier sur place et produire, selon ses capacités, des enzymes et
des toxines
• Adhésines: essentiellement des glycoprotéines ou des
lipoprotéines
• Les récepteurs des cellules hôtes sont le plus souvent des sucres,
tels que le mannose
• Structure des adhésines et du récepteur peuvent changer pour un
même organisme pathogène et une même cellule hôte
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3- Fixation et colonisation: Adhésines
• Acides teichoiques et lipoteichoiques: constituants de la paroi
des bactéries à Gram-positive

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3- Fixation et colonisation: Adhésines
• Couche mucoide: film bactérien tenace moins compact qu’une
capsule
• Couche S: couche régulièrement structurée, la plus externe des
enveloppes cellulaires: permet de promouvoir l’adhérence à des
surfaces

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3- Fixation et colonisation: Adhésines
• Fimbriae: structures filamenteuses participant à l’attachement
des bactéries à d’autres bactéries et aux surfaces solides

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3- Fixation et colonisation: Adhésines
• Glycocalyx ou capsule: couche de fibres exoplysaccharidiques
ayant un bord externe net et entourant de nombreuses cellules; elle
inhibe la phagocytose et aide à l’adhérence. Couche bien organisée
et qui se détache difficillement

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4- Invasion
• L’entrée dans les cellules et les tissus de l’hôte est une stratégie
spécialisée qui assure la survie et la multiplication de nombreuses
bactéries pathogènes
• Les bactéries s’introduisent activement dans l’épithélium de
l’hôte après fixation sur la cellule épithéliale
• Production de substances lytiques:
• Attaque des membranes basales des tissus
• Dépolymérisation des complexes glycoprotéiques entre
les cellules ou sur la surface cellulaire (glycocalyx)
• Désorganisation de la surface cellulaire
72
4- Invasion
• Elles peuvent pénétrer la surface épithéliale par des mécanismes

passifs non associés au microorganisme lui-même

• Petites fissures, lésions ou ulcères dans une muqueuse

• Blessures ou brulures à la surface de la peau

• Arthropodes vecteurs causant des blessures lorsqu’ils se

nourrissent

• Dégâts tissulaires occasionnés par d’autres organismes

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4- Invasion
• Une fois dans l’épithélium, l’agent pathogène peut atteindre des
tissus plus profonds et continuer à disséminer dans le corps de
l’hôte
• La bactérie produit des substances et des enzymes spécifiques
qui facilitent la propagation
• La bactérie pathogène peut également pénétrer dans les petits
capillaires lymphatiques terminaux entourant les cellules
épithéliales
• Ces capillaires s’associent pour former des vaisseaux
lymphatiques plus larges qui aboutissent dans le système
circulatoire
• La bactérie pathogène a accès à tous les organes et tous les
systèmes de l’hôte
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4- Invasion (facteurs de virulence)
• Coagulase (Staphylococcus aureus): coagule le fibrinogène dans
le plasma. Le caillot protège la bactérie contre la phagocytose et
l’isole des autres défenses du corps
• Collagénase (Clostridium sp.): dégrade le collagène des tissus
conjonctifs
• Désoxyribonucléase ( Streptocoque A, Staphylocoque): diminue
la viscosité des exsudats donnant plus de mobilité à l’agent
pathogène
• Kinases: enzymes qui dégradent la fibrine, défaisant ainsi les
caillots formés par le corps pour isoler l’infection (Staphylokinase,
Streptokinase)
• Hyaluronidase (Streptocoque): hydrolyse l’acide hyaluronique,
polysaccharide présent dans la matière intercellulaire en particulier
entre les cellules qui forment le tissu conjonctif 75
76
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5- Multiplication
• Si l’agent pathogène réussit à affronter les défenses de l’hôte, il
peut entraîner des troubles métaboliques et cellulaires qui
déterminent les signes et les symptômes d’une maladie infectieuse
• Endommagement des cellules hôtes
1. S’approprier les nutriments destinés aux cellules hôtes
2. Causer des lésions directes dans le voisinage immédiat de
l’invasion
3. Produire des toxines qui sont transportées par le sang et la
lymphe , portant atteinte à des tissus éloignés du point d’entrée
4. Provoquer des réactions d’hypersensibilité de l’hôte aux
produits microbiens 78
5- Multiplication: utilisation des nutriments de l’hôte

• La plupart des bactéries pathogènes ont besoin de fer pour se


multiplier
• Organisme humain: peu de fer libre car cet élément se lie
fortement aux protéines de transport telles que Lactoferrine,
transferrine, ferritine et hémoglobine
• Certains agents pathogènes se procurent du fer en secrétant des
protéines appelées sidérophores qui dépouillent les protéines de
transport de leur chargement (plus grande affinité pour le fer)
• S’ils n’ont pas de sidérophores certains agents pathogènes ont
des récepteurs qui se lient directement aux protéines de transport et
à l’hémoglobine
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5- Multiplication: Lésions directes
• Les agents pathogènes sont responsables de lésions directes en

accaparant les nutriments et en produisant des déchets

• Par leurs activités métaboliques et leur prolifération, ils font

généralement éclater les cellules qui les abritent

• Ces microbes se répandent alors dans les tissus en grand nombre

• La plupart des lésions sont l’œuvre des toxines

80
5- Multiplication: Production de toxines
• Deux catégories de maladies : infections , intoxication
• Maladie infectieuse: la multiplication bactérienne provoque les
altérations tissulaires
• Intoxications: maladies dues à l’entrée d’une toxine spécifique
dans le corps de l’hôte (même en l’absence de l’organisme
producteur)
• Toxine: substance spécifique (métabolite) qui nuit à l’hôte
• Toxémie: toxines présentes dans le sang de l’hôte
• Deux sortes de toxines: exotoxines et endotoxines

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6- Quitter l’hôte, retourner au réservoir
ou atteindre un hôte nouveau

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83
Stratégies de défenses
bactériennes
 Les bactéries possèdent des moyens pour résister aux défenses de
l’hôte
 N’ont ni intérêt à la mort de leur hôte ni à leur propre mort
 Stratégie de survie: se protéger contre les défenses de l’hôte
plutôt que de détruire l’hôte

85
Principales Stratégies de défenses

 Mécanismes d’échappement à la réponse immunitaire

 Biofilm bactérien

 Résistance aux antibiotiques

86

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