GUIDE-CONSEIL-GUEBWILLER-et-sa-Région

GUIDE ARCHITECTURAL
ET DE
COLORATION DES FACADES
Communauté de Communes de la Région de Guebwiller

Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges
Conseil Régional d’Alsace

Conseil Général du Haut-Rhin
SOMMAIRE FICHE
N°
VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.
• TYPOLOGIE DU BÂTI.
• INSERTION D’UNE CONSTRUCTION NEUVE DANS UN TISSU ANCIEN.
• AGRANDIR LE VOLUME - CREER DES EXTENSIONS.
• LA COULEUR ET L’ENVIRONNEMENT.
• LES MATIERES.
• LES CLOTURES.
• TERMES D’ARCHITECTURE.
• DATATION DES BÂTIMENTS
• LE POUVOIR DES COULEURS.
• LE CHOIX DES COULEURS.
• LE DEPLACEMENT DE LA COULEUR.
• LES ENDUITS DE FACADES.
• LES BARDAGES.
• LA COUVERTURE.
• TRAVAUX DE CHARPENTE ET DE COUVERTURE.
• LES LUCARNES.
• LES PORTES.
• LES FENÊTRES.
• LES VOLETS.
• LA COULEUR DES VOLETS.
• LA TEINTE DES ENCADREMENTS.
• ASSOCIATIONS DE TEINTES.
• LA SERRURERIE ET LA FERRONNERIE.
• L’ISOLATION.
• LE CHOIX DES COULEURS.
• RECOMMANDATIONS COLORISTIQUES.
COLORISTIQUES.
• PALETTES GENERALES DE FACADES.
FACADES.
• PALETTE DE COULEURS.
COULEURS.
• ASPECTS TECHNIQUES ET ADMINISTRATIFS.
ADMINISTRATIFS.
• ASPECTS FINANCIERS ET JURIDIQUES.
JURIDIQUES.
Communauté de Communes de la Région de Guebwiller - 1 rue des Malgré-Nous 68 502 GUEBWILLER. Tel : 03 89 62 12 34
Guide architectural et de coloration des façades- 2001-2002
TYPOLOGIE DU BÂTI DE GUEBWILLER ET DES ENVIRONS FICHE

N° 1
TYPOLOGIE : LES MAISONS PAYSANNES DU VIGNOBLE FICHE
ET DES VALLEES
N° 1
Les maisons paysannes des vallées :
Dans les vallées, les agglomérations s’étirent le

long des routes et des cours d’eau. Voué au petit
élevage, à la culture et à l’exploitation de la forêt, le
bâti est modeste. L‘industrialisation progressive de
la vallée a transformé les agglomérations. Celles-ci
sont implantées sur les pentes le long de la route
ce qui leur confère une structure différente des
maisons paysannes du vignoble et de la plaine. Le
logis et les dépendances sont souvent regroupés
dans un même bâtiment.
Les limites des propriétés ne sont matérialisées
que par des murets ou des clôtures basses et le
logis est généralement en retrait de quelques
mètres par rapport à la rue.
Lorsque le terrain est en pente, le rez-de-chaussée

est fortement surélevé. La majorité de la structure
est en maçonnerie de moellons, quelques éléments
de structures en pan de bois subsistent encore,
notamment à Linthal.
Les maisons paysannes du vignoble :
Les villages du vignoble sont de taille importante et

les maisons sont groupées, les murs sont accolés
ou juste séparés par une venelle close. La propriété
est ceinturée par un mur de clôture et par des
bâtiments. Une façade du bâtiment d’habitation
donne toujours sur la rue et l’accès à la cour est
assuré soit par une porte charretière ouverte dans
le mur de clôture, soit par un passage traversant le
logis. De nombreuses modénatures sont présentent
aux façades donnant sur la rue, affichant l’activité
des propriétaires mais aussi leur prospérité.
L’habitation est généralement à l’étage, la cave et

le cellier occupent le rez-de-chaussée, parfois il est
possible de trouver un logement au rez-de-
chaussée et un second à l’étage. Quelques maisons
de Bergholtz-zell présentent le logis et les
dépendances agricoles sous le même toit, séparés
par un mur de refend.
TYPOLOGIE : LES COULEURS DANS LE PAYSAGE RURAL FICHE

1
N°
Le dessin des baies des maisons

paysannes des vallées est relativement
médiocre et austère.
L’emploi de matériaux à l’état brut donne
un caractère particulier aux constructions.
Il est conseillé d’utiliser des teintes

pastels, comme les blancs colorés, les
gris, les neutres, pour des raisons de
vieillissement ou de résistance.
La couleur d’une construction est

en corrélation avec son
environnement qu’il soit construit
ou naturel:
La couleur de l’architecture est
donc un phénomène ayant une
réalité propre par la nature des
matériaux employés pour la
construction.
TYPOLOGIE : LES COULEURS DANS LE PAYSAGE URBAIN FICHE

1
N°
Pour le choix des couleurs du bâti urbain il est

important de respecter l’homogénéité de
l’ensemble architectural en utilisant dans la
gamme des teintes naturelles les gris colorés,
les foncés de la même famille et de même
valeur.
TYPOLOGIE : LES MAISONS URBAINES FICHE

N° 1
Les maisons de notables:
Ces maisons sont généralement situées

sur la rue principale et un mur
gouttereau donne sur la rue, elles sont
formées d’un corps de logis flanqué
parfois d’une tour d’escalier. Elles
comportent souvent deux étages carrés à
usage d’habitation, un toit à quatre
pentes. Certaines comportent un oriel à
l’étage et de nombreuses modénatures
complètent le dispositif.
Les maisons de commerçants et

d’artisans:
Elles donnent généralement sur la rue

principale, le rez de chaussée comporte
une boutique, une arrière boutique ou un
atelier, un couloir et un escalier menant
au logement situé à l’étage. Certaines
comportent un puits à l’intérieur (Soultz).
La façade donnant sur la rue peut
comporter des éléments architecturaux
richement travaillés, quelques exemples
sont encore visibles à Soultz et
Guebwiller.
TYPOLOGIE : LES MAISONS URBAINES FICHE

N° 1
Les maisons urbaines et les

maisons ouvrières:
Afin de répondre aux besoins

d’hébergement des ouvriers des usines
de la vallée, de nombreux logements
ouvriers sont apparus au début du XIXe
siècle. L’architecture des maisons est
caractéristique, elles sont généralement
mitoyennes, un mur gouttereau donne sur
la rue, l’étage est rehaussé et les
maisons comportent deux étages et bien
souvent les combles sont aménagés.
L’entrée sur rue est marquée par un
escalier et un auvent en fer forgé. Les
ouvertures sont alignées et de grandes
dimensions, selon des proportions
caractéristiques de cet habitat. La façade
arrière comporte généralement une
entrée de cave, un escalier menant à une
galerie couverte. Certaines maisons
possèdent une cour et parfois un jardin.
L’habitat collectif :
Le besoin croissant de logements,
notamment au milieu du XXe siècle a
nécessité la réalisation d’un habitat
collectif répondant aux nouveaux modes
de vie et aux besoins d’une population
essentiellement ouvrière. Ces bâtiments
se caractérisent par une recherche et une
exploitation de l’architecture régionale,
des volumes et des espaces dessinés par
des architectes ou des constructeurs, des
jardins d’agrément et potagers aux
abords des logements, et une
organisation structurée de l’espace
public.
INSERTION D’UNE CONSTRUCTION NEUVE DANS UN TISSU ANCIEN FICHE

2
N°
Il est primordial d’analyser et de comprendre certains éléments d’organisation du bâti traditionnel

pour permettre la bonne insertion d’une construction neuve en zone rurale, ou dans un quartier
ancien d’une zone urbaine.
L’alignement par rapport à la rue :
Certaines communes présentent un bâti groupé (vignoble, plaine, zones urbaines), d’autres un bâti
dispersé et parfois isolé (villages de hauteur, hameaux). Le non alignement d’une nouvelle construction,
entraîne une rupture dans la lecture de la rue délimitée de part et d’autre par une forte densité de
bâti.
L’implantation en fonction des éléments naturels :
L’implantation d’un bâtiment doit tenir compte de la nature du sol (argile, roche), de la présence de sources
ou de marécages, de la course du soleil et des intempéries, de l’implantation des bâtiments voisins. Il est
judicieux d’observer le bâti existant et de se renseigner sur ces différents points. Il est fréquent de
rencontrer des désordres sur des bâtiments récents provoqués entre autre par le non respect de ces règles
élémentaires, mais également par le fait que les terrains qui restent encore à acquérir aujourd’hui, ne sont
peut-être pas les meilleurs.
L’intégration architecturale est également fonction de la nature des matériaux employés mais aussi du
respect des proportions des volumes et des ouvertures.
Le sens de faîtage, la hauteur sous corniche et la pente du toit
Le sens de faîtage, la hauteur sous corniche ( hauteur de la façade jusqu’à la gouttière du toit ) et la
pente des toits sont aussi des éléments à respecter pour maintenir l’homogénéité de la rue.
A NOTER :
Ces éléments sont assujettis au Plan Local d’Urbanisme (PLU), pouvant spécifier des règles particulières
pour une rue donnée…Il est par conséquent conseillé de se renseigner en mairie avant l’élaboration et le
dépôt du Permis de Construire. Les travaux ne peuvent être entrepris avant délivrance du permis de
construire.
INSERTION D’UNE CONSTRUCTION NEUVE DANS UN TISSU ANCIEN FICHE

2
N°
Adaptation aux terrains en pente

Toute nouvelle construction à usage d’habitation doit s’adapter au terrain en exploitant au mieux
ses caractéristiques.
caractéristiques
Il est judicieux de prendre comme référence l’implantation des constructions traditionnelles, le
terrain a souvent été très peu remodelé : ni remblais, ni terrassement excessif.
Certaines constructions anciennes ont leur rez-de-chaussée surélevé par rapport à la rue, on y accède
par un perron. Ce dispositif peut selon les cas, permettre une adaptation au terrain facile et peu
coûteuse tout en permettant d’obtenir une cave.
Dans la vallée et dans le vignoble, la pente du terrain ainsi que d’autres paramètres liés à la nature du sol,
influent dans le choix du sens de faîtage. Un bâtiment allongé s’insère plus naturellement lorsque son faîtage
est parallèle aux courbes de niveau. L’implantation sur un terrain en pente nécessite la réalisation d’un
captage des eaux de ruissellement et leur évacuation afin d’éviter que les bâtiments ne forment un « barrage »
et qu’ils ne soient inondés.
Les « buttes » réalisées sous forme de talus végétalisés ou d’enrochements présentent une
perception des bâtiments peu valorisante. Ce procédé nécessite un important terrassement qui
modifie et perturbe l’intégration paysagère. De plus cela engage des travaux coûteux et sujets à
des désordres (tassements) difficiles à gérer.
AGRANDIR LE VOLUME - CREER DES EXTENSIONS FICHE

N° 3
L’habitat traditionnel, qu’il soit urbain ou

rural, sur un ou deux niveaux, est caractérisé
par son volume unique. Les extensions
doivent donc être perçues comme un
prolongement du volume, soit transversal,
soit longitudinal , selon l’implantation du Adjonction
transversale
bâtiment dans la parcelle, et l’usage
souhaité de ce nouveau volume.
Adjonctionlongitudinale
Adjonction longitudinale
Rue
Adjonctions transversales:
Les adjonctions transversales peuvent, le plus souvent, se réaliser à l’arrière du bâtiment en raison de
l’alignement par rapport à la rue, de la forme des parcelles, et du respect architectural à apporter à la
façade principale qui fait le caractère et la spécificité de chaque bâtiment ancien.
Les adjonctions doivent toujours êtres perçues comme des annexes de tailles réduites ne venant pas
« écraser » le bâtiment existant.
Prolongement du toit : ce moyen était Ce type d’extension est surtout employé

utilisé traditionnellement pour créer une sur le bâti du vignoble et des villages de la
extension de type « appentis ». S’il s'agit vallée situés en hauteur. La forme du
d’un bâtiment de plain-pied, la pente parcellaire permet parfois même de placer
pourra être un peu plus faible, pour les extensions à l’avant des bâtiments.
gagner en hauteur ou en profondeur. Dans ce cas, les proportions et les
L’esprit de cette extension peut être matériaux devront être soigneusement
exploité pour réaliser une terrasse définis en fonction de l’existant (bardages,
couverte ou une véranda en étudiant les enduits).
problèmes d’orientations et les risques
de surchauffes.
AGRANDIR LE VOLUME - CREER DES EXTENSIONS FICHE

N° 3
Adjonctions longitudinales
(1)
(2) (3)
Elle peut s’effectuer par la réalisation d’une toiture de type « appentis » (1), par prolongement du volume
existant (2), ou par adjonction d’un volume décroissant mais aux proportions identiques au bâtiment
existant (3).
De même que pour les exemples précédents, une réflexion sera apportée au choix des matériaux.
Il est préférable d’étendre le volume toujours à partir du même pignon ou sur une façade unique. Dans
le cas contraire, on évitera de réaliser le même type d’extension (appentis ou volume décroissant) sur
les deux façades opposées. Ceci afin d’éviter un effet de symétrie, allant à l’encontre du bâti
traditionnel.
Il faudra également éviter de créer une

extension de type « appentis » dont la pente
irait vers l’arrière ou vers l’avant du bâtiment.
En effet, le volume ainsi créé ne se
raccrocherait pas visuellement à l’existant.
Un bon moyen pour ne pas se tromper consiste à repérer un ou plusieurs bâtiments du même « style
architectural ou de la même période de construction que le bâtiment concerné par le proje
d’extension, puis d’étudier les adjonctions de bâtiments, abris, auvents qui ont été réalisées. Le
proportions peuvent être reproduites en utilisant des matériaux plus contemporains.
A NOTER :
La réalisation d’une adjonction sur une construction existante nécessite l’élaboration d’un projet (plans
et description des travaux envisagés, calcul des surfaces…) ainsi que la constitution et le dépôt en
mairie d’un dossier de demande de permis de construire (ou déclaration de travaux, selon les
dimensions et l’objet de l’extension).
LA COULEUR ET L ’ENVIRONNEMENT FICHE

4
N°
La couleur d’une construction ou d’un

ensemble de bâtiments ne se perçoit
pas isolément. Lorsque l’on regarde une
couleur, on est influencé par ce qui
l’entoure; l’environnement avec ses
colorations naturelles.
Si l’on veut définir par exemple la

couleur des volets d’une maison, on sera
influencé par celle des murs, et si l’on
veut définir la couleur des murs, on sera
influencé par la végétation environnante,
le sol et l’éclairage naturel.
La cohérence chromatique d’une

architecture est étroitement liée , à sa
modénature, la texture, et à la qualité
des matériaux.
La couleur est liée aux éléments du

paysage global dont elle fait partie
intégrante.
LES MATIERES FICHE

5
N°
L’architecture vernaculaire est issue de

l’extraction des matières premières du sous-
sol. Les roches des carrières, l’argile, le bois,
la chaux, le sable proviennent des collines et
des forêts des environs de Guebwiller.
L’utilisation naturelle de ces matériaux
participe à l’unité du bâti traditionnel et à
son insertion dans l’environnement.
LES CLÔTURES FICHE

N° 6
Les clôtures anciennes:
Les entrées des clôtures sont marquées visuellement
par un porche ou des piliers de pierre. L’accès piéton
est différencié de l’accès des véhicules (et
anciennement des animaux), des dates et inscriptions
renseignent le visiteur sur l’identité des propriétaires.
Les portails en bois comportent des motifs

géométriques symboliques (losanges, soleil
rayonnant), ils ont souvent été remplacés au XIXème
siècle par des grilles en fer forgé, permettant aux
passants de voir dans les cours.
Des éléments
de protection
D’autres modèles symboliques
plus récents peuvent y
reprennent le figurer afin
style des motifs d’éloigner les
utilisés dans la mauvais sorts
charpente de la (protection
première moitié par de la
du XXe siècle de joubarde à
façon réussie Orschwihr).
(Lautenbach,
maison et clôture
de 1934).
Tout en s’inspirant des modes et techniques traditionnelles et en utilisant les matériaux locaux, il est possible
de réaliser et de personnaliser des clôtures en y intégrant des éléments contemporains: sonnette et
interphone, boîte aux lettres normalisée et inscription des initiales des propriétaires sur les piliers du portail
par exemple.
Plaque d’interphone taillée dans du

grés jaune et incluse dans la
maçonnerie du mur de clôture.
LES CLÔTURES FICHE

N° 6
Conseils :
L’intérêt que l’on peut apporter à un
bâtiment dépend grandement de la
façon dont on a traité ses abords, ses
délimitations, ses clôtures. Ceci
dépend essentiellement de la
présence ou de l’absence d’unité, de
cohérence, d’une composition
d’ensemble.
Pour atteindre cette harmonie, le

bâtiment principal à valoriser ainsi
que les bâtiments annexes et les
clôtures doivent être taillés dans les
mêmes matières. Il ne faut pas
échantillonner les matériaux et les
procédés de construction à outrance.
En respectant ce principe de base,
une infinité de variantes existe.
Suivant les localisations, les murs de clôtures en maçonnerie peuvent atteindre deux mètres de hauteur
(vignoble, plaine) et fermer intégralement une propriété à la vue des passants. D’autres, destinés uniquement
à marquer la limite de propriété se concrétisent par un muret de maçonnerie de quarante centimètre à un
mètre de hauteur. Ils sont parfois rehaussés d’une clôture à lattes de bois, d’un grillage, d’une grille en fer
forgé ou d’une haie.
Certains murs sont coiffés de dalles taillées et

posées horizontalement, ou d’une couverture de
quelques rangées de tuiles plates ou mécaniques.
Dans quelques villages, on trouve encore des murs
de soutènement en pierres sèches (Linthal,
Murbach).
La réalisation d’une clôture nécessite de déposer une

demande de déclaration de travaux en Mairie. Dans
certaines communes l’attente de la réponse peut
atteindre trois mois.
TERMES D ’ARCHITECTURE FICHE

N° 7
Faîtage
Arêtier
Coyau
Linteau cintré
Corniche
Persienne
Bandeau
d’encadrement
Linteau
Chaînage
d’angle
Imposte
vitré
Soupirail
Porte
d’entrée
Soubassement
Barre Seuil de porte

Allége d’appuis
Composition d’une façade du XVIIIe siècle :
DATATION DES BATIMENTS FICHE

N° 8
Les bâtiments anciens comportent, suivant
leur situation, ancienneté et typologie un
certain nombre de signes, inscriptions et
éléments de décors dont le sens et la
signification reflètent des préoccupations et
des convictions aujourd ’hui oubliées.
Certaines inscriptions, attestent d’une

tradition remontant au XVIe siècle, elles sont
représentées par des dates, relevées sur des
bâtiments d’exploitation, sur des portes
piétonnes et charretières, des murs de
clôtures, ou bien plus souvent, sur l’édifice
principal. Le millésime ne se rapporte pas
toujours à tout l’édifice et n’en date parfois
qu’une partie.
Les inscriptions sont diverses, ce sont des

proverbes, des petits poèmes voire des
railleries ou le plus souvent des
invocations de la protection divine.
Rédigées en dialecte ou en allemand elles
s’offrent à la lecture des passants.
Soultz
Aux XVIe et XVIIe siècle, les inscriptions se présentent

sous la forme de dates inscrites dans un écu
héraldique, parfois accompagnées des initiales des
deux époux, maîtres de l’ouvrage, et de la marque de
tâcheron de l’artisan.
Au XVIIIe et XIXe siècle, les dates et patronymes sont souvent incorporés dans un texte commémoratif, ils sont
parfois accompagnés d’un décor floral, géométrique, symbolique, d’emblèmes de métiers, religieux ou
politiques, de motifs populaires.
Certains éléments d’ornementation ont un sens symbolique (ou parfois plusieurs). Ainsi nous trouvons sur les
façades des fleurs stylisées, des arbres de vie, des tulipes, la svastika, l’oiseau, le cœur et bien d’autres signes
encore, plus discrets et mystérieux.
DATATION DES BATIMENTS FICHE

N° 8
Certaines inscriptions et décors sont de
véritables prières ou professions de foi. Ces
ensembles associent la nature, l’espace, le
temps, sous la haute protection des divinités.
Ainsi, l’œuvre réalisée, aussi modeste soit-elle
était intégrée dans l’ordre du Créateur de
l’Univers. Cette tradition s’est estompée au
XIXe siècle et après la première guerre
mondiale, seules quelques informations sur
l’auteur de l’ouvrage ou du fabricant figurent
sur les édifices.
Guebwiller
Vérifier les dates

Tout millésime doit-être soumis à une analyse
critique, en croisant les informations relevées
sur le bâtiment et en les comparant à
d ’autres modèles identiques des environs. On
peut ainsi déterminer si la date observée
concerne un élément de ré-emploi, d’un faux,
ou si elle correspond à la date d’achèvement
de la construction.
La conservation de ces inscriptions est

préférable, par respect pour cette culture
oubliée. Certaines sont découvertes lors de la
dépose d’enduits et doivent être mises en
valeur. Il convient de les protéger si un
nettoyage au jet haute pression est envisagé.
Des créations contemporaines se sont

inspirées avec réussite de cet art qui peut être
remis au goût du jour.
De façon plus discrète

et plus difficile à
trouver, les tuiles
plates anciennes
peuvent comporter
des décors qui sont en
fait des dates, des
signatures, des
protections au
caractère quasi
magique ou plus
simplement des
pièces comptables.
LE POUVOIR DES COULEURS FICHE

N° 9
Sur l’être humain, les couleurs rouge

orangé et bleu vert provoquent des
sensations de chaleur et de froid. Ce
sont des sensations purement
psychologiques.
On distingue donc des couleurs

froides et des couleurs chaudes, le
jaune, l’orange et le rouge étant
considérées comme des couleurs
chaudes, alors que l’on classe dans
la catégorie des couleurs froides le
vert , le bleu et le violet.
Les couleurs chaudes possèdent le

pouvoir de paraître plus proches
qu’elles ne sont en réalité, tandis
qu’à l’inverse, les couleurs froides
suggèrent l’éloignement.
Le volume extérieur d’une La couleur est un puissant moyen d’action, elle

architecture, sa masse, sa distance peut faire reculer ou avancer un bâtiment.
peuvent être diminués ou augmentés Elle définit un nouvel espace.
suivant les couleurs adoptées.
LE CHOIX DES COULEURS FICHE

N° 10
Le choix sur échantillon :

Certaines conditions doivent-être réunies pour choisir dans de bonnes conditions une couleur sur
un nuancier ou des échantillons:
La lumière éclairant l’échantillon coloré ne doit être ni trop forte (elle affaiblirait la
saturation de la couleur) ni trop faible (elle ferait blêmir ou verdir certaines couleurs). Pour une
meilleure perception chromatique (tonalité, valeur, saturation) il est conseillé de comparer
l’échantillon coloré avec un blanc, un noir ou un gris neutre.
Les essais sur un mur :

Il convient de faire plusieurs essais, d’un mètre carré chacun sur deux façades, une éclairée et
une à l’ombre.
Des essais sur de grandes plaques de bois peuvent être réalisés pour choisir les teintes des
menuiseries, ces plaques peuvent être rapportées sur les volets ou les portes par exemple, afin
de voir de loin l’effet obtenu.
LE DEPLACEMENT DE LA COULEUR FICHE

N° 11
La couleur vit
Tous les jours, elle se modifie, à l’épreuve du

soleil, des intempéries, des mois qui passent.
Fragile, plus que les murs qui la portent, la
couleur s’efface.
La couleur se transfigure
La couleur se transfigure d’un jour ou

même d’une heure à l’autre. Une façade
bleue éblouissante hier sous les nuages,
paraîtra plus fade aujourd’hui, écrasée
sous la lumière. Un volet insignifiant à
certaines heures prendra au soleil
couchant une vibration singulière.
La couleur est signal
Elle provoque des effets de surprise,

des effets de perspective prenant
appui sur le bâti et l’urbanisme
existant. Elle enrichit, elle souligne
un bâtiment ou au contraire atténue
son impact, l’inscrit dans une
continuité.
La couleur aide à la lecture et à la
lisibilité de la façade, de la rue.
Elle provoque une dynamique entre
le spectateur et l’espace.
LES ENDUITS DE FACADES FICHE

12
N°

12
N°
Les enduits traditionnels

L’enduit est composé d’un mortier recouvrant
un support, en général une paroi de
maçonnerie brute ou parfois une structure en
pans de bois, afin d’obtenir une surface
uniforme protégeant des intempéries tout en
pouvant être décoratif.
Les maçonneries anciennes sont constituées
de moellons de grés et de calcaire hourdés au
mortier de chaux, elles absorbent l’humidité
provenant de l’intérieur et du sol. L’enduit doit
alors agir comme une peau, en protégeant des
intempéries, il doit permettre l’évaporation de
l’eau contenue dans la maçonnerie. Les
enduits traditionnels possèdent ces qualités,
ils sont réalisés en mortier de chaux aérienne
ou de chaux hydraulique naturelle.
Aujourd’hui, les enduits les plus souvent
réalisés sont en mortier de ciment, en deux
ou trois couches, ou à base de liants
plastiques monocouche. Ils sont utilisés dans
les constructions neuves et leur usage est à
proscrire dans la restauration de bâtiments
anciens, ils sont imperméables et manquent
de plasticité pour les supports anciens.
La chaux aérienne (le liant)

étant blanche ou grise, c’est le
sable (l’agrégat) qui colore le
mortier. Les sables les plus
habituels donnent des tons
crème, beige, rose très clair,
mais dans les environs de
Guebwiller ils sont plus
couramment gris. On peut
ajouter au mélange de la tuile
ou de la brique pilée, ou des
terres colorantes naturelles :
- Ocre rouge et jaune
- Sienne naturelle et calcinée
- Ombre naturelle et calcinée.

12
N°
Les crépis à la chaux se présentent généralement

sous trois formes:
- lissés à la taloche
- grattés à la truelle
- à joints beurrés
Il n’est pas rare que ces différentes textures
coexistent sur une même maison (enduit lisse en
façade sur rue, gratté sur les pignons, sur la façade
arrière, ou sur les bâtiments d’exploitation).
Les peintures traditionnelles appliquées sous forme
de badigeons sur les enduits, sont à la chaux. Ce lait
de chaux, dont les fines couches successives
atteignent parfois plus d’un centimètre, assure une
protection minérale des enduits.
Le lait de chaux naturellement d’un blanc éclatant,
peut être facilement coloré à l’aide de pigments
naturels et a la faculté d’offrir des teintes vives et
profondes.
Sur les crépis en ciment, il est possible d’utiliser plusieurs

types de peintures de ravalement :
Les peintures diluables aux solvants
Les peintures diluables à l’eau
Les peintures à la pliolite possèdent de nombreuses qualités
techniques (imperméabilité, microporosité, entretien, vieillis-
sement). Mais la gamme de couleurs de terre est limitée, ce qui
réduit les possibilités de polychromie.
Les peintures diluables à l’eau possèdent de nombreux avantages
(facilité d’emploi, rapidité de séchage, résistance aux rayons ultra
violet). Ces peintures offrent surtout des gammes de couleurs
extrêmement riches. On citera les peintures acryliques qui ont
remplacé les peintures vinyliques apparues dans les années
1950.
Les peintures minérales composées de résines acryliques
combinées avec des silicates ont la particularité de pénétrer en
profondeur tout en permettant au support de « respirer ».

12
N°
Les murs anciens sont composés de moellons de pierres, de débris de tuiles, et de divers matériaux
liés par un mortier de chaux et de sable. En raison de la nature des matériaux et de leur sensibilité aux
différentes agressions extérieures ( infiltrations d’eau, gel, mousse, humidité…) la maçonnerie est
quasiment systématiquement protégée par un enduit ou par un bardage. Seule la maçonnerie de
quelques rares pignons de bâtiments d’exploitation est laissée partiellement apparente, recouverte par
un enduit à joints beurrés.
La pierre, tout comme le bois, est un matériau qui « respire ». Ainsi,

les enduits au ciment (imperméables) causent, à terme, des dégâts
irréversibles sur ce type de maçonnerie : Enduit au ciment
- l’humidité remontant par capillarité ( phénomène

naturel de remontée d’eau venant du sol à travers les
murs ) ressort à l’intérieur du bâtiment, ne pouvant Trace d ’humidité
plus s'évaporer sur la face extérieur du mur
- la pierre humide devient poreuse et perd de sa
résistance mécanique. L ’enduit au ciment se
décolle car l ’eau ne
Aucun procédé pour palier à ce problème d ’évaporation de peut pas s ’évaporer
l’humidité à « travers » un enduit ciment (électro-osmose-phorèse,
drain atmosphérique,…) ne procure 100% d’efficacité.
Un enduit à la chaux naturelle aérienne (appellation NHL) est
nécessaire pour le maintient en bon état de la structure d’un trottoir
bâtiment ancien.
Composition et mise en œuvre d’un enduit à la chaux :
Dosage d’un enduit à la chaux aérienne :

-1 volume de chaux (NHL) pour 3 volumes de sable sec ou 4 de
sable mouillé. dosage
- l’application d’un nouvel enduit à la chaux, implique de retirer
tout enduit éventuel au ciment.
- la mise en œuvre d’un enduit à la chaux , dans le cas d’une
application manuelle traditionnelle, se fait en trois couches :
La première couche dite « gobetis », la seconde dite « corps
d’enduit » et la dernière «couche de finition ». On veillera à ne pas
« rattraper » les irrégularités du mur par des surépaisseurs d’enduit.
Il faut arriver au nu des encadrements de baies que l’on laissera
apparents (enduit et encadrement sur un même plan) et des pierres
de chaînage.
- En ce qui concerne la couche de finition, on la préférera teintée
dans la masse et « talochée » ou du type « jetée de truelle ».
LES BARDAGES FICHE

13
N°
Les bardages bois

L’architecture de la Région de Guebwiller est une
architecture de pierres et de bois. Le bardage bois est
un moyen très largement utilisé sur les annexes
agricoles, les extensions et les garages pour protéger la
maçonnerie des pignons par exemple. Le bois présente
l’intérêt de s’intégrer parfaitement dans
l’environnement et au bâti traditionnel, c’est un
matériau écologique, sain, peu coûteux et qui prend
rapidement une patine.
Mise en œuvre
La mise en œuvre d’un bardage bois est simple : les
planches sont clouées sur un lattis fixé de manière
discontinue à la maçonnerie, afin d’assurer une
ventilationentre la façade et le bardage. On peut en
profiter pour doubler le mur avec une isolation
thermique (liége ou panneaux rigides). On pourra dans
certains cas, préparer l’ensemble au sol selon la
configuration de la partie à couvrir. Le bardage pourra
se présenter sous plusieurs formes : à joints serrés
(planches clouées les une contre les autres), avec un
couvre joints, ou à claire voie (ajouré), en pose verticale
ou horizontale. On optera pour des planches brutes de
Lame d’air
sciage d’une largeur comprise entre 10 et 20 ou cm,
s’il s’agit d’une restauration partielle, de même largeur
Lattis fixé à la
maçonnerie de manière
que les planches existantes.
à laisser circuler l’air
Traitement et entretien
On préférera un traitement préventif et curatif laissant
au bois son aspect naturel :
Planches de 10 à
20 cm clouées les - soit à l’aide d’un traitement à base d’huile
huile de lin
unes contre les
Couvres joints couplée avec de la térébenthine, un siccatif et
autres
éventuellement de la teinte (brou de noix). On
procèdera en plusieurs couches (2 minimum ), en
remuant souvent le mélange.
- soit à l’aide d’une lasureque l’on choisira de teinte
foncée et mat.
mat
- Pour le choix d’une peinture, on choisira une peinture
micro poreusenon brillante .
LES BARDAGES FICHE

13
N°
Les bardages métalliques

Les techniques de fabrication du début du XXe
siècle ont permis de développer des bardages en
tôles d’acier embouties et laquées. Ces bardages
étaient cloués sur un lattis afin de protéger les murs
les plus exposés. Nous rencontrons de moins en
moins de ces bardages qui offrent des motifs
géométriques et une texture particulière aux
pignons.
Les bardages en PVC et enfibro-ciment

fibro-ciment
Divers matériaux contemporains comme le fibro-
ciment ou le PVC, sont aujourd’hui fréquemment
utilisés en bardages. Leur usage est à proscrire sur
le bâti ancien et doit-être posé par des
professionnels sur le bâti neuf.
Les bardages avec une isolation thermique

Les bardages isolants sont nombreux et sont
soumis à des Avis Techniques. L’isolant sera de
préférence rigide, les laines souples se tassent et
se décrochent plus facilement à l’extérieur. La pose
comprend un bardage, une ossature primaire, une
ossature secondaire, une lame d’air, l’isolant et
nécessite des précautions de pose particulières.
Bardage de pierres (grès

rose), et de planches
horizontales en pose
jointive avec rainures et
languettes.
LA COUVERTURE FICHE

14
N°
Les tuiles plates :
L’usage de la tuile plate est attesté en Alsace depuis le XIVe siècle, même si dans d’autres régions elle
était utilisée depuis le XIe siècle. Il semble que ce mode de couverture ait eu beaucoup de difficultés à
s’imposer et il ne remplacera complètement la tuile canal que dans le courant du XVIe siècle en pleine
Renaissance. Il existe plusieurs sortes de tuiles plates anciennes « biberschwantz », certaines sont
arrondies, d’autres pointues, en ogives ou carrées.
Certaines tuiles sont dotées d’un décor tracé

dans l’argile encore fraîche, plus rare,
certaines sont peintes et vernies. Celles-ci
pouvaient comporter un décor à caractère
religieux comme des croix,le monogramme du
Christ « IHS », la date de fabrication, ou un
symbole à valeur talismanique.
Elles étaient fabriquées à la main par

moulage dans des cadres en bois; elles n ’ont
pas toujours la même couleur; elles varient du
jaune au rouge en fonction des cuissons et de
l’argile utilisée.
Les principes de pose

- Il existe plusieurs principes de pose, le plus
répandu et le plus économique est le principe
de la pose à simple recouvrement. Les tuiles
sont alignées les unes au dessus des autres,
ce principe nécessite la pose d ’une
planchette (bardeau) entre chaque tuile afin
d’assurer l’étanchéité. Anciennement ces
bardeaux étaient en bois et débités à la
hache, aujourd’hui ils se trouvent en matière
Il est déconseillé de panacher plastique ou en métal et ils sont cloués sur les
des tuiles anciennes avec des lattes à toit.
tuiles neuves sur un même pan
de couverture, les tuiles neuves - Le second principe de pose est celle à
possèdent un nez trop étroit, double recouvrement . Les tuiles sont placées
elles peuvent se décrocher en quinconce, les joints de la rangée basse
d’une tuile ancienne un peu sont recouverts par la rangée du dessus. Ce
tordue. De même, un mode de pose ne nécessite pas de bardeau
panachage de tuiles neuves est mais elle impose un poids supplémentaire à la
rarement réussit. charpente.
Il est également possible de

- Il existe un troisième principe de pose, il
dessiner des motifs (losanges,
s’agit de la couverture couronnée, c ’est un
croix), ou bien d’inscrire la date
principe rare, qui mélange la pose simple et la
de la restauration de la
couverture en utilisant des pose double.
tuiles de différentes couleurs.
LA COUVERTURE FICHE

14
N°
La tuile mécanique :
Inventée en 1842 par Xavier GILARDONI, la tuile
mécanique va remplacer très rapidement la tuile plate sur
les nouvelles constructions. Elle est fabriquée de façon
industrielle et son avantage réside dans la simplicité de
son système de pose par emboîtement et sa légèreté.
Certains bâtiments du milieu du XIXéme siècle n’ont
jamais été couverts en tuiles plates, de même, certaines
bâtisses plus anciennes, sont passées directement de la
couverture en chaume à la couverture en tuiles
mécaniques, notamment dans les villages de hauteur,
dans les Vosges.
Il existe une grande variété de tuiles mécaniques

anciennes. Extraite dans le Sundgau et dans la plaine,
l’argile utilisée offre des teintes s’intégrant naturellement
dans le paysage. Au même titre que la tuile plate, les tuiles
mécaniques anciennes méritent d’être conservées,
notamment pour couvrir les petits bâtiments agricoles,
granges, mais aussi les maisons de caractère.
La tuile mécanique neuve est à proscrire dans le cadre

d’une restauration, hormis les quelques copies de
modèles anciens récemment mis sur le marché.
Lors d’une construction neuve il convient de choisir une

teinte se rapprochant des teintes des couvertures
anciennes, afin de ne pas dénaturer le site.
Le zinc:
Le zinc en feuilles est un matériaux de couverture
apprécié pour sa durabilité et sa faible sensibilité à la
corrosion. Il constitue la solution la plus fréquente pour la
couverture des toitures à faibles pentes et des toitures à
la Mansard.
L ’ardoise:
Utilisée pour couvrir des bâtiments remarquables ou des
toitures à la Mansart, l’ardoise est peu répandue (Soultz,
Guebwiller, Buhl, Linthal). La pose se fait de deux façons;
sur crochets fixés sur un lattis ou le principe de l’ardoise
clouée directement en tête sur un platelage, procédé
plus élégant.
Le chaume:
La toiture en chaume a complètement disparu du paysage
alsacien, elle était pourtant encore très répandue dans les
villages de hauteur de la vallée à la fin du XIXéme siècle.
Ce matériau a notamment survécu pour la couverture des
granges, mais les problèmes d’incendie, la pression des
compagnies d’assurance et l’apparition des tuiles
mécaniques ont eu raison de ce mode de couverture.
Hormis quelques photographies du XXe siècle il n’existe
que peu de vestiges de ce mode de couverture, seules
quelques maisons couvertes en chaume et en roseaux
sont visibles à l’Écomusée d’Alsace.
Ce type de couverture a été réintroduit dans certaines
régions de France, mais ce n’est pas encore le cas en
Alsace, du fait du manque de la matière première à
proximité et des artisans ayant encore le savoir-faire.
TRAVAUX DE CHARPENTE ET DE COUVERTURE FICHE

N° 15
Restauration de la couverture :
Le bâti traditionnel alsacien est caractérisé, entre
autre, par ses larges toits à forte pente. La toiture représente
pour les bâtiments de plain pied (bâtiments des villages de
hauteur), 2/3 de la surface visible en façade depuis la rue.
Le choix du matériau de couverture prend ainsi une grande
importance tant à l’échelle du bâtiment, qu’à l’échelle de la
rue, ou même du village dans son insertion paysagère.
Le type de tuile varie d’une commune à une autre, les
villages de hauteur comportent d’avantage de tuiles
mécaniques, les villages du vignoble et de la plaine, de la
tuile plate. La tuile mécanique a progressivement remplacé
les toits de chaume des bâtiments agricoles des hauteurs,
Tuiles mécaniques anciennes.
dès 1850 (tuiles Gilardoni).
La conservation des tuiles plates et mécaniques anciennes
est possible et préférable sur certains bâtiments anciens.
Celles-ci peuvent être disposées sur le versant le plus
visible, l’autre versant pouvant être couvert de tuiles
neuves.
Elles offrent une grande variété de formes et de nuances de

couleurs données par les terres utilisées (du jaune en
passant par les oranges jusqu’aux bruns), que l’on ne peut
obtenir avec des tuiles neuves. Lors de la réfection de la
couverture, partielle ou totale (souvent causée par un lattis
défectueux), on disposera un film pare-vapeur en papier Tuiles mécaniques neuves.
goudronné.
Il faut compter 36 tuiles anciennes au 2 en
m pose simple et
2
46 tuiles au mpour la pose double.
Certaines charpentes, fragilisées par diverses modifications

ne peuvent plus supporter la charge permanente d’une
couverture de tuiles plates, il convient alors de la couvrir en
tuiles plates à emboîtement ou en tuiles mécaniques,
beaucoup plus légères.
Les finitions : rives et corniches

Il faudra éviter les rives en zinc, que l’on préférera en bois ou
maçonnées. On veillera également au maintien et à
l’entretien des corniches qui en plus de leur rôle de
protection des abouts de solives, font parfois l’objet de très
belles découpes et décors.
Tuiles plates anciennes.
rive
corniche
Tuiles
plates
neuves.
TRAVAUX DE CHARPENTE ET DE COUVERTURE FICHE

N° 15
Restauration d’une charpente:
Avant toute intervention il convient de faire établir un diagnostic précis de la structure et de la charpente
du bâtiment. Pour ce faire, il est recommandé de consulter plusieurs charpentiers spécialisés afin
d’obtenir différentes préconisations. Il faut toutefois signaler ici que le remplacement complet de la
charpente doit rester un cas d’exception. Il existe aujourd’hui divers procédés de reprise des pièces
détériorées permettant de conserver la charpente et une partie de la couverture en place.
On procèdera donc de préférence, à une restauration partielle de la charpente en remplaçant les pièces
endommagées , ou parfois même, en remplaçant la partie endommagée de la pièce par une greffe, de la résine
ou encore, en renforçant un assemblage à l’aide d’une pièce métallique. D’autre part, il est fortement
déconseillé de supprimer une pièce de charpente même si son rôle structurel apparaît comme secondaire
( lien, contreventement…). Il faudra aussi veiller à la conservation des coyaux et des croupes.
Il est possible de remettre à niveau une charpente déformée par le temps, en conservant et en doublant les
chevrons anciens par des madriers, en renforçant les pièces maîtresses et en vérifiant le contreventement de
l’ensemble de la structure. Cette intervention nécessite néanmoins la dépose de la couverture et de la
zinguerie.
Dans le cadre d’une restauration il convient au préalable de bien vérifier le type de couverture à réaliser, en
fonction de la pente du toit, du type de bâti, de la capacité de résistance à la charge de la charpente, et des
obligations réglementaires.
Faîtage
Croupe
Chevron
Pannes Rive
coyau corniche
Entrait
Aisselier
Arbalétrier
Lors de constructions de bâtiments neufs , il convient de respecter les principes architecturaux des toitures
locales : toiture à forte pente, cassure du toit en partie basse (coyaux).
LES LUCARNES FICHE

16
N°
La typologie du bâti ancien de Guebwiller et des

environs est très variée. L’habitat rural ne
comportait que des lucarnes à foin et à de rares
exceptions près, seules les maisons ouvrières du
début du XIXe siècle ont été conçues avec des
lucarnes.
De façon générale, lorsque les bâtiments ne
comportaient pas d’ouvertures il est préférable de
créer des ouvertures sur pignon, ou de placer les
ouvertures de toit à l’arrière du bâtiment.
L’orientation des pièces à éclairer est important, il
Planche de rive ou mortier
est préférable de ne pas implanter d’ouverture en
toiture plein sud, afin de limiter les surchauffes.
Pente =
pente
du toit
Créer des lucarnes :

On distingue de nombreux types de lucarnes.
Réalisées dans la charpente ou ajoutées à la
Bardage en mélèze
couverture, elles présentent un caractère et un
encombrement adaptés à chaque exigence.
Des principes régissent la réalisation ou la
restauration de lucarnes. On sera vigilant aux
proportions des lucarnes, à leur emplacement et
aux matériaux utilisés notamment lorsque celles-ci
sont ajoutées sur le pan de toiture de la façade
principale.
La taille de la baie sera plus petite ou égale aux
baies existantes sur la façade, la pente du toit des
lucarnes à bâtière sera égale à celle du toit du
bâtiment.
Les matériaux à utiliser seront les mêmes que pour
l’ensemble de la toiture, et on évitera les placages
de cuivrerie.
Des lucarnes de tailles différentes peuvent être
disposées en fonction des pièces à éclairer, on
évitera d’en implanter un trop grand nombre sur un
même pan de toiture.
LES LUCARNES FICHE

N° 16
La création de lucarnes et de fenêtres de toit est

soumise à réglementation et à autorisation. La
conservation des caractéristiques architecturales du
bâtiment peut entrer en compte dans le choix du type
d’ouverture, notamment dans les périmètres des
Monuments Historiques. Il convient de se renseigner
auprès de la Mairie ou des architectes conseils.
Fenêtres de toit :
Les fenêtres de toit (communément appelées velux)
sont une autre solution pour éclairer les combles.
Elles présentent plusieurs avantages :
-Un faible coût et une facilité de mise en œuvre.
-Le respect du plan de toiture.
Cependant, tout comme les lucarnes, il ne faut pas
multiplier leur nombre à l’excès. Les proportions des
ouvertures seront données par l’écartement des
chevrons (0.70 à 0.90m de largeur). Il est préférable
de ne pas avoir plusieurs rangées alignées de
fenêtres de toit et d’éviter de les exposer au sud.
On évitera de surélever la toiture en modifiant sa
pente pour agrandir la surface habitable, de même
qu’il est préférable de ne pas interrompre la ligne « …il ne faut pas multiplier leur
d’égout du toit. nombre à l’excès ».
LES PORTES FICHE

17
N°
Les modèles de portes anciennessont variés et de

qualités diverses suivant les espaces protégés, au même
titre que les bâtiments, les styles diffèrents selon les
périodes.
Par ignorance culturelle, mais aussi par souci de
modernité, d’isolation, de clarté et par effet de mode, les
portes des bâtiments anciens sont rarement conservées.
Cet effet est largement argumenté par les fabricants qui
rechignent à les restaurer prétextant que la restauration
est plus onéreuse que la réalisation d’une porte neuve.
Le résultat, dans la majorité des cas, n’est pas à la
hauteur des volontés exprimées et affecte grandement la
qualité architecturale de l’ensemble restauré.
Les portes d’entrée anciennes sont généralement
épaisses, en bois dur et lourdes, notamment les portes
extérieures souvent constituées de deux lits de planches.
Les planches extérieures sont horizontales ou de travers
à 45°, celles intérieures verticales, le tout assemblé avec
des clous forgés. Munie d’une plinthe rapportée destinée
à recevoir les chocs et à préserver de la pluie, ces portes
sont parfois munies de barres d’assemblage horizontales
qui reportent le poids sur les ferrures.
Des vitrages ont souvent été rajoutés, mais à l’origine les
portes extérieures étaient d’un seul vantail et aveugle,
pour la bonne raison que c’était avant tout une défense
contre les intrusions.
Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, les portes sont assez larges de 0.80 m à 1.00 m, mais de peu de hauteur –
1.80m à 2.00 m au plus. Par la suite, les portes d’entrée des maisons de ville ou de caractère sont de grande
hauteur – 2.10m parfois d’avantage et souvent surmontées d’un imposte vitré.
Les portes étaient peintes ou laissées à l’état brut, huilées, elles peuvent être cirées.
Les modèles du XIXe siècle comportent de nombreux profils de moulurations, souvent accompagnés de
ferronneries travaillées dans le même style, des grilles en fonte, des béquilles en laiton.
LES PORTES FICHE

N° 17
Les portes de cave et de grange comportent deux vantaux.
Une porte piétonne est souvent intégrée dans un des deux
massifs vantaux des portes de grange. De dimensions plus
importantes, elles sont le plus souvent constituées d’un
seul lit de planches verticales fixées sur les montants et
traverses. De la même façon que les portes d’habitation
elles peuvent comporter des profils de moulures et des
dessins géométriques, losanges, soleils rayonnants.
Les portes intérieures ne sont pas constituées tout à fait

de la même façon que les portes extérieures. Les
menuisiers d’autrefois pouvaient plus librement y exercer
leurs talents que dans les portes extérieures qui devaient
avant tout protéger et être solides.
Le bâti ouvrant fait saillie sur le bâti dormant qui porte la
feuillure. Un chambranle mouluré habille l’ensemble sur
les deux faces, la porte est parfois surmontée d’une
tablette posée sur consoles. Les portes intérieures sont
larges – 0.80 m à 0.90 m avec seulement 1.80m à 1.90 m
de hauteur. On vitrait souvent la porte en partie haute,avec
quatre petits carreaux pour éclairer un dégagement.
Les portes intérieures étaient peintes, huilées ou cirées.
Porte de cave. Une tendance que l’on retrouve jusqu’au milieu du XXe
siècle, consistait à peindre les portes en imitant le bois.
Réalisé en deux ou trois couches plus ou mois claires et
diluées, le principe consistait à reproduire les fils du bois.
Ce travail était l’affaire du peintre.
Porte charretière à trois panneaux, restaurée – Porte intérieure vitrée.

Guebwiller.
LES FENÊTRES FICHE

N° 18
La qualité générale d’une façade est fortement liée à celle de ses menuiseries, il faut rappeler que pl
maison est simple, plus le dessin de ses menuiseries prend de l’importance. Les fenêtres prennent d’
plus d’importance, que leurs dispositions, proportions, orientations répondent à une logique bien so
ignorée.
Les fenêtres anciennes :
Les modèles les plus anciens couramment rencontrés
sont de la période de la Renaissance. Sous l’influence
du Moyen-Age, la Renaissance apportera des
ouvertures caractéristiques composées de 2, 3, 4
unités séparées par des meneaux, donnant une baie
plus large que haute, que ce soit pour un
encadrement en pierre ou en bois. La conception de
ces fenêtres est associée à celle des menuiseries
simples à un seul ouvrant.
Les proportions des ouvertures de cette période, sont

en rapport avec la fonction du bâtiment et des pièces
éclairées. Ainsi, généralement nous ne trouvons qu’un
seul compartiment pour la kammer, pièce à coucher
inutilisée la journée et une grande baie à trois
compartiments pour la stube, la pièce à vivre. Certains
Fenêtre à meneaux de la Renaissance – Soultz. encadrements de cette époque, notamment sur les
maisons du vignoble, de Guebwiller et de Soultz
Encadrement présentent un débord par rapport à la façade et sont
en bois, fenê- richement ornés de sculptures et inscriptions
tre à croisée présentant ainsi la richesse et le rang social des
fixe : Linthal. propriétaires.
Les formes et décors des encadrements de la

Renaissance se perpétuent en Alsace jusqu’au début
du XVIIIéme siècle. Remplacées par des modèles
architecturaux « parisiens », les ouvertures devien-
nent ensuite plus hautes que larges. Les fenêtres sont
formées d’un cadre fixe formant une croisée, de deux
ou quatre ouvrants et de verres assemblés par un
réseau de petits bois. Cette baie est une nouvelle
conception architecturale et s’est développée en
Alsace surtout au XVIIIéme siècle. Par la suite, la
croisée fixe disparaît et la fenêtre se compose d’un
double battant ouvrant à la « française », présentant
un découpage de 6, 8, ou 12 carreaux.
A la fin du XIXéme et au XXéme siècle, les formes et

dispositions des fenêtres répondront aux différents
mouvements et styles avec notamment le Modern
Style qui s’inspirait de la décoration florale ou
l’utilisation d’encadrements métalliques (visible à
Guebwiller).
LES FENÊTRES FICHE

18
N°
Le vitrage :
Montaigne décrit (en 1580) qu’en Alsace, le vitrage est composé de « cives »,
petits verres généralement ronds, non transparents, sertis au plomb selon la
technique des vitraux.
Le carreau de verre apparaît sous forme de petits carreaux de 15 à 20 cm de

côtés, puis vers 1850, on dispose de carreaux de 40 cm de côtés. Par la
suite, les dimensions plus importantes répondent aux demandes des
menuisiers pour la réalisation des vitrines des commerces par exemple.
Depuis une vingtaine d’années, la technique du double vitrage s’est

systématisée afin de répondre à l’économie d’énergie et aux problèmes des
nuisances sonores.
Vitrages sertis au plomb d’une stùbe

gothique – Ecomusée d’alsace.
Il est possible de conserver les menuiseries

anciennes en ajoutant un second châssis à
l’extérieur. Des bâtiments de villages de
hauteur ainsi que des maisons urbaines de
Soultz et de Guebwiller disposaient de ce
principe d’isolation. Son maintien est assuré
par des crochets; la fenêtre peut ainsi être
démontée à l’arrivée des beaux jours.
LES FENÊTRES FICHE

N° 18
Conseils :
Lors d’une réfection de façade deux cas de figure

se présentent :
- Les fenêtres d’origine doivent être remplacées
pour cause de vétusté.
- Celles-ci sont conservées, restaurées, repeintes
et leur étanchéité renforcée.
L’avantage de la conservation des menuiseries

existantes est évidente pour garder l’intégrité
esthétique du bâtiment car celles-ci présentent
des épaisseurs et dessins de profil que l’on ne
retrouve plus sur les menuiseries actuelles.
Afin de renforcer les performances de protection

phonique, à l’air et à l’eau, il est possible de
poser un joint d’étanchéité souple, de renforcer
les fiches, paumelles et équerres et de poser un
double vitrage à l’intérieur.
La technique du double vitrage devenant de plus
en plus performante mais aussi onéreuse, il est
judicieux de se poser quelques questions avant
de remplacer une menuiserie, notamment pour
les petites ouvertures:
La luminosité ne sera t-elle pas diminuée par les
sections des bois plus importantes des
menuiseries neuves?
L’économie d’énergie est-elle vraiment
significative?
En cas de remplacement, les menuiseries en PVC

sont à proscrire dans le bâti ancien. Les
menuiseries en bois possédant des qualités
notamment esthétiques et thermiques bien
supérieures, elles bénéficient aujourd’hui de
traitements de surfaces plus performants que
par le passé et ne demandent ainsi que peu
d’entretien. Certaines menuiseries en fer forgé
seront également conseillées, pour les fenêtres
d’ateliers par exemple.
Les fenêtres étaient réalisées sur mesure par des

menuisiers locaux avec des bois d’excellente
qualité. En cas de remplacement, il est conseillé
d’utiliser des modèles identiques en bois dur
(chêne) pour les façades mal orientées et de
vérifier que les bois utilisés sont entiers et de fils
(ce n’est pas toujours le cas pour les menuiseries
préfabriquées en série).
Les fenêtres étaient le plus souvent peintes en

blanc, ou bien laissées à l’état brut pour les
bâtiments agricoles par exemple (traitées
occasionnellement à l’huile de lin).
Il faut éviter d’appliquer des lasures brillantes, les

fenêtres neuves bénéficient déjà d’un traitement
fongicide et insecticide en profondeur.
LES VOLETS FICHE

19
N°
Les volets jouent un grand rôle dans la

personnalisation des façades, notamment
pour les maisons rurales austères des villages
de hauteur.
Les volets traditionnels :
Au XVI éme siècle, on s’était contenté

d’ajouter au châssis vitré un volet intérieur
formé d’un panneau. Celui-ci était souvent
coupé en deux dans sa largeur et se repliait
sur lui même à l’aide de petites charnières,
pour se loger contre l’ébrasement.
Afin de protéger d’avantage les vitrages,

l’usage des volets extérieurs se rabattant
contre la maçonnerie se répand progres-
sivement, même si le principe du volet
intérieur perdure jusqu’au XIXe siècle, en
particulier dans les demeures bourgeoises.
Les volets pleinssont constitués de planches

verticales assemblées et contreventées par
deux traverses horizontales munies de
chanfreins en queue d’aronde. Les pentures
sont fixées directement sur ces barres
d’assemblages et la fermeture des volets est
assurée par des crochets.
Pour donner un peu de lumière En position fermée, les volets se logent dans
à l’intérieur du bâtiment, une feuillure réalisée dans l’encadrement de
certains volets comportent une la fenêtre afin de terminer au nu du mur.
découpe décorative en partie
supérieure, en dessous de la
traverse haute. Plus rarement,
on peut trouver des motifs
peints réalisés au pochoir.
En position ouverte, les battants s’appuient sur des

tourillons métalliques et sont maintenus par des
attaches de volets en métal, ou parfois en bois.
LES VOLETS FICHE

19
N°
Conseils :
Dans le cadre d’une réhabilitation, on
éliminera d’emblée toute technique de volet
roulant, difficilement encastrable et diminuant
la luminosité, de même pour les volets pliants
en métal et en PVC, bien souvent disgracieux.
Les volets pleins traditionnels ne comporten

pas d’écharpe à 45° rejoignant les traverses,
Les volets à jalousies et les persiennessont apparus dans technique utilisée dans d’autres régions mais
la vallée vers le début du XIXe siècle. Ces volets sont pas en Alsace. De même, il faut préciser que
constitués d’un cadre supportant des lames horizontales les deux traverses sont apparentes en
qui peuvent être inclinables à l’aide d’une tringlerie. Ces position volets fermés, et non ouverts !
volets donnent le jour et permettent la vue sur l’extérieur.
On peut trouver des variantes comme la demie-persienne,
ou la persienne comportant un « portisol», élément
ouvrant intégré au volet d’influence italienne que l’on Dans la mesure du possible on conservera la
trouve habituellement sur le littoral méditerranéen. La feuillure d’origine. Dans le cas où les
persienne est plus fragile et plus onéreuse à réaliser que encadrements présentent de grosses
le volet plein, elle confère aux maisons un caractère plus irrégularités (faux aplombs, feuillure
urbain et plus bourgeois. inexistante) il est possible de réaliser un cadre
en bois. Celui-ci viendra s’encastrer dans
l’embrasure de la fenêtre, ce qui permet de
dissimuler le calage. Les caissons
préfabriqués intégrant chambranles,
ébrasement, feuillures et gonds sont des
sources de désordres et ils viennent alourdir
par leur masse l’harmonie de la façade; ils
sont à proscrire.
Les panneaux des volets sont épais, 2.5cm et

parfois plus; les pentures réalisées à la forge
sont souvent déjà du ré-emplois, elles peuvent
êtres conservées et ré-utilisées. Lors de la
réalisation de copies des volets, veillez à ce
que les sections des bois soient respectées.
Il était d’usage, notamment sur les maisons

de ville du XIXe siècle, de disposer de volets
pleins au rez-de-chaussée et de persiennes à
l’étage.
Volet plein traditionnel découpé d’un motif

fantaisiste en forme d’ananas – Soultz.
LA COULEUR DES VOLETS FICHE

N° 20
Les volets étaient le plus souvent peints,

et malgré ce que l’on a tendance à
croire les couleurs étaient variées: rouge
sang, gris de méthylène, jaune, vert de
cuivre, bleu, blanc, le choix est vaste. Il
convient surtout de choisir une peinture
micro-poreuse pour le bois et de
n ’appliquer que des laques mates.
Les volets sont

généralement peints
soit dans des tons
soutenus lorsque les
murs sont clairs, soit
en gris ou blanc
lorsque les murs sont
sombres et parfois
laissés à l’état brut.
LA TEINTE DES ENCADREMENTS FICHE

N° 21
Les encadrements sont en général en pierre (grès ); lorsqu’ils sont peints, ils chercheront à imiter la
couleur de la pierre ou de la brique.
La couleur du grès rose est une des plus indiquées par rapport à une teinte de mur pastel, et les
couleurs gris clair ou sable semblent idéales avec des murs aux teintes soutenues .
ASSOCIATION DE TEINTES FICHE

N° 22
Contrastes: tons chauds

N° 22
Contrastes: tons neutres

N° 22
Contrastes: tons pastels
22

N° 22
Contrastes: tons froids
LA SERRURERIE ET LA FERRONNERIE FICHE

N° 23
La ferronnerie ancienne:
Dans les plus modestes maisons d’autrefois,
tout ce qui est du travail du fer revêt un
caractère d’art et par conséquent, de luxe.
Travaillé à la forge, le fer se prête tout

naturellement à la création de décors et
d’arabesques.
Il faut rappeler qu’historiquement, grand

nombre d’éléments en fer étaient à l’origine
des pièces en bois. Certaines bâtisses ne
comportaient aucun clou, les chevilles, les
loquets, les gonds et les serrures étaient en
bois.
L’usage du fer s’est généralisé avec
l’utilisation de clous et de pentures à gonds
en fer forgé.
Extrait de l’album de serrurerie Grave - 1881
Eglise de
Soultz:
Le développement industriel a ferrure
facilité la diffusion de modèles portant la
fabriqués en séries, en fer forgé ou date
en acier, proposés dans des de 1810.
catalogues ou des expositions et que
l’on retrouve en abondance au XIXe
siècle sur les maisons de bourgs ou
les maisons de maîtres (Guebwiller,
Soultz, Buhl), puis sur le bâti ouvrier
et l’habitat rural agricole.
Mais le développement de l’industrie
mécanique porta également un coup
mortel au travail de la forge. La main
d’oeuvre disparaît peu à peu et, en
1850 les forgerons sont déjà
difficiles à trouver, même si un
nouvel essor est donné à l’art du fer
forgé vers 1925 avec le Modern
Style (immeubles, rue de la
République à Guebwiller).
LA SERRURERIE ET LA FERRONNERIE FICHE

N° 23
Les ouvrages réalisés sont avant tout fonctionnels,

destinés à protéger, défendre et renforcer. Ce sont des
éléments de décoration remarquables, gage de la qualité
architecturale des bâtiments qu’ils ornent.
Les fers sont souvent de fortes sections, sauf ceux

destinés à être pliés pour donner des volutes, contre
courbes ou coffres de serrures.
Le registre des ouvrages réalisés est vaste; il regroupe les

grilles fixes et ouvrantes, les balustrades et appuis de
balcon, les rampes d’escalier, les auvents et marquises,
les enseignes, les serrures, les gonds et pentures, les
marteaux de porte, les clous façonnés à la main et bien
d’autres encore.
A SAVOIR :
Pour conserver ces éléments, il suffit de les

entretenir, il convient de les décaper, de leur
appliquer un traitement de surface anti-
corrosion si nécessaire et éventuellement de
les peindre (s’ils étaient peints).Il existe
également des peintures anti-rouille
s’appliquant directement sur le métal corrodé.
Aujourd’hui, la ferronnerie est fabriquée en

usine avec un choix de modèles peu important
et il est quasiment impossible de reproduire
certaines pièces. Seuls les ferronniers d’art
peuvent réaliser certains ouvrages ayant une
ressemblance dans la forme, avec ceux du
passé.
ISOLATION DES COMBLES FICHE

N° 24
Dans le bâti ancien, les combles n’étaient pas toujours habités, c’était un espace aéré servant, selon
les parties, de fumoir ou de lieu de stockage pour la paille ou le foin. Les charpentes et couvertures
étaient donc bien dégagées et bien aérées; on veillera à maintenir cette ventilation naturelle par le
choix et la mise en œuvre de l’isolation.
Préalablement à tous travaux d’isolation, il faudra bien entendu procéder au diagnostic de la
charpenteet de la couverture , procéder aux restaurations qui s’imposent ainsi qu’à la réalisation des
éventuelles ouvertures de toiture.
Le choix des matériaux
Il existe une large gamme de produits isolants dont les plus connus sont les laines minérales (laine de
roche et laine de verre) et les dérivés pétroliers type polystyrènes, polyuréthane…. Ces matériaux,
malgré leur bon coefficient d’isolation thermique, présentent l’inconvénient de ne pas être perméables
à la vapeur d’eau et risquent par conséquent de provoquer des phénomènes de condensation d’eau
sur les parois et sous les tuiles, et leur stabilité dans le temps est aujourd’hui remise en cause. Il existe
des isolants ne présentant pas ce désavantage comme par exemple la laine de chanvre, le liège. Des
isolants composés de films réflecteurs de 2 à 3cm d’épaisseur fonctionnant de la même façon que les
bouteilles thermos permettent également de conserver la charpente apparente sans retenir l’humidité.
Ces matériaux sont plus onéreux que les isolants traditionnels mais ils peuvent-être posés par un
bricoleur averti. On préférera également, un « retard vapeur » (type papier kraft) au « pare-vapeur »
totalement étanche.
volumes ventilés
Mises en œuvre :
et accessibles
• isolation sous toiture :
Une isolation sous toiture pourra être choisie pour
laisser des volumes ventilés sous la toiture.
L’isolant sera, dans ce cas, appliqué sur une
partie seulement des rampants. Cette application
présente aussi l’intérêt de conserver un accès Lame d’air de 5cm
correct par l’intérieur, à une grande partie de la chevron
minimum
charpente et de la couverture. isolant
Dans le cas d’une application de l’isolant sous la Deuxième couche

totalité de la charpente, les conditions générales facultative
d ’isolant posée
de ventilation sont dictées par les prescriptions entre les lisses
des DTU (Documents Techniques Unifiés). horizontales
• isolation sur toiture :
Une autre alternative consiste à la mise en place
d’une isolation sur toiture, c’est à dire placée chevron isolant lattis tuiles
entre les chevrons et les tuiles. Il s’agit dans ce
cas de matériaux composites, assemblant en
« sandwich » plusieurs matériaux dont l’isolant lui
même. Là encore, il y a lieu de se conformer aux
prescriptions de poses du fabricant.
L’isolation sur toiture présente l’avantage de
laisser la charpente apparente à l’intérieur des
combles.
LE CHOIX DES COULEURS FICHE

N° 25
Commencer par regarder votre maison, puis les bâtiments voisins, anciens ou récents.
Discerner les matériaux qui les composent.
Observer l’encadrement des fenêtres, les volets, les gardes corps, les gouttières.
Quelques principes à rechercher et à appliquer:
Conserver le cachet d’origine du bâtiment.
Le choix des matériaux et des couleurs utilisés

doit être fait en harmonie avec l’esprit de la
construction.
Eviter de peindre ou de recouvrir des matériaux

avec des produits non adaptés.
Il convient de respecter les proportions des portes

et des fenêtres pour préserver la cohérence du
bâtiment. Il est recommandé de remplacer les
éléments dégradés ou usagés qui n’assurent plus
une bonne isolation phonique ou thermique avant
la mise en peinture.
Conserver les persiennes qui par leur rapport

plein/vide filtrent agréablement la lumière.
Préserver la diversité des dessins produits
traditionnellement.
Lors d’une réfection de toiture, porter une attention

particulière au choix des matériaux et à la couleur
en se référant aux bâtiments voisins par exemple.
Le bois et ses dérives devront être nettoyés, voir

décapés, rincés puis séchés. Les peintures
anciennes à l’huile peuvent être décapées à la
soude, à l’extérieur et avec des protections. On
peut ensuite appliquer une lasure à l’eau ou une
peinture acrylique.
Les soubassements et les encadrements en pierre

pourront être nettoyés au jet haute pression, mais
surtout ne pas les sabler. Le sablage supprime la
couche de protection de la pierre : le calcin.
RECOMMANDATIONS COLORISTIQUES FICHE

N° 26
Les références des teintes situées dans le guide de coloration sont indicatives, elles ne correspondent
à aucun produit. Elles permettent de communiquer les teintes entre les deux parties prenantes.
Chaque particulier ou entreprise, pourra utiliser son propre nuancier, à condition que les teintes
choisies se rapprochent des nuances sélectionnées.
Il faudra, adapter les teintes
- à l’environnement
- à l’architecture du bâtiment
- à la luminosité
- aux teintes avoisinantes
Aucune couleur pure, (jaune citron, bleu cyan, orange…), ou vive (violet, rose…) ne peut être envisagée.
Il faudra choisir une teinte moins vive que celle que l’on imagine sur le nuancier, en effet, plus la
surface à recouvrir est importante, plus la teinte semble lumineuse.
L’ harmonie générale du bâtiment, ne se réduit pas seulement au choix de la couleur de la façade,

mais également à celui des éléments dit ponctuels (volet, encadrements, menuiseries..) qui rendront
l’ensemble cohérent.
PALETTES GENERALES DE FACADES FICHE

N° 27
PALETTE DE COULEURS FICHE

N° 28
Eléments ponctuels : volets, portes, ferronneries, pan de bois.
Pan de bois
ferronneries
Volets
ASPECTS TECHNIQUES ET ADMINISTRATIFS FICHE

N° 29
Il s’agit ici de donner quelques principes généraux à observer avant de s’engager dans des travaux.
Phase 1 : Le temps de la réflexion et de l’analyse

• S’il s’agit d’une réhabilitation il faut essayer de comprendre comment fonctionne ou fonctionnait le bâtiment. Des
transformations ont elles déjà eu lieu précédemment ? (structure porteuse, descente de charge, répartition des pièces,
répartition des ouvertures…) Prendre le temps d’effectuer un relevé et les plans du bâtiment dans son état actuel, ceux-
ci seront un support nécessaire à l’élaboration de votre projet.
• Établir un diagnostic précis
(notamment sur l’état de la structure de la maison) afin d’entreprendre les travaux de gros
œuvre et de second œuvre dans un ordre logique.
• Rechercher la ou les causes des éventuels désordres , avant d’essayer de les résoudre ponctuellement; en d’autres
termes, « éliminer la cause avant d’intervenir sur les conséquences ».
Par exemple: face à un problème d’humidité dans les murs, une intervention précipitée reviendrait à effectuer des trous
de ventilation dans le soubassement (electro-osmose-phorèse) ou un drainage, avant de se poser la question : d’ou vient
l’eau ? Y -a t - il une gouttière? Ou se déverse- t- elle ? Quelle est la composition de l’enduit? (un enduit au ciment
empêche l’eau remontant par capillarité de s’évaporer), existe- t- il une chape béton ? (effet de mèche), les causes
peuvent être multiples, et combinées ensembles, elles sont difficiles à trouver.
• Adapter votre projet au bâtiment et à son environnement , et non l’inverse. On évitera par exemple de modifier la
structure porteuse du bâtiment et on veillera à la réversibilité des interventions. Il faut tirer parti des éléments
architecturaux qui composent l’édifice et les valoriser. On tiendra compte des prescriptions architecturales locales et des
bâtiments situés à proximité.
•Pendant ce temps d’analyse et de réflexion, prolongé par le démarchage et le choix des entreprises, veiller à mettre
votre bâtiment hors de danger de nouvelles dégradations . Exemples : réparations même provisoires d’éventuelles fuites
de toitures, ventilation de la maison, retrait des revêtements de sols étanches en cas de problèmes d’humidité
apparents….
• « Mieux vaut entretenir que réparer; mieux vaut réparer que remplacer; s’il faut remplacer, le faire dans le respec
l’architecture ».
Phase 2 : Se renseigner sur les procédures administratives
•Certains
Certains travaux sont soumis à réglementation: déclarations de travaux, permis de construire, nécessité de prendre un
architecte, consultation et avis de services spécialisés notamment pour les bâtiments inclus dans un périmètre classé ou
inscrit Monument Historique, demandes de subventions. Ces procédures sont soumises à des délais d’instruction des
dossiers qui peuvent durer plusieurs mois. Pour tout projet, se renseigner à la Mairie, ou auprès des services de la la
communauté de communes ou encore, auprès du conseiller du CERVEAU qui pilote l’Opération Programmée
d’Amélioration de l’Habitat et habilité à donner un appui technique aux propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux
sur la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller. Ne pas entreprendre de travaux sans être renseigné.
Phase 3 : Démarchage et choix des entreprises
•Consulter
Consulter plusieurs entreprises afin d’avoir différents avis et plusieurs offres pour une même demande bien
déterminée. La comparaison des offres de prix ne pourra être possible que si ces dernières sont bien détaillées (descriptif
détaillé des travaux et des fournitures, phasage des travaux, coût de matériel…) .
On obtient dans la majeure partie des cas, un rapport qualité prix bien meilleur en choisissant des artisans locaux
spécialisés par corps d’état . Demander des adresses de chantiers ou bâtiments sur lesquels les entreprises sont
intervenues afin de juger de la qualité des réalisations. Il faudra également être vigilant sur les délais d’exécution
et de
livraison des travaux (stipulés par écrit au moment de la commande).
•En
En conclusion
:
•Ces quelques démarches peuvent paraître longues et fastidieuses à entreprendre, mais elles sont nécessaires afin de
mener à bien votre projet.
ASPECTS FINANCIERS ET JURIDIQUES FICHE

30
N°
1. Les prêts
Il existe divers prêts adaptés aux projets d’acquisition, de construction, de restauration d’un bâtiment
d’habitation:
le prêt à 0%est une aide remboursable sans intérêt facilitant l’accession à la propriété, ce prêt est soumis à
conditions.
Le prêt conventionné est accordé sans condition de ressources pour financer l’achat d’une maison existante et
donne droit ensuite à l’aide personnalisée au logement. Certains travaux de rénovation (mise aux normes
d’habitabilité) peuvent être intégrés dans le prêt.
Le prêt à l’accession sociale est accordé moyennant un plafond de’ ressources et permet de financer les
mêmes opérations que le prêt conventionné. Ce prêt peut comprendre une assurance chômage. Au même titre
que pour le prêt conventionné, certains travaux de rénovation peuvent y être intégrés.
L’aide personnalisée au logement tient compte des ressources et de la composition du ménage, du montant
des crédits en cours, du lieu d’implantation du bâtiment concerné. Cette aide permet d’alléger les échéances
d’amortissement ou le taux des prêts accordés pour l’achat de la maison.
Les prêts classiques sont soumis à la loi du 13 juillet 1979 qui garantit l’information et la protection de
l’emprunteur dans le domaine du crédit immobilier. Les taux sont variables selon les établissements de crédits
et soumis à concurrence. Des assurances peuvent être souscrites par l’emprunteur, dont l’assurance perte
d’emploi, celle-ci comprend des conditions de prise en charge et des délais de carence.
•2.
2. Les aides
De l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat)
pour des travaux d’amélioration de la sécurité, de
la salubrité ou de l’équipement de la maison.
PAH : Prime à l’Amélioration de l’Habitat destinée aux propriétaires occupants d’une habitation
de plus de 15 ans accordée sans condition de ressources.
Subvention aux propriétaires bailleurs d’une habitation de plus de 15 ans.
De la communauté de commune.
Aide à l’amélioration de façade de 5% du montant des travaux subventionnables pour les maisons de plus de
100 ans et après accord de la coloriste.
Du département du Haut-Rhin
Prime pour la restauration des maisons anciennes concernant les travaux extérieurs de façade, charpente,
toiture, menuiseries bois, ect…
Pour tous renseignements concernant l’attribution de ces aides, il conviendra de s’adresser, soit aux services
de la communauté de communes, soit jusqu’à fin décembre 2003 auprès de Monsieur MYOTTE, représentant
local du CERVEAU (société chargée du suivi de l’ OPAH), qui effectue des permanences aux mairies de
Guebwiller et de Soultz.
Impôts :renseignez vous auprès du service des impôts en ce qui concerne l’application de la TVA à taux réduits
pour certains travaux ainsi que la possibilité d’effectuer certains abattements.
3. Assurances, garanties et labels de qualité

Une assurance dommages-ouvrages doit-être souscrite par le propriétaire avant le début des travaux.
Une déclaration de travaux ou un Permis de construire ne garantit pas le respect des règles de l’art qui engage
le Maître d’ouvrage avec les artisans et les entreprises. Il est conseillé de consulter des professionnels
compétents pouvant étudier le projet de façon détaillée.
Des réseaux d’entreprises du Florival proposent des services et des conditions de marchés avantageux pour
l’installation d’équipements sanitaires, de plus un certain nombre de produits bénéficie de labels de qualité :
choisissez les en priorité.
ÉTUDE ARCHITECTURALE
ET DE
COLORATION DES FACADES
ETUDE REALISEE DE SEPTEMBRE 2001 A JUILLET 2002 PAR :
L’ATELIER D’ARCHITECTURE CLAUDINE SEYFRIED

D. VALETTE sàrl Coloriste - plasticienne
Architecte D.P.L.G. 12 rue de Barr
7 rue du Ml Joffre 67000 Strasbourg
68500 Guebwiller Tel : 03 88 22 33 02
Tel : 03 89 76 53 91
Communauté de Communes de la Région de Guebwiller

Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges
Conseil Régional d’Alsace

Conseil Général du Haut-Rhin

GUIDE-CONSEIL-GUEBWILLER-et-sa-Région

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GUIDE ARCHITECTURAL

Communauté de Communes de la Région de Guebwiller

Conseil Régional d’Alsace

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Dans les vallées, les agglomérations s’étirent le

Lorsque le terrain est en pente, le rez-de-chaussée

Les maisons paysannes du vignoble :

Les villages du vignoble sont de taille importante et

L’habitation est généralement à l’étage, la cave et

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Le dessin des baies des maisons

Il est conseillé d’utiliser des teintes

La couleur d’une construction est

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Pour le choix des couleurs du bâti urbain il est

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Ces maisons sont généralement situées

Les maisons de commerçants et

Elles donnent généralement sur la rue

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Les maisons urbaines et les

Afin de répondre aux besoins

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Il est primordial d’analyser et de comprendre certains éléments d’organisation du bâti traditionnel

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Adaptation aux terrains en pente

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

L’habitat traditionnel, qu’il soit urbain ou

Prolongement du toit : ce moyen était Ce type d’extension est surtout employé

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Il faudra également éviter de créer une

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

La couleur d’une construction ou d’un

Si l’on veut définir par exemple la

La cohérence chromatique d’une

La couleur est liée aux éléments du

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

L’architecture vernaculaire est issue de

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Les portails en bois comportent des motifs

Plaque d’interphone taillée dans du

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Pour atteindre cette harmonie, le

Certains murs sont coiffés de dalles taillées et

La réalisation d’une clôture nécessite de déposer une

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Barre Seuil de porte

Composition d’une façade du XVIIIe siècle :

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Certaines inscriptions, attestent d’une

Les inscriptions sont diverses, ce sont des

Aux XVIe et XVIIe siècle, les inscriptions se présentent

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Vérifier les dates

La conservation de ces inscriptions est

Des créations contemporaines se sont

De façon plus discrète

VALORISER LE PATRIMOINE BÂTI, CONSTRUIRE EN HARMONIE AVEC SON ENVIRONNEMENT.

Sur l’être humain, les couleurs rouge

On distingue donc des couleurs