Résumé Chapitres 1et 2 Eco du Maroc (1)

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 67

Economie du Maroc

Pr. LAASIRI Hajar


Ce résumé est fondé sur le cours d’Économie du Maroc élaboré par
l’équipe pédagogique des professeurs M. Baaddi, H. Ed-Dahmouny, H.
El Machhour et M-R. Rouijel.

Remarque : Ce résumé est conçu pour accompagner les étudiants et


ne se substitue en aucun cas au contenu intégral du cours.
Economie du Maroc ?
Phase 1:
Stabilisation et modernisation initiale
(1956-1982)
 Évolution de la croissance économique

Efficacité des plans Croissance


? économique
Correction de la série 1 des travaux dirigés

Corrigé de la première étude de


cas de la série 1
1. Identification et définition des orientations stratégiques correspondantes à
chaque paragraphe
2. A quelle période ces orientations stratégiques sont-elles associées ?

Les orientations stratégiques présentées ci-dessus sont associées à la première


phase de stabilisation et de modernisation de l’économie Marocaine qui
correspond à la période (1956-1982). En principe, au niveau de cette phase,
l’Etat a mené des efforts pour moderniser l’économie avec des investissements
en infrastructures. Toutefois, son économie reste toujours dépendante de
l’agriculture.
3. Effets des orientations stratégiques sur la croissance économique
Les effets de ces orientations stratégiques ont englobé les secteurs de l’agriculture, des biens
et services ainsi que les exportations. En ce qui concerne le secteur clé, qui est l’agriculture, la part
du PIB agricole a diminué au cours de cette période. Toutefois, avec les grands investissements
publics, le secteur des services a joué un rôle plus important dans la richesse nationale. Enfin, en ce
qui concerne les exportations, la part des biens et des services exportés dans le PIB est restée stable,
ce qui a engendré une contribution négative des exportations nettes à la croissance.

En somme les résultats de ces orientations stratégiques ont eu un impact limité sur la
croissance économique, marquant des avancées timides.
Phase 2:
Plan d’ajustement structurel et libéralisation
(1983-1999)
Événements ayant conduit à l’adoption du PAS
Définition et objectifs du PAS
Les objectifs du PAS se concrétisent à partir de deux axes stratégiques
Phase 3:
Période de diversification et des réformes continues
à partir des années 2000.
Correction de la série 1 des travaux dirigés

Corrigé de la seconde étude de


cas de la série 1.
1. Expliquez brièvement pourquoi le Maroc a été amené à instaurer le
Programme d'Ajustement Structurel en 1983. Quels étaient les principaux défis
économiques qui ont conduit à ce choix ?

• Choc pétrolier
• Chute des prix du phosphate
• Sécheresses sévères (1981)
• Endettement extérieur excessif
• Troubles sociaux à Casablanca (1981),
• conflit du Sahara
• Hausse des dépenses publiques.
• Augmentation de l'endettement extérieur.
• Forte inflation et déficits budgétaire et du compte courant.
• Réserves de change très faibles (seulement 15 jours d’importations).
• Pressions du FMI et de la Banque mondiale pour mettre en place des
réformes structurelles.
2. Citez deux réformes de libéralisation des échanges entreprises au Maroc
dans le cadre du PAS et leurs répercussions sur le commerce extérieur du pays.
• 1. Levée progressive des restrictions quantitatives sur les importations :
• Réforme : Les restrictions quantitatives ont été progressivement levées, atteignant un taux de
libéralisation de 90 % en 1993 (contre 38 % dix ans plus tôt).

• Répercussions sur le commerce extérieur : Cette mesure a ouvert davantage le marché marocain aux
produits étrangers, facilitant les importations et rendant le commerce extérieur plus flexible.
• 2. Réduction des droits de douane :
• Réforme : Un processus de réduction des droits de douane a été lancé en 1984, visant à simplifier la
structure tarifaire. Les plafonds de droits de douane, initialement très élevés (jusqu'à 400 %), ont été
réduits progressivement à 100 %, puis à 60 %, et enfin à 45 % en 1986.

• Répercussions sur le commerce extérieur : Cette baisse des droits de douane a favorisé la
compétitivité des produits marocains sur le marché international et a encouragé les échanges extérieurs
en rendant les importations et exportations plus accessibles.
3. La politique de privatisation a constitué un rôle central dans le processus du
désengagement de l'État. Quels étaient les objectifs de cette politique, et quels
secteurs ont été les plus affectés ?
• Objectifs de la politique de privatisation :
• Attirer les investissements étrangers.
• Renforcer les ressources budgétaires de l'État.
• Moderniser l'économie et les entreprises.
• Favoriser l'intégration sectorielle.
• Encourager le transfert de technologies.
• Promouvoir la régionalisation et créer des emplois.
• Élargir l'actionnariat à de nouvelles catégories sociales.
• Stimuler l'émergence de nouvelles générations d'entrepreneurs.
• Secteurs les plus affectés par la privatisation :
• Transports urbains.
• Location-gérance de bateaux de pêche.
• Hôtels des Offices de la pêche et du tourisme.
• Grandes entreprises agro-industrielles.
• Secteurs industriels, touristiques, et de services (notamment 44 entreprises industrielles, 38 dans le secteur
touristique, 18 sociétés de services, 9 banques et compagnies d’assurances, ainsi que 3 entreprises agricoles).
4. Décrivez les principales réformes apportés au système fiscal dans le cadre du
PAS au Maroc. Quels étaient les objectifs de ces réformes, et quelles étaient
leurs conséquences sur la répartition des impôts ?
• Principales réformes fiscales
• Substitution des anciens impôts analytiques par des impôts synthétiques :

• Introduction de l'impôt sur le revenu.

• Création de l'impôt sur les sociétés.

• Instauration de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

• Augmentation de la TVA, notamment sur les biens et services de grande consommation.

• Réduction des impôts sur les profits et les hauts revenus.

• Objectifs des réformes fiscales :


• Réduire la pression fiscale globale.
• Élargir l'assiette fiscale pour augmenter les recettes de l'État.
• Aligner le système fiscal sur les principes néolibéraux pour favoriser la compétitivité économique.

• Conséquences sur la répartition des impôts :


• Déséquilibre dans la répartition des recettes fiscales :
- 60 % des recettes fiscales provenaient des impôts indirects (TVA et autres taxes à la consommation).
- 40 % des recettes fiscales provenaient des impôts directs, mais ils étaient mal répartis.
• Maintien d'un système fiscal complexe, incohérent et inéquitable.
• Stabilisation de la pression fiscale globale autour de 22 %, malgré des modifications structurelles.
5. Identifiez et analysez deux conséquences sociales du PAS dans le contexte
marocain. en vous focalisant notamment sur leur impact sur le niveau de vie et
sur l’emploi.
• 1. Impact sur le niveau de vie :
• Réduction des dépenses sociales et de l'investissement public.
• Contraction des dépenses des ménages due aux politiques de rigueur.
• Augmentation de la pauvreté, particulièrement en milieu rural, avec 37 % de la population vivant sous le seuil
de pauvreté entre 1980 et 1988, et jusqu'à 45 % en zones rurales.
• Conditions de vie précaires en milieu rural : enclavement de 57 % des localités, faible accès à l'électricité (12
%) et à l'eau courante (moins de 2 %), peu d'écoles et de services de santé.
• 2. Impact sur l'emploi :
• Hausse du chômage, se maintenant à des niveaux à deux chiffres, avec un impact particulièrement fort sur les
jeunes diplômés.
• Émergence du phénomène de "désalarisation" : baisse du pourcentage de salariés dans la population active,
passant de 69,3 % en 1982 à 60,3 % en 1990.
• Expansion du secteur informel et précarisation de l'emploi, augmentant l'instabilité économique et sociale.
CHAPITRE 2 : ÉTAT DES LIEUX DE
L'ECONOMIE MAROCAINE

1. L’indice de Développement Humain


Correction de la série 2 des travaux dirigés

Corrigé du premier exercice de la


série 2.
1. Quel est l'intérêt de l'Indice de Développement
Humain (IDH) dans l'évaluation du développement d'un
pays ?
• L’Indice de Développement Humain (IDH), élaboré par le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD), est un indicateur
multidimensionnel qui évalue qualitativement le développement d’un pays en
tenant compte du bien-être humain à travers trois dimensions clés : santé
(espérance de vie), éducation (durée de scolarisation) et revenu (RNB par
habitant). Contrairement à des indicateurs purement économiques comme le PIB,
l’IDH offre une vision globale du développement, facilite la comparaison entre
pays, met en évidence les inégalités structurelles, et constitue un outil précieux
pour guider les politiques publiques et mesurer les progrès en matière de
développement humain.
2. Calculez l’IDH pour les 2 pays et classez-les selon le même indice.
2.1 Indice santé
75−20
 Maroc : = 0,846
85−20
73,4 −20
 Palestine : = 0,821
85 −20
2.2 Indice éducation
 Maroc :
𝟔,𝟏−𝟎
 Durée moyenne de scolarisation : = 𝟎, 𝟒𝟎𝟕
𝟏𝟓−𝟎
𝟏𝟒,𝟔−𝟎
 Durée attendue de scolarisation : = 𝟎, 𝟖𝟏𝟏
𝟏𝟖−𝟎
𝟎,𝟒𝟎𝟕 + 𝟎,𝟖𝟏𝟏
 Moyenne : = 𝟎, 𝟔𝟎𝟗
𝟐
 Palestine :
𝟗,𝟗−𝟎
 Durée moyenne de scolarisation : = 𝟎, 𝟔𝟔𝟎
𝟏𝟓−𝟎
𝟏𝟑,𝟐−𝟎
 Durée attendue de scolarisation : = 𝟎, 𝟕𝟑𝟑
𝟏𝟖−𝟎
𝟎,𝟔𝟔𝟎 + 𝟎,𝟕𝟑𝟑
 Moyenne : = 𝟎, 𝟔𝟗𝟕
𝟐
2.3 Indice revenu
𝑙𝑛 7955 −𝑙𝑛 100 8.981−4.605
 Maroc : 𝑙𝑛 = 11,225−4.605 = 0,661
75000 −𝑙𝑛 100

𝑙𝑛 6936 −𝑙𝑛 100 8.844−4.605


 Palestine : 𝑙𝑛 75000 −𝑙𝑛 100
= 11,225−4.605 = 0,640

2.4 Calcul final de l'IDH

 Maroc : IDH = 0,846 × 0,609 × 0,661 1/3


= 0,698
1/3
• Palestine : IDH = 0,821 × 0,697 × 0,640 = 0,716
Pays Indice Santé Indice Éducation Indice IDH Classement
Revenu
Maroc 0.846 0.609 0.661 0.698 Développement
humain moyen

Palestine 0.821 0.697 0.640 0.716 Développement


humain élevé

3. Analysez les différences de développement humain entre les deux pays


L'analyse comparative du développement humain entre le Maroc et la Palestine révèle des écarts notables en
matière de santé, d'éducation et d'économie. Le Maroc a une espérance de vie à la naissance de 75 ans, supérieure à
celle de la Palestine qui est de 73.4 ans, suggérant un système de santé plus efficace ou des conditions de vie
améliorées. Concernant l'éducation, la Palestine affiche une durée moyenne de scolarisation supérieure, à 9.9 ans,
comparée à 6.1 ans pour le Maroc, indiquant un accès plus généralisé à l'éducation de base malgré un contexte
difficile. Néanmoins, les attentes en matière de scolarisation future sont plus élevées au Maroc avec 14.6 ans contre
13.2 ans en Palestine. Sur le plan économique, le revenu national brut par habitant du Maroc atteint 7955$,
surpassant les 6936$ de la Palestine, ce qui témoigne d'une meilleure performance économique marocaine. Malgré
cela, l'IDH de la Palestine, à 0.716, est légèrement supérieur à celui du Maroc qui est de 0.698, principalement grâce
à de meilleurs résultats en éducation. Cette comparaison met en évidence l'influence cruciale de l'éducation sur le
développement humain et souligne les défis distincts auxquels chaque pays est confronté pour améliorer ses indices
de développement.
CHAPITRE 2 : ÉTAT DES LIEUX DE
L'ECONOMIE MAROCAINE

2. Le Produit Intérieur Brut


3. Le taux de croissance
4. Le taux d’inflation
Correction de la série 2 des travaux dirigés

Corrigé de l’exercice 2 de la série 2:


Analyse et interprétation des
indicateurs macroéconomiques
Méthodologie de
réponse
1. Explication des fluctuations des différents indicateurs macroéconomiques pendant la période 2016-2023 :

La période 2016-2023 a été marquée par des fluctuations considérables témoignant des évolutions internes et des impacts
des différents événements internationaux. Les variations enregistrées en termes des indicateurs macroéconomiques traduisent
l’impact des crises, des stratégies de relance économiques ainsi que les défis structurels auxquels le Maroc a dû faire face durant
cette période.

a. En termes du PIB et du taux de croissance :

Une augmentation globale du PIB a été enregistré pendant la période 2016-2023 passant de 101,35 Md$ en 2016 à 141,82
Md$ en 2023. Cette évolution témoigne des efforts consacrés par le Maroc pour dynamiser son économie. En effet, l’année
2023 a connu une augmentation du PIB soit un taux de 3,3%, une croissance portée par la reprise économique de la demande
intérieure et une réformation du secteur des industries manufacturière, du tourisme et des services.

L’année 2022 en revanche a connu un ralentissement de la croissance soit un taux de 1,5%. Ce recul s’explique
principalement par la sécheresse qui a affecté le secteur agricole, ainsi que par l’impact économique de la guerre de l’Ukraine
ayant perturbé les chaînes logistiques suite à la hausse des prix d’énergie et des matières première. Pour sa part, l’année
2020 a marqué un tournant majeur dans l’économie marocaine avec une récession historique de -7,2% du PIB, Cette chute sans
précédent découle des restrictions sévères liées à la pandémie de COVID-19, notamment la fermeture des frontières, la
paralysie de plusieurs secteurs clés comme le tourisme, et la baisse des échanges commerciaux.

Les fluctuations de la croissance pendant la période qui précède la pandémie du Coronavirus s’expliquent en principe par
la contribution du PIB non agricole dans l’activité économique, un ralentissement de la demande intérieure ainsi que par la part
de la contribution des échanges extérieurs.
b. En termes du taux d’inflation :
Le taux d'inflation au Maroc a enregistré une hausse notable au cours des années
2023 et 2022, atteignant respectivement 6,1 % et 6,6 %. Cette montée de l'inflation a été
principalement provoquée par des chocs externes, notamment la flambée des prix
mondiaux des matières premières, les perturbations des chaînes logistiques
engendrées par la pandémie de COVID-19, ainsi que les répercussions de la guerre en
Ukraine. À cela s'ajoutent les effets de la sécheresse, qui a persisté pour la cinquième
année consécutive, impactant fortement les coûts de l'énergie et des denrées alimentaires.
En 2020, durant la pandémie de COVID-19, l'inflation est restée stable à 0,71 %, un
niveau similaire à celui observé entre 2016 et 2019. Cette stagnation s’explique par une
forte contraction de la demande intérieure, les ménages et les entreprises ayant réduit
leurs dépenses en raison des restrictions sanitaires et de l’incertitude économique. Par
ailleurs, la stabilité des prix des produits alimentaires de base, favorisée par un
approvisionnement maîtrisé, a également contribué à contenir l'inflation malgré le
contexte de crise mondiale.
c. En termes du taux de chômage :
La période 2016-2019 a été marquée par une certaine stabilité de l'emploi au Maroc.
Cependant, l’émergence de la pandémie de la COVID-19 a profondément perturbé cette
situation. Le taux de chômage a ainsi considérablement augmenté pour atteindre 11,9 %
en 2020, en raison de la fermeture et de l’arrêt de nombreuses activités
économiques, avec 60 % des entreprises suspendant leurs opérations en avril 2020,
selon le HCP.
En dépit de la reprise partielle de l'économie, le taux de chômage a continué de
croître, atteignant 13 % en 2023. Cette situation met en évidence la forte dépendance
du Maroc vis-à-vis du secteur agricole pour la création de l’emploi ainsi que
l'impact durable de la pandémie sur le marché de l'emploi qui complique davantage
les perspectives de croissance tirée par l’emploi. La crise sanitaire a exacerbé les défis
structurels du marché du travail, rendant encore plus urgents les efforts nécessaires pour
promouvoir une reprise inclusive et durable.
2. Principaux secteurs ayant contribué à la reprise et à la croissance économique :

Les secteurs ayant contribué de manière significative à la reprise et à la croissance


économique du Maroc sont principalement les services, le secteur industriel et
l'agriculture. En effet, Le secteur tertiaire (services) a été le principal moteur de la
croissance, représentant environ 52 % du PIB en 2022. Le secteur secondaire
(industriel), qui a contribué à hauteur de 27 % du PIB en 2022, a également contribué de
manière relative. Cette performance peut être attribuée aux efforts de modernisation
industrielle et aux initiatives de développement. Enfin, bien que plus exposé aux aléas
climatiques, le secteur agricole a continué de jouer un rôle déterminant dans l'économie,
représentant près de 11 % du PIB. La croissance économique reste influencée par les
performances de ce secteur, qui demeure vulnérable aux conditions climatiques, telles que
la sécheresse récurrente.
3. Description de l’état de santé de l’économie marocaine et conclusions qui en découlent :

Les indicateurs économiques du Maroc en 2023 révèlent une situation économique marquée par des défis
importants.

Le PIB du Maroc bien qu’il soit en amélioration par rapport aux années précédentes soit un taux de
croissance de 3.3%, témoigne d’une forte dépendance de l’économie marocaine à certain secteurs limités,
marquant ainsi la non diversification de l’économie marocaine et relèvent l’impératif de la mise en place des
plans de diversification pour stimuler la croissance économique en visant différents secteurs d’activité.

D’autres part, un taux d’inflation de 6.1% relève une pression inflationniste considérable. Cette situation
se répercute néfastement sur le pouvoir d’achat particulièrement en termes des produits de base tels que
l’alimentation et l’énergie. Cette augmentation des prix impacte la consommation et la stabilité économique
accentuant les défis socio-économiques notamment pour les populations vulnérables.

Cela va de soi pour la situation de l’emploi un taux de chômage de 13% indique une difficulté à intégrer
une part significative de la population active dans l’emploi, ce qui se répercute négativement sur la
croissance et le développement en raison de l’importance primordiale de l’aspect social dans le progrès d’une
nation. En somme, les défis économiques actuels du Maroc sont étroitement liés à des problèmes structurels,
notamment le manque de diversification économique, une inflation élevée et un chômage important, qui
nécessitent des réformes ciblées pour stimuler une croissance inclusive et soutenue.
4. Analyse du classement du Maroc à l’échelle continentale :

Sur le plan international, le Maroc est actuellement classé comme la 6e


puissance économique en Afrique, derrière l'Afrique du Sud, l'Égypte,
l'Algérie, le Nigeria et l’Éthiopie. Le PIB par habitant du Maroc, est estimé
à environ 39.526 MAD pour 2023, par conséquent, le Maroc se trouve dans
la catégorie de "Revenu intermédiaire/tranche inférieure" avec un revenu
par habitant compris entre 1 136 et 4 465 USD, aux côtés d'autres pays
africains comme l'Algérie et la Tunisie. Cette classification reflète son statut
de pays en développement avec des défis économiques à relever pour
atteindre des niveaux de revenu plus élevés.
CHAPITRE 2 : ÉTAT DES LIEUX DE
L'ECONOMIE MAROCAINE

4. Le chômage
5. Le budget de l’Etat
Correction de la série 2 des travaux dirigés

Corrigé de l’exercice 3: Calcul e


interprétation du taux de chômage
1. Définition et calcul des différents indicateurs pour chaque année.
A. Taux de chômage
Définition : Le taux de chômage représente la proportion de personnes sans emploi parmi la population active. Il reflète
les tensions sur le marché du travail et l'incapacité d'un système économique à fournir des opportunités d'emploi à ses
citoyens disponibles et aptes à travailler.

Formule:
B. Taux de sous-emploi
Définition : Le sous-emploi décrit une situation où les travailleurs occupent des emplois insuffisants en termes d'heures ou
de conditions de travail par rapport à leur capacité ou leur volonté. Cela inclut les personnes travaillant involontairement à
temps partiel ou occupant des postes inadaptés à leurs qualifications.

Formule:

C. Taux d'activité
Définition : Le taux d'activité mesure la proportion de la population en âge de travailler qui participe activement au
marché du travail, qu'elle soit employée ou à la recherche d'un emploi.
Formule :
D. Calcul des indicateurs

Année Taux de chômage Taux de sous-emploi Taux d'activité (%)


(%) (%)

2019 9.16 8.29 45.84

2021 12.28 8.17 45.27

2022 11.48 7.97 44.36

2023 12.98 8.57 43.64


2. Graphique avec trois courbes représentant l'évolution des indicateurs
suivants entre 2019 et 2023.
3. Analyse interprétative des tendances observées dans les trois indicateurs calculés. Dans votre
analyse :

Les évolutions des taux de chômage, de sous-emploi et d'activité entre 2019 et 2023 reflètent les
défis structurels et conjoncturels de l'économie marocaine, marquée par des crises successives.
L'augmentation notable du taux de chômage (de 9,16% à 12,98%) est un indicateur direct des
tensions sur le marché du travail, exacerbées par la pandémie de COVID-19, la sécheresse, et la
hausse des coûts mondiaux due aux crises géopolitiques. Parallèlement, le sous-emploi, bien que
relativement stable (autour de 8%), met en évidence la précarité croissante des emplois disponibles,
notamment dans des secteurs comme l'agriculture et les services, où les conditions de travail se sont
détériorées.

En même temps, le déclin progressif du taux d'activité (de 45,84% à 43,64%) signale une baisse
de la participation des travailleurs potentiels au marché de l’emploi, probablement en raison d’un
découragement face à l’insuffisance des opportunités ou à des conditions peu attractives. Ces
dynamiques sont intimement liées : la hausse du chômage alimente la précarité, tandis que la baisse
de l’activité économique réduit les perspectives d’emploi formel.

Vous aimerez peut-être aussi