Moelle épinière_2021

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 33

8/8/2021

ME ANATOMIE DESCRIPTIVE ET FONCTIONNELLE

Objectif global : Placer la ME dans l’organisation anatomique et fonctionnelle du SN

Objectifs spécifiques:
A la fin de ce cours l’étudiant doit être capable de:
- Maîtriser l’organisation anatomiques de la ME
- Réaliser la systématisation de la ME
- Comprendre les mécanisme de transmission de la douleur

Plan
I- Morphologie externe
II- morphologie interne
III- Anatomie fonctionnelle

1
8/8/2021

Morphologie externe
La moelle présente deux renflements : un renflement
cervical et un renflement lombaire qui correspondent
à la naissance des plexus (plexus brachial et plexus
lombo-sacré).

Cordon de tissu nerveux situé dans le canal vertébral


et s’étendant de la première vertèbre cervicale à la
deuxième vertèbre lombaire.

Morphologie externe
 La partie la plus inférieure de la moelle s’appelle le cône
terminal, prolongé par le filum terminale.
 ME placée dans une enveloppe fibreuse : les méninges

2
8/8/2021

Morphologie externe

L’extrémité inférieure de la moelle ne descend pas en dessous de


la deuxième vertèbre lombaire et le cul de sac dural inférieur
s’arrête au niveau de S2.
 La surface de la moelle épinière est parcourue par des sillons
verticaux.
 Face ventrale, fissure médiane ventrale (+ large).
 Face dorsale, sillon médian dorsal.
 Latéralement, sillons collatéraux ventraux et dorsaux
correspondant à l’émergence des fibres nerveuses qui forment
les racines d’un nerf spinal.

Morphologie externe

31 paires de nerfs spinaux partent de la


ME.
Deux racines proche de la ME.
Racine dorsale, sensitive
Racine ventrale, motrice
D’où nerf spinal mixte.
ME donne naissance :
8 nerfs spinaux cervicaux (de C1à C8)
12 nerfs spinaux thoraciques (T1 à T12)
5 nerfs spinaux lombaires (L1 à L5)
5 nerfs spinaux sacrés (S1 à S5)
1 nerf spinal coccygien (C1).

3
8/8/2021

• Chaque nerf rachidien se divise en 2 branches :

• une petite branche postérieure grêle pour la motricité et la


sensibilité axiale ( région dorsale et la peau)

• et une branche antérieure plus volumineuse qui conserve la


direction du nerf rachidien et se distribue aux parties latérales
et ventrales du corps ( motricité et sensibilité des membres).

• Il reçoit aussi des fibres végétatives.

• Les branches dorsales de tous les nerfs rachidiens


restent isolées les unes des autres.

• Tel n’est pas le cas des branches ventrales à


l’exception des nerfs thoraciques qui forment les
nerfs intercostaux.

• Les autres nerfs s’anastomosent pour former les


plexus rachidiens qui sont au nombre de cinq :

4
8/8/2021

• plexus cervical : branches ventrales des quatre premiers nerfs


rachidiens anastomosés deux à deux .
• Ce plexus fournit divers rameaux qui se distribuent aux zones
cutanées et aux masses musculaires profondes du cou, ainsi
que les nerfs phréniques responsable de la motricité du
diaphragme
• Plexus brachial : anastomoses de C5 à C8 et T1.
• De ce plexus se détachent les nerfs des muscles axillaires
(grand pectoral et petit pectoral) et les muscles de l’épaule ;
ses branches collatérales et terminales innervent les membres
supérieurs…

5
8/8/2021

• Plexus lombaire : anastomose de L1 à L4. Les branches


innervent les muscles abdominaux ; ses rameaux
terminaux constituent les nerfs abdomino-génital, fémoro-
cutané ….
• Plexus sacré : anastomose des nerfs L5 à S4 ; Il fournit
diverses collatérales et se termine par le nerf grand
sciatique.
• Ces deux derniers plexus assurent l’innervation des
membres inférieurs.
• Plexus sacro-coccygien : réunion de S5 et du coccygien.

6
8/8/2021

Morphologie interne

Substance grise
 Coupe transversale: Autour du canal de l’épendyme se trouve la substance grise en forme
de grand H formée par les corps cellulaires des neurones, les dendrites et leurs synapses. C’est
le centre nerveux de la moelle.

- Expansions antérieures épaisses , cornes ventrales ont une fonction motrice,


- Expansions postérieures effilées, cornes dorsales ont une fonction sensitive.
- Zone péri-épendymaire: de part et d’autre du canal de l’épendyme se trouvent la commissure
grise antérieure et la postérieure, renferme inter-neurone, fonction végétative

7
8/8/2021

Structure de la corne dorsale


 La corne dorsale a une fonction sensitive dont les neurones sont regroupés en 3
noyaux principaux :

 le noyau de CLARKE situé sur le bord médial du col de la corne dorsale

 le noyau de BETCHEREW situé sur le bord latéral du col, figurant uniquement


au niveau du renflement cervical, car concernant l’innervation sensitive du
membre supérieur.

 Les deux premiers noyaux sont des relais sur les voies de la sensibilité
proprioceptive inconsciente (fuseaux neuro-musculaires et organes
neurotendineux de Golgi).

 le noyau propre de la corne dorsale est le plus volumineux. Ce noyau est un


relais sur la voie des sensibilités protopathiques, thermiques et douloureuse.

 Les trois noyaux constituent, par association verticale, des centres sensitifs
pluri-segmentaires au niveau des renflements médullaires.

 Dans la pointe de la corne dorsale on distingue, en arrière du noyau


propre :

 la substance gélatineuse de ROLANDO qui joue un rôle important dans


la transmission et le filtrage de la douleur

 la zone marginale de WALDEYER

 le faisceau de LISSAUER qui est un étroit recouvrement de substance


blanche en arrière de la corne dorsale

8
8/8/2021

Structure de la corne
ventrale

 Elle a une fonction motrice, renfermant des motoneurones dont les axones forment
les fibres motrices des nerfs périphériques. Ces motoneurones sont groupés en
noyaux moteurs.
 Les uns, en situation médiale, sont responsables de l’innervation des muscles
axiaux
 Les autres, en situation latérale, sont responsables de l’innervation des muscles des
membres.
 Les noyaux intermédiaires sont responsables de l’innervation des muscles des
ceintures et proximaux des membres.
 Enfin, le plan le plus antérieur correspond aux muscles extenseurs et le plan
postérieur, aux muscles fléchisseurs.

Substance grise
Dans la substance grise, on peut reconnaître trois types de neurones:

 Les neurones radiculaires, l'axone sort de la moelle par les racines


antérieures:
-les neurones α et β de la corne antérieure innervant les muscles striés
squelettiques,
- les neurones pré-ganglionnaires sympathiques de la corne latérale (au
niveau thoracique)
- les neurones pré-ganglionnaires parasympathiques médullaires (au niveau
sacré)

 Les neurones funiculaires, les axones montent dans les cordons


médullaires

Les neurones d'association , axone ne sort pas de la moelle, constituent le


pool des inter-neurones médullaires. Corps cellulaires disséminés dans les
cornes antérieures, postérieures et latérales.

9
8/8/2021

Substance blanche
 Formée par les fibres nerveuses recouvertes de leur
gaines et groupées en faisceaux.

 Les fibres sensitives montent dans la moelle vers


les centres supérieurs.

 Les fibres motrices descendent vers les


motoneurones.

On distingue dans la substance blanche un certain


nombre de territoires, dans lesquels se trouvent les
faisceaux sensitif et moteur:
- cordons ventraux ;
- cordons latéraux ;
-cordons dorsaux.

 Faisceau propre ou faisceau fondamental mince


couche de substance blanche située à la périphérie de
la substance grise.

La vascularisation
Il y a un drainage artériel et un drainage veineux.
Vascularisation artérielle :
• Les artères superficielles de la moelle sont disposées en 3 systèmes
verticaux, anastomosés entre eux par un réseau horizontal péri-
médullaire.
• artère spinale antérieure : verticale et située au niveau de la fissure
médiane ventrale
• artère spinale postérieure droite : longe le sillon collatéral postérieur
droit.
• artère spinale postérieure gauche : longe le sillon collatéral postérieur
gauche.
• le réseau horizontal péri-médullaire distribue des artérioles
pénétrantes et assure la vascularisation des cordons de substances
blanches.
• Ce réseau est fourni par les branches terminales des artères radiculo-
médullaires

10
8/8/2021

11
8/8/2021

Il existe, chez l’embryon, une artère radiculo-médullaire par nerf


spinal, donc 31.
En fait, la disposition métamérique des artères régresse
progressivement (désegmentation artérielle), à partir de la
naissance.
Elles n’ont pas toutes le même calibre ni la même valeur
fonctionnelle.
Le plus grand nombre n’atteint pas la moelle.
Il subsiste, de ce fait, quelques artères principales qui assurent
l’irrigation des trois segments de la moelle.

12
8/8/2021

• Les sources :
- au niveau cervical : les artères vertébrales assurent la formation de
la partie haute de l’artère spinale antérieure.
- Elles donnent en plus, deux ou trois artères médullaires ( artères
radiculaires cervicales ou artères du renflement cervical)
- au niveau thoracique : une ou deux artères radiculo-médullaires
principales provenant des artères intercostales. Segment moins
vascularisé.
- au niveau lombaire : une seule artère importante ( artère radiculaire
lombaire ou artère de renflement lombaire ou artère
d’ADAMKIEWICZ.

13
8/8/2021

• Les branches pénétrantes de l’artère spinale


antérieure assurent la vascularisation de la corne
antérieure de la substance grise ( aire motrice) et
d’une partie du cordon latéral de la substance blanche
qui contient le faisceau pyramidal.

• Les branches pénétrantes périphériques du cercle


péri-médullaire assurent la vascularisation des
cordons de SB

14
8/8/2021

La vascularisation veineuse
• Les veines sont plus nombreuses que les artères et
plus volumineuses (Ex : la grosse veine spinale
dorsale)
• Les veines sont plus nombreuses. En plus de veines
médullaires satellites des artères déjà décrites, il
existe un important réseau veineux plexiforme, en
position extra-durale et en rapport avec les veines des
vertèbres. : veines épi-durales.
• Ces réseaux épi-duraux peuvent être responsables
d’hématomes intra-vertébraux comprimant la moelle.

15
8/8/2021

16
8/8/2021

Systématisation

: neuromère

Substance grise

17
8/8/2021

Substance grise

Substance blanche

18
8/8/2021

Voies ascendantes: récepteurs

Les récepteurs sont des structures


cellulaires ou pluricellulaires qui
transforment un stimulus physique
ou chimique adéquat en message
bioélectrique.

- Sensibilité extéroceptive consciente


car les voies transportant cette
sensibilité débouche essentiellement
sur le cortex

- Sensibilité proprioceptive consciente


vers le cortex, inconsciente vers le
cervelet

-Sensibilité intéroceptive inconsciente


vers le TC

Voies ascendantes: organisation générale

- Premier neurone ou protoneurone fait suite à


un corpuscule récepteur sensitif situé dans la
peau, dans les muscles, dans les tendons, les
capsules et les ligaments articulaires.

-Deuxième neurone ou deutoneurone,


situé entièrement dans le névraxe, faisceaux
sensitifs montant dans la ME, vers le
cervelet (voies spino-cérébelleuses), vers les
noyaux gris centraux (thalamus) du cerveau
(voies lemniscales et extra-lemniscales).

- Troisième neurone ou neurone terminal s’articule avec le précédent


dans le thalamus et se termine dans l’écorce sensitive du cerveau.
C’est le neurone de projection corticale.

19
8/8/2021

Voies ascendantes: trajet des voies ascendantes


Voies lemniscales
 Formée dans son trajet médullaire par les axones
constitutifs de 3 faisceaux montant dans les
cordons dorsaux de la moelle et se réunissant
dans leur trajet supra-médullaire bulbo-
thalamique en une structure appelée lemnisque
ou ruban de REIL.

 Les 3 faisceaux du système lemniscal sont:


- le faisceau cunéiforme de Burdach,
- le faisceau spinothalamique antérolatéral ventral,
- le faisceau gracile de Goll

 Ces deux faisceaux constitués de fibres de gros


diamètre transmettent rapidement des
informations tactiles fines et discriminatives ou
épicritiques.

NB: Certains axones connectés à des récepteurs proprioceptifs rejoignent le


contingent des fibres des faisceaux de Goll et de Burdach dans leur trajet
spino-bulbaire. ces axones forment les voies de la sensibilité proprioceptive
consciente.

Les voies des sensibilités lemniscales


transportent la sensibilité tactile épicritique
(sensibilité tactile fine ou sensibilité tactile
discriminative), la sensibilité proprioceptive
consciente, la baresthésie (sensibilité à la
pression) et la pallesthésie (sensibilité ostéo-
périostée vibratoire qui possède ces corpuscules
dans le périoste des os). Les faisceaux de la
voie lemniscale croisent dans la moelle
allongée (bulbe rachidien) du tronc cérébral la
ligne médiane on parle de décussation
sensitive.

20
8/8/2021

Voies extra-lemniscales
 Les axones de cette voie montent dans le
cordon latéral de la moelle et ne
rejoignent pas le contingent lemniscal
dans son trajet supra-médullaire.

 Ils forment: le faisceau spino-thalamique


latéral qui transmet des informations
thermo-algésiques, tactiles diffuses et
grossières ou protopathiques à vitesse
lente (axones de petits diamètres).

 Les axones constituant cette voie extra-


lemniscale croisent la ligne médiane dans
la moelle épinière.
NB: Les voies lemniscale et extra-lemniscale
transportent les sensibilités extéroceptives et
proprioceptives conscientes

Voies spino-cérébelleuses
ou proprioceptives inconscientes
Les axones constituant ces voies proviennent
aussi des récepteurs proprioceptifs mais après
leur trajet médullaire empruntent les
pédoncules cérébelleux inférieurs (voir plus
loin) pour finalement se projeter sur le cortex
cérébelleux.

Elles comprennent :
- le faisceau spino-cérébelleux dorsal ou de
Flesching (colonne de Clarke) formant le
faisceau spino-cérébelleux direct;

- le faisceau spino-cérébelleux ventral ou de


Gowers ou faisceau spino-cérébelleux
indirect.

21
8/8/2021

Voies ascendantes: trajet des voies ascendantes

Voies descendantes: trajet des voies

22
8/8/2021

La douleur
 Définition officielle de l’Association Internationale de l’Etude de la
Douleur:
« La douleur est l’expression d’une expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle qui provoque des
réactions motrices et végétatives protectrices, conduisant à la modification du
comportement de l’individu. »

Douleur et nociception
 Perception de la douleur = Nociception
 La nociception est le processus sensoriel à l'origine du message nerveux
qui provoque la douleur.
 La douleur nous apprend à éviter les situations dangereuse. C'est avant
tout un signal d'alarme qui met en jeu des réflexes de protection nous
permettant
- de nous soustraire aux stimuli nocifs
- de soulager les parties de notre corps soumises à de trop fortes tensions.

Les nocicepteurs

 Les terminaisons nerveuses à l’origine des sensations de douleur sont


les nocicepteurs
 Ce sont des terminaisons libres (extrémités distales de l'axone),
amyéliniques (Fibres C) ou faiblement myélinisées (Fibres
Adelta), de neurones sensoriels primaires.
 Les nocicepteurs sont localisés dans les tissus cutanés,
musculaires striés, musculaires lisses (viscères, vaisseaux),
articulaires, osseux
 On distingue 3 types de nocicepteurs:
 Les nocicepteurs mécaniques
 Les nocicepteurs mécano-thermiques
 Les polymodaux

23
8/8/2021

1 - Les nocicepteurs mécaniques


 Ils sont activés par des pressions mécaniques intenses sur la peau
de type pincements, piqûres.
 Les parties réceptrices sont les terminaisons libres d’axones
myélinisées appelées fibres A delta (Aδ). (1-5 µm de diamètre=
gros diamètre, vitesse de conduction 4-30m/s)
2 - Les nocicepteurs mécano-thermiques
 Ils sont activés par des températures extrêmes
 Ce sont des parties libres d’axones de type fibres Aδ

3 - Les polymodaux
 Ces récepteurs répondent non seulement à des stimuli mécaniques
intenses, thermiques ainsi qu’à des stimuli chimiques de types
algogènes (substances libérées par les cellules lésées).
 Ce sont des parties libres d’axones amyéliniques très fines de types
fibres C. (0.3 –1.5 µm de diamètre, vitesse de conduction 0.2–1m/s).

Rq: vitesse de conduction d’informations nociceptives < V info


somesthésiques

24
8/8/2021

Les substances algogènes


 Ces substances, sont retrouvées dans l'espace extracellulaire à
la suite d'un dommage tissulaire.

 Elles sont responsables de la sensibilisation périphérique

 Ces substances algogènes proviennent de trois sources:


 S'écoulent des cellules endommagées par le stimulus: K+, H+,
histamine (douloureuse à forte [C]), sérotonine, ATP
 Synthétisées sur place par des enzymes provenant des substrats
dus aux dommages, ou encore, arrivent dans cette zone à la
suite de l'épanchement de plasma ou de migration des
Lymphocytes: Bradykinine, prostaglandine E, leucotriènes
 Sécrétées par l'activité du nocicepteur lui-même (fibres C, Aδ)
Ex: - Substance P elle entraîne la libération d’histamine.
=> réponse inflammatoire et déclenche vasodilatation et œdème
- Le glutamate

25
8/8/2021

Les nocicepteurs ont des caractéristiques communes:


- un seuil élevé de déclenchement
-une activité dont l’intensité est proportionnelle à celle de la stimulation
- une capacité de sensibilisation (une répétition de stimulations
nociceptives crée une du seuil du nocicepteur et une de son activité)

Trajet des voies nociceptives: Fibres afférentes


 Les fibres nociceptives rejoignent la moelle par les racines dorsales
puis, par les voies ascendantes médullaires, le message douloureux
est transmis aux centres supérieurs

26
8/8/2021

Neurotransmetteurs

- Glutamate
 potentiel postsynaptique excitateur rapide
 action localisée au niveau post-synaptique
(recapture du Glu)
- Substance P
 potentiel postsynaptique excitateur lent
 prolonge l’action du glutamate
 peut diffuser dans le tissus = action sur
plusieurs synapses (pas de recapture)

La voie spino-thalamique La voie spino-réticulaire


ou néospinothalamique ou paléo-spino-thalamique

27
8/8/2021

systèmes de contrôle

Tout au long de son trajet nerveux, le message nociceptif fait


l’objet de modulations, soit facilitatrices, soit inhibitrices.

Mécanismes regroupant les modulations inhibitrices:


- le contrôle médullaire = théorie du « gate control »
- le contrôle inhibiteur diffus induit par la nociception
- le contrôle exercé par les centres supérieurs du SNC

Théorie du gate-control
Elaborée en 1965 par Wall et Melzach
 Les neurones de la lame V et I (à l’origine du
faisceau spino-thalamique) reçoivent :
 des inputs excitateurs des fibres nociceptives
(Aδ et C) et non-nociceptives ( α,β)
 des inputs inhibiteurs des interneurones de la
lame II

 Les fibres Aβ, Aα activent les interneurones de


la lame II --> inhibent les neurones convergents
= « ferment la porte »

 Les fibres C inhibent les interneurones de la


lame II --> activent les neurones convergents =
« ouvrent la porte »

 Module l’intensité de la douleur (composante


sensori-discriminative)

28
8/8/2021

Ex: quand reçoit un coups --> on a le réflexe de frotter la zone douloureuse

L’effet de BALANCE entre influences excitatrices et inhibitrices évite la


transmission d’un message douloureux. La rupture de l’équilibre peut-être obtenue
:
- soit par hyperactivation des fibres sensitives de petits calibres (= douleur par
excès de nociception)
- soit par défaut d’inhibition périphérique ou centrale (= douleur neuropathique)

Contrôle inhibiteur diffus


--> Démontré expérimentalement chez l’animal
= Un système inhibiteur descendant module
la douleur
--> un stimulus nociceptif active les voies
ascendantes nociceptives entraînant en retour
un message secondaire descendant en
direction spinale, qui provoque une
diminution de l’activité
des neurones nociceptifs de la moelle
--> Ce système met en jeu la substance
grise périaquéducale, le noyau raphé magnus
et les cornes postérieures de la moelle Voies
descendantes
 Module l’intensité de la douleur
(Composante sensori-discriminative)

29
8/8/2021

Les
neurotransmetteurs

- Les amines:
sérotonine et
norépinéphrine

- Les opiacés endogènes:


enképhaline, βendorphine
et dynorphine

Contrôle des centres supérieurs du SNC


 A partir du tronc cérébral et du thalamus, les afférences nociceptives
établissent des liens, directs et indirects, vers le système limbique et
le cortex frontal.

 Ces régions sont étroitement associées à la mémoire et aux émotions.


Avec d'autres structures cérébrales, elles affectent la perception de la
douleur

 Module surtout l'aspect désagréable de la douleur (composante


motivo-affective).

30
8/8/2021

Les différents types de douleur

1- Douleur aigue: signal d’alarme


 Elle est récente, transitoire et intense. Elle persiste en général
jusqu’à la fin de la Cicatrisation. Elle est provoquée par des
agressions de types:
 brûlures
 piqûres
 pincements
2- Douleur chronique: maladie
 Une douleur devient chronique lorsqu’elle dure plus de 6mois
 Retentissement sur le quotidien, l’appétit, le sommeil
 On distingue plusieurs types de douleurs chroniques:
 Douleur par excès de nociception
 Douleur neuropathique

31
8/8/2021

Douleur par excès de nociception


= stimulation prolongée des nocicepteurs

 Elle est liée à une augmentation des messages nociceptifs


générés par les nocicepteurs périphériques au sein du tissus lésés
 Le + souvent, associée à une réaction inflammatoire (douleur,
rougeur, chaleur, oedeme)
 Si contrôle insuffisant, peut entraîner une sensibilisation des
nocicepteurs périphériques puis des modifications centrales se
caractérisant par une hyperexcitabilité des neurones (sensibilisation
centrale)

(Long-Term Potentiation)

32
8/8/2021

Douleurs neuropathiques
= elles ne résultent pas de lésions tissulaires

 Elle sont dues à une interruption des voies nociceptives


entraînant une perturbation du système de transmission (lésion
soit d’un nerf périphérique soit d’une zone du SNC)
 Ce sont des douleurs spontanées ou provoquées de types
brûlures, torsions ou décharges électriques
 Douleurs dans une région insensible (anesthésie douloureuse)
ou douleur dans un membre fantôme après désafférentation
(douleur post-amputation)
 Dues à des lésions des fibres de gros diamètres Aα,β du SNP -
-> perte des afférences
 somesthésiques et du contrôle médullaires des petites fibres
(C) = perte de l’inhibition, gate-control
 Présence de symptômes caractéristiques

33

Vous aimerez peut-être aussi