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I] le sujet

a- conscience § INCONSCIENT

Introduction
L’être humain est un être parmi tant d’autres, une chose parmi les autres choses de la nature en ce sens qu’il fait
partie des créatures du monde. Cependant il se différencie des autres puisqu’il est le seul qui se reconnait à travers
ses œuvres et ses actions. Il est le seul qui a la conscience d’être un homme grâce à sa pensée. Il est le seul qui fait
des actes en sachant ce qu’il fait. Cette connaissance que l’homme a de ses actes, c’est ce qu’on appelle conscience.
Cette dernière permet à l’homme d’occuper une place importante dans la société. Cette conscience fait la grandeur et
la dignité de l’homme. C’est d’ailleurs ce que Pascal soutient. Ce qui laisse comprendre que la conscience est
l’apanage de l’homme. Elle attribue à l’homme le statut d’être considéré comme une possibilité. Cependant, certains
phénomènes inconscients comme les actes manqués, les rêves, les passions, la sexualité…peuvent dominer la
conscience. C’est ainsi que Freud nous écrits que « le moi n’est pas maitre dans sa propre maison ». Cela montre que
le psychisme humain est conscient et inconscient .

I –La conscience

1- Approche définitionnelle du terme conscience

a- Définition
Le terme conscience vient du latin cum scientia qui signifie connaissance ou accompagné. Elle désigne
surtout cette faculté qu’a l’homme de saisir ce qui se passe en lui, dans ses états affectifs, et en même
temps ce qui se passe hors de lui, dans le monde, au milieu des autres êtres. En un mot, elle est cette faculté
permettant au sujet d’agir dans le monde et de prendre des décisions pour sa vie affective et intérieure.
Cela implique qu’être conscient signifie agir, sentir, penser ou vouloir ; et en même temps savoir qu’on
agit, qu’on sent, qu’on pense et qu’on veut ; puisque la conscience reste ce par quoi l’homme est tenu à
l’obligation de penser, de s’interroger et de réfléchir. Ce qui implique que tout état de conscience exige la
présence de la connaissance. A ce niveau Descartes montre que : « par le mot penser, j’entends tout ce qui
se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous-même.»

Par conséquent, étant la base de toute connaissance, ou bien la connaissance immédiate qu’a le sujet de ses
états affectifs et de ses actes, la conscience se manifeste de diverses manières et à divers niveaux :
b- conscience spontanée et réfléchie
b1-Conscience spontanée : C’est cette conscience qu’à le sujet de ce qui se passe en nous et en dehors de
nous. Cette conscience a pour objectif de mettre en contact l’homme et le monde et lui-même. Il fait agir
l’homme d’une manière instinctive et immédiat. Alors que la conscience réfléchie est le mouvement de
l’esprit, un critère qui fait de l’homme « un roseau pensant ».
b2-La conscience réfléchie : Elle peut être interprétée de deux façons : conscience psychologique et
conscience morale
Conscience morale:
Dans son sens traditionnel, elle désigne la morale. Etait considéré comme conscient celui qui est en mesure
de réaliser des jugements de valeur, capable de discerner le bien et le mal. La conscience morale est ce
sentiment qu’à l’homme d’avoir bien ou mal agit. J.J. Rousseau montre que c’est « un principe inné de
justice et de vertu ».A travers ces analyses on constate que la conscience morale est innée. Cependant,
chez Kant, c’est le milieu naturel qui forme la personnalité. Ainsi il écrit « la conscience morale est la
raison pratique qui dicte à l’homme son devoir ». L’acte moral trouve ses mérites lorsqu’il est en
contradiction avec les tendances naturelles. Tu n’as aucun mérite quand tu fais du bien à ton ami mais à ton
ennemi. Cette conscience morale est, dans ces conditions fondée sur la bonne intention : j’aide cette
personne puisque c’est mon devoir et non par mobile extérieur.
Conscience psychologique : Cette conscience permet à l’homme de réfléchir avant d’agir, de calculer avant
de pratiquer. Cette réflexion lui permet de se saisir comme « je ». C’est ce que Kant soutient lorsqu’il
montre que : « une chose qui élève infiniment l’homme autres au-dessus de toutes les autres créatures qui
vivent sur la terre, c’est d’être capable d’avoir la notion de lui-même, du Je. »
En résumé, la conscience est avant tout la connaissance de soi, en ce sens qu’elle permet à l’homme
d’affirmer son moi, de parvenir à l’autonomie, à la liberté et à la vie morale. Elle est aussi la connaissance
du monde et de ses lois, en ce sens qu’elle permet au sujet de connaître son milieu et la nature.

II) conscience ou connaissance de soi

1- Le cogito cartésien
Par cette possibilité que l’homme pourrait se tromper de son propre compte, Descartes propose de
faire une table rase (douter) à toutes les connaissances antérieurement acquises et considérées comme
vraies. Pour échapper à cette erreur, Descartes suspend tout jugement par le doute. En fait, au moment qu’il
doutait de tout ; quelque chose résiste au doute, c’est le doute lui-même, le fait que je pense. Dès lors, la
pensée devient la seule vérité certaine, claire, distincte et indubitable qui échappe au doute. C’est pour cela
que dès que je pense, j’ai en même temps conscience d’exister. Par le « cogito », la conscience, je sais que
je suis ou bien j’existe; et, je me distingue en même temps de tout objet et des autres moi.

Par conséquent, ce cogito (la conscience) pose l’identité du moi et affirme la connaissance que le
sujet a de lui-même : d’où, chez Descartes, la conscience de soi implique nécessairement connaissance de
soi. Alain partagera plus tard cette même idée, lorsqu’il démontre que nul ne peut penser sans avoir
conscience de penser, « savoir, dit-il, c’est savoir qu’on sait ». Ce qui implique que l’inconscient ne relève
pas de la pensée ou du psychisme. Cette même conception cartésienne sera partagée par Sartre pour qui,
l’inconscient relève de la mauvaise foi, car « il n’y a pour une conscience, dit-il, qu’une façon d’exister,
c’est d’avoir conscience qu’elle existe ». D’ailleurs, c’est grâce à cette conscience de soi que le sujet se
contemple, réfléchit sur sa pensée elle-même (c’est l’introspection), pense ses tendances, ses désirs ou bien
ses états affectifs ; et même, ses jugements de valeur sont conditionnés par elle.

2) conscience comme intentionnalité

Soulignons que le cogito de Descartes a été critiqué par d’autres penseurs comme Kant et Husserl.
Ce dernier, partisan de la phénoménologie, pense que la conscience ne peut pas faire du sujet pensant un
simple spectateur des choses en s’enfermant sur son « ego ». Pour Husserl, toute conscience est relation à
autre chose qu’elle-même. La pensée pure n’existe pas ; toute pensée vient d’un événement, d’un fait. Elle
ne peut être saisie comme « chose » ni comme intériorité, car tout cogito porte en lui son cogitatum, son
objet : « toute conscience, dit-il, est conscience de quelque chose ». La conscience se dirige vers le monde,
vise l’extérieur (connaissance du monde et de ses lois). Ce mouvement de la conscience pour viser les objets
du monde se nomme, chez Husserl, intentionnalité. Cette intentionnalité désigne la nécessité qu’a la
conscience d’exister comme conscience d’autre chose que soi.

3) Sartre et la conscience
Cette même idée est partagée et dépassée, en même temps, par Sartre, pour qui, la conscience ne
peut pas être intériorité pure, en ce sens que lorsque je pense, je dois m’extérioriser pour réaliser des actes
dans le monde. Chez Sartre, la conscience est tout entière dépassement vers l’objet ; et, à la fois,
transcendance : « la conscience et le monde, affirme-t-il, sont donnés d’un même coup : (…). Connaître,
c’est s’éclater vers, s’arracher à la moitié intime gastrique pour filer là-bas, par-delà soi, vers ce qui n’est
pas soi ». Dans ce cas, la conscience semble jouer dans la vie psychique un rôle essentiel.

La vérité
Introduction
Les philosophes aussi bien que les scientifiques visent toujours la vérité dans leurs recherches.
Faisant parti de l’épistémologie, la vérité est une notion complexe dans la mesure où elle pose avant tout un
problème de définition. Déjà dans l’antiquité grecque Platon avait placé la vérité dans le monde intelligible.
Cette idée est reprise par les religions monothéistes qui montrent que la vérité réside dans la révélation.
Souvent la question de la vérité se confond à celle de la réalité. Or ces deux concepts sont opposés .La
réalité se rapporte à ce qui est réel, par contre la vérité est un jugement de la pensée. L’exercice de la pensée
a pour but de saisir la vérité et d’accéder à la connaissance valable afin d’éviter l’erreur, le mensonge et la
douleur du doute. Quels sont les critiques de la vérité ? Quelles sont les différentes formes de vérité ?
I- Les critères de la vérité
1- Vérité comme transcende
Dans la conception platonicienne, la vérité se trouve dans le monde des idées, monde immuable,
éternel puisque la vérité doit être permanente, absolue. Dans le cadre religieux, plus précisément dans les
religions monothéistes, la vérité absolue est du domaine de la foi, du dogme ou de l’idéal. A ce niveau, la
vérité est détenue par la divinité. Ce qui laisse comprendre que dans ce monde réel et sensible il est
pratiquement impossible de retrouver une vérité.
2- Distinction entre vérité, réalité et certitude
La vérité se définit comme l’adéquation, la correspondance entre la pensée et la réalité. Une idée est dite
vraie si elle est conforme à la réalité. C’est dans ce contexte que Saint Thomas d’Aquin montre que « la
vérité est la conformité de l’intellect et du réel ». Il ne faut pas, dans ce sens, confondre vérité et certitude.
Est dite certitude ce qui s’impose comme incontestable à l’esprit. La vérité, certes peut être acquise dans la
certitude, mais cette dernière peut être aussi fausse. La certitude vient de l’évidence. Cette dernière peut
être empirique ou rationnelle. Elle est dite empirique si elle provient de l’expérience sensible. Par évidence
empirique je peux conclure que cet homme est un voleur. Cela peut être vrai ou faux. C’est dans cette
approche qu’il ne faut pas identifier certitude et vérité. Pour Spinoza « la vérité est en elle-même son propre
critère ». Ce qui veut dire que la certitude accompagne l’idée vraie et que l’erreur est une privation de la
connaissance.
II- Les différentes formes de vérités
a) Vérité formelle
La vérité formelle entre dans le cadre de la logique. Cette vérité ne tient pas compte de la cohérence interne,
du contenu, mais elle repose sur la forme. Cette vérité est réfutable puisqu’elle peut être mensongère. Ici on
juge seulement la validité du raisonnement : a=b or b=c alors a=c
b) vérité expérimentale (scientifique)
La vérité expérimentale, transpose et reconstruit la réalité à travers les manipulations techniques et les
opérations intellectuelles. Elle est acquise après élaboration et construction d’hypothèse. Une fois que
l’hypothèse vérifie, on tire une loi universelle, c’est ce qu’on appelle vérité scientifique.
Parvenir à une vérité absolue reste utopique puisque chacun à sa manière de concevoir les
choses. « L’homme est la mesure de toute chose » écrit Protagoras. La vérité scientifique est une erreur
rectifiée. Ce qui veut dire que toute vérité scientifique n’est pas vérifiable.
2) Rôle et fonction de la conscience

Pour apparaître, la conscience exige une double condition :

 La présence d’un problème vital ;


 La présence d’une difficulté, surtout dans les états affectifs, exigeant un choix.
Dans cette approche, on remarque deux problèmes : d’une part, prendre conscience du monde
signifie tout simplement poser le monde comme objet en face du sujet que je suis ; d’autre part, la
conscience remplit une fonction de sélection ou de choix, comme le souhaite Bergson « toute conscience
signifie choix ». On comprend vite que la conscience n’est pas une donnée, mais plutôt une tâche dans le
monde. Chez Bergson, la conscience est toujours sélective, car elle ne considère que ce que demande
l'action. De plus, elle est synonyme de la mémoire, ou bien celle-ci en est une partie qui accompagne nos
conduites pour constituer notre personnalité comme une continuité sans faille. Pour Bergson, la mémoire se
fixe comme tâche, le souvenir du passé, thèse partagée par Gusdorf qui affirme que « le propre de la
mémoire est d’apporter dans notre expérience le sens du passé ». La mémoire permet au sujet d’unifier son
existence et son vécu et d’accéder à la réalité de sa personne. Cet avis est bien partagé par le philosophe
médecin Pierre Janet qui estime que la conscience, quelque soit son mouvement, doit faire toujours une
synthèse ou un choix. Cependant, il faut signaler que certains souvenirs échappent à la conscience et
resteront par conséquent inconscient : c’est la masse de souvenirs dont l’évocation serait tout à fait inutile
pour son activité présente, car la conscience fait un choix. Dans ce cas, est-ce l’oubli aurait-il toujours un
impacte négatif en nous ?

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