MANACE CHAPITRE I
MANACE CHAPITRE I
MANACE CHAPITRE I
1. La vaccination
a) Définition
b) Historique
Ainsi, le premier « vaccin » inventé est celui de la variole. On retrouve une trace
écrite de cette maladie dès le Ve siècle dans des textes médicaux chinois où il
est fait état d'inoculation de la variole. Au XIe siècle, on retrouve la description
précise de deux méthodes : l'une consistait à placer, dans les narines d'un sujet
sain, du pus d'un patient atteint, l'autre était de faire porter par un enfant sain les
sous-vêtements d'un enfant malade. Ces méthodes se sont ensuite répandues
dans l'empire Ottoman et en Europe occidentale dès 1673. Bien qu'efficaces
pour prévenir la variole, les résultats étaient inconstants et 2 à 3 % des personnes
mouraient d'une variole contractée à cette occasion.
C'est en s'inspirant de ces tentatives qu'en 1796, Edward Jenner inocule à un
enfant de huit ans du pus d'une vache ayant contracté la variole bovine. Un mois
plus tard, il vérifie s'il était immunisé en lui injectant, cette fois-ci, du pus
humain. L'enfant ne déclare aucune maladie.
1870.
30
Ainsi, à la fin du XIXe siècle, il existe cinq vaccins : deux vaccins antiviraux
vivants atténués
Au début du XXe siècle, Albert Calmette et Camille Guérin font des travaux sur
une souche
nomment cette souche BCG (Bacille de Calmette et Guérin). Elle est utilisée la
première fois
en 1926.
Ainsi, en 1937, une technique de culture de virus sur œuf de poulet embryonné
est employée
est développé par Jonas Salk en 1945 contre la grippe. Un vaccin vivant atténué
contre les
En 1949, John Enders met au point une technique de cultures tissulaires. C'est
cette technique
qu'utilise Jonas Salk pour le vaccin contre la poliomyélite en 1954. Suivront les
vaccins
31
bactéries sont mis au point. Il avait déjà été démontré que de nombreux
pathogènes étaient
entourés par une enveloppe polysaccharidique et que des anticorps contre cette
enveloppe
32
en 2000 par le Pacifique occidental, puis par l'Europe en 2002 et l’Asie du Sud-
Est en mars
Pakistan). Avec la poursuite des efforts, l'OMS espère une éradication totale de
cette maladie
prévoit son éradication dans cinq grandes régions d'ici 2020. Cependant, sur la
base des
certaines maladies. Parmi les vaccins attendus, les vaccins contre le VIH, la
dengue, le virus
de l’herpès, le cytomégalovirus ou le virus respiratoire syncytial sont à l'étude.
Les infections
Reste à savoir comment seront accueillis ces nouveaux vaccins, à la fois par le
corps médical
33
Que cela soit dans la presse, sur les réseaux sociaux ou sur internet, la
publication d'articles à
sont perfectionnés et ont été améliorés sur le plan de la tolérance. On peut alors
se demander
vertiges.
syndrome de type rougeole légère et d'oreillons atténués ont été rapportés [12].
Un des arguments le plus souvent mis en avant par les mouvements « anti-
vaccins » est la
présence d'adjuvants.
On doit la présence d'adjuvants à Glenny, qui utilisa des sels d'aluminium pour
élaborer un
vaccin contre la diphtérie en 1926. Ils sont indispensables à l'efficacité de
certains vaccins,
avec pour rôle de stimuler le système immunitaire inné afin d'activer les cellules
qui
d'action est bien défini : ils absorbent à leur surface l'antigène qui leur est
associé et permet
L'argument des « anti-vaccins » est donc de dire que l'aluminium est toxique et
qu'il faut se
35
musculaires et des arthralgies. Ces symptômes ont été associés à une lésion
histologique dans
zone durant plusieurs mois, voire plusieurs années [14]. Cette même équipe a
rapporté en
2009 et 2011, sur des petits échantillons de patients atteints, des troubles des
fonctions
cognitives chez les malades. L’hypothèse invoquée était celle d’une atteinte
neurologique en
Une étude, réalisée avec l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits
de Santé
pathologie.
Concernant la toxicité de l'aluminium, même si elle est acceptée pour des doses
élevées ou
lors d'une exposition chronique, elle n'est pas reconnue actuellement pour les
doses faibles
contenues dans les vaccins. Depuis son utilisation, des milliards d'injections ont
été pratiquées
les aliments que l'on consomme, l'eau, certains médicaments et les vaccins.
prévention des maladies, a fixé un taux minimal de risque, qui tient compte du
risque de
0,85 mg par vaccin. Des études menées chez l'animal, extrapolées à l'Homme,
estiment que
les vaccins injectés aux nourrissons les exposent à un risque très inférieur à la
dose de sécurité
définie [13].
36
Une des autres approches des « anti-vaccins » est de mettre en cause les
adjuvants (dont le
Dans les années 1970, le vaccin anti-grippal a été accusé de provoquer des
syndromes de
d'infirmer tout lien entre ce vaccin et la survenue de sclérose en plaques [17, 18].
De plus,
Aux États-Unis, une étude, publiée dans « The Lancet » en 1998, fait le lien
entre la
vaccination ROR et des cas d'autisme. Mais, en 2004, il est révélé que les
données ont été
recenser tous les effets indésirables rapportés afin d'affiner nos connaissances
d'effets
secondaires potentiels.
37
mortalité liée aux maladies à prévention vaccinale. C'est le cas dans tous les
pays ayant mis en
plus de trois millions de vies dans le monde et elle évite à des millions de
personnes de
Outre cet aspect, les programmes de vaccination ont permis d'autres avancées
importantes :
mais pas encore éradiquées. La gravité de ces maladies infectieuses est oubliée
et c'est le
vaccin qui devient suspect, par crainte de possibles effets secondaires. Il s'agit de
la balance
mais depuis 2011, le nombre de cas de rougeole a été multiplié par six (CDC),
lié à une baisse
39
toxine diphtérique.
Elle provoque une atteinte des voies respiratoires supérieures, qui peut conduire
à la paralysie
du système nerveux central, du diaphragme et de la gorge, pouvant causer la
mort.
l'angine diphtérique.
Épidémiologie
C. diphtheriae a été recensé en 1989. Entre 2002 et 2012, huit cas importés
d’infection à
Traitement et prévention
40
2.2.2 Le tétanos
Cette infection est due aux toxines produites par un bacille anaérobie,
Clostridium tetani.
Cette bactérie est présente dans le sol sous forme sporulée, extrêmement
résistante.
C'est au niveau d'une plaie qu'elle pénètre dans le corps. Il se produit une
germination des
spores et une production de toxines. Ces toxines vont interférer avec les
neurotransmetteurs et
entraîner une atteinte neuromusculaire avec des contractures, des spasmes
musculaires et des
grave. L'atteinte peut aussi atteindre les nerfs crâniens ou rester localisée à une
région proche
décèdent.
Épidémiologie
En France, entre 2008 et 2011, un total de 36 cas de tétanos a été déclaré parmi
lesquels 11
sont décédés, soit une létalité de 31 %. Le taux d'incidence en 2011 était de 0,14
par million
d'habitants. Ce sont les tranches d'âges les plus élevées qui sont les plus à
risques.
Les cas et les décès qui persistent pourraient être évités par la vaccination
systématique des
spécifiques humaines.
Traitement et prévention
prévenir cette maladie, un vaccin inerte composé d'anatoxines existe depuis plus
de 70 ans. En
2.2.3 La poliomyélite
Cette maladie est due à un virus très contagieux, qui envahit le système nerveux
et peut
voie féco-orale. Après s’être multiplié dans l’intestin, le virus envahit le système
nerveux. Les
Épidémiologie
Le nombre des cas a baissé de plus de 99 % depuis 1988, passant de 350 000
selon les
estimations dans plus de 125 pays d’endémie à 416 cas notifiés en 2013 dans
trois pays
Traitement et prévention
42
2.2.4 La coqueluche
Cette maladie respiratoire très contagieuse, disséminée par les voies aériennes,
est causée par
nocturne dans la majorité des cas, et enfin, la phase de convalescence qui peut
durer plusieurs
semaines. Chez les jeunes enfants, les complications majeures sont des
pneumonies ou des
mortelle.
Épidémiologie
décès par an, dont la plupart dans les pays en voie de développement.
L’incidence de la
jeunes enfants. En France, d'après l'étude Renacoq menée entre 1996 et 2010,
l’incidence
vaccins contenant des agents infectieux entiers ont été remplacés par des vaccins
acellulaires
43
fréquentes et graves chez les nourrissons et les jeunes enfants avant 5 ans. Il
s'agit d'une
Épidémiologie
0,46 pour 100 000 habitants et tend à augmenter chez les sujets de 40 ans et plus
(l’incidence
était de 1,2 cas pour 100 000 habitants en 2001 et de 1,6 cas pour 100 000
habitants en 2011,
44
2.2.6 L'hépatite B
L’hépatite B est une infection virale du foie, qui se transmet par le sang ou
d’autres fluides
corporels. Il s'agit donc d'un risque pour les professionnels de santé. On observe
également
Certaines personnes présentent une hépatite aiguë : ictère, coloration sombre des
urines,
Plus de 90 % des adultes en bonne santé infectés guérissent dans l'année suivant
l'infection
[28].
Épidémiologie
nouveaux cas d'hépatite B aiguë est comprise entre 1,6 [IC95%:1,2-2,0] et 2,5
[IC95%:1,8
Traitement et prévention
45
Ces infections sont causées par une bactérie nommé Streptococcus pneumoniae.
Il existe
Épidémiologie
En France, selon le réseau de surveillance des infections invasives bactériennes
(Epibac),
de 24,6 cas pour 100 000 enfants en 2008 à 13,6 cas pour 100 000 enfants en
2013 [26].
Traitement et prévention
le nourrisson.
46
mortelle. Une des complications les plus graves est le purpura fulminans mortel,
une fois sur
trois. [31].
Épidémiologie
En France, le nombre de cas notifiés a fortement diminué depuis 2013, avec 426
cas
0,72 pour 100 000 habitants. 122 cas étaient liés à une infection invasive à
méningocoque de
type C, soit une incidence de 0,23 pour 100 000 habitants en 2013.
2014, elles ont été responsables de 48 décès (11 % de la totalité des cas) et 32
cas (8 %) ont
Traitement et prévention
47
Les HPV affectant les muqueuses génitales sont transmis par voie sexuelle et
sont présents
chez un tiers des femmes avant l'âge de vingt ans. Ces virus sont à l’origine du
cancer du col
de l’utérus, qui est le premier cancer à être reconnu par l’OMS comme étant
attribuable à
100 % à une infection virale. Les plus fréquemment en cause sont le HPV16
(impliqué dans
55 % des cas) et le HPV18 (12 % des cas). Ces HPV oncogènes peuvent
également toucher
Épidémiologie
Environ 250 000 à 300 000 décès par an sont imputables au cancer du col de
l'utérus dans le
Traitement et prévention
la femme sont les principaux moyens de prévention, en plus des vaccins inertes
développement de condylomes.
Le second, Cervarix®, mis sur le marché en 2007, est bivalent et protège contre
les HPV de
génotypes 16 et 18.
48
2.2.10 La rubéole
La rubéole est une infection virale aiguë contagieuse qui se transmet par
gouttelettes.
Généralement bénigne chez l’enfant, elle provoque une éruption cutanée dans 50
à 80 % des
cas, une légère fièvre (<39 °C), des nausées, une conjonctivite modérée et des
adénopathies.
Par contre, pour la femme enceinte, elle peut entraîner la mort du fœtus ou des
malformations
Les enfants atteints d’un syndrome de rubéole congénitale peuvent présenter une
déficience
Épidémiologie
Cela correspond à 1,64 infections maternelles pour 100 000 naissances vivantes.
Traitement et prévention
49
Les oreillons constituent une maladie très contagieuse, causée par un virus de la
famille des
Épidémiologie
En France, on est passé de 476 000 cas par an en 1986 à 5 841 cas en 2011, soit
un taux
Traitement et prévention
50
2.2.12 La rougeole
petits points blanchâtres sur la face interne des joues (signe pathognomonique de
Köplick).
Épidémiologie
de décès dans le monde dus à la rougeole. En 2013, on a recensé 145 700 décès
par rougeole
dans le monde, soit près de 400 décès par jour. En France, une épidémie de
rougeole est
Traitement et prévention
n’acquièrent pas une immunité dès la première dose. Il s'agit d'un vaccin vivant
atténué.
51
Il est élaboré et mis à jour chaque année par le Comité Technique des
Vaccinations (CTV), qui
Santé Publique (HCSP). Le CTV est composé d’experts nommés pour trois ans
par le
2.3.1 Les principaux changements apportés par les calendriers vaccinaux 2013 et
2014
d’intervalle, suivies d’un rappel à l’âge de 16-18 mois) pour les valences :
diphtérie, tétanos,
âges de 2 et 4 mois, suivies d’un rappel avancé à l’âge de 11 mois pour ces cinq
valences.
Le ROR était recommandé à l'âge de 9 mois pour les enfants fréquentant les
crèches, ou à 12
vaccin se fait désormais pour tous les enfants à l’âge de 12 mois, quel que soit le
mode de
prévu à cet âge-là contre le DTP, avec un vaccin contenant des concentrations
normales
53
Le vaccin anti HPV, qui n'était recommandé qu'à partir de 14 ans avant 2013, est
maintenant
préconisé chez les jeunes filles dès 11 ans et jusqu'à l'âge de 19 ans révolus.
Entre 11 et 13
ans, seules deux doses à 6 mois d'intervalle sont préconisées, alors que trois
doses sont
Avant 2013, les rappels de dTP étaient recommandés tous les 10 ans. Ils sont
désormais
recommandés aux âges fixes de 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis à 75 ans, 85 ans,
etc. (intervalle
A noter qu'à l'âge de 25 ans, en plus des valences dTP, il est préconisé d'ajouter
la valence
coqueluche (sauf si un dTcaP a été effectué dans les 5 ans précédents). Cela
participe à la
protection des nourrissons qui ne peuvent pas encore être vaccinés, en plus de la
stratégie dite
[38, 39].
vaccinal annuel et ses recommandations, le CRES l'a proposé aux formats papier
ou
Il a été diffusé durant deux ans en région PACA, dans le cadre de la « semaine
de la
pédiatres.
Cet outil a depuis été repris par l'INPES, sous la direction du Ministère de la
Santé. Il est
58
Suède. En Suisse, les délais des rappels de l’adulte ont été portés à 20 ans
jusqu’à 65 ans, et
Aux États-Unis, le calendrier vaccinal est bien plus fourni qu'en France. Trois
doses de vaccins DTCaPHib sont recommandées en primo-vaccination. La
vaccination contre l'hépatite B est débutée dès la naissance. Les vaccins pour le
rotavirus, la varicelle, l'hépatite A et la grippe annuelle sont recommandés. La
vaccination anti HPV est également préconisée pour les garçons, en plus des
filles, dès 11 ans.
1 GENERALITES SUR LE PEV ET LA VACCINATION
Elle comprend : i) une Coordination, ii) une Section immunisation, iii) une
Section de suiviévaluation et recherches et iv) une Section communication et de
mobilisation sociale. Les unités logistique/Chaine du froid et la surveillance font
parties de la section immunisation. A cela, il faut ajouter les services comptables
et financiers.
soutenu dans ses activités par les postes de sante qui facilitent la mise en œuvre
des stratégies avancées.
En 2021, l’action du PEV porte sur la prévention de onze (11) maladies cibles
qui sont la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche,
l’hépatite B, les infections à Haemophilus Influenzae de type b, la rougeole, la
fièvre jaune, le tétanos et la méningite à méningocoque A.
Pour les enfants, tous les vaccins du programme devraient être administrés avant
l’âge de 23 mois, en 6 contacts. Il est également prévu l’introduction d’autres
vaccins tels que le vaccin contre les pneumonies (PCV-13), le vaccin contre les
diarrhées à rotavirus, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus (HPV), le
vaccin contre l’hépatite-B à la naissance, le vaccin contre la rougeole et la
rubéole (RR).
▪ Incubation
La période d’incubation est de 4 à 12 semaines, mais elle peut durer des mois
voire des années avant que la maladie ne se développe. La personne infectée
peut contaminer les autres pendant plusieurs semaines. Le risque de développer
la tuberculose est plus élevé chez les enfants de moins de trois ans et chez les
vieillards. Les personnes ayant une faible défense immunitaire (infection à VIH)
sont plus vulnérables. ▪ Manifestations cliniques
La tuberculose pulmonaire se manifeste par une toux persistante, qui dure au
moins quatre semaines, accompagnée de signes généraux (amaigrissement,
asthénie, fièvre et sueurs nocturnes) de plus de 15 jours, d’un point de côté et
parfois d’hémoptysie (toux avec du sang) et douleurs thoraciques.
▪ Manifestations cliniques
La maladie se manifeste par une fièvre, un écoulement nasal et une angine
douloureuse pseudomembraneuse (les amygdales sont tuméfiées et recouvertes
d’une membrane grisâtre, qui peut envahir les cordes vocales et la trachée,
provoquant des accès de suffocation pouvant entraîner la mort dans un cas sur
dix). La toxine diphtérique peut provoquer des atteintes cardiaques et rénales.
Le moyen le plus efficace est la vaccination des enfants âgés de moins d’un an.
Le vaccin se trouve dans la combinaison (DTC-Hib-HepB). 2.3 Le tétanos ▪
Définition
Le tétanos est une maladie infectieuse non contagieuse causée par un bacille
anaérobie strict, sporulé, appelé clostridium tetani ou bacille de Nicolaïer
présente partout dans la terre. Il touche principalement les nouveau-nés (tétanos
néonatal) et les femmes en post-partum (tétanos maternel). La maladie résulte de
l’action d’une neurotoxine sécrétée par le bacille qui se développe dans les tissus
nécrosés souillés (plaie souillée, cordon ombilical si l’accouchement s’est
déroulé dans des mauvaises conditions d’hygiène). Si la mère n’est pas vaccinée
contre le tétanos, son enfant et elle-même ne seront pas protégés.
Le tétanos néonatal (TNN) a été ciblé par l’OMS et l’UNICEF comme maladie à
éliminer, lors de l’Assemblée Mondiale de la Santé en 1989. A cet effet, la
Guinée a élaboré en 2019 un plan stratégique national pour l’élimination du
TNN (moins d’1 cas/1000 naissances vivantes dans chaque district de santé du
pays par an) en cours de mise en œuvre Pour maintenir le statut d’élimination du
TNN, les mesures de lutte doivent être renforcées à long terme comme prévu
dans le plan stratégique de maintien d’élimination 2014-2020.
f
▪ Incubation
La poliomyélite est une maladie très contagieuse provoquée par un virus qui
envahit le système nerveux et peut entraîner en quelques heures une paralysie
totale. Elle touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Le
poliovirus se multiplie dans l’intestin, passe dans la circulation sanguine et peut
endommager certains types de cellules nerveuses entrainant la paralysie du sujet.
La paralysie des muscles respiratoires peut entraîner le décès du malade.
▪ Traitement
La rougeole est une infection virale aiguë causée par un virus extrêmement
contagieux, responsable d’épidémies. Elle est transmise par voie respiratoire et
constitue la première cause de mortalité infantile due aux maladies évitables par
la vaccination. L’homme est le seul réservoir. Elle touche plus souvent les
enfants de moins de cinq ans, surtout lorsqu’ils ne sont pas vaccinés. ▪ Mode de
transmission
La rougeole se manifeste par divers symptômes tels que fièvre, toux, écoulement
nasal, yeux rouges et larmoyants, petits points blancs sur la face interne de la
joue (signe de Koplick) et éruption cutanéo-muqueuse de type maculopapuleuse
qui se développe sur le visage et la partie supérieure du cou avant de s’étendre
au reste du corps. Elle se complique souvent par des infections secondaires telles
que la pneumonie, les manifestations gastro-intestinales (diarrhée),
l’encéphalite, la méningite et la cécité. Ces complications sont fréquentes et
responsables du décès de nombreux enfants. ▪ Traitement
Les personnes infectées peuvent présenter la fièvre, l’ictère, la fatigue, les urines
foncées, et la décoloration des selles. L’hépatite chronique, la cirrhose,
l’insuffisance hépatique et le cancer du foie peuvent se manifester chez les sujets
atteints d’une infection chronique. De nombreux nourrissons nés de mères
infectées deviennent des porteurs du virus de l’hépatite B. ▪ Traitement
La fièvre jaune est une fièvre hémorragique des régions tropicales d’Afrique et
d’Amérique du sud. Elle est due au virus amaril, dont le vecteur est le moustique
Aedes aegypti en zone urbaine et Aedes africanus en zone forestière. La maladie
connait une résurgence importante, notamment en Afrique où de nombreuses
villes sont menacées par des épidémies. Elle dure généralement deux semaines,
au bout desquelles le sujet guérit ou décède. L’hôte du virus amaril dans les
régions africaines est le primate non humain (surtout le singe) et l’homme
infecté. ▪ Mode de transmission
k
personne à une autre lorsqu’un sujet infecté éternue ou tousse. La transmission
est accrue quand de nombreux enfants passent ensemble des périodes prolongées
dans des environnements tels que les garderies et les crèches.
l
La pneumonie à pneumocoques est marquée par un début brutal avec fièvre,
toux et difficulté respiratoire, parfois frissons et point de côté. ▪ Traitement
Elle se fait par la vaccination contre les infections à pneumocoque. 2.11 Les
infections à méningocoques ▪ Définition
Les infections à méningocoques sont causées par une bactérie connue sous le
nom de Neisseria meningitidis. L’infection se transmet par contact direct avec
des sécrétions nasopharyngées d’une personne infectée à une personne saine. La
méningite à méningocoques est une urgence médicale. La maladie touche
surtout les jeunes enfants, mais peut aussi survenir chez les jeunes adultes vivant
en collectivité très peuplée. ▪ Incubation
Le Rotavirus est une cause répandue de maladies diarrhéiques sévères chez les
nourrissons, généralement avant l’âge d’un an. Il s’agit d’une gastro-entérite
aiguë fébrile, avec une inflammation de la paroi de l’estomac et de l’intestin. Ce
virus très contagieux, endommage la paroi
m
des intestins, réduisant ainsi la digestion et l’absorption des micronutriments. La
transmission se fait par voie féco-orale (objets souillés de selles d’un enfant
infecté vers la bouche d’un enfant non encore infecté). Un enfant infecté par le
Rotavirus peut transmettre le virus 3 à 5 jours avant l’apparition de la diarrhée et
jusqu’à 2 semaines après l’arrêt de la diarrhée. ▪ Incubation
Les diarrhées à rotavirus se manifestent par une fièvre supérieure à 38°C, des
vomissements et une diarrhée aqueuse. Ces symptômes régressent au bout de 3 à
7 jours, mais peuvent persister pendant 2 à 3 semaines. La gravité de l’infection
à rotavirus est liée à la déshydratation qui est souvent sévère chez l’enfant de
moins de 2 ans. ▪ Traitement
La rubéole se transmet par des gouttelettes projetées dans l’air lorsqu’un sujet
infecté éternue ou tousse (gouttelettes de Pflüdge). ▪ Incubation
a) Rubéole : elle se manifeste par une éruption cutanée, une fièvre modérée, la
tuméfaction des ganglions lymphatiques, des douleurs articulaires et l’arthrite.
Les infections génitales dues au Virus du Papillome Humain (VPH) sont des
affections généralement transmises par les rapports sexuels non protégés. Les
personnes dont le système immunitaire est déjà affaibli par le VIH ou par
d’autres infections, sont plus exposées à un risque d’infection au VPH. Les VPH
sont à l’origine de presque tous les cas de cancer du col de l’utérus, d’au moins
80% des cancers anaux et de 40 à 60% des cancers de la vulve et du pénis.
Certains types de VPH provoquent uniquement des verrues génitales (vagin, col
de l’utérus, anus et pénis).
En Guinée, le PEV utilise actuellement huit (08) vaccins qui sont : le BCG, le
VPOb, le (DTC-HepBHib), le VPI, le VAA, le VAR, le Men A et le Td. Le pays
envisage dans le PPAc 2022-2026 l’introduction des vaccins suivants : le vaccin
contre les infections à pneumocoques (PCV-13), le
vaccin contre les diarrhées à rotavirus (Rota), le vaccin contre les infections
génitales dues au virus du papillome humain (VPH), etc…. 3.1 Le BCG : vaccin
contre la tuberculose
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
Mode d’administration
Calendrier
- Dose unique : le plus tôt possible après la naissance et avant l’âge de 12 mois -
Le contrôle par le test à la tuberculine n’est plus recommandé.
q
Effets secondaires
Contre-indications
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
Fragile et plus sensible à la chaleur que tous les autres vaccins. Doit être
conservé : - Niveau central : dans la chambre froide négative entre -25°C et -
15°C. - Niveau régional : dans le congélateur ou la chambre froide négative ou
positive entre -25°C et -15°C ou entre +2°C et +8°C - Niveau périphérique :
dans le réfrigérateur entre +2°C et +8°C.
Mode d’administration
Voie : Orale.
Dose
Dose par prise : 2 gouttes déposées directement sur la langue sans contact entre
le flacon, la bouche et la langue.
Calendrier
Effets secondaires
Contre-indications
Objectif
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
Mode d’administration
Calendrier
Trois doses requises : les différentes doses doivent être administrées avec un
intervalle minimal de 4 semaines : - Penta 1 : à l’âge de 6 semaines. - Penta 2 : à
l’âge de 10 semaines. - Penta 3 : à l’âge de 14 semaines.
Effets secondaires
s
Contreindications
Aucune
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
Mode d’administration
Effets secondaires
Contreindications
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
Mode d’administration
Voie : sous cutanée. Site : au niveau de la cuisse GAUCHE. Dose par prise :
0,5ml.
Effets secondaires
- Fièvre modérée. - Maux de tête. - Rarement les encéphalites chez les très
jeunes enfants. - Insuffisances hépatiques. - De rares rapports font état de décès
dus à une défaillance multi-viscérale massive.
Contreindications
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
Mode d’administration
Voie : sous cutanée. Site : au niveau du bras gauche Dose par prise : 0,5ml.
Calendrier
Effets secondaires
- Fièvre modérée. - Eruption modérée plus ou moins fébrile qui peut apparaitre
entre 8 et 12 jours après la vaccination. - Exceptionnellement, thrombopénie,
choc anaphylactique, encéphalite.
Contreindications
Type et composition
Présentation
Mode de conservation
- Doit être conservé entre +2°C et +8°C. - Sensible à la chaleur et surtout au gel.
- Ne doit pas être congelé.
Mode d’administration
Voie : intramusculaire stricte. Site : au niveau deltoïde gauche. Dose par prise :
0,5ml.
Calendrier
Chez la femme n’ayant reçu aucune dose de (DTC-HepB-Hib) pendant son
enfance ou incapable de prouver qu’elle en a reçu, 5 doses sont recommandées :
- Td1 : Premier contact ou le plus tôt possible pendant la grossesse ; - Td2 : Au
moins 4 semaines après Td1 ; - Td3 : Au moins 6 mois après Td2 ; - Td4 : Au
moins 1 an après Td3 ; - Td5 : Au moins 1 an après Td4.
Effets secondaires
Contreindications
En résumé :
❖ Toujours continuer avec les doses en prenant en compte les doses de DTC-
HepB-Hibreçues pendant l’enfance ainsi que les doses de Td reçues lors des
grossesses précédentes.
Type et composition
Vaccin conjugué.
Présentation
Mode de conservation
- Doit être conservé entre +2°C et +8°C. - Sensible à la chaleur. - Le vaccin doit
être utilisé pendant les 6 heures qui suivent sa reconstitution. Après 6 heures,
reconstituer un autre flacon si besoin. Mettre au rebut (ne plus utiliser) tous les
flacons ouverts à la fin de la séance de vaccination.
Mode d’administration
Effets secondaires
Contreindications
La taille des différentes populations cibles du PEV est estimée à partir des
données démographiques issues du recensement général de la population
(RGPH).
Tableau IX: Proportion des populations cibles par rapport à la population totale
Tranche d’âge
25 Td
La vaccination de routine doit être pratiquée par toutes les formations sanitaires
en stratégie fixe, avancée ou mobile, selon un calendrier préétabli en
collaboration avec la communauté. Elle permet l’administration des vaccins du
calendrier vaccinal aux différentes cibles.
Les vaccinateurs se déplacent dans les ménages pour administrer les vaccins aux
enfants cibles (exemple VPO lors des JNV-JLV). ▪ La vaccination en poste fixe
et poste fixe-temporaire pour les vaccins injectables lors des campagnes
(exemple VAR, VAA…).
L’objectif du calendrier vaccinal est d’administrer les vaccins prévus avant l’âge
de 24 mois et en respectant les intervalles de temps entre les doses.
dans le calendrier vaccinal. Chaque cible vaccinée doit disposer d’un carnet de
santé permettant aux parents et aux agents de santé de faire le suivi du statut
vaccinal de l’enfant ou de la femme enceinte. 7.1 Calendrier de vaccination de
l’enfant