MM- Résultats
MM- Résultats
MM- Résultats
Sites d’échantillonnage
Notre étude porte sur l’étude de la qualité de la lagune Oualidia en analysant des échantillons
d’eau et des bivalves vivants (moules et huîtres). Les stations ont été choisies en fonction des
risques de contamination qui peuvent exister (agriculture, rejets des eaux usées, etc.).
Cependant, les prélèvements des eaux ont été réalisés au niveau de sept stations différentes
(figure 3). Alors que, les bivalves ont été collectés à partir de deux stations. Les moules ont
été cueillis prés de la passe principale. Bien que, les huitres proviennent d’une ferme
ostréicole dont l’élevage s’effectue au niveau de la lagune. Les paramètres tels que la
température, le pH, la conductivité et la salinité ont été mesurés in situ avec un appareil de
mesure multi-paramètres de terrain. Et ceci, a été réalisé au niveau des différentes stations.
Echantillonnage
o Eaux
Pour chaque station, les prélèvements d’eau de mer ont été réalisés à l’aide de flacons stériles
de 1L en plastique (polyéthylène). Les prélèvements ont été effectués sous la surface d’eau.
Les échantillons d’eau ont été conservés à une température de 5 ±3ºC dans une glacière jusqu'à
l’arrivée au laboratoire. Pour des raisons pratiques, les échantillons sont traités plus tard dans
les 24 heures qui suivent le prélèvement.
Quatre paramètres microbiologiques sont pris en considération pour l’analyse des eaux : E.
coli, Entérocoques intestinaux [UFC/100mL], Salmonelle [absence/1L], Vibrion
[absence/1L].
o Bivalves vivants
Les échantillons sont brossés et lavées à l’eau courante, puis ouvertes stérilement. La chair et
le liquide inter-valvaire sont recueillis et broyés. Pour la recherche des paramètres
bactériologiques le poids qui a été analysé est de 100g.
L’analyse des mollusques bivalves vivants a fait l’objet de recherche de deux paramètres
microbiologiques : E. coli qui a été recherché par la méthode NPP (Nombre le plus probable)
[UFC/100g] et Salmonelle [Absence/25g].
Analyses microbiologiques
Les modes opératoires des différents paramètres sont régies par des normes marocaines. Ces
dernières permettent de rechercher (dénombrer) ou détecter (absence ou présence) les
paramètres en question avec la méthode idéale.
Le dénombrement d’E. Coli s’est fait en suivant la méthode indiquée par la NM ISO 9308-1-
2019. La méthode consiste en une filtration sur membrane (0.45µm), suivie d’une mise en
culture dans une gélose chromogène et d’un calcul des bactéries cibles présentes dans
l’échantillon (figure 4).
puis l’isolement sur un milieu gélose. On finit par la confirmation biochimique dans le cas où
Le dosage des sulfates a été fait selon la méthode néphélométrique. Dans un tube, on introduit
successivement 50mL de l’échantillon à analyser, 1mL d’acide chlorhydrique au 1/10 et 5mL
de solution de chlorure de baryum+tween20. Agiter énergiquement et laisser reposer 15
minutes. Agiter de nouveau et faire les lectures au spectromètre à la longueur d’onde de 650
nm. Se reporter à la courbe d’étalonnage pour déduire les concentrations en sulfates que
contiennent les échantillons.
Le dosage des chlorures a été effectué selon la méthode de Mohr. On introduit 100 mL d’eau
à analyser (préalablement filtrée si nécessaire). Après, on ajoute 2 à 3 gouttes d’acide nitrique
pur puis une pincée de carbonate de chaux et 3 gouttes de solution de chromate de potassium
à 10 %. Finalement, on fait verser au moyen d’une burette la solution de nitrate d’argent
jusqu’à apparition d’une teinte rougeâtre, qui doit persister 1 à 3 minutes.
o La DCO
Résultats
Dans la présente étude, le choix des paramètres microbiologiques a été fait en se basant sur les
normes marocaines. Cependant, pour l’analyse des eaux la norme de référence était
NM033.7.200. Alors que pour l’analyse des bivalves, les paramètres ont été choisis en dépend
de l’arrêté marocain ARR.293-19. En effet, la norme ou l’arrêté exige des limites qui sont
utilisées pour déterminer de la conformité des échantillons analysés.
Pour déterminer la conformité des eaux marines, la norme indique la recherche des
microorganismes suivants : Salmonelle, E. coli, Entérocoques intestinaux. Selon cette norme,
ces trois paramètres sont suffisants pour déterminer la qualité de l’eau marine. Sauf qu’un
autre paramètre a été recherché. Il s’agit de vibrion. Ce dernier a été choisi en raison que
c’est un genre bactérien résistant à la salinité de l’eau marine. Aussi qu’il existe des espèces
pathogènes pouvant se développer en milieux aquatiques tels que vibrion cholerea.
Les analyses des eaux ont permis de déceler E. coli au niveau de trois stations parmi sept
échantillonnées. On parle des stations 5 et 6. Ces deux stations présentaient 20 UFC
chacune. Egalement, les Entérocoques intestinaux n’avaient été détectés qu’au niveau des
stations 5 et 6. Ces deux stations présentaient la même charge bactérienne vis-à-vis de ce
paramètre [50 UFC/100mL].
L’absence de ces indicateurs de contamination fécale dans les autres stations est susceptible
d’être liée à l’emplacement de la station et notamment à la présence des activités polluantes.
Cependant, la station une, caractérisée par sa proximité de la passe principale de la lagune.
Celle-ci, a été marquée par l’absence des germes témoins de contamination fécale. Et ceci
peut être expliqué par le renouvellement de l’eau de façon continue et notamment la durée de
renouvellement qui est plus grande par rapport à l’amont de la lagune. Ce qui nous mène à lier
la présence de ces indicateurs dans la zone 5 et 6 qui sont situées en amont de la lagune au
faible renouvellement. Mais aussi, à la présence d’activités agricoles qui peuvent apporter des
agents de contamination microbiologique après ruissellement.
o Vibrion
La station une a été marquée par la présence du vibrion et précisément vibrion alginolyticus.
Cette dernière appartient à la flore autochtone marine. De ce fait on peut expliquer sa
présence dans la première station par sa proximité de la passe principale de lagune. A cet
endroit d’échange permanent avec l’eau marine, la bactérie se trouve en conditions plus
favorables par rapport aux autres stations. Surtout que la salinité présente le besoin majeur
pour le développement de vibrion. Et la station une présente la forte teneur en salinité comme
la mesure des paramètres physico-chimique l’a indiqué.
Colonies de couleur
verte
L’absence des germes témoins de contamination fécale au niveau des zones proches de la
passe peut être expliquée par le stress causé par les propriétés physico-chimique de l’eau de
mer qui sont plus sévères près de la passe. Certes que le renouvellement par l’eau de mer
apporte des nutriments qui peuvent être utiles pour la survie des bactéries. Mais en
contrepartie, les conditions de l’eau de mer telles que la salinité, le ph peuvent exercer une
action bactéricide sur ces organismes caractérisés par leur sensibilité à ces conditions
environnementales.
o Salmonelle
Stations S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
E. coli 0 0 0 0 20 20 0
Entérocoques 0 0 0 0 50 50 0
intestinaux
Salmonelle Abs Abs Abs Abs Abs Abs Abs
Vibrion Prsc Abs Abs Abs Abs Abs Abs
De façon générale, les résultats de la deuxième compagne ont montré une augmentation de
charge bactérienne par rapport à la première. En effet, durant cet échantillonnage la lagune a
été caractérisée par l’apparition des indicateurs de contamination fécale dans certaines
stations. Celles-ci qui ont connues une absence de ces germes durant le premier
échantillonnage. On parle de la station 7 par exemple qui présente 19 UFC/100mL vis à vis de
E. coli et 8 UFC/100mL vis-à-vis des entérocoques intestinaux. L’augmentation de la charge
bactérienne a été expliquée par la présence de touristes durant la période d’échantillonnage.
Ce qui est particulier durant l’échantillonnage en saison printanière était l’absence de vibrion
alginolyticus au niveau de la première station. Cette dernière qui était présente durant la
première compagne d’échantillonnage. Ce résultat peut être expliqué par une compétition
entre les microorganismes ou encore par l’apparition des prédateurs tels que les protozoaires.
Comme cité précédemment, l’échantillonnage coïncide avec la présence de touristes avec un
effectif assez important susceptible d’apporter une charge bactérienne importante. Ces
bactéries sont capables de gérer une compétition avec la flore autochtone marine. Et vivre
ainsi au détriment de ces bactéries propres à l’eau marine. Ce résultat pourra être confirmé à
travers la troisième compagne qui sera faite en période d’été. Durant cette saison la lagune
accueille un nombre important de touristes.
Concernant les mollusques bivalves, E. coli a été détectée dans un seul échantillon avec une
quantité ne dépassant pas le seuil exigé par l’arrêté marocain n°293-19 (tableau 3). En fait la
valeur décelée dans notre échantillon (1NPP/100g) est très loin de présenter un risque
sanitaire. Tandis que Salmonelle a été absente dans les deux échantillons analysés comme
indiqué dans le tableau 2.
M=Seuil limite d'acceptabilité, au-delà duquel les résultats ne sont plus considérés comme
satisfaisants, sans que pour autant le produit soit considéré comme toxique.
Couleur bleu
indiquant la
présence d’E. Coli
Figure 14: Boîtes de pétri indiquant l'absence de Salmonelle sur deux milieux
sélectifs
En effet l’absence de Salmonelle au niveau des moules collectés de la station une peut être lié
à la forte salinité de l’eau marine. Cette salinité qui empêche le développement de cette
bactérie halophobe. Ainsi, son absence dans l’eau implique son inexistence au niveau des
moules qui sont considérés comme des organismes filtreurs. Bien que l’absence de Salmonelle
au niveau des huitres peut être due à l’absence de rejets humains ou animaux à ce niveau de
prélèvement.
Ceci se convient avec les critères microbiologiques autorisés par l’arrêté marocain qui exigent
l’absence de salmonelle dans 25g de chair de bivalves. Cependant, les bivalves de la lagune
sont de bonne qualité pouvant être destinés à la consommation humaine.
Echantillons B1 B2
E. coli 0 NPP/100g 540 NPP/100g
Salmonelle Abs/25g Abs/25g
En ce qui concerne les deux échantillons des bivalves vivants, les moules ont montré une
bonne qualité microbiologique comme c’était le cas durant la première compagne. Ils étaient
caractérisés par l’absence de salmonelle et d’E. Coli. Tandis que pour les huitres, Salmonelle
n’a pas été détectée. Mais elles présentaient une charge plus élevée par rapport à la première
compagne vis-à-vis d’E. Coli [540NPP/100g]. Cette valeur ne dépasse pas le seuil exigé par
l’arrêté marocain [700NPP/100g]. Cependant la charge décelée en E. coli est considérée
comme étant acceptable. En effet, les huitres s’alimentent en filtrant l’eau. De ce fait la
présence de germes dans l’eau implique leur présence chez les huitres. C’était le cas chez les
huitres situés au niveau de la station 5.
Les huitres ont été prélevées au niveau de la station 5. L’eau au niveau de cette station a
montré une augmentation de charge en E. coli par rapport au premier échantillonnage. Et donc
la charge élevée en E. coli qui a été détectée chez les huitres revient à son importante présence
au niveau de l’eau. Cette eau qui est filtrée par les huitres.
La température a connu une légère variation spatio-temporelle. Les températures les plus
élevées ont été enregistrées au niveau des stations 5 et 6. Celles-ci situées en amont de la
lagune caractérisées per le faible renouvellement d’eau et une faible profondeur. Ce qui
explique l’augmentation de la température à ce niveau (21-22°C).
La conductivité électrique était importante dans tous les échantillons. Elle variait de
40000µs/cm à 50000µs/cm. les stations localisées en amont présentaient les plus faibles
valeurs. Les valeurs les plus importantes ont été mesurées au niveau des stations situées en
aval de la lagune.
Les sulfates, les orthophosphates et les chlorures montrent une légère variation spatiale. Tandis que
les nitrates montrent une importante variation spatiale. Les teneurs élevées en nitrates se
manifestaient au niveau des stations 2 et 7. Les autres stations présentaient des teneurs plus faibles
variant de 10 à 2 mg/l.
Oxygène dissous
En ce qui concerne les valeurs plus élevées d'oxygène dissous mesurées en amont,
elles résultent de la présence de phytoplancton au printemps.
-l'influence des eaux océaniques, principale source de phosphate pour les eaux
côtières. et par le lessivage des zones agricoles riches en engrais phosphatés et par la
présence de mines de phosphate et par la présence d'une mine de phosphate entre El
Jadida et Safi (48)