Etudes Des Défaillances COURS 1

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7.

1 Etudes des défaillances


7.1.1 Vocabulaire normalisé ; définitions
a) Introduction
Les défaillances sont à la maintenance ce que les maladies sont à la médecine :
leur raison d’exister !
Il serait illusoire de vouloir opérer un dépannage ou une réparation sur un
matériel sans avoir au préalable élucidé la nature de la défaillance à remédier.
b) Définition de la défaillance
la norme AFNOR X 60-011 a pour objet de définir les différents types de
défaillance.
 « Défaillance » :altération ou cessation d’un bien à accomplir une fonction
requise ».
 Synonymes usuels, non normalisés :

« faillures » : traduction anglaise


Dommages, dégâts, anomalies,avaries, incidents, défauts, pannes
sont utilisés suivant les habitudes corporatives (marine :avarie ; électro-
ménager : panne).
Dégradation = défaillance progressive.
 Extrait simplifié de la norme :

Défaillance partielle= altération du fonctionnement


Défaillance complète= panne : cessation du fonctionnement
Défaillance catalectique = soudaine et complète
Défaillance par dégradation= progressive et partielle ;
Défaillance aléatoire= taux de défaillance constant
Défaillance d’usure taux croissant.

c) Correction des défaillances : les interventions


Les dépannages sont des remises en état de fonctionnement provisoire avant
réparations.
Les réparations sont des interventions limitées et définitives.
d) Relevés de défaillances
Ce sont généralement les BT (bons de travaux) qui servent de base aux
historiques. Ces relevés peuvent être entrés en ordinateur qui liste ces défaillances à

la demande par nature, par machine, par secteur…et qui les traite : fiabilité,
disponibilité, coûts…
7.2 Processus évolutif d’une défaillance
7.2.1 vitesse de manifestation

Les défaillances se manifestent suivant l’un des deux modèles ci-dessous :

Niveau de Performance

1
Seuil de
Perte de
fonction

TBF temps TBF temps

2
Modèle de dégradation Modèle catalectique

7.2.2 Processus d’évolution


Chaque mode de défaillance dégrade un organe de façon
spécifique. Cependant, il est fréquent que plusieurs
modes s’enchaînent suivant le schéma :

INITIATION 1 PROPAGATION 2 RUPTURE 3

(ou évolution finale rapide)

1- A l’initiation se trouvent souvent un défaut « santé


matière », un défaut de conception, de fabrication, ou/et
une cause intrinsèque (choc, surcharge fugitive).
2- La propagation s’opère souvent par des
modes de défaillances enfonctionnement, tels que
la fatigue, l’usure…
1- L aperte de « bon fonctionnement » intervient
généralement de façon accélérée, consécutive à la
propagation dans le temps, ou de façon soudaine.

7.3 Principaux Modes de défaillances


Les défaillances en service des pièces mécaniques
appartiennent à quelques familles, ou « modes de défaillances »,
ayant leur processus de dégradation propre.
7.3.1 La « santé-matière »
Il s’agit de défauts préexistants dans la les pièces en
service, et à l’origine d’initiation de défaillances lorsqu’ils ne
sont pas détectés lors des contrôles qualité.
- Défauts lors de l’élaboration de la matière :
Retassures de cubilot (fonte), tensions internes de laminage.
- Défauts lors de l’élaboration de la pièce finie :
Ecrouissage d’usinage, surchauffe de soudure, tapure de traitement
thermique.
- Défaut lors de montage Choc sur roulement

7.3.2 Les modes de défaillances mécaniques en fonctionnement


a) Choc : il s’agit le plus souvent « d’accident » de
conduite, de manipulation et,àce titre, à exclure des
calculs de fiabilité.
b) surchauffe : dépassement de charge nominale
entraînant une déformationpermanente ou une
rupture (traction, flexion, flambage)
c) Fatigue thermique : elle entraîne dilatations,
déformations plastiques, brûluresou fusion.

3
d) Fluage : déformation devenant permanente avec le
temps, sous l’effet conjuguéde contraintes mécaniques
et thermiques.
e) L’usure, conséquence du frottement, est expliqué
par la « délamination » (fatigue des sous- couches)
avec perte de matière des surfaces en contact.
Trois phases
d’usure : le rodage
initial l’usure «
douce », ou
grippage
épidermique,
le grippage, usure rapide par transfert de métal.

f) L’abrasion : une surface est « rongée »


sous l’effet d’impacts departicules
solides ou liquides à grande vitesse (e=
½ m V2) .
g) La corrosion : de natures variées, et
importantes pour le technicien demaintenance.
7.3.3 Les modes de défaillances électriques
a) rupture de liaisons électriques : c’est le plus souvent
la conséquence d’une cause extrinsèque, telle
qu’un choc, une surchauffe ou une vibration
donnantparfois une défaillance « fugitive ».
Exemple : rupture de soudure sur un poste radio, cause
de défaillance principalede ces appareils.

b) Collage ou usure des contacts : les contacts, par


différents modes de défaillances, sont souvent
les « maillons faibles » d’un circuit électrique.
c) Le « claquage » d’un composant, telle qu’une
résistance, un transistor…ces modes de
défaillance présentent un caractère catalectique,
qui les rend difficile à prévenir.

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