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Le verre
Les matériaux métalliques
Les plastiques
Les matériaux cellulosiques
I. Le verre est un matériau minéral à base de silicium, fabriqué à partir du sable siliceux. Il
est utilisé comme emballage alimentaire et présente plusieurs avantages importants :
Transparent ;
Inerte ;
Réutilisable ;
Recyclable.
Cependant, il renferme certains inconvénients majeurs qu’on peut énumérer comme suit :
Fragile ;
Dangereux ;
Faible conductibilité thermique.
Utilisations :
Liquides : Eaux, eaux, jus, huiles et boissons rafraîchissantes, lait, huiles, vinaigres, …
Conserves : légumes, fruits, pâtés, viandes, …
Confitures, miel, pâtes à tartiner, …
Condiments, moutardes, assaisonnements, …
Aliments infantiles.
Produits à base de lait : yaourts, …
Café soluble, épices, …
Plats cuisinés, etc.
La très large utilisation du verre dans le domaine alimentaire n’est pas le fruit du hasard mais
est pleinement justifié par un ensemble de qualités propres au verre dont les plus importantes
sont énumérées ci-dessous :
Le verre est imperméable aux gaz, vapeurs et liquides. C’est un matériau à barrière
exceptionnel.
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Le verre est chimiquement inerte vis-à-vis des liquides et produits alimentaires et ne
pose pas de problème de compatibilité ; il peut être utilisé pour tous les produits
alimentaires liquides, solides, pâteux ou pulvérulents.
Le verre est un matériau hygiénique et inerte sur le plan bactériologique ; il ne fixe pas
et ne favorise pas le développement de bactéries ou microorganismes à sa surface.
Facile à laver et à stériliser.
Le verre n’a pas d’odeur et ne transmet pas les goûts et ne les modifie pas ; il est le
garant des propriétés organoleptiques et de la saveur de l’aliment.
Le verre est transparent et permet de contrôler visuellement le produit.
Il peut être coloré et apporter ainsi une protection contre les rayons ultraviolets
pouvant nuire au produit contenu.
Le verre résiste aux pressions internes élevées que lui font subir certains liquides.
Le verre a une résistance mécanique suffisante pour supporter les chocs sur les
chaînes de conditionnement qui travaillent à cadence élevée et pour supporter des
empilements verticaux importants pendant le stockage.
Il est recyclable.
Laisse passer les microondes et permet le réchauffage de l’aliment.
Le principal matériau pour les boîtes à conserve est le fer blanc ; mince feuille d’acier doux
revêtu électrolytiquement d’une couche d’étain pur sur ses deux faces. Un produit dérivé, le
fer chromé, a pris une place importante, représentant 30 % du tonnage global.
a) Fer blanc
Le fer blanc est constitué de l’acier, alliage du fer et d’autres matériaux, et une couche d’étain.
L’acier de base
La composition chimique de l’acier de base influence également les caractéristiques
mécaniques de l’emballage et peut jouer un rôle sur la résistance à la corrosion.
L’étamage
Réalisé par voie électrolytique, l’étamage permet de déposer en continu une quantité
précise d’étain sur chaque face du métal qui a été préalablement décapé et dégraissé.
Ce dépôt est ensuite refondu pour obtenir un alliage avec le support et l’aspect brillant
caractéristique. Enfin, la surface reçoit un traitement électrochimique de passivation
pour parvenir à une couche superficielle contenant des oxydes d’étain, des oxydes de
chrome et du chrome métallique. En dernier, il reçoit un très léger huilage facilitant
son glissement et sa protection avant vernissage.
En pratique, les taux d’étain, exprimés en g/m2, sont choisis en fonction du type de boîte, du
contenu et des conditions de mise en œuvre. La normalisation recommande les valeurs
nominales suivantes : 1,0 - 2,0 - 2,8 - 5,6 - 8,4 et 11,2 g/m2 par face. Toutefois, les taux
inférieurs à 2,8 g/m2 ne sont pas utilisables pour les produits appertisés.
b) Le fer chromé
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C’est un matériau composé d’acier et d’une couche de chrome, l’opération d’addition de ladite
couche est dite « chromage ». Mise au point au Japon vers 1965, cette famille de revêtement
s’est imposée aux USA puis en Europe comme le complément indispensable du fer blanc.
c) Aluminium
Légèreté.
Etanchéité contre les gaz.
Recyclable.
Flexible.
Stable.
Relativement cher.
Fermeture difficile.
Fonctions marketing limité (formes limitées).
Certains matériaux métalliques comme l’aluminium ou le fer chromé sont souvent vernis sur
les deux faces intérieure et extérieure.
La fonction essentielle des vernis est de minimiser les interactions des métaux de l’emballage
avec les produits conditionnés et le milieu extérieur.
A l’extérieur, les revêtements organiques assurent simultanément la fonction de protection et
de décoration. Les vernis sont des produits susceptibles de former un film adhérent au métal,
continu et inerte de point de vue physico chimique, c’est-à-dire que la migration qui peut avoir
lieu lors du contact contenant-contenu ne compromettra pas la salubrité de la denrée
alimentaire.
Les vernis non pigmentés sont transparents ou incolores ; les pigments opacifient le film et le
colorent, on peut citer par exemple l’oxyde de titane qui permet de faire des revêtements
blancs, ce vernis commence à devenir le composant essentiel des encres pour décoration
extérieure vue la teinte et l’attractivité que confère à l’emballage.
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III. les plastiques
Les emballages plastiques constituent une bonne part des emballages utilisés dans le domaine
agroalimentaire. L’aspect pratique de l’emballage en plastique joue un rôle très important pour
le consommateur des produits de grande consommation. Les produits qui ont leur approbation
ont par exemple un bec verseur permettant une réutilisation facile et pratique ; ils offrent par
conséquent un autre service au consommateur.
Ces emballages offrent une variété infinie de solutions, ils s’adaptent au sur mesure et à une
infinité de contenus. Grâce à leur légèreté, à leur capacité de valorisation, que ce soit par
recyclage ou valorisation énergique, les emballages après usage répondent aux exigences
environnementales.
L’emballage plastique est résistant, il évite ainsi des pertes de produit, des risques de dommages
pour l’aliment qu’il protège. Il s’est adapté aux cadences de conditionnement de l’industrie
agroalimentaire et aux modes de distribution des produits.
Toutes les exigences précitées du produit agroalimentaire à emballer, qu’elles soient d’ordre
technique, sécurité, hygiène, compatibilité contenant-contenu, praticité consommateur,
information, marketing, expliquent que grâce à leur diversité, tant en termes de matériaux que
de modes de transformation, les matières plastiques sont présentes dans un nombre de plus en
plus vaste d’applications.
Les différents matériaux les plus utilisés sont : PET, PEHD, PEBD, PS, PVC, PP.
L’emballage rigide primaire, donc en contact avec les denrées alimentaires doit répondre à un
ensemble de contraintes ; il faut que le matériau se prête à la technique de transformation
nécessaire à l’obtention de la bouteille, de la barquette ou du pot, mais aussi offrir les propriétés
requises :
Cependant la fonction première d’un emballage alimentaire est sans conteste de garantir la
protection de l’aliment contre les risques de contamination chimique et microbiologique externe
pendant la durée de conservation prévue.
Toutes les matières plastiques offrent de ce point de vue, des propriétés d’imperméabilité et
d’innocuité qui souvent s’avèrent satisfaisantes même dans une structure d’emballage
monocouche dit encore « matériaux de structure ».
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Dans le cas où l’aliment par nature est sensible à l’oxygène de l’air ou aux odeurs il faut faire
appel à des matériaux dits « barrière ». Ces derniers sont alors utilisés systématiquement dans
des emballages multicouches en association avec des matériaux de structure.
Ces matériaux présentent une très faible perméabilité à l’oxygène et au gaz carbonique, mais
aussi à des molécules plus lourdes comme les arômes des aliments.
C’est un matériau très utilisé dans l’emballage rigide alimentaire car il prête bien à la
coextrusion de feuilles ou de corps creux en combinaison avec des matériaux de
structure comme les polyéthylènes, polypropylène, ou polystyrène.
Cette optimisation de la structure peut également être trouvée en ajustant le taux d’éthylène
dans l’EVOH qui, dans la pratique, varie de 29% à 44% en poids. La facilité de mise en œuvre
et la moindre sensibilité à l’humidité croit avec le taux d’éthylène. En revanche, les propriétés
« barrière » augmentent avec la teneur en alcool vinylique.
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b) Chlorure de polyvinylidène (PVDC)
Il s’agit de la famille de matériaux « barrières » la plus couramment utilisée dans les films
souples. Elle est en fait constituée de copolymères de chlorure de vinylidène
Ce Matériau domine très largement les emballages souples car il assure une
excellente imperméabilité à l’humidité et une soudabilité thermique à haute
cadence. Il peut être utilisé pour les produits alimentaires liquides.
Le polyéthylène basse densité est surtout utilisé dans la fabrication des films
rétractables ou étirables pour la palettisation.
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Utilisations :
le PEHD est très utilisé dans :
Le PEHD a fait une percée remarquable dans deux secteurs où les bouteilles semi-rigides, et
opaques, sont utilisées :
Le lait longue conservation est conditionné dans des bouteilles multicouches pour éviter
l’altération du lait par photooxydation.
On note que pour les jus de fruits frais, ayant une DLC de quelques jours en bouteilles PEHD
translucides monocouche, on peut atteindre, grâce à des emballages multicouches constitués
de PEHD-liant-matériau barrière-liant-PEHD, (dans la structure, le PEHD constitue le
matériau de structure à l’intérieur duquel on a intégré un matériau barrière permettant
d’augmenter le « shelf life » du produit). Une telle structure peut augmenter la DLC des jus
jusqu’à 9 mois.
Une partie des huiles de table est conditionnée en bouteilles PEHD opaques surtout celles de
tournesol dont la présence des cires peut influencer le comportement du consommateur en
leur conférant une apparence turbide non appréciée.
c) Polypropylène (PP)
Utilisations :
En multicouches :
Le PP est aussi utilisé pour le conditionnement des mayonnaises et du ketchup en flacons
souples, mais pour parfaire l’opération il faut intégrer une barrière à l’oxygène comme
l’EVOH dans une structure multicouche de type PP-liant-EVOH-liant-PP.
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Le thermoformage du polypropylène a permis à ce matériau de conquérir d’autres parts de
marché comme celui des desserts lactés, fromage frais aux fruits, les biscuits en boîtes
familiales, …
Le PS domine encore largement dans le conditionnement des produits laitiers frais, comme les
yoghourts, desserts lactés, fromages blancs. Il est d’ailleurs le seul matériau utilisé dans la
technique dite de « FORM FILL SEAL (FFS) » qui consiste à enchaîner sur une même ligne
de production, le thermoformage, le remplissage et la fermeture par scellage.
Les pots de yoghourts PS fabriqués par FFS sont ensuite vendus en linéaire par lots de 4, 6, ou
8 pots non découpés. Le consommateur peut facilement séparer les pots par pliage.
Pour les produits sensibles à l’oxygène ou pour de longue durée de conservation on doit
mettre en œuvre des structures multicouches du type PS/EVOH/PE. C’est le cas de la viande
ou de la charcuterie conditionnée en atmosphère modifiée et aussi des compotes de fruits.
e) Polyéthylènetéréphtalate (PET)
Comme le polypropylène, le PET connaît une forte croissance dans l’emballage et tout
particulièrement dans le conditionnement des boissons et eaux embouteillées.
f) Le PVC
Utilisations :
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bouteilles et flacons (eaux minérales plates et légèrement gazeuses, vinaigres,
huiles,cosmétiques, droguerie,…),
tissus enduits,
films souples,…
Le PVC est aussi utilisé pour faire des conduites d’alimentation d’eau, médical (poches à
sang).
Si le même polymère de base entre dans la fabrication de ces bouteilles, la nature des additifs,
elle, est différente. En effet, si on remplissait d’huile une bouteille d’eau, la bouteille se
ramollirait car une grande quantité d’additifs spécifiques à la formulation passerait dans
l’huile, mais surtout parce que la formulation de la bouteille d’eau ne présente pas la
même perméabilité à l’huile que la formulation de la bouteille d’huile. En conséquence,
l’huile peut pénétrer dans la paroi de la bouteille d’eau et jouer le rôle du plastifiant.
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IV. Les matériaux cellulosiques
Les matériaux cellulosiques (bois, papier, carton) constituent une part importante dans le
secteur de l’emballage, surtout pour l’alimentaire non liquide où l’emploi peut atteindre jusqu’à
40% selon le comité français de l’emballage papier-carton (en 1992).
Le bois pour emballer les fruits secs et frais (Pommes, mangues, Dattes, raisins secs
…), il offre l’avantage d’une manipulation et gerbage facile.
Les bouchons de bouteilles en verre fabriqué du liège du chêne-liège.
Carton et papier utilisés pour emballer les fruits et légumes,
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L’emballage dans tous ses états
Un emballage est souvent formé de multiples composantes de formes, de fonctions et de
matériaux différents afin de répondre à des besoins complémentaires pour un produit déterminé.
Plus particulièrement, l’emballage alimentaire (produits sensibles et périssables) ne doit pas
présenter un risque pour la santé humaine et doit être compatible avec la nature du produit, sa
forme physique, sa protection et sa dégradation causée par différentes causes biologiques ou
chimiques.
1-Emballage : terminologie
Afin de se constituer une base lexicale technique de qualité, il est essentiel de revenir sur une
classification des termes clés de l’industrie de l’emballage alimentaire.
L’emballage primaire :
En contact direct avec le produit, il a pour but de contenir et de préserver celui-ci. Cet
emballage doit être compatible avec le produit et le protéger de tout contaminant
extérieur pouvant causer une éventuelle dégradation non souhaitée.
L’emballage secondaire :
Il est souvent utilisé pour la protection de l’unité ou pour faciliter l’utilisation du
produit. Plusieurs emballages primaires peuvent être contenus dans un emballage
secondaire qui correspond donc à l’unité de vente. Il a également pour fonction de
communiquer au consommateur l’information sur le produit et, par conséquent, de
vendre le produit. On l’appelle aussi unité de vente.
L’emballage d’expédition :
Il regroupe plusieurs emballages secondaires pour la manutention et la protection des
contenants durant le transport.
L’emballage de transport :
Il est souvent fait par des palettes réutilisables en bois ou en plastique qui permettent
le transport, le stockage et la manutention de certaines quantités d’unités d’expédition.
Le sac de céréales en plastique constitue un emballage primaire. Le carton contenant
le sac en plastique de céréales constitue un emballage secondaire. La caisse en carton
ondulé de boîtes de céréales constitue un emballage d’expédition. La palette constitue
l’emballage de transport.
Il est clair que le développement d’un emballage doit aussi répondre aux attentes de
fonctionnalité, à l’image de marque, au profil du consommateur cible et au potentiel
d’utilisation des machines automatisées existantes ou facilement développables, etc.
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2- Les rôles de l’emballage alimentaire
Il est cependant rare de trouver un seul emballage qui répond à tous ces rôles, d’où la
nécessité d’un ensemble de matériaux qui forment un système d’emballage parfaitement
adapté au produit.
L’emballage est donc un système de formes interdépendantes qui nécessite une approche
globale afin de composer un système efficace.
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L’approche système intègre plusieurs facteurs pour le design de l’emballage : le design du
produit, sa fabrication, son entreposage, sa distribution, la vente au détail et la consommation
en tenant compte de l’image de marque et de l’environnement législatif.
Les matériaux d’emballage les plus fréquemment utilisés dans l’industrie alimentaire sont : les
plastiques (flexibles ou rigides), les papiers, les cartons, le verre et les métaux.
Les utilisateurs finaux sont les institutions, les grossistes, les détaillants et les consommateurs.
Premier contact avec le consommateur, voire souvent le seul, le design d’emballage dépasse
l’exercice esthétique : il est un véritable défi de communication.
Les sondages sont révélateurs : 70 % des décisions d’achat se prennent encore et toujours en
magasin, de manière spontanée devant les rayons.
Un mauvais design d’emballage constitue d’ailleurs l’une des principales sources d’échec des
nouveaux produits lancés, cette ultime étape de réalisation (et première étape de
commercialisation) étant souvent trop rapidement (ou mal) pensée, créée et réalisée.
En emballage, tout a un sens. Prenons les couleurs, par exemple. Leur sens peut varier d’une
catégorie de produits à l’autre : un vert trop vif évoquera des saveurs artificielles, alors qu’un
vert doux suggérera plutôt un produit nature.
Aussi, l’angle et le positionnement des différents éléments de communication peuvent
transmettre une multitude de messages pouvant être positifs… ou contraires à l’image
souhaitée.
Le cahier des charges emballage : Avant de commencer tout travail de conception, il est
important de rédiger un cahier des charges d’emballage. Ce cahier des charges représente un
condensé des éléments d’informations nécessaires à l’élaboration d’un emballage — et d’un
message — efficace.
Vous trouverez ci-dessous les éléments à inclure dans un cahier des charges d’emballage.
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Cadre légal
Les lois sur l’emballage sont plutôt spécifiques à chaque pays, mais la mondialisation du
commerce pousse vers l’harmonisation des lois locales avec des directives générales (exemple
de l’Union européenne : la directive des emballages définit le cadre général de tous les pays
membres).
Depuis 1994, les états membres de l’Union européenne peuvent développer leur politique en
matière de prévention et de gestion des emballages et déchets d’emballages (94/62/CE).
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De nos jours, le consommateur se préoccupe des aspects hygiène et santé des produits qu’il
consomme. Pour répondre à ces nouvelles exigences, les transformateurs doivent enrichir leurs
recettes de vitamines, d’antioxydants, ainsi que d’autres éléments nutritifs souvent très
sensibles et volatiles.
Le procédé industriel joue aussi un rôle important pour garder les propriétés organoleptiques et
nutritionnelles des aliments. L’emballage doit contribuer à la protection sanitaire des aliments,
et ce, pour la plus longue durée possible.
Nous aborderons ces enjeux en traitant de la conservation des aliments, puis des normes
d’emballage alimentaire avant de faire une présentation des différentes familles d’emballage.
Les aliments sont des produits périssables, sous l’influence du temps et de l’environnement.
Le mécanisme de détérioration des aliments résulte d’une action biologique et/ou
physicochimique.
Contrôler ces niveaux de dégradations permet d’obtenir une durée de vie relativement plus
longue. Les méthodes classiques de conservation de la nourriture incluent le séchage ou
dessiccation, la congélation, la mise sous vide, la pasteurisation, l’appertisation, l’irradiation
et l’ajout d’agents de conservation. D’autres méthodes aident à maintenir l’aliment et lui
ajoutent du goût, comme la salaison et le fumage, par exemple.
Pour la conservation des aliments, nous utilisons la notion de barrière des emballages. Un
emballage barrière empêche ou ralentit la perméabilité d’une composante volatile ou gazeuse
(exemple : barrière à l’oxygène, à l’humidité, aux arômes, etc.). Parmi la multitude
d’emballages existants sur le marché, seuls le métal et le verre offrent une barrière absolue.
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chauffé par différents procédés afin de rendre le produit pasteurisé ou stérile.
Exemples : aliments pour enfants en bas âge, soupe en boîte de conserve, etc.
L’emballage sous atmosphère modifiée ou sous vide (MAP) permet d’évacuer l’air de
l’emballage pour favoriser la conservation des aliments. Cependant, la viande a
tendance à grisailler en l’absence d’oxygène. Pour remédier à ce problème, nous
injectons un mélange en proportions différentes de gaz inertes en fonction de l’aliment
à conserver. Les gaz utilisés sont l’azote, le dioxyde de carbone et l’oxygène. Chacun
de ces gaz joue un rôle particulier en rendant l’emballage plus efficace.
Par ailleurs, l’hygiène constitue aussi un élément primordial pour les aliments qui sont
emballés au moment de l’achat, par exemple chez le boucher ou le boulanger. Des emballages
propres et pratiques offrent dans ce cas la meilleure garantie contre toute forme de
contamination. À la maison, l’emballage joue un rôle clé sur le plan de l’hygiène des produits
alimentaires. On remarque que beaucoup d’emballages sont facilement refermables après
ouverture, par exemple. Le produit peut alors facilement être conservé dans une armoire, ce qui
évite tout risque de contamination potentielle.
Les emballages en verre et en métal figuraient auparavant parmi ceux qui étaient les plus utilisés
dans l’industrie alimentaire, mais ils coûtent chers et sont plus lourds à transporter. Les papiers
cartons et plastiques ont pris beaucoup de place dans nos emballages, car ils sont plus flexibles
et plus légers.
Dès leur conception, les emballages en verre sont prévus pour résister à l’écrasement vertical,
aux chocs sur les lignes de conditionnement (physique ou thermique), au transport, ainsi qu’à
la pression interne à l’intérieur du contenant. De plus, ces emballages sont recyclables à
l’infini.
Les emballages en verre et en métal sont souvent utilisés pour les boissons. On retrouve
généralement le verre pour les boissons alcooliques, comme le vin par exemple.
b) Emballage en aluminium
L’aluminium est extrêmement fonctionnel en tant que matière d’emballage alimentaire, car il
tolère des températures extrêmes. Par conséquent, il convient bien aux aliments qui ont besoin
d’être surgelés, grillés, cuits ou simplement conservés au frais.
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Certains récipients sont suffisamment robustes pour contenir des quantités importantes
d’aliments, tout en conservant la légèreté qui caractérise l’aluminium.
L’aluminium est principalement utilisé comme emballage de boissons sucrées comme les
sodas, les boissons énergétiques ou encore les sirops.
c) Emballage papier/carton
Cet emballage est un dérivé de l’industrie du bois. Les fibres de cellulose sont recyclables
jusqu’à sept fois, ce qui rend ce produit intéressant au point de vue environnemental mais
également au plan des coûts.
Dans l’industrie alimentaire, nous utilisons habituellement une pâte à sulfate blanchie
hautement collée (communément appelée SBS ou le food board). Généralement, un matériau
mesurant moins de 300 micromètres d’épaisseur est appelé papier, alors qu’un matériau qui
mesure plus de 300 micromètres est appelé carton. L’unité de mesure est la masse par unité de
surface.
Exemples : On retrouve le papier dans les emballages consacrés aux fromages, beurres,
biscuits, charcuteries, etc. Les cartons ondulés sont plus couramment utilisés pour les fruits et
légumes, tandis que les cartons plats vont trouver leur utilisation la plus fréquente dans
l’emballage de céréales, de biscuits, de nourriture congelée, etc.
d) Emballage en plastique
Pour les plastiques, ce sont des polymères souvent dérivés du pétrole et leur prix varie
énormément avec ce dernier. La plupart des plastiques utilisés en emballage sont des
thermoplastiques commerciaux. Parmi les matériaux utilisés pour l’emballage alimentaire, nous
retrouvons :
le polyéthylène,
le polypropylène,
le polystyrène,
le polyamide chlorure de polyvinyle,
l’acétate de polyvinyle et
le polyéthylène téréphtalate.
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Chaque plastique a ses propriétés et caractéristiques de perméabilité aux gaz et à l’humidité.
Chaque matériau a un symbole utilisé communément dans l’industrie (PP, PETE, PVC, CPET,
etc.). L’industrie du plastique a développé un sigle de recyclage avec un numéro pour les six
plastiques les plus utilisés.
Ce sont des emballages qui permettent de combiner les avantages de différents matériaux. En
raison de la diversité des avantages et inconvénients propres à chaque emballage, on va chercher
à conjuguer les propriétés complémentaires de chaque matériau afin de concevoir un emballage
efficace. Par exemple, en utilisant du carton, on se sert d’une ressource
renouvelable, mais le manque d’étanchéité pose problème. On va donc associer au carton du
plastique qui, lui, possède des propriétés d’étanchéité intéressantes. Les développeurs de Tetra
Pak ont été parmi les premiers à créer des emballages composites en combinant le carton, le
plastique et d’autres matériaux pour leurs fameuses briques de boisson.
On constate une nette progression des emballages plastiques qui semblent s’annoncer comme
étant une tendance dominante et, parallèlement, on note une diminution des emballages
métalliques ou en verre. Cette progression s’explique principalement par la qualité des
propriétés barrières qu’offrent les plastiques, mais aussi pour leur caractère économique.
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