cours1-élève-chap1-suite2
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La biodiversité qui signifie diversité biologique désigne toutes les variations du monde vivant à 3 échelles :
• biodiversité des écosystèmes (ensemble constitué par un milieu et les êtres vivants qui
l’habitent). Ex : forêt, banquise, désert, etc.)
• biodiversité des espèces (ensemble d’individus interféconds dont les descendant sont fertiles)
• biodiversité génétique : nombres d’allèles différents au sein d’une espèce. Ceci est responsable
de la biodiversité des individus d’une espèce.
Définition crise biologique : extinction massive et brève de nombreuses espèces et groupes d’espèces sur l’ensemble
du globe à la fois dans les océans et les continents. Cette extinction est suivie d’une forte diversification des groupes
d’espèces ayant survécu.
Historiquement, 5 crises majeures sont identifiées : Ordovicien supérieur (-450 Ma) , Dévonien supérieur ( -370Ma),
Permien-Trias (-250Ma), Trias-Jurassique (205Ma) et la dernière Crétacé-Tertiaire (-65Ma) marquée par la disparition
des dinosaures.
Même si l’Homme tente de préserver certaines espèces et peut exercer parfois une influence positive sur la
biodiversité, de part ses nombreuses activités qui impactent l’environnement (déforestation, pollution, réchauffement
climatique etc.) son action est globalement négative et entraine la disparition de nombreuses espèces terrestres
comme marines au point de parler de la 6ème crise biologique de l’histoire de la Terre.
Mais d’où vient toute cette biodiversité ? Comment expliquer cette biodiversité et cette évolution de la biodiversité ?!
II) La molécule d’ADN, la molécule à l’origine de l’unicité mais aussi de la diversité des êtres vivants :
Pb : Quels sont les mécanismes à l’origine de la biodiversité des espèces observées ?
1) Rappels :
Rappels de 3ème : Les chromosomes présents dans le noyau des cellules sont constitués d’ADN, ils sont le support de
l’information génétique. Chaque chromosome contient de nombreux gènes.
Chaque gène est porteur d’une information génétique responsable d’un caractère héréditaire.
Un gène peut exister sous des versions différentes appelées allèles.
Je vois que la souris possédant le gène GFP donnant une fluorescence verte à la méduse devient elle aussi
fluorescente. On peut donc dire que l’information génétique portée par l’ADN de méduse est la même que celle de
l’ADN de souris.
Remarque : Ce partage de caractère commun témoigne d’une origine commune et donc d’un lien de parenté entre
la méduse et la souris.
Pb : Comment expliquer que l’ADN d’une espèce peut s’exprimer chez une autre espèce ?
Hypothèse : La structure de la molécule d’ADN est la même chez toutes les espèces (universelle).
TP ADN
Bilan :
La transgénèse montre que l’information génétique est contenue dans la molécule d’ADN et qu’elle y est inscrite dans
un langage universel.
L’ADN (acide désoxyribonucléique) de tous les êtres vivants est une molécule constituée de deux brins de nucléotides
enroulés en double hélice. Les nucléotides d’un brin sont complémentaires de ceux de l’autre brin : A-T (Adénine-
thymine) et C-G (cytosine-guanine).
L’universalité du rôle et de la structure de l’ADN est un indice de la parenté des êtres vivants.
Toutes les molécules d’ADN sont identiques, ainsi l’information génétique est universelle OK. Pourtant il existe une
variabilité entre les espèces, parce qu’ils n’ont pas les mêmes gènes mais aussi entre les individus d’une même espèce :
regardez-vous. Tous les mêmes gènes et pourtant tous des caractères observables différents. Si on prend l’exemple des
groupes sanguins, tout le monde possède le gène du groupe sanguin sur le chromosome 9 mais pourtant y en a qui
sont O, A, B ??? => différents.
3) Variabilité de l’ADN et variabilité des caractères, à l’origine de la biodiversité des êtres vivants :
TP génigène
Pb : Comment expliquer la diversité des caractères observables entre individus d’une même espèce ?
S’il y a une diversité des caractères, il y a une diversité dans l’information génétique. Du coup on peut poser la question
autrement : comment expliquer la diversité de l’information génétique ? Comment cette information génétique est –
elle produite ? qu’est ce qui dans la molécule d’ADN contient l’information génétique ?
Hypothèse(s) :
- Un changement dans la séquence en nucléotides (une mutation) pourrait expliquer un changement de
caractère.
mutations
On observe une différence entre les séquences de nucléotides des allèles A, B et O du gène du groupe sanguin.
Ces différences sont des changements de nucléotides et sont appelées des mutations. Elles sont très nombreuses
entre l’allèle A et l’allèle O alors qu’il n’y en a que 4 comme celle présentée ici située au niveau du 523ème nucléotide
où une cytosine est remplacée par une guanine. Ces modifications de la séquence en nucléotide entrainent une
modification de l’information génétique portée par le gène du groupe sanguin et donc une modification du groupe
sanguin A, B ou O suivant l’allèle porté. La diversité des caractères est donc expliquée par la diversité des séquences
en nucléotides des différents allèles.
Bilan :
L’information portée par l’ADN est codée par une séquence de nucléotides (= ordre / succession des
nucléotides A, T, C, G).
Une modification de la séquence de ces nucléotides (=mutation) entraine alors :
- la création d’un nouvel allèle (=nouvelle version d’un gène)
- une modification de l’information portée par le gène
- potentiellement la création d’un nouveau caractère
Ainsi au sein de chaque espèce, la diversité des individus repose sur la variabilité de l’ADN : c’est la diversité génétique.
Différents allèles d'un même gène coexistent dans une même population, ils sont issus de mutations qui se sont
produites au cours des générations.
Mais comment un nouvel allèle et potentiellement un nouveau caractère se répand au niveau d’une population ?
Schéma bilan :
Schéma bilan : La molécule d’ADN
La molécule d’ADN
ADN
=
Séquence nucléotidique =
information génétique
Population : ensemble d’individus suffisamment proches géographiquement pour avoir autant de chance de se
reproduire avec n’importe quel autre individu de la même espèce.
Avantage évolutif : qualifie un caractère ou un allèle conférant à l’individu une meilleure faculté à se nourrir, à survivre
et/ou à se reproduire dans un environnement donné. Cet allèle sera sélectionné et sa fréquence allélique augmentera
au sein de la population et de l’espèce.
Fréquence allélique : elle représente le nombre de fois qu’apparait un allèle sur le nombre total d’allèle du gène étudié
au sein de la population. Elle se calcule ainsi : nombre d’allèle étudié/ nombre d’allèle total. Elle peut être exprimée
en pourcentage si elle est multipliée par 100.
Activité III.1) Evolution de la fréquence allélique au sein d’une population dans un environnement instable.
Pour cela, tu répondras aux questions ci-après. Certaines seront posées lors d’un petit test noté au cours suivant :
1) Quelle est l’espèce étudiée ?
La phalène du bouleau
2) Quelles sont les deux couleurs présentes chez les individus de cette espèce ? (pour simplifier on ne prendra
pas en compte la couleur intermédiaire)
Blanc ou noir
3) Qui sont les prédateurs et à quel groupe d’espèce appartiennent-ils ?
Les moucherolles, les sittelles et le merle européen. Ce sont des oiseaux.
4) Comment fait l’espèce étudiée pour se protéger des prédateurs ?
Se déplacent la nuit et reste immobile le jour, plus difficile à voir lorsqu’il est immobile. + camouflé pa ses
ailes ressemblant au lichen des bouleaux.
5) Quand a été observée pour la première fois la forme sombre ?
1848
6) Comment a évolué ensuite la population de l’espèce étudiée pendant les 50 années suivantes ?
La grande majorité (98%) est devenue sombre.
7) Qu’est ce qui a changé dans l’environnement au cours de ces 50années ?
Les arbres sont devenus sombre à cause de la pollution liée à la révolution industrielle.
8) Comment expliquer l’apparition de la forme sombre et sa propagation au sein de la population ?
Mutation donnant la couloire noire transmise à la descendance. Les individus noirs survivent mieux dans
un milieu pollué grâce à leur couleur semblable à celle de l’écorce des arbres pollués et vont donc
davantage transmettre leurs caractères que les populations claires. Ainsi le caractère sombre se répand.
9) Explique qui de Darwin ou de Lamarck avait raison pour expliquer l’évolution des espèces en utilisant cet
exemple.
Darwin avait raison, c’est la sélection naturelle qui explique l’évolution des espèces. Les individus les plus
adaptés à leur environnement sont sélectionnés. C’est-à-dire qu’ils vont davantage transmettre leurs
caractères que les autres moins adaptés en se reproduisant davantage grâce à une meilleure survie, une
meilleure nutrition un meilleur succès reproducteur.
10) Comment le Dr Kettlewell l’a-t-il prouvé ?
Pour étudier directement la prédation des oiseaux sur la phalène du bouleau, le Dr. Kettlewell a placé des
spécimens pâles et foncés sur des troncs d’ arbres. Il les a observés et a noté le nombre de fois qu’ un
oiseau a trouvé un des papillons de nuit. Il a aussi lâché autant de papillons sombre que clair dans un
environnement à tronc d’arbres sombres ou pollués et les a recapturé.
11) Reproduis le concept de sélection naturelle en essayant de manger le maximum de phalène du bouleau en
1 minute puis explique les résultats obtenus en utilisant le mot sélection naturelle.
Sur arbre clair la proportion de phalène claire est arrivée à un taux très élevé au bout d’une minute
(>90%). Inversement sur les arbres foncés. Les phalènes de la même couleur que le tronc survivent mieux
que les autres car ils sont moins mangés par les oiseaux. Ils peuvent donc plus se reproduire et
transmettre leurs caractères qui se propagent alors dans la population. C’est le principe de la sélection
naturelle.
Sélection naturelle : force évolutive augmentant la fréquence des allèles portés par les individus les plus adaptés à un
environnement donné (c’est à dire qui survit mieux, qui se nourrit mieux et qui se reproduit mieux).
Force évolutive : force modifiant la fréquence d’un allèle d’une génération à l’autre (ex : mutation, sélection naturelle
et dérive génétique (la prochaine force !)
Bilan :
Au sein d’une espèce des mutations arrivent de manière aléatoire chez les individus. Ceci crée de nouveaux allèles et
donc de la diversité génétique au sein de l’espèce. Certains de ces allèles produisent de nouveaux caractères qui
peuvent donner un avantage évolutif à cet individu : soit il survit mieux, soit il se nourrit mieux, soit il se reproduit
mieux. On dit que ce caractère, et donc cet allèle, est sélectionné par l’environnement et l’interaction entre les
organismes. Il peut ainsi mieux transmettre ses allèles à ses descendants et le nouveau caractère se répand ainsi au
sein de la population et donc la fréquence de l’allèle codant ce caractère augmente au sein de la population.
Et si le nouvel allèle ne donne pas de nouveau caractère ou que le nouveau caractère ne donne aucun avantage
évolutif ?
Evolution de la
(Nombre d’allèles) et (Nombre d’allèles) et (Nombre d’allèles) et
fréquence de chaque
fréquence de l’allèle A fréquence de l’allèle B fréquence de l’allèle O
allèle à la génération 1
Population 1 1 (10%) 7 (70%) 2 (20%)
Population 2 8 (40%) 4 (20%) 8 (40%)
Population 3 4 (50%) 0 4 (50%)
Population 4 2 (20%) 5 (50%) 3 (30%)
Population 5 4 (33,3%) 4 (33,3%) 4 (33,3%)
Population 6 (5) 36% 7 (50%) (2) 14%
Total (24) 32,4% (27) 36,5% (23) 31,1%
Tableau montrant l’évolution de la fréquence de chaque allèle au sein de la première génération issue de la
reproduction aléatoire de deux parents.
Dérive génétique : force évolutive augmentant ou diminuant la fréquence des allèles à chaque génération
simplement sous l’effet du hasard de la rencontre des cellules reproductrices lors de la reproduction sexuée.
Au sein d’une espèce des mutations arrivent de manière aléatoire chez les individus. Si le nouvel allèle ne donne
aucun avantage ou désavantage évolutif à l’individu qui le porte alors cet allèle va se répandre au sein de la
population sous l’effet de la dérive génétique. C’est-à-dire qu’il va se répandre ou non de génération en génération
sous le hasard de la rencontre des cellules reproductrices des individus portant cet allèle. L’effet de la dérive
génétique est d’autant plus fort que l’effectif de la population est faible.
On voit comment les populations évoluent sous l’effet de l’apparition des mutations, de la sélection naturelle et de la
dérive génétique.
……………………………. : Il existe une quinzaine d’espèce de pinson sur les îles Galapagos toutes issues d’une population
ancestrale commune.
…………………..: Comment expliquer ce processus de spéciation ?
……………………………………………………….. et ……………………….. : Pour comprendre comment émerge deux espèces il faut
bien comprendre la définition d’une espèce. Une espèce est définie par un ensemble d’individus capables de se
reproduire entre eux et de donner une descendance fertile.
………………………….. : Dès lors il faut comprendre comment les 2 espèces sont devenues tellement différentes qu’elles
sont devenues incapables de se reproduire entre elles.
……………………..: Pour cela il faut comprendre l’histoire de ces espèces.
………………………. : Elles sont issues d’une seule population ancestrale arrivée aux Galapagos il y a 2 à 3 millions
d’années. Puis ils sont passés d’île en île qui ont émergées il y a plus de 4 millions d’années et sont aujourd’hui
incapable de se reproduire entre elles.
………………………….. : Ce sont donc bien deux espèces différentes.
……………………. : Mais comment le sont-elles devenues ?
…………………………… et ………………………………………………………………… : La taille de la population ancestrale étant réduite
cela suggère que celles qui ont colonisé les autres îles l’étaient encore plus. Cela suppose donc un très fort effet de
dérive génétique au sein des populations des différentes îles qui ont beaucoup plus de chances de se reproduire entre
elles qu’avec les autres situées sur les autres îles. Ainsi l’isolement géographique mène peu à peu à un isolement
génétique sous l’effet de la dérive génétique.
……………………………………….: De plus, certains pinsons ont un bec fin adapté à la chasse des insectes dans les arbres.
D’autres ont un gros bec plus adapté pour manger des graines au sol.
…………………………………… et …………………………………………………………… : Ainsi, au sein de la population d’origine il y avait
une diversité de caractères (de tailles de becs et de comportement de chasse) et les individus les plus adaptés à un
milieu donné ont été sélectionné. Dès lors ceux adaptés à la nutrition dans les arbres se sont beaucoup plus reproduit
entre eux tandis que ceux qui passaient plus de temps au sol à chercher des graines ont fait de même de leur côté. La
sélection naturelle a donc, elle aussi, menée à une séparation génétique des populations menant à l’apparition de
nouvelles espèces.
………………………………. : Pour conclure, après un isolement géographique qui sous l’effet de la dérive génétique et de la
sélection naturelle à mener à un isolement reproducteur et donc génétique, le pinson fauvette et le pinson à gros bec
sont devenus deux espèces différentes.
Bilan : Toutes les populations se séparent en sous-populations au cours du temps à cause de facteurs
environnementaux (séparations géographiques) ou génétiques (mutations conduisant à des incompatibilités). Ces
sous-populations évoluent chacun de leur côté et des caractères indépendants se répandent ou non au sein de celle-
ci. Puis lorsqu’elles sont de nouveau en contact, si elles sont dans l’incapacité de se reproduire et de donner une
descendance fertile, alors 2 nouvelles espèces sont apparues. Il y a alors eu spéciation.