Chapitre II Diodes 2020 2021 (3)
Chapitre II Diodes 2020 2021 (3)
Chapitre II Diodes 2020 2021 (3)
Plan
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I. Notions sur les semi-conducteurs
II. Diode à jonction
III. Diode Zener
IV. Redressement, Filtrage et Stabilisation
V. Types des diodes
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I. NOTIONS SUR LES SEMI-CONDUCTEURS
1. Structure de la matière
a) Les atomes
On sait qu’un atome est composé d’un noyau central autour duquel gravitent des électrons. Le
noyau est composé de deux sortes de particules de masse égale: les protons et les neutrons. Tous
deux portent des charges électriques égales en valeur absolue (c’est-à-dire ne tenant pas compte
du signe). Le proton est chargé positivement alors que l’électron est chargé négativement. Le
neutron ne porte pas de charge. Charge du proton et de l’électron au signe prés est de
e=1,6coulomb (toutes charges connues sont des multiples entiers de e=1,6c).
Si on arrache un ou plusieurs électrons à un atome, il devient ion. Si la charge globale est
positive, il devient cation. Par contre, si on lui apporte des électrons, il devient un ion négative
ou anion.
Les électrons tournent autour du noyau atomique comme des satellites tournent autour de la
terre. La stabilité de leur orbite résulte d’un compromis entre la force d’attraction qu’exerce le
noyau et le force centrifuge due à leur rotation. Contrairement aux satellites, les électrons ne
peuvent évoluer que sur certains orbites correspondant a des niveaux d’énergie bien déterminés.
Tout niveau intermédiaire entre deux niveaux permis est un niveau interdit.
b) Les semi-conducteurs
• Ils se placent entre les conducteurs et les isolants.
• Ils possèdent une résistivité intermédiaire entre celle des conducteurs et celle des
isolants Ils se comportent comme des isolants aux basses températures lorsque
l’agitation thermique est faible et comme des conducteurs aux températures
élevées.
• La résistivité d’un semi-conducteur diminue quand la température augmente.
Les matériaux quadrivalents (germanium, silicium) sont largement utilisés pour la
réalisation des composants électronique tels que les diodes, les transistors, les thyristors, les
circuits intégrés...
Un corps quadrivalent a 4 électrons de valence dans sa couche périphérique : ce sont ces
électrons qui interviennent dans les propriétés électriques des éléments.
c) La structure cristalline
Lorsque des atomes d’un même élément sont proches, ils ont tendance à s’arranger en
formant une structure appelé structure cristalline.
La structure cristalline de silicium et de germanium est à la forme d’un cube. Chaque atome
s’arrange de manière à ce qu’il soit équidistant aux autres atomes en partageant ses quatre
électrons de valence. De cette manière, les électrons créent un pseudo couche périphérique
de 8 électrons. Les forces des liaisons portées par les électrons de valences sont
électrostatiques. On les appelle liaisons covalentes.
Le Silicium est un atome tétravalent : Il possède 4 électrons de valence qui vont se mettre
en commun avec d’autres atomes de Silicium pour avoir la forme cristalline.
A la température 0 K toutes les liaisons covalentes sont maintenues. C’est un bon isolant :
pas d’électrons libres.
Lorsque la température du cristal augmente, certains électrons de valence quittent leurs
places, certaines liaisons covalentes sont interrompues. On dit qu’il y a rupture de la liaison
covalente et par conséquent :
- libération de certains électrons qui vont se déplacer librement d’ou conduction du courant
électrique.
- il reste une liaison rompue (un ion Si +) d’ou naissance d’une paire de charge : électron
libre (charge négative) et trou (charge positive).
4. Jonction P-N
L’union dans un même cristal d’un semi-conducteur type P et d’un semi-conducteur type N fait
apparaître à la limite des zones P et N, une zone de transition appelée : Jonction P-N
A partir d’un certain seuil de tension Uo de l’ordre de 0,7 V pour le Silicium, les porteurs de
charge peuvent franchir librement la jonction P-N, celle-ci devient passante et un courant
direct s’établit.
Polarisation en inverse
Lorsqu’une tension négative est appliquée entre la partie P et la partie N (UPN < 0), la jonction
P-N est polarisée en inverse. Le champ résultant a pour effet d’empêcher la circulation des
porteurs majoritaires. La jonction est bloquée. Le courant inverse est pratiquement nul.
En polarisation directe, la tension appliquée (V > 0 ) permet le passage d’un courant électrique
de l’anode vers la cathode appelé courant direct.
En polarisation inverse, la tension appliquée (V < 0 ) empêche le passage du courant. Le
courant inverse est pratiquement nul.
Nous remarquons que pour une tension V supérieure à Vs, le courant traversant la diode est non
nul, par conséquent la diode est conductrice. Cependant, pour une tension V<Vs le courant
5. Modélisation de la diode
D’après la caractéristique courant-tension, nous voyons que la diode est un dipôle non linéaire.
Nous savons que les théorèmes généraux sont valables uniquement pour les réseaux électriques
linéaires, or l’analyse d’un comportement non linéaire est assez difficile d’où la nécessité de
linéariser la diode.
Cette linéarisation consiste à remplacer la caractéristique exponentielle par une droite de pente
1/r pour V>Vs.
b) Le modèle idéal
La représentation graphique du modèle idéal d’une diode à jonction PN est représentée à la
figure ci dessus (a). Il s’agit d’un interrupteur fermé en polarisation directe (b) et ouvert en
polarisation inverse (c).
Ce dernier modèle représente une très bonne approximation linéaire de la caractéristique d’une diode
réelle. Il est plus précis que le deuxième, mais plus complexe.
Les coordonnées du point de fonctionnement (VM, IM) seront déterminées comme suit.
𝐸−𝑉𝑆
VM=E-R.IM =VS+rIM 𝐼𝑀 =
𝑅+𝑟
𝐸.𝑟+𝑉.𝑅
Or VM=E-R.IM 𝑉𝑀 =
𝑅+𝑟
Une diode Zener est un dipôle non linéaire ayant la courbe caractéristique I=f(V) suivante :
Pour une tension inferieure à Vz (en valeur absolue), la diode se comporte comme un
interrupteur ouvert.
Remarque:
Si la résistance dynamique Rz est négligée, la tension aux bornes de la diode lorsqu’elle conduit
en inverse est constante quelque soit le courant qui la traverse. La diode Zener est idéale.
Les diodes Zener sont utilisées dans le but d'avoir une tension variant peu avec le courant ;
on s'approche ainsi d'un générateur de tension continue.
Schéma de montage :
Principe de fonctionnement:
Une des applications les plus répandues des diodes est leur utilisation pour générer des tensions
continues à partir d'une tension alternative.
On suppose que la diode est idéale.
Pendant l’alternance positive de la tension V (V > 0), la diode D est polarisée en direct donc
elle est passante ( i > 0 et V0 = 0 ) donc VR = V – V0 = V
Pendant l’alternance négative de la tension V (V < 0), la diode D est polarisée en inverse donc
elle est bloquée ( i = 0 et V0 < 0 ) donc VR = 0.
Principe de fonctionnement:
Hypothèse : les diodes sont supposées idéales.
Pendant l’alternance positive de u :
• u1 est positive, D1 conduit donc uR = u1 =u/2
• u2 est négative, D2 bloquée
Pendant l’alternance négative de u :
• u2 est positive, D2 conduit donc uR = u2 = -u/2
• u1 est négative, D1 bloquée.
Principe de fonctionnement:
Hypothèse : les diodes sont supposées idéales.
Pendant l’alternance positive de u :
• D3 et D4 conduisent, D1 et D2 bloquées donc uR = u
Pendant l’alternance négative de u
• D1 et D2 conduisent, D3 et D4 bloquées donc uR = u
La tension au borne de la charge R est toujours positif
2. Filtrage
a) Définition
Le filtrage transforme une tension redressée en une tension aussi constante que possible (réduire
au maximum l’ondulation). Cette fonction peut être réalisée par un condensateur.
Plus la valeur du condensateur est grande, plus on obtient une tension de sortie proche d’une
continue
b) Schéma de montage et principe de fonctionnement
u : tension sinusoïdale de fréquence f
Dès la première alternance, le condensateur C se charge puis, dès que la tension à ses bornes
devient supérieure à la tension redressée, il se décharge à travers la résistance R.
4. Stabilisation
Malgré l’utilisation de la fonction filtrage, la tension obtenue n’est pas pratiquement continue.
Pour éviter cela, on utilise une fonction stabilisation ou régulation.
La fonction stabilisation est assurée soit par diode Zener ou par régulateur.
Stabilisation par diode Zener
LED est une diode qui a la propriété d’émettre de la lumière quand elle est
parcourue par un courant (phénomène d’électroluminescence).
Les LED émettant dans le rayonnement visible trouvent leur application
dans l’affichage numérique 7 segments ou l’affichage alphanumérique, le
téléphone, l’appareil ménager et le jouet. Leur avantages par rapport aux
lampes à incandescence sont leur longue durée de vie (environ 20ans ), leur
tension de seuil très basse ( de 1 à 2 volts) et leur faible consommation.
Protection
Une LED supporte un faible courant (quelques dizaines de mA).
• Exemple : on alimente une LED à partir d’une source de tension continue de 12 V.
Calculons la valeur de la résistance de protection pour limiter le courant à 10 mA :
Diodes Schottky :
Les diodes Schottky, à jonction métal / semi-conducteur : cette jonction hétérogène est
caractérisée par l'absence de stockage des charges, elle est donc très rapide. Elle est très utilisée
dans les circuits logiques rapides (TTL Schottky).
Diodes varicaps
La zone vide de porteurs d’une jonction polarisée en inverse voit son épaisseur augmenter si
on augmente la tension inverse. Cette zone joue le rôle du diélectrique d’un condensateur.
Diode Laser
Une diode laser est constituée par une jonction PN dont la partie active est une cavité
électromagnétique résonnante. La plus grande partie de l’énergie est concentré dans cette cavité
et la lumière est émise parallèlement à la jonction.