Mémoire Complet(1)
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Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de Master en sciences commerciales
Option
Commerce et Finance Internationales
Thème
Processus, déterminants et contraintes des exportations
hors hydrocarbures en Algérie : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Mme. ARKOUB Saliha née AZZAZ Chef de service export « MFG » Membre invité
Promotion : 2016/2017
Sommaire
Remerciements
Liste des abréviations
Introduction générale………………………………………………………………..…01
en Algérie…………………………………………………………………....24
Conclusion générale…………………………………………………………………………...96
Références bibliographiques
Liste des tableaux
Liste des figures et graphes
Annexes
Table des matières
Remerciements
La réalisation de ce mémoire n’aurait pas été possible sans l’intervention, consciente,
d’un grand nombre de personnes.
Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont
porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs
propositions.
Enfin, nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de
loin à la réalisation de ce travail.
Liste des abréviations
A
ACP : Accord Commercial Préférentiel.
AFD : Agence Française de Développement.
ALGERAC : Organisme algérien d’accréditation.
ALGEX : Agence nationale de la promotion du commerce extérieur.
ANEXAL : Association Nationale des Exportateurs Algériens.
ATG : Agrément technique, connu en tant que déclaration de qualité sous la marque
ATG.
B
B/L: Bill of Lading.
BTP : Bâtiment Travaux Publics.
BTPH : Bâtiment Travaux Publics et Hydrauliques.
C
CAAR : Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance.
CACI : Chambre Algérienne du Commerce et d’Industrie.
CACQ : Centre Algérien de Contrôle de Qualité.
CAGEX : Compagnie Algérienne de Garantie des Exportations.
CCI : Chambre de Commerce Internationale.
CE : Certifié Européen.
CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
CEKAL : Association loi 1901et organisme certificateur, délivre des certificats de
produits aux fabricants de vitrage isolants feuilletés, trempés sur la base d’audit
et d’essais.
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.
CFR: Cost and Freight (coût et fret).
CIF : Cost Insurance Freight (coût, assurance et fret).
CIM : Contrat de Transport international ferroviaire.
CIP : Carriage Insurance Paid (port payé, assurance comprise jusqu'à).
CMA / CGM : Compagnie Maritime d’Affrètement / Compagnie Générale Maritime.
CMR : Convention de transport des Marchandises par Route.
CNAN : Compagnie Nationale Algérienne de Navigation.
CNIS : Centre National de l’Informatique et des Statistiques douanières.
COMESSA : Marché Commun de l’Afrique orientale.
COTIF : COnvention relative aux Transports Internationaux Ferroviaires.
CPT : Carriage Paid To (port payé jusqu'à).
D
DA : Dinar Algérien.
DAP : Delivred At Paid (Rendu au lieu de destination convenu).
DAT : Delivred At Terminal (rendu au terminal).
DDP : Delivered Duty Paid (rendu droits acquittés).
DFC : Direction des Finances et Comptabilité.
DHL : Correspond aux initiales des fondateurs Adrian Dalsey, Larry Hillblom et Robert
Lynn, groupe leader allemand spécialisé en logistique et transport.
E
EPA : Etablissement Public à caractère Administratif.
EPE : Entreprise Publique Économique.
EXW : Ex Works
F
FAS: Free Along Ship.
FCA: Free Carrier.
FMI : Fond Monétaire International.
FNRDA : Fond national de Régulation et Développement Agricole.
FOB : Free On Board.
FSPE : Fond Spécial pour la Promotion des Exportations.
I
IANOR : Institut Algérien de Normalisation
IDH : Indice du Développement Humain.
ISO : International Standard Organisation.
G
GEMA : GEnérale MAritime.
GNL : Gaz Naturel Liquéfié.
GZALE : Grande Zone Arabe de Libre-Echange.
L
LTA : Lettre de Transport Aérien.
M
MFG : Mediterranean Float Glass.
MIM : Ministère d’Industrie et des Mines.
O
OCDE : Organisation de la Coopération et du Développement Economique.
OHSAS: Occupational Health and Safety Assissement Séries.
OMC : Organisation Mondiale du Commerce.
ONAFEX : Office National des Foires et des Expositions.
ONGI : Organisation Non Gouvernementale Internationale.
ONS : Office National des Statistiques.
ONU : Organisation des Nations Unies.
OPEP : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole.
P
PE : Petite Entreprise.
PIB : Produit Intérieur Brut.
PME : Petite et Moyenne Entreprise.
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.
PRCC : Programme de Renforcement des Capacités Commerciales.
PWC : Price Watherhouse Coopers.
Q
QHSE : Qualité Hygiène Sécurité Environnement.
S
SAFEX : Société Algérienne des Foires et des EXpositions.
SCI : Société de Commerce International.
SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnelle de Croissance.
SPA : Société Par Action.
SPMI : Secteur Public Marchand Industriel.
SWOT: Strenght, Weakness, Opportunities, Threaths.
T
TC : Conteneur.
TGV : Transformation Générale du Verre.
TIC : Techniques d’Information et de Communication.
TPE : Très Petite Entreprise.
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée.
U
UE : Union Européenne.
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africaine.
USA: United States of America.
USD: United States Dollar.
Introduction générale
Introduction générale
Depuis des décennies, c’est le même refrain qui revient à longueur d’années comme
leitmotiv : « Le développement des hydrocarbures servira à générer les revenus permettant de
développer l’économie nationale. ». En réalité, le développement de l’économie s’est
confondu avec celui des hydrocarbures et s’il est vrai que des actions ont été entreprises dans
les autres secteurs, la plupart se sont soldées par des échecs, et à chaque échec on sonnait la
retraite vers la forteresse des hydrocarbures, seule capable d’assurer survie et protection. A tel
point qu’on s’est habitué à s’y réfugier trop fréquemment jusqu’à en faire une résidence
permanente et confortable, sans trop se préoccuper de ce qui se passait en dehors.
Notre pays n’a pas encore atteint son indépendance économique en dehors de la rente des
hydrocarbures et reste en dessous de la moyenne, un pays structurellement dépendant de
l’extérieur, ses importations tendant à atteindre le niveau des exportations des hydrocarbures.
L’Algérie un pays à qui bien s’applique l’adage qui dit que « L’argent ne fait pas le bonheur,
bien qu’il y contribue ».
En effet, c’est une question qui soulève à notre humble avis un sérieux problème de
pérennité pour l’économie nationale face à la dépendance croissante du budget de l’Etat vis-à-
vis des recettes des hydrocarbures, dont plus de la moitié de ces dernières financent les
dépenses de fonctionnement de notre économie.
Le fort pourcentage des recettes des hydrocarbures dans les ressources d’exportation est
un indicateur révélateur de l’importance des recettes pétrolières dans le financement de
l’économie. De même, ces recettes sont le principal instrument d’intervention de l’État dans
tous les domaines. Ceci s’explique par l'importance de la fiscalité pétrolière dans la formation
des recettes budgétaires. Les exportations des hydrocarbures occupent, une place dominante
dans les exportations algériennes, soit plus de 94% du volume global des exportations. Elles
continuent à représenter l’essentiel des recettes en devises, même en cas de chute des prix du
pétrole.
A l’heure où les échanges internationaux connaissent une croissance spectaculaire,
profitant de la mise en place d’un cadre institutionnel favorable et d’un abaissement
conséquent de la protection douanière et des frais de transport, il est devenu indispensable
pour l’Algérie de penser à diversifier ses exportations afin de préparer son économie à l’après
pétrole.
Pour diversifier la structure de ses exportations, l’Algérie a mis en place depuis la fin des
années 1980, un dispositif règlementaire et institutionnel, destiné à encourager et
1
Introduction générale
Dans le cadre de la présente recherche, notre objectif est de comprendre les raisons qui
laissent le secteur hors hydrocarbures faible, et loin de satisfaire les attentes prévues, sachant
bien que ce dernier n’arrive pas à franchir le seuil des deux milliards de dollars.
Quel est le rôle des structures organisationnelles adoptées par nos entreprises, dans la
démarche à l’exportation ?
2
Introduction générale
Pour pouvoir répondre aux questions posées, nous avons opté pour une démarche
méthodologique reposant sur des recherches bibliographiques et documentaires qui portent
sur le commerce international, le marketing, et le management d’entreprise.
Nous nous sommes présentés au siège de l’ANEXAL, où son président, nous a exposé
le rôle de son association dans la promotion des exportations hors hydrocarbures, aussi
l’exposition du programme de l’ANEXAL et sa vision pour contribuer à la diversification de
l’activité économique et orienter les entreprises à gagner en compétitivité à l’international.
A fin d’avoir l’actualité sur le commerce extérieur algérien, nous nous sommes déplacé
au centre national de l’informatique et des statistiques douanières (CNIS), dans le but
d’analyser le vif de la problématique.
Enfin, nos déplacements sont achevés par la rencontre avec le rédacteur en chef et
journaliste d’investigation du journal « Algérie Part », lui qui suit le volet économique de
l’Algérie de plus près.
Cette démarche proposée dans ce travail visera donc à répondre à cette problématique, à
travers trois chapitres qui structurent ce mémoire.
Le premier chapitre est consacré au cadre conceptuel du sujet, nous aborderons une
description globale de l’exportation, à travers les facteurs déterminants, le processus des
exportations ainsi que les différents organismes qui forment le dispositif d’aide et
d’accompagnement de ces dernières.
Notre travail s’achève par une conclusion générale où nous avons émis quelques pistes
de réflexions présentées sous forme d’actions à mener, en vue de la promotion des
exportations hors hydrocarbures en Algérie.
4
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Introduction
Dans la conjoncture économique et sociale actuelle, il est établi que l’exportation
constitue l’élément indispensable à l’intégration et à la diversification économique, tout
comme elle peut constituer la principale source de richesse, d’emplois et de progrès socio-
économique.
Dans un contexte mondialisé, où l’environnement est de plus en pus concurrentiel,
l’exportation s’avère nécessaire pour les entreprises peu importe leur taille, pour le
développement voire leur survie. Pour cette raison, nous débutons par mettre en lumière les
facteurs déterminants des entreprises à l’exportation. Nous aborderons en seconde section le
processus décisionnel des exportations dans un contexte général. Dans la section trois, nous
allons parler et énumérer les différents organismes d’accompagnement et de soutien aux
exportations hors hydrocarbures en Algérie.
5
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
La taille de l’entreprise
Le secteur d’activité
Les ressources et les compétences
Le niveau de technologie
L’importance de l’innovation
Les réseaux de l’entreprise
La production excédentaire
Age du dirigeant
Niveau de scolarité
Compétences en management Décision
international d’exporter
Perception des opportunités et des
menaces
6
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
1
- PME : Petite et Moyenne Entreprise.
2
-ALLALI B, « Vision des dirigeants et internationalisations des PME marocaines et canadiennes du secteur
agroalimentaire », Thèse de doctorat HEC Montréal, 2003, P26.
3
- PANTIN F, « Le rôle des compétences de l’équipe dirigeante au sein du processus d’internationalisation, étude d’une
moyenne entreprise française », 7eme congrès francophone en entrepreneuriat et PME, Montpelier, Octobre 2004.
4
- Bertrand QUELLIN, Jean Luc ARREGLE, « Le management stratégique des compétences », Ed Ellipses, Paris, 2000,
P20.
7
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
5
- Annick COHEN, Annette SOULIER, « Manager les compétences », Ed liaisons, 2004, P17.
6
- ST-PIERRE J et AL, « Rôle des TIC sur le degré d’exportation des PME : une étude exploratoire », 8eme
congrès international francophone en entrepreneuriat et PME, HEG Fribourg, Suisse, 25,26, 27 octobre 2006,
P29.
8
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
connaissance, activités actuelles et prise de décision), ils tentent d’expliquer les motivations et
modalités d’internationalisation en plaçant l’entreprise dans un cadre multilatéral mobilisant
des relations intra et inter organisationnelles.7
7
-BUIGUES P-A et LACOSTE D, « Stratégies d’internationalisation des entreprises : Menaces et opportunités »,
De Boeck, 2011, P287.
9
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
8
-BUIGUES P-A et LACOSTE D, Op.cit, P288.
10
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Jusqu'à présent, nous avons abordé les facteurs influençant la décision d’exporter. Par
contre, l’exportation n’est pas une réussite seulement parce que la décision est prise. En effet,
une série d’étapes concrètes peuvent encore influer sur la réussite ou l’échec de l’exportation.
La section suivante expose ces étapes.
9
-CROUE C, « Marketing international », 4ème édition, DE Boeck, 2003, P136.
11
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
L’exportation n’est pas une activité simple à réaliser, nous avons vu auparavant les
facteurs qui peuvent influencer la décision d’exporter. Une fois cette décision prise, un
nouveau processus décisionnel nait et se concrétise en différentes étapes dont la réussite est
conditionnelle au passage avec succès de chacune de ces étapes.
1- Le processus d’exportation
1-1- Le diagnostic export (SWOT)
Il permet d’identifier les forces sur lesquelles on pourra s’appuyer lors de notre démarche
export ainsi que les faiblesses qu’il faudra combler. Des méthodes simples, à la portée de
toute entreprise quelle que soit son expérience internationale, permettant de bâtir un
raisonnement logique sur « ce qui est à la portée de l’entreprise et ce qui relève du rêve
immédiat ». Une méthode SWOT10, « forces-faiblesses-opportunités-menaces », permet de
tracer le cadre des voies possibles en termes de développement international.11
Fonction technique
Cela consiste à étudier principalement :
- La capacité de production de l’entreprise par rapport à la demande (notation de
seuil et taille critique de l’entreprise.) ;
- La capacité d’adaptation en terme qualitatif ;
- La maitrise des coûts de fabrication ainsi que la qualité des produits fabriqués ;
- L’avancée technologique du produit pour savoir son avantage concurrentiel ;
- L’aspect normatif de l’entreprise.
Fonction financière
Vendre à l’étranger coûte plus cher (frais de déplacements, transport, etc.). Il y a 3
notions comptables :
10
- SWOT: Sigle Anglo-Saxon Strength - Weakness - Opportunities - Threaten.
11
- Charles CROUE, « Marketing international : Un consommateur local dans un monde global », De Boeck
Supérieur, 2015, P120.
12
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Fonction humaine
Evaluer l’ensemble des compétences humaines sur lesquelles on va s’appuyer dans cette
démarche export.
Il s’agit de savoir si l’entreprise a l’habitude d’exporter (parité monnaies, douanes, etc.),
ainsi que les compétences linguistiques du personnel. De plus, l’entreprise peut-elle
embaucher un commercial ?
Fonction commerciale
C’est la capacité de l’entreprise à s’attaquer à de nouveaux marchés, ce qui nécessite la
mise en place d’une stratégie commerciale efficace et durable.
Le moyen le plus couramment utilisé à cet effet est le 4P (Produit, Prix, Place,
Promotion), illustration emblématique du marketing mix, abordée pour la première fois par
Neil H. Borden (1964), présentant l’avantage appréciable d’être à la fois d’une grande
cohérence et d’un emploi particulièrement agréable.12
12
- Christophe CHAPTAL, « Le marketing de rupture : De nouvelles pratiques pour les marchés en mutation »,
Boeck Supérieur, 2014, P43.
13
- Christophe CHAPTAL, « La chaine de valeur de l’offre : Maitrise des processus, stratégie, marketing, design
et communication », de Boeck, 2015, P47.
13
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
L’environnement
Il faut connaitre tous les contextes du marché étranger, l’environnement politique,
démographique, économique, technologique et savoir s’il ne va pas y avoir de frein majeur
pour le développement du produit.
Exemple : Négociateur de vin éviter les marchés musulmans.
La demande
Il faut regarder l’aspect qualitatif et quantitatif.
Il faut définir :
- La demande pour le produit sur le marché étranger ;
- Le nombre d’acheteurs potentiels ;
- Le chiffre d’affaires prévisionnel ;
- Le type de consommateurs ainsi que l’offre dans le pays concerné.
Si on n’est pas présent dans le pays : Offre = Concurrence.
L’offre
Dans l’étude de l’offre, il faut mesurer notre position concurrentielle sur ce nouveau
marché, cela par l’étude de différents paramètres :
- Caractéristiques des produits ;
- Prévision des nouveautés technologiques ;
- Place dans le cycle de vie des produits.
14
- Charles CROUE, « Marketing international et mondialisation : Effets sur le consommateur », De Boeck
Supérieur, 2010, P60.
14
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Le questionnement exhaustif du dirigeant sur les aspects énumérés ci-haut a pour but de
définir plus clairement le ou les meilleurs marchés pour la distribution de ses produits.
Cela rejoint Bilkey (1978), qui affirme que l’entreprise s’implique sur les marchés
internationaux de façon séquentielle et graduelle.
Le plan d’exportation de l’entreprise doit d’abord viser le pays ayant le plus de chances
de bien accueillir ses produits. En prenant en compte la proximité psychique, le pays le plus
rapproché a le plus de chances d’être le premier marché étranger visé par une PME
exportatrice. En ce qui concerne les entreprises algériennes, ce marché est probablement le
marché marocain ou tunisien.
15
- Ulrike MAYRHOFER, « Management stratégique », Bréal éditions, Paris, 2007, P106.
15
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Le commissionnaire
Le commissionnaire à la vente est un commerçant qui agit en son propre nom ou sous
son nom social, pour le compte de l’exportateur.
Il s’occupe de : La prospection, la vente, l’expédition des marchandises, les diverses
formalités et la facturation.
Le négociant exportateur
Il agit pour son propre compte et achète des produits dont il assume entièrement la
responsabilité de commercialisation à l’étranger.
16
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
qui donne ainsi la possibilité de consentir des baisses de prix pour gagner des parts de
marché.16
Celle-ci peut choisir de vendre directement à ses clients, mais elle peut également
confier la vente à des intermédiaires localisés à l’étranger (agent commercial, importateur
distributeur). Elle est représentée comme suit :
La vente directe
La vente directe aux clients étrangers (distributeurs ou clients finaux) peut se réaliser à
travers des catalogues ou à travers les salons et foires internationaux.
Il est aussi possible de constituer une force de vente et d’implanter un bureau de
représentation à l’étranger dans le but d’identifier des clients potentiels et de gérer des
relations avec les clients étrangers.
L’agent commercial
Dans le pays importateur est un commerçant mandaté par la société exportatrice pour
négocier des affaires en son nom et pour son compte. Il peut être lié à l’entreprise par un
contrat d’exclusivité, ce qui est souvent le cas dans le domaine du luxe.
L’importateur distributeur
L’importateur distributeur est un commerçant localisé à l’étranger, qui achète et vend
sous son propre nom (ou sa propre marque) les produits de l’exportateur.
16
- Jean-Louis AMELON, « Les nouveaux défis de l’internationalisation : Quel développement international
pour les entreprises après la crise ? », de Boeck, 2010, P193.
17
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Actions collectives
Exportation concertée
« Piggy back »
Les partenaires peuvent se contenter d’un accord verbal ou formaliser leur coopération
dans le cadre d’un contrat écrit ou d’un groupement.
17
- Ulrike MAYRHOFER, Op.cit. P108.
18
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
1-5- Le Financement
Le volet financier est très important pour la réussite de l’exportation. Selon Leo,
Monnoyer-Longé et Philippe (1990), les exigences du financement sont particulièrement
critiques dans le domaine de l’exportation.
Effectivement, les délais qui s’écoulent entre l’expédition du produit et le moment où la
facture est payée peuvent être longs. De plus, la distance entre les principaux intervenants est
quelques fois une source de prétexte pour une banque pour ne pas honorer ses obligations.19
18
- VIGNY, GOERGES, « Comment gagner la course à l’exportation ? », Editions Transcontinental inc,
1998, P56.
19
- Leo, Pierre-Yves, Monnoyer-Longé, Marie-Christine, Philippe, Jean, « PME : Stratégies internationales »,
édition Economica, 1990, P122.
19
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Outre les modes de paiement et les emprunts, l’exportateur peut aussi réduire son risque
financier par l’achat d’assurances spécifiques à l’exportation auprès de la compagnie
algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX) en ce qui concerne les
exportateurs algériens.
20
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
1-6- L’expédition
L’expédition est la dernière étape que doit franchir l’exportateur. Il s’agit de concrétiser
les étapes précédentes, puisque les produits sont fabriqués et vendus. Il ne reste qu’à expédier
la marchandise après avoir choisi le moyen de transport et l’incoterm approprié, à savoir :
Transport maritime
Le transport maritime est le mode de transport international le plus ancien. Il représente
aujourd’hui 70% des échanges internationaux en volume.20
Le connaissement maritime « Bill of Lading21 » (B/L), comme son nom l’indique, est un
moyen qui sert à connaître l’état des marchandises et la conclusion d’un contrat de transport.
Le B/L, comme tout document de transport est d’abord un reçu de la marchandise ensuite une
preuve du contrat. C’est est un titre représentatif de la marchandise. En effet, selon la
convention de Bruxelles, le transporteur doit remettre la marchandise non entre les mains d’un
destinataire comme dans les autres modes de transport- mais au porteur du connaissement.22
Transport terrestre
20
- D. Chevalier, F. Duphil, « transport à l’international », Edition FOUCHER, Vannes, 2009, P138.
21
- Voir l’annexe N°7.
22
- D. Loth, « l’essentiel des techniques du commerce international », Editions Publibook, 2009, P41.
23
- Voir l’annexe N°12.
24
- Convention relative aux Transports Internationaux Ferroviaires.
25
- V. Meyer, C. Rolin, « techniques du commerce international », Edition Marie-Odile Morin, 2000, P90.
21
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Transport aérien
Ce mode de transport garantit la rapidité et la sécurité ainsi que le taux d’avarie assez
faible. Mais les prix peuvent être très élevés en cas d’envoi lourd ou de marchandise de faible
valeur.26
Le document utilisé est la lettre de transport aérien (LTA). C’est un document non
négociable, établi par le chargeur dans les faits par l’agent de fret ou la compagnie aérienne.
Ce document peut couvrir plusieurs transports incluant une partie de parcours aériens.27
Les incoterms ont fait l’objet de mises à jour régulières (1980, 1990, 2000) afin de
tenir compte des évolutions des techniques utilisées par les opérateurs du commerce
international.
La dernière version est celle de 2010, publication de la CCI n°715 en vigueur depuis le
1er janvier 2011.28
Ils sont aux nombres de onze et ils définissent les obligations réciproques des vendeurs
et acheteurs et précisent le lieu de livraison, le transfert des risques, la répartition des frais
entre acheteur et vendeur, la répartition des formalités douanières.
Les incoterms peuvent être répartis :
Par groupe ;
Par catégorie ;
Par mode de transport.
26
- E. Weiss, « commerce international », Edition Marketing, 2008, P93.
27
- G. Legrand, H. Martini, « commerce international », 3 édition, DUNOD, paris, 2010, P119.
ème
28
- HADDAD.S, « les incoterms 2000 », Editions pages bleues, 2009, P8.
29
- Christophe Deparrois, « TOP’Actuel – Les nouveaux incoterms 2011/2012 », Hachette Education Technique,
2011, P23.
22
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Comme cette étape est complexe au niveau technique, surtout pour des nouveaux
exportateurs, cette tache est souvent confiée à un ou des professionnels tels : un transitaire
international, un courtier en douane, etc.
23
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
En conclusion, nous pouvons affirmer que chacune des étapes menant à l’exportation a
une part de responsabilité dans la réussite ou l’échec à l’exportation. De plus chacune a ses
particularités et ses épreuves. Cela peut amener le dirigeant à se retirer ou à remettre à plus
tard ses projets d’exportation. Par contre, si le diagnostic a été fait correctement, la fonction
finance devrait permettre de supporter un projet comme l’exportation.
L’Algérie s’est lancée dans un processus d’ouverture, où plusieurs organismes
d’accompagnement et de facilitation ont été mis en place en vue d’accompagner cette
ouverture et encourager les exportations hors hydrocarbures. C’est ce dont nous allons tenter
de faire apparaitre dans la section suivante.
30
- Voir le site de l’ALGEX : www.algex.dz
24
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
25
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
31
- Voir le site de la CACI : www.caci.dz
32
- Voir le site de la SAFEX : www.safex-algérie.com
26
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
33
- Voir le site : www.cagex.dz
34
- Conseil national des assurances, Ordonnance n° 96-06 du 10/01/96, P4.
35
- Décret exécutif N° 03-318 du 30/09/2003 modifiant et complétant décret exécutif n° 89-147 du 08/08/ 1989
portant création, organisation et fonctionnement du centre algérien du contrôle de la qualité et de l’emballage
« CACQE », Journal Officiel de la République Algérienne n°59 du 05/10/2003, P5.
27
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
36
- Décret exécutif n° 98-69 du 21/02/1998 portant création et statut de l’institut algérien de la normalisation
(IANOR), Journal Officiel de la République Algérienne n°11, P20.
28
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Il s’occupe du :
Recueil d’information normative et règlementaire ainsi que des synthèses sur les
prescriptions techniques en vigueur sur les marchés étrangers ;
Conseil pour la mise en conformité des produits, notamment grâce aux audits
technologiques à l’export ;
Assistance dans les procédures d’homologation et de certification produits.
25% des charges liées à l’information des exportateurs sur les possibilités et les
opportunités d’exportation ;
50% des charges liées aux études destinées à l’amélioration de la qualité et à
l’adaptation des produits et services destinés à l’exportation.
30
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
31
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
41
- Décision interministérielle n°130 du 10/12/2002 modifiant et complétant les dispositions de la décision
interministérielle n°767 du 24/10/2001, portant soutien de l’Etat aux exportations de dattes.
32
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Un groupe pilote d’environ 40 PME algériennes, intervenant dans des secteurs hors
hydrocarbures, a été présenté le 15/12/2009, à l’ALGEX. Ces entreprises à vocation
exportatrices, dites challengers, disposeront d’un accompagnement personnalisé de deux ans
pour le programme d’actions sur mesure à l’international « Challenge Optimexport ».42
42
- Ministère de l’industrie et de la promotion des investissements, Bulletin de veille n°001, Edition du
10/01/2010, P01.
33
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
3-4- L’accord entre l’Algérie et la Grande Zone Arabe de Libre Echange (GZALE)46
Accord entré en vigueur au début de l’année 2005, c’est une alliance entre pays arabes
pour une complémentarité économique et des échanges commerciaux.
43
- Voir le site : www.exportateur-algerie.org
44
- Centre National de l’Informatique et des Statistiques douanières.
45
- Office National des Statistiques.
46
- Source : www.commerce.gov.dz (Consulté le 22/11/2017).
34
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
La GZALE prévoit une suppression totale des droits de douanes entre les pays
signataires de l’accord. La mise en place de cet espace vise à dynamiser et à contribuer à
l’augmentation des échanges commerciaux inter-arabes.
Elle regroupe actuellement 19 pays, à savoir l’Algérie (membre depuis 2009), la
Jordanie, l’Egypte, les Emirats Arabes Unies, le Bahreïn, la Tunisie, l’Arabie-Saoudite, le
Soudan, la Syrie, l’Iraq, le Sultanat d'Oman, la Palestine, le Qatar, le Koweït, le Liban, la
Libye, le Maroc, la Mauritanie et le Yémen.
47
- Source : www.commerce.gov.dz (Consulté le 22/11/2017).
48
- www.douanes.gov.dz (Consulté le 24/11/2017).
35
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
marchandise, qui subit uniquement un contrôle documentaire, ce qui se traduit par une fluidité
générant une réduction considérable des délais d’expédition.49
Cette facilitation doit être étendue à terme aux autres exportations de produits
périssables : Produits agricoles frais et produits de la pêche.
Ce dispositif d’appui aux exportations hors hydrocarbures, montre en théorie que les
exportateurs disposent de toutes les facilitations nécessaires durant toutes les étapes de
l’opération d’exportation, il reste à savoir sur le terrain si ces différentes mesures ont donné
les résultats escomptés.
49
- Ali TAKARLI, « Les exportations hors hydrocarbures algériennes», Convention France Maghreb, Paris les 5
et 6 février 2008, P7.
36
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de mieux cerner et comprendre les facteurs derrière la décision
d’exporter. Aussi, il nous a permis de voir les étapes que doit franchir un exportateur afin
d’intégrer cette démarche. Ainsi, depuis l’indépendance, l’Algérie a franchi un pas énorme en
matière de politique commerciale avec la mise en place d’un dispositif d’accompagnement et
de soutien aux exportations hors hydrocarbures et a tenté tant bien que mal d’offrir un climat
favorable à ces dernières. Toutes les conditions semblent donc être réunies pour que le secteur
hors hydrocarbures connaisse un véritable essor, mais dans la réalité il n’en est rien.
Est-ce que nos entreprises ne sont pas assez intégrées dans le bain de concurrence ou
alors c’est la politique de promotion qui ne semble pas appropriée ? Ou encore est-ce le
climat d’affaires qui n’est pas favorable à l’expansion des exportations hors hydrocarbures ?
C’est à ces questions que nous allons tenter de répondre dans le prochain chapitre.
37
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Introduction
Depuis le début de la décennie 90, l’Algérie s’est lancée dans une dynamique de
mise en œuvre d’un ensemble de réformes économiques basées sur une politique globale
d’ouverture sur le marché international, et de diversification des produits destinés à
l’exportation. Cependant, malgré les grands efforts engagés par les pouvoirs publics et
après plus d’une vingtaine d’années de réformes, le résultat semble être le même.
A partir des données récoltées auprès des services du centre national de
l’informatique et des statistiques des douanes, nous avons pu constater à quel point
l’Algérie reste dépendante vis-à-vis des ressources énergétiques non renouvelables.
Aujourd’hui, les statistiques montrent que le secteur hors hydrocarbures reste
faible et il existe qu’une poigné d’entreprises qui accèdent aux marchés extérieurs, avec
des branches d’activités limitées, par ailleurs il faut noter que le tissu industriel algérien
est monopolisé par les PME qui portent dans leurs majorité le caractère familial, avec des
surfaces financières étroites, ces dernières évoluent dans un environnement turbulent et
défavorable pour les affaires, ce qui laisse la trajectoire du développement limitée, non
seulement par les facteurs environnementaux mais aussi par des raisons internes qui sont
reliées directement au mode de gestion et de fonctionnement de ces entreprises.
Dans ce chapitre, nous nous sommes basés sur le climat des affaires en Algérie et
son impact sur la promotion des exportations hors hydrocarbures, la participation de ces
dernières dans la formation de l’image du commerce extérieur, les structures adoptées par
les entreprises algériennes et leurs limites dans la démarche à l’exportation.
38
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
1
- Voir le site du FMI : www.fmi.org (Consulté le 04 novembre 2017).
39
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
2
- Loi de finances complémentaire de 2009, règle 49/51, Alinéa 2 de l’article 4, bis du code de
l’investissement.
40
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
La loi 49/51 régissant l’investissement étranger, qui avait été adoptée au moment de
la crise financière mondiale de 2008, est de plus en plus considérée par les opérateurs
économiques algériens et les partenaires économiques du pays comme un frein aux
investissements étrangers, même dans le secteur des hydrocarbures.
Les investisseurs sérieux sont réticents à venir en Algérie à cause de cette règle
restrictive qui répond plus à de l’idéologie qu’à de la logique économique.
Il est important à noter que les importants partenaires économiques de l’Algérie,
évoquent à chaque reprise l’assouplissement ou même la suppression de cette règle afin
d’établir des relations économiques et des investissements plus importants, notamment
lors des négociations du processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC.
3
- CNIS, Octobre 2017.
41
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
2-1-2- L’inflation
Selon l’Office National des Statistiques (ONS), l’évolution des prix à la
consommation en rythme annuel a été de 6,1 % dès le début de l’année jusqu’à la fin du
mois de juillet 2017, alors qu’il était de 5,5% à la même période l’année dernière.
Rappelons que pour l’année 2016, le taux à atteint les 6.4%, il est aussi important
de noter, que l’inflation influe sur l’économie réelle et cela par l’affectation de la
production totale et l’influence sur l’efficacité économique.
4
- Bourse d’Alger au 31 Octobre 2017.
42
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Selon des chiffres avancés par le ministère du commerce, en se basant sur une
enquête faite par l’ONS, la sphère informelle contrôle plus de 40% de la masse monétaire
en circulation et 70% des segments de produits de première nécessité. Aussi l’économie
informelle employait 1,6 million de personnes en 2001 avant d’augmenter à 3,9 millions
de personnes en 2012 réparties comme suit: commerce et services (45,3%), BTP (37%) et
activités manufacturières (17,7%).
2-2-2- Le chômage
Selon l’ONS, le taux de chômage a augmenté à 10,5% en septembre 2016 contre
12,3% en avril 2017. Le nombre de la population active a atteint 12,277 millions de
personnes contre 12,117 millions en septembre 2016, avec un solde positif de 160000
personnes, soit une hausse de 1,3%.
43
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
5
- Voir le site : www.transparency.org (Consulté le 15/11/2017).
44
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
6
- Voir le site : www.fmi.org (Consulté le 15/11/2017).
45
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
et régional. Lancé en 2002, ce projet analyse les PME au niveau national et mesure la
réglementation s’appliquant à celles-ci tout au long de leur cycle de vie.
En collectant et en analysant des données quantitatives détaillées, pour comparer
les cadres réglementaires applicables aux entreprises du monde entier au fil du temps,
Doing Business encourage la concurrence entre les économies pour la mise en place d’une
réglementation des affaires efficace. Il propose également des points de comparaison
mesurables pour réformer et offre une source documentaire pour les universitaires, les
journalistes, chercheurs du secteur privé et d’autres personnes s’intéressant au climat des
affaires dans les économies du monde entier.7
7
- Voir le site : www.doingbusiness.org (Consulté le 06/11/2017).
46
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
sérieux désaveu pour les hommes d’affaires étrangers, l’Algérie demeure un pays très
difficile pour faire des affaires.
48
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Total général 60 054 34 668 -42,27 30 026 -13,39 16 558 20 707 25,06
Source : CNIS octobre 2017.
D’une manière générale, on constate que l’évolution des exportations algériennes est
marquée par l’instabilité puisque en 2014 on enregistre une valeur de 60 054 millions de
dollars, l’année d’après est marquée par une importante diminution avec un chiffre de
34 668 million de dollars pour un taux de diminution de -42,27%, la chute est toujours
marquée pour l’année 2016 avec un montant de 30 026 millions de dollars, une instabilité
qui s’explique par la forte connexion qui existe entre les hydrocarbures et le financement
des différents secteurs d’activités. Il est important de noter que le marché mondial des
hydrocarbures a connu de multiples perturbations à partir de 2014 suite aux différentes
crises sécuritaires et géopolitiques, ce qui a conduit à la chute des prix sur les marchés,
cela s’est répercuté d’une manière remarquable sur l’activité économique algérienne et
notamment sur ces exportations.
Pour ce qui est des sept premiers mois de l’année en cours, on constate une
évolution par rapport à la même période de l’année précédente, soit une évolution de
25,06% avec un montant de 20 707 millions de dollars par rapport à 16 558 millions, cela
s’explique par la stabilité que connais le marché mondial des hydrocarbures, et aussi bien
par la prise de conscience des acteurs économiques algériens de l’importance de
l’exportation et notamment en hors hydrocarbures afin d’établir un certain équilibre dans
la balance commerciale et l’essai de réduire la dépendance aux hydrocarbures même si
cela semble être dur pour le moment.
49
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Groupe d’utilisation 2014 2015 2016 Sept mois 2016 Sept mois 2017
Alimentation 323 235 327 159 219
Produits bruts 110 106 84 45 40
Demis produits 2 087 1 597 1 321 782 786
Biens d’equipements
agricoles 2 1 - 0,04 0,12
Biens d’equipements
industriels 16 19 54 29 40
Biens de
consomations non 11 11 19 10 11
Alimentaires
Total 2 549 1 969 1 805 1 025 1 096
Source : CNIS, octobre 2017.
07 MOIS 07 MOIS
Principaux produits 2014 2015 Evol % 2016 Evol % Evol %
2016 2017
Huiles et autres produits
provenant de la distillation des 879 525 -40,27 396 -24,57 252 328 30,16
goudrons
Ammoniacs Anhydres 583 477 -18,18 323 -32,29 203 236 16,26
Engrais Minéraux 309 419 35,60 448 6,92 236 140 -40,68
11
- A l’exemple du sucre blanc, l’exportation de l’Algérie pour ces dernières années a connu des
performances très encourageantes, dont le groupe CEVITAL est le leader de ce marché, (50% de la
production pour couvrir les besoins nationaux et 50% pour l’export).
51
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Les principaux produits exportés par l’Algérie pour ces rois dernières années,
proviennent essentiellement des dérivés des hydrocarbures, à l’exemple des huiles
provenant de la distillation des goudrons qui s’affichent comme les importants produits
exportés en hors hydrocarbures.
Tableau n°5 : Les principaux clients des produits hors hydrocarbures en 2016.
52
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Les cinq premiers clients de l’Algérie (hors hydrocarbures) pour l’année en cours,
seront diffusés par détails dans le tableau ci-dessous.
Tableau n°6 : Les principaux clients des produits hors hydrocarbures pour les 7
premiers mois 2017.
Partenaires Valeurs Millions Poids Tonnes Parts Val %
USD
Pays-Bas 204 574 996 18,57
Espagne 201 382 190 18,30
France 183 462 329 16,62
Italie 66 159 846 5,98
Grande Bretagne 50 162 651 4,58
Totale 704 1 742 012 64,05
Source : CNIS, octobre 2017.
Aujourd’hui les yeux sont tournés vers le continent africain, un marché qui pourra
apporter une grande satisfaction pour l’économie algérienne et notamment dans la
diversification des produits exportés en hors hydrocarbures vu le rapprochement
historique, culturel, géographique et la dynamique marquée par ces pays pour les
dernières années, un avantage qui se présente pour nos entreprises afin de conquérir ces
marchés et prendre de bonnes positions, c’est ce qui nous a confirmé M.ALI BEY
NASSRI, président de l’ANEXAL dans ses propos.
« Notre association a tout fait afin d’attirer l’attention des autorités algériennes sur la
nécessité de s’orienter vers le continent auquel elle appartient naturellement, de par la
géographie, l’histoire et la culture.»12
12
- Contribution du président de l’ANEXAL lors du forum africain d’affaires et d’investissement du 3 au 5
décembre 2016 à Alger.
53
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
13
- Entretien avec Abdou SEMMAR, Rédacteur en chef « Algérie Part », Alger, 14 Novembre 2017.
14
- Entretien avec J.BOUMAZA, cadre export à la Générale Maritime (gema), Alger, Octobre 2017.
54
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
La majorité des propriétaires dirigeants des entreprises préfèrent réserver les
postes de confiance dans l’entreprise à leurs enfants ou à leurs proches (caractère
familial) ;
Le manque accru des experts en management, des gestionnaires, des techniciens
qualifiés ;
L’embauche se fait souvent de bouche à oreille même si cela se fait au détriment
de l’intérêt de l’entreprise ;
L’inexistence d’instituts de formations spécialisées dans les métiers de l’export, et
la faiblesse de la qualité des programmes assurés ;
L’inadaptation des formations dispensées par les universités avec les besoins réels
des entreprises en matière des techniques avancées de management, de gestion et
de marketing ;
Difficultés de la pratique des langues étrangères chez la plupart des nouveaux
diplômés.
Avec un marché de travail moins performant, nos entreprises se placent en position
de faiblesse vis-à-vis de la concurrence aigue des entreprises étrangères, où ses dernières
retracent leur stratégie d’exportation selon les compétences des collaborateurs, en
55
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
15
- Entretien avec Tarek BENSEGHIR, Chef d’une entreprise exportatrice, Octobre 2017 à Bejaia.
16
- Entretien avec J.BOUMAAZA, cadre export à la Générale Maritime (gema), Alger, Octobre 2017.
17
-Rapport unique de PWC et du Groupe de la Banque mondiale. C'est la seule recherche qui, mesure et
évalue la facilité de payer des impôts dans 190 économies.
56
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Les entreprises algériennes sont lourdement taxées : La pression fiscale sur les
PME algériennes figure parmi les plus rudes au monde. L’Algérie occupe désormais le
176ème rang, loin derrière le Maroc (66ème), la Tunisie (82ème), en ce qui concerne les
délais de remboursement de la TVA et des droits de douanes sur les inputs importés sont
jugés des fois lents et des fois mal gérés. Il faut signaler aussi l’impossibilité de
comptabiliser de nombreux coûts de services acquis à l’extérieur du pays.
Par la brève analyse faite sur la structure des exportations hors hydrocarbures, ces
dérniéres restent toujours faibles et non divérsifiées, même si elles conaissent une cértaine
évolution en valeur pour ces dérniéres années. Les produits chimiques et para-chimiques,
les déchets férreux et non férreux, les produits bruts et les produits alimentaires restent la
composition la plus importante des exportations hors hydrocarbures, à ce stade nous
constatons la place que détient l’Algérie dans le commerce mondial ainsi que dans la
division internationale du travail. La trajectoire du développement des exportations hors
hydrocarbures est ralentie par les données macro-économiques et notamment le cadre
règlementaire, institutionnel et bancaire. Désormais la démarche d’exportation est
compliquée pour nos entreprises.
18
- Price Waterhouse Coopers, est un réseau d’entreprises spécialisées dans des missions d’audit,
d’expertise comptable et de conseil à destination des entreprises.
57
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
19
- Mohamed BOUDERBALA, « Lettre de la DGI », Lettre d’information bimestrielle, Éditorial N°21,
2005, P02.
58
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Pour cela nous considérons la grande entreprise, toute entreprise qui réalise un chiffre
d’affaires supérieur à (04) milliard de dinars, suivant les critères de reconnaissance des
moyennes entreprises.
20
- Article 05 loi n°17-02 portant loi d’orientation sur le développement de la petite et moyenne entreprise,
Journal Officiel de la République Algérienne N°2,11 janvier 2017, P12. (Consulté le 26/11/2017).
21
- Cette classification n’a pas connu de mise à jour depuis l’année 2016 à ce jour.
59
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
60
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Industrie
15 428 82 10144 97 24.87 36.43
10572
Services
4 28 23 513 54 7190 81 20.77 7731 26.64
Agriculture
34 123 115 3203 32 2878 181 46.41 6204 21.38
BTPH
4 123 24 4046 28 7.18 4169 14.36
Mines et
carriers 1 43 2 305 3 0.77 348 1.20
Total 390 100 29024 100
38 151 158 4310 194 24563
61
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Les PME publiques exercent dans tous les secteurs d’activité de l’économie
nationale, principalement dans l’Agriculture (46,41% des PME/EPE), l’Industrie
(24,87%) et les Services (20,77%).
PME Privées
Le nombre des PME privées à fin 2016 est de 1 022 231, ces dernières se
concentrent au niveau du secteur des services (le transport en particulier) avec plus de la
moitié du total général des PME, l’Artisanat vient en deuxième position avec 23,01% et le
BTPH (le bâtiment en particulier) en troisième position pour 17,01% du total général,
quant à l’industrie manufacturière le pourcentage est de 8,76%, il faut noter aussi que
l’activité des PME dans l’agriculture et l’hydrocarbure est très marginale.
Le tableau suivant résume la participation des PME privées dans l’activité, selon
les branches d’exercice.
Tableau n°10 : Répartition des PME privées selon le secteur d’activité.
Secteur d’activité Nombre %
Agriculture 6130 0.60
Hydrocarbures, Énergie, Mines et services liés 2767 0.27
BTPH
174848 17.10
Industries manufacturières 89597 8.76
Services y compris les professions libérales 513647 50.25
Artisanat 235242 23.01
Total Général 1022231 100
Source : MIM, Mai 2017.
62
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Production Finance
Dirigeant
Source : Adapté de GHERTMAN .M, « Management Stratégique de l’entreprise », Presses universitaires de France,
Paris, 1996, page90.
22
- Ghertman .M, « Management Stratégique de l’entreprise », Presse universitaire de France, Paris, 1996,
P90.
63
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Avantages
L’appel à des spécialistes permet de résoudre les problèmes, forte compétences ;
Développement de compétences spécialisées à tous les niveaux du management.
Limites
Dans la mesure où la ligne hiérarchique développée, la prise de décision peut etre
ralentie.
La spécialisation peut induire le risque que chacun privilégie sa propre fonction.
La coopération entre les fonctions s’avéré souvent difficile.
A l’exemple de MFG, filiale du groupe Cevital qui obéit aux spécificités de cette
structure, soit l’existence de plusieurs directions (direction de production, direction
logistique, direction commerciale, etc.).
Source : Adapté de Ulrike MAYRHOFER, « Management stratégique », Bréal éditions, 2007, P143.
64
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
La structure divisionnelle est illustrée dans la figure n°07 dans la page suivante.
23
- B.Scott, « stages of corporate development », A descriptive model, Harvard mimeo, 1968, P65.
65
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Source : Adapté de Ulrike MAYRHOFER, « Management stratégique », Bréal éditions, 2007, P144.
66
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
« Les liens sociaux affectifs que les membres de la famille entretiennent par leur
expérience commune et qui influencent souvent les types de management qu’ils
préconisent, sont aussi bien considérés pour spécifier ce genre d’institution.».24
Pour résumer, les entreprises familiales :
Sont dirigées vers elles-mêmes ou orientées vers l’environnement familial ;
24
-BASLEY.S, «L’internationalisation de la PME familiale, une analyse fondée sur l’apprentissage
organisationnel et le développement de la connaissance », Thèse de doctorat en science de gestion,
Université de Montesquieu Bordeaux, 2005, P92.
25
A.D. CHANDLER Jr, « Stratégies et structures de l’entreprise », Les éditions d’organisation, 1972, P43.
67
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
68
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
69
Chapitre II : La faiblesse des exportations hors hydrocarbures en Algérie
Conclusion
A travers ce chapitre nous avons vu que l’Algérie demeure un pays difficile pour
faire des affaires, que ce soit pour nos entrepreneurs et même pour les investisseurs
étrangers, notamment avec le classement de l’Algérie dans les organismes internationaux,
qui reflète une image défavorable pour créer et développer une activité.
La participation du secteur hors hydrocarbures dans l’ensemble des exportations est
très marginale, la contre-performance des produits hors hydrocarbures sur le marché
international, est une résultante de la présence d’un certain nombre de facteurs
environnementaux défavorables, à l’égard des pratiques bureaucratiques, les services
bancaires non développés, la faiblesse de la logistique, mais aussi au mode d’organisation
et de fonctionnement de nos entreprises, qui n’adoptent pas des stratégies de conquête des
marchés étrangers, avec une culture entrepreneuriale limitée à tirer profit que sur le
marché local, aussi la domination du caractère familial qui influence d’une maniéré
significative sur la croissance et le développement de l’activité de l’entreprise.
Le chapitre suivant sera donc consacré à l’étude d’un cas concret de deux entreprises
qui ont réussi à se projeter à l’international, où nous allons faire ressortir les difficultés
qu’elles ont rencontré, et détailler leurs processus d’exportation.
70
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Introduction
Pour la plupart des entreprises, du moins en ce qui concerne leurs premiers pas vers
l’internationalisation, l’opération d’exportation est déclenchée suite à une vision stratégique.
Dans notre cas pratique nous allons étudier le cas de deux entreprises, de deux tailles
différentes, qui ont réussi à franchir la frontière nationale, MFG « filiale du groupe Cevital »
(grande entreprise) et l’entreprise BENSEGHIR (TPE), pour cela nous allons présenter en
premier lieu, les deux organismes d’accueil au sens global, ensuite dans la deuxième section,
nous allons procéder à l’analyse du processus des exportations des deux entités ainsi que
l’analyse conjointe de leur environnement, la dernière section sera consacrée à l’expression
d’un ensemble d’actions et de propositions en vue de la promotion des exportations hors
hydrocarbures en Algérie, en partant des contraintes relevées.
71
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
1-2-2- Organigramme
L’organigramme qui suit (structure fonctionnelle) retrace les différentes directions
(fonctions) de MFG :
72
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
DIRECTEUR
GENERAL
Département Chargée de
MOYENS Communication
Contrôle de Gestion
1-2-3- Développement
Au bout de quatre années d’exercice, MFG a mis en place trois autres lignes de
production de verre :
Décembre 2009 : Une ligne de verre feuilleté ;
Octobre 2010 : Unité de transformation des produits verriers (double vitrage) ;
Septembre 2011 : Une ligne de verre à couches tendres.
MFG répond aussi aux besoins de plusieurs secteurs économiques, tels que le BTP,
l’électroménager, l’énergie, les panneaux solaires, le mobilier urbain et domestique.
Pour résumer, MFG dispose d’une : Unité de production de verre plat clair, unité de
production de verre feuilleté, unité de production de verre à couches tendres, unité de
transformation de verre plat. En date du 28 mars 2016, MFG a inauguré la deuxième ligne
float en annonçant le lancement des nouveaux produits pyrolytiques.
73
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
CEKAL est la marque de qualité des produits verriers dont les exigences
élevées dépassent celles du niveau réglementaire. Elle permet aux fabricants
de valoriser leurs vitrages isolants, feuillets, trempés, aux professionnels de
les utiliser en toute confiance ; aux consommateurs d’en connaître les
performances, à chacun de contribuer à un avenir durable.
ATG : L’agrément technique de verre à couches à basse émissivité avec ou
sans contrôle solaire fournit la description technique des verres traités qui
atteignent les niveaux de performance mentionnés, pour autant qu’ils soient
traités conformément aux prescriptions reprises dans le texte.
UNI : Le présent certificat est sujet au respect du règlement de CSICERT
(organisme de certification italien) pour la certification des produits, processus et
services et de se conformer aux règles spéciales. Il concerne la ligne de
production du verre feuilleté JUMBO.
CE : Le marquage CE « conformité européenne » est l’indicateur principal de
la conformité d’un produit aux législations de l’UE et permet la libre
circulation au sein du marché européen. En apposant le marquage sur ses
produits, MFG déclare respecter toutes les obligations prévues pour le
marquage même, et devient responsable pour sa circulation dans l’espace
économique européen et en Turquie. Le marquage indique que MFG a
1
- Voir l’annexe N° 17.
2
- Voir l’annexe N° 18.
74
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Les différents marquages des produits sont illustrés dans la figure ci-dessous :
2- Entreprise BENSEGHIR
L’entreprise BENSEGHIR est une très petite entreprise (micro-entreprise) avec un statut
de personne physique, créée en 2013, son siège social se situe au niveau de la wilaya de Bordj
Bouararidj, commune Hamadia.
Son activité principale est la récupération des déchets non métalliques pour recyclage, plus
précisément le grignon d’olive (déchets des huileries après pressage des olives), ce dernier
après son traitement, il se subdivise en trois sous-produits :
1- Le Noyau d’olive qui sert comme combustible ;
2- L’huile de grignon d’olive par le repassage du grignon d’olive dans une ligne
spéciale, cette dernière est utilisée dans la fabrication des savons et crème
cosmétique (exportée en France pour la fabrication du savon de Marseille).
3- La pulpe d’olive sèche qui est utilisée comme engrais.
L’entreprise possède aussi une filière de production des huiles naturelles, comme l’huile
de figue de barbarie, l’huile de lentisque. Cette filière n’est pas encore opérationnelle à 100%,
en raison de la complication des modalités et des procédures d’autorisation et de certification.
Avec un effectif très réduit, le fonctionnement de l’entreprise s’appuie plus sur des
formes de partenariat et sous-traitances, que ce soit pour la collecte de la matière première ou
bien la production.
La stratégie de cette entreprise repose principalement sur l’exportation de ses produits.
Le noyau d’olive et l’huile de grignon sont exportés vers l’Europe, dont les destinations sont :
75
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
La France et l’Italie, quant à la pulpe d’olive sèche, elle est commercialisée actuellement en
Algérie sous forme d’engrais, l’entreprise envisage aussi de l’exporter vers l’Europe et les
pays du Golf prochainement.
1- Cas de MFG
1-1- Processus des exportations de MFG
Nous allons présenter ci-dessous les différentes étapes du processus décisionnel de MFG.
1-1-1- L’analyse SWOT
Le tableau suivant retrace les forces et faiblesses (internes), ainsi que les opportunités
et menaces (externes) lors de la démarche export.
I
N Filiale du groupe Cevital.
T 30 Km du port d’Alger.
Capacité de production estimée à 1100 tonnes par jour ;
E Forces
Produits certifiés selon les normes internationales (ISO, CE) ;
R
Disposition d’un service transit ;
N
Acquisition de 250 remorques.
E
S Difficulté de coopération entre les différentes directions de
Faiblesses l’entreprise.
E
X Menaces Les crises économiques et leur impact sur les prix, notamment en
T Europe.
E
Les pays voisins sont pratiquement des importateurs.
R
Opportunités Pas de concurrence sur le marché local.
N
Le produit de MFG est une matière première pour ses clients.
E
Essor du marché mondial du verre (forte demande).
S
Source : Conception personnelle à partir des informations récoltées au sein de MFG.
76
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Le choix des marchés (Tunisien, Européen et Marocain) en tant que marché potentiels
n’est pas aléatoire, bien au contraire, ça relève d’une décision stratégique.
L’étude a recueillie de façon organisée et méthodique les informations suivantes :
La Tunisie (2007)
Un pays importateur de verre à 100% (pas de fours) ;
Proximité géographique concurrentielle ;
Pays membre de la GZALE (pas de barrières tarifaires et non-tarifaires) ;
Acheminement par route (besoin de moyens logistiques camions et
conteneurs) ;
Incoterm CFR.
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Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
L’Europe (2008)
Après quelques mois d’activité, MFG s’est dotée d’une expérience à l’exportation et
beaucoup plus d’un savoir-faire afin de prétendre à la conquête du marché européen.
Obligation d’avoir le marquage CE pour la conformité européenne ;
Concurrence rude sur le marché, cela s’explique par la disponibilité de fours
(pays producteurs et transformateurs de verre) ;
L’image de marque du produit algérien est remise en cause, les consommateurs
sont réticents au « made in Algeria » ;
Forte demande du Jumbo size (grande dimension) ;
Acheminement par voie maritime ;
Incoterm FOB et CFR.
Le Maroc (2013)
En dépit des tensions géopolitiques entre les deux pays, le marché marocain reste un
marché attractif de par l’étude réalisée :
Proximité géographique ;
Marché approvisionné par des importations ;
Membre de la GZALE ;
Obligation de faire un partenariat avec une entreprise locale (Joint-venture) ;
Forte concurrence sur le marché (pays en effervescence, émergent) ;
Consommateurs réticents au produit algérien ;
Acheminement par voie maritime (frontières fermées) ;
Incoterms FOB et CFR.
A l’issue de chaque étude et après avoir examiné les différents aspects relatifs aux
besoins de chaque marché, MFG a pu d’une part, déterminer l’ampleur de l’ensemble des
marchés allant accueillir son produit et d’autre part, estimer ses besoins en ressources
humaines, financières, logistiques et productives pour appuyer son activité à l’étranger. Quant
à la phase de pénétration des marchés, elle sera exposée dans l’élément suivant.
78
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Pour assurer son programme d’exportation, elle a mis en place une structure transit
(rattachée au département export) dédiée exclusivement à l’activité export pour la prise en
charge des formalités douanières et portuaires.
Après avoir mis en place sa stratégie export, MFG n’a pas manqué de contacter les
différents partenaires clés notamment :
La SAFEX pour la participation aux foires et salons internationaux en vue de
promouvoir les produits ;
La CACI (pour le certificat d’origine) ;
La CAGEX (Remboursement sinistres).
La Tunisie (2007)
MFG a opté pour une vente directe aux transformateurs et distributeurs, qui l’utiliseront
pour leurs propres fins. L’acheminement se fait par voie terrestre dans le cadre de l’accord
« GZALE ».
Même si MFG a commencé avec une distribution directe, il y a eu l’utilité d’installer un
représentant commercial.
Via la proximité et la qualité du produit, MFG est bien placée à hauteur de 80% du
marché, quant aux 20% restants, la Tunisie importe du verre coloré (verre turque, saoudien,
iranien) vu qu’elle ne le fabrique pas et les autres entreprises imposent un certain pourcentage
de verre clair.
Cette importation constitue une concurrence indirecte, mais reste que le verre de MFG
est le meilleur sur le marché.
L’Europe (2008)
Pour permettre d’écouler son stock et afin de se rapprocher des clients, MFG a fait
l’acquisition de 250 remorques spécialisées pour le transport du verre de grande dimension
(Jumbo size), une obligation et une nécessité, le cas réel d’un marché plus consommateur que
le marché tunisien. Un défi à relever pour de nouveaux relais de croissance et de
développement.
Afin de pénétrer le marché européen, armé de son savoir-faire, MFG a travaillé sur la
qualité et l’image de marque en offrant des produits de haute technologie répondant aux
normes européennes et a obtenu le marquage CE (Conformité Européenne). Par ailleurs
l’entreprise a été certifiée ISO depuis Février 2008, selon les trois référentiels :
ISO9001/2000, ISO14001/2004 et QHSE 1801/1999.
79
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
L’exportation vers l’Europe s’est fait via une filiale de commercialisation « MFG
Europe » qui dispose de deux (2) plateformes logistiques situées en Italie et en Espagne.
Ces plateformes représentaient une aire de stockage et aussi une manière pour se
rapprocher des clients afin de limiter la distance vu que le produit algérien était difficile à
commercialiser, de plus, MFG ne pouvait pas garder autant de stock au niveau du complexe
de production.
La flotte de 250 camions et une navette maritime hebdomadaire assuraient la logistique
entre l’unité de production algérienne et les plateformes européennes
Il faut noter que l’acheminement se faisait en partenariat avec les compagnies maritimes
étrangères, vu que l’activité logistique algérienne manquait de savoir-faire. En plus des
armateurs étrangers, MFG travaille depuis 2016 avec la Générale Maritime (GEMA), une
compagnie de transport maritime algérienne.
Depuis, elle a participé a de nombreux salons et foires, en vue de promouvoir le produit
et d’instaurer un climat de confiance en se rapprochant de la clientèle notamment en
Allemagne, France Italie et en Espagne, etc.
Après que le produit est connu et les clients définis, il n’était plus nécessaire de faire
l’effort de commercialisation, les plateformes ont été démantelées en 2014 suite à une
décision stratégique, MFG est passé à l’exportation directe avec les incoterms FOB, CFR et
CIF (depuis moins d’une année).
Le Maroc (2013)
Avec les tensions géopolitiques que connaissent les deux pays, la pénétration du
marché marocain est soumise à rude épreuve, du moment que c’était difficile de procéder à
une implantation de plateforme, le produit n’était pas connu et il y avait une concurrence très
rude des chinois, iraniens et turques.
MFG a eu comme meilleure alternative, la création d’une Joint-venture avec une
entreprise locale « MED Glass » en 2009 (il fallait quelqu’un du pays) pour écouler ses
produits (frein à l’exportation). L’alliance entre les deux entreprises a duré une année et
demi.
L’acheminement se fait par voie maritime (frontières terrestres fermées), dans le cadre
de la GZALE en utilisant les incoterms FOB et CFR.
80
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
3
- Voir l’annexe N° 01.
4
- Voir l’annexe N° 02, annexe N° 16.
81
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
5
- Voir l’annexe N° 05.
6
- Voir l’annexe N° 14, 15.
7
- Voir l’annexe N° 07.
8
- Voir l’annexe N° 12.
9
- Voir l’annexe N° 08.
82
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
10
- Voir l’annexe N° 11.
11
- Voir l’annexe N° 06.
83
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Direction
Logistique
Direction
Production
MFG est une grande entreprise qui a été créée pour exporter. Cela s’explique par la mise
en place d’une réelle stratégie en retraçant la trajectoire à mener ainsi que les moyens qui lui
sont imposés.
Cette décision d’exporter est l’œuvre de sa structure fonctionnelle, qui définit une
spécialisation de chaque direction disposant de collaborateurs avec des connaissances
spécialisées très pointues, ceci permet d’effectuer des tâches bien déterminées d’une manière
optimale.
Bien que les exportations en Algérie soient entravées par un ensemble de contraintes,
MFG est tenue de satisfaire ses clients en termes de qualité, délais et service après ventes, lui
insufflant une dynamique qui la tire vers la recherche et le développement de ses pratiques et
prestations.
Pour mieux se positionner sur les marchés étrangers, la qualité du verre devait être de 1er
ordre. MFG a importé les technologies nécessaires et a procédé à la formation continue de ses
collaborateurs, pour cela le produit de MFG s’inscrit dans le système de normes
internationales, ce qui lui a facilité l’accès aux différents marchés et prendre une position
concurrentielle.
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Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Pour dévier les difficultés que rencontrent les entreprises au cours de leur pénétration
des marchés, MFG a procédé à plusieurs implantations :
La création de deux (2) plateformes de distribution (Italie et Espagne) ;
Installer un représentant commercial en Tunisie ;
Faire une Joint-venture au Maroc.
MFG a adopté trois (3) systèmes différents pour se rapprocher de ses clients et assurer
sa présence, ce qui s’est répercuté d’une manière positive sur le « Made in Algeria ».
Relevant du savoir-faire des banques algériennes, limité à l’importation qu’à
l’exportation, MFG a jugé préférable de travailler avec les banques étrangères (Housing Bank,
Société Générale, City bank, etc.) en vue d’assurer le bon déroulement de ses transactions,
hormis leur professionnalisme et leur maitrise des techniques du commerce international en
général et de l’exportation en particulier, celles-ci réputées très réactives à l’égard des
banques nationales12. Ajoutant à ça, se frotter aux chevronnés lui permet de perfectionner ses
pratiques et d’élargir son réseau à l’international.
Dans une voie préventive et afin de se couvrir contre le risque de non paiement, MFG
utilise des moyens de paiement diversifiés à l’exemple de :
La lettre de crédit irrévocable et confirmée ;
La remise documentaire ;
Le transfert libre à l’avance.
Pour les nouveaux clients le paiement se fait à vue, quant aux clients connus par
l’entreprise (après qu’une certaine confiance s’installe) le paiement se fait en différé.
La particularité de MFG, c’est qu’elle dispose d’un service transit rattaché au
département export, qui permet une gestion optimale des exportations, c’est-à-dire, une
maitrise des pratiques douanières, ainsi que les démarches à l’export (les certificats, les
autorisations, etc.).
MFG est contrainte de travailler avec les compagnies maritimes étrangères, du moment
que le tissu logistique algérien n’est pas assez développé pour répondre au volume important
des exportations expédiées. L’ampleur de ses dernières ainsi que le pouvoir de négociation du
service export, lui ont permis d’avoir des tarifs préférentiels avec les compagnies maritimes,
y compris la Générale Maritime (gema) avec qui elle collabore depuis 2016.
12
- La banque extérieure d’Algérie (BEA) est excellente coté maitrise, mais elle n’est pas réactive.
85
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
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Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
E
Forte concurrence étrangère, notamment en Tunisie ;
X Menaces L’image de marque et le réseau de l’entreprise ne sont pas
assez développés sur le marché local;
T
L’entreprise BENSEGHIR, première entreprise algérienne
E
qui exporte dans ce secteur d’activité.
R
Le produit n’est soumis à aucune norme ou certification
N (produit récupéré) ;
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Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
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Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Ce dernier est soumis à un contrôle de qualité très stricte (exigence qualité) avant d’avoir
une approbation pour une première commande.
Les principaux clients sont généralement de France et d’Italie, cela se traduit par la forte
croissance que connait l’industrie cosmétique dans ces deux pays.
L’exportation directe, telle est la stratégie de la jeune entreprise qui, en phase de
croissance, ne possède pas en main les moyens nécessaires pour l’installation d’une
plateforme de distribution ou d’une représentation commerciale dans le but de se rapprocher
des clients cibles et de faire connaitre son produit.
La première opération d’exportation a été réalisée en janvier 2016 avec un client Italien
« Alessandro groupe S.R.L ».
L’expédition des marchandises se fait par voie maritime avec la compagnie GEMA
actuellement, celle-ci propose des tarifs moins chers et des services de qualité, selon le
propriétaire-dirigeant de l’entreprise. Les incoterms utilisés sont : FOB et CFR, le choix de
l’incoterm se fait selon le contrat.
89
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
90
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
l’achat de l’équipement nécessaire, elle a été dans l’obligation de signer un partenariat avec
une entreprise basée à Sétif en vue du traitement des déchets récupérés (grignon d’olives).
Comme il a été signalé auparavant, les banques nationales fonctionnent pour importer et
non pour exporter. L’entreprise a eu une mauvaise expérience avec sa banque (CPA, agence
de Bordj Bou Arreridj), le dirigeant a subit des obstacles d’ordre bureaucratiques pour une
simple procédure de domiciliation bancaire, faute de savoir-faire du prestataire en question.
Monsieur BENSEGHIR a sollicité le président de l’ANEXAL qui a répondu présent, et a
contribué à la résolution du souci.
Selon Monsieur BENSGHIR, la première opération d’exportation était déplorable, le
premier conteneur en destination de l’Italie est resté immobilisé durant une période de trois
(3) mois au niveau du port de Bejaia13, cela s’explique par la négligence du déclarant en
douane (savoir-faire remis en cause), aussi la lenteur des procédures et blocages exercés par
l’administration portuaire, ce qui a contraint l’entreprise de travailler avec un autre déclarant,
par ailleurs, l’entreprise a choisi le port d’Alger pour ses prochaines expéditions.
La première opération d’exportation a été réalisée avec la compagnie maritime CMA
CGM, le dirigeant a jugé le fret cher, par la suite, il a changé de compagnie pour travailler
avec la Générale Maritime (gema) offrant un meilleur fret.
L’entreprise se plaint de l’indisponibilité des big-bags14 sur le marché local, cette rareté
pousse l’entreprise à récupérer ces derniers déjà utilisés.
13
- D’après l’interview qui nous a été accordée par M. Tarek BENSEGHIR, sa marchandise a été délaissée et
mal conditionnée au niveau du port de Bejaia.
14
- Grand récipient vrac souple pour matières sèches non dangereuses.
91
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
92
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
3. Élaboration d’étude de marché avec un mix marketing par produit et par filière.
4. Promouvoir la connaissance et le progrès technique, afin d’avoir une place dans le
nouveau contexte des échanges et participer au mouvement de mondialisation.
5. Renforcer la coopération et se constituer en regroupements d’exportateurs afin de
renforcer leur pouvoir de négociation.
93
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
1. Les banques algériennes fonctionnent pour importer et non pas pour exporter, d’où la
nécessité d’agir sur la réforme du secteur bancaire en encourageant les partenariats
étrangers : signer des contrats de gestion entre les banques Algériennes et les grandes
banques internationales à titre d’exemple : Deutsch bank; City bank avec le CPA ; la
BEA, etc.
2. Améliorer la performance de la bourse d’Alger avec la redynamisation des activités et
l’assouplissement des procédures d’introduction en bourse, aussi l’encouragement des
entreprises et du grand public d’investir sur le marché financier.
3. Traitement des entreprises exportatrices ou à fort potentiel export en difficulté
financière.
4. Adaptation et facilitation des traitements bancaires dans les aspects liés à
l’exportation.
5. Implantation de réseaux bancaires algériens ou de correspondants dans les marchés
ciblés.
6. Implication des banques dans le financement des exportations sous la forme de crédits
acheteurs, cette forme de financement encourage les acheteurs étrangers à consommer
les produits algériens.
7. Mettre en place des cellules spéciales au niveau des banques pour accompagner les
exportateurs.
94
Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
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Chapitre III : Analyse du processus des entreprises algériennes à l’exportation : Cas de MFG
« Filiale de Cevital » et de l’entreprise BENSEGHIR
Conclusion
Dans ce chapitre, il nous a été permis d’une part, de voir la façon dont nos entreprises
appréhendent l’exportation et d’autre part, les contraintes auxquelles elles sont confrontées.
La réussite à l’exportation de toute entreprise dépend de sa capacité à concevoir une
stratégie, à mettre en avant ses avantages concurrentiels, prospecter des marchés porteurs et
mettre en œuvre une politique commerciale.
L’étude portée sur deux entreprises de tailles différentes, nous a permis de constater que
l’exportation relève d’abord d’une stratégie, celle-ci se réalise par l’utilisation des différents
outils d’analyse stratégique comme le cas de MFG, où chaque fonction est censée accomplir
sa tâche et collaborer avec les autres fonctions afin d’atteindre l’objectif fixé.
Au niveau des entreprises de petite taille, le dirigeant est le facteur clé de la réalisation
d’une opération d’exportation comme le cas de l’entreprise BENSEGHIR, avec l’esprit ouvert
à l’international, la volonté nécessaire, la prise de conscience des difficultés et surtout la
persévérance, le dirigeant a conduit son entreprise à se projeter vers l’international en donnant
le meilleur exemple qui soit. L’exportation ne demeure guère le privilège des grandes
entreprises, même si la taille de l’entreprise est petite, même si l’environnement est
défavorable, mais si on a une vision export, on peut exporter en Algérie.
96
Conclusion générale
Conclusion générale
Notre travail, s’est d’abord attaché à montrer que l’Algérie a un besoin urgent
d’apporter une solution à cette dépendance accrue aux ressources énergétiques non
renouvelables. Cette issue souhaitable à la problématique posée, ne peut être atteinte
sans traiter la question de diversification des exportations, entre autre les produits hors
hydrocarbures, cette vision est indissociable d’une politique de commerce extérieur
active et gagnante.
96
Conclusion générale
Il est bon à rappeler que le tissu économique algérien est monopolisé par les PME,
ces dernières s’affichent sous forme de TPE, avec une majorité écrasante, pour un taux
qui dépasse les 97%, ces entités adoptent pour leur mode de fonctionnement une
structure simple (solaire) où le dirigeant étant le seul centre stratégique, ce dernier se
charge de toutes les opérations au sein de son entreprise ( volet commercial, administratif
et la communication, etc.) avec l’absence d’un système de délégation, le dirigeant se
retrouve submergé suite au cumul des tâches, ce qui ne privilégie pas le développement
de l’entité. L’absence du système de délégation ou le faible recours au recrutement par
spécialisation ou par compétences, est relié essentiellement au caractère familial qui
enferme l’entreprise algérienne sur elle-même.
97
Références bibliographiques
1) Ouvrages
2) Articles et revues
Articles
- BOUCHAKOUR (M), « La question nationale des exportations hors
hydrocarbures : méthodologie pour une approche stratégique », Ecole des Hautes
Etudes Commerciales d’Alger, Mars 2017.
Revues
- MOUMOU (O), « L’entreprise familiale en Algérie, quelle politique
financière? », Revue DIRASSAT université de LAGHOUAT n°26A, juin 2016.
3) Rapports et séminaires
4) Mémoires et thèses
5) Textes réglementaires
- La loi de finance complémentaire de 2009, règle 49/51, alinéa 2 de l’article 4 du code
de l’investissement ;
- Loi n° 01-18 article 04 du 12-Décembre 2001, portant loi d’orientation sur la
promotion de la PME ;
- Article 05 loi n°17-02 portant loi d’orientation sur le développement de la petite et
moyenne entreprise, journal officiel de la république algérienne N°2,11 janvier 2017.
6) Documents
- 30ème bulletin d’information statistique du ministère d’industrie et des mines ;
- Documents sur le commerce extérieur algérien, CNIS, Octobre 2017.
7) Sites internet
- Site des douanes Algériennes : www.douane.gov.dz
- Site de l’Algex : www.algex.dz
- Site de la CACI : www.caci.dz
- Site de la SAFEX : www.safex-algerie.com
- Site de la CAGEX : www.cagex.dz
- Site de l’ANEXAL: www.exportateur-algerie.org
- Site de l’office national des statistiques : www.ons.dz
- Site de la banque mondiale : www.banquemondiale.org
- Site du FMI : www.fmi.org
- Site de la bourse d’Alger : www.sgbv.dz.
- www.doingbusiness.org
- www.transparency.org
- www.pwc.com
Liste des tableaux
Tableau n°05 : Les principaux clients des produits hors hydrocarbures en 2016……………52
Tableau n°06 : Les principaux clients des produits hors hydrocarbures pour les 7 premiers
mois 2017………………………………….……………………………..........53
Tableau n°07 : Population globale des PME à la fin de l’année 2016……..……………..…60
Tableau n°09 : Répartition des PME publiques par tranche d’effectif et de secteur
d’activité……………………………………………………………………..61
Tableau n°10 : Répartition des PME privées selon le secteur d’activité…………………….62
Tableau n°11 : Source de financement des PME algériennes (2016)..……………………....68
Tableau n°12 : Analyse SWOT de l’entreprise MFG………………………………………..76
c) FAS (Free Along Ship) franco le long du navire (port d'embarquement convenu)
Dans cet incoterm, le vendeur paye le transport des marchandises jusqu'au port
d'embarquement. L'acheteur paye les coûts de chargement, le transport maritime, l'assurance,
les coûts de déchargement et de transport du port à son usine. Le transfert des risques a lieu
quand les marchandises ont été livrées sur le quai du port d'embarquement.
f) CIF (Cost Insurance Freight) coût, assurance et fret (port de destination convenu)
Il équivaut au CFR, mais aussi une assurance. C’est le vendeur qui paye l’assurance du
transport principal pour l’acheteur.
g) CPT (Carriage Paid To) port payé jusqu'à (point de destination convenu)
Dans cet incoterm, le vendeur paye pour le transport principal jusqu'au point de destination.
L'acheteur paye l'assurance. Le transfert de risques a lieu quand les marchandises sont remises
entre les mains du premier transporteur. Le transfert des risques se fait lors de la remise des
marchandises au premier transport.
h) CIP (Carriage Insurance Paid) port payé, assurance comprise jusqu'à (point de
destination convenu)
L'incoterm est, équivalant au CIF, mais pour le multimodal. Le vendeur paye les frais
jusqu’au point de destination du transport principal. Le vendeur paye une assurance pour
l’acheteur. C’est l’acheteur qui prend les risques du transport principal. Le transfert des
risques se fait lorsque le vendeur remet les marchandises au premier transporteur.
Introduction générale…………………………………………………….………………01
Chapitre I : Processus et dispositif d’accompagnement des exportations
Introduction………………………………………………………………………………05
Section 1 : Les facteurs déterminants à l’exportation…………………………………...06
1- Les facteurs déterminants à l’exportation…………………………………………….06
1-1- Les facteurs liés à l’entreprise………………………………………………………07
1-1-1- La taille de l’entreprise……………………………………………………...…07
1-1-2- Le secteur d’activité………………………………………….………………...07
1-1-3- Les ressources et les compétences………………………………………….….07
1-1-4- Le niveau de technologie……………………………..………………………..08
1-1-5- L’importance de l’innovation ……………………………………………........08
1-1-6- Les réseaux de l’entreprise …………………………………………………....09
1-1-7- La production excédentaire…………………………………………………….09
1-2- Les facteurs liés au dirigeant………………………………………………………..09
1-2-1- L’âge du dirigeant……………………………………………………………..09
1-2-2 Le niveau de scolarité…………………………………………………………...09
1-2-3- Les compétences en management international………………………………10
1-2-4- La perceptions des opportunités et des menaces……………………………….10
1-3- Les facteurs liés à l’environnement…………………………………………………10
1-3-1- L’étroitesse du marché…………………………………………………………10
1-3-2- L’accompagnement des autorités…………………………………………......11
1-3-3- La demande étrangère………………………………………………………….11
1-3-4- La proximité psychique………………………………………………………...11
Introduction……………………………………………………………………………....71
Section1 : Présentation des organismes d’accueil……………………………………….72
1-Mediterranean Float Glass (MFG) – Filiale de Cevital…………..……………………72
1-1-Le groupe Cevital et la création de sa filiale MFG……………………………….…72
1-2- Mediterranean Float Glass (MFG)……………………………………………….…72
1-2-1-Création……………………………………………………………………….…72
1-2-2- Organigramme………………………………………………………………….72
1-2-3-Développement………………………………………………………………….73
1-2-4-Le système de management qualité……………………………………………..74
2-L’entreprise BENSEGHIR…………………………………………………………….74
Section2 : Le processus des exportations : Cas de MFG et de BENSEGHIR………..…76
1-Cas de MFG……………………………………………………………………………76
1-1-Processus des exportations de MFG…………………………………………………76
1-1-1-Analyse SWOT………………………………………………………………….76
1-1-2-Etude des marchés………………………………………………………………77
1-1-3-Pénétration des marchés…………………………………………………………78
1-1-4-Gestion du portefeuille clients…..………………..……………………………...80
1-2-Les étapes d’une opération d’exportation………………………………………….81
1-2-1-Définition des principaux documents utilisés……………………………….…81
1-2-2-L’opération d’exportation……………………………………………………...82
1-3-Analyse de MFG par rapport à son environnement……………………………….84
2-Cas de l’entreprise BENSEGHIR……………………………………………………..85
2-1-Processus des exportations de BENSEGHIR………………………………………85
2-1-1-Analyse SWOT………………………………………………………………….85
2-1-2-Etude des marchés………………………………………………………………86
2-1-3-Pénétration des marchés………………………………………………………...87
2-1-4-Gestion du portefeuille clients…………………………………………………..88
2-2-Les étapes d’une opération d’exportation………………………………………….88
2-3-Analyse de l’entreprise BENSEGHIR par rapport à son environnement…………89
Section3 : Pistes de réflexions en vue de la promotion des exportations hors
hydrocarbures en Algérie……………………………………………………..91
1-Aspect interne à l’entreprise…………………………………………………………..91
2-Aspect externe à l’entreprise………...………………………………………………..92
2-1-Actions d’ordre institutionnel………………………………………………………92
2-2-Actions d’ordre bancaire et financier……………………………………………….92
2-3-Actions d’ordre technique et logistique……………………………………………..93
2-4-Actions d’ordre fiscal et douanier…………………………………………………..94
Conclusion…...………………………………………………………………………….95
Conclusion générale……………………………………………………………………..96
Références bibliographiques
Liste des tableaux
Listes des graphes et figures
Annexes
Résumé :
Encore en 2014 la vulnérabilité de l’économie algérienne s’est accentuée suite à la chute des
prix des hydrocarbures sur le marché mondial. La nécessité d’une vision stratégique destinée à
promouvoir les exportations hors hydrocarbures a été souvent mise en exergue par les pouvoirs
publics. Même si ces dernières connaissent une évolution, le taux reste marginal puisque elles ne
dépassent pas les 6 % du total des exportations.
La faible présence du produit national sur le marché mondial est due d’une part, à
l’incapacité des entreprises algériennes à suivre l’évolution des besoins des consommateurs à
l’international et de faire face à la concurrence imposée par les entreprises étrangères, mais
aussi à l’environnement où ces entreprises évoluent, un environnement caractérisé
essentiellement par un manque de confiance, une instabilité dans les données macro-
économiques et la faiblesse dans l’aspect lié aux pratiques du commerce extérieur (logistique,
infrastructures, les professionnels du commerce international, etc.)
Mots clés : Exportations hors hydrocarbures, climat d’affaires, structures organisationnelles.
: ملخص
وكثيرا ما ركزت. تفاقم ضعف االقتصاد الجزائري بسبب انخفاض أسعار المحروقات في السوق العالمية،4102 في عام
وحتى إذا تغيرت هذه النسبة.السلطات العامة الضوء على الحاجة إلى رؤية إستراتيجية لتعزيز الصادرات خارج المحروقات
. في المائة من إجمالي الصادرات6 ال يزال المعدل هامشيا إذ ال تتجاوز،األخيرة
يعود السبب في تدني حضور المنتوج الوطني في السوق العالمية إلى عدم قدرة الشركات الجزائرية على متابعة تطور
ولكن أيضا إلى البيئة التي تعمل فيها هذه،احتياجات المستهلكين في الخارج ومواجهة المنافسة التي تفرضها الشركات األجنبية
وهي بيئة تتسم أساسا بانعدام الثقة وعدم االستقرار في بيانات االقتصاد الكلي والضعف في الجانب المتعلق بممارسات،الشركات
.) إلى اخره، وخبراء التجارة الدولية، والبنية التحتية،التجارة الخارجية (الخدمات اللوجستية
. الهياكل التنظيمية، مناخ األعمال، الصادرات خارج المحروقات: الكلمات الرئيسية
Abstract :
In 2014, the vulnerability of the Algerian economy was accentuated by the drop in
hydrocarbon prices on the world market. The need for a strategic vision to promote non-
hydrocarbon exports has often been highlighted by governments. Even if the latter are changing,
the rate remains marginal since they do not exceed 6% of total exports.
The low presence of the national product on the world market is due on the one hand, to the
inability of Algerian companies to follow the evolution of the needs of consumers abroad and to
face the competition imposed by foreign companies, but also to the environment in which these
companies operate, an environment characterized essentially by a lack of confidence, instability
in macroeconomic data and weakness in the aspect related to foreign trade practices (logistics,
infrastructure, professional of international trade, and so on.).
Key words: non- hydrocarbons exports, business climate, organizational structures