Règles Essentielles D - Intervention
Règles Essentielles D - Intervention
Règles Essentielles D - Intervention
Les premiers moments suivant un accident sont cruciaux. Les tmoins de la scne doivent ragir rapidement et correctement face une situation pour laquelle ils ne possdent pas ou peu de rflexes. Ils sont alors diviss entre lenvie daider et la peur de mal faire, ce qui est entirement comprhensible ! Ds lors, que faire en cas daccidents ? Toutes les interventions peuvent se rsumer en quatre tapes (les Rgles Essentielles dIntervention) qui constituent la base du secourisme : 1. 2. 3. 4. Veiller la scurit Etablir le bilan de la victime Appeler les secours Donner les premiers soins
La scurit constitue TOUJOURS la premire tape envisager. Ensuite, et selon le type daccidents, lordre des autres tapes pourra tre modifi mais elles doivent chaque fois tre effectues. 1. La scurit La premire rgle dintervention est dviter le suraccident, c'est--dire dautres accidents et/ou laggravation de la situation. Ainsi, le suraccident sera vit en : Evaluant le danger : y a-t-il un risque de chutes de branches, dintoxication sur le lieu de laccident la situation est observe dans sa globalit afin de scuriser les lieux (couper le moteur de la machine, mettre des panneaux davertissement), de dcider quels quipements de protection seront ncessaires Se protgeant : le secouriste ne doit pas mettre sa vie en danger. Ainsi, il se munira de toutes les protections ncessaires (gants, masques, harnais) pour aider la victime. Il doit viter de rentrer en contact avec les liquides corporels qui sont porteurs de germes. Evacuant si ncessaire : le secouriste doit vacuer la victime au plus vite en cas de danger imminent.
Evitant daggraver ltat de la victime : Le secouriste doit respecter un certain nombre de consignes : o o o o Ne jamais donner de quoi boire, manger ou fumer une victime. Ne jamais dplacer une victime sauf en cas de danger imminent. Rassurer la victime en lui apportant calme et rconfort. Couvrir la victime.
2. Faire un bilan correct de la situation Pour cela, le secouriste doit : Evaluer les fonctions vitales : c'est--dire la conscience, la respiration et la circulation. o La conscience : la victime est considre comme inconsciente si elle ne ragit pas lorsque le secouriste lui parle et la touche aux paules. o La respiration : Une personne qui parle respire. Si sa respiration de la victime est bruyante, cela traduit une obstruction des voies respiratoires. Si la victime est inconsciente, le secouriste doit vrifier la respiration de la victime. Pour cela, il va basculer la tte de la victime vers larrire (dans laxe du corps) afin de faciliter la respiration de celle-ci. Il pratique alors un VOIR-ENTENDRE-SENTIR (VES). Pour cela, il applique sa tte le plus prs possible de la tte de la victime afin de VOIR si la victime respire (son torse se soulve), dENTENDRE si elle respire et de SENTIR le souffle sur sa joue. Le VES dure 10 secondes. Limage ci-dessous illustre le principe du VES.
o La circulation : Pleur ou rougeur du visage, cyanose (bleuissement) des extrmits et sueurs froides sont des signes qui peuvent tre lexpression dune dfaillance cardiaque lorsquils apparaissent ou sintensifient. Reprer les lsions ventuelles : Il est ncessaire de bien observer la victime afin de dtecter des lsions (hmorragie, coupures). Il sera parfois ncessaire de dgager des vtements pour observer les lsions. Attention respecter la pudeur de la victime. Questionner la victime : Que sest-il pass ? Que ressent-elle ? A-t-elle des douleurs ? O ? A-t-elle dj eu ce genre de problmes ? Si oui, quand, possde-t-elle des mdicaments ? Souffre-t-elle de problmes de sant (diabte, asthme, pilepsie) ? Tous ces renseignements doivent tre fournis aux secours quand ils arrivent.
3. Lappel des secours Aprs avoir recueilli les informations sur ltat de la victime, le secouriste doit tlphoner aux secours. Il formera le 112. Ce numro est gratuit, valable dans toute lEurope. Mme si le GSM ou la carte SIM sont bloqus, le numro pourra tre compos. Le secouriste pourra joindre les secours mme si la couverture du rseau GSM est absente ou insuffisante (en Belgique du moins). Le secouriste doit donner aux secours des renseignements importants sur : Ladresse complte de laccident : Commune, rue, numro, toutes autres informations ncessaires. La victime : Le nombre de victimes, son ge (bb, enfant ou adulte), son tat de sant (symptmes, conscience, respiration), les particularits de la victime (coince dans un arbre). Les problmes possibles : Incendie, manation
4. Les premiers soins Des premiers soins doivent tre administrs. Attention, le secouriste nest pas un mdecin. Il ne doit jamais donner de mdicaments une victime sauf si celle-ci en prend de manire rgulire (exemple : dans le cas dune personne cardiaque).
Dornavant, dans chaque newsletter, une rubrique intitule Que faire en cas de dcrira les diffrents accidents et les premiers soins appropris. Nous tenons vous rappeler que les formateurs de PreventAgri sont devenus moniteurs Croix Rouge et nous pouvons donc nous dplacer afin de sensibiliser les acteurs des secteurs verts aux premiers secours.
Le site du mois
http://www.suva.ch/fr/suvapro.htm Le site Internet de la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (CNA-SUVA) propose de nombreuses sources d'information en sant et scurit du travail : vidos en ligne, affiches, dossiers thmatiques A lheure actuelle, une de leurs campagnes dinformation a pour thme la scurit dans le travail en fort.
Une nouvelle publication dans la srie sant et scurit dans les secteurs verts de PreventAgri. Ce livre est intitul Bonnes pratiques de scurit dans le secteur agricole . Il a pour but dexpliquer de faon simple aux exploitants agricoles et horticoles ce quest la scurit, quelles sont les obligations lgales, comment effectuer une analyse des risques.
La deuxime partie du livre se prsente sous forme dun tableau deux colonnes. La colonne de gauche reprend de nombreuses situations risques frquemment rencontres dans les exploitations. Une valuation du risque est associe chacun des risques dcrits. La colonne de droite reprend des mesures de prvention associes aux risques. Deux donnes supplmentaires sont donnes : le prix de la mise en place de la mesure de prvention (classes de prix de ) et le temps ncessaire pour la mise en place de cette mesure (classe de temps de Z ZZZZ). Ces donnes permettent de constater que, contrairement aux ides reues, la scurit ne cote pas cher et ne prend pas beaucoup de temps.