4-Articles de Conditionnement.2021
4-Articles de Conditionnement.2021
4-Articles de Conditionnement.2021
Support de cours
4ème année pharmacie
médicament
conditionnement
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PLAN
I- GÉNÉRALITÉS
II- PRINCIPAUX MATÉRIAUX DE CONDITIONNEMENT
1. LE VERRE
2. LES MATIÈRES PLASTIQUES:
3. LES ÉLASTOMÈRES
4. MÉTAUX ET COMPLEXES
III- ESSAIS GÉNÉRAUX DES MATÉRIAUX DE CONDITIONNEMENT
1. IDENTIFICATION
2. ESSAIS MÉCANIQUES
3. ESSAIS DE PERMÉABILITÉ DES MATIÈRES PLASTIQUES
4. ESSAIS DE RÉSISTANCE CHIMIQUE
5. TRANSPARANCE
6. ESSAIS D’INNOCUITÉ
37. ESSAIS DE CONSERVATION
Généralités
Définition
Types
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Généralités : définition
Le conditionnement: dernière étape de la production d’un médicament
Opération complémentaire de mise en forme
Ensemble des articles entourant la forme pharmaceutique depuis sa
fabrication jusqu’à son utilisation= emballage ou conditionnement.
On distingue : le conditionnement primaire, le conditionnement
secondaire et le conditionnement tertiaire.
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Généralités : différents types
Le conditionnement primaire
Il est défini dans les BPF comme : « Le récipient ou toute autre forme de
conditionnement avec lequel le médicament se trouve en
contact direct. »
Constitue la première enveloppe protectrice du médicament.
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et à l’industrialisation de la forme pharmaceutique.
Généralités : différents types
Le choix du conditionnement primaire résulte de longs mois
d’essais de stabilité dans différentes conditions de température et
d’humidité relative ainsi que d’exposition à la lumière.
Les principales composantes sont :
Articles de conditionnement primaires nécessaire à la forme
galénique (contenants et éléments de bouchage associés)
Le matériel nécessaire pour assurer la répartition et le scellage
La nature du produit sera un critère de choix pour le type de
conditionnement primaire (interaction contenant, contenu).
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Les agents déshydratants sont généralement utilisés afin de
contrôler l’exposition des produits à l’humidité. Ces matériaux
varient selon leur capacité et
leur taux d’absorption d’humidité.
- La silice est un matériau très efficace pour absorber l’humidité à
un taux relativement élevé mais est peu efficace si l’humidité est
présente en faible quantité.
- Les tamis moléculaires présentent des propriétés inverses à
celles de la silice.
Pour un taux d’humidité élevé, il faudra une plus grande quantité
de tamis moléculaire et les précautions de manipulations devront
être plus importantes lors des opérations de conditionnement.
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Généralités : différents types
Conditionnement secondaire
Défini comme tout ce qui n’est pas en contact direct avec le médicament et qui
contribue à son identification.
Constitué par conditionnement primaire, la notice et les dispositifs d’administration
s’ils existent.
Dans la plupart des cas : un étui, c’est-à-dire d’une boite cartonnée.
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Généralités : différents types
Conditionnement tertiaire
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Rôles
1- Rôle de Protection
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Rôles
2- Rôle fonctionnel
Faciliter l’emploi
• Calendrier
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Rôles
o Rôle fonctionnel
Intervenir dans son efficacité
•chambre d’inhalation
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Rôles
Rôle d’identification et d’information
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Propriétés requises d’un conditionnement primaire
innocuité absolue
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PRINCIPAUX MATÉRIAUX DE
CONDITIONNEMENT
-Verre
- Matières plastiques
- Elastomères
- Métaux et Complexes
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Les matériaux de conditionnement :
le verre
En pharmacie: un des premiers matériaux de conditionnement du
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Les matériaux de conditionnement :
le verre
Structure chimique du verre
(SiO2)m (NaO)n (CaO)p
Vitrifiant fondant stablisant
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Le verre : mode de préparation
Mélange de matières premières : silice (sable de
carrière)+carbonate de sodium+chaux
: : paraison
Sortie à 500°C
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Le verre : propriétés
Propriétés physiques
conditionnement
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Le verre : propriétés
Propriétés chimiques : silicates minéraux
Inerte : Produits organiques, poudres, produits semi solides
Attaqués par les réactifs minéraux : eaux, acides et bases selon deux
phénomènes:
Phénomènes d’échange d’ions : Échange avec les ions liés à
l’oxygène par des liaisons ioniques (Na, k, Ca…)
libération d’alcalis : redoutable pour certains PA (adrénaline)
Précipitation de certains solutés
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Le verre : propriétés
- Acides : hydrolyse liaison oxygène-métal
Solutions aqueuses acides :
H+, H3O+
Na+, Ca2+
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Catégories de récipients de verre
Verre de Type I : verre neutre, RH élevée : composition
chimique de la masse
traitement de surface
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Utilisation des récipients de verre
Type I : préparations parentérales et non parentérales, produits
sanguins
parentéral
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Le verre : différentes catégories
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PRINCIPAUX MATÉRIAUX DE
CONDITIONNEMENT
-Verre
- Matières plastiques
- Elastomères
- Métaux et Complexes
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Les matières plastiques
Structure macromoléculaire de nature organique
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Les matières plastiques
Diffraction aux rayons X : zones amorphes et cristallines
(structure semi-organisée)
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Les matières plastiques : propriétés mécaniques
Plasticité : aptitude de masse solide aux déformations
permanentes. Due aux possibilités de glissement des
macromolécules parallèles les unes sur les autres. Elle augmente
avec la température ce qui permet un moulage à chaud.
Si insuffisante : + plastifiants : écartent les macromolécules sonc
diminuent les liaisons secondaires
Elasticité : aptitude d’une matière solide aux déformations
réversibles.
Élasticité prédomine pour les élastomères
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Les matières plastiques : propriétés mécaniques
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Les matières plastiques : préparation
Préparation du haut polymère :
- Polymérisation : réactions chimiques classiques (+ catalyseur)
- Polycondensation : si monomère avec doubles ou triples liaisons(+
catalyseur) ouverture des liaisons insaturées et liaisons des
macromolécules
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Les matières plastiques : préparation
Mélange résine + adjuvants :
- Plastifiant : augmenter la plasticité
- stabilisant :retarder ou supprimer le vieillissement
- charge : substance inerte pour diminuer le prix de revient ou
apporter de nlles ptés
- colorant : soluble ou insoluble (pigments)
Mélangeurs(malaxeur ou à cylindres)
poudre à mouler
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Les matières plastiques : préparation
Moulage
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Principales matières plastiques
Matière thermoplastique : se ramollit par chauffage puis
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polyéthylènes : très utilisés dans l’emballage
Polymères d’éthylène CH2 = CH2
On distingue :
Polyéthylène basse densité ou haute pression : solide insipide,
incolore. En feuilles minces, il est transparent et souple. Sensible
à la température à partir de 80°C
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polyéthylènes
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polyéthylènes
L’alcool se conserve bien dans ces récipients (légère diffusion),
l’éther et l’acétone diffusent rapidement
Le brome et l’iode sont absorbés.
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polyéthylènes
Emploi
Flacons, seringues
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polypropylène
Propriétés voisines à celles du polyéthylene
Moins perméable à la vapeur d’eau et aux gaz, croit avec la
température.
Résiste mieux aux huiles et aux graisses
Il résiste mieux à la température: confection d’articles
stérilisables à la chaleur humide sous pression
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polyoléfines
Monographie à la pharmacopée pour les matériaux à usage
médico-pharmaceutique
Définition : les polyoléfines sont obtenues par polymérisation de
l’éthylene ou du propylène ou par copolymérisation de ces
derniers
Liste d’additifs avec limites et méthodes d’identification
Dioxyde de titane : peut être utilisé comme opacifiant
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polychlorure de vinyle PVC
Polymérisation de chlorure de vinyle. Rigide : utilisation à l’état
pur limitée d’où l’ajout d’adjuvants + 50% (plastifiants,
lubrifiants, stabilisants…) permettant d’élargir l’usage
Résiste aux acides concentrés, aux bases et aux solvants
organiques.
Gonfle au contact des hydrocarbures aromatiques et se dissout par
les esters et les cétones.
Peu perméable aux gaz et à la vapeur d’eau.
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polychlorure de vinyle PVC
Polymérisation de chlorure de vinyle. Rigide : utilisation à l’état pur
limitée d’où l’ajout d’adjuvants + 50% (plastifiants, lubrifiants,
stabilisants…) permettant d’élargir l’usage
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polystyrène
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Polyamides
- Résistent aux acides, aux bases, aux solvants non chlorés et aux
huiles.
-Transparents, stérilisables par la chaleur et très peu perméables aux
gaz
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Dérivés cellulosiques
Cellophane (+++) :
- Très peu perméable aux gaz, aux vapeurs d’essences et à tous les liquides
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Principales matières plastiques
Les matières thermoplastiques
Les silicones
Utilisées pour le bouchage et comme revêtement de surface,
traitement des papiers et surtout hydrofugation de la verrerie.
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Principales matières plastiques
Les matières thermodurcissables
Phénoplastes
Obtenus par polycondensation des phénols et des aldéhydes
Exp. Bakélite (polycondensation du formol+phénol)
Aminoplastes
Obtenus par polycondensation d’aldéhydes et d’amines
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Principales matières plastiques
Les matières thermodurcissables
Polyesters
Revêtements protecteurs
Polyuréthanes
Servent à faire des vernis, revêtement et colles
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Les élastomères
Caoutchouc naturels
Caoutchouc synthétiques
Caoutchouc de silicone
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Les élastomères
caoutchouc naturel
retiré du latex de certaines espèces végétales (hévéas, ficus, …)
Hauts polymères de l’isoprène
Densité = 0.92
-Translucides, solubles dans CS2 et C6H6
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Les élastomères
caoutchouc naturel
Gonflent dans un grand nombre de solvants organiques et en
particulier les hydrocarbures
+ adjuvants :
Plastifiants : faciliter le malaxage
Charges
Accélérateurs de vulcanisation
Antioxygènes
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Les élastomères
caoutchouc synthétique
Caoutchouc butyl : polymère de l’isobutylène, utilisé pour le
bouchage
chloroisoprène
acryliques
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Les élastomères
caoutchouc de silicone
Polymères du diméthylsiloxane
- Hydrophobes
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Les métaux
Aluminium (+++), l’étain, le plomb et l’acier inoxydable.
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Les complexes
Complexes = associations de plusieurs films ou pellicules de
particulières.
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Pour former le blister, le PVC est d’abord thermoformé, il
est chauffé à haute température
(environ 130°C) et passe par un moule pour permettre la
formation des alvéoles dont la taille
correspond aux comprimés à conditionner. Puis, après le
remplissage des alvéoles par les
comprimés, la bande de PVC alvéolée est scellée au film
d’aluminium (préalablement
imprimé) par chauffe (environ 220 °C), c’est l’étape de
thermosoudage ou thermoscellage.
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III- ESSAIS GÉNÉRAUX DES MATÉRIAUX
DE CONDITIONNEMENT
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Le VERRE : ESSAIS
Résistance hydrolytique
Résistance du verre à la cession de substances minérales solubles
dans l’eau, dans des conditions déterminées de contact entre la
surface intérieure du récipient ou les grains de verre et l’eau
Na2 Si O3 + H2 O 2 NaOH + Si O2
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1. Essai de résistance hydrolytique de surface
La détermination est réalisée sur les récipients non encore
utilisés.
Le nombre de récipients à examiner et les volumes de liquide
nécessaires à l’essai final sont indiqués dans le tableau suivant :
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Protocole :
- 2 rinçages internes avec l’eau distillée + 1 dernier rinçage
avec l’eau fraichement distillée
- Autoclavage des récipients à 121 °C pendant 1 heure.
-Dosage de l’alcalinité de l’essai (après autoclavage) par du
HCl 0.01M en présence du rouge de méthyle (0.1ml).
-Réalisation du même dosage sur le témoin (eau
fraichement distillée n’ayant pas subi d’autoclavage)
- Déduire la valeur trouvée dans le témoin de celle du
dosage du liquide d’essai et exprimer les résultats en
millilitres de HCl 0.01M pour 100 ml.
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Les valeurs limites de la résistance hydrolytique du verre sont
consignées dans le tableau suivant :
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Distinction des verres de type I et II :
Essai de résistance hydrolytique après élimination du
traitement de surface
Méthode sur poudre
Méthode de surface traitée à l’acide
fluorhydrique
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Distinction entre verre de type I et II
Méthode sur poudre
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Distinction entre verre de type I et II
Méthode sur poudre
Les deux récipients sont obturés (par des cristallisoirs de verre neutre
ou des feuilles d’aluminium rincées à l’eau fraichement distillée) puis
subissent un autoclavage à 121 °C / 30minutes
Dosage de l’alcalinité de l’essai (50 ml de liquide surnageant limpide)
par du HCl 0.01N en présence du rouge de méthyle (0.1ml).
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Distinction entre verre de type I et II
Méthode sur poudre
Réaliser le même dosage sur le témoin (50ml)
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Distinction entre verre de type I et II
Méthode sur poudre
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Distinction entre verre de type I et II
Méthode de surface sur récipients traités à
l’acide fluorhydrique (HF)
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Distinction entre verre de type I et II
Méthode de surface sur récipients traités à
l’acide fluorhydrique (HF)
Protocole
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2. Résistance aux chocs thermiques
Les récipients ne cassent pas, n’éclatent pas ou ne se fêlent pas quand ils
sont :
-Placés vides dans un autoclave et que la température est élevée à 140 °C
en 30 min et maintenue à cette température pendant 30 minutes.
Placés vides dans une étuve et que la température est graduellement
élevée en 30 minutes environ à 250°C et maintenue à cette température
pendant 1 heure
- remplis à 70% de la capacité graduée avec une solution de NaCl à 9g/l
et progressivement refroidis à l’air à -20°C, puis maintenus à cette
température pendant 24 h.
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Replacés à température ambiante, les récipients satisfont à
l’essai de résistance à la centrifugation
- Soumis à une modification rapide de la température, en
plaçant les récipients remplis d’eau du robinet successivement
dans deux bains-marie dont la température présente une
différence de 40°C au moins.
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3. Résistance à la centrifugation
Remplir le récipient à sa capacité maximale et le placer dans
une centrifugeuse appropriée.
Porter la vitesse à 2000 g en 1 minute au moins.
Le récipient doit résister pendant 30 minutes au moins
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4. Transmission de la lumière pour les récipients
de verre coloré protégeant contre la lumière
Mesurer la transmittance de la section d’une portion de
verre par rapport à l’air dans la région spectrale de 290 à
450nm, en continu ou à des intervalles de 20nm.
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- Pour les récipients de verre coloré destinés aux préparations
non parentérales, la transmission de la lumière observée ne
doit pas dépasser 10% (290-450nm)
- Pour les récipients en verre coloré destinés aux préparations
parentérales, la transmission de la lumière ne doit pas
dépasser les limités consignées dans le tableau suivant :
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Contrôle des matières plastiques
Identification
Essais mécaniques
essai de dureté
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Contrôle des matières plastiques
Essais de perméabilité
à la vapeur d’eau
aux gaz (O2, air, CO2)
aux produits volatils
aux liquides
essais de résistance chimique
essais d’innocuité
essais de conservation (essais climatiques et essais de vieillissement
accéléré)
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Fermetures en caoutchoucs pour récipients
destinés aux préparations aqueuses pour
administration parentérale
Ce sont des fermetures constituées de matériaux obtenus par
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Fermetures en caoutchoucs pour récipients
destinés aux préparations aqueuses pour
administration parentérale
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Essais
Essai d’échange contenu-contenant
Essai de perçage
Essai de fragmentation
Essai d’auto-obturation
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Conclusion
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Les matériaux de conditionnement doivent être neutres vis-
à-vis du médicament, ils ne doivent jamais augmenter la
toxicité du produit ou bien avoir un impact sur l’efficacité ou
la stabilité du médicament.
En effet, des composants potentiellement nocifs peuvent se
former à partir des matériaux de conditionnement ou
pendant le procédé de fabrication. Différents tests
doivent être mis en œuvre pendant le développement pour
évaluer l’innocuité des matériaux de conditionnement sur le
produit.
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Etudes de stabilité justifiant le choix du matériau de conditionnement:
réalisées en parallèle du développement d’un nouveau médicament : tester la
capacité du conditionnement à protéger le produit
si les matériaux de conditionnement libèrent des agents chimiques, des particules
visibles ou non ;
l’adsorption ou absorption des composants pharmaceutiques par les matériaux de
conditionnement ;
de potentielles réactions chimiques entre la spécialité pharmaceutique et les matériaux
de conditionnement ;
la dégradation des matériaux de conditionnement au contact de la spécialité
pharmaceutique ;
l’influence des opérations de production sur le conditionnement.
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