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20230622-SPF-NL-PATIENT-FR-01 (1)

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FICHE PATIENT

ANTIPSYCHOTIQUES
(Neuroleptiques)
COMMENT
FONCTIONNENT LES
ANTIPSYCHOTIQUES ?

Ces médicaments agissent sur différents


types de récepteurs au niveau du cerveau,
notamment des récepteurs de la dopamine. De
cette action découlent des effets bénéfiques,
mais aussi des effets secondaires.

De façon générale, ils diminuent l’activité


de certaines zones du cerveau qui fonctionnent
de façon trop intense. Ils réduisent l’effet de la
dopamine sur le cerveau, substance pouvant
induire des délires et/ou des hallucinations
lorsqu’elle est trop active.

Le médicament prescrit sert à diminuer vos


symptômes, mais il ne provoquera pas de
guérison définitive en tant que telle. Il est
important d’en parler avec votre médecin
généraliste et/ou votre psychiatre ainsi
qu’avec votre psychologue.
POUR QUELLES
PLAINTES NE SONT-ILS
PAS RECOMMANDÉS ?
POUR QUELLES
PLAINTES SONT-ILS
RECOMMANDÉS ? La confusion aiguë sans démence associée :
On cherchera d’abord à identifier la cause de la
confusion (le plus souvent non psychiatrique)
et on tentera de la corriger. Une médication est
Lors d’un épisode de psychose (perte de utilisée seulement quand la cause de la confusion
contact avec la réalité), ils aident à diminuer n’est pas connue ou pas rapidement traitable et
l’anxiété, l’agitation, les pensées délirantes et qu’il est nécessaire d’apaiser les symptômes.
les hallucinations. Ces médicaments peuvent
vous aider à structurer votre pensée. Dans le traitement standard de
l’insomnie, de l’anxiété et de la dépression :
Dans les troubles bipolaires, pour la prise Le traitement de ces pathologies repose sur
en charge d’un épisode maniaque. l’adaptation du style de vie, sur diverses méthodes
de soutien et sur le recours à une psychothérapie.
Pour apaiser l’agressivité et/ou l’agitation Lorsqu'il est nécessaire d'utiliser un médicament,
de personnes souffrant de confusion aiguë d’autres classes médicamenteuses seront utilisées.
dans le cadre d’une démence. Dans ce cas, le
traitement doit être le plus court possible, à la Pour d’autres troubles psychologiques,
dose la plus faible possible. notamment les troubles de la personnalité :
le traitement repose sur des mesures non
Le traitement doit être réévalué régulièrement. médicamenteuses et sur d’autres types de
Parlez-en à votre médecin généraliste et/ou médicaments, si nécessaires.
psychiatre ainsi qu’avec votre psychologue.

02
QUAND DÉBUTER Augmentation de l’appétit et prise de poids
Vertiges et troubles visuels
VOTRE TRAITEMENT ? Troubles des mouvements du corps
Raideur musculaire
Menstruations irrégulières, montée de lait,
Le traitement débute uniquement après une développement anormal des seins
consultation approfondie avec votre médecin Tremblements, contractions musculaires
généraliste et/ou votre psychiatre. Veillez à ne Taux élevé de sucre et de cholestérol dans
pas prendre d’antipsychotique sans avis médical. le sang, diminution du nombre de cellules
immunitaires
L’effet calmant s’installe en général dans Altérations du rythme cardiaque
l’heure, ou en quelques heures. Augmentation des effets négatifs de l’alcool
et de certaines drogues
Les effets secondaires peuvent également Risque d’interaction et de surdosage en cas
apparaître rapidement. d’association à d’autres antipsychotiques, à
des anxiolytiques ou à des antidépresseurs
L’effet sur les symptômes d’hallucinations
et/ou de délire apparait après 2 à 6 semaines. La décision de poursuivre ou arrêter un
Il est donc important de continuer votre traitement dépend de la balance entre bénéfices
traitement pendant la durée préconisée par et effets secondaires.
votre médecin.
Un suivi régulier avec votre médecin permet
Les antipsychotiques doivent être d’adapter la dose, la durée ou le type de
introduits à la dose la plus faible possible pour neuroleptique. Ceci dans le but d’atteindre la
la durée la plus courte possible, sauf pour meilleure efficacité, avec la meilleure
certains troubles mentaux de longue durée tolérance au traitement.
pour lesquels un traitement à long terme est
parfois nécessaire, afin d’éviter les rechutes.

Certains antipsychotiques peuvent être


injectés dans le muscle et sont actifs durant
une plus longue période.

Un suivi régulier par prise de sang et en


consultation chez votre médecin est recommandé
durant la durée de la prise du médicament.

QUELS SONT LES


EFFETS SECONDAIRES
DE CES MÉDICAMENTS ?
Les effets secondaires ne sont pas
systématiques. Ils dépendent du type de
médicament, de la dose et de la sensibilité de
la personne qui y a recours.

Somnolence, souvent présente en début de


traitement, elle diminue généralement avec le
temps
Diminution du ressenti d’émotions
Troubles de la mémoire et de la
concentration, difficultés à penser
Baisse de libido, difficultés à atteindre
l’orgasme, troubles érectiles

03
COMMENT ARRÊTER QUI PEUT VOUS AIDER ?
VOTRE TRAITEMENT ?
Un.e psychiatre.
Un.e psychologue.
Consultez toujours d’abord le médecin
Votre médecin généraliste.
au sujet de la réduction ou de l’arrêt d’un
Votre pharmacien.
médicament.
Des groupes de parole.
Vos proches.
Diminution lente et progressive, afin
d’éviter les symptômes de sevrage qui
peuvent apparaître, après une utilisation
prolongée :
QUELQUES SITES POUR
ALLER PLUS LOIN
Nausées, maux de tête, tremblements
Problèmes de sommeil, irritabilité,
symptômes dépressifs Trouver du soutien :
https://covid.aviq.be/fr/trouver-du-soutien/
Élaboration d’un plan de diminution des particulier
doses et d’une fréquence de suivi, avec votre
médecin. Un pass dans l’impasse - prévention et
soutien en santé mentale :
L’arrêt doit se faire sous supervision médi- https://un-pass.be
cale obligatoire. Si vous souhaitez arrêter
votre traitement, parlez-en à votre médecin, Similes - familles et amis de personnes
votre psychologue ou votre pharmacien. atteintes de troubles psychiques :
https://www.similes.org

QUELS SONT LES RISQUES


D’UN ARRÊT TROP
RAPIDE ?

Il existe un risque de rechute lors de l’arrêt


trop rapide du traitement.

La privation de sommeil, le stress, l’anxiété


et la consommation de substances peuvent
favoriser le déclenchement d’un nouvel
épisode de psychose. Un suivi régulier
permettra d’identifier au plus tôt les signes
d’une rechute potentielle (insomnie, agitation,
anxiété…) et d’y réagir.

Vous avez besoin de conseils pour améliorer


votre hygiène de vie et agir sur les facteurs
déclenchants ? Discutez des approches non
médicamenteuses avec votre médecin ou
votre psychologue.

Groupe de Recherche Faculté de Psychologie ULB – Département de Médecine Générale ULB – The Human Link - Actualisé : septembre 2022
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