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COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

 Définir les principes de la CSU


 Décrire l’émergence de la CSU
 Décrire les piliers de la CSU
 Analyser les différentes stratégies d’atteinte de la CSU
 Décrire les critères de suivi et d’évaluation de la CSU
PLAN

 Définition et principes de la CSU

 Historique de la CSU

 Piliers de la CSU

 Suivi et évaluation

 Programme de CMU et stratégie de financement au Sénégal


DÉ FINITION ET PRINCIPES DE
LA CSU
DÉFINITION ET PRINCIPES
La couverture sanitaire universelle consiste à veiller à ce que l’ensemble de la
population ait accès aux services préventifs, curatifs, de réadaptation et de promotion
de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour
être efficaces, sans que leur coû t n’entraine des difficultés financières pour les usagers.
Cela implique une contribution selon les capacités des individus et non selon leurs
besoins (OMS 2010)

1 2
ACCES AUX SOINS PROTECTION FINANCIERE
- Accès pour tous - Sans difficultés financières
- Services de qualité - Equité dans la contribution
DÉFINITION ET PRINCIPES

Trois dimensions à considérer pour atteindre la CSU


QUI: Toute la population, y compris les
personnes les plus pauvres et les plus
vulné rables.
QUOI: Des services de santé complets
COMMENT: Les coû ts ne sont pas
seulement à la charge des malades mais
sont supportés par l’ensemble de la
population par le biais du prépaiement et
de la mise en commun des risques.
L’accès doit dépendre des besoins et non
de la capacité de payer.
DÉFINITION ET PRINCIPES
Quatre principes pour atteindre la CSU

☞ Donner la priorité aux plus pauvres


☞ S’appuyer davantage sur le financement public

☞ Réduire, voire éliminer les dépenses directes

☞ Développer l’offre de soins


HISTORIQUE DE LA CSU
HISTORIQUE DE LA CSU

1946 1977 1978

CONSTITUTION DE L’OMS Stratégie mondiale « Santé Déclaration d’Alma Ata


Pour Tous d’ici l’an 2000 »
Préambule : « La possession du « Faire accéder d’ici l’an 2000 « L’un des principaux objectifs
meilleur état de santé qu’il est tous les habitants de la planète à sociaux (…) doit être de donner à
capable d’atteindre constitue l’un un niveau qui leur permette de tous les peuples du monde, d’ici l’an
des droits fondamentaux de tout mener une vie socialement et 2000, un niveau de santé qui leur
être humain, quelles que soient sa économiquement productive »
race, sa religion, ses opinions permette de mener une vie
politiques, sa condition économique socialement et économiquement
ou sociale ». productive ».
« Les Soins de santé primaires sont
Art. 1er : « Le but de l’OMS est
d’amener tous les peuples au niveau le moyen qui permettra d’atteindre
de santé le plus élevé possible ». cet objectif ».
HISTORIQUE DE LA CSU

2005 2010 2015

Assemblée mondiale de Rapport sur la santé Les ODD


la santé dans le monde
Résolution de l’Assemblée Rapport dédié à la La CSU est une cible du
Mondiale de la Santé Couverture sanitaire développement durale
(WHA58.33) sur la universelle et intitulé : (Cible 3.8)
couverture sanitaire « Le chemin vers la
universelle couverture universelle ».
AU DÉBUT DES INDÉPENDANCES

Volonté de souveraineté,

Gratuité des soins,

Choc pétrolier des années 70,

Difficulté financière,
Soins de santé primaires (SSP)
Soins de santé primaires (SSP)

DECLARATION D’ALMA ATA (Rapport OMS/FISE, Alma-Ata, Genève, 1978)

Les soins de santé primaires (SSP) sont des soins essentiels :


reposant sur des méthodes et des techniques pratiques,

scientifiquement valables et socialement acceptables,

universellement accessibles à tous avec leur pleine participation,

à un coû t supportable par la communauté à tout niveau de


développement,
dans un esprit "d’auto responsabilité et d’autodétermination".
5 PRINCIPES DES SSP

 É quité
 Participation communautaire

 Technologie appropriée

 Multisectorialité et pluridisciplinarité

 Prévention

14
PRINCIPES DE L’ÉQUITÉ

« Les SSP sont le premier niveau de contact des individus, de la famille et de


la communauté avec le Système national de santé »

l’idéal de justice dans le domaine veut que les Services soit:

• accessibles géographiquement et socioculturellement,

• acceptables au plan technologique et technique, culturel, social et


biologique,

• et abordables au plan financier.


15
PRINCIPE DE LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE

« Les SSP exigent la participation des bénéficiaires à tous les stades du


processus de résolution des problèmes depuis leur identification jusqu’à la
mise en œuvre et à l’évaluation des actions visant à les résoudre. Cette
participation doit se faire dans un esprit d ’auto-responsabilité, d’auto-
détermination et d’indépendance totale ».

Condition: transfert des compétences nécessaires aux individus, familles


et communautés pour leur auto-prise en charge.

16
PRINCIPE DE LA TECHNOLOGIE APPROPRIÉE

Les Soins doivent reposer sur des solutions simples, pratiques,

orientées vers la résolution des problèmes du grand nombre, la

majorité.

Ex: Périmétre brachial, RVO,...

17
PRINCIPE DE MULTISECTORIALITÉ ET PLURIDISCIPLINARITÉ

Ce principe découle du fait que la santé dépendant de plusieurs facteurs:


socioculturels, comportementaux, environnementaux, économiques et biologiques,
essentiellement.

«Les activités du secteur sanitaire doivent s ’appuyer sur une technologie appropriée, et
coordonnée au niveau national, intermédiaire, et local ou communautaire avec celles
des autres secteurs économiques et sociaux, notamment ceux de l ’éducation,
l’agriculture, l’élevage, l’approvisionnement en eau potable, l’habitat, les travaux
publics, les communications et de la production industrielle». (rapport FISE/OMS, Alma
ata 1978)
18
PRINCIPE DE LA PRÉVENTION

Ce principe guide et justifie en majeure partie les autres. Il est contenu dans les
objectifs de la santé pour tous d’ici l ’an 2000, tout comme dans la définition des SSP. Il
comprend la prévention primaire des affections et des lésions courantes.

La prévention primaire est moins couteuse et plus rentable, a un grand impact sur
le développement

«L’accès universel des individus, des familles et de la communauté toute entière à des soins
de santé de qualité, sans distinction aucune, en privilégiant les plus pauvres au sein de la
communauté suppose que la prévention soit mise en avant ». Rapport FISE/OMS
19
RÉORGANISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ

Pour appliquer les stratégies de la santé pour tous à l’an 2000 au plus tard dans la sous

région Afrique de l’OMS, l’Assemblée Régionale, réunie à Lusaka en Zambie en 1985, a

adopté le scénario de développement sanitaire à 3 phases qui préconise la

restructuration des systèmes de chaque pays en 3 niveaux :

 Central ou national (Ministères et démembrements),

 Intermédiaire, régional ou provincial (région médicale), et

 Local ou district sanitaire (niveau opérationnel = 1 centre et des postes).


INITIATIVE DE BAMAKO (1987)
IB
INITIATIVE DE BAMAKO (1987)
1981: L’OMS relance le programme des Médicaments Essentiels dans
tous les pays de la région africaine car:
• Problèmes d’Approvisionnement et d’accessibilité en ME
• Pénurie quasi permanente, lenteur dans la mise en oeuvre des SSP,
utilisation abusive des spécialités médicales importées et á un coû t
très élevé, absence d’un contrô le de qualité des médicaments
importés;
Conséquences : Perte de la crédibilité des structures sanitaires
publiques, développement du marché parallèle de médicaments,
tendance des populations vers la médecine parallèle et déliquescence
du système de santé.
«OMS décide d’apporter appui financier et technique á travers l’IB pour tous les
pays désireux d’accélérer la mise en oeuvre des SSP.»
BUT DE L’IB

Contribuer à l’accélération de la mise en œuvre des SSP dans les pays


en développement et particulièrement au niveau du district en
accordant la priorité aux femmes et aux enfants.
OBJECTIFS DE L’IB

 Renforcer les actions à assise communautaire pour améliorer la survie et


la qualité de vie des femmes et des enfants en particulier en mettant en place
un système de financement communautaire principalement fondé sur
l’approvisionnement et la vente des fournitures et ME ;
 Assurer l’accès aux SSP à toute la population;
 Rendre possible l’accès aux soins et aux médicaments aux populations les
plus démunies;
NB: Ces objectifs ne peuvent être atteints que par le biais de la
décentralisation et de la déconcentration de la gestion et de la prise de
décision.
PRINCIPES DIRECTEURS DE L’IB

«La réussite de l’IB et son rô le dans le développement national


passent d’abord par l’identification d’un certain nombre de
principes de base, ce qui, dans une certaine mesure, permettra de
garantir une meilleure harmonisation dans sa mise en œuvre. »
Rapport OMS/FISE.
PRINCIPES DIRECTEURS DE L’IB

Il faut que:

1. Engagement national pour accélérer la mise en place de services de SSP


universellement accessibles ;

2. Bonne Politique des ME qui soit compatible avec le développement national


des SSP et complémentaire de ces derniers ;

3. Financement des services de soins de santé par la communauté qui paiera


pour les consultations, le traitement et les médicaments. «Homogénéité des prix
dans tout le système de santé»
PRINCIPES DIRECTEURS DE L’IB

4. Appui financier substantiel des É tats (qui augmentera avec le temps si possible) aux SSP.
L’É tat devra maintenir son soutien aux services du district et aux services locaux au niveau
actuel ;

5. Décentralisation substantielle de la prise de décision par le Ministère de la Santé


Publique pour la confier au niveau du district pour ce qui est de la gestion des SSP ;

6. Gestion décentralisée des ressources communautaires, ce qui signifie que les fonds
recueillis dans les établissements locaux demeureront sous le contrô le de la communauté
au lieu d’être réservé au trésor public ou au Ministère de la Santé Publique ;
PRINCIPES DIRECTEURS DE L’IB

7. l’argent recouvré sera utilisé pour renouveler les stocks des ME et financer les
autres dépenses de fonctionnement du programme de SSP ;

8. mesures sociales permettant de faire en sorte que les personnes les plus démunies
puissent bénéficier des SSP ce qui se fera en les exemptant des honoraires en
fournissant des subventions, sous réserve que des critères soient établis avec la
communauté ;

9. ressources budgétaires complémentaires devront être fournies aux régions à


faible revenu où l’autofinancement sera limité. Il conviendra d’avoir des revenus pour
compléter la contribution financière des communautés à la santé.
Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD 2000-2015)

Objectifs du développement durable


(ODD 2015-2030)
OMD 2000-2015

En Septembre 2000, 147 chefs d'É tats et de gouvernement et 191 pays


ont adopté la déclaration du millénaire. Pour aider à définir des
priorités dans les domaines les plus cruciaux du développement humain
sans lesquels aucun progrès ne pourra être réalisé, huit (8) objectifs
principaux ont été sélectionnés
HUIT OBJECTIFS

1. Eliminer l’extrême pauvreté et la faim ;

2. Garantir à tous une éducation primaire ;

3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ;

4. Réduire la mortalité des enfants ;

5. Améliorer la santé maternelle ;

6. Combattre la maladie (+ VIH/Sida) ;

7. Préserver les ressources environnementales ;

8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement humain durable (DHD).


ODD 2015-2030

Objectif 3 : Bonne santé et bien-être

Les objectifs, y compris l'ODD 3, "donner aux individus les moyens


de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les â ges", ne
pourront être réalisés qu'au travers d'une couverture de santé
universelle, basée sur les principes d'équité et de qualité.
COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE
CSU
CSU : QUOI?

Idéal, Objectif?

Pas seulement le nombre de personnes couvertes


• Disponibilité, Qualité, prix?
• « Nouveau vin dans une vielle bouteille » (Wagstaff 2013)

Peut-être atteinte à travers plusieurs stratégies différentes


• Assurance obligatoire?

Réduction des inégalités actuelles dans les systèmes de santé


• % des pauvres souvent plus importante que celle des riches
CSU : POURQUOI?

• Droit à la santé: l’Article 25 de la Déclaration universelle des droits de


l’homme dispose que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant
pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour
l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que
pour les services sociaux nécessaires… »

• Amélioration la santé des populations *********

• Evolution de la demande des populations: théorie des besoins de Maslow

• Amélioration la qualité des soins


CSU : POURQUOI?

 Amélioration de la satisfaction des population sur les soins de santé

 Politique: puissant outil politique utilisé souvent par des hommes politiques à
des fins électorales

 Economique +++: réduction de la pauvreté


• Chaque année dans le monde, 150 millions de
personnes font face à des dépenses de santé catastrophiques du fait des
paiements directs,
• 100 millions basculent dans la pauvreté, soit trois
personnes à chaque seconde
AXES STRATEGIQUES

 Promouvoir un accès équitable en supprimant les obstacles financiers


notamment les paiements directs

 Favoriser le prépaiement

 Rendre indispensable la mutualisation des risques à grandes échelles

 Prendre en charge les frais de santé des personnes qui ne sont pas en
mesure de contribuer (exemption des paiements aux PPS)
CONCEPT

Couverture universelle en santé

Disponibilité effective
en services de santé de qualité
Protection contre Diminution de l'exposition
les risques financiers aux risques

Financement Autres mesures


COUVERTURE MALADIE OU SANITAIRE UNIVERSELLE : DEUX
PILIERS

1.L’accès effective en services de santé de qualité

2. La protection contre les risques financiers en santé


ACCÈS EFFECTIVE EN SERVICES DE SANTÉ DE QUALITÉ
ACCÉS EFFECTIF EN SERVICES DE SANTÉ DE QUALITÉ

 Disponibilité,

 Accessibilité,

 Abordabilité,

 Acceptabilité.
ACCÉS EFFECTIF EN SERVICES DE SANTÉ DE QUALITÉ

 La disponibilité: mesure dans laquelle le prestataire dispose des


ressources nécessaires, telles qu'un personnel suffisant et qualifié et
technologie adéquate, pour répondre aux besoins du client.

 L'accessibilité fait référence à la géographie, qui est déterminée par la


facilité avec laquelle le client peut atteindre physiquement les structures
ACCÉS EFFECTIF EN SERVICES DE SANTÉ DE QUALITÉ

 L'abordabilité est déterminée par la façon dont les frais liés à la capacité
du client et volonté de payer pour des services

 L'acceptabilité: quelle mesure le client est à l'aise avec les caractéristiques


les plus immuables de la structure. Ces caractéristiques comprennent:
• l'â ge,
• le sexe,
• la classe sociale et l'origine ethnique du prestataire et du client,
PROTECTION CONTRE LES RISQUES FINANCIERS EN
SANTÉ
PRINCIPE GÉNÉRAL

 Le coû t ne doit pas être un frein à la demande

 Le coû t ne doit pas conduire à des dépenses catastrophiques

 L’individu doit avoir une dépense de santé réduite à son


maximum
FINANCEMENT DE LA SANTE ET CSU
Le financement de la santé
est essentiel pour la CSU. De
multiples approches et
mécanismes pour financer la
santé peuvent faire
progresser la CSU, telle
l’assurance maladie.
Toutefois, ce n’est pas la
seule option et elle peut ne
pas être appropriée à
certains systèmes. Par
exemple, les pays avec un
taux de pauvreté élevé et un
large secteur informel
peuvent être confrontés à
des difficultés pour mettre
en œuvre des systèmes Sources: Gilles Dussault, Pierre Fournier, et Alain Letourmy, L’assurance maladie en Afrique francophone:
d’assurance universelle. améliorer l’accès aux soins et lutter contre la pauvreté (Banque mondiale, 2006).
RÔLE DES SYSTÈMES DE FINANCEMENT DE LA SANTE

« Les systèmes de financement de la santé veillent à ce que:


 des fonds soient disponibles et établissent

 les mesures d’incitation financière appropriées pour les prestataires,


afin
 que toute la population puisse accéder à des services de santé publics et
individuels efficaces ».
Rapport du Secrétariat de l’Assemblée mondiale de la santé, 7 avril 2005
FONCTIONS DES SYSTÈMES DE FINANCEMENT DE LA SANTE

 Collecte de fonds pour la santé


 impô ts,
 Cotisations obligatoires (AMO)
 Cotisations volontaires (ass. privée)
 Paiements directs
 Dons
 Mise en commun des ressources
 Achat de services de santé
 Passif : régularisation de factures
 Stratégique : sélectif et incitatif
TYPES DE MECANISME DE FINANCEMENT DE LA SANTE
 Système de financement par l’impôt
 Assurance maladie sociale (cotisations obligatoires): mécanisme de
partage du risque financier
 Fond unique ou plusieurs fonds (gérés par le gouvernements ou
autres)
 É largie ou non aux indépendants
 É largie ou non aux pauvres
 Assurance communautaire
 Assurance prive
PAIEMENT PAR L’USAGER

Rappel : ce que paie l’usager n’est pas le prix de revient: il y a des


subventions et des prises en charge directes par l’Etat (personnels,
médicaments, etc.)

Le recouvrement des coû ts finance ce qui « est à la charge de


l’usager »
PAIEMENT PAR L’USAGER

• Rappel: ce que paie l’usager n’est pas le prix de revient: il y a des


subventions et des prises en charge directes par l’Etat (personnels,
médicaments, etc.)

• Le recouvrement des coû ts finance ce qui « est à la charge de


l’usager »
PAIEMENT PAR L’USAGER

Problèmes:

Les populations pauvres ne peuvent pas payer

 Soit elles renoncent à se soigner

 Soit elles font face à des dépenses catastrophiques

La demande n’est pas adéquate


FINANCEMENT PAR L’ETAT

L’Etat, à partir de ses recettes fiscales, prend en charge le


fonctionnement des formations sanitaires:

Toute la population peut s’adresser, sans distinction

Il n’y a pas de tarif: la formation sanitaire se débrouille avec la


dotation qu’elle a reçu de l’Etat

Risques: file d’attente, dessous de table, qualité

Pré- initiative de Bamako du moins partiellement


LES MÉCANISMES D’ASSURANCE

Principe général:

Contre paiement d’une prime d’assurance, l’individu voit sa


dépense de santé réduite:

 loi des grands nombres

 mise en commun des fonds


DIVERSES DISTINCTIONS DES RÉGIMES D’ASSURANCE SANTÉ

 Assurance maladie obligatoire Versus facultative

 AM sociale Versus commerciale

 AM de groupe Versus individuelle

 AM de base Versus complémentaire


STRATÉGIE

Pour ne pas laisser toute une partie de la population faire face au


recouvrement direct des coû ts,

la logique d’assurance doit être complétée par une logique d’assistance

Ce qui signifie que quelqu’un va se substituer à l’individu pour prendre en


charge ce qu’il aurait du payer:

Etat, collectivité locale ou PTF?


LES MÉCANISMES D’ASSISTANCE

 Les gratuités ciblées

 Les mécanismes de bons

 Les mécanismes d’affiliation

 Les fonds d’équité


Les gratuités ciblées

Principe:
 on cible:

• un service spécifique de santé: les femmes enceintes, les malades du SIDA,


etc.

• un groupe spécifique: enfants de moins de 5 ans, pauvres-indigents,


personnes â gées de plus de 60 ans etc
 l’Etat paie à la place de l’usager, mais cela peut être un autre acteur (PTF?)

Ce n’est donc pas gratuit!


Les gratuités ciblées

Problèmes:

 Equité: riches comme pauvres profitent

Donc cela coû te inutilement cher (ciblage?)

 Effectivité des services


MÉCANISMES D’AFFILIATION

L’Etat ou un partenaire prend en charge les cotisations d’assurance d’une


catégorie de population : pauvres, malades du SIDA (prise en charge des
PVVIH à travers les mutuelles de santé), femmes enceintes, etc.
MÉCANISMES D’AFFILIATION

Avantages:

• Ces personnes deviennent membres à part entière: pas de stigmatisation


de la population ainsi aidée

• Les mécanismes d’assurance ont des moyens supplémentaires et donc


sont davantage viables

Exemples: Rwanda, Colombie, Sénégal dans le cas de l’Enrô lement des


bénéficiaires de la Bourse de Sécurité Familiale et des Détenteurs de la Carte
d’Egalité de chances à travers les mutuelles de santé etc.
PERFORMANCE D’UN SYSTÈ ME DE FINANCEMENT DE LA SANTE

La performance d’un système de financement de la santé se mesure a sa


capacité de :
 Générer des ressources suffisantes et pérennes pour la santé ;
 Faire un usage optimal de ces ressources (plus de santé pour son
argent);
 Veiller à ce que les services de santé soient financièrement
accessibles a tous.
PERFORMANCE D’UN SYSTÈ ME DE FINANCEMENT DE LA SANTE

Il y a 4 déterminants de la performance d’un système de financement de la santé


 L’importance du prépaiement,

 Le degré de répartition du risque financier (financement collectif),

 La subvention des pauvres,

 Stratégie d’achat des prestations.


COMMENT ATTEINDRE LES RÉSULTATS QUE L’ON S’EST
FIXÉ?
DIRECTIVES

 Réduire les paiements directs,

 Maximiser les prépaiements obligatoires,

 Mutualiser les risques à grande échelle

 Recourir aux recettes publiques générales pour couvrir les personnes


qui ne sont pas en mesure de contribuer.
COMMENT

 Oui, il faut de l’argent pour financer ces actions

…mais on peut aussi atteindre certains résultats avec peu ou sans argent
COMMENT

…mais on peut aussi atteindre certains résultats avec peu ou sans


argent
Exemples:

 Port du casque obligatoire

 Collaboration PPP

 Moyens:

- textes: arrêtés, décisions


COMMENT

 Ou sans argent nouveau, car déjà prévu ou existe déjà dans les plans de
développement sanitaires

Exemples:

 Carte sanitaire

 Médicament

 Ou sans argent public :


 Assurances

 Ménages
FINANCEMENT PUBLIC

La Déclaration d’Abuja 2001:

15% du budget de l’Etat consacré à la santé

Mais les Ministères des Finances sont toujours réticents


FINANCEMENT PUBLIC

Les financements innovants - Etat

 Produits de voyage et de tourisme

 Impô ts sur les ressources naturelles

 Impô ts sur les transferts d’argent

 Taxe sur les opérateurs de téléphonie portable

 Taxe sur les profits des firmes pharmaceutiques

 Les taxes sur les produits nocifs à la santé comme le tabac, l’alcool, le sucre,
sel, l’huile
Financement public

Les financements innovants

Problèmes:

 Unicité budgétaire

 Compétition entre ministères

 Comment gérer ces financements?


SITUATION EN AFRIQUE

Barasa E, et al. BMJ Global Health 2021;6:e004712. doi:10.1136/bmjgh-2020-004712


SITUATION EN AFRIQUE

Barasa E, et al. BMJ Global Health 2021;6:e004712. doi:10.1136/bmjgh-2020-004712


SITUATION EN AFRIQUE

Barasa E, et al. BMJ Global Health 2021;6:e004712. doi:10.1136/bmjgh-2020-004712


SITUATION EN AFRIQUE
RECOMMANDATION

 É laborer des systèmes de financement s'appuyant sur les quatre « ingrédients clés »
identifiés par l’OMS et adapté au contexte locale

 Faire de l’équité et de l'universalité des priorités explicites

 Réaliser des réforme fiscales adaptées

 Tendre vers une mutualisation de toutes les recettes publiques pour la santé afin
d'optimiser la redistribution.

 S'assurer qu'une part appropriée des budgets nationaux est consacrée à la santé,
conformément à l'objectif d'Abuja fixé à 15 %
des budgets publics.
COMMENT SUIVRE L’ÉVOLUTION DE LA CSU

La couverture universelle en santé : suivi des progrès à l’échelon


national et mondial, Cadre, mesures et objectifs (OMS/BM 2014)
CADRE CONCEPTUEL
PRINCIPES DIRECTEURS

 Deux mesures liées mais distinctes :


• la couverture de la population en services de santé essentiels
• la couverture du risque financier pour la population.

 Intégralité des interventions de santé essentielles (promotion,


prévention, traitement, rééducation et soins palliatifs).

 Mesures à tous les niveaux du système de santé.


PRINCIPES DIRECTEURS

 Mesures mondiales applicables à tous les pays, quel que soit leur revenu
national

 Mesures décomposées par strates socioéconomiques et démographiques.

• revenus des ménages,

• lieu de résidence,

• sexe

• autres facteurs.
PRINCIPES DIRECTEURS

 Classification des mesures:


• affection visée,
• type d’intervention,
• caractéristiques de la population cible et
• niveau de prestation de l’intervention.

 Deux catégories
• prévention (promotion de la santé et de prévention)
• le traitement (traitement, de rééducation et de soins palliatifs).
CRITÈRE DE CHOIX DES INDICATEURS

 Pertinence :
• Les indicateurs mesurent-ils les problèmes sanitaires prioritaires ?
• L’intervention est-elle rentable ?
 Qualité :
• Les indicateurs représentent-ils une couverture efficace ou ajustée à la
qualité ?
• Ou bien des indicateurs complémentaires doivent-ils être utilisés pour
obtenir des informations sur la qualité des services ?
 Disponibilité :
• Les indicateurs sont-ils mesurés de façon régulière, fiable et comparable
avec les instruments disponibles
COUVERTURE EN SERVICES DE SANTÉ

 Prévention
• Indicateur global : couverture en services de prévention par
un ensemble d’interventions traceuses.
• Indicateur d’équité : mesure de la couverture en services de
prévention telle que décrite précédemment, ventilée par
quintile de richesse, lieu de résidence et sexe.

Traitement
• Indicateur global : couverture en services de traitement par
un ensemble d’interventions de traçage.
• Indicateur d’équité : mesure de la couverture en services de
traitement telle que décrite précédemment, ventilée par
quintile de richesse, lieu de résidence et sexe
COUVERTURE EN SERVICES DE SANTÉ
COUVERTURE DU RISQUE FINANCIER

Les dépenses facteurs d’appauvrissement


 Indicateur global : part de la population protégée contre l’appauvrissement dû aux dépenses de
santé directes, comprenant deux types de ménages :
• les familles déjà sous le seuil de pauvreté en raison de leur consommation et qui doivent
assumer des dépenses de santé directes les plongeant plus profondément encore dans la
pauvreté, et
• les familles basculant sous le seuil de pauvreté en raison de leurs dépenses de santé directes.
 Indicateur d’équité : part des ménages protégés contre l’appauvrissement ou contre un
appauvrissement aggravé par des dépenses de santé directes, ventilée par quintile de richesse,
lieu de résidence et sexe.
COUVERTURE DU RISQUE FINANCIER

Les dépenses catastrophiques


 Indicateur global : part des ménages protégés contre les
dépenses de santé directes catastrophiques.
 Indicateur d’équité : part des ménages protégés contre les
dépenses de santé directes, ventilée par quintile de richesse,
lieu de résidence et sexe.
Couverture du risque financier
EXERCICES

Décrire les axes stratégiques pour atteindre la CSU

Décrire les stratégies de financement


PROGRAMME DE CMU SENEGAL
CONTEXTE ET OBJECTIFS DU PROGRAMME DE CMU

20% Les ménages


50% 39 000
89% de contribuaient
directement à
de la décès d’enfants

EN 2011
la hauteur de de malades de moins de cinq
population population ont renoncé ans par année
seulement dans le 41% de la aux soins 2300
avec une secteur Dépense faute de
couverture informel Nationale de décès maternels
Santé, moyens par année
maladie

Couvrir 51% de la population générale à travers les


mutuelles de santé communautaires d’ici 2022
Objectifs 2022: Relever à travers le renforcement des initiatives de gratuité
Etendre la couverture existantes la couverture des soins de santé de toutes les
maladie de base à au moins personnes ciblées
75% de la population du
Sénégal d’ici 2022 Couverture maladie des indigents et groupes vulnérables par
le biais des mutuelles de santé communautaires
AXES DU PROGRAMME DE CMU

Axe 1- Régime d’assurance maladie


communautaire à travers 676 Mutuelles de santé

Axe 2- Prise en charge des cibles


vulnérables à travers la gratuités des
soins par l’Assistance médicale:

Femmes enceintes,
Enfants â gés de moins de cinq ans,
personnes â gés,
insuffisants rénaux.
ADHESION AUX MUTUELLES DE LA CMU

Quel est le montant de la cotisation ?


• 7000 FCFA par personne et par an, subventionnée à 50% par l’Etat ;
• 9000 FCFA par personne et par an, subventionnée à 100% par l’Etat

prise en charge à hauteur


Quels sont les services que peut offrir une de 80% pour les
prestations de soins au
mutuelle de santé ? niveau des structures
publiques et les
• les consultations primaires curatives ; médicaments génériques.
• les consultations préventives ;

• les hospitalisations ; prise en charge à hauteur


de 50% au niveau des
• les accouchements ; pharmacies privées.
• les examens complémentaires ;
STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA
SANTE POUR LA CSU
SENEGAL
ORIENTATION STRATÉGIQUE 1

1. L’amélioration effective de la disponibilité de


services de santé de qualité
 La densification et la démocratisation de l’offre de services de
santé
 L’amélioration de la qualité des services
 La disponibilité et l’accessibilité des médicaments et produits
essentiels de qualité
ORIENTATION STRATÉGIQUE 2

2. L’extension de la protection contre le risque


financier lié à la maladie,
 L’extension progressive de la couverture au secteur informel et au
monde rural ;
 L’affiliation de la grande majorité des indigents aux régimes de
couverture;
 L’unification des mécanismes de gouvernance des régimes de
couverture.
ORIENTATION STRATÉGIQUE 3

3. Le renforcement des interventions


multisectorielles à haut impact sur la santé,
 L’application de mesures dissuasives et la promotion d’initiatives
sur les déterminants comportementaux ;
 La promotion d’initiatives dissuasives sur les déterminants
environnementaux
ORIENTATION STRATÉGIQUE 4

4. La mobilisation accrue des ressources financières


pour tendre vers la CSU
 Rationalisation de l’utilisation des ressources,
 Augmentation substantielle de la contribution de l’Etat et de ses
démembrements au financement de la santé,
 Développement de stratégies de financement innovantes,
 Mobilisation du financement extérieur,
CONCLUSION

 CSU est un idéal et qui doit être réaliste ,progressif suivant le contexte
socio-économique, culturel du pays

 Graduelle

 Evaluer régulièrement afin de réorienter si nécessairement les stratégies


« La couverture universelle en matière de santé constitue le
concept le plus efficace que la santé publique puisse offrir. » Dr
Margaret Chan, allocution devant la 65e Assemblée mondiale de la
Sante, mai 2012

Merci de votre attention!


Référence

• Daniel Cotlear, Somil Nagpal, Owen Smith,


Ajay Tandon, and Rafael Cortez. GOING UNIVERSAL: How 24 Developing
Countries Are Implementing Universal Health
Coverage Reforms from the Bottom Up

• OMS/BM: La couverture universelle en santé : suivi des progrès à l’échelon


national et mondial Cadre, mesures et objectifs mai 2014

• Barasa E, et al. BMJ Global Health 2021;6:e004712. doi:10.1136/bmjgh-2020-


004712

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