fard

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fard

n.m.
Composition cosmétique de maquillage destinée à masquer certains défauts de la peau, à rehausser l'éclat du teint ou à en modifier la couleur : Du fard à paupières.
Remarque: Ne pas confondre avec far, fart ou phare.
Parler sans fard,
Litt. avec sincérité, directement.
Piquer un fard,
Fam. rougir d'émotion, de confusion.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

FARD

(far ; le d ne se lie jamais ; au pluriel, l's ne se lie pas, et on prononce : les far et les autres cosmétiques ; cependant quelques-uns la lient : les far-z et....) s. m.
Composition destinée à embellir le teint, en remédiant aux défauts qu'il a.
C'est pour eux [les étrangers] qu'elle étale et l'or et le brocard, Que chez toi se prodigue et le rouge et le fard [BOILEAU, Sat. X]
Une courtisane qui tire toutes ses grâces du fard, qui n'a qu'une beauté empruntée, et qui sait tout au plus charmer les oreilles par le son d'une voix douce et mélodieuse [ROLLIN, Hist. anc. t. XI, 2e part. p. 773, dans POUGENS]
L'air la noircit [la céruse] en assez peu de temps, et les vapeurs du charbon ou les mauvaises odeurs des égouts, des latrines, etc. changent presque subitement le beau blanc de perle en gris obscur, en sorte qu'il est souvent arrivé aux femmes qui se servent de ce fard de devenir tout à coup aussi noires qu'elles voulaient paraître blanches [BUFF., Min. t. V, p. 387, dans POUGENS]
Fig. Déguisement, feinte, dissimulation dans les discours.
Leurs paroles n'ont point de fard [MALH., VI, 10]
Les bons esprits.... Qui savent, avisés, avecque différence, Séparer le vrai bien du fard de l'apparence [RÉGNIER, Sat. v]
Toutes les couleurs et le fard de la poésie ne l'ont su peindre [Angélique, de l'Arioste] aussi belle que nous vous voyons [VOIT., Lett. 4]
Je vois trop que vos cœurs n'ont point pour moi de fard [CORN., Cinna, Il, 1]
Je te parle sans fard, et veux être chrétien [ID., Poly. v, 2]
De ses pleurs tant vantés je découvre le fard [ID., Rodog. II, 4]
Seigneur, moi qui connais le fond de son courage Et qui n'ai jamais vu de fard en son langage [ID., Clit. v, 3]
Et n'y doit point chercher ni le fard du langage Ni la subtilité [ID., Imit. I, 5]
La sévérité des femmes est un ajustement et un fard qu'elles ajoutent à leur beauté [LA ROCHEF., Réfl. 204]
Sans envie, sans fard, sans ostentation, toujours grand dans l'action et dans le repos, il parut à Chantilly comme à la tête des troupes [BOSSUET, Louis de Bourbon]
Tout ne fut plus que fard, qu'erreur, que tromperie [BOILEAU, Épît. IX]
Terme de littérature. Faux ornements.
Soyez simple avec art, Sublime sans orgueil, agréable sans fard [ID., Art p. I]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Renart, qui set assez de fart, Li avoit dit.... [, Ren. 14938]
  • XVIe s.
    Fard est perdu dessus mine de singe [J. MAROT, p. 20, dans LACURNE]
    Et d'eau de fard son visage ne lave [MAROT, IV, 148]
    Les regrets de quelque femmelette, qui regrette la perte des bouettes où estoient ses fards [AMYOT, Timol. 22]
    Si on y adjouste demie dragme de sublimé, lavé et preparé comme celui des fars, il sera de grande efficace [PARÉ, XVI, 36]

ÉTYMOLOGIE

  • Diez, trouvant que le lat. tincta, teinte, est traduit en vieil haut allemand par gi-farwit, gifarit, de farwjan, teindre, tire de là le mot fard. Scheler cite de Palsgrave : paynting of ones face, farcement ; ce qui supposerait un verbe farcer. C'est une faute de Palsgrave ; le verbe est farder ; et non farcer (voy. FARDER).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

fard

FARD. n. m. Enduit qu'on applique sur la peau pour la colorer ou pour la protéger. Elle met du fard pour donner plus d'éclat à son teint. L'acteur met du fard avant d'entrer en scène. Sa table de toilette était couverte de fards.

Il signifie encore, figurément, Déguisement, feinte, dissimulation. Un aveu sans fard. C'est un homme sans fard. Parlez-moi sans fard.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

fard

Fard, Cerusa, Fucus, Pigmentum.

Peinds de fard, Fuco illitus.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

fard


FARD, s. masc. FARDER, v. act. [Far, le d ne se pron. jamais: fardé, 2e é fer.] Composition qu'on met sur le visage pour l'embélir, et faire paraitre le teint plus beau. Le fard ne se dit guère que du blanc. "Elle met du fard, je ne mets que du rouge. — Figurément, faux ornemens en matière d'éloquence. "Il y a plus de fard que de vraies beautés dans la plupart des sermons d'aujourd'hui = Feinte, dissimulation. "Homme sans fard. "Parlez-moi sans fard. "Discours, procédés; chez lui tout n'est que fard.
   Farder, au propre, mettre du fard. "Se farder le visage: cette femme se farde. — Au figuré, déguiser, doner un faux lustre. Farder sa marchandise, son discours, son langage.
   Je ne farderai point l'aveu que je vous dois.
   Non, la vérité seule est la langue des Rois.
       Gress. Édouard.
  FARDÉ, ÉE, adj. Visage fardé, femme fardée. Discours fardé, marchandise fardée. "Elles ont le coeur encôre plus fardé que le visage. Le Sage. = Le Proverbe dit que temps (ou Ciel) pommelé et femme fardée, ne sont pas de longue durée.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

fard

make up, make‐up, make-upblanketsel, schmink, make‐up, make-upפוך עניים (ז)grimeringmake-up, sminkeŝminkoadobo, colorete, maquillajearrebique, maquilagemsmink脂粉belletto, fard (faʀ)
nom masculin
maquillage du fard à paupièresà joues
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fard

[faʀ] nm
(= maquillage) fard à joues → blusher
fard à paupières → eye shadow
(= artifice) sans fard [beauté] → natural
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005