farder

(Mot repris de farda)

farder

v.t. [ frq. farwidon, teindre ]
1. Mettre du fard sur le visage, les yeux de qqn : Elle farde ses joues avant de sortir maquiller ; démaquiller
2. Dissimuler la véritable nature de qqch sous une apparence trompeuse : Il tentait de farder la vérité déguiser, enjoliver

se farder

v.pr.
Se mettre du fard sur le visage se maquiller ; se démaquiller
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

farder

(faʀde)
verbe transitif
mettre du fard, maquiller farder un comédien avant son entrée en scène
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

farder


Participe passé: fardé
Gérondif: fardant

Indicatif présent
je farde
tu fardes
il/elle farde
nous fardons
vous fardez
ils/elles fardent
Passé simple
je fardai
tu fardas
il/elle farda
nous fardâmes
vous fardâtes
ils/elles fardèrent
Imparfait
je fardais
tu fardais
il/elle fardait
nous fardions
vous fardiez
ils/elles fardaient
Futur
je farderai
tu farderas
il/elle fardera
nous farderons
vous farderez
ils/elles farderont
Conditionnel présent
je farderais
tu farderais
il/elle farderait
nous farderions
vous farderiez
ils/elles farderaient
Subjonctif imparfait
je fardasse
tu fardasses
il/elle fardât
nous fardassions
vous fardassiez
ils/elles fardassent
Subjonctif présent
je farde
tu fardes
il/elle farde
nous fardions
vous fardiez
ils/elles fardent
Impératif
farde (tu)
fardons (nous)
fardez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais fardé
tu avais fardé
il/elle avait fardé
nous avions fardé
vous aviez fardé
ils/elles avaient fardé
Futur antérieur
j'aurai fardé
tu auras fardé
il/elle aura fardé
nous aurons fardé
vous aurez fardé
ils/elles auront fardé
Passé composé
j'ai fardé
tu as fardé
il/elle a fardé
nous avons fardé
vous avez fardé
ils/elles ont fardé
Conditionnel passé
j'aurais fardé
tu aurais fardé
il/elle aurait fardé
nous aurions fardé
vous auriez fardé
ils/elles auraient fardé
Passé antérieur
j'eus fardé
tu eus fardé
il/elle eut fardé
nous eûmes fardé
vous eûtes fardé
ils/elles eurent fardé
Subjonctif passé
j'aie fardé
tu aies fardé
il/elle ait fardé
nous ayons fardé
vous ayez fardé
ils/elles aient fardé
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse fardé
tu eusses fardé
il/elle eût fardé
nous eussions fardé
vous eussiez fardé
ils/elles eussent fardé
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

FARDER1

(far-dé) v. a.
Mettre du fard. On lui a fardé le visage. Se farder, farder à soi. Se farder le visage.
Donner à une chose du lustre, une apparence qui en cache les défauts. Farder une étoffe. Farder sa marchandise.
Et moi, sans compliment qui vous farde mon cœur, Je vous offre et demande une amitié de sœur [CORN., la Veuve, V, 8]
À la gymnastique on a fait succéder l'art de farder les corps et de leur donner une beauté factice [FÉN., t. XXI, p. 33]
Les couleurs les plus vives pour farder des vices et des crimes [chez les dieux du paganisme], qui seraient tombés dans le décri sans la parure qu'ils [les poëtes] leur prêtaient pour en couvrir la difformité, l'absurdité et l'infamie [ROLLIN, Traité des Ét. II, I, 2]
Non, de tous les amants les regards, les soupirs Ne sont point des piéges perfides...., Toujours la feinte mensongère Ne farde point de pleurs, vains enfants des désirs, Une insidieuse prière [A. CHÉN., Ode VI]
Fig. Farder sa marchandise, tromper, faire illusion.
Vous ne fardez point votre marchandise, vous êtes honnête homme [VOLT., Dict. phil. Maladie.]
Déguiser ce qui peut déplaire et choquer.
Je vous estime trop pour vouloir rien farder [CORN., Nicom. I, 2]
Je répondrai, madame, avec la liberté D'un soldat qui sait mal farder la vérité [RAC., Brit. I, 2]
En termes de littérature, parer d'ornements de mauvais goût. Farder un discours. Farder son langage. Il s'est dit aussi en parlant de la peinture.
[Amours] Vous avez fardé la peinture, Vous affadissez l'opéra [BÉRANG., Pauv. amours.]
Il se dit quelquefois simplement pour déguiser, avec un nom de chose pour sujet.
Affreuse image du trépas, Qu'un triste honneur m'avait fardée, Surprenantes horreurs, épouvantable idée, Qui tantôt ne m'ébranliez pas [CORN., Androm. III, 1]
Se farder, v. réfl. S'enduire de fard. Cette femme se farde. Fig.
On a beau se farder aux yeux de l'univers [BOILEAU, Sat. X]
Être fardé.
Tout se farde à la cour, jusqu'à la vérité [BOURSAULT, Ésope à la cour, I, 3]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Toutes font à Venus hommage, Sans regarder preu ne dommage, Et se cointoient [se parent] et se fardent Pour ceus bouler [tromper] qui les regardent [, la Rose, 9064]
  • XIVe s.
    Dire ses pechiés sans rien polir ne farder [, Ménagier, I, 3]
  • XVe s.
    En regardant ces belles fleurs Que le temps nouveau d'amours prie, Chascune d'elles s'ajolie Et farde de plaisans couleurs [CH. D'ORL., Rondeau.]
  • XVIe s.
    Eloquent à inventer des raisons fardées de paroles honestes [AMYOT, Dion, 47]
    C'estoient belles paroles et bien fardées pour couvrir la mauvaise intention qu'il avoit en son cueur [ID., Timol. 12]
    D'ami fardé, flatteur et papelart, Nous garde Dieu.... [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 283]
    La sagesse humaine.... faict favorablement et industrieusement d'employer ses artifices à nous peigner et farder les maulx, et en alleger le sentiment [MONT., I, 227]
    Vostre extreme volupté a quelque air de gemissement et de plaincte.... voire quand nous en forgeons l'image en son excellence, nous la fardons d'epithetes et qualitez maladifves et douloureuses, langueur, mollesse, foiblesse, defaillance [ID., III, 85]

ÉTYMOLOGIE

  • Fard. On trouve, au XIIe siècle, un dérivé, fardoillié, barbouiller :
    Fardoillié furent d'alun et d'arrement [encre] [, la Prise d'Orenge, v. 450]

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. FARDER. Ajoutez : - REM. Se farder a été dit des chats qui, à l'approche du mauvais temps, se passent les pattes sur les oreilles.
    À l'approche de la pluie, les hirondelles se tiennent près des habitations et rasent la terre dans leur vol, les lézards se cachent, les chats se fardent, les oiseaux lustrent leurs plumes [, Journ. offic. 20 sept. 1873, p. 5976, 1re col.]

FARDER2

(far-dé) v. n.
S'affaisser sous son propre poids en parlant de murs et de constructions. Ce mur farde. Terme de marine. Se dit d'une voile qui prend sous le vent une forme arrondie et régulière. Cette voile farde bien. Terme de navigation fluviale. On dit qu'un bateau farde sur un autre, quand il le serre de trop près.

HISTORIQUE

  • XVe s.
    Prince qui veut vivre en temps et saison, Pour son hostel fasse sa garnison, De gens d'honneur et prodommes se farde [se charge] [E. DESCHAMPS, Admn. de l'hostel du prince.]

ÉTYMOLOGIE

  • Même radical que dans fardeau. À Rouen, le peuple dit farder pour porter des fardeaux : Les déchargeurs des navires portent très lourd, parce qu'ils sont accoutumés à farder.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

farder

FARDER. v. tr. Enduire de fard. Se farder le visage. Absolument, Se farder. Une femme qui se farde.

Prov., Temps pommelé et femme fardée ne sont pas de longue durée.

Il signifie, au figuré, Parer une chose d'un faux lustre. Farder sa marchandise.

Il signifie également Déguiser par un artifice de paroles ce qui peut déplaire à celui à qui l'on parle, le choquer, ou nuire à celui qui parle. Farder la vérité. Farder le vice pour le rendre moins odieux.

Il signifie aussi, en parlant des Ouvrages de l'esprit, Parer d'ornements faux ou affectés. Farder son langage. Farder un discours. Farder une pensée.

farder

FARDER. v. intr. Peser de tout son poids. Une charge qui farde.

En termes de Marine, Prenez garde que votre bateau ne farde sur un autre, Qu'il ne s'en approche trop. Une voile qui farde, Qui prend sous le vent une forme arrondie et régulière.

Par extension, en termes de Maçonnerie, Ce mur farde, commence à farder, Il s'affaisse sous son propre poids.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

farder

Farder de langage, Calamistris inurere, per metaphoram.

Pallier ou farder une cause, Dare colorem causae deformi. B.

Farder quelque chose et la faire monstrer plus belle qu'elle n'est, Mentiri colorem fuco.

Farder une chose vieille pour la vendre plus cher, Mangonizare.

Fardé, Fuco illitus, Fucatus.

Femme fardée, Mulier ficta, vel fucata, aut cerussata.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

farder


FARDER. Voy. FARD.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

farder

verbe farder
1.  Mettre du fard à quelqu'un.
grimer, maquiller -littéraire: ombrer.
2.  Littéraire. Cacher la vraie nature de.

farder (se)

verbe pronominal farder (se)
Se mettre du fard.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

farder

truccare

farder

[faʀde] vt
[+ visage] → to make up
(littéraire) [+ vérité] → to disguise [faʀde]
vpr/réfl → to make o.s. up
vpr/vt [+ cils] → to put mascara on; [+ yeux] → to make up
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005