prieur
prieur, e
n. [ lat. prior, le premier de deux ]PRIEUR
(pri-eur) s. m.PROVERBE
- Il faut toujours dire du bien de M. le prieur, c'est-à-dire il faut ménager dans ses discours les personnes de qui on dépend.
HISTORIQUE
- XIIe s. Dunc [il] ad fait le priur tresqu'al covent aler.... [, Th. le mart. 160]
- XIIIe s. Et ge les voi, les jengleors, Plus cras [gras] qu'abbés ne que priors [, la Rose, 2568]
- XVe s. Et ainsi instituerent les Florentins leurs prieurs des arts et conseil des anciens [A. CHART., l'Esperance, p. 315]
- XVIe s. L'archier crioit : Monsieur le priour, monsieur l'abbé futur.... [RAB., I, 44]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. priorem, qui précède, qui est plus en avant, comparatif dont primus est le superlatif.
prieur
Sous-prieur, Celui qui a la direction dans un monastère après le prieur. Le père sous-prieur.
Prieur commendataire, Bénéficier qui jouissait en tout ou en partie des revenus d'un prieuré et qui en portait le titre sans avoir aucune autorité sur les religieux.
Prieur-curé, Religieux desservant une cure dépendant d'un ordre monastique.
PRIEUR était aussi un Titre de dignité dans quelques sociétés. Prieur de Sorbonne, de la maison de Sorbonne.
Dans l'Ordre de Malte, Grand Prieur, Chevalier revêtu d'un bénéfice de l'ordre, appelé Grand prieuré. Grand prieur de France. Grand prieur de Champagne. Grand prieur d'Auvergne.
Dans quelques Abbayes particulières, Grand prieur, Religieux qui avait la première dignité après l'abbé.
prieur
Prieur, Il vient de Prior.
Le prieur et la prieure, Primus et Prima, B.
prieur
PRIEUR, EURE, s. m. et f. PRIEURÉ, s. m. [Prieur, monos. prieu-re, prieu-ré; 2e e muet au 2d, é fer. au 3e.] Prieur est, 1°. celui qui a la supériorité dans certains Monastères de Religieux. = 2°. Celui qui jouit des fruits d'un prieuré et qui en porte le titre, sans avoir aucune autorité sur les Religieux. = 3°. Titre de dignité dans certaines sociétés. "Prieur de Sorbone, etc. = Prieure, Religieûse qui a la supériorité dans un Monastère de filles, ou en chef, ou sous une Abesse. = Prieuré se dit, et d'une Comunauté religieuse d'hommes sous la conduite d'un Prieur, et de filles sous la conduite d'une Prieure; et de la maison ou de l'Église de cette Comunauté, et de la maison du Prieur. — Remarquez que cela ne s'entend que des Ordres monastiques, et non des Ordres mendians. = Prieuré simple, dans lequel il n'y a point de Religieux, et qui est souvent possédé par un Éclésiastique séculier. = Prieuré-Cure, auquel il y a une Cure annexée. Celui qui la possède s'apelle Prieur-curé, ou simplement Prieur.
Rem. On a dit autrefois Prioré suivant l'étymologie latine, prior, prioratus. Quelques-uns, en certaines Provinces, le disent encôre aujourd'hui. Il faut dire prieuré, suivant l'analogie et l'étymologie française, Prieur, Prieure.