prieur

prieur, e

n. [ lat. prior, le premier de deux ]
Supérieur de certaines communautés religieuses.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

PRIEUR

(pri-eur) s. m.
Prieur conventuel régulier, ou, simplement, prieur, celui qui régit des religieux en communauté ; il est opposé à prieur conventuel séculier et commendataire ; il ne diffère de l'abbé que de nom ; il en a toute l'autorité.
Je [moi, la Mollesse] croyais.... Que l'Église du moins m'assurait un asile ; Mais en vain j'espérais y régner sans effroi ; Moines, abbés, prieurs, tout s'arme contre moi [BOILEAU, Lutr. II]
Prieur claustral, celui qui gouverne les religieux sous un abbé régulier, ou dans les abbayes et les prieurés qui sont en commende. Dans l'abbaye de Cluny, on appellait grand prieur un religieux qui avait la première dignité après l'abbé. Prieur commendataire, bénéficier qui jouissait, en tout ou en partie, des revenus d'un prieuré, et qui en portait le titre, sans avoir aucune autorité sur les religieux. Prieur séculier, celui qui, n'étant soumis à aucune règle, possède un prieuré à titre de bénéfice simple. Prieur-curé, religieux qui possédait une cure dans l'ordre des chanoines réguliers.
Titre de dignité dans quelques sociétés. Prieur de Sorbonne, bachelier qui présidait pendant un an aux assemblées de la maison de Sorbonne
Grand prieur, titre qui se donnait à un chevalier de Malte revêtu d'un bénéfice de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelé grand prieuré Grand prieur de France. Grand prieur de Champagne.
Titre de magistrats suprêmes dans quelques républiques italiennes.
De trois en trois mois, elle [Florence] se choisit, pour son administration, des magistrats qu'elle appelle prieurs, et qui sont pris dans diverses professions [LEGRAND D'AUSSY, Instit. Mém. scienc. mor. et pol. t. v, p. 471]
Le prieur du peuple romain, officier de Rome qui répond à nos maires et que le pape nomme tous les trois mois.

PROVERBE

    Il faut toujours dire du bien de M. le prieur, c'est-à-dire il faut ménager dans ses discours les personnes de qui on dépend.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Dunc [il] ad fait le priur tresqu'al covent aler.... [, Th. le mart. 160]
  • XIIIe s.
    Et ge les voi, les jengleors, Plus cras [gras] qu'abbés ne que priors [, la Rose, 2568]
  • XVe s.
    Et ainsi instituerent les Florentins leurs prieurs des arts et conseil des anciens [A. CHART., l'Esperance, p. 315]
  • XVIe s.
    L'archier crioit : Monsieur le priour, monsieur l'abbé futur.... [RAB., I, 44]

ÉTYMOLOGIE

  • Lat. priorem, qui précède, qui est plus en avant, comparatif dont primus est le superlatif.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

prieur

PRIEUR. n. m. Supérieur dans certains monastères. Prieur claustral. Prieur conventuel. Le père prieur. Prieur régulier.

Sous-prieur, Celui qui a la direction dans un monastère après le prieur. Le père sous-prieur.

Prieur commendataire, Bénéficier qui jouissait en tout ou en partie des revenus d'un prieuré et qui en portait le titre sans avoir aucune autorité sur les religieux.

Prieur-curé, Religieux desservant une cure dépendant d'un ordre monastique.

PRIEUR était aussi un Titre de dignité dans quelques sociétés. Prieur de Sorbonne, de la maison de Sorbonne.

Dans l'Ordre de Malte, Grand Prieur, Chevalier revêtu d'un bénéfice de l'ordre, appelé Grand prieuré. Grand prieur de France. Grand prieur de Champagne. Grand prieur d'Auvergne.

Dans quelques Abbayes particulières, Grand prieur, Religieux qui avait la première dignité après l'abbé.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

prieur

Prieur, Il vient de Prior.

Le prieur et la prieure, Primus et Prima, B.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

prieur


PRIEUR, EURE, s. m. et f. PRIEURÉ, s. m. [Prieur, monos. prieu-re, prieu-ré; 2e e muet au 2d, é fer. au 3e.] Prieur est, 1°. celui qui a la supériorité dans certains Monastères de Religieux. = 2°. Celui qui jouit des fruits d'un prieuré et qui en porte le titre, sans avoir aucune autorité sur les Religieux. = 3°. Titre de dignité dans certaines sociétés. "Prieur de Sorbone, etc. = Prieure, Religieûse qui a la supériorité dans un Monastère de filles, ou en chef, ou sous une Abesse. = Prieuré se dit, et d'une Comunauté religieuse d'hommes sous la conduite d'un Prieur, et de filles sous la conduite d'une Prieure; et de la maison ou de l'Église de cette Comunauté, et de la maison du Prieur. — Remarquez que cela ne s'entend que des Ordres monastiques, et non des Ordres mendians. = Prieuré simple, dans lequel il n'y a point de Religieux, et qui est souvent possédé par un Éclésiastique séculier. = Prieuré-Cure, auquel il y a une Cure annexée. Celui qui la possède s'apelle Prieur-curé, ou simplement Prieur.
   Rem. On a dit autrefois Prioré suivant l'étymologie latine, prior, prioratus. Quelques-uns, en certaines Provinces, le disent encôre aujourd'hui. Il faut dire prieuré, suivant l'analogie et l'étymologie française, Prieur, Prieure.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

prieur

prior

prieur

Propst