Thèse / PhD by Maxime SCRINZI
From its source to the Mediterranean Sea, the Vidourle valley, 95 km long, meets the various land... more From its source to the Mediterranean Sea, the Vidourle valley, 95 km long, meets the various landscapes of the low-Languedoc géo-system. Through its journey, the river runs across the Cévennes (a small chain of mountains), the karstik hills, the garrigue and the camargue. This very rich natural environment is a perfect field for spatio-temporal analysis of settlements from the Iron Age to the High Middle Ages. Occupied since millenaries, this valley is of great archaeological wealth and allow us to question the behavior of man towards a river, through his travels and his way to develop the land, but also provides some answers on the roles of streams in this development. Based on many already advanced archaeological works (excavations, surveys, geomorphological analysis), this study was completed by new fieldworks in the upper valley of the river, expanding our knowledge of the settlement and helping us to provide a database of 832 archeological sites on which this analysis is based. Combining archeology, history and geography, along with the use of well known methods of studies (G.I.S, statistics, etc.), this research highlights the desire to offer a review of the issue of dynamics in valley of Vidourle. The broad chronological framework strengthens this desire and gives a more complete picture of the history of human occupation.
De la source à la mer, sur 95 kilomètres, la vallée du Vidourle traverse les différents aspects du géo-système bas-languedocien. Cévennes et bassins sub-cévenols, collines calcaires, garrigue, Camargue s'y juxtaposent en un paysage diversifié. Cet amphithéâtre naturel constitue donc un terrain d'étude privilégié, pour l'étude spatio-temporelle du peuplement de l’âge du Fer à l'an Mil. Occupée depuis des millénaires, cette vallée présente une fenêtre d'une grande richesse sur le passé, permettant de s'interroger sur le comportement de l'Homme vis-à-vis d'un fleuve, à travers ses déplacements et sa façon d'aménager le territoire, mais également d'apporter des éléments de réponse sur le/les rôles du cours d'eau dans cet aménagement. Appuyé sur de nombreux travaux archéologiques déjà avancés (fouilles, prospections, analyses géomorphologiques), ce travail a été complété par de nouvelles études de terrain dans la haute vallée du fleuve, venant élargir nos connaissances sur le peuplement et ayant permis de constituer une base de données de 832 établissements sur laquelle se fonde cette analyse. Alliant archéologie, histoire et géographie, ainsi que l'emploi de méthodes d'études reconnues (S.I.G., statistiques etc.), cet axe de recherche met en avant la volonté de proposer un bilan de la question de la dynamique du peuplement dans la vallée du Vidourle. Le cadre chronologique très large accentue ce désir et permet d'avoir une vision plus complète de l'histoire de l'occupation humaine.
Articles / Papers by Maxime SCRINZI
Archéologia, 2023
Dans l’Antiquité, l’agglomération d’Ambrussum jouit d’une situation privilégiée : au contact de l... more Dans l’Antiquité, l’agglomération d’Ambrussum jouit d’une situation privilégiée : au contact de la plaine littorale et des collines calcaires, elle est implantée dans la vallée du Vidourle, entre Montpellier et Nîmes. Oppidum d’origine protohistorique et relais routier antique sur la voie domitienne, ce site extraordinaire est fouillé depuis plus de 50 ans. Depuis 2016, un programme de recherche renouvelle profondément les connaissances sur ce site, dont Archéologia livre ici les premiers résultats.
Méditerranée online, 2022
https://journals.openedition.org/mediterranee/12628
. The Vistre de la Fontaine is a karstic r... more https://journals.openedition.org/mediterranee/12628
. The Vistre de la Fontaine is a karstic river whose the perennial source constituted the heart of Nîmes (France) since its foundation in the 6th century BC. The developer-funded excavation of a Roman bridge that used to cross the river opened a window upon evolution of its palaeo‑channel since around 2.500 years. The chrono-stratigraphy of the site first shows an avulsion of the riverbed during the early Iron Age. The palaeo-channel was then incised from 1 to 3 m under the alluvial plain between the early Iron Age and the Early Roman Empire. The palaeo-channel migrated southward, at a rate of 1.2 m.century-1, in association with the slow construction of a meander during 2.500 years. It began to fill in during the modern period until the middle of the 20th century.
This morpho-sedimentary history reports fluvial modifications that were contemporary with Nîmes urban and rural development and emphasizes possible co-evolution and interactions. The avulsion of the Vistre de la Fontaine has been synchronous with the foundation and development of Nîmes and its countryside. The riverbed was locally fixed during the Early Roman Empire by the construction of a bridge whose piers were protected from scouring by heavy enrockment of the riverbed. During this period urban organic wastes were exhausted through the river flow whose sediment discharge was also heavily contaminated by lead. The bridge was finally destroyed by natural meandering of the Vistre de la Fontaine. The riverbed will then be dredged and log jams burned during modern times. The channel has been completely straightened, enlarged and deepened in early 1950s, while it is envisioned today to restore its natural sinuosity using mechanical shovels. The Vistre de la Fontaine is a « socio-hydrosystem » at least since 2.500 years.
Archéologie du Midi Médiéval, 36-37, 2021
La fouille d’un dépotoir du Moyen Âge central dans l’établissement littoral de Saint-Martin le Ba... more La fouille d’un dépotoir du Moyen Âge central dans l’établissement littoral de Saint-Martin le Bas à Gruissan (Aude), situé au cœur de la lagune narbonnaise, a livré une abondante documentation matérielle et bioarchéologique. L’étude exhaustive des restes collectés par une équipe pluridisciplinaire offre un éclairage inédit sur de nombreux aspects de la vie des occupants du site au cours des XIe-XIIe s. Elle démontre le caractère domestique des activités consommatrices qui ont généré les déchets rejetés dans le dépotoir, découlant assurément de la présence d’un habitat à proximité. Ces déchets reflètent une économie s’appuyant sur l’exploitation de la quasi-totalité de l’environnement terrestre et marin local, dont le caractère vivrier n’empêche pas une intégration à des circuits d’échanges régionaux. Ce dossier procure donc des informations sur les modalités de l’occupation et de l’exploitation du littoral languedocien, encore peu documenté. Plus largement, il contribue à éclairer l’histoire des paysages et l’économie des régions littorales de la Méditerranée nord-occidentale pendant les siècles de la croissance agraire médiévale. Enfin, ces nouvelles données participent à la réflexion sur la nature de cette occupation et le statut de cet établissement dont les recherches actuellement en cours révèlent progressivement l’importance durant la période médiévale.
Voies, réseaux, paysages en Gaule. Actes du colloque en hommage à Jean-Luc Fiches (Pont du Gard, juin 2016)., 2021
Ce court bilan des quarante-cinq années de recherches menées par Jean Luc Fiches sur le site d’Am... more Ce court bilan des quarante-cinq années de recherches menées par Jean Luc Fiches sur le site d’Ambrussum (Villetelle, Hérault) est centré sur le renouvellement des programmes de recherche qu’il proposait. Ceux-ci concernent l’évolution du statut de l’oppidum, en relation avec la mise en place de la station routière et en regard de l’attribution à Nîmes des 24 oppida ignobilia de la liste de Pline l’Ancien entre les années 22/19 et 16 15/13 av. J. C. De fait, c’est l’évolution de la maîtrise de son territoire vivrier par l’oppidum d’Ambrussum qu’il devient possible de revisiter, en particulier face à l’autorité émanant de l’administration impériale.
This short review of forty-five years of research conducted by Jean Luc Fiches on the Ambrussum site (Villetelle, the Hérault) focuses on the renewal of research programs he proposed. These concern the evolution of the status of the oppidum, in relation with the installation of the road station and the allocation to Nîmes of the 24 oppida ignobilia of the Pliny the Elder list between years 22/19 and 16 15/13 BC. In fact, it is the evolution of the control of its food-producing territory by Ambrussum’s oppidum that it becomes possible to revisit, especially in the face of the authority emanating from the imperial administration.
Voies, réseaux, paysages en Gaule. Actes du colloque en hommage à Jean-Luc Fiches (Pont du Gard, juin 2016)., 2021
Between the Cévennes mountains and the Mediterranean sea, within the city of Nîmes, the Vidourle ... more Between the Cévennes mountains and the Mediterranean sea, within the city of Nîmes, the Vidourle is a coastal river that runs 95 km and crosses the different units of the regional geo-system. This sector has benefited numerous multidisciplinary programs, like the research carried out in Ambrussum by Jean-Luc Fiches, and were at the heart of a thesis devoted to the spatio-temporal dynamics of settlement from the Early Iron Age to the middle age. The analysis of land use over a long period highlights a model of settlement on the scale of eastern Languedoc, in which the role of the river is undeniable, especially as the axis of circulation. As a strategic route, the Vidourle constitutes an axis of penetration towards the hinterland, as well as a commercial route between hinterland and sea. Although the navigability of the waterway remains limited, the circulation of goods and people was made possible by a significant network of land-based communications.
Entre Cévennes et Méditerranée au sein de la cité de Nîmes, le Vidourle est un fleuve côtier qui parcourt 95 km et traverse les différentes unités du géo-système régional. Fort de nombreux programmes pluridisciplinaires, à l’image des recherches menées à Ambrussum par Jean-Luc Fiches, la vallée du Vidourle fut au cœur d’une thèse consacrée aux dynamiques spatio-temporelles du peuplement du début de l’âge du Fer à l’an Mil. L’analyse de l’occupation du sol sur un temps long met en avant un modèle de peuplement à l’échelle du Languedoc oriental, dans lequel le rôle du fleuve est indéniable, notamment comme axe de circulation. Voie de passage stratégique, le Vidourle constitue un axe de pénétration vers l’arrière-pays, ainsi qu'une voie commerciale entre terre et mer. Bien que la navigabilité du cours d’eau reste limitée, la circulation des biens et des personnes était rendue possible grâce à un réseau de voies de communications terrestres significatif.
Bulletin de la Société française de Numismatique, 2019
Les auteurs présentent deux nouveaux exemplaires d'une petite série monétaire découverte uniqueme... more Les auteurs présentent deux nouveaux exemplaires d'une petite série monétaire découverte uniquement à Ambrussum. Ces deux exemplaires, issus des fouilles de 2018 et 2019 de l'oppidum, permettent de requalifier cette série, de donner une nouvelle lecture de son revers, de proposer en conséquence une nouvelle datation et de nouvelles interprétations.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 2016
◤ Résumé : Des Cévennes à la Méditerranée, en passant par les collines calcaires et la lagune lit... more ◤ Résumé : Des Cévennes à la Méditerranée, en passant par les collines calcaires et la lagune littorale, le Vidourle traverse le géo-système bas-languedocien. Son bassin-versant de 800 km², a bénéficié de différentes opérations de prospec-tions pédestres, de fouilles programmées et préventives qui nourrissent un riche corpus de plusieurs centaines d'établissements. Si l'occupation du sol de cette vallée située au coeur de la cité de Nîmes reste bien perçue, la question de l'artisanat potier et tuilier dans l'Antiquité constitue un domaine d'étude à peine effleuré, certainement en raison de la relative faiblesse des données, par rapport aux vallées de l'Aude, de l'Hérault ou du Rhône. Toutefois, ces dix dernières années ont vu la découverte de quatre fours, qui, associés aux données de prospections, permettent d'esquisser une première synthèse sur la production de céramiques et de terres cuites architecturales dans la vallée.
Abstract: From the Cevennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800 km² catchment area has benefited various walking surveys, programmed and preventive excavations operations that nourish a rich corpus of hundreds settlements. If land use of this valley remains well perceived, the issue of potter and tile maker crafts during antiquity is a field of study barely treated, certainly because of the weakness of the data, compared to the Aude, Herault and Rhone valleys. However, the last ten years have seen the discovery of four kilns, which, together with surveys data, lets you sketch a first synthesis on the production of ceramics and architectural terracottas in the valley.
BABESCH, Annual Papers on Mediterraean Archaeology, 2017
From the Cévennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of... more From the Cévennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800 sq km catchment area has been settled for millennia and so is an excellent field of study for spatiotemporal analysis of population by means of surface surveys and programmed or rescue excavation. These have contributed to the rich database of 205 settlements between the Iron Age and the Late-Republican period (seventh-first centuries BC): archaeological sites (oppida, dwellings, burial sites) that have been mapped with a geographical information system using ArcGIS software. Detailed mapping helps us to analyse the spatiotemporal dynamics of the population within the geographic entity formed by the valley. Analysis has revealed contrasts in the rate of occupancy of its sectors from the coast to the Cévennes foothills, ranging from scattered dwelling places to population clusters within the oppida
Scrinzi 2015 : SCRINZI (M.) -Spatio-temporal analysis of settlements from the Iron Age to the Hig... more Scrinzi 2015 : SCRINZI (M.) -Spatio-temporal analysis of settlements from the Iron Age to the High Middle Ages in the south of France: the Vidourle valley.
De la source à la mer, sur 95 kilomètres, la vallée du Vidourle traverse les différents aspects d... more De la source à la mer, sur 95 kilomètres, la vallée du Vidourle traverse les différents aspects du géo-système bas-languedocien. Cévennes et bassins sub-cévenols, collines calcaires, garrigue, Camargue s'y juxtaposent en un paysage diversifié. Cet amphithéâtre naturel constitue donc un terrain d'étude privilégié, pour l'étude spatio-temporelle du peuplement de l’âge du Fer à l'an Mil. Occupée depuis des millénaires, cette vallée présente une fenêtre d'une grande richesse sur le passé, permettant de s'interroger sur le comportement de l'Homme vis-à-vis d'un fleuve, à travers ses déplacements et sa façon d'aménager le territoire, mais également d'apporter des éléments de réponse sur le/les rôles du cours d'eau dans cet aménagement. Appuyé sur de nombreux travaux archéologiques déjà avancés (fouilles, prospections, analyses géomorphologiques), ce travail a été complété par de nouvelles études de terrain dans la haute vallée du fleuve, venant élargir nos connaissances sur le peuplement et ayant permis de constituer une base de données de 832 établissements sur laquelle se fonde cette analyse. Alliant archéologie, histoire et géographie, ainsi que l'emploi de méthodes d'études reconnues (S.I.G., statistiques etc.), cet axe de recherche met en avant la volonté de proposer un bilan de la question de la dynamique du peuplement dans la vallée du Vidourle. Le cadre chronologique très large accentue ce désir et permet d'avoir une vision plus complète de l'histoire de l'occupation humaine.
Des Cévennes à la Méditerranée, en passant par les collines calcaires et la lagune littorale, la ... more Des Cévennes à la Méditerranée, en passant par les collines calcaires et la lagune littorale, la vallée du Vidourle traverse les différents aspects du géo-système bas-languedocien. Occupé depuis des millénaires, ce bassin-versant de 800 km², offre un excellent terrain d’étude pour une analyse spatio-temporelle du peuplement grâce aux différentes opérations de prospection pédestre, de fouille programmée et préventive. Ces dernières nourrissent un riche corpus de 91 sites archéologiques (oppida, habitats, sites funéraires) recensés pour l'âge du Fer (VIIe - IIe s. av. J.-C.) et cartographiés grâce à la réalisation d’un système d’information géographique sous le logiciel ArcGIS. L’élaboration d’une cartographie détaillée permet d'analyser les dynamiques spatio-temporelles du peuplement au sein de l’unité géographique que constitue la vallée. Des habitats dispersés au regroupement des populations au sein des oppida, les populations ont investi les différents secteurs de la vallée, aussi bien le littoral que les collines sub-cévenoles, l’analyse révélant des rythmes d'occupation contrastés.
From the Cévennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800km² catchment area has been settled for millennia and so is an excellent field of study for spatiotemporal analysis of populations by means of walkover surveys and programmed or rescue excavation which add to the rich body of 91 recorded Iron Age (7th to 2nd centuries BC) archaeological sites (oppida, dwellings, burial sites) that have been mapped with a geographical information system using ArcGIS software. Detailed mapping helps to analyse the spatiotemporal dynamics of the population within the geographic entity formed by the valley. Analysis has revealed contrasts in the rate of occupancy of its sectors from the coast to the Cévennes foothills ranging from scattered dwelling places to population clusters within the oppida.
M.SCRINZI, 2010
Ce mémoire de Master II, effectué sous la direction de
Claude Raynaud (CNRS-UMR 5140/Lattes), fa... more Ce mémoire de Master II, effectué sous la direction de
Claude Raynaud (CNRS-UMR 5140/Lattes), fait suite
à une première étude bibliographique engagée en Master
I sur l’agglomération présumée de Prouvessa et son
territoire, constituant ainsi une première base de travail.
Située sur la commune de Combas dans le département
du Gard, à vingt kilomètres au nord-ouest de l’antique
cité de Nîmes, elle occupe les premières pentes sud-est
du massif du Bois des Lens, premier contrefort des
Cévennes. N’ayant bénéficié d’aucune étude archéologique
suivie, Prouvessa n’est connu que de façon lacunaire.
De ce fait, un nouveau programme de prospection
a été réalisé dans le but d’apporter de nouvelles
données à la connaissance et à la compréhension du
site. Qui plus est, afin de mieux comprendre sa place
dans cette partie du Bois des Lens, une étude de la
dynamique spatio-temporelle du peuplement s’est
avérée nécessaire.
Revue Archéologique de Narbonnaise 44, 2011
""Le site d’Espeyran (Saint-Gilles, 30) a fait l’objet d’une nouvelle campagne d’étude entre 2002... more ""Le site d’Espeyran (Saint-Gilles, 30) a fait l’objet d’une nouvelle campagne d’étude entre 2002 et 2010, sous la forme de prospections géophysiques et de sondages limités. Ces travaux ont montré une occupation du Haut Empire dense, caractérisée par un développement des activités artisanales (productions de céramiques), avec une présence sur le site jusqu’au IVe s. ap. J.‑C., moment où des monuments sont détruits pour être transformés en chaux dans deux fours construits en batterie. Le dégagement de l’un des fours à chaux a mis au jour un autel funéraire fragmentaire, décoré de rinceaux avec une inscription latine de la fin du Ier s. ap. J.-C., qui se rapporte à la gens Calvia. Sont présentés les autels de même facture provenant des environs, et sont analysés les témoignages sur cette famille, déjà attestée à Nîmes et à Saint-Gilles, à laquelle on peut joindre une inscription de Sainte-Colombe (même commune) dont le texte est révisé (AE, 1978, 470).
The site of Espeyran (Saint Gilles, 30) has known a new campaign of study between 2002 and 2010, with a geophysic survey and limited excavations. These works revealed an important activity during the Roman Empire, characterized by a development of the craft activities (productions of ceramic), with a presence on the site until the IVth century AD, when monuments are destroyed to be transformed into lime in two kilns built side by side. The excavation of one of the lime kilns brought to light a fragmentary of a funeral altar, decorated with foliages with a Latin inscription of the end of the Ist century AD, which relates in gens Calvia. The altars of the same type discovered in the neighborhoodare presented, and are analyzed the testimonies on this family, already attested in Nîmes and Saint Gilles, to which we can join an inscription of Sainte-Colombe (Saint Gilles) the text of which is revised (AE, on 1978, 470).
"
RAN 44, 2011
Christol (M.), Compan (E.), Roure (R.), Scrinzi (M.) et Vachalde (Ch.)
Actes de colloque international by Maxime SCRINZI
SFECAG, Actes du Congrès de Clermont-Ferrand, 26-29 mai 2022, 2022
La fouille préventive menée en 2021 par Mosaïques Archéologie dans le quartier de Bel-Ombre à Bou... more La fouille préventive menée en 2021 par Mosaïques Archéologie dans le quartier de Bel-Ombre à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), a permis d’explorer une part importante d’un domaine antique sur 1,3 ha et occupé entre le Ier et le VIe siècle. La pars urbana a été reconnue sur prés de 3000 m² où se développe une résidence à atrium bordée d’un portique et bénéficiant d’un espace thermal conséquent sur 1000 m² de superficie. L’imposant chai à dolia attenant à cet ensemble et comportant toute une série de pressoirs à levier, confirment une activité vinicole particulièrement dense, en partie renseignée par la fouille d’un vignoble.
C’est au nord de l’atrium, dans la partie la plus arasée du site, que le comblement d’un impluvium (?) présumé, a livré un ensemble céramique du IIIe siècle. Ce dernier a la particularité de présenter des formes archéologiquement complètes très variées, allant des productions régionales et rhodaniennes, aux importations méditerranéennes, notamment d’Afrique et de Méditerranée orientale.
La singularité de ce corpus, pour une période où les données matérielles s’avèrent peu fréquentes, en font un ensemble de référence très caractéristique pour le milieu du IIIe siècle et amène à se questionner sur les modalités de ce type de contexte.
SFECAG - Actes du Congrés de Narbonne. 25-28 mai 2017, 2017
Situé sur la franche orientale du Languedoc, le Vidourle est un fleuve à régime méditerranéen con... more Situé sur la franche orientale du Languedoc, le Vidourle est un fleuve à régime méditerranéen constituant un véritable axe de pénétration entre mer et arrière-pays et un jalon économique important au coeur de la cité antique de Nîmes. Fort de plusieurs décennies de recherches, des prospections systématiques aux fouilles programmées et préventives, ce territoire permet une approche diachronique des fluxs d'échanges et de la diffusion des produits entre littoral et massif des Cévennes. C'est dans cette optique que s'inscrit cette communication, à travers un recensement des proportions de mobilier importé par rapport aux productions de Gaule Narbonnaise, dont on étudiera la distribution des formes de vaisselles.
Différents contextes domestiques issus d'agglomérations secondaires (Lunel-Viel, Ambrussum et Villevieille), ainsi que d'établissements ruraux ayant fait l'objet de fouilles, seront au coeur de cette analyse. Cette dernière sera enrichie par certains ensembles cohérents provenant d'établissements prospectés, offrant ainsi une approche complémentaire dans les bassins subcévenols et les secteurs portuaires non fouillés.
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Thèse / PhD by Maxime SCRINZI
De la source à la mer, sur 95 kilomètres, la vallée du Vidourle traverse les différents aspects du géo-système bas-languedocien. Cévennes et bassins sub-cévenols, collines calcaires, garrigue, Camargue s'y juxtaposent en un paysage diversifié. Cet amphithéâtre naturel constitue donc un terrain d'étude privilégié, pour l'étude spatio-temporelle du peuplement de l’âge du Fer à l'an Mil. Occupée depuis des millénaires, cette vallée présente une fenêtre d'une grande richesse sur le passé, permettant de s'interroger sur le comportement de l'Homme vis-à-vis d'un fleuve, à travers ses déplacements et sa façon d'aménager le territoire, mais également d'apporter des éléments de réponse sur le/les rôles du cours d'eau dans cet aménagement. Appuyé sur de nombreux travaux archéologiques déjà avancés (fouilles, prospections, analyses géomorphologiques), ce travail a été complété par de nouvelles études de terrain dans la haute vallée du fleuve, venant élargir nos connaissances sur le peuplement et ayant permis de constituer une base de données de 832 établissements sur laquelle se fonde cette analyse. Alliant archéologie, histoire et géographie, ainsi que l'emploi de méthodes d'études reconnues (S.I.G., statistiques etc.), cet axe de recherche met en avant la volonté de proposer un bilan de la question de la dynamique du peuplement dans la vallée du Vidourle. Le cadre chronologique très large accentue ce désir et permet d'avoir une vision plus complète de l'histoire de l'occupation humaine.
Articles / Papers by Maxime SCRINZI
. The Vistre de la Fontaine is a karstic river whose the perennial source constituted the heart of Nîmes (France) since its foundation in the 6th century BC. The developer-funded excavation of a Roman bridge that used to cross the river opened a window upon evolution of its palaeo‑channel since around 2.500 years. The chrono-stratigraphy of the site first shows an avulsion of the riverbed during the early Iron Age. The palaeo-channel was then incised from 1 to 3 m under the alluvial plain between the early Iron Age and the Early Roman Empire. The palaeo-channel migrated southward, at a rate of 1.2 m.century-1, in association with the slow construction of a meander during 2.500 years. It began to fill in during the modern period until the middle of the 20th century.
This morpho-sedimentary history reports fluvial modifications that were contemporary with Nîmes urban and rural development and emphasizes possible co-evolution and interactions. The avulsion of the Vistre de la Fontaine has been synchronous with the foundation and development of Nîmes and its countryside. The riverbed was locally fixed during the Early Roman Empire by the construction of a bridge whose piers were protected from scouring by heavy enrockment of the riverbed. During this period urban organic wastes were exhausted through the river flow whose sediment discharge was also heavily contaminated by lead. The bridge was finally destroyed by natural meandering of the Vistre de la Fontaine. The riverbed will then be dredged and log jams burned during modern times. The channel has been completely straightened, enlarged and deepened in early 1950s, while it is envisioned today to restore its natural sinuosity using mechanical shovels. The Vistre de la Fontaine is a « socio-hydrosystem » at least since 2.500 years.
This short review of forty-five years of research conducted by Jean Luc Fiches on the Ambrussum site (Villetelle, the Hérault) focuses on the renewal of research programs he proposed. These concern the evolution of the status of the oppidum, in relation with the installation of the road station and the allocation to Nîmes of the 24 oppida ignobilia of the Pliny the Elder list between years 22/19 and 16 15/13 BC. In fact, it is the evolution of the control of its food-producing territory by Ambrussum’s oppidum that it becomes possible to revisit, especially in the face of the authority emanating from the imperial administration.
Entre Cévennes et Méditerranée au sein de la cité de Nîmes, le Vidourle est un fleuve côtier qui parcourt 95 km et traverse les différentes unités du géo-système régional. Fort de nombreux programmes pluridisciplinaires, à l’image des recherches menées à Ambrussum par Jean-Luc Fiches, la vallée du Vidourle fut au cœur d’une thèse consacrée aux dynamiques spatio-temporelles du peuplement du début de l’âge du Fer à l’an Mil. L’analyse de l’occupation du sol sur un temps long met en avant un modèle de peuplement à l’échelle du Languedoc oriental, dans lequel le rôle du fleuve est indéniable, notamment comme axe de circulation. Voie de passage stratégique, le Vidourle constitue un axe de pénétration vers l’arrière-pays, ainsi qu'une voie commerciale entre terre et mer. Bien que la navigabilité du cours d’eau reste limitée, la circulation des biens et des personnes était rendue possible grâce à un réseau de voies de communications terrestres significatif.
Abstract: From the Cevennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800 km² catchment area has benefited various walking surveys, programmed and preventive excavations operations that nourish a rich corpus of hundreds settlements. If land use of this valley remains well perceived, the issue of potter and tile maker crafts during antiquity is a field of study barely treated, certainly because of the weakness of the data, compared to the Aude, Herault and Rhone valleys. However, the last ten years have seen the discovery of four kilns, which, together with surveys data, lets you sketch a first synthesis on the production of ceramics and architectural terracottas in the valley.
From the Cévennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800km² catchment area has been settled for millennia and so is an excellent field of study for spatiotemporal analysis of populations by means of walkover surveys and programmed or rescue excavation which add to the rich body of 91 recorded Iron Age (7th to 2nd centuries BC) archaeological sites (oppida, dwellings, burial sites) that have been mapped with a geographical information system using ArcGIS software. Detailed mapping helps to analyse the spatiotemporal dynamics of the population within the geographic entity formed by the valley. Analysis has revealed contrasts in the rate of occupancy of its sectors from the coast to the Cévennes foothills ranging from scattered dwelling places to population clusters within the oppida.
Claude Raynaud (CNRS-UMR 5140/Lattes), fait suite
à une première étude bibliographique engagée en Master
I sur l’agglomération présumée de Prouvessa et son
territoire, constituant ainsi une première base de travail.
Située sur la commune de Combas dans le département
du Gard, à vingt kilomètres au nord-ouest de l’antique
cité de Nîmes, elle occupe les premières pentes sud-est
du massif du Bois des Lens, premier contrefort des
Cévennes. N’ayant bénéficié d’aucune étude archéologique
suivie, Prouvessa n’est connu que de façon lacunaire.
De ce fait, un nouveau programme de prospection
a été réalisé dans le but d’apporter de nouvelles
données à la connaissance et à la compréhension du
site. Qui plus est, afin de mieux comprendre sa place
dans cette partie du Bois des Lens, une étude de la
dynamique spatio-temporelle du peuplement s’est
avérée nécessaire.
The site of Espeyran (Saint Gilles, 30) has known a new campaign of study between 2002 and 2010, with a geophysic survey and limited excavations. These works revealed an important activity during the Roman Empire, characterized by a development of the craft activities (productions of ceramic), with a presence on the site until the IVth century AD, when monuments are destroyed to be transformed into lime in two kilns built side by side. The excavation of one of the lime kilns brought to light a fragmentary of a funeral altar, decorated with foliages with a Latin inscription of the end of the Ist century AD, which relates in gens Calvia. The altars of the same type discovered in the neighborhoodare presented, and are analyzed the testimonies on this family, already attested in Nîmes and Saint Gilles, to which we can join an inscription of Sainte-Colombe (Saint Gilles) the text of which is revised (AE, on 1978, 470).
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Actes de colloque international by Maxime SCRINZI
C’est au nord de l’atrium, dans la partie la plus arasée du site, que le comblement d’un impluvium (?) présumé, a livré un ensemble céramique du IIIe siècle. Ce dernier a la particularité de présenter des formes archéologiquement complètes très variées, allant des productions régionales et rhodaniennes, aux importations méditerranéennes, notamment d’Afrique et de Méditerranée orientale.
La singularité de ce corpus, pour une période où les données matérielles s’avèrent peu fréquentes, en font un ensemble de référence très caractéristique pour le milieu du IIIe siècle et amène à se questionner sur les modalités de ce type de contexte.
Différents contextes domestiques issus d'agglomérations secondaires (Lunel-Viel, Ambrussum et Villevieille), ainsi que d'établissements ruraux ayant fait l'objet de fouilles, seront au coeur de cette analyse. Cette dernière sera enrichie par certains ensembles cohérents provenant d'établissements prospectés, offrant ainsi une approche complémentaire dans les bassins subcévenols et les secteurs portuaires non fouillés.
De la source à la mer, sur 95 kilomètres, la vallée du Vidourle traverse les différents aspects du géo-système bas-languedocien. Cévennes et bassins sub-cévenols, collines calcaires, garrigue, Camargue s'y juxtaposent en un paysage diversifié. Cet amphithéâtre naturel constitue donc un terrain d'étude privilégié, pour l'étude spatio-temporelle du peuplement de l’âge du Fer à l'an Mil. Occupée depuis des millénaires, cette vallée présente une fenêtre d'une grande richesse sur le passé, permettant de s'interroger sur le comportement de l'Homme vis-à-vis d'un fleuve, à travers ses déplacements et sa façon d'aménager le territoire, mais également d'apporter des éléments de réponse sur le/les rôles du cours d'eau dans cet aménagement. Appuyé sur de nombreux travaux archéologiques déjà avancés (fouilles, prospections, analyses géomorphologiques), ce travail a été complété par de nouvelles études de terrain dans la haute vallée du fleuve, venant élargir nos connaissances sur le peuplement et ayant permis de constituer une base de données de 832 établissements sur laquelle se fonde cette analyse. Alliant archéologie, histoire et géographie, ainsi que l'emploi de méthodes d'études reconnues (S.I.G., statistiques etc.), cet axe de recherche met en avant la volonté de proposer un bilan de la question de la dynamique du peuplement dans la vallée du Vidourle. Le cadre chronologique très large accentue ce désir et permet d'avoir une vision plus complète de l'histoire de l'occupation humaine.
. The Vistre de la Fontaine is a karstic river whose the perennial source constituted the heart of Nîmes (France) since its foundation in the 6th century BC. The developer-funded excavation of a Roman bridge that used to cross the river opened a window upon evolution of its palaeo‑channel since around 2.500 years. The chrono-stratigraphy of the site first shows an avulsion of the riverbed during the early Iron Age. The palaeo-channel was then incised from 1 to 3 m under the alluvial plain between the early Iron Age and the Early Roman Empire. The palaeo-channel migrated southward, at a rate of 1.2 m.century-1, in association with the slow construction of a meander during 2.500 years. It began to fill in during the modern period until the middle of the 20th century.
This morpho-sedimentary history reports fluvial modifications that were contemporary with Nîmes urban and rural development and emphasizes possible co-evolution and interactions. The avulsion of the Vistre de la Fontaine has been synchronous with the foundation and development of Nîmes and its countryside. The riverbed was locally fixed during the Early Roman Empire by the construction of a bridge whose piers were protected from scouring by heavy enrockment of the riverbed. During this period urban organic wastes were exhausted through the river flow whose sediment discharge was also heavily contaminated by lead. The bridge was finally destroyed by natural meandering of the Vistre de la Fontaine. The riverbed will then be dredged and log jams burned during modern times. The channel has been completely straightened, enlarged and deepened in early 1950s, while it is envisioned today to restore its natural sinuosity using mechanical shovels. The Vistre de la Fontaine is a « socio-hydrosystem » at least since 2.500 years.
This short review of forty-five years of research conducted by Jean Luc Fiches on the Ambrussum site (Villetelle, the Hérault) focuses on the renewal of research programs he proposed. These concern the evolution of the status of the oppidum, in relation with the installation of the road station and the allocation to Nîmes of the 24 oppida ignobilia of the Pliny the Elder list between years 22/19 and 16 15/13 BC. In fact, it is the evolution of the control of its food-producing territory by Ambrussum’s oppidum that it becomes possible to revisit, especially in the face of the authority emanating from the imperial administration.
Entre Cévennes et Méditerranée au sein de la cité de Nîmes, le Vidourle est un fleuve côtier qui parcourt 95 km et traverse les différentes unités du géo-système régional. Fort de nombreux programmes pluridisciplinaires, à l’image des recherches menées à Ambrussum par Jean-Luc Fiches, la vallée du Vidourle fut au cœur d’une thèse consacrée aux dynamiques spatio-temporelles du peuplement du début de l’âge du Fer à l’an Mil. L’analyse de l’occupation du sol sur un temps long met en avant un modèle de peuplement à l’échelle du Languedoc oriental, dans lequel le rôle du fleuve est indéniable, notamment comme axe de circulation. Voie de passage stratégique, le Vidourle constitue un axe de pénétration vers l’arrière-pays, ainsi qu'une voie commerciale entre terre et mer. Bien que la navigabilité du cours d’eau reste limitée, la circulation des biens et des personnes était rendue possible grâce à un réseau de voies de communications terrestres significatif.
Abstract: From the Cevennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800 km² catchment area has benefited various walking surveys, programmed and preventive excavations operations that nourish a rich corpus of hundreds settlements. If land use of this valley remains well perceived, the issue of potter and tile maker crafts during antiquity is a field of study barely treated, certainly because of the weakness of the data, compared to the Aude, Herault and Rhone valleys. However, the last ten years have seen the discovery of four kilns, which, together with surveys data, lets you sketch a first synthesis on the production of ceramics and architectural terracottas in the valley.
From the Cévennes to the Mediterranean, across limestone hills and coastal lagoons, the valley of the Vidourle takes in all the features of the lower Languedoc geo-system. This 800km² catchment area has been settled for millennia and so is an excellent field of study for spatiotemporal analysis of populations by means of walkover surveys and programmed or rescue excavation which add to the rich body of 91 recorded Iron Age (7th to 2nd centuries BC) archaeological sites (oppida, dwellings, burial sites) that have been mapped with a geographical information system using ArcGIS software. Detailed mapping helps to analyse the spatiotemporal dynamics of the population within the geographic entity formed by the valley. Analysis has revealed contrasts in the rate of occupancy of its sectors from the coast to the Cévennes foothills ranging from scattered dwelling places to population clusters within the oppida.
Claude Raynaud (CNRS-UMR 5140/Lattes), fait suite
à une première étude bibliographique engagée en Master
I sur l’agglomération présumée de Prouvessa et son
territoire, constituant ainsi une première base de travail.
Située sur la commune de Combas dans le département
du Gard, à vingt kilomètres au nord-ouest de l’antique
cité de Nîmes, elle occupe les premières pentes sud-est
du massif du Bois des Lens, premier contrefort des
Cévennes. N’ayant bénéficié d’aucune étude archéologique
suivie, Prouvessa n’est connu que de façon lacunaire.
De ce fait, un nouveau programme de prospection
a été réalisé dans le but d’apporter de nouvelles
données à la connaissance et à la compréhension du
site. Qui plus est, afin de mieux comprendre sa place
dans cette partie du Bois des Lens, une étude de la
dynamique spatio-temporelle du peuplement s’est
avérée nécessaire.
The site of Espeyran (Saint Gilles, 30) has known a new campaign of study between 2002 and 2010, with a geophysic survey and limited excavations. These works revealed an important activity during the Roman Empire, characterized by a development of the craft activities (productions of ceramic), with a presence on the site until the IVth century AD, when monuments are destroyed to be transformed into lime in two kilns built side by side. The excavation of one of the lime kilns brought to light a fragmentary of a funeral altar, decorated with foliages with a Latin inscription of the end of the Ist century AD, which relates in gens Calvia. The altars of the same type discovered in the neighborhoodare presented, and are analyzed the testimonies on this family, already attested in Nîmes and Saint Gilles, to which we can join an inscription of Sainte-Colombe (Saint Gilles) the text of which is revised (AE, on 1978, 470).
"
C’est au nord de l’atrium, dans la partie la plus arasée du site, que le comblement d’un impluvium (?) présumé, a livré un ensemble céramique du IIIe siècle. Ce dernier a la particularité de présenter des formes archéologiquement complètes très variées, allant des productions régionales et rhodaniennes, aux importations méditerranéennes, notamment d’Afrique et de Méditerranée orientale.
La singularité de ce corpus, pour une période où les données matérielles s’avèrent peu fréquentes, en font un ensemble de référence très caractéristique pour le milieu du IIIe siècle et amène à se questionner sur les modalités de ce type de contexte.
Différents contextes domestiques issus d'agglomérations secondaires (Lunel-Viel, Ambrussum et Villevieille), ainsi que d'établissements ruraux ayant fait l'objet de fouilles, seront au coeur de cette analyse. Cette dernière sera enrichie par certains ensembles cohérents provenant d'établissements prospectés, offrant ainsi une approche complémentaire dans les bassins subcévenols et les secteurs portuaires non fouillés.
- l’étude des tracés anciens du cadereau du Vistre de la Fontaine par le biais de plusieurs sondages mécaniques au sein du chenal ;
- la caractérisation des éléments protohistoriques, ainsi que la reconnaissance d’éventuels occupations et vestiges de voie de cette période ;
- l’étude architecturale d’un ouvrage d’art sur le Vistre antique, identifié comme étant une pile de pont, afin d’en préciser la fonction ;
- une caractérisation de l’état du cours d’eau antique.
Nouvelles données concernant l’établissement rural antique repéré par A. Michelozzi en 1987-1988
La fouille du site de Madame - Saint-Gilles le Vieux 6 (commune d'Aimargues) s'est déroulée entre le 16 février et le 24 avril 2015. Elle a permis l'étude des vestiges se trouvant aux marges sud-ouest du site médiéval de Saint-Gilles de Missignac identifié comme une villa carolingienne. Les données recueillies lors de cette fouille préventive complètent les informations acquises lors des interventions antérieures. Ces dernières avaient notamment révélé la présence de structures parcellaires des Ier-IIe s. de n. è. dans la partie nord-ouest du site. Une vaste aire d'ensilage des VIIe-XIIe s. avait également été mise en évidence au nord de l'emprise. Cet espace dévolu au stockage était relié à un village contemporain (habitats, aménagements agricoles, artisanat, église et cimetière) situé plus à l'est et fouillé sous la direction d'Odile Maufras (INRAP) en 2012-2013.
Occupations attestées sur le site
331 faits archéologiques (silos, espaces excavés, fosses, trous de poteau/piquet, soubassements en pierre, structures de combustion et puits) ont été détectés lors de l'opération Saint Gilles le Vieux-6. Les données recueillies au cours de l'opération Saint Gilles le Vieux-6 laissent entrevoir une occupation du site durant le second âge du Fer marquée par l'existence d'un fossé de 0,34 m de large à l'ouverture conservé sur 0,11 m de profondeur, et d'une fosse de plan ovale de 1,08 m sur 0,83 m (profondeur : 0,17 m) repérés dans la partie ouest de l'emprise. Ces deux faits sont associés à l'existence d'un paléosol mal conservé.
L'étude des autres structures repérées permet de cerner l'occupation de la partie sud-ouest du site de Saint-Gilles le Vieux et de préciser son développement. Une mise en culture du terrain est révélée par un réseau fossoyé dense comblé à la fin de l'Antiquité. Les recoupements et les orientations de ces fossés permettent d'établir l'existence de plusieurs phases, ces structures étant majoritairement comblées dans le courant du Ve s. Des fosses de plantation sont associées à certaines structures fossoyées, des creusements subcirculaires étant alignés en bordure de fossés parcellaires. Leur présence témoigne du maintien de la limite parcellaire malgré le comblement de ces fossés. Une occupation domestique est ensuite attestée aux Ve-VIIe s. Un foyer ainsi qu'une cinquantaine de fosses, interprétées majoritairement comme des silos, sont rattachés à cette fourchette chronologique. Une dizaine de structures de plan circulaire ou oblong, dont les comblements ont livré du mobilier des Ve-VIe siècles, ont également été mises en évidence. Elles pourraient correspondre à des vides sanitaires et à des lieux de stockage (cave/celliers) du fait de leurs caractéristiques morphologiques. L'une des structures fouillées, comblée dans le courant du VIe s., mesurait ainsi près de 4 m de diamètre et était conservée sur 1,37 m de profondeur. Cette occupation se poursuit avec la construction d'un bâtiment de plan quadrangulaire de plus 9 m de long séparé en deux espaces par un mur de refend. Les soubassements en pierre de ce bâtiment, associés à un niveau d'occupation (2° tiers VIe-milieu VIIe s.), étaient conservés du fait d'un tassement des terres, ceux-ci étant installés sur les comblements de fossés antérieurs.
Les structures en creux repérées dans la partie est du site sont majoritairement rattachées à la fourchette chronologique comprise entre le VIIIe s. et la première moitié du XIIe s. Elles correspondent à une soixantaine de structures de stockage et à des fossés qui marquent la limite sud-ouest de la vaste aire d'ensilage étudiée au nord de l'emprise en 1995 puis en 2012-2013. Il convient de signaler la découverte d'un silo hermétiquement clos du fait de la préservation du système de couverture constitué d'une dalle calcaire et de pierres de calage. Les vestiges très arasés d'un four domestique doté d'une fosse cendrier, en activité entre le dernier quart du VIIe s. et le dernier quart du VIIIe s., ont également été identifiés en périphérie de l'aire d'ensilage. Un bâtiment, marqué par la présence de soubassements en pierre et d'un sol excavé, s'installe entre le premier quart du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle au sein de cet espace destiné au stockage. Cet habitat ou cette petite unité d'exploitation constitue le vestige médiéval le plus récent détecté sur l'emprise de fouille. Sa destruction marque l'abandon de l'occupation du site de Saint-Gilles le Vieux 6.