Books and special Issues by Guy Lambert
(English version below)
La perspective de l’accident. Quand la construction défaille…
Dossie... more (English version below)
La perspective de l’accident. Quand la construction défaille…
Dossier thématique coordonné par Robert Carvais et Guy Lambert
LInvariant du cadre bâti et de la construction, l’accident mérite d’être étudié dans une perspective historique plus systématiquement qu’il ne l’a été. Trois axes de questionnement sont privilégiés ici. Le premier concerne le rôle révélateur de l’accident, permettant de saisir une organisation qui ordinairement reste invisible. La deuxième porte sur la gestion, immédiate et différée, des conséquences de l’accident. Le troisième interroge les effets sur la prévention et la culture du risque.
Mots-clés : accident, catastrophe, erreur, défaillance, effondrement, incendie, secours, prévention, dommages, risques.
The prospect of an accident. When construction breaks down...
Thematic issue coordinated by Robert Carvais and Guy Lambert
Accidents are a constant feature of the built environment and construction, and deserve to be studied more systematically than they have been in the past. Three lines 273 of enquiry are highlighted here. The first concerns the role of accidents in revealing an organisation that is usually invisible. The second concerns the management, both immediate and delayed, of the consequences of the accident. The third looks at the effects on risk prevention and risk culture.
Keywords: accident, disaster, error, failure, collapse, fire, rescue, prevention, damage, risk.
L'exercice libéral des architectes est souvent le seul identifié. Pourtant, nombre de ces profess... more L'exercice libéral des architectes est souvent le seul identifié. Pourtant, nombre de ces professionnels assument des missions publiques, qu'ils soient « fonctionnaires » ou non. L'ouvrage analyse ces aspects moins connus du métier en France, dans une perspective diachronique depuis le XIXe jusqu'au XXIe siècle. Quelle est la nature des échanges entre les pratiques publiques et les pratiques privées ? Quel est le sens des concepts de création et de droit d'auteur dans le cadre public ? Quel avenir pour les rares corps ou groupes d'architectes exerçant aujourd'hui des missions publiques ? Telles sont les questions principales abordées par cet ouvrage. Il explore l'actualité brûlante des pratiques architecturales, interrogeant ainsi la manière dont la société (professionnels, élus, citoyens) s'empare de son environnement et met en oeuvre la valeur d'intérêt public accordée par la loi à l'architecture.
Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines, 2019
Les pannes et les accidents des systèmes de production de biens et de services n'ont pas encore r... more Les pannes et les accidents des systèmes de production de biens et de services n'ont pas encore retenu l'attention suffisante des historiens. Le fait est d'autant plus surprenant que ces événements ne sont pas rares, mais rythment bien au contraire la marche des techniques et les activités quotidiennes des économies et des sociétés. Ils constituent des crises génératrices d'une documentation aussi abondante que riche d'informations, permettant d'étudier, par un angle d'attaque décalé, des éléments placés au coeur du fonctionnement des systèmes techniques et des organisations qui les animent. C'est ce que se propose de faire ce dossier en plaçant la focale sur diverses thématiques, depuis le quotidien des techniques jusqu'aux relations entre les acteurs en charge des machines et des dispositifs de production.
Paris, Éditions du Patrimoine (coll. Itinéraires), 2019, 96 p.
Présentation éditeur :
Paris s'es... more Paris, Éditions du Patrimoine (coll. Itinéraires), 2019, 96 p.
Présentation éditeur :
Paris s'est créée autour de la Seine. Son eau, pour boire, cuisiner ou se laver, activa les moulins accrochés aux arches de ses ponts, alors couverts de maisons, et, par les bateaux arrivés à ses ports, apporta nourriture, bois et autres denrées de première nécessité.
En 1991, les rives de la Seine ont été classées parmi les sites mondiaux majeurs de l'humanité pour la qualité et la renommée de leurs paysages. Des millions de touristes s'y pressent tous les ans pour contempler les plus célèbres monuments de la capitale et les ponts historiques qui les relient. Parcourir les berges, c'est aussi comprendre comment la Seine est devenue un des axes majeurs de la capitale. La piétonisation qui en éloigne les voitures en fait une attraction parisienne majeure.
Cet Itinéraire conduit le lecteur sur trois circuits qui retracent l'histoire de Paris : le premier couvre le centre et ses îles autour du Pont Neuf, le plus vieux pont de Paris ; le deuxième parcourt la capitale royale et aristocratique jusqu'à la tour Eiffel et le pont Mirabeau ; le dernier va vers Bercy et la passerelle Simone-de-Beauvoir, pont le plus récent ; il visite le nouveau quartier Paris Rive gauche, le plus grand projet urbain depuis Haussmann, construit autour des « livres ouverts » de la BnF, où est valorisé un patrimoine industriel remarquable (Grands Moulins de Paris, usine Sudac).
Eléonore Marantz, Guy Lambert (dir.), Architectures manifestes. Les écoles d’architecture en France depuis 1950, Genève, MétisPresses, 2018 / Eléonore Marantz, Guy Lambert (ed.), Manifest Architectures. The Schools of Architecture in France since 1950, Genève, MétisPresses, 2018 Les écoles d’architecture construites en France depuis les années 1950 sont au centre des préoccu... more Les écoles d’architecture construites en France depuis les années 1950 sont au centre des préoccupations actuelles, notamment parce que leur valeur d’usage, mais aussi leur valeur patrimoniale, sont en question. Envisager leur architecture dans une perspective historique comme le propose cet ouvrage permet d’analyser les interactions passées et présentes entre architecture, organisation spatiale et projet pédagogique. Quatorze contributions thématiques ou monographiques d’historiens et d’architectes, enseignants-chercheurs dans des universités, des écoles d’art ou des écoles d’architecture, permettent d’appréhender ces édifices dans leur dimension manifeste, à la fois comme lieux d’expérimentation pédagogique et comme emblèmes de la création architecturale.
Dans ces bâtiments où l’architecture s’enseigne et s’apprend, les multiples enjeux de la création architecturale se donnent à lire, à voir, à comprendre. Le fort investissement symbolique dont les écoles d’architecture font l’objet, tant de la part de l’État, initiateur de leur construction, que de leurs concepteurs et usagers, les hisse au rang de modèles ou de manifestes architecturaux. Leur histoire rejoint celle de l’architecture du second XXe siècle.
Croisant plusieurs échelles d’analyse, cet ouvrage examine en premier lieu l’école comme opérateur institutionnel et urbain en proposant d’analyser les actions, publiques ou privées, en faveur de la construction des écoles, les enjeux liés à leur conception et à leur implantation en termes de rayonnement institutionnel, de développement territorial et de politique urbaine. Il interroge ensuite la notion d’architecture modèle en questionnant la valeur d’exemplarité et le caractère démonstratif d’édifices dont le programme est fortement renouvelé par la réforme de l’enseignement de l’architecture de 1968. Enfin, le dernier chapitre traite des interactions entre architecture et pédagogie, cherchant à déterminer dans quelle mesure les écoles d’architecture construites en France depuis 1950 peuvent apparaître comme des manifestes pédagogiques car outre le fait qu’elles puissent être le fruit de processus de conception participatifs, elles peuvent par leur disposition même inviter à une ouverture disciplinaire ou, par la présence d’espaces spécifiques, permettre de nouveaux types d’apprentissage.
Cet ouvrage, le premier à offrir une analyse historique et critique des écoles d’architecture construites en France au cours de la seconde moitié du XXe siècle, s’adresse aux professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, aux enseignants et aux étudiants en architecture, en histoire de l’art et en histoire de l’architecture, aux institutions et acteurs du patrimoine. Son sujet s’inscrit dans une triple actualité : le cinquantenaire de Mai 68 qui a vu naître la première génération d’écoles spécifiquement dédiées à l’enseignement de l’architecture après que cette dernière ait quitté le giron des beaux-arts, la construction de nouvelles écoles et protections patrimoniales des édifices les plus remarquables.
Les auteurs
Guy Lambert est historien de l’architecture, maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, chercheur à l’IPRAUS (UMR AUSser 3329). Il a notamment co-dirigé L’atelier et l’amphithéâtre. Les écoles de l’architecture, entre théorie et pratique (avec Estelle Thibault, Wavre, Mardaga, 2011) Les lieux de l’enseignement technique. XIXe-XXe siècles (avec Stéphane Lembré, Histoire de l’éducation, 2018).
Éléonore Marantz est historienne de l’architecture, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l’HiCSA (EA 4100, Histoire culturelle et sociale de l’art). Elle a notamment co-dirigé Construire l’université. Architectures universitaires à Paris en en Île-de-France. 1945-2000 (Publications de la Sorbonne, 2016) et De l’Université de Paris aux universités d’Île-de-France (PUR, 2016) et assure le commissariat, avec Caroline Manique et Jean-Louis Violeau, de l’exposition Mai 68. L’architecture aussi ! (Cité de l’architecture et du patrimoine, 2018).
Contributeurs
Valter Balducci, Gilles Bienvenu, Catherine Blain, Benjamin Chavardès, Malik Chebahi, Tony Côme, Franck Delorme, Philippe Dufieux, David Enon, Jean-Henri Fabre, Élise Guillerm, Richard Klein, Caroline Maniaque, Gilles Marseille, Juliette Pommier, Damien Renault, Simon Texier.
Les écoles techniques et professionnelles sont-elles des établissements scolaires comme les autre... more Les écoles techniques et professionnelles sont-elles des établissements scolaires comme les autres ? Comment y intégrer leur finalité de préparation à des métiers ? Pour éclairer leurs spécificités, ce dossier sur les « lieux de l’enseignement technique » fait dialoguer l’histoire de l’éducation et l’histoire de l’architecture. L’histoire de l’éducation est en effet intéressée par le contexte matériel dans lequel s’inscrit la pédagogie et par les traces laissées par les pratiques afin de vérifier la réalité concrète des politiques éducatives. L’histoire de l’architecture est, quant à elle, attentive à la définition fonctionnelle des locaux, aux politiques de construction, aux enjeux territoriaux et urbains, mais aussi politiques, économiques et sociaux dont sont porteurs les édifices, et que reflètent notamment leur expression architecturale et leurs programmes iconographiques. Menée à plusieurs échelles, l’étude de l’action de promoteurs, de concepteurs et d’usagers est indispensable pour apprécier la diversité des réalisations. Les articles réunis suggèrent ainsi, pour les XIXe et XXe siècles, combien la problématique des lieux est riche pour revisiter la diversité des réalisations et des conceptions qui ont guidé, à diverses échelles, la transmission des savoirs et des savoir-faire techniques et professionnels.
En 1933, à quelques semaines d’intervalle, sont inaugurées la nouvelle École nationale d’horloger... more En 1933, à quelques semaines d’intervalle, sont inaugurées la nouvelle École nationale d’horlogerie de Besançon et la nouvelle École nationale d’optique de Morez. Emblématiques des dynamiques industrielles locales mais aussi des politiques engagées dans l’entre-deux-guerres pour développer l’enseignement technique, elles figurent parmi les premières réalisations qui expriment de manière tangible les ambitions de ce programme.
La construction de ces deux écoles, abritant aujourd’hui le lycée Jules Haag et le lycée polyvalent Victor Bérard, associe deux architectes. Elles reflètent les convictions de Paul Guadet (1873-1931), architecte-conseil de l’Enseignement technique, en matière d’édifices publics et leur chantier est supervisé par André Boucton (1891-1977), son jeune collaborateur bisontin, qui achève les bâtiments après la mort prématurée de son aîné.
La relation que nouent ainsi les deux hommes invite ici à mettre en lumière leurs personnalités et leur productions respectives. Ce portrait « en miroir » constitue aussi la première rétrospective monographique qui leur soit consacrée.
Guy Lambert (dir.), Les Ponts de Paris, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1999, 240 ... more Guy Lambert (dir.), Les Ponts de Paris, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1999, 240 p.
Techniques et architecture XIXe-XXe siecles by Guy Lambert
Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines, 2019
Lorsque les techniques de fondations à l’air comprimé se généralisent à la fin du XIXe siècle, le... more Lorsque les techniques de fondations à l’air comprimé se généralisent à la fin du XIXe siècle, leur diffusion témoigne à la fois d’un engouement pour leur efficacité constructive et d’une compréhension plus fine des risques encourus par les ouvriers, attestés par les cas de « maladie des caissons » et de décès. En s’intéressant ici aux accidents du travail et aux dysfonctionnements survenus lors de la réalisation des piles du pont Mirabeau à Paris en 1893, il s’agit de saisir le quotidien concret de ce type de procédés, à la croisée d’une histoire des risques professionnels, d’une histoire de la construction attentive aux métiers et d’une histoire sociale des techniques interrogeant les mondes industriels. En soulignant les liens entre cet environnement de travail contraignant et la condition physique des ouvriers, cet article met en lumière la place qu’occupe encore le facteur humain dans des procédés qui sont généralement considérés comme représentatifs de la mécanisation des chantiers.
in Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines, n° 11, 2019, p. 67-108
Valérie Nègre (dir.), L’art du chantier. Construire et démolir du XVIe au XXIe siècle, 2018
in François Fleury, Laurent Baridon, Antonella Mastrorilli, et allii (dir.), Les temps de la construction. Processus, acteurs, matériaux, Paris, Picard, 2016
Souvent abordées à partir des édifices, les expérimentations des Perret en matière de « standardi... more Souvent abordées à partir des édifices, les expérimentations des Perret en matière de « standardisation » et de « préfabrication » dans les années 1920 sont ici étudiées en termes d’organisation productive et de chantier. En s’appuyant sur des sources liées à leur entreprise encore peu exploitées (inventaires de matériel et livres de comptes) et en abordant les documents de conception au filtre d’une histoire matérielle, il s’agit de souligner la circulation de savoir-faire dans ces innovations.
Stimulé par le renouvellement des techniques, le XIXe siècle se plaît à rêver de halls pour de gr... more Stimulé par le renouvellement des techniques, le XIXe siècle se plaît à rêver de halls pour de grandes assemblées, en réalise quelques-uns, mais n’imagine guère encore qu’ils puissent être dédiés à des manifestations sportives : la création d’une telle architecture est pour ainsi dire l’œuvre du siècle suivant. Dans quelle mesure la restauration des Jeux olympiques procure-t-elle des opportunités comparables à celles des expositions universelles pour conduire les concepteurs à se dépasser ? Feuilleter les sagas et les classiques de la modernité architecturale pourrait laisser croire que l’histoire des prouesses constructives ne rencontre qu’épisodiquement celle des équipements sportifs avant la deuxième moitié du XXe siècle. Pour autant, examinée rétrospectivement loin de toute perspective héroïque, cette catégorie d’édifices illustre bien souvent les enjeux touchant la production de structures capables d’abriter ou d’enclore de grands espaces. Il s’agit même volontiers pour les architectes, les ingénieurs et les constructeurs d’un terrain de démonstration, bénéficiant en outre de la valeur spectaculaire et médiatique désormais acquise par le sport. Si la veille de la Seconde guerre mondiale voit culminer l’affirmation d’un fonctionnalisme déterminé par les attendus des programmes et/ou par la mise en scène des matériaux, les réalisations acquièrent ensuite progressivement une part d’autonomie qui en fait primer le signe et la force évocatrice. Jusqu’à quel point ces structures reflètent-elles un imaginaire propre, où par exemple la conception plastique des ouvrages voire la rhétorique de la performance technique font écho à une idée de l’effort physique et du corps en tension ?
Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine, n° 26/27, 2012
Revue d’histoire du XIXe siècle, 2012
À un moment où les ascenseurs tendent à se répandre dans l’espace public, l’adoption de monte-cha... more À un moment où les ascenseurs tendent à se répandre dans l’espace public, l’adoption de monte-charge dans la reconstruction de l’hôtel des Postes de Paris (1878-1888) témoigne d’un changement d’attitude de la part d’une administration longtemps attachée à une organisation de plain-pied du travail postal. Si ces appareils sont porteurs ici d’une part d’innovation, celle-ci n’est pas seulement d’ordre technique – liée à la mise au point de monte-charge à mouvement continu, inspirés de modèles anglais – mais plus largement d’ordre organisationnel. La défaillance de ces équipements mécaniques, qui retardent de deux ans la mise en service de l’édifice, met toutefois en crise un consensus tout juste acquis en faveur d’un étagement des services, inaccoutumé à la poste. En s’intéressant ici aux relations entre objet technique, organisation spatiale et conditions de travail, il s’agit d’envisager ces monte-charge sous l’angle d’une histoire où les techniques sont affaire de représentations et de rapports sociaux. Ainsi rapprocher les réticences du personnel de celles qu’exprimaient les haut-fonctionnaires quelques années plus tôt et les confronter aux convictions des concepteurs, des experts et de l’administration revient à examiner l’hétérogénéité des critères qui entrent en jeu dans l’appréciation d’équipements mécaniques intégrés à l’espace de travail
At a time when lifts became more common in public places, the inclusion of a goods lift when the Paris Post office was rebuilt (1878-1888) was evidence of changing attitudes from management, who had long stuck to a single-storey organization of postal work. If these lifts implied some kind of innovation – with some continuous movement lifts inspired by British models –, it was not just technical. Innovation was also in the organization. The failure of these mechanical facilities, that delayed the commissioning of the whole building, ended the recent consensus on the terracing of services, which was not suited to the post office. This article deals with relations between technical device, the organization of space and working conditions. The aim is to consider these goods lifts from a historical viewpoint where techniques are related to representations and to social relations. Likening the reluctance of the staff with those of senior civil servants a few years before, and confronting them with the convictions of designers, experts and civil servants implies assessing the heterogeneity of the criteria at work in the assessment of mechanical equipment within the workplace.
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Books and special Issues by Guy Lambert
La perspective de l’accident. Quand la construction défaille…
Dossier thématique coordonné par Robert Carvais et Guy Lambert
LInvariant du cadre bâti et de la construction, l’accident mérite d’être étudié dans une perspective historique plus systématiquement qu’il ne l’a été. Trois axes de questionnement sont privilégiés ici. Le premier concerne le rôle révélateur de l’accident, permettant de saisir une organisation qui ordinairement reste invisible. La deuxième porte sur la gestion, immédiate et différée, des conséquences de l’accident. Le troisième interroge les effets sur la prévention et la culture du risque.
Mots-clés : accident, catastrophe, erreur, défaillance, effondrement, incendie, secours, prévention, dommages, risques.
The prospect of an accident. When construction breaks down...
Thematic issue coordinated by Robert Carvais and Guy Lambert
Accidents are a constant feature of the built environment and construction, and deserve to be studied more systematically than they have been in the past. Three lines 273 of enquiry are highlighted here. The first concerns the role of accidents in revealing an organisation that is usually invisible. The second concerns the management, both immediate and delayed, of the consequences of the accident. The third looks at the effects on risk prevention and risk culture.
Keywords: accident, disaster, error, failure, collapse, fire, rescue, prevention, damage, risk.
Présentation éditeur :
Paris s'est créée autour de la Seine. Son eau, pour boire, cuisiner ou se laver, activa les moulins accrochés aux arches de ses ponts, alors couverts de maisons, et, par les bateaux arrivés à ses ports, apporta nourriture, bois et autres denrées de première nécessité.
En 1991, les rives de la Seine ont été classées parmi les sites mondiaux majeurs de l'humanité pour la qualité et la renommée de leurs paysages. Des millions de touristes s'y pressent tous les ans pour contempler les plus célèbres monuments de la capitale et les ponts historiques qui les relient. Parcourir les berges, c'est aussi comprendre comment la Seine est devenue un des axes majeurs de la capitale. La piétonisation qui en éloigne les voitures en fait une attraction parisienne majeure.
Cet Itinéraire conduit le lecteur sur trois circuits qui retracent l'histoire de Paris : le premier couvre le centre et ses îles autour du Pont Neuf, le plus vieux pont de Paris ; le deuxième parcourt la capitale royale et aristocratique jusqu'à la tour Eiffel et le pont Mirabeau ; le dernier va vers Bercy et la passerelle Simone-de-Beauvoir, pont le plus récent ; il visite le nouveau quartier Paris Rive gauche, le plus grand projet urbain depuis Haussmann, construit autour des « livres ouverts » de la BnF, où est valorisé un patrimoine industriel remarquable (Grands Moulins de Paris, usine Sudac).
Dans ces bâtiments où l’architecture s’enseigne et s’apprend, les multiples enjeux de la création architecturale se donnent à lire, à voir, à comprendre. Le fort investissement symbolique dont les écoles d’architecture font l’objet, tant de la part de l’État, initiateur de leur construction, que de leurs concepteurs et usagers, les hisse au rang de modèles ou de manifestes architecturaux. Leur histoire rejoint celle de l’architecture du second XXe siècle.
Croisant plusieurs échelles d’analyse, cet ouvrage examine en premier lieu l’école comme opérateur institutionnel et urbain en proposant d’analyser les actions, publiques ou privées, en faveur de la construction des écoles, les enjeux liés à leur conception et à leur implantation en termes de rayonnement institutionnel, de développement territorial et de politique urbaine. Il interroge ensuite la notion d’architecture modèle en questionnant la valeur d’exemplarité et le caractère démonstratif d’édifices dont le programme est fortement renouvelé par la réforme de l’enseignement de l’architecture de 1968. Enfin, le dernier chapitre traite des interactions entre architecture et pédagogie, cherchant à déterminer dans quelle mesure les écoles d’architecture construites en France depuis 1950 peuvent apparaître comme des manifestes pédagogiques car outre le fait qu’elles puissent être le fruit de processus de conception participatifs, elles peuvent par leur disposition même inviter à une ouverture disciplinaire ou, par la présence d’espaces spécifiques, permettre de nouveaux types d’apprentissage.
Cet ouvrage, le premier à offrir une analyse historique et critique des écoles d’architecture construites en France au cours de la seconde moitié du XXe siècle, s’adresse aux professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, aux enseignants et aux étudiants en architecture, en histoire de l’art et en histoire de l’architecture, aux institutions et acteurs du patrimoine. Son sujet s’inscrit dans une triple actualité : le cinquantenaire de Mai 68 qui a vu naître la première génération d’écoles spécifiquement dédiées à l’enseignement de l’architecture après que cette dernière ait quitté le giron des beaux-arts, la construction de nouvelles écoles et protections patrimoniales des édifices les plus remarquables.
Les auteurs
Guy Lambert est historien de l’architecture, maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, chercheur à l’IPRAUS (UMR AUSser 3329). Il a notamment co-dirigé L’atelier et l’amphithéâtre. Les écoles de l’architecture, entre théorie et pratique (avec Estelle Thibault, Wavre, Mardaga, 2011) Les lieux de l’enseignement technique. XIXe-XXe siècles (avec Stéphane Lembré, Histoire de l’éducation, 2018).
Éléonore Marantz est historienne de l’architecture, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l’HiCSA (EA 4100, Histoire culturelle et sociale de l’art). Elle a notamment co-dirigé Construire l’université. Architectures universitaires à Paris en en Île-de-France. 1945-2000 (Publications de la Sorbonne, 2016) et De l’Université de Paris aux universités d’Île-de-France (PUR, 2016) et assure le commissariat, avec Caroline Manique et Jean-Louis Violeau, de l’exposition Mai 68. L’architecture aussi ! (Cité de l’architecture et du patrimoine, 2018).
Contributeurs
Valter Balducci, Gilles Bienvenu, Catherine Blain, Benjamin Chavardès, Malik Chebahi, Tony Côme, Franck Delorme, Philippe Dufieux, David Enon, Jean-Henri Fabre, Élise Guillerm, Richard Klein, Caroline Maniaque, Gilles Marseille, Juliette Pommier, Damien Renault, Simon Texier.
La construction de ces deux écoles, abritant aujourd’hui le lycée Jules Haag et le lycée polyvalent Victor Bérard, associe deux architectes. Elles reflètent les convictions de Paul Guadet (1873-1931), architecte-conseil de l’Enseignement technique, en matière d’édifices publics et leur chantier est supervisé par André Boucton (1891-1977), son jeune collaborateur bisontin, qui achève les bâtiments après la mort prématurée de son aîné.
La relation que nouent ainsi les deux hommes invite ici à mettre en lumière leurs personnalités et leur productions respectives. Ce portrait « en miroir » constitue aussi la première rétrospective monographique qui leur soit consacrée.
Techniques et architecture XIXe-XXe siecles by Guy Lambert
in Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines, n° 11, 2019, p. 67-108
At a time when lifts became more common in public places, the inclusion of a goods lift when the Paris Post office was rebuilt (1878-1888) was evidence of changing attitudes from management, who had long stuck to a single-storey organization of postal work. If these lifts implied some kind of innovation – with some continuous movement lifts inspired by British models –, it was not just technical. Innovation was also in the organization. The failure of these mechanical facilities, that delayed the commissioning of the whole building, ended the recent consensus on the terracing of services, which was not suited to the post office. This article deals with relations between technical device, the organization of space and working conditions. The aim is to consider these goods lifts from a historical viewpoint where techniques are related to representations and to social relations. Likening the reluctance of the staff with those of senior civil servants a few years before, and confronting them with the convictions of designers, experts and civil servants implies assessing the heterogeneity of the criteria at work in the assessment of mechanical equipment within the workplace.
La perspective de l’accident. Quand la construction défaille…
Dossier thématique coordonné par Robert Carvais et Guy Lambert
LInvariant du cadre bâti et de la construction, l’accident mérite d’être étudié dans une perspective historique plus systématiquement qu’il ne l’a été. Trois axes de questionnement sont privilégiés ici. Le premier concerne le rôle révélateur de l’accident, permettant de saisir une organisation qui ordinairement reste invisible. La deuxième porte sur la gestion, immédiate et différée, des conséquences de l’accident. Le troisième interroge les effets sur la prévention et la culture du risque.
Mots-clés : accident, catastrophe, erreur, défaillance, effondrement, incendie, secours, prévention, dommages, risques.
The prospect of an accident. When construction breaks down...
Thematic issue coordinated by Robert Carvais and Guy Lambert
Accidents are a constant feature of the built environment and construction, and deserve to be studied more systematically than they have been in the past. Three lines 273 of enquiry are highlighted here. The first concerns the role of accidents in revealing an organisation that is usually invisible. The second concerns the management, both immediate and delayed, of the consequences of the accident. The third looks at the effects on risk prevention and risk culture.
Keywords: accident, disaster, error, failure, collapse, fire, rescue, prevention, damage, risk.
Présentation éditeur :
Paris s'est créée autour de la Seine. Son eau, pour boire, cuisiner ou se laver, activa les moulins accrochés aux arches de ses ponts, alors couverts de maisons, et, par les bateaux arrivés à ses ports, apporta nourriture, bois et autres denrées de première nécessité.
En 1991, les rives de la Seine ont été classées parmi les sites mondiaux majeurs de l'humanité pour la qualité et la renommée de leurs paysages. Des millions de touristes s'y pressent tous les ans pour contempler les plus célèbres monuments de la capitale et les ponts historiques qui les relient. Parcourir les berges, c'est aussi comprendre comment la Seine est devenue un des axes majeurs de la capitale. La piétonisation qui en éloigne les voitures en fait une attraction parisienne majeure.
Cet Itinéraire conduit le lecteur sur trois circuits qui retracent l'histoire de Paris : le premier couvre le centre et ses îles autour du Pont Neuf, le plus vieux pont de Paris ; le deuxième parcourt la capitale royale et aristocratique jusqu'à la tour Eiffel et le pont Mirabeau ; le dernier va vers Bercy et la passerelle Simone-de-Beauvoir, pont le plus récent ; il visite le nouveau quartier Paris Rive gauche, le plus grand projet urbain depuis Haussmann, construit autour des « livres ouverts » de la BnF, où est valorisé un patrimoine industriel remarquable (Grands Moulins de Paris, usine Sudac).
Dans ces bâtiments où l’architecture s’enseigne et s’apprend, les multiples enjeux de la création architecturale se donnent à lire, à voir, à comprendre. Le fort investissement symbolique dont les écoles d’architecture font l’objet, tant de la part de l’État, initiateur de leur construction, que de leurs concepteurs et usagers, les hisse au rang de modèles ou de manifestes architecturaux. Leur histoire rejoint celle de l’architecture du second XXe siècle.
Croisant plusieurs échelles d’analyse, cet ouvrage examine en premier lieu l’école comme opérateur institutionnel et urbain en proposant d’analyser les actions, publiques ou privées, en faveur de la construction des écoles, les enjeux liés à leur conception et à leur implantation en termes de rayonnement institutionnel, de développement territorial et de politique urbaine. Il interroge ensuite la notion d’architecture modèle en questionnant la valeur d’exemplarité et le caractère démonstratif d’édifices dont le programme est fortement renouvelé par la réforme de l’enseignement de l’architecture de 1968. Enfin, le dernier chapitre traite des interactions entre architecture et pédagogie, cherchant à déterminer dans quelle mesure les écoles d’architecture construites en France depuis 1950 peuvent apparaître comme des manifestes pédagogiques car outre le fait qu’elles puissent être le fruit de processus de conception participatifs, elles peuvent par leur disposition même inviter à une ouverture disciplinaire ou, par la présence d’espaces spécifiques, permettre de nouveaux types d’apprentissage.
Cet ouvrage, le premier à offrir une analyse historique et critique des écoles d’architecture construites en France au cours de la seconde moitié du XXe siècle, s’adresse aux professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, aux enseignants et aux étudiants en architecture, en histoire de l’art et en histoire de l’architecture, aux institutions et acteurs du patrimoine. Son sujet s’inscrit dans une triple actualité : le cinquantenaire de Mai 68 qui a vu naître la première génération d’écoles spécifiquement dédiées à l’enseignement de l’architecture après que cette dernière ait quitté le giron des beaux-arts, la construction de nouvelles écoles et protections patrimoniales des édifices les plus remarquables.
Les auteurs
Guy Lambert est historien de l’architecture, maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, chercheur à l’IPRAUS (UMR AUSser 3329). Il a notamment co-dirigé L’atelier et l’amphithéâtre. Les écoles de l’architecture, entre théorie et pratique (avec Estelle Thibault, Wavre, Mardaga, 2011) Les lieux de l’enseignement technique. XIXe-XXe siècles (avec Stéphane Lembré, Histoire de l’éducation, 2018).
Éléonore Marantz est historienne de l’architecture, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l’HiCSA (EA 4100, Histoire culturelle et sociale de l’art). Elle a notamment co-dirigé Construire l’université. Architectures universitaires à Paris en en Île-de-France. 1945-2000 (Publications de la Sorbonne, 2016) et De l’Université de Paris aux universités d’Île-de-France (PUR, 2016) et assure le commissariat, avec Caroline Manique et Jean-Louis Violeau, de l’exposition Mai 68. L’architecture aussi ! (Cité de l’architecture et du patrimoine, 2018).
Contributeurs
Valter Balducci, Gilles Bienvenu, Catherine Blain, Benjamin Chavardès, Malik Chebahi, Tony Côme, Franck Delorme, Philippe Dufieux, David Enon, Jean-Henri Fabre, Élise Guillerm, Richard Klein, Caroline Maniaque, Gilles Marseille, Juliette Pommier, Damien Renault, Simon Texier.
La construction de ces deux écoles, abritant aujourd’hui le lycée Jules Haag et le lycée polyvalent Victor Bérard, associe deux architectes. Elles reflètent les convictions de Paul Guadet (1873-1931), architecte-conseil de l’Enseignement technique, en matière d’édifices publics et leur chantier est supervisé par André Boucton (1891-1977), son jeune collaborateur bisontin, qui achève les bâtiments après la mort prématurée de son aîné.
La relation que nouent ainsi les deux hommes invite ici à mettre en lumière leurs personnalités et leur productions respectives. Ce portrait « en miroir » constitue aussi la première rétrospective monographique qui leur soit consacrée.
in Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines, n° 11, 2019, p. 67-108
At a time when lifts became more common in public places, the inclusion of a goods lift when the Paris Post office was rebuilt (1878-1888) was evidence of changing attitudes from management, who had long stuck to a single-storey organization of postal work. If these lifts implied some kind of innovation – with some continuous movement lifts inspired by British models –, it was not just technical. Innovation was also in the organization. The failure of these mechanical facilities, that delayed the commissioning of the whole building, ended the recent consensus on the terracing of services, which was not suited to the post office. This article deals with relations between technical device, the organization of space and working conditions. The aim is to consider these goods lifts from a historical viewpoint where techniques are related to representations and to social relations. Likening the reluctance of the staff with those of senior civil servants a few years before, and confronting them with the convictions of designers, experts and civil servants implies assessing the heterogeneity of the criteria at work in the assessment of mechanical equipment within the workplace.
Qu’elles visent à réunir les élèves d’un atelier, d’un professeur ou ceux de l’École toute entière, manifestations et associations partagent globalement des finalités comparables : entretenir les liens de camaraderie et de confraternité mais assurer également la prospérité et la renommée de l’École. Sans doute ce dernier point devient-il plus crucial dans les dernières décennies du siècle, dans un contexte où précisément l’hégémonie de l’École des beaux-arts est davantage contestée. Dans quelle mesure le foisonnement de ces associations reflète-t-il plus largement les objectifs défensifs et les débats qui marquent la corporation des architectes, dont ni le titre, ni l’exercice ne sont réglementés ?
in Etudes de lettres, "Profils d'architectes", Dave Lüthi (dir.), 2017 / 1, p. 51-68.
Au-delà de la « manipulation » de cet outil conceptuel par des « profanes » – illustrant de manière particulière la mission de sensibilisation à l’architecture dévolue au Plan Construction –,
cette expérimentation invite à s’interroger sur les représentations de la maquette dont elle témoigne. Outil de médiation au service d’une conception concertée de l’architecture, elle fait également figure de moyen de communication entre les mains des protagonistes du Plan Construction qui en publient les photographies « en action » comme illustration du processus qu’ils ont encouragé.
The sculptor André Vermare (1869-1949), winner of the Grand Prix de Rome, and the governmentarchitect Paul Guadet (1873-1931) worked together several times between 1900 and the 1920s.Their most emblematic collaboration for the ornamented facade of the École nationaled’horlogerie (the national clockmaking school) between 1925 and 1933 in Besançon can be seenas the result of a commission launched at least two decades earlier. Before the 1920s, Paul Guadetonly occasionally invited André Vermare to cooperate on the public buildings he wascommissioned to design, such as his first telephone exchange building in 1914. However, he wenton to collaborate with him on a regular basis on several projects ofprofessional national schools.The sculpted decoration they conceived together, although not always executed, attest to a long-term dynamic of collaboration. This dynamic can be compared to the inner characteristics of thebuildings they were designed for, belonging to a specific building type of utilitarian publicarchitecture. Beyond the production of artworks, this contribution proposes to reconsider theprocess of collaboration by including the shared process of creation of the projects. It not onlyaims to examine artistic collaboration as a space of experimentation but also as a place of interaction between individuals.
The Plan Construction (Building Plan) was created by the French government in May 1971 under the double aegis of the ministère du Développement Industrial et Scientifique (ministry of industrial and scientific development) and the ministère de l'Equipement et du Logement (ministry of housing). Its purpose was to improve the quality of housing and to modify existing building policies, whose purely technical approach was increasingly under attack. This article studies the editorial strategies deployed by this public organization during the first ten years of its existence, examining them in view of the Plan's original mission and its official status.
The periodicals published by the Plan are treated here both as historical sources and as objects of study in their own right. Echoing the "experimental" nature of the organization's activities, these publications were also engaged in renewing the representation of construction projects. In addition they helped ensure the visibility of the organization and legitimize its existence at a time when its status was still uncertain.
Odéon de l'Archéopôle Université Bordeaux Montaigne 9h Accueil
organisation Yves Gallet, professeur d'histoire de l'art médiéval, Université Bordeaux Montaigne
Lucie Gaugain, maître de conférences d'histoire de l'art médiéval, Université de Tours
Séance du 9 février 2018. Construction de chiffres, de mots et d’images :
« cahiers » et correspondances de chantiers du XVIIIe au XXe siècle.
S'inscrivant à la croisée de l'histoire des sciences et de l'histoire de l'architecture, cette session vise à réunir des contributions de différents de champs disciplinaires.
https://sfhstnancy2025.sciencesconf.org/resource/page/id/3#S1
This session invites contributions that investigate not only the role of these professional associations in their own national context, but also their mutual interactions. Particular attention will be paid to the correspondents, to the exchanges and to the specific frameworks in which these interrelations develop. We are also interested in understanding the topics that these associations debate (stylistic, legislative, organizational issues…) and the effects of these networks on the redefinition of professional identities. We encourage proposals on non- European countries and on the evolution of international cartography over the period, in connection with the reconfiguration of borders.
Organisateurs :
Guy Lambert (ENSAPB, IPRAUS, UMR AUSser)
Stéphane Lembré (ESPE Lille Nord de France - CREHS)
L’architecture des écoles techniques et professionnelles, encore peu étudiée jusqu’à une période récente, bénéficie aujourd’hui d’un contexte favorable à sa redécouverte. Trop souvent jugé à partir de la situation « dominée » de l’enseignement professionnel dans le système scolaire français actuel, l’enseignement technique et professionnel possède une histoire longue et riche, dont le patrimoine reste mal connu. L’architecture des établissements, qu’elle ait été préservée ou que ces constructions aient fait l’objet de transformations, frappe d’emblée par son importance. Aller au-delà de cette impression et se pencher sur l’histoire des espaces de l’enseignement technique revient à (re)découvrir un patrimoine et une histoire qui n’eût jamais, dès la fin du XIXe siècle, la marginalité dans laquelle la modestie des travaux historiques tendait à la confiner. Comme l’ont montré différentes études dans une période récente, l’histoire de l’architecture scolaire et, plus largement, l’histoire des politiques d’aménagement d’édifices et de locaux scolaires, permet d’aborder des questions aussi importantes que celles des politiques scolaires, du coût de ces politiques et des rapports entre leurs différents promoteurs.
À la croisée de l’histoire de l’enseignement technique et de l’histoire de l’architecture scolaire, l’intérêt que suscite l’architecture des écoles techniques et professionnelles est irrigué par les recherches menées dans ces deux domaines dont le dynamisme se mesure au nombre important de publications et de manifestations scientifiques qui ont vu le jour ces dernières années.
Cette journée d’étude vise à identifier et définir l’objet de la recherche, à la rencontre de l’histoire de l’éducation et de l’histoire de l’architecture, en croisant les enjeux historiques et patrimoniaux grâce aux interventions de chercheurs et de responsables intéressés à différents titres par ce champ.
École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville
60, boulevard de la Villette 75019 Paris
Ouvrages commentés :
Alain Corbin, Fragilitas. Le plâtre et l’histoire de France, Paris, Plon, 2023, 132 p.
Armelle Choplin, Matière grise de l’urbain. La vie du ciment en Afrique, Genève, MétisPresses, 2020, 252 p.
Ouvrages commentés
- Carlotta Darò, Paysage de lignes. Esthétique et télécommunications, Genève, MétisPresses, 2022.
- Fanny Lopez, Cécile Diguet, Sous le feu numérique. Spatialités et énergie des data centers, Genève, MétisPresses, 2023.
- Éric Monin (dir.), Sur la bouche, hors-série n° 2 de la revue Profane, mars 2023.
- Albena Yaneva, Latour for Architects, Londres, Routledge, 2022, 140 p. En ligne sur le site de l’éditeur.
- Bruno Latour, Émilie Hermant, Paris ville invisible [1998], Paris, B42, 2021, 184 p.
- Frédérique Aït-Touati et Bruno Latour, Trilogie terrestre, Paris, B42, 2022, 120 p.
Ouvrages commentés :
- Bruce Bégout, Obsolescence des ruines. Essai philosophique sur les gravats, Paris, Inculte, 2022.
- Nicolas Offenstadt, Urbex. Le phénomène de l’exploration urbaine décrypté, Paris, Albin Michel, 2022.
Ouvrages évoqués :
- François Blary et Jean-Pierre Gély, Pierres de construction. De la carrière au bâtiment…, Paris, CTHS, coll. Orientations et méthodes, 2020.
- Matteo Porrino (dir.), Les Matériaux métalliques. Histoire d’une technique et sauvegarde du patrimoine du 19e siècle, coll. Archigraphy poche, Genève, Infolio, 2021.
Livres commentés :
- Franz Graf et Yvan Delemontey (dir.), Histoire et sauvegarde de l’architecture industrialisée et préfabriquée au XXe siècle, Lausanne, EPFL Press, 2020.
- Pedro Ignacio Alonso et Hugo Palmarola (dir.), Flying Panels. How Concrete Panels Changed the World, Stockholm / Berlin, ArkDes / DOM publishers, 2019.
- Natalya Solopova, La Préfabrication en URSS. Concepts techniques et dispositifs architecturaux, Berlin, DOM publishers, 2021.
revue papier et en ligne
https://devisu.inha.fr/photographica/484
Ouvrages commentés :
- Raymond Murray Schafer, Le Paysage sonore. Le monde comme musique [1977], trad. par Sylvette Gleize, Marseille, Wildproject, 2010 (rééd. 2019).
- Carlotta Darò, Avant-gardes sonores en architecture, Dijon, Les Presses du réel, 2013.
- Claire Guiu, Guillaume Faburel, Marie-Madeleine Mervant-Roux, Henry Torgue et Philippe Woloszyn (dir.), Soundspaces. Espaces, expériences et politiques du sonore, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.
in Archiscopie, n° #25, avril 2021, p. 92-95.
Livres commentés :
- Richard Wittman, Architecture, culture de l’imprimé et sphère publique dans la France du XVIIIe siècle [2007], Dijon, Les Presses du réel, 2019.
- Ludger Schwarte, Philosophie de l’architecture [2009], Paris, La Découverte / Zones, 2019.
Ouvrages commentés :
- Ana bela de Araujo, Auguste Perret, la Cité de l’atome. Le Centre d’études nucléaires de Saclay, Éditions du patrimoine, 2018.
- Fanny Lopez, L’Ordre électrique. Infrastructures énergétiques et territoires, MétisPresse, 2019.
- Les Carnets du paysage, “Énergie”, n° 36, automne 2019.
Livres commentés :
- Agnès Bovet-Pavy, Lumières sur la ville. Une histoire de l’éclairage urbain, François Bourin / Arte Éditions, 2018.
- Hollis Clayson, Illuminated Paris. Essays on Art and Lighting in the Belle Époque, The University of Chicago Press, 2019.
- Stéphanie Le Gallic, Lumières publicitaires. Paris, Londres, New York, CTHS, 2019.
• Ædificare. Revue internationale d’histoire de la construction. Revue publiée par Classiques Garnier.
• Antonio Becchi, Robert Carvais, Joël Sakarovitch (dir.), L’Histoire de la construction. Relevé d’un chantier européen / Construction History. Survey of a European Building Site, coll. Histoire des techniques, Classiques Garnier, 2018.
in Archiscopie, n° #19, juillet 2019, p. 98-101.
Livres commentés :
Laurent Baridon, Jean Philippe Garric et Martial Guédron (dir.), Jean-Jacques Lequeu. Bâtisseur de fantasmes, catalogue de l’exposition présentée au Petit-Palais, Paris, Norma/BnF, 2018.
Laurent Baridon, Jean Philippe Garric et Martial Guédron, Lexique Lequeu, Éditions B2, 2018.
Elisa Boeri, Jean-Jacques Lequeu, un atlas des mémoires, Paris, Éditions des Cendres, 2018.
Philippe Duboÿ, Jean Jacques Lequeu. Dessinateur en architecture, Paris, Éditions Gallimard, 2018.
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- Olga Medvedkova (dir.), Les Européens : ces architectes qui ont bâti l’Europe (1450-1950), coll. Pour une histoire nouvelle de l’Europe, Bruxelles, Peter Lang, 2017 ;
- Marie Gaimard, Caroline Maniaque (dir.), “Exils et migrations des architectes, des urbanistes, des paysagistes à l’ère contemporaine”, Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère, n° 2, 2018, journals.openedition.org/craup.
in Archiscopie, n° #17, février 2019, p. 96-99.
Olivier Cinqualbre, Frédéric Migayrou, Anne-Marie Zucchelli (dir.), UAM. Une aventure moderne, Paris, Centre Pompidou, 2018.
Cécile Tajan, UAM. Les modernes à l’épreuve, préface de Jean-Louis Gaillemin, Paris, Norma, 2018.
• Fondation Luma, Jean Prouvé. Architecte des jours meilleurs, Paris, Phaidon, 2017.
• Vincent Bertaud du Chazaud, Jean Prouvé, Royan et sa région, La Crèche, La Geste, 2017.
• Marc Braham, Guillaume Carré, Les Maisons en fer Duclos. Une expérience première ?, Virton, impr. Michel frères, 2017.
in Archiscopie, n° #10, avril 2017, p. 95-100
in Archiscopie, n° #9, janvier 2017, p. 91-96.